lundi, 12 avril 2010
Benoït XVI est bien une étoile
Le Magazine allemand "Stern" (étoile en allemand) n'est pas très brillant dans l'un de ses articles sur le cas dramatique du fondateur des Légionnaires du Christ. Il faut dire aussi que le Pape Jean Paul II n'a pas non plus couvert ces crimes, car il a justement engagé son fidèle Cardinal Ratzinger.
Benoît XVI n'a pas peur de la tempête et on pourrait dire qu'il l'a même en quelque sorte provoquée justement par ses interventions contre les abus. Mais il ne craint pas les polémiques;il est attaché, rivé et presque crucifié à la vérité.
Eclaircissements du Vatican sur le cas de Marcial Maciel
En réponse à un article de l'hebdomadaire allemand « Stern »
ROME, Lundi 12 avril 2010 (ZENIT.org) - Il est « ridicule » d'affirmer que le cardinal Joseph Ratzinger a couvert le fondateur des Légionnaires du Christ, Marcial Maciel, accusé d'avoir commis des abus sexuels, car c'est précisément le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui a promu l'enquête canonique le concernant, a expliqué le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, dans un communiqué publié le 8 avril dernier.
Le P. Federico Lombardi, s.j., répondait à un article de l'hebdomadaire allemand « Stern » publié le 8 avril, qui accusait le cardinal Ratzinger d'avoir couvert Marcial Maciel.
« Il est paradoxal - et pour les personnes informées, ridicule - d'attribuer au cardinal Ratzinger la responsabilité d'avoir couvert ou enterré de quelque manière que ce soit » des informations concernant le fondateur des Légionnaires du Christ, affirme le P. Lombardi.
« Toutes les personnes informées savent que c'est le cardinal Ratzinger qui a eu le mérite de promouvoir l'enquête canonique sur les accusations concernant Marcial Maciel, qui est parvenue à établir avec certitude sa culpabilité. La conclusion, avec l'imposition de se retirer de toute activité publique, en tenant compte de son âge et de ses conditions de santé (en effet, M. Maciel est décédé peu de temps après), et la publication de cette conclusion par le Bureau de presse à travers un communiqué que l'on connaît, sont également le fruit de la ligne de rigueur cohérente du cardinal Ratzinger, entre-temps devenu pape ».
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jeudi, 01 avril 2010
Ne pas se tromper de cible
"Celui qui aime le Christ est invité à faire comme lui: insulté, il ne répondit pas par des insultes"
L'Hebdo de cette semaine, en se basant sur Golias et le "vaticaniste" Gian Carlo Zizzola, s'en prend très violemment au Pape.
Que ce petit blog serve à faire entendre une autre voix, celle de la différence. Le solgan d'une radio le disait bien: "écouter la différence". Le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien.
Je n'ai pas honte de me placer aux cotés du Pape, non que je le suive aveuglément, mais j'aime rechercher la vérité. Je peux l'affirmer haut et fort, il est au dessus de la tempête.
Il serait bon que certains médias changent de cible, ceci pour le bien des victimes.
Monsieur Passer est libre de ses propos. Personnellement, depuis Rome et connaissant les textes de notre Pape, je ne peux que constater la haine de cette article. Les journaux, comme le disait fort judicieusement une personne âgée, sont parfois comme les ânes, ils doivent porter ce qu'on leur met sur le dos. Les mots de font que passer, seuls la vérité et la bonté restent...
En Italie, des journalistes et des évêques sont par exemple aux côtés du Pape. Il y a un manque chez nous, peu de personnes sont en face pour répondre en vérité. Prions pour tous les prêtres et les évêques, calomniés, en ce jour de leur fête, le Jeudi Saint.
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lundi, 29 mars 2010
Mgr Dominique Rey tout contre Benoît XVI
Lors de son homélie de la Messe chrismale, l'évêque de Fréjus Toulon s'est courageusement plaçé aux côtés du Pape. Son propos fut d'ailleurs applaudi.
Chers frères,
La célébration de ce jour ne peut s’abstraire des tourmentes médiatiques qui touchent encore notre Eglise, en particulier la personne du St Père.
Les attaques contre Benoît XVI se sont répétées depuis le début de son pontificat : On le traite dès son arrivée de « Panzer Kardinal » et on le soupçonne, dans son passé, d’avoir entretenu des connivences politiques avec les jeunesses hitlériennes. Ensuite, on le taxe d’islamophobe après son discours à Ratisbonne, lorsqu’il dénonça l’intégrisme religieux d’une foi qui oublie la raison.
Il y a un an à peine, la curée médiatique se déchaîne à l’occasion de la levée des excommunications prononcées à l’égard des évêques attachés à Mgr Lefèvre, et suite aux propos négationnistes de Mgr Williamson.
On met en cause son pseudo conservatisme moral au moment où éclate la polémique au sujet de la fillette brésilienne, qui avait subi un avortement. Quelques jours plus tard, les déclarations détournées de leur contexte, pour ne pas dire falsifiées, attribuées à Benoît XVJ au sujet du SIDA en Afrique et l’usage des moyens prophylactiques, sont brocardés par les nouveaux censeurs.
Récemment encore, le procès de béatification de Pie XII fournit l’occasion aux détracteurs de se mobiliser à l’encontre d’un pape qu’on juge complice, par son silence, du drame de la Shoah. Là encore, en relisant l’histoire à la sauce d’interprétations sélectives et bardée de préventions, on se livre à un procès en règle. On témoigne à charge contre l’entreprise de restauration idéologique à laquelle s’adonnerait Benoît XVI.
