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lundi, 09 février 2015

Avenir de la famille: la filiale supplique au Pape François

supplique-filiale_720.jpgEn vue du Synode d’octobre 2015 à Rome sur la famille, tout un ensemble de responsables du laïcat catholique et d’organisations pro famille ont pensé réunir leurs efforts pour adresser une supplique filiale au Pape François et lui demander de réaffirmer de façon catégorique l’enseignement de l’Église selon lequel les catholiques divorcés ayant contracté un second mariage ne peuvent recevoir la sainte Communion, et que les unions homosexuelles sont contraires à la loi divine et naturelle.

La supplique au Pape François pour le Synode ! ?

(TPF) Pour l'expérience synodale de notre Eglise, le Pape François veut provoquer un large débat autour de certaines questions douloureuses sur la famille. Les fidèles ont donc le droit et le devoir de s'exprimer. En ce sens cette supplique est parfaitement légitime

Synode: déformer le Pape pour ensuite le supplier ?

606654319.pngCependant je m'interroge sur la méthode.... Il y a quelques vaticanistes ou journalistes, relayés par des blogs et des sites, qui tordent les paroles du Pape, au point de nous laisser croire que François est en rupture avec l'héritage de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI. Au lieu de nous expliquer les tenants et les aboutissants, ils nous  bombardent par l'idéologie de la rupture. La confusion chez les fidèles provient avant tout de ce manque de relais sincères et véridiques.

Le Pape François face aux spin doctors 

Comme Monsieur Jourdain* faisait de la prose sans le savoir, ces sites et ces blogs, autrefois plus ou moins du côté du Pape Benoît, sont devenus en quelques sorte des spin doctors

Notre Pape est un Pasteur, parfaitement fidèle à la foi et à l'Evangile, comme un fils de l'Eglise. Par son expérience vécue lors d'une confession à l'âge de 17 ans, il fut saisi par la Miséricorde de Dieu qui l'attendait. Le Pardon de Dieu l'a précédé. Toute sa pastorale repose sur la conviction que la Vérité attire. La devise du Pape François repose sur cette expérience: "miserando atque eligendo"

Jésus, le "Miséricordiant"

vocationdesaintmatthieu.jpgMatthieu, pécheur public, a été bouleversé et converti par l'appel de Jésus. Benoît XVI a toujours été sur cette même ligne, rappelant que la rencontre avec la personne de Jésus précède la vie morale. Cette dernière est une conséquence: Dieu m'aime à la folie alors je veux aimer, dans ma vie et par ma vie, Celui qui me pardonne sans jamais se fatiguer.

On ne peut pas taper sur la tête des personnes divorcées remariées ou des personnes homosexuelles avec la bâton de la vérité. Sans la Charité, la Vérité est repoussante. Seule la Charité de la Vérité est attirante. 

Aussi, tout en la considérant légitime, je ne signerai pas cette supplique. Je préfère chercher à comprendre pour tenter d'expliquer la façon dont les informations parviennent jusqu'à nous afin de décoder les paroles de Pierre pour notre temps. 

Synode sur la famille: l'héritage de la théologie du corps saint Jean-Paul II

La théologie du corps de saint Jean Paul II est sans doute une des clefs pour affronter le défi lancé par l'idéologie du gender.

Pièce de Molière, "Le Bourgeois Gentilhomme": Dans l'acte II, scène IV, Monsieur Jourdain apprend, au cours d'un échange avec son maître de philosophie, qu'il dit de la prose depuis longtemps, sans le savoir: "Par ma foi! il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela". Par extension,Monsieur Jourdain désigne quelqu'un pratiquant une activité sans même avoir connaissance de son existence.

Commentaires

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Écrit par : sos Electricien Antony | lundi, 02 février 2015

Je n'étais pas au courant

Écrit par : Don Dom | lundi, 02 février 2015

Bonjour mon père,

je me permets de vous signaler qu'il y a aussi des cardinaux et évêques qui ont participé au Synode dernier qui ont signé ce manifeste. C'est peut être un peu plus important que ce que vous croyez.

De plus, excusez de nous mettre en avant, mais mon épouse et moi nous avons 6 enfants et 2 travails. Nous maintenons dans ce sprint une intense vie de prière et sacramentelle. Nous n'avons pas le temps de décortiquer les paroles, qui nous paraissent ambiguës, du successeur de Pierre. Les sites internet, le vôtre y compris, ne nous aident pas non plus car souvent l'opinion ou les sentiments personnels prévalent sur le contenu objectif ( ne le prenez pas mal mais c'est devenu le défaut de votre site...pardon).

Nous aimerions juste avoir des paroles et des gestes claires qui nous confirment dans la Foi. Mettre en discussion les Paroles de Notre Seigneur ce n'est pas du débat c'est de l'apostasie.

