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lundi, 07 octobre 2013

Le fameux interview du Pape François à la Repubblica

images-1.jpegLes erreurs du journaliste

John Allen (américain) s'appuie sur le Père Rossica ( salle de presse du Vatican, en anglais ) et le Cardinal Dolan ( New York ) pour affirmer qu'il y a bel et bien des erreurs dans la retranscription de l'interview. Jean-Marie Guénois précise aussi que les propos du Pape n'ont pas été enregistrés. Pas de notes non plus. 

Expérience mystique

L'erreur la plus flagrante: le Cardinal Bergoglio n'a pas demandé à sortir, dans une pièce qui d'ailleurs ne peut pas être localisée à côté du balcon, afin de réfléchir pour donner son consentement à l'élection. De plus, l'expérience mystique s'est produite après l'élection, dans la chapelle Pauline, avant que le nouveau Pape se rende au balcon pour "l'Habemus Papam". Le Pape, selon les cardinaux, n'a pas exprimé non plus d'hésitation. 

Le bien et le mal: un Pape relativiste ?

Est-ce que la fameuse phrase, jugée relativiste par certains, "chacun doit suivre ce qui lui semble être bien" * fait partie des erreurs du journaliste ? L'article ne le dit pas. 

Toutefois, l'enseignement classique de l'Eglise, basé sur Saint Thomas, consiste à inviter à suivre sa conscience. Sachant que nous sommes aussi responsable de sa formation. La conscience est un oeil, qui n'invente pas la lumière du bien et l'obscurité du mal, mais les perçoit. Aussi, l'Eglise exige de suivre sa conscience, même si elle est éronnée d'une manière non coupable. Forcer d'agir contre sa conscience serait l'oeuvre d'une dictature. Aussi, les propos du Pape sont cohérents.

Avec cette interviewe, on assiste à un nouveau style de communication papale, directe, simple, sans prétention d'infaillibilité, mais qui doit être décodé et remis dans son contexte. C'est à nous tous de relayer, d'informer, de chercher l'info, afin de médiatiser dans la vérité ce pontificat, qui n'est nullement en rupture avec celui de Benoît XVI. Avec François, l'aventure de la foi continue. 

Le Pape François est suspecté ...

Avec Benoît XVI, on savait qu'il était orthodoxe et solide, car c'était le Préfet de la Congrégation de la foi. Or, avec le Pape François, certains mettent en doute ses propos. Curieuse attitude, qui manque cruellement de foi. La racine de ce manque pourrait toucher à l'opportunité de son élection: le Saint-Esprit guide-t-il l'Eglise ? .....  Notre Pape rend proche, vivant et accessible pour chacun le patrimoine doctrinal de Benoît XVI, du futur saint Jean Paul II et du Concile, soit la foi de l'Eglise. 

* Le pape rappelle l'importance de la conscience de chacun: "Chacun de nous a sa vision du bien et aussi du mal. Nous devons inciter chacun à avancer vers ce qu’il pense être le bien. Chacun a son idée du bien et du mal et doit choisir de suivre le bien et de combattre le mal tels qu’il les conçoit. Cela suffirait à améliorer le monde."

Commentaires

Selon le texte dans sa version française publié sur le site de la « Repubblica », le pape François aurait dit : « Chacun a sa propre conception du Bien et du Mal et chacun doit choisir et suivre le Bien et combattre le Mal selon l'idée qu'il s'en fait. Il suffirait de cela pour vivre dans un monde meilleur."

« Selon l’idée qu’il s’en fait » : le propos a choqué parce qu’il semble tomber sous le coup du subjectivisme et du relativisme : « à chacun sa vérité ».

Hitler avait sans doute aussi sa conception du « bien » et du « mal », mais dans une conscience totalement obérée.

La Vérité transcende l’homme et tous les prédécesseurs du pape actuel ont récusé qu’un individu ou même un consensus social puisse décréter ce qui est le Bien ou le Mal.

D’un autre côté, c’est le libre-arbitre de la conscience qui donne un sens à l’adhésion au Bien. Pour un catholique, cela suppose qu’il accueille la Parole de Dieu et se laisse former par le Magistère de l’Église. Pour un athée, cela suppose « a minima » qu’en raison il reconnaisse l’existence d’une nature humaine et de valeurs pérennes qui en découlent. (« Je crois aux forces de l’Esprit » disait l’agnostique François Mitterrand) : au moins la référence à l’amour-charité (« Ama et fac quod vis » selon la formule célèbre de saint Augustin).

Il me semble qu’à cet égard, quelque chose manque dans la réponse de François à Scalfari.

Écrit par : Jean-Paul Schyns | mardi, 08 octobre 2013

Santità, esiste una visione del Bene unica? E chi la stabilisce? «Ciascuno di noi ha una sua visione del Bene e anche del Male. Noi dobbiamo incitarlo a procedere verso quello che lui pensa sia il Bene». Lei, Santità, l’aveva già scritto nella lettera che mi indirizzò. La coscienza è autonoma, aveva detto, e ciascuno deve obbedire alla propria coscienza. Penso che quello sia uno dei passaggi più coraggiosi detti da un Papa. «E qui lo ripeto. Ciascuno ha una sua idea del Bene e del Male e deve scegliere di seguire il Bene e
combattere il Male come lui li concepisce. Basterebbe questo per migliorare il mondo».

Voici la version en italien. Il parle de la vision que chacun a du bien et du mal. Ce qui est juste. Pour améliorer le monde, il faudrait au moins que chacun suive sa perception du bien. Ne me dites pas que Hitler avait l'impression de faire le bien, car cela serait vous le relativiste.

Écrit par : Don Dom | mardi, 08 octobre 2013

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