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mardi, 21 février 2012

Dom Romain, pour un Carême qui gaz...

twitter-follow-me-post.jpgDom Romain, bloggueur sur cath.ch propose un tweet, un gazouilli par jour pour le Carême, suivez-le:

Le Cardinal Journet sur Facebook

images-1.jpegUn groupe Facebook désire promouvoir la béatification du Cardinal Journet. Quelques membres nous ont rejoint. Bienvenus à tous, le groupe est ouvert !

 

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lundi, 20 février 2012

La Fraternité Saint Pie X entre les mains de Benoît XVI

conci63.jpgLa réponse de Rome aux Lefebvristes est "entre les mains du pape"

Une décision sur la Fraternité saint-Pie X prise avant l’été ?   

Antoine Marie Izoard, Agence I.MEDIA

Rome 20 février 2012

La question du retour dans la pleine communion avec l’Eglise catholique de la Fraternité sacerdotale saint-Pie X (fsspx) est "entre les mains du pape", ont confié à I.MEDIA, le 20 février 2012, des sources proches du dossier. Alors que la phase de discussion avec les Lefebvristes est terminée, Benoît XVI devrait émettre prochainement un jugement final pour mettre un terme "avant l’été" aux discussions en cours depuis 2009 avec la Fraternité séparée de Rome. “La phase d’étude et de discussion est terminée et nous sommes arrivé au moment des décisions“, indique t-on aussi au Vatican (...)

dimanche, 19 février 2012

Costa Concordia versus Exit-Dignitas

images.jpegCe soir, sur TSR 2, un documentaire-enquête sur le naufrage réel du Costa Concordia, pas le film fiction Titanic, mais de ce géant des mers qui suite à des graves erreurs humaines a laissé 17 morts et 15 disparus. 

Instinct de vie

Ce qui frappe dans un tel reportage est bien la lutte pour la vie. La voix off du commnentaire reproche avec force les lacunes pour coordoner les secours. Bref, le capitaine est finalement arrêté pour abandon de navire. 

Il y a presque unanimité de jugement, dans les nombreuses discussions sur les réseaux sociaux, le capitaine Schettino semble "un cretino" et le garde côte qui le somme de remonter à bord passe justement pour un héros. Toutes les personnes qui parlent dans le reportage ont voulu vivre jusqu'à la fin. Elles furent sauvées. 

L'euthanasie

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Comparaison n'est pas raison, mais lorsque des gouvernements de Suisse Romande acceptent de faire monter à bord des hôpitaux des associations comme Exit, qui sont totalement contraire à la lutte pour la vie, alors on en arrive à ne plus percevoir que quelques "médecins" et "politiciens" ne sont en fait que d'autres "cretino". Des nobles mots comme dignité, délivrance, ou soulagement sont pervertis pas une idéologie de mort, sans que l'opinion public réagisse. Que dirions-nous si un capitaine avait tué des passagers à bord, au lieu de les mettre dans un bâteau de sauvetage ?images-1.jpeg

Cette comparaison est certes quelque peu forcée, mais elle a le mérite d'être claire, et à mon avis, très parlante.

Etre pour la vie est naturel

Etre pour la vie est un cri naturel, sans une référence première à la religion. Accompagner la vie jusqu'à la mort est une question d'instinct naturel et humain, finalement d'honneur. Une société qui ne veut plus la vie ne peut que chavirer et emprunter une trajectoire déviante qui nous met finalement tous en danger. 

Mgr Vitus Huonder pour la vie

article.13765.jpgL'évêque prie les fidèles de choisir la bonne caisse

Mgr Vitus Huonder recommande de choisir un modèle favorable aux assurés qui refusent l'avortement.

L'évêque de Coire Vitus Huonder recommande à ses fidèles plus de soin dans le choix de leur assurance maladie. «À mon avis, les gens qui prennent au sérieux notre foi catholique et s'en servent pour guider leur vie doivent préférer le modèle de Pro Life», argumente l'évêque dans la «Sonntagszeitung». L'association en faveur des familles offre en effet à ses membres une option spéciale: celui qui renonce dès le départ à tout remboursement d'un avortement obtient une réduction de primes. Pro Life a conclu une convention collective avec l'assurance-maladie Helsana.

Pour une partie des catholiques, le fait que l'avortement soit remboursé par l'assurance obligatoire pose problème. «Plusieurs fidèles sont venus me voir pour faire part de leur conflit moral car en payant leurs primes ils contribuent au financement des avortements», développe Monseigneur Huonder. Par conséquent, il salue l'association qui propose une alternative et une certaine liberté de choix.

Toutefois, cette option de Huonder pas ne va pas encore assez loin: «Pour la même raison, je trouve que les assurances maladies devraient aussi financer l'initiative contre l'avortement», explique-t-il. Il rajoute que c'est la seule règle qui permet de dire que personne ne finance contre son gré l'avortement. L'évêque de Coire entend bien s'engager pour cette initiative. «Je me vois très bien la soutenir publiquement en cas de votation.»

Source: (20 minutes) http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/13100278

 

Benoît XVI: aucune démission en vue

conci42.jpg"Priez aussi pour moi, afin que je puisse toujours offrir au Peuple de Dieu le témoignage de la doctrine sûre et tenir avec une humble fermeté la barre de la sainte Eglise"

Homélie au Consistoire du 18 février 2012

On ne saurait être plus clair que Benoît XVI lui-même. 

« Priez pour moi, pour que je me dérobe pas devant les loups » (Benoit XVI, 2005)

 


Consistoire 2012: l'homélie de R@tzinger, le Pape de la foi

CONCÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE AVEC LES NOUVEAUX CARDINAUX

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique vaticane
Dimanche 19 
février 2012 

Messieurs les Cardinaux,
Vénérés frères dans l’Épiscopat et dans le Sacerdoce,
Chers frères et sœurs !

conci46.jpgEn la solennité de la Chaire de Saint Pierre Apôtre, nous avons la joie de nous rassembler autour de l’Autel du Seigneur avec les nouveaux Cardinaux, qu’hier j’ai agrégés au Collège cardinalice. C’est à eux avant tout que j’adresse mon cordial salut, remerciant le Cardinal Fernando Filoni pour les paroles courtoises qu’il m’a adressées au nom de tous. J’étends ma salutation aux autres Cardinaux et à tous les Prélats présents, ainsi qu’aux Autorités, à Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, aux prêtres, aux religieux et à tous les fidèles, venus des différentes parties du monde pour cette heureuse circonstance, qui revêt un caractère particulier d’universalité.

La certitude de la foi

Dans la seconde lecture proclamée il y a quelques instants, l’Apôtre Pierre exhorte les « Anciens» de l’Église à être des pasteurs zélés et prévenants du troupeau du Christ (cf. 1 Pt 5, 1-2). Ces paroles sont avant tout adressées à vous, chers et vénérés Frères, qui avez déjà de nombreux mérites auprès du Peuple de Dieu pour l’œuvre généreuse et sage menée dans le Ministère pastoral dans des Diocèses importants, dans la direction des Dicastères de la Curie Romaine, ou encore dans le service ecclésial de l’étude et de l’enseignement. La nouvelle dignité qui vous a été conférée veut manifester l’estime pour votre fidèle travail dans la vigne du Seigneur, rendre honneur aux Communautés et aux Nations d’où vous venez et dont vous êtes de dignes représentants dans l’Église, vous investir de nouvelles et plus importantes responsabilités ecclésiales, et enfin vous demander un supplément de disponibilité pour le Christ et pour la Communauté chrétienne tout entière. Cette disponibilité au service de l’Évangile est solidement fondée sur la certitude de la foi. Nous savons en effet que Dieu est fidèle à ses promesses et nous attendons dans l’espérance la réalisation de ces paroles de l’apôtre Pierre : « Et quand se manifestera le berger suprême, vous remporterez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas » (1 Pt 5, 4).

Le rocher

Le passage évangélique d’aujourd’hui présente Pierre qui, mû par une inspiration divine, exprime sa foi solide en Jésus, le Fils de Dieu et le Messie promis. En réponse à cette profession de foi limpide, faite par Pierre mais aussi au nom des autres Apôtres, le Christ lui révèle la mission qu’il entend lui confier, autrement dit celle d’être la « pierre », le « rocher », le fondement visible sur lequel est construit tout l’édifice spirituel de l’Église. (cf. Mt 16,16-19). Cette dénomination de « rocher-pierre » ne fait pas référence au caractère de la personne, mais doit être comprise seulement à partir d’un aspect plus profond, du mystère : à travers la charge que Jésus lui confère, Simon-Pierre deviendra ce qu’il n’est pas par « la chair et le sang ». L’exégète Joachim Jeremias a montré qu’en arrière-plan se trouve le langage symbolique du « rocher saint ». A cet égard peut nous venir en aide un texte rabbinique dans lequel on affirme : « Le Seigneur dit ‘ Comment puis-je créer le monde, quand surgiront ces sans-Dieu et qu’ils se révolteront contre moi ?’. Mais quand Dieu vit qu’Abraham devait naître, il dit : ‘Regarde, j’ai trouvé un roc, sur lequel je peux construire et fonder le monde’. C’est pourquoi il appela Abraham un rocher ». Le prophète Isaïe y fait référence quand il rappelle au peuple « regardez le rocher d’où l’on vous a taillés… Abraham votre père » (51, 1-2). Abraham, le père des croyants, avec sa foi est vu comme le roc qui soutient la création. Simon, qui le premier a confessé Jésus en tant que Christ et a été le premier témoin de la résurrection, devient maintenant avec sa foi renouvelée, le roc qui s’oppose aux forces destructrices du mal.