Aujourd’hui, le déchaînement médiatique monte d’un cran : le pape aurait essayé d’étouffer des abus sexuels commis par des membres du clergé. Il se serait tu. Il aurait feint d’ignorer le scandale. Par un renversement d’argument, voici qu’on retourne désormais contre le successeur de Pierre, les déclarations lucides, fermes et exigeantes qu’il avait adressées aux chrétiens d’Irlande, aux victimes de ces gestes honteux, et à ceux qui les auraient commis. On met en exergue les imprudences et les défaillances dans la prévention et le traitement judiciaire de certains responsables de l’Eglise pour mieux incriminer celle-ci de tenir un double discours, de demeurer inerte, de céder à l’hypocrisie, en s’accrochant au célibat des prêtres. En effet, on induit un lien supposé entre la discipline du célibat et les conduites perverses, en occultant au passage le fait que près des 3/4 des actes de pédophilie se produisent à l’intérieur des familles.
En additionnant ainsi des cas particuliers exhumés du passé, en accréditant des rumeurs, en caricaturant les positions de l’Eglise, en pratiquant l’effet de loupe sur des déviances pathologiques et avérées de tel ou tel prêtre ou religieux, en valorisant la théâtralisation émotionnelle de ces actes (qui sont en eux-mêmes infâmes), mais aussi en amplifiant des statistiques, reprises ensuite en boucle sur les radios, TV, internet… (comme si les chiffres avancés étaient paroles d’Evangile)… on organise peu ou prou, ce que les spécialistes de la stratégie d’influence appellent un scénario de « panique morale » (cf Jenkins). La ficelle est bien connue : elle a très bien fonctionné pour la légalisation de l’avortement, l’officialisation des unions homosexuelles et de l’homoparentalité dans certains pays, la recherche biomédicale sur l’embryon… Le gonflement et l’exagération des chiffres est un plat que l’on sert régulièrement pour organiser une anesthésie des consciences et un lynchage d’opinions. On exploite le filon des drames individuels pour justifier puis légaliser des transgressions éthiques.
Oui, chaque acte de pédophilie est de trop. Le scandale touche les victimes traumatisées par ces actes abominables. Mais le scandale atteint aussi pour l’Eglise puisqu’il s’agit d’un déni de sa mission. Ces actes jettent un désaveu global sur tant de prêtres et de religieux dévoués qui assument avec honnêteté et droiture les exigences de leur ministère et de leur état, en particulier le célibat. Il ne s’agit pas de dissimuler les faits, ni de disculper les coupables. Le pape l’a souligné avec conviction : « il faut extirper la plaie des abus ». Mais ne nous laissons pas enfermer dans des amalgames, échappons aux conditionnements médiatiques, distançons-nous des incantations proférées dans l’intention de porter un soupçon généralisé sur l’Eglise et sur le clergé. Pourquoi ces tornades médiatiques à répétition, à raison d’une par jour ou d’une par mois ? Pourquoi ce harcèlement ? Comme si la préoccupation de certains était de saper par avance et systématiquement l’autorité de l’Eglise au moment où des choix décisifs dans l’ordre éthique et anthropologique sont en jeu dans le monde, au moment où l’Eglise constitue la seule autorité morale capable de rappeler à l’homme ses principes d’humanité.
Sans sombrer dans la paranoïa victimale du complot, le traitement orchestré qu’on inflige à l’Eglise nous conduit à la lucidité, au courage, à la résistance spirituelle et intellectuelle et à adopter une posture du dissentiment par rapport au prêt à penser totalitaire. On ne peut se laisser abuser ou intimider par le tintamarre qui vise à préparer l’opinion publique. « il est quelquefois bon de paraître laid, quand le miroir est bosselé ! ». Il ne s’agit ni de se résigner comme si l’effacement culturel du christianisme était inéluctable, ni de ressusciter de manière nostalgique le passé.
« Les médias sont souvent comme le verglas, il faut faire avec… » me disait un confrère évêque à Lourdes. Nous devons exister ni contre eux, ni à cause d’eux ! Nous n’existons pas du fait qu’on parle de nous, en vertu de notre image ! Dans une société du spectacle et de la représentation, notre parti pris doit être celui de l’intégrité (morale et intellectuelle) et celui de l’annonce de l’Evangile.
C’est à l’audace du témoignage que nous devons rendre au monde que le pape Benoît XVI convie tous les chrétiens et en particulier les prêtres et les consacrés.
1) Il les invite d’abord à donner le témoignage de l’exemplarité
Si Jésus Christ est à la fois le messager de la Bonne Nouvelle et le message de la Bonne Nouvelle adressée à notre monde, notre vie chrétienne doit tendre à coïncider avec ce qu’elle annonce. Cette cohérence a pour nom la sainteté (c’est-à-dire l’union à Dieu). La sainteté ne consiste pas à tenir la place du héros à l’avant scène, sous les feux de la rampe, mais à se laisser traverser par une lumière intérieure qui nous excède et nous brûle au passage. Va-t-on vers la lumière pour mieux voir ou pour mieux y briller ?