Ne le prenez pas mal. Nous vous souhaitons une excellente journée. Et union de prière

Écrit par : axel | mardi, 03 février 2015

A toutes fins utiles, mon Père, utilisez le bon blason du Pape et non pas celui que vous avez repris dans votre article. Celui qui figure sur le site du Saint-Siège ne comporte pas de pallium. François a tenu à le supprimer.
Bien à vous

Écrit par : mcm | mardi, 03 février 2015

Axel, pour améliorer mon travail, que suggérez-vous ?

Par contre vous sous-entendez que le Pape n'est pas clair, et que malgré la fréquentation des sacrements, vous ne vous y retrouvez pas ?

Écrit par : Don Dom | mardi, 03 février 2015

Le Pape Benoît XVI a réformé le blason du Pape en enlevant la tiare, pour y mettre le mitre....

Écrit par : Don Dom | mardi, 03 février 2015

Je ne vous parle pas de LA mitre mais du pallium...
Je ne crois pas être offensante en vous décrivant le blason réel du Pape François.
Bien à vous

Écrit par : mcm | mardi, 03 février 2015

J'ai bien compris... Mais comme Benoît XVI avait changé de la tiare à la mitre, pourquoi accepter un changement de l'un et se fâcher pour l'autre ? Question de cohérence.

Écrit par : Don Dom | mardi, 03 février 2015

Je ne me fâche pas,je vous fais simplement remarquer que le blason que vous avez utilisé n'est pas le bon et vous devriez respecter le choix de François. Je n'ai pas fait de commentaires entre les lignes comme vous avez l'air de le penser.

Écrit par : mcm | mardi, 03 février 2015

Bonjour mon Père,

oui nous trouvons que le Pape n'est pas clair, ni dans ses gestes ni dans ses paroles. Et oui malgré la prière et les sacrements.
Cette question me permet de répondre à la votre. Premièrement pour améliorer votre site il serait bon que vous teniez compte que des personnes qui ont toujours été avec les Papes et qui vivent de façon catholique ont du mal avec ce pontificat....c'est une réalité...elle ne vous plait pas mais ce n'est pas un choix..nous nous en souffrons...il faut aussi un peu de miséricorde pour ceux qui essaient de vivre comme le Seigneur le demande....et pas seulement la réclamer pour les pécheurs impénitents.

Deuxièmement être plus objectif. Par exemple Mgr Georges a donné une interview qui a été traduite en français dernièrement. Vous avez extrait une phrase qui vous arrangeait bien mais qui ne reflétait pas ces propos.

Ou le cas des franciscains de l'Immaculé (que nous connaissons birn...tiers ordre oblige) où effectivement l'enquête a commencé sous Benoît XVI mais où la sévérité est complètement exagéré (on ne sait tjs pas ce qu'on ns reproche)...par contre à cette heure le Padre Stefano Manelli est toujours assigné à domicile.....si vous voulez plus de détails demandez-moi.

Voilà sur ce je vous souhaite une bonne journée

Écrit par : axel | mercredi, 04 février 2015

Axel, bien-sûr, je comprends, c'est un fait. Mais une chose est de n'avoir pas d'atomes crochus avec le Pape, une autre est d'avancer des choses qui ne sont pas conformes avec la vérité. Aimer, c'est chercher à comprendre. Personnellement, je ne savais absolument rien sur notre Pape, sur sa personne. Jamais je n'avais entendu son nom avant son élection. Avec l'immense confiance en Dieu, je n'arrivais pas à comprendre intellectuellement comment il commençait son pontificat. J'ai pu poser mes questions à des amis à Rome, suivre des articles de presse et lire des biographies. J'ai pu alors faire le lien avec le prodigieux pontificat de Benoît XVI. Simplement, parfois, les nouvelles que l'on reçoit sont les prémisses de nos raisonnements, et souvent les prémisses sont fausses. Alors notre Pape est mal compris dans un certain milieu, comme il est récupéré par un autre. Aussi, même avec la confession et la communion, avec la prière, il faut encore se former intellectuellement. Dis-moi ce que tu lis et je te dirai qui tu es. Les lectures ne sont pas neutres, car on sera toujours influencé. Pour moi, je me suis clairement détaché de certains sites et blogs idéologiques pour demander à Dieu des bonnes lectures.
Il en est de même avec les prêtres ou les amis qui nous parlent de la foi. Certains nous font avancer et d'autres non confirment dans nos travers. Aussi, il faut se confronter avec la fidélité, la vérité.

Enfin, l'objectivité est impossible. Seule la vérité compte. L'objectivité est une vision globale. Par exemple, il y 4 Evangiles, qui sont tous vrais, mais chacun à un regard. Il faut les prendre tous les 4... Idem pour les Papes .... Idem pour les enfants dans une famille, chacun a son caractère, mais sont tous nés des mêmes parents. Cela vous le vivez et le savez nettement mieux que moi.