Orient et Occident 

Chers frères et sœurs ! Cet épisode évangélique que vous avons écouté trouve une explication autre et plus éloquente encore dans un élément artistique très connu qui orne cette Basilique Vaticane : l’autel de la Cathèdre. Quand on parcourt la grandiose nef centrale et, dépassant le transept, on arrive à l’abside, on se trouve devant un énorme trône de bronze, qui semble élevé dans les airs, mais qui en réalité est soutenu par les quatre statues des illustres Pères de l’Église d’Orient et d’Occident. Et au-dessus du trône, entourée par un triomphe d’anges suspendus dans les airs, resplendit dans la fenêtre ovale la gloire de l’Esprit-Saint. Que nous dit cet ensemble sculpté, dû au génie du Bernin ? Il représente une vision de l’essence de l’Église et, à l’intérieur de celle-ci, du magistère pétrinien.

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La fenêtre de l’abside ouvre l’Église sur l’extérieur, vers la création tout entière, tandis que l’image de la colombe de l’Esprit-Saint montre Dieu comme la source de la lumière. Mais il y a encore un autre aspect à mettre en valeur : l’Église elle-même est en effet, comme une fenêtre, le lieu dans lequel Dieu se fait proche et va à la rencontre de notre monde. L’Église n’existe pas pour elle-même, elle n’est pas un point d’arrivée, mais elle doit renvoyer au-delà d’elle-même, vers le haut, au-dessus de nous. L’Église est vraiment elle-même dans la mesure où elle laisse transparaître l’Autre – avec un « A » majuscule – de qui elle provient et à qui elle conduit. L’Église est le lieu où Dieu « arrive » à nous, et où nous, nous « partons » vers Lui ; elle a le devoir d’ouvrir au-delà d’elle-même ce monde qui tend à se fermer sur lui-même et de lui porter la lumière qui vient d’en-haut, sans laquelle il deviendrait inhabitable.

Pour que sa foi ne défaille pas

La grande chaire de bronze renferme un siège en bois du IXè siècle, qui fut longtemps considéré comme la cathèdre de l’apôtre Pierre et fut justement placé sur cet autel monumental en raison de sa grande valeur symbolique. Il exprime en effet la présence permanente de l’Apôtre dans le magistère de ses successeurs. Le siège de saint Pierre, peut-on dire, est le trône de la Vérité, qui tire ses origines du mandat du Christ après la confession à Césarée de Philippe. Le siège magistériel renouvelle aussi en nous la mémoire des paroles adressées par le Seigneur à Pierre au Cénacle : « Moi j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères » (Lc 22, 32).

La chaire de Pierre évoque un autre souvenir : la célèbre expression de saint Ignace d’Antioche, qui dans sa lettre aux Romains appelle l’Église de Rome « celle qui préside à la charité » (Inscr. : PG 5, 801). En effet le fait de présider dans la foi est inséparablement lié au fait de présider dans l’amour. Une foi sans amour ne serait plus une authentique foi chrétienne. Mais les paroles de saint Ignace ont encore une autre résonnance beaucoup plus concrète : le mot « charité » était aussi utilisé par l’Église des origines pour parler de l’Eucharistie. En effet, l’Eucharistie est Sacramentum caritatis Christi, par lequel Celui-ci continue à nous attirer tous à Lui, comme Il le fit du haut de la croix (cf. Jn 12, 32). Par conséquent, « présider à la charité » signifie attirer les hommes dans une étreinte eucharistique - l’étreinte du Christ -, qui vainc toute barrière et tout manque de relation, et crée la communion à partir des différences multiples. Le ministère pétrinien est donc primauté dans l’amour au sens eucharistique, autrement dit sollicitude pour la communion universelle de l’Église dans le Christ. L’Eucharistie est la forme et la mesure de cette communion et la garantie qu’elle demeure fidèle au critère de la tradition de la foi.

La grande chaire est soutenue par les Pères de l’Église. Les deux maîtres de l’Orient, saint Jean Chrysostome et saint Athanase, avec les latins, saint Ambroise et saint Augustin, représentent l’ensemble de la tradition et donc la richesse de l’expression de la vraie foi dans l' Église unique et sainte. Cet élément de l’autel nous dit que l’amour s’appuie sur la foi. Il s’effrite si l’homme ne compte plus sur Dieu ni ne Lui obéit plus. Tout dans l’Église repose sur la foi : les sacrements, la liturgie, l’évangélisation, la charité. Même le droit, même l’autorité dans l’Église reposent sur la foi. L’Église ne s’auto-régule pas, elle ne se donne pas à elle-même son ordre propre, mais elle le reçoit de la Parole de Dieu, qu’elle écoute dans la foi et qu’elle cherche à comprendre et à vivre. Les Pères de l’Église ont dans la communauté ecclésiale la fonction de garants de la fidélité à la Sainte Écriture. Ceux-ci assurent une exégèse fiable, solide, capable de former avec la chaire de Pierre un ensemble stable et homogène. Les Saintes Écritures, interprétées avec autorité par le Magistère à la lumière des Pères, éclairent le chemin de l’Église dans le temps, lui assurant un fondement stable au milieu des mutations historiques.

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Une foi égoïste n'est pas une vraie foi

Après avoir considéré les divers éléments de l’autel de la Chaire, jetons vers lui un regard d’ensemble. Nous voyons qu’il est traversé par un double mouvement : ascendant et descendant. C’est la réciprocité entre la foi et l’amour. La chaire est bien mise en relief en ce lieu, puisqu’ici se trouve la tombe de l’Apôtre Pierre, mais elle aussi tend vers l’amour. En effet, la foi est orientée vers l’amour. Une foi égoïste ne serait pas une foi vraie. Qui croit en Jésus-Christ et entre dans le dynamisme d’amour qui trouve sa source dans l’Eucharistie, découvre la vraie joie et devient à son tour capable de vivre selon la logique de ce don. La vraie foi est éclairée par l’amour et conduit à l’amour, vers le haut, comme l’autel de la Cathèdre élève vers la fenêtre lumineuse, la gloire de l’Esprit-Saint, qui constitue le vrai point focal pour le regard du pèlerin quand il franchit le seuil de la Basilique Vaticane. A cette fenêtre, le triomphe des anges et les grands rayons dorés donne le plus grand relief avec un sens de plénitude débordante qui exprime la richesse de la communion avec Dieu. Dieu n’est pas solitude, mais amour glorieux et joyeux, rayonnant et lumineux.

Chers frères et sœurs, à nous, à chaque chrétien est confié le don de cet amour : un don à répandre par le témoignage de notre vie. Ceci est particulièrement votre devoir vénérés Frères Cardinaux : témoigner la joie de l’amour du Christ. A la Vierge Marie, présente dans la Communauté apostolique réunie en prière dans l’attente du Saint Esprit (cf. Ac 1, 14), nous confions à présent votre nouveau service ecclésial. Que la Mère du Verbe Incarné protège la marche de l’Église, soutienne l’œuvre des Pasteurs par son intercession et accueille sous son manteau tout le Collège cardinalice. Amen !

© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana 

Georg Gänswein secrétaire de Benoît XVI

fri111.jpgLe Vatican leaks pourrait en fait cacher une lutte de pouvoir à l'intérieur même de la Curie Romaine entre l'ancienne garde de Sodano et la nouvelle de Bertone. Ce dernier a été choisi par Benoît XVI. 

Dans cette lutte d'influence, il semblerait que le jeune secrétaire Monsignor George Gänswein, sportif, docteur en droit canon, fan de Pink Floyd, soit un bon et fidèle allié du Pape. Il fut également professeur à l'Université pontificale de la Sainte Croix à Rome. 

Deux figures de contraste

Angelo Sodano, ancien secrétaire d'Etat de Jean Paul II, actuellement doyen du collège des Cardinaux, et Tarcisio Bertone, actuel Secrétaire d'Etat, sont deux figures de proue dans la Curie. Mais leurs profils sont contrastants. 

Une lutte d'influence qui verrait en fait le Cardinal Sodano, grand ami des Légionnaires du Christ, dont le Cardinal de Vienne Schönborn lui avait sévérement reproché de ne pas intervenir dans les scandales pédophiles en Autriche, enterrer en l'état le Pape actuel en cas de décès. Quelques personnes pensent que cela ne refléterrait pas la ligne de Benoît XVI.  Joseph Ratzinger était également doyen du collège cardinalice lors du décès du bienheureux Jean Paul II, raison pour laquelle il avait présidé la Messe de sépulture du Pape défunt. Or, on connaît l'estime que le bienheureux portait pour le Cardinal, un fidèle ami, un conseiller exemplaire, un homme sûr et droit. 