L’exemplarité du prêtre doit être celle de la rectitude morale et de la probité par l’humble pratique des vertus chrétiennes, la discipline de vie, l’accompagnement régulier, la correction fraternelle, l’enracinement personnel et communautaire dans la prière et dans les sacrements. Qu’on ne puisse jamais nous appliquer à nous-mêmes les paroles prononcées par Jésus à l’adresse des Pharisiens : « Ils disent et ne font pas », et pire, « ils font le contraire. »
2) Notre témoignage doit être également celui de la bonté.
Madeleine Delbrel écrivait : « Pour un homme, rencontrer la bonté du Christ dans le prêtre, c’est être rencontré soi-même pour ce qu’on est ! Une rencontre qui nous affirme que nous existons, qui nous rend présent à nous-mêmes, qui marche avec nous-mêmes. »
Pour le prêtre, le témoignage de la bonté est celui de sa charité pastorale. A travers lui, c’est l’humanité du Christ que nous découvrons. Son écoute. Son amitié. Sa proximité. Son attention. Sa considération.
La bonté du curé d’Ars, icône de la miséricorde divine, attirait dans son confessionnal des foules de pécheurs. Si le Christ a dit à chacun de ses prêtres « va », notre monde blessé s’adresse à la bonté des prêtres pour lui dire « viens ». Seule la bonté peut percer le mur de l’indifférence dans laquelle s’enferment tant de nos contemporains. Elle les convainc qu’ils valent plus que leurs actes, qu’ils ne sont pas l’otage de leur passé (aussi difficile qu’il ait été), que la miséricorde de Dieu précède toujours notre retour à Lui.
3) Notre témoignage sera aussi celui de la Croix.
Dans les Ecritures, le pastorat de Jésus s’enracine toujours dans la Passion (Jn 10 et Heb 13, 20). Jésus berger ne relève pas d’abord d’un style bucolique mais d’une dramaturgie sacrificielle. Autrement dit, ce qui rend sacerdotal le ministère du prêtre, c’est la référence indépassable à la Passion de Jésus, au don de soi pour la vie du monde.
Cette Croix, chaque prêtre l’embrasse au jour de son ordination. Elle fait corps avec sa vie et avec son ministère. Il la célèbre à chaque messe. Les échecs, les incompréhensions, les aridités, les résistances jalonnent la route du Golgotha que nous devons tous parcourir. « La croix est l’échelle du ciel », disait St Jean-Marie Vianney. Elle éprouve notre fidélité quotidienne. « Il faut avoir un cœur de longue haleine : les grands desseins ne se font qu’à force de patience. Les choses qui croissent en un jour se perdent en un autre » disait François de Sales. L’échelle du temps de la fécondité du ministère du prêtre dépasse la durée de sa vie. Dans un monde crispé sur l’efficacité de tout, tout de suite, notre témoignage sera celui de la persévérance, de la germination secrète pour servir l’œuvre de l’Esprit. Nous marchons de nuit.
Fidélité dans le temps. Fidélité dans le compagnonnage de nos communautés. Fidélité dans nos amitiés. Fidélité où tout homme, quelque soit sa trajectoire de vie, doit pouvoir trouver en nous la vigilance des vierges sages, ou de Marie-Madeleine rejoignant tôt matin, le tombeau vide.
4) Notre témoignage sera enfin celui du service.
Dans sa lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit : « Non ce n’est pas nous-mêmes, mais Jésus-Christ, que nous proclamons. Quant à nous-mêmes, nous nous proclamons comme vos serviteurs, à cause de Jésus » (2 Cor 4, 5)
Quiconque exerce une autorité dans l’Eglise doit se comporter à l’inverse de ce qui se passe ordinairement dans les sociétés humaines, où les chefs font sentir leur pouvoir. « Si quelqu’un veut être le premier parmi vous, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous », enseigne Jésus aux siens. (Mc 9,35)
- Monseigneur Rey [droits : diocese de Fréjus-Toulon]
Le pape Benoît XVI, depuis le début de son pontificat, a développé prophétiquement les thèmes de cette diaconie :
« diaconie de la vérité » (cf Jean-Paul II). A l’heure du subjectivisme, du relativisme, du primat donné à l’émotif, Benoît XVI nous a rappelé que la foi couronne la raison. Elle l’anoblit. Elle sauve la raison tout à la fois du rationalisme et du fondamentalisme. Grâce à la raison, la foi est en même temps attestation de la vérité et « conversation avec le monde » (Paul VI) Elle est catéchèse.
« diaconie du pauvre », dans sa première encyclique (Deus Caritas est), et dans sa dernière (Caritas in veritate), le pape souligne que, non seulement l’homme mais le pauvre doit être au centre de l’économie, pour que celle-ci soit humanisante. La charité est un impératif constitutif de notre foi.
« diaconie de la vie et de l’amour humain ». Menacés par l’instrumentalisation de la vie et la prétention de l’homme de se définir par lui-même, le Souverain Pontife nous rappelle sans cesse (à la suite de Jean-Paul II), que la vie est un don de Dieu, que la dignité de la personne humaine doit être respectée depuis la conception jusqu’à la fin naturelle, que le corps n’est pas un simple matériau de laboratoire, que l’homme ne peut décider par lui-même qui doit vivre et qui doit mourir, que l’amour humain se fonde sur l’altérité et la différence sexuelle.
Benoît XVI a abondamment parlé du service de la liturgie, qui doit refléter l’unique prière du peuple sacerdotal. La liturgie a été blessée quand on l’a réduite à l’auto-célébration de la communauté, à l’animation conviviale de groupe, au bavardage ou à la compilation de bons sentiments. Certains l’ont aussi récupérée pour légitimer leurs dissidences théologiques. La liturgie, nous a rappelé le Saint-Père, doit manifester l’unité de notre foi, son orthodoxie et sa catholicité.