Pour les informations ou les détails, sans être curieux, mais comme vous seriez disposé, j'ai un mail, et veux bien en parler avec vous. Sereinement. Priez pour moi...

Écrit par : Don Dom | mercredi, 04 février 2015

Vous dites faire le lien avec le "prodigieux pontificat de Benoît XVI". En cela je vous imagine relire celui-ci à la lumière du présent pontificat, voyant en Benoît le réformiste précurseur ayant préparé le terrain aux innovations de François. C'est une option en ligne avec ce qui s'est imposé depuis quelques décennies: interpréter le passé à la lumière du présent, comme si le présent était la clé, la vérité et la lumière.
Je ne crois pas trop m'avancer en disant que ceci est une rupture avec la tradition catholique pour laquelle le présent se juge à la lumière d'une Révélation donnée une fois pour toute. Bien sûr, il y a un déploiement dans le temps, j'ai lu mon Newman, mais il n'en reste pas moins que l'inverse doit être fait: interpréter le présent à la lumière de la tradition fidèlement conservée par l'Église.
La question est donc plutôt: comment François rejoint-il non seulement Benoît XVI, mais aussi Pie XII, Pie XI, Pie X, Pie IX et tous les autres pontifes avant et après? Comment maintient-il la doctrine catholique, defend-il le dépôt de la foi, assure-t-il moins sa popularité que l'accès à la divine sagesse, avance-t-il moins ses propres idées que le patrimoine de 20 siècles de christianisme?
La réponse à ces questions ne peut être définitive aujourd’hui, mais elle ne s'annonce pas toute simple...

Écrit par : BS | jeudi, 05 février 2015

Axel, en quoi aurais-je tordu la pensée de Mgr Goerg Gänswein ?

Écrit par : Don Dom | jeudi, 05 février 2015

http://benoit-et-moi.fr/2014-II/actualites/linterview-du-cardinal-george.php

Non je parlais de l'interview de Mgr Francis Georges. Dont voici une traduction française qui est sûrement celle d'où vs avez extirpé une phrase de son contexte.

Écrit par : axel | vendredi, 06 février 2015

Voici un extrait d'une lettre pastorale que Mgr Sarto, futur St Pie X, écrivait à ces prêtres:


« Beaucoup de chrétiens qui n’ont qu’une connaissance superficielle des choses de la foi et qui pratiquent peu revendiquent le droit d’être des maîtres à penser en déclarant que l’Église doit enfin s’adapter aux exigences de l’époque, prétendant qu’il serait impossible de maintenir ses règles dans leur intégralité d’origine et que dorénavant les personnes les plus sages et les plus pratiques seront les plus miséricordieuses, c’est-à-dire qu’elles seront à même de sacrifier une partie de l’ancien trésor pour sauver le reste. Dans un tel christianisme moderne, dans lequel la folie de la Croix est passée sous silence, les dogmes de la foi doivent s’adapter humblement aux exigences de la nouvelle philosophie. Le droit public de l’ère chrétienne doit faire timidement face aux grands principes des temps modernes. Même s’il ne renie pas ses origines et son passé il doit néanmoins reconnaître la légitimité de sa défaite face à son vainqueur. La norme morale trop stricte de l’évangile doit céder le pas devant les joies et les ajustements,  et la discipline doit finalement reprendre toutes les prescriptions qui ne font qu’importuner la nature, afin de participer elle-même à l’heureux progrès de la loi de liberté et d’amour. Ces principes ne seront plus diffusés exclusivement par les ennemis déclarés de l’Église, mais aussi par ceux qui se disent eux-mêmes enfants de cette Église ; et après que ceux-là même auront combattu et bafoué les lois de l’Église, ils se sentiront outragés si l’Église  les désigne comme étant des déserteurs de ses rangs et les fils de ses douleurs… C’est un manque de foi et d’égards pour l’Église que de vouloir la soutenir avec nos jugements à courte vue. Tenons-nous-en fermement à cette vérité que l’Église est d’origine divine et nous verrons alors que cette façon de juger et d’agir est non seulement vile et lâche, mais aussi impudente et peccamineuse… J’espère que ces germes mortels ne figurent pas parmi vous. Mais comme l’erreur ressemble à une plante qui doit être arrachée avec la racine et que l’évêque a reçu pour mission non seulement d’exhorter, d’assaillir, de rappeler à l’ordre, mais aussi de mettre en garde, il vous répète à nouveau : Faites attention et éloignez-vous de ceux qui s’arrogent la mission de conseiller et de décider des concessions que l’Église doit faire aux soi-disant besoins des temps nouveaux ».

Écrit par : pascendi | vendredi, 06 février 2015

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