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vendredi, 12 février 2010

Le pouvoir dans l'Eglise

images.jpegLors de sa lectio magistralis tenue dans la cathédrale de Breslavia (Pologne) à l'occasion de la remise du doctorat "honoris causa", le Cardinal Bertone, secrétaire d'Etat, a rappelé le primat du Pape, à savoir que l'Eglise n'est ni une Fédération ni une Démocratie.

"Il existe deux niveaux fondamentaux d'organisation, l'universel et le particulier. Toutefois, l'ensemble des Eglises particulières qui forme l'Eglise universelle ne dérive pas de la simple agrégation ou de la fédération de sujets autosuffisants". Il en va de la primauté du Pape. "Les Eglises particulières, dans lesquelless et à partir desquelles existe une seule Eglise catholique, sont formées à l'image de l'Eglise universelle, dont le gouvernement suprême est confié à deux sujets: le Pape et le collège épiscopal; ce dernier n'a d'autorité qu'en communion avec le pontife romain, qui conserve intégralement son pouvoir de primauté sur tous les fidèles et tous les pasteurs".

source: Corriere della Sera, 12 février 2010, Gian Guido Vecchi

traduit et résumé par le Suisse Romain

Voilà qui fait écho à la saine théologie du Cardinal Ratzinger et aux dérapages de certaines conférences épiscopales.

 

Commentaires

Si ce n'est pas l'affirmation d'une monarchie absolue, je ne m'y connais pas.
Monarchie absolue au sens propre ou au sens juridique du terme ne signifie pas du tout dictature mais seulement que le pouvoir suprême est délié (absolu) du contrôle de tout pouvoir HUMAIN, et non pas divin !
Cela signifie seulement que le pape est le maître en matière de droit ECCLESIASTIQUE, mais non pas, bien sûr, en matière de droit divin.
Cela dérive à l'évidence de la parole évangélique : "Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel."

Écrit par : Jean Ferrand | vendredi, 26 février 2010

Ce n'est pas une monarchie, car c'est le pouvoir civil qui prévoit un tel gouvernement. L'Eglise a une organisation spécifique voulue par le Christ, toujours présent et vivant. Bien à vous.

Écrit par : Dominique | vendredi, 26 février 2010

Réponse faible.
Comment rendez-vous compte des termes employés par le cardinal Bertone, bien placé en l'occurence ? :
" le gouvernement suprême est confié à deux sujets: le Pape et le collège épiscopal; ce dernier n'a d'autorité qu'en communion avec le pontife romain, qui conserve intégralement son pouvoir de primauté sur tous les fidèles et tous les pasteurs"
Entre primat (réellement absolu, puisqu'il n'a pas de juridiction au-dessus de lui) et monarchie, quelle différence voyez-vous ?
Pure question de vocabulaire.
Je rappelle que "monarchie" signifie étymologiquement gouvernement - ou primat - exercé par un seul. C'est bien le cas dans l'Eglise catholique, selon Bertone, et le droit canon, et l'évangile : "Tu es Pierre..."
Monarchie, dans cette acception, peut s'employer en dehors du domaine politique.

Écrit par : Jean Ferrand | mardi, 02 mars 2010

"Mono archè" est un terme qui signifie (origine grecque): un seul pouvoir. Il n'est pas indiqué pour le gouvernement de l'Eglise, car il ne se trouve pas dans les documents, ni dans Vatican I ni dans Vatican II.

Mais les mots recouvrent une réalité, et c'est bien cela qu'il nous faut analyser, vous avez raison.

Le Pape est à la tête du collège épiscopal et ce dernier ne peut se concevoir sans lui. Les évêques doivent toujours être en communion avec lui. On retrouve cela dans la prière eucharistique, en union avec notre Pape Benoît et notre évêque X.

Aussi, ce n'est pas une monarchie, mais une hiérarchie spécifique, et je dirais unique au monde, car d'origine divine. La nota previa de Lumen Gentium du Concile Vatican II, voulue par le Pape Paul VI, en parle avec clarté.

La monarchie a été théorisée par l'évêque de Meaux, Bossuet, comme une sorte de 8ème sacrement. Or, on ne peut pas déifier à ce point un monarche.
Aussi, l'organisation de l'Eglise est centrée sur le Christ, sur l'Eucharistie donc sur le Pape. Il n'y pas de comparaison parfaite avec la société civile.

L'organisation civile n'est pas parfaite, soit dans une monarchie, soit dans une démocratie. La doctrine sociale actuelle de l'Eglise promeut la démocratie, sans exclusivité.

Rendons donc à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui n'est qu'à César.

Écrit par : Dominique | mardi, 02 mars 2010

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