Paul VI donnait une belle définition de l’expérience chrétienne : « Les chrétiens doivent habiter le monde en venant de son avenir ». Benoît XVI a reçu la mission, et donc la grâce qui y est attachée, de dessiner pour l’Eglise aujourd’hui les contours de l’espérance qui nous unit. C’est en cultivant le sens de la liturgie, du service de la vérité, de la charité et de la vie… que l’Eglise répond aux attentes spirituelles de notre temps et qu’elle l’évangélise.
En cette messe chrismale, redisons ensemble notre volonté filiale de prier pour le ministère pétrinien de Benoît XVI, d’inscrire résolument notre engagement sacerdotal et missionnaire à sa suite, et de tracer sous sa houlette le sillon de l’Evangile.
+ Dominique Rey
Messe chrismale – Cathédrale Notre Dame de la Seds
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mardi, 23 mars 2010
Pédophilie: Le mensonge de Golias
Lire Golias, sur le sujet de la pédophilie aussi, est mauvais pour la vue, cela provoque un dangereux strabisme. Le lecteur avisé n'est pas dupe de la fusion de deux documents.
Le premier, chronologiquement, est celui du Cardinal Ottaviani (1962) le second est celui de Jean Paul II (2001), préparé par le Cardinal Ratzinger et Bertone (actuel numéro 2, secrétaire d'Etat).
Or, il n'y a pas d'article 11 (lire ci-dessous) dans le document de Jean Paul II "Sacramentorum sanctitatis tutela", mais dans celui d'Ottaviani "Crimen Sollicitationis".
Christian Terras met ensemble ces deux documents*. Un lecteur averti en vaut deux. On n'en perd pas son latin au moins...
Selon Golias (journal qui n'est qu'un "vilain petit canard" en fait, qui prend ses lecteurs pour des pinguoins)
Le nom du nouveau texte publié : « De Delictis Gravioribus ». (texte de Jean Paul II, 2001) * (texte de 1962) Dans ce texte, à l’article 11, il confirme et scelle l’importance du secret : « Dans l’exécution de ces procédures, nous devons être très vigilants et très soigneux de manière à instruire les dossiers avec la plus grande confidentialité. Une fois parvenus à la sentence et au moment précis de l’exécution des décisions du tribunal, nous devons maintenir à leur sujet une continuelle et perpétuelle réserve. En conséquence de quoi ,toutes les personnes qui, à un titre ou à un autre,pénètrent ou font partie du tribunal ou qui, par leur devoir d’instruction, ont eu connaissance des faits, (ces personnes donc) sont strictement tenues au plus grand secret (ce qu’on dénommait jadis le »secret du Saint Office« ndt). En conséquence de quoi, la peine d’excommunication »latae sentatiae« pèse sur chacune d’entre elles par le fait même d’avoir violé le secret , que la cause (c’est à dire l’affaire en procédure .ndt) soit ouverte ou fermée ».
Note: Tout cela pour dire que Benoît XVI est silencieux, cachotier, ce qui n'est que de la calomnie. L'excommunication pour rupture du silence n'est pas dans le document de 2001, car cela n'est pas le crime dans la confession...
N.B. Golias cherche à inculper le Cardinal Ratzinger lorsqu'il était archevêque de Munich. Or, le professeur et sociologue Introvigne a expliqué sur la TV italienne, en présence du Père Lombardi de la salle de presse du Vatican, que le cas du prêtre accueilli en 1980 dans le diocèse allemand fut déjà jugé en 1985, jugement qui a exclu toute implication de l'alors archevêque Ratzinger et désormais Pape Benoît XVI. Voilà un filon qui ne mène nul part.
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lundi, 22 mars 2010
Quelques médias à la dérive
La société de communication qui est la nôtre est une chance. Les journalistes sont nécessaires à nos démocraties et des agents de vérité. La liberté de l'information a permis d'abattre bien des dictatures et de nombreux murs. Mais ils peuvent aussi être les promoteurs de mensonges, de calomnies et de propagandes mortifères.
Professeur de Media Relation à Rome, Bruno Mastroianni dénoncent quelques graves erreurs:
Traduction: Benoît et moi
Mardi 16 mars 2010
Ce n'est pas en attaquant l'Eglise qu'on lutte contre la pédophilie
Bruno Mastroianni
Ils ont déterré des abus sexuels dans le chœur dirigé par le frère du Pape, puis on a découvert qu'il s'agissait d'affaires remontant aux années cinquante qui étaient déjà connues et juridiquement closes, datant d'avant la nomination Georg Ratzinger.
Ils nous ont dit que la ministre de la justice allemande avait accusé l'Eglise d'avoir dressé "un mur de silence", puis on a découvert qu'elle en avait après les écoles où les événements s'étaient produits.
Ils nous ont fait penser que le document de delictis gravioribus était une directive secrète pour gérer la pédophilie en silence, puis on a découvert que le document, publié en 2001 (tout autre que secret), avait été conçu pour confier à Rome la gestion des cas les plus graves afin d'empêcher leur enlisement.
Ils ont dépeint l'Allemagne comme un nid de frelons rempli de prêtres pédophiles, puis on a découvert que, de 1995 à aujourd'hui, sur 210.000 cas de crimes contre les enfants, seulement 94 concernaient des prêtres, soit un taux de 1 sur 2.000.