L'hérméneutique de la Réforme

Benoît XVI, qui est parfois censuré à l'intérieur même de la Curie comme dans l'Eglise, procède alors par petites touches, notamment avec les conseils avisés de son secrétaire, mais aussi avec le Cardinal Ouellet, à des nominations de Réforme: pensons à Mgr Morerod à Fribourg, le Cardinal Angelo Scola à Milan, Mgr Léonard en Belgique, Mgr Aillet en France, le archevêque de New York le nouveau Cardinal Dolan. Les médias américains l'ont surnommé "la rock star" du Conclave (lire Dom Romain)

Une certaine presse avide de scandales et de secrets

Une certaine presse italienne, qui n'a plus les scandales de l'ancien président du Conseil Berlusconi à se mettre sous la dent, se concentre dès lors sur le Vatican. Avec les mensonges que le Père Lombardi, qui dépend du Cardinal Bertone, s'est efforcé de démentir énergiquement. Paradoxal toutefois que les fuites sortent pourtant des documents authentiques. 

Santo illico

Benoît XVI, qui fêtera son 85 ème anniversaire en avril prochain, n'a bel et bien pas été élu pour un cours pontificat, comme certains l'avaient espéré. Une chose semble devenir certaine: après le bienheureux Jean Paul II, les 7 années de pontificat du Pape Benoît XVI montrent de plus en plus clairement que nous avons également à faire à un saint. Joachin Navarro Valls l'affirmait sans aucune hésitation à propos du bienheueux Jean Paul II: "ou il était saint durant sa vie, ou il ne le sera jamais". Santo subito venait ainsi trop tard! Autant s'en rendre compte de son vivant, Benoît XVI sera "santo illico". 

samedi, 18 février 2012

Benoît XVI souriant, calme et confiant

Consistoire à Rome

BENOIT XVI CREE DE NOUVEAUX CARDINAUX

Cité du Vatican, 18 février 2012 (VIS).

A 10 h 30', le Saint-Père a présidé en la Basilique vaticane le sixième consistoire ordinaire public pour la création de vingt deux Cardinaux, auxquels il a remis la barrette, l'anneau et le titre ou diaconie. Après la prière introductive et la lecture de l'Evangile, Benoît XVI a prononcé l'allocution dont voici de larges extraits :

« Tu es Petrus, et super hanc petram aedificabo Ecclesiam meam... C’est sur ces paroles du chant d'entrée que s'est ouvert le beau rite consistorial... Ce sont les paroles par lesquelles Jésus a constitué Pierre comme fondement solide de l’Eglise. De ce fondement, la foi représente le facteur qualificatif. De fait, Simon devient Pierre, le roc, car il a professé sa foi en Jésus Messie et Fils de Dieu... Les paroles que Jésus adresse à Pierre mettent bien en évidence le caractère ecclésial de l’événement d’aujourd’hui. Les nouveaux Cardinaux, en effet, par l’attribution du titre d’une église de cette ville, sont insérés à tous les effets dans l’Eglise de Rome, guidée par le Successeur de Pierre, pour coopérer étroitement avec lui au gouvernement de l’Eglise universelle... Dans cette tâche délicate, le témoignage de foi donné à travers sa vie et sa mort par le Prince des Apôtres, qui, par amour du Christ, s’est donné totalement lui-même jusqu’au sacrifice ultime, sera pour eux un exemple et une aide... C’est en ce sens qu’il faut comprendre aussi l’imposition de la barrette rouge. Aux nouveaux Cardinaux est confiée le service de l’amour, l'amour pour Dieu, l'amour pour son Eglise, l'amour pour le prochain avec un dévouement absolu et sans condition, jusqu’à l’effusion du sang, si nécessaire, comme le dit la formule de l’imposition de la barrette et comme l’indique la couleur rouge de leurs habits. En outre, il leur est demandé de servir l’Eglise avec vigueur, avec la clarté et la sagesse des maîtres, avec l’énergie et la force morale des pasteurs, avec la fidélité et le courage des martyrs. Il s’agit d’être d’éminents serviteurs de l’Eglise qui trouve en Pierre le fondement visible de l’unité.

Dans le passage de l’Evangile proclamé il y a quelques minutes, Jésus se présente comme serviteur, s’offrant comme modèle à imiter et à suivre... Le service de Dieu et des frères, le don de soi, tels sont la logique que la foi authentique imprime et développe dans notre vécu quotidien et qui, par contre, n’est pas le style mondain du pouvoir et de la gloire ». L'épisode rapporté par Luc, qui voit les disciples se disputant sur qui était le chef et supérieur aux autres, permit à Jésus de s’adresser à tous et de les appeler à lui, « pour former comme un corps unique et indivisible avec lui, et indiquer quelle est la voie pour parvenir à la vraie gloire, celle de Dieu: Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous. Au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave de tous. Domination et service, égoïsme et altruisme, possession et don, intérêt et gratuité : ces logiques profondément opposées se confrontent à toute époque et en tout lieu. Il n’y a aucun doute sur la voie choisie par Jésus qui ne se limite pas à l’indiquer par ses paroles aux disciples de l’époque et d’aujourd’hui, il la vit aussi dans sa propre chair. Il explique en effet: Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. Ces paroles éclairent d’une intensité particulière le consistoire de ce jour. Elles résonnent au plus profond de l’âme et sont une invitation et un appel, une consigne et un encouragement spécialement pour vous, chers et vénérés frères, qui allez devenir membres du Collège cardinalice.

Selon la tradition biblique, le Fils de l’homme est celui qui reçoit le pouvoir et la souveraineté de Dieu. Jésus interprète sa mission sur la terre en superposant à la figure du Fils de l’homme celle du Serviteur souffrant, décrite par Isaïe... Son service s’accomplit dans la totale fidélité et dans la pleine responsabilité envers les hommes. C’est pourquoi la libre acceptation de sa mort violente devient le prix de la libération pour la multitude, devient le commencement et le fondement de la rédemption de chaque homme et du genre humain tout entier. Chers Frères qui allez être devenir membres du Collège cardinalice! Que le don total de soi, offert par le Christ sur la croix, soit pour vous la norme, le stimulant et la force d’une foi qui opère dans la charité. Que votre mission dans l’Église et dans le monde soit toujours et uniquement dans le Christ, qu’elle réponde à sa logique et non à celle du monde, qu’elle soit éclairée par la foi et animée par la charité qui nous viennent de la croix glorieuse du Seigneur. Sur l’anneau que je vais vous remettre dans quelques instants, sont représentés les saints Pierre et Paul, avec au centre une étoile qui évoque la Vierge Marie. En portant cet anneau, vous êtes appelés chaque jour à vous souvenir du témoignage que les deux Apôtres ont donné au Christ jusqu’à la mort par le martyre, ici, à Rome, fécondant ainsi l’Eglise de leur sang. Tandis que le rappel de la Vierge Marie sera toujours pour vous une invitation à suivre celle qui fut solide dans sa foi et humble servante du Seigneur ». Puis s'adressant à toute l'assemblée, le Saint-Père a dit : « Chers frères et sœurs, priez pour qu’en les nouveaux Cardinaux puisse se refléter sur le vif notre unique Pasteur et Maître, le Seigneur Jésus, source de toute sagesse, qui indique la route à tous. Priez aussi pour moi, afin que je puisse toujours offrir au Peuple de Dieu le témoignage de la doctrine sûre et tenir avec une humble fermeté la barre de la sainte Eglise ».

Après l'allocution, le Saint-Père a prononcé la formule de création des Cardinaux et proclamé un à un les diaconies ou titres attribués. Puis les nouveaux membres du Sacré Collège ont récité le Credo et prononcé le serment de fidélité et d'obéissance au Pape et à ses successeurs. Le rite conclu, le Cardinal Angelo Amato, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a introduit le consistoire ordinaire public pour la canonisation du Jésuite Jacques Berthieu, du catéchiste Pedro Calungsod, du prêtre Giovanni Battista Piamarta, de la fondatrice Maria del Monte Carmelo, de la religieuse Maria Anna Cope, de la laïque Catherine Tekakwitha, et de la laïque Anna Schäffer. Benoît XVI a décidé que ces nouveaux saints seraient inscrits au calendrier liturgique le 21 octobre prochain.

 

VINGT DEUX NOUVEAUX CARDINAUX

Cité du Vatican, 18 février 2012 (VIS).

Voici la liste des nouveaux Cardinaux, annoncés par Benoît XVI le 6 janvier dernier :

Cardinaux électeurs.

Mgr. Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Diaconie Notre Dame de Coromoto.

Mgr.Manuel Monteiro de Castro, Grand Pénitencier. Diaconie de St.Dominique.

Mgr.Santos Abril y Castelló, Archiprêtre de Ste.Marie Majeure. Diaconie de St.Poncien.

