Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 13 octobre 2013

Le Pape confie le monde à la Vierge de Fatima

De sources romaines, le Pape a bel et bien procédé à un acte de confiance à la Vierge de Fatima. Il me paraît important de le souligner, afin de couper court aux différents courants mariaux déviants, qui notamment avancent que les Papes n'auraient pas obéit aux demandes de la Vierge de Fatima, notamment la consécration de la Russie au Coeur Immaculée de Marie. 
Le diable ne supporte pas la Vierge, car il y a une incomptabilité totale entre son humilité et l'orgueil de Satan. Aussi le démon aime troubler la sainte dévotion envers la Vierge, car par elle Dieu a vaincu. Suivre l'Eglise fidèlement est un acte d'humilité qui nous empêche de cèder à une tentation "mariolâtrique", un culte déviant envers la très Sainte Vierge Marie. Suivons l'exemple du Pape François, un souverain pontife tendrement abandonné dans les mains virginales de la Mère de Dieu. 
Vatican - le 13/10/2013 à 12:47:00 Agence I.Media
Place Saint-Pierre, le pape François prononce un “Acte de confiance“ à la Vierge de Fatima.

Au terme de la messe qu’il célébrait devant plus de 100 000 fidèles place Saint-Pierre pour les “Journées mariales“ de l’Année de la foi, le 13 octobre 2013, le pape François a prononcé un “Acte de confiance“ à la Vierge de Fatima. Voici une traduction du texte prononcé par le pape devant la statue originale de Notre-Dame de Fatima, arrivée la veille du Portugal :


© CTV

“Bienheureuse Marie Vierge de Fatima, rendant grâce de nouveau pour ta présence maternelle nous unissons notre voix à celle de toutes les générations qui te disent bienheureuse.

Nous célébrons en toi les grandes œuvres de Dieu, qui ne cesse jamais de s’incliner avec miséricorde sur l’humanité, affligée par le mal et blessée par le péché, pour la guérir et la sauver.

Accueille avec une bienveillance de Mère l’acte de confiance que nous faisons aujourd’hui, en confiance, devant ta représentation qui nous est si chère.

Nous sommes sûrs que chacun de nous est précieux à tes yeux et que rien de tout ce qui habite nos cœurs ne t’est étranger. Nous nous laissons atteindre par ton regard très doux et nous recevons la caresse consolante de ton sourire.

Garde notre vie entre tes bras : bénis et renforce tout désir de bien ; ravive et alimente la foi ; soutiens et illumine l’espérance ; suscite et anime la charité ; guide-nous tous sur le chemin de la sainteté.

Enseigne-nous ton amour de prédilection pour les plus petits et les pauvres, pour ceux qui sont exclus et ceux qui souffrent, pour les pécheurs et les cœurs égarés : rassemble-les tous sous ta protection et remets-les tous à ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus. Amen“.

© I.MEDIA/AMI

Commentaires

Très beaux textes du pape à cette importante occasion. Mais pourquoi donc l'acte de consécration annoncé, dont on connaît d'importants précédents dans l'histoire récente de l'Église, s'est-il transformé en une vague et émouvante prière de confiance? Travail sémantique dans la ligne stylistique de notre pape Jésuite?

Écrit par : ph. martin | lundi, 14 octobre 2013

En complément, je me permets de citer longuement Yves Daoudal sur cet étrange rabotage de la consécration de dimanche.

"Je reviens sur ce qui s’est passé dimanche à Rome, parce que c’est important.

Doublement important.

D’une part il y a la tromperie.

Des communautés catholiques, des épiscopats entiers, à travers le monde, ont accompli dimanche des actes de consécration au Cœur immaculée de Marie « en union avec le pape » à Rome. Parce que Radio Vatican avait annoncé un acte de consécration. Avant de souligner trois jours plus tard qu’il ne s’agissait pas de consécration et que le Vatican insistait sur ce point. Mais c’était trop tard. Après coup, l’agence Zenit a osé tenter de faire croire qu’il s’agissait d’une « véritable consécration » même si le mot n’était pas prononcé. Mais il ne s’agissait pas seulement du mot. La prière prononcée par le pape n’avait rien à voir avec une consécration. Par elle on ne consacrait rien, on ne donnait rien, on ne promettait rien à la Sainte Vierge. On disait uniquement qu’on avait confiance en elle…

D’autre part et surtout il y a la déviation doctrinale qui sous-tend cette tromperie.