Ils nous ont raconté que le cardinal Schönborn avait établi un lien entre la pédophilie et le célibat, puis le lendemain, ils ont dit qu'ils s'étaient trompés.
Ils ont continué à insister sur le lien entre célibat et pédophilie, alors que les experts soulignent que la plupart des pédophiles sont mariés.
Ils ont insinué que dans l'Église, on met en question le célibat des prêtres, puis il s'est avéré que dans les documents, dans la vie et dans les intentions, cette pratique est demeurée immuable.
Question: sommes-nous vraiment sûrs que la pédophilie est le principal problème qui afflige l'Eglise de Ratzinger?
Il nous semble qu'il ne s'agit que de la énième page quelque peu hystérique de confusion médiatique.
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mardi, 09 mars 2010
Pédophilie: des délits les plus graves
L'Eglise n'a pas attendu les scandales en Europe pour s'engager avec fermeté. Les scandales des USA ont permis de mettre à jour les actions afin de protéger les enfants, punir les coupables et venir en aide aux victimes. Depuis 2001, Jean Paul II, avec le Cardinal Ratzinger et Mgr Bertone, ont pris des mesures. Le Cardinal Ratzinger est devenu le Pape actuel, sans doute pour purifier l'Eglise dans ses membres, et Mgr Bertone est l'actuel cardinal secrétaire d'Etat, sorte de premier ministre du Saint Siège. Ils sont donc les personnes les mieux placées pour lutter contre ce fléau, ce cancer qui ronge l'institution.
Sacramentorum sanctitatis tutela (Motu Proprio, initiative, "mouvement propre" du Pape Jean Paul II)
Lettre de la Congrégation (en latin sur le site du Vatican) pour la Doctrine de la Foi aux Évêques et aux autres Ordinaires et Hiérarques des Églises catholiques orientales intéressés par les délits (les) plus graves réservés à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
Pour appliquer la loi ecclésiastique, qui énonce dans l'article 52 de la Constitution Apostolique sur la Curie Romaine que « La Congrégation pour la Doctrine de la Foi instruit les délits contre la foi et également les délits d'une part contre les mœurs, d'autre part commis pendant la célébration des sacrements et qui lui ont été rapportés, et quand c'est nécessaire, procède à la déclaration ou à l'imposition des sanctions canoniques, selon les normes du droit, soit commun, soit particulier », il était en premier lieu nécessaire de définir la façon de procéder au sujet des délits contre la foi, ce qui a été fait selon les normes qui ont reçu le nom de Agendi ratio in doctrinarum examine, ratifiées et confirmées par le Souverain Pontife Jean-Paul II, en même temps que les articles 28-29, approuvés en forme spécifique.
À peu près dans le même temps, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, au moyen d'une Constitution instituée ad hoc, accordait son attention à l'étude attentive du canon des délits, soit le Code de droit canonique soit le Code des Canons des Église orientales, pour déterminer « les délits d'une part contre les mœurs, d'autre part commis pendant la célébration des sacrements », et pour parfaire les normes processuelles spéciales pour « la déclaration ou à l'imposition des sanctions canoniques », parce que l'Instruction Crimen sollicitationis, en vigueur jusque là, éditée par la Suprême Congrégation Sacrée du Saint Office le 16 mars 1962, devait être révisée lors de la promulgation des nouveaux codes canoniques.
- Les délits plus graves, soit dans la célébration des sacrements, soit contre les mœurs, réservés à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sont:
- Les délits contre la sainteté du très auguste sacrifice de l'Eucharistie et sacrement, à savoir
1 - Le fait de prendre ou de retenir les espèces sacrées à des fins sacrilèges, ou de les jeter à terre
2 - Le fait d'attenter l'action liturgique du Sacrifice de l'eucharistie ou de simuler cette dernière
3 -La concélébration interdite du Sacrifice de l'eucharistie avec les ministres des communautés ecclésiales qui n'ont pas la succession apostoliques et qui ne reconnaissent pas la dignité sacramentelle de l'ordination sacerdotale
4- La consécration à une fin sacrilège l'une des matières sans l'autre lors d'une célébration eucharistique, ou même des deux en dehors d'une célébration eucharistique
- Les délits contre la sainteté du sacrement de pénitence, à savoir
1 - L'absolution d'un complice du péché contre le sixième commandement du Décalogue
2 - Le fait de solliciter en acte soit à l'occasion d'une confession soit sous prétexte d'une confession le péché contre le sixième commandement du Décalogue, si cela est dirigé vers le péché avec le confesseur lui-même
3 - La violation directe du sceau sacramentel
- Les délits contre les mœurs, à savoir le délit contre le sixième commandement du Décalogue commis par un clerc avec un mineur âgé de moins de dix-huit ans
Seuls ces délits, qui ont été décrits plus haut avec leur définition, sont réservés à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Chaque fois qu'un Ordinaire ou un Hiérarque a une connaissance pour le moins vraisemblable d'un délit réservé, après avoir mené une investigation préalable, qu'il la fasse connaître à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui, si elle ne se réserve pas la cause en raison de circonstances particulières, qui ordonne à l'Ordinaire ou au Supérieur de poursuivre la procédure à travers son propre tribunal en transmettant les normes opportunes. Le droit de faire appel de la sentence en première instance, soit de la part de la partie soit de la part du défenseur de la partie soit de la part du Promoteur de la Justice demeure valide uniquement auprès du Tribunal Suprême de cette même Congrégation.