Mgr.Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants. Diaconie de St.Césarée.

Mgr.Giuseppe Bertello, Président de la Commission pontificale pour l'Etat de la Cité du Vatican et du Governat. Diaconie des Sts Vit, Modeste et Crescent.

Mgr.Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs. Diaconie de St.Joseph Artisan.

Mgr.João Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. Diaconie de Ste.Hélène.

Mgr.Edwin Frederik O'Brien, Pro Grand Maître de l'Ordre équestre du St.Sépulcre de Jérusalem. Diaconie de St.Sébastien.

Mgr.Domenico Calcagno, Président de l'Administration du patrimoine du siège apostolique. Diaconie de l'Annonciation.

Mgr.Giuseppe Versaldi, Président de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège. Diaconie du Sacré cœur.

Mgr.Mayor George Alencherry, Eveque d'Ernakulam-Angamaly des syro-malabars (Inde). Titre de St.Bernard.

Mgr.Thomas Christopher Collins, Archevêque de Toronto (Canada). Titre de St.Patrick.

Mgr.Dominik Duka, OP, Archevêque de Prague (République tchèque). Titre des Sts Marcellin et Pierre.

Mgr.Willem Jacobus Eijk, Archevêque d'Utrecht (Pays-Bas). Titre de St.Calixte.

Mgr.Giuseppe Betori, Archevêque de Florence (Italie). Titre de St.Marcel.

Mgr.Timothy Michael Dolan, Archevêque de New York (USA). Titre de Notre Dame de Guadalupe.

Mgr.Rainer Maria Wölki, Archevêque de Berlin (Allemagne). Titre de St.Jean-Marie Vianney.

Mgr.John Tong Hon, Evêque de Hong Kong (Chine). Titre de la Reine des Apôtres.

Cardinaux non électeurs.

Mgr.Lucian Mure?an, Archevêque de F?g?ra? et Alba Julia (Roumanie). Titre de St.Athanase.

Mgr.Julien Ries, prêtre du diocèse de Namur et professeur émérite de l'Université catholique de Louvain (Belgique). Diaconie de St.Antoine de Padoue.

Le P.Prosper Grech, OSA, professeur émérite de plusieurs universités romaines et consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Diaconie de Ste.Maria Goretti.

Le P.Karl Becker, SJ, professeur de l'Université pontificale Grégorienne et ancien consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Diaconie de St.Julien Martyr.

 

COMPOSITION SU SACRE COLLEGE

Cité du Vatican, 18 février 2012 (VIS).

A ce jour, le Sacré Collège comprend 213 membres dont 125 de moins de 80 ans, électeurs en cas de conclave. Les Cardinaux de plus de 80 ans, non électeurs, sont désormais 88. En trois précédents consistoires cardinalices, Benoît XVI avait déjà créé 62 Cardinaux. La composition du collège des Cardinaux regroupe 71 pays (119 européens, 21 nord américains, 32 sud américains, 17 africains, 20 asiatiques et 4 océaniques).

 

JOURNEE DE REFLEXION ET DE PRIERE

Cité du Vatican, 18 février 2012 (VIS).

Voici la substance du communiqué diffusé hier soir, à l'issue de la journée de réflexion et de prière, convoquée par Benoît XVI en préparation au consistoire cardinalice : Vingt sept ont été les interventions de membres su Sacré Collège, qui ont abordé de nombreux sujets, notamment l'Année de la foi et la nouvelle évangélisation, envisagée selon les diverses parties du monde et ses cultures : croissance malgré tout des chrétiens en Chine, dialogue inter-religieux et lutte contre la pauvreté en Inde, les épreuves subies par les fidèles au moyen orient, la place de la religiosité populaire en Amérique latine, l'obstacle d'un sécularisme tendant à marginaliser la religion en occident, mais aussi les enjeux et les signes encourageants comme les JMJ ou les congrès eucharistiques internationaux. Il a également été question de la priorité de l'éducation, du renouveau catéchistique, de la transmission de la foi aux jeunes, de la formation des évangélisateurs (laïcs, prêtres et religieux), de l'importance d'une foi adulte en mesure de témoigner et de peser sur le monde. Des propositions ont été avancées pour l'Année de la foi, tel un parcours d'approfondissement adapté à l'année liturgique, la motivation du pèlerinage en Terre Sainte et à Rome, de nouvelles formes de mission populaire. On a souligné la nécessité d'un engagement oecuménique des chrétiens dans l'annonce de leur foi commune, celle d'actualiser le concile Vatican II comme boussole de l'Eglise en marche, celle de témoigner partout de la joie chrétienne et de la sainteté, ainsi que de l'exemple des saints.

Vers 19 h, le Saint-Père a conclu la phase des interventions, en saluant tout particulièrement celle du Cardinal désigné Dolan, qu'il a qualifié d'enthousiasmante, ainsi que la communication de Mgr.Fisichella, riche d'idées. Plus largement, il a félicité les participants pour la variété de leurs propositions, soulignant combien Vatican II est important pour découvrir la jeunesse de Jésus et de la foi. Soulignant ensuite la nécessité d'une renouveau sérieux de la catéchèse contre l'analphabétisme religieux, le Pape a affirmé qu'il est indispensable d'être profondément convaincus de la vérité de la Révélation. Sans vérité, a-t-il dit, il n'y a pas de boussole, et sans boussole on ne va nulle part. Seulement ainsi pourrons nous re-évangéliser l'humanité. Dieu étant amour, la vérité s'exprime dans la charité, qui démontre à son tout la vérité. Il a conclu en disant que le titre donné à l'Année de la foi se résume en vivre la vérité dans la charité.

vendredi, 17 février 2012

La parabole de l'ivraie et du bon grain

La tentation est parfois forte de vouloir quitter l'Eglise pour mieux adhérer à Jésus. Or, une juste connaissance de notre propre personne nous donne de voir en nous du bien et du mal, de l'ivraie et du bon grain, soit la présence de la grâce à côté du péché. 

b16.jpgUne vision équilibrée de la réalité nous pousse à constater que l'ivraie et le bon grain, bien que de nature totalement différente, grandissent ensemble. Le Christ est solidement humain, tout en étant Fils de Dieu. Sa vision qu'il veut nous partager est réaliste. Un caractère naïf ne verra que le bon grain, un tempérament pessimiste ne verra que l'ivraie. 

Le Cardinal Journet, amoureux de la sainteté de l'Eglise, comme un fiancé envers sa jeune fiancée, place les frontières de l'Eglise dans notre propre coeur. Ce qui est bon en nous est donné par la grâce de Dieu. Ce qui est mauvais, de l'ordre du péché, n'appartient pas à l'Eglise catholique, mais au démon en tout premier lieu. Le théologien allemand Karl Rahner s'est trompé: l'Eglise n'est pas pécheresse. L'Eglise est cette immense gerbe de bon grain, et le champ est celui du monde, alors les pécheurs appartiennent à l'Eglise, mais pas leurs péchés. L'ivraie ne fait pas partie de la sainte Eglise. 

Aussi pourquoi s'étonner que le mal envahisse encore l'Eglise, au point de nous faire douter ? Or la foi banni le doute. Déjà Sainte Catherine de Sienne constatait: : "La cour de Notre Saint-Père me semble parfois un nid d'anges, parfois un repaire de vipères".

Le diable cherche à nous séparer de l'Eglise en brouillant et faussant notre regard. 

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Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (13,24-30)


Il leur proposa une autre parabole : «Il en va du Royaume des cieux comme d'un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Pendant que les gens dormaient, son ennemi est venu ; par-dessus, il a semé de l'ivraie en plein milieu du blé et il s'en est allé.

Quand l'herbe eut poussé et produit l'épi, alors apparut aussi l'ivraie. Les serviteurs du maître de maison vinrent lui dire : "Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il s'y trouve de l'ivraie ?" Il leur dit : "C'est un ennemi qui a fait cela." Les serviteurs lui disent : "Alors, veux-tu que nous allions la ramasser ?"

"Non, dit-il, de peur qu'en ramassant l'ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle. Laissez l'un et l'autre croître ensemble jusqu'à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs : ramassez d'abord l'ivraie et liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, recueillez-le dans mon grenier." 

Le Cardinal De Paolis change la tête des Légionnaires du Christ

Salvatore Izzo

(agence AGI) - Cité du Vatican, 17 fév. 

DePaolisPopeBenedict.jpgLe délégué pontifical pour les Légionnaires du Christ, le cardinal Velasio de Paolis, a nommé vicaire général de la congrégation le Père Sylvester Heereman, allemand de 37 ans.

Le Père brésilien de 50 ans Deomars De Guedes a été coopté dans le gouvernement centrale des Légionnaires comme second conseiller général. 

Les deux religieux - entrés parmi les Légionnaires lorsque le fondateur Marcial Maciel était déjà accusé de crimes pour lesquels le Pape Benoît XVI l'avait mis à l'écart de toute charge pastorale - remplacent le Père Luis Garza et le Père Francisco Mateos Gil, qui étaient en fait encore liés à la gestion du Père Maciel (toxicomane et père de trois enfants de deux femmes différentes, ainsi qu'accusé d'avoir violé des séminaristes de la Légion). 