Les théologiens qui ont repris le dessus après avoir été marginalisés par Jean-Paul II et Benoît XVI ont réussi à imposer leur thèse que l’on ne peut consacrer ce que l’on est et ce que l’on a qu’à Dieu seul. Ils l’ont réussi parce que le nouveau pape est de leur bord. (Voir aussi Sandro Magister, qui a enfin complètement compris : Martini pape. Le rêve devenu réalité.)

A priori la thèse est correcte, et même évidente. On ne peut « consacrer » qu’à Dieu. Mais c’est oublier toute la tradition, c’est oublier qu’il y a une Mère de Dieu. C’est oublier (volontairement) que toute grâce passe par la Mère de Dieu, et que l’on ne va à Dieu que par sa Mère. C’est rejeter tous les théologiens de la doctrine mariale, de saint Jean Damascène à saint Maximilien Kolbe.

Ce n’est pas sauver le « christocentrisme » que de nier la possibilité d’une consécration à Notre Dame. C’est au contraire faire un affront au Christ. Car tout ce qui honore Marie rejaillit en gloire christique. Non pas que l’on puisse ajouter à la gloire du Fils du Père, puisqu’elle est infinie, mais l’on peut ajouter à la gloire précisément du Christ venu sur terre pour nous sauver. Tout ce qui fait honneur à Marie rehausse la gloire du Christ. Tout ce qui honore la Mère est à l’honneur de son Fils. Tout ce qui est consacré au Cœur Immaculé de Marie est mis en dépôt éternel dans le Cœur du Christ, le Sacré Cœur.

Il y a une totale communion entre le Cœur immaculé et le Sacré Cœur : ce qui est consacré à l’un est ipso facto consacré à l’autre. Elle est la Mère de Dieu.

L’épisode de dimanche nous ramène (une fois encore) aux années 60. Quand les théologiens à la mode expliquaient qu’au nom du christocentrisme il ne fallait pas qu’il y ait un document spécifique du concile sur la Sainte Vierge, puis qu’il ne fallait pas la proclamer "Mère de l’Eglise". On parle souvent de Paul VI à propos de François, et lui-même évoque souvent Paul VI. Mais Paul VI est le pape qui, à la dernière session du concile, face aux théologiens à la mode et à la majorité des évêques qui les suivait, proclama solennellement Marie Mère de l’Eglise.

Le « christocentrisme », c’est l’argument des protestants contre toute la théologie mariale : il est bien évident qu’il n’y a pas pu y avoir d’assomption de la Sainte Vierge, puisque personne d’autre que le Christ ne peut s’élever au ciel corps et âme ; il est bien évident qu’il ne peut pas y avoir d’Immaculée Conception, puisque seul le Christ a pu avoir une conception immaculée ; il est bien évident qu’on ne peut consacrer qu'au Christ, puisque seul le Christ est Dieu.

« Après cela il faut dire, en vérité, avec les saints : De Maria nunquam satis : de Marie jamais assez » (Saint Louis Marie Grignion de Montfort)."

Écrit par : ph. martin | mercredi, 16 octobre 2013

Je ne sais pas exactement la raison de ce changement, car s'agit-il d'un changement ? Je ne m'avancerais pas.

Mais la raison ne me semble pas être théologique, car on peut se consacrer à la Sainte Vierge, comme Saint Louis Marie Grigon de Montfort.

La raison me semble donc être du côté d'une mystique éronnée de Fatima, qui voit dans la consécration de la Russie, ou du monde, comme la demande formulée par la Vierge. Or cette consécration a eu lieu. Cette non consécration serait pour cette mystique, la raison d'être du mal dans le monde. Voilà ce que je retiens. Mais cela demande des vérifications.

Écrit par : Don Dom | mercredi, 16 octobre 2013

Les commentaires sont fermés.