Il faut noter qu'une action criminelle au sujet des délits réservés à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est éteinte par une prescription de dix ans. La prescription court selon la norme du droit universel et commun; mais dans le cas d'un délit commis par un clerc sur un mineur, la prescription commence à courir à partir du jour où le mineur a achevé sa dix-huitième année.
Dans les Tribunaux établis par des Ordinaires ou des Hiérarques, seuls des prêtres peuvent validement remplir pour ces procès-ci les charges de Juges, de Promoteurs de Justice, de notaire / greffier (plus vraisemblable). Quand le procès devant le tribunal est terminé, de quelque manière que ce soit, tous les actes de la cause / du dossier doivent être transmis ex officio le plus rapidement possible à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Tous les tribunaux de l'Église Latine et des Églises Orientales Catholiques doivent observer les canons au sujet des délits et des peines et aussi au sujet des processus pénaux de leurs Codes respectifs en même temps que les normes spéciales qui doivent être transmises par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi pour chaque cas singulier et qui sont à appliquer entièrement.
Les causes de ce genre sont soumises au secret pontifical.
À travers cette lettre, transmise par mandat du Souverain Pontife à tous les évêques de l'Église Catholique, aux supérieurs généraux des instituts religieux cléricaux de droit pontifical et des sociétés de vie apostolique cléricales de droit pontifical, et aux autres Ordinaires et Hiérarques intéressés, il est espéré / souhaité non seulement que de plus graves délits soient entièrement évités mais que surtout les Ordinaires et les Hiérarques accordent un soin pastoral attentionné à s'occuper de la sainteté des clercs et des fidèles même au moyen des sanctions appropriées.
À Rome, du siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 18 mai 2001,
Joseph, cardinal Ratzinger, préfet
Archévêque Tarcisio Bertone, SDB
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vendredi, 05 mars 2010
Goerg Ratzinger, le frère du Pape: son choeur touché
A mon avis, nous assistons au début d'une nouvelle tempête dirigée contre le Pape. Les agences de presse sont des puissants canaux de communication qui alimentent tout le système de l'info. Le Matin et la Télévision Suisse Romande ont déjà repris la nouvelle! Les médias sont hyper rapide. Il est récurent hélas que l'Eglise soit plutôt lente et faible médiatiquement. La presse allemande ne cite pas le nom du frère du Pape, alors que l'ANSA oui. Elle est géographiquement proche du Vatican. Il faudra voir l'évolution dans les médias, mais la polémique pourrait être très forte!
© Copyright Ansa (agence de presse italienne)
L'évêque de Ratisbonne: "abus dans le choeur dirigé par le frère du Pape".
Le frère du Pape, Georg Ratzinger, qui a dirigé le choeur de Ratisbonne de 1964 à 1993 confesse ne rien savoir sur les cas. Le Vatican n'intervient pas.
Dans un dépêche de l'agence italienne ANSA, une des grandes agences de presse qui influencent notablement le monde de l'information avec AP (Assiocated Press - USA), Reuters (Anglaise), AFP (agence France Presse), révèle que l'évêque de Ratisbonne a admis que des abus sexuels ont eu lieu dans le fameux choeur dirigé par le frère du Pape Georg Ratzinger. L'évêque a publié une lettre aux parents également publiée sur le site Internet. Le frère du Pape a expliqué à la radio bavaroise, "Bayerischen Rundfunk", qu'il n'était pas au courant: "je n'ai aucune connaissance de ces abus sexuels". Monseigneur Georg Ratzinger a ensuite invité à demander plus d'information au diocèse de Ratisbonne.
Dans une lettre envoyé aux parents des enfants du choeur de Ratisbonne, l'évêque avoue avoir été informé d'un cas d'abus dans les années 1950. Le directeur du couvent de l'époque, à sa connaissance, a été condamné. Puis il est mort.
Le porte parole de l'évêque Clemens Neck, a déclaré à l'agence France Presse d'avoir des informations sur des abus présumés entre 1958 et 1973, surlesquels l'Eglise veut mener une enquête transparente. Gerorg Ratzinger, 86 ans, fut à la direction du fameux choeur historique de Ratisbonne de 1964 à 1993.
La salle de presse du Vatican a fait savoir qu'elle n'interviendrait pas sur ces affaires. Le Père Ciro Benedettini, vice directeur de la salle de presse, a présicé que le Saint Siège prenait très au sérieux toute l'affaire des scandales pédophiles en Allemagne. Mais le Vatican ne souhaite pas intervenir directement sur le cas du choeur de Ratisbonne.
traduit puis résumé de l'italien par le Suisse Romain
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Note: Le mélange "frère du Pape, pédophilie, Allemagne (Ratisbonne) est explosif " ! C'est sûrement le début d'une nouvelle tempête média, programmée et planifée avec stratégie. Le fait que le nom du frère du Pape soit cité donne à cette nouvelle d'agence italienne une valeur informative infiniment plus grande et intentionnellement polémique. Le but est de ternir l'action limpide du Pape, de mettre le doute dans sa volonté de lutter contre tous les abus sexuels au sein de l'Eglise.
Ceci dit, l'Eglise n'a pas peur de la vérité. J'espère de tout coeur que toutes les personnes de bonnes volonté s'engageront droitement pour faire émerger la vérité et la lumière, car la stratégie actuelle consiste à vouloir impliquer et salire le Cardinal Ratzinger, désormais Pape.