Le Cardinal De Paolis a aussi envoyé une lettre aux consacrées de Regnum Christi, l'institut séculier fondé par le même prêtre mexicain, dans lequel "parmi les nombreuses bonnes choses", il y a selon le délégué papal, "également de nombreuses réalités à corriger et améliorer". 

Il est nécessaire, écrit De Paolis, "que le groupe des consacrées et consacrés ait son propre gouvernement interne et ne soit donc plus totalement dépendant de la Congrégation des Légionnaires". 

"Les consacrés et les consacrées, en fait, doivent avoir une saine autonomie et cela implique qu'ils soient une réalité associative avec un sujet propre". 

Dans les derniers jours, durant la visite apostolique de Regnum Christi, l'assistante général Malen Oriel a démissioné. 

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

© Copyright (AGI)

Veille du Consistoire

PREPARATION DU CONSISTOIRE

Cité du Vatican, 17 février 2012 (VIS). Les membres su Sacré Collège et les Cardinaux élus sont réunis aujourd'hui pour préparer, dans la réflexion et la prière, le consistoire de demain. Voulue par le Saint-Père et présidée par lui, cette journée préparatoire a pour thème l'annonce de l'Evangile, entre mission et nouvelle évangélisation. Un communiqué de la Salle de Presse du Saint-Siège précise ce midi que ces assises se sont ouvertes par tierce, prière suivie d'une introduction du Cardinal Doyen Angelo Sodano.

Ensuite, l'exposé du thème a été confié à un des futurs Cardinaux, Mgr.Timothy Dolan, Archevêque de New York. Quant à Mgr.Salvatore Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, il a présenté l'Année de la foi sur la base de la lettre apostolique Porta Fidei, ainsi que les manifestations proposées par les dicastères de la Curie Romaine. Après une série d'interventions de Cardinaux, l'assemblée a récité l'angélus sous la direction du Pape. La réunion reprendra à 17 h après les vêpres, avec poursuite des interventions.

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“un véritable renouveau de la catéchèse“ pour faire face à “l’analphabétisme religieux“. 

En concluant la journée de prière et de réflexion à laquelle participaient quelque 130 cardinaux du monde entier au Vatican, dans la soirée du 17 février 2012, Benoît XVI a souhaité “un véritable renouveau de la catéchèse“ pour faire face à “l’analphabétisme religieux“. Outre l’intervention de l’archevêque de New York (Etats-Unis) sur la nouvelle évangélisation, cette journée de ‘consistoire extraordinaire’ a été marquée par la prise de parole d’une trentaine de cardinaux (...)

 

jeudi, 16 février 2012

Le marketing de la confession

Le Saint Curé d'Ars y passait plus de 16 heures par jour, le Padre Pio fut un ascète du confessional. Notre société connaît la publicité, le choc des affiches et des slogans publicitaires. 

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Tout le monde reconnaît Nespresso et l'acteur George Clooney, what else ? L'affiche stupide du prochain Festi Jazz de Montreux a fait son coup, plutôt bas. Bref, les phrases courtes, un petit jingle musical nous rappellent instentanémment une marque. 

Je suis tombé récemment sur une jolie pub pour les vitres. L'âme pure est comme une vitre qui permet de voir clairement Dieu. 

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Comment redonner le goût de la confession, l'intelligence des indulgences, le goût du ciel, l'ivresse de l'état de grâce, la douceur du pardon ?

ars.gifJe me suis mis à rêver d'un slogan pour donner envie de revenir à Dieu... comme

âme brisée ? prêtre dépêché !

C'est gratuit, c'est l'assurance pour la plus longue durée, soit l'éternité, effet garanti ! pour renouer l'alliance avec Dieu, il répare immédiatement !

 

 

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L'Echo Magazine met au concours un poste de journaliste

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mercredi, 15 février 2012

La mort du Christ illumine la mort de l'homme

Alors que certains cantons suisses perdent le sens de la vie et de la mort, en acceptant que des organisations criminelles entrent dans le domaine médicale pour donner la mort dans des conditions indignes de la vocation de l'homme, le Pape médite sur la mort de Jésus. 

images.jpegPRIERE SUR LA CROIX

Cité du Vatican, 15 février 2012 (VIS).

A l'audience générale, Benoît XVI a poursuivi sa catéchèse sur la prière, abordant cette fois ce que Jésus dit en croix avant de mourir, selon ce que rapporte Luc. A peine crucifié, alors que les soldats se partageaient ses vêtements, sa première phrase fut « Père pardonne leur car ils ne savent pas ce qu'ils font ». Cette première prière, a dit le Pape, « est une intercession de pardon adressée au Père en faveur de ses bourreaux ». Jésus fait état de l'ignorance dans laquelle sont les hommes. « Ceux qui le crucifient ne savent pas ce qu'ils font. L'ignorance est donc le motif invoqué par Jésus pour obtenir le pardon de Dieu, car cet état laisse ouvert le chemin de la conversion ».

La seconde phrase, adressée au larron, « en vérité je te le dis, tu seras dès aujourd'hui avec moi en paradis ». Ainsi Jésus réaffirme que « la bonté de Dieu peut venir au tout dernier instant et que, malgré toute une vie d'erreur, une prière sincère trouve le Père disposé, lui qui attend toujours le retour du fils... Père, en toi je remets mon esprit . Ces ultimes paroles de Jésus sont une prière de confiance, pleine de la certitude de l'amour de Dieu. Comme pour tout homme, l'ultime prière de Jésus est dramatique mais à la fois d'une sérénité profonde, qui naît de la confiance dans le Père et de la volonté de s'en remettre à lui... Au moment où la vie le quitte, il scelle dans la prière sa décision ultime. S'étant laissé livrer aux hommes, Jésus est en fait dans les mains du Père, en qui il remet son esprit. Comme l'écrit Jean, ainsi tout a été accompli dans cet acte d'amour vécu jusqu'au bout...

Ces dernières paroles de Jésus mourant en croix, nous disent comment prier tout en nous offrant à une confiance sereine et à une solide espérance. En demandant au Père de pardonner ses bourreaux, il nous invite à prier aussi pour qui nous a fait du mal ou du tort...afin que leur cœur puisse être illuminé. Il nous invite aussi à suivre la capacité de miséricorde et d'amour de Dieu envers l'homme... En se confiant totalement au Père à l'instant de la mort, Jésus nous dit que malgré la dureté des épreuves...et des souffrances, nous sommes solidement dans les mains de Dieu, dans ces mains qui nous ont créé et qui nous soutiennent tout au long de l'existence ».

Pédophilie: Benoît XVI et le Saint Siège innocentés, en silence...

images.jpegLa cristalisation d'une nouvelle conduit finalement à un cliché, une idée récurente, une empreinte médiatique, un préjugé qui laissent des traces, une marque. Benoît XVI aurait couvert des crimes pédophiles....Cette idée est logée quelque part dans notre esprit, précisément suite aux calomnies de 2010. 

Le 25 mars 2010, se déclenchaient les attaques médiatiques contre Benoît XVI. La nouvelle était en première page du prestigieux New York Times. Certes, les journalistes avaient pris le temps de téléphoner au Vatican pour informer du commencement de la campagne de presse.

Aux USA, le cas emblématique du Père Murphy, abuseur de centaines d'enfants était en effet horrible et insoutenable. Mais la responsabilité incombe aux évêques. Or, vendredi dernier, la cours du district du Wisconsin, la dénonciation présentée par une victime défendue par l'avocat Jeff Anderson, qui avait cherché d'attribuer la responsabilté au Pape et aux Cardinaux Bertone et Sodano a été retirée.

Le choix de l'avocat Anderson a été dicté par la prise de conscience que la poursuite du procès, aurait en fait jurisprudence en ce qui concerne l'absolution du Saint Siège et aurait rendu plus difficile la possibilité pour des tentatives analogues en passant par d'autres cours (cf. Andrea Tornielli)

Or, comme le relève justement Gianni Cardinale, cette nouvelle est totalement passée inaperçue.  