Le mensonge a les jambes courtes et les frères Ratzinger sont des hommes droits et amoureux de la vérité. Certes Hans Küng entre dans le bal, afin d'attirer uniquement à lui l'attention de certains médias. Il faut donc espérer que les hommes de communication du Pape soit cette fois ci à la hauteur morale de ce pontificat. Il faut prier et retrousser nos manches. Il y a du travail pour être avec "Pierre"!
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mardi, 16 février 2010
Evêques irlandais: communiqué finale
RENCONTRE AVEC LES EVEQUES IRLANDAIS
CITE DU VATICAN, 16 FEV 20101 (VIS). Voici le communiqué diffusé à l'issue de la rencontre des 15 et 16 février de la Conférence épiscopale d'Irlande avec le Saint-Père et des responsables de la Curie Romaine, "pour débatte de la grave situation dans laquelle se trouve l'Eglise irlandaise":
"Ils ont examiné ensemble le long échec des autorités ecclésiastiques du pays à éradiquer sérieusement les abus sexuels commis sur des mineurs par des prêtres ou des religieux. Tous ont convenu que cette grave crise à engendré une perte de confiance en la hiérarchie et eu un effet négatif sur le témoignage chrétien et l'enseignement moral de l'Eglise. La réunion, qui s'est déroulée dans un esprit de prière fraternelle et de collégialité, de franchise et d'ouverture, a offert aux évêques des lignes directrices pour les aider à faire front à la situation de leurs diocèses".
"Le 15 février au matin, après une brève introduction du Pape, chaque évêque a exposé ses observations et suggestions, parlant souvent des sentiments de douleur, de révolte et de scandale, de trahison et même de haine manifestés par nombre des victimes, des sentiments qui se manifestent souvent aussi parmi les fidèles et le clergé. Les évêques irlandais ont évoqué l'assistance que prêtent actuellement des milliers de volontaires laïques formés pour garantir la sécurité des enfants dans les activités ecclésiales. Ils ont reconnu que si des erreurs de jugement et des omissions sont à la base de la crise, des mesures avaient été prises en faveur de la sécurité des mineurs. Et confirmé leur engagement au côté des autorités publiques, du nord comme du sud de l'Irlande, ainsi que du National Board for Safeguarding Children in Catholic Church in Ireland, afin de garantir la meilleure pratique aux activités ecclésiales".
"Le Pape a observé que ces abus sexuels sur des mineurs ne sont pas qu'un crime atroce mais aussi un péché grave qui offense Dieu et blesse la dignité de la personne créée à son image. Conscient de ce que cette situation douloureuse ne se résoudra pas facilement, il a encouragé les évêques à faire front aux problèmes du passé avec détermination et à la crise actuelle avec courage et honnêteté. Il a également dit son espoir de ce que cette rencontre aide à l'unité épiscopale, aide les évêques à parler d'une seule voix dans les décisions à prendre pour soigner les blessures. Cela passe par un ravivement de la foi dans le Christ et dans la restauration de la crédibilité de l'Eglise, spirituelle et morale".
"Le Saint-Père a évoqué aussi la crise générale de la foi qui frappe l'Eglise et qui, avec le manque de respect envers la personne, a contribué significativement au phénomène des abus sexuels sur les mineurs. Il a souligné la nécessité d'une réflexion théologique approfondie sur la problématique d'ensemble, affirmé aussi la nécessité d'une meilleure formation des candidats au sacerdoce ou à la vie religieuse, pas uniquement académique et pastorale, mais aussi des prêtres et religieux en exercice".
"Les débats se sont conclus ce midi. Tandis que les prélats irlandais regagnent leurs diocèses, le Pape a demandé que ce carême soit vécu comme un temps d'imploration de la miséricorde divine et des dons de l'Esprit pour la sainteté et la santé de l'Eglise d'Irlande".
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jeudi, 26 novembre 2009
Eglise catholique en Irlande: rapport sur le scandale de la pédophilie
L'archevêque de Dublin Diarmuid Martin a exprimé jeudi ses "excuses, son chagrin et sa honte" aux victimes.
"Irlande: Le rapport qui nous choquera tous"; "c'est une offense à Dieu".
L'archevêque de Dublin a présenté, lors d'une conférence de presse, ses excuses pour la gestion calamiteuse des prêtres pédophiles durant 40 ans. Des enfants ont été abusés alors que les plus hautes autorités n'ont rien dit. L'Eglise a couvert ses crimes. Un rapport de 700 pages, très choquantes et dégoutantes sur 46 prêtres, qui ont sévi de 1975 à 2004. Les prêtres se sont par exemple échangés leurs victimes, plus atroce pour un prêtre qui a caressé un enfant puis s'est lavé les mains dans un bénitier, ou en encore l'horreur pour un autre qui a abusé d'un enfant avec un crucifix. Certaines pages ont été censurés pour éviter un choc.
4 anciens archevêques sont impliqués dont un cardinal. Ils connaissaient ces faits et ces allégations mais n'ont rien dit: ils se sont simplement contentés de muter et déplacer ces prêtres après un thérapie, une façon de placer la réputation de l'Eglise au-dessus de la sécurité et l'intégrité des enfants. Terrible lorsqu'on sait que 95% des écoles sont contrôlées par l'Eglise.
source: Vu et entendu sur France 24, TV info 24h/24h
Dépêche AFP / Site de la TSR
Note:
- L'Eglise n'a pas peur de la vérité et elle seule garantie la liberté et la crédibilité de l'Eglise. C'est catastrophique de penser vouloir préserver l'Eglise en taisant l'intolérable. C'est blesser encore une fois les enfants.
- Jean Paul II puis Benoît XVI ont entrepris une politique de tolérance zéro, de justice et de vérité. Benoît XVI pense très justement que l'on doit toujours être du côté de la vérité, qu'elle soit favorable ou défavorable pour une institution.
- Prions pour les victimes, en souhaitant de tout coeur et de toutes nos forces qu'elles obtiennent justice, vérité et réparations afin qu'elles se reconstruisent.
- Ironie du timming médiatique: Nicolas Sarkozy a joué de son influence pour faire libérer Roman Polanski (pour des faits remontant à 30 ans).
- L'intégrité morale demande d'être conséquent sur les deux questions.
lu sur tsr.ch:
Les conclusions de cette enquête arrivent six mois seulement après un autre rapport qui avait horrifié l'Irlande en mai en révélant des décennies d'abus sexuels, parfois "endémiques", à partir des années 1930 dans les institutions pour enfants dirigées par l'Eglise catholique.
"La préoccupation de l'archevêché de Dublin dans la gestion des cas d'abus sexuels sur des enfants, au moins jusqu'au milieu des années 1990, a été de garder le secret, d'éviter le scandale, de protéger la réputation de l'Eglise et de préserver ses biens", relève le rapport.
"La commission n'a pas de doutes (sur le fait) que les abus sur des enfants par le clergé ont été dissimulés par l'archevêché de Dublin et les autres autorités ecclésiastiques pendant l'essentiel de la période", souligne-t-il. "Les autorités de l'Etat ont facilité cette dissimulation en n'assumant pas leurs responsabilités" et "le bien-être des enfants, qui aurait dû être la première priorité, n'était même pas un facteur pris en considération au début", accuse le rapport.
La commission s'est limitée à l'examen de quelque 320 plaintes contre 46 prêtres. Elle a notamment mis au jour "le cas d'un prêtre qui a avoué avoir agressé sexuellement de plus de 100 enfants". Le gouvernement irlandais a présenté ses excuses "sans réserves" pour les défaillances de l'Etat dans cette affaire. Ce rapport a révélé une "perversion systématique et calculée du pouvoir et de la confiance face à des enfants innocents et sans défense", a déclaré gouvernement dans un communiqué, promettant que "cela ne se produira plus jamais".
Le ministre irlandais de la Justice Dermot Ahern a pour sa part souligné "l'ironie cruelle d'une Eglise qui, motivée en partie par le désir d'éviter le scandale, en a en fait créé un autre, d'une ampleur incroyable".
Isabelle de Gaulmyn (très bon commentaire, rappellant l'exemplarité de Benoît XVI aux USA)
vendredi, 21 août 2009
Légionnaires du Christ, Père Martial Maciel, homosexualité et USA
Pour les Légionnaires du Christ, Daniel Hamiche révèle que l'enquête canonique voulue par Benoît XVI pourrait être surprenante:
Quant à l'homosexualité de quelques prêtres aux USA, voici ce qu'un journaliste américain a découvert.
Selon deux documents de la congrégation pour l'éducation catholique (2005-2008), les homosexuels ne peuvent pas être admis au sacerdoce catholique. Les deux documents, classés comme "instructions", déclarent que les personnes homosexuelles même célibataires, ne doivent pas être admises au séminaire. Il indique en outre que l’homosexualité, comprise par l’Eglise catholique comme un désordre moral et psychologique, "entrave sérieusement la capacité des candidats à l’exercice du ministère". Pour le cardinal préfet, même s'ils vivent dans la chasteté, il n'est pas possible de les admettre, car la capicité d'entrer en relation afin d'être comme un père pour les âmes est troublé.
En 2002, la même année que le scandale des abus de mineurs par des prêtres aux Etats-Unis, parmi lesquels un certain nombre d’homosexuels déclarés, le journaliste américain Michael Rose, auteur d’un best-seller sur le sujet (Good bye, Good men), avait identifié une mouvance souterraine homosexuelle dans le système des séminaires américains, laquelle aurait eu des représentants à tous les niveaux de la hiérarchie. Rose a pu démontrer l’implication d’évêques et de directeurs de séminaires aussi bien que de prêtres dans un énorme réseau dont l’objectif est clairement de faire du sacerdoce catholique "une profession gaie". La présence d’une "mafia rose" (lavender mafia) dans les séminaires US, toujours selon Rose, aurait conduit à une culture cléricale dans laquelle l’enseignement de l’Eglise catholique sur des questions doctrinales telles que l’avortement, la contraception et le mariage, était miné voire ignoré. Les candidats séminaristes moralement intègres étaient mis sous fortes pressions, déclarés psychologiquement instables et poussés vers le départ.
Depuis 2002, les médias ainsi qu’une part significative de la communauté catholique ont privilégié la version d’une "pédophilie sacerdotale" inhérente au statut du consacré (appelé au célibat et la continence sacerodotale), au détriment de la piste homosexuelle, et ce en dépit des statistiques qui ont clairement démontré que la grande majorité des victimes d’abus étaient d’abord de jeunes hommes et des garçons adolescents.
Ces deux documents évoquant l’homosexualité sacerdotale sont venus se déposer, entre autre, sur ce genre de terreau.
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