Joseph Ratzinger, 30 ans à Rome

Source et traduction: Benoît et Moi

 

 

Trente ans après
(Texte en italien, ma traduction)
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Il y a trente ans, le 15 Février 1982, était rendue publique la nouvelle que Jean-Paul II, allant à l'encontre du désir du cardinal Joseph Ratzinger, le déchargeait de la gouvernance pastorale du diocèse de Freising, et Munich. 
Le 25 Novembre précédent, en effet, le cardinal allemand de 54 ans avait été nommé par le Pape comme préfet du premier dicastère de la Curie romaine, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. 
Ainsi, après avoir conservé près de trois mois encore la direction de ce grand diocèse bavarois, en ces jours de Février, Ratzinger s'installe à Rome. Là, il était venu vingt ans plus tôt, en 1962, pour passer tout le temps du Concile en tant que conseiller théologique de l'un des protagonistes de Vatican II, l'archevêque de Cologne, le cardinal Joseph Frings. 
Par la suite, le brillant théologien de Rome était revenu plusieurs fois, surtout après 1977, quand il avait été nommé évêque de Munich et fait cardinal par le Pape Paul VI dans son dernier consistoire. 
Lors du premier conclave de 1978, Ratzinger rencontra en personne le métropolite de Cracovie, le cardinal Karol Wojtyla, et dans le second il contribua à son élection, convaincu - comme il l'écrivit en 2004 -qu'il était "le Pape pour l'heure présente".
A peine quelques mois plus tard, en 1979, Jean-Paul II le convoqua pour lui proposer d'assumer le poste de préfet de l'organnisme curial en charge de l'éducation catholique, mais l'archevêque de Munich ne se sentait pas de quitter le diocèse après seulement deux ans de gouvernement. Le Pape le voulait pourtant à ses côtés et, en Février 1981, il communiqua au cardinal son intention de le nommer préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ne vainquant toutefois ses dernières résistances qu'à l'automne. 

Depuis Février 1982, le cardinal allemand n'a plus jamais quitté Rome. Malgré le passage des années et le désir de retourner à temps plein à la vie d'étude à laquelle il s'était toujours senti appelé, Jean-Paul II lui a en effet demandé à rester avec lui en tant que responsable de l'organisme doctrinal de la Curie romaine, et, de fait, comme son principal conseiller théologique. 
Pendant près d'un quart de siècle, depuis le siège romain, les deux hommes ont ainsi soutenu l'Église ensemble — tertio millennio adveniente et ensuite novo millennio ineunte— dans la transition séculaire, sur le chemin de l'homme aujourd'hui. Accompagnant cette humanité, et lui témoignant que Dieu est proche, comme l'ont toujours fait au long de l'histoire ceux qui ont su suivre vraiment Jésus, en dépit des fautes et des imperfections humaines présentes dans l'Eglise. 

En 2005, ensuite, il a été demandé encore plus à Joseph Ratzinger, dans la très rapide élection lors du conclave, une élection qui n'a été recherchée en aucune façon et que le cardinal a acceptée avec cette sérénité simple qui impressionne ceux qui l'approchent, même pour un instant. 

"Je ne le connais pas, mais ses yeux sont bons", a dit quelques jours plus tard une femme du peuple romaine. 
Et voilà, durant ces années de Pontificat, Benoît XVI a su chaque jour davantage transmettre - et pas seulement à ses fidèles - ce qu'il a confié en 2006 à Munich devant la Mariensäule, la colonne érigée en l'honneur de Marie: autrement dit, qu'il se sentait, selon l'interprétation augustinienne d'un psaume, comme une bête de trait qui travaille, sous la direction du paysan, mais en même temps est très proche de son maître, le Seigneur Jésus, et donc n'a pas peur du mal. 

Ce sentiment de confiance totale en Dieu se lit déjà à la fin du précieux récit autobiographique du cardinal qui, en 1997, reparcourait son premier demi-siècle de vie. Aujourd'hui, à trente ans du début de la période romaine de Joseph Ratzinger, ce doux berger qui ne recule pas les loups, le profil de la maturité d'un pontificat qui restera dans l'histoire se fait clair, dissolvant comme de la fumée les stéréotypes durs à mourir et contrastant avec des comportements irresponsables et indignes. Ces derniers finissent par s'imbriquer dans les clameurs des médias, inévitables et certainement pas désintéressées, mais qui doivent être utilisées comme une opportunité pour la purification de l'Eglise . 

Pape de la paix qui veut raviver la flamme de la primauté de Dieu, Benoît XVI est parfaitement cohérent avec son histoire. Une histoire marquée par une vision ample qui, dans les trente romaines, a toujours cherché un souffle mondial et a été caractérisé par une oeuvre d'innovation et de purification poursuivie avec courage, ténacité et de patience, conscient que depuis la nuit des temps, l'ennemi sème la zizanie (l'ivraie) le champ. 

C'est pourquoi le Pape indique sans relâche la nécessité de renouveau continu (ecclesia semper reformanda), rappelant que la sainteté de l'Église ne sera pas obscurcie si, à l'écoute de la vérité, elle reste proche de l'unique Seigneur. gmv 

(© L'Osservatore Romano le 15 février 2012)

mardi, 14 février 2012

Rafale v/s Gripen: lorsque la communication grippe

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Les débats médiatiques changent. Après l'affaire Hildebrand et la banque nationale, c'est au tour du prochain avion de combat suisse.

Il suffit de le vérifier, nous sommes des êtres de communication, et ce qui est dominant dans l'ambiance médiatique revient dans nos conversations quotidiennes.

Lorsque la TV, la Radio et les journaux empoignent un même sujet, alors le thème devient un sorte de roman, de saga, une polémique, une petite ou grande histoire à raconter. 

Sans me prononcer sur l'angle politique et économique du dossier, il est intéressant de noter que les médias jouent leur rôle. Ils passent au crible les arguments. La liberté de la presse est une chance pour une société. 

Gripen: deux faces, décision et communication

Seconde observation: la décision ne peut pas se passer de la communication. Si l'évaluation des avions se passe par phase, le choix et son explication ne permettent pas différente phase, car décision et communication doivent aller en phase.

Le conseiller fédéral Maurer l'a redit ce soir à Forum: il reste à informer. Or, nous avons à faire à une erreur de stratégie, car toute décision doit être communiquée. Décider c'est aussi communiquer et informer. Les deux actes sont liés dans le même timing. L'une ne vas pas sans l'autre. 

Enfin, l'idée dominante semble être que le Gripen est un mauvais avion. Pour avoir parlé en autre avec un ingénieur, le Gripen n'est certes pas le Rafale ni le FA-18, qui sont les meilleurs avions du monde, et le rêve des pilotes est compréhensibles, mais le Gripen est un excellent et superbe petite avion. Il faut se souvenir qu'il va remplacer le Tiger, en complément avec les 33 FA-18. Le Gripen est nettement supérieur au Tiger. C'est donc un avion très performant. 

Il est enfin remarquable de noter que le conseiller fédéral Maurer n'est pas du tout, pour ce dossier, un bon communiquant, en Suisse Romande. On lui conseillerait presque un romand convaincu, crédible, un publicitaire et un bon vendeur pour remonter la pente afin de proposer le Gripen comme l'avion qui convient et qu'il faut. Depuis le mois de novembre, la communication grippe. Nous avons surtout à faire à une bien mauvaise communication pour un excellent avion. 

Vatican leaks, analyse de I.Media

par Agence I.Media, mardi 14 février 2012, 13:44

Révélations, fuites, complot… Qui veut la fin de la ‘glasnost’ au Vatican ? (Analyse)

 

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Cui prodest ? Alors que la presse italienne n’a de cesse de publier des ‘révélations’ sur de présumés complots ou des affaires plus ou moins vraisemblables de corruption au sein du plus petit Etat du monde, un cardinal de curie cite Sénèque et s’interroge : A qui profite le crime ? Car si plusieurs documents confidentiels publiés dans la presse semblent bien réels, si des médias ont également trouvé là un nouveau filon en ces temps de crise, beaucoup s’interrogent pour savoir qui a réellement intérêt à montrer un Vatican en proie à la confusion.

 

Après ‘l’affaire Viganò’ avec son lot d’accusations de corruption et de malversation dans l’administration vaticane, après des soupçons de blanchiment d’argent pesant sur la ‘banque du Vatican’, le “complot“ visant à assassiner Benoît XVI révélé par un quotidien italien a tout d’une construction romanesque à la Dan Brown. On y apprenait ainsi qu’un cardinal colombien âgé avait rédigé, en allemand, un rapport secret dans lequel il soutenait qu’un cardinal italien avait eu vent, en Chine, d’un complot contre la personne du pape ! Le même document confidentiel indiquait que Benoît XVI préparait en secret sa succession et faisait état de son “rapport très conflictuel“ avec son secrétaire d’Etat.

 

Si abracadabrantesque soit la nouvelle, le rapport existe bien. Qui donc alors organise ces fuites dans la presse ? Dans de nombreux bureaux, la perplexité domine. “Qui veut la peau du cardinal Tarcisio Bertone ?“, se demandent certains à mi-voix, ou encore : “qui a intérêt à lancer d’ores et déjà les préparatifs du prochain conclave ?“ Le ‘porte-parole’ du Vatican refuse de voir dans ces affaires des règlements de compte internes, mais le cardinal allemand Walter Kasper, aujourd’hui à la retraite, déplore le “mauvais“ climat qu’entretiennent ces révélations et précise que “si quelqu’un veut critiquer le secrétaire d’Etat ou quelqu’un d’autre il peut le faire, à condition de posséder des arguments“.

 

Des attaques de plus en plus fortes

 

A la tête de la communication vaticane, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège ne peut que dresser le constat amer d’attaques de plus en plus fortes contre le pape et l’Eglise, déplorant dans le même temps que quelques récents procès contre l’institution aient été remportés, aux Etats-Unis, dans un silence médiatique assourdissant. Pendant ce temps, les rumeurs continuent de courir. Un journal sicilien assure ainsi que si le pape n’a plus que quelques mois à vivre c’est parce qu’il souffre d’un cancer de l’estomac. Un archevêque italien à la retraite assure, pour sa part, que le pape est sur le point de démissionner.

 

“Le fait que les attaques soient plus fortes est le signe que quelque chose d’important est en jeu“, soutient d’ailleurs le père Lombardi pour qui toutes ces “attaques“ entendent “discréditer“ l’effort du Vatican en vue d’une “véritable transparence“ de ses institutions. La lutte en cours contre le blanchiment d’argent et la corruption semble gêner.

 

Mais n’est-ce pas toute la ‘glasnost’ ratzingerienne qui dérange ? Près de 7 ans après le début de son pontificat, celui que certains avaient imaginé comme un pape de transition a, doucement, sans faire trop de bruit, bousculé certaines pratiques : de ‘l’affaire Maciel’ à la gestion des scandales de pédophilie qui ont éclaboussé l’Eglise, de l’aveu d’une “difficile“ réception du Concile Vatican II à sa main tendue aux franges les plus traditionnelles de l’institution, du bras de fer avec Pékin au dialogue avec l’islam…

 

Le père Federico Lombardi assure que le pape ne se laissera pas intimider par ces révélations. Joseph Ratzinger, arrivé il y a 30 ans dans la curie romaine, savait d’ailleurs à quoi s’en tenir en installant dans le trône de Pierre. “Priez pour moi, demandait-il aux fidèles le 24 avril 2005, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups“. Prononcée au jour de l’inauguration de son pontificat, cette phrase prend tout son sens aujourd’hui. De même que la devise qu’il s’était donnée dès 1977 : “collaborateur de la vérité“.

 

Pour preuve, la ligne de conduite donnée par le pape aux chefs de la curie romaine fin janvier : “Soyez des témoins, soyez transparents en toute chose et travaillez comme des pasteurs prêts à donner leur vie pour les autres“.

 

Antoine-Marie Izoard/©I.MEDIA

 

Autre article

lundi, 13 février 2012

Vatican leaks

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Photo: un Pape souriant, serein et épanoui

Le Père Federico Lombardi, directeur de Radio Vatican et de la salle de presse du Saint Siège, a publié une note suite aux fuites de documents en provenance du Vatican (argent de l'IOR (institut pour les oeuvres religieuses), Mgr Vigano (anciennement au Gouvernorat) promu nonce dans la prestigieuse ville de Washington (nonciature qui couronne en quelque sorte une carrière diplomatique), et le complot contre le Pape pour un prochain Conclave....). 

"Aujourd'hui, nous devons tous garder la tête froide parce que personne ne peut s'étonner de rien. L'adminstration américaine a connu son Wikileaks, le Vatican a désormais le sien. Les fuites de documents tentent de créer la confusion et la dissension afin de rendre plus facile une mise en lumière négative du Vatican,  du gouvernement de l'Eglise et plus amplement de l'Eglise elle-même. 
.... 
 
Il est évident que l'histoire du complot contre le Pape, comme je l'ai dit immédiatement, est un délir, une folie, et elle ne mérite pas d'être prise au sérieux. Il y a certes quelque chose de triste dans le fait que des documents internes passent de façon non loyale vers l'extérieur afin de créer la confusion. La responsabilité est des deux côtés. 
 
Mais surtout, pour qui fournit ce type de documents, et à qui il est donné pour les utiliser, cela ne correspond pas au pur l'amour de la vérité.
...
 
En un certain sens, il y a une antique observation pleine de sagesse humaine et spirituelle - lorsque on constate des attaques plus fortes, ces dernières sont le signes qu'il y a en jeu quelque chose d'important. 
 
Qui croit en Jésus Christ, par bonheur, sait que les vrais préoccupations de ceux qui portent des responsabilités dans l'Eglise sont plutôt les problèmes graves de l'humanité d'aujourd'hui et de demain. Cela n'est pas pour rien que nous croyons et parlons aussi d'assistance de l'Esprit Saint"

extrait, résumé en substance par le Suisse Romain
© Copyright Radio Vaticana

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Cela correspond assez bien au propos même du Cardinal Ratzinger, lorsqu'il soulignait que le monde n'attend pas tant les problèmes de l'Eglise que la foi que porte l'Eglise, celle qui fait vivre tant d'hommes et de femmes dans la vie concrète et ordinaire. Cette foi qui change la vie. 

Le Pape est aussi conscient que les plus grands ennemis de l'Eglise sont également en son sein. Comme son Pontificat est axée sur une Réforme et une purification intérieure qui portent désormais ses fruits, l'action énergique du vicaire du Christ est simplement parfois empêchée, ou parasitée par quelques personnes qui devraient en fait collaborer avec lui. Le bien qui se profile à l'horizon, et que semble évoquer le Père Lombardi, est l'année de la foi et les 50 ans de l'ouverture du Concile Vatican II, pour un nouvel élan dans l'Evangélisation. 

MISE AU POINT DU P.LOMBARDI

Cité du Vatican, 14 février 2012 (VIS). Voici la Notre diffusée hier soir sur Radio Vatican par le P.Federico Lombardi, Directeur de la Salle de Presse, à propos de documents relatifs au Saint-Siège :

«Gardons tête froide, même si on ne doit plus s'étonner de rien. Le gouvernement américain a eu wikileaks et maintenant on a les Vatican leaks, ou fuite de documents, qui créé un climat de confusion et de défiance. Cela favorise une mauvaise presse du Saint-Siège et de son gouvernement, et au-delà de l'Eglise même. Il faut donc garder raison et calme, ce que peu de media font.

On est en présence de documents d'origine et d'importance diverse, se référent à des moments et des affaires diverses. Une chose le problème d'une meilleure gestion d'un organisme complexe comme le Governorat, autre chose la question des normes juridiques en discussion, sur lesquelles il y a naturellement des avis variés. Toute autre chose sont des textes délirants qu'aucune personne raisonnable ne saurait prendre au sérieux, comme celui parlant d'un complot contre le Pape. Tout ceci mis ensemble favorise la confusion.

Une information sérieuse devrait être en mesure d'évaluer et de trier les questions. Il est évident que les activités économiques du Governorat doivent être gérées avec rigueur, et que le IOR doive correctement appliquer les normes financières internationales contre le recyclage, ainsi que l'a clairement voulu le Pape. Par contre, et je le répète, l'histoire du complot relève du délire et ne mérite pas d'être pris au sérieux.

Il est déplorable que des documents réservés sortent illégalement du Vatican, et la responsabilité est partagée entre qui les passe et qui les reçoit pour s'en servir, certainement pas au nom de l'amour du vrai. Il faut donc résister et raisonner, sans glisser dans le fossé de l'amalgame, ainsi que le voudraient des personnes mal intentionnées. Comme le dit la sagesse humaine, plus forte est l'attaque plus importante est la chose en jeu. Aux larges attaques à propos des abus sexuels, l'Eglise a justement répondu par un clair et net renouveau, par une purification. Elle a repris la situation en main en mettant au point une rigoureuse stratégie de guérison et de prévention au profit de toute la société.

On sait qu'est également en cours un grand effort de transparence économique des institutions vaticanes. De nouvelles normes ont été adoptées et des rapports internationaux initiés en vue de leur contrôle d'activités. Or plusieurs des documents récemment diffusés tendent à discréditer cet engagement, ce qui constitue paradoxalement une raison supplémentaire d'aller de l'avant sans crainte. Qui espère décourager le Pape et ses collaborateurs se trompe et se fait des illusions.

Pour ce qui est des soi disant luttes de pouvoir en vue du futur conclave, je rappellerais que, à l'instar de tous ses prédécesseurs récents, le Pape est une personne d'une valeur spirituelle incontestée. Les Cardinaux ont cherché une personnalité méritant le respect du peuple de Dieu et en mesure de servir l'humanité au moyen d'une grande autorité morale et spirituelle. Parler de luttes de pouvoir découle de l'immoralité de qui les provoque et de qui les conduit dans l'incapacité de penser à autre chose. Heureusement, qui croit en Jésus-Christ sait que, quoiqu'en dise la presse, les préoccupations de qui assume des responsabilités dans l'Eglise sont les enjeux de l'humanité. En cela ils sont assistés par le Saint Esprit ». 

samedi, 11 février 2012

La Vierge et le Cardinal Journet

26672805.jpgLe Cardinal Journet, ecclésiologue et professeur de théologie au Séminaire de Fribourg, avait une tendre dévotion envers la Vierge Marie.

Le Père Pierre-Marie Emonet, dans le livre "Le Carrdinal Charles Journet. Portrait intérieur*" évoque la pureté et la transparence que ce grand théologien posait sur le mystère de l'Eglise, dont le modèle suréminent est Marie.

"L'Eglise, spontanément et sans même y songer, regarde les mystères de la révélation chrétienne avec les  yeux de la Vierge. Elle sait que la Vierge a regardé ces choses avant nous. Ce qu'elle retrouve dans les Mystères de l'Annonciation, de Noël, de la Rédemption sur la Croix, de Pâques, de l'Ascension, de Pentecôte, c'est cela même que la Vierge y a vu. La foi de la Vierge colore à jamais la foi de l'Eglise... Il y a vraiment une coloration mariale de la grâce dans l'Eglise".

*Ed. C.L.D., 1983, p.62. 

Bonne fête de Notre Dame de Lourdes, spécialement aux malades. Que la foi de Marie soit la nôtre, grâce à la vôtre. 

mgr-brouwet.jpgNouvel évêque à Lourdes

APIC

Son Excellence Mgr Levada; intervention au Congrès sur les abus sexuels

Cardinal_Levada_on_Anglican_initiative,_10-20-09(1).jpgLe futur Cardinal de New York, Mgr Dolan, eut une belle expression: il ne faut pas avoir peur de parler de la pédophilie de quelques prêtres, ni vouloir cesser d'en parler, pour oublier. Car cela doit ne plus jamais arriver !

A regarder brièvement la couverture média du Congrès romain (6-9 février), certains moyens de communication n'ont tout simplement pas voulu en parler, pour mieux passer sous silence l'effort de l'Eglise et pour laisser l'empreinte bien marquée dans nos esprits par la crise des prêtres pédophiles. Autant alors laisser de côté les efforts de toute l'Eglise pour venir en aide aux victimes, ainsi l'Eglise est encore salie. 

Une intervention mérite d'être lue et connue, celle du successeur du Cardinal Ratzinger à la tête de la Congrégation de la doctrine de la foi. 

Télécharger l'intervention du Cardinal

Télécharger l'intervention de Mgr Scicluna 

Lire la célébration de demande de pardon par le Cardinal Ouellet:

 

images 13-43-28.jpegAprès le constat par le cardinal, l’aveu par un évêque allemand: « Nous avons péché ; nous n’avons pas su écouter la douleur de ces innocents ; nous avons eu peur et été terrifiés par ce péché qui nous a blessés, parce que nous n’avions pas confiance en tes promesses. »

Dans son homélie, le cardinal Ouellet a évoqué cette « tragédie, source de honte et d’un énorme scandale, ce crime. » Il a demandé le pardon au nom de toute l’Eglise, en scandant à trois reprises : « Jamais plus ! ». 

 

vendredi, 10 février 2012

Benoît XVI sera mort dans 12 mois ??

tombe276381.jpgC'est la tempête dans le monde des vaticanistes et le petit monde médiatique italien. Silvio Berlusconi n'est plus là pour concentrer les efforts d'opposition du journal "Il Fatto Quottidiano", alors on prend pour cible le Pape Benoît XVI. Une émission de TV du jeudi soir a anticipé l'article "del Fatto" (sur Youtube, qui annonce la rumeur mondiale). Il reste à attendre que les grandes agences (AFP repris dans la Tribune de Genève, Reuters, AP, ANSA...) reprennent la nouvelle pour la diffuser vers les médias de référence (New York Times...). L'image (Keystone), très importante pour notre civilisation, semble montrer un Pape contemplant l'hiver de son pontificat.  Voilà brièvement pour la tactique d'amplification.

C'est un fait, le Pape aura 85 ans en avril prochain, alors toutes les spéculations vont bon train. Voilà qui conditionnera la couverture média du prochain consistoire public du 19 février avec la création des nouveaux cardinaux. Le buzz aura le temps de prendre d'ici là. Et l'angle d'attaque, ou "le frame", sera sans doute que le successeur sera parmi eux!!! 

Un lettre écrite en allemand, afin de passer inaperçue, aurait été remise au Pape Benoît XVI par le Cardinal Castrillon Hoyos. Ce dernier eut connaissance des propos tenus par le Cardinal de Palerme Paolo Romeo, récemment en voyage en Chine, qui aurait affirmé que le Pape mourrait d'ici une année, et que l'archevêque de Milan, son Eminence Angelo Scola serait le successeur et ceci à la barbe du Cardinal Bertone secrétaire d'Etat. Une haine entre le Pape et son secrétaire d'Etat se jouerait dans les coulisses.

Pourtant, le document du Cardinal Hoyos est authentique, puisque daté du 31 décembre 2011. Qui l'a tranmis au journal ?

Les vaticanistes sérieux (Andrea Tornielli (document réservé et complot inexistant) Angela Ambrogietti (le virus du gossip) ...) et l'excellent Bruno Mastroianni (attentat il y a, mais contre l'autorité morale du Pape) reconnaissent le mauvais coup et que l'autorité morale du Pape est la principale victime de cet attentat médiatique. Aldo Maria Valli, vaticaniste sur RAI UNO invite à se laisser enseigner par la pontificat de Benoît XVI plutôt que de se lancer dans des spéculations pour sa succession

"si farebbe bene ad investire le energie nell´ascolto del magistero di B-XVI e non alle speculazioni sulla sua morte".

il serait mieux d'investir les énergies pour écouter le Magistère de Benoît XVI que pour les spéculations sur sa mort

Aldo Maria Valli, RAI

Un jour Nietzche avait écrit: "Dieu est mort". Désormais, Dieu pourrait écrire "Nietzche est mort". Aussi, c'est un peu David contre Goliath, soit un journal en soif de se profiler sur la scène médiatique mondiale, caché derrière un bouclier d'intox et un habile et courageux roi d'Israël. Pourtant, avec très peu de moyens techniques, la vérité certes ténue et parfois comme enfouie dans deux petites pierres dans la sacoche de l'Eglise, finit toujours par l'emporter sur le mensonge. Il suffit de se montrer très adroit. 

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Première conférence publique de Mgr Charles Morerod: ponctualité...

Cela arrive tous les 4 ans, soit un 29 février.

Ancien chargé de cours à l'Université de Fribourg, Monseigneur Charles Morerod revient à la maison, à l'Université Miséricorde de Fribourg pour une conférence sur l'oecuménisme et le dialogue interreligieux.

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L'humour du nouvel évêque semble toucher tout le diocèse, puisque même l'APIC annonce la conférence à 17h14!

La conférence aura lieu le mercredi 29 février, de 17h14 à 18h30 à l'Université de Miséricorde, salle 3113.

De l'année bissextile à l'écriture dyslexique, la distance est parfois très courte. Les Suisses en effet sont toujours précis, l'horloge! quand c'est l'heure, c'est l'heure! A 17h15, les portes seront-elles fermées ? Un ami m'assure que les retardataires seront traités avec Miséricorde...

8d7e68f0.gifDans tous les cas, un petit coucou ou une présence sera une très bonne chose vu que l'humour sera également au rendez-vous.

 

Benoît XVI: le Pape "exorciste"

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Joseph Ratzinger, dans ses nombreux livres traduits en français, insistait pour dire que la vie d'un baptisé est en quelque sorte un exorcisme, afin d'expulser le mal du monde. Certes, il ne s'agit pas là d'un rite d'exorcisme, laissé uniquement à un prêtre agissant au nom de l'évêque et mandaté par lui. 

Tout comme Jean Paul II qui avait également été témoin d'une libération lors d'une audience pontificale après avoir dit à une femme liée à Satan: "demain, je célébrerai la Messe pour vous", Benoît XVI agit aussi puissemment contre les forces du mal. Dans son dernier livre "Ma bataille contre Satan; le dernier exorciste", le Père Amorth raconte une scène presque biblique advenue lors d'une audience pontificale en 2009, impliquant deux jeunes qui furent libérés par sa seule bénédiction.

Il y a là rien de très extraordinaire, vu que l'Evangile est rempli de libération par le Christ Jésus, vrai Dieu et vrai homme. Pierre est l'ombre du Christ, Lui qui est venu dans le monde pour nous arracher au pouvoir de Satan et nous faire entrer dans Sa Lumière. 

Le récit du Père Amorth
TMNews, traduction (Benoît et Moi)
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«C'est mercredi, jour de l'audience générale. Les fidèles sont venus de partout dans le monde. Du fond de la place arrive un groupe de quatre personnes. Deux femmes et deux jeunes hommes. Les femmes sont deux de mes assistantes. Elles m'aident au cours des exorcismes, prient pour moi et pour les possédés, et les assistent autant que possible, dans leur long et difficile chemin de libération. Les deux jeunes hommes sont deux possédés. Personne ne le sait. Les seuls à le savoir, ce sont eux et les deux femmes qui les «escorteent». Quand sonnent 10 heures, de l'arc des cloches, le portail à côté de la basilique du Vatican, arrive une jeep blanche. Dedans, trois hommes. Un chauffeur, le Pape debout et, assis à ses côtés, son secrétaire privé, Mgr Georg Gänswein. Les deux femmes se tournent vers Giovanni et Marco. Instinctivement, elles les soutiennent par les bras. Tous deux, en effet, commencent à avoir des comportements étranges. Giovanni tremble, et claque des dents. Les deux femmes comprennent que quelqu'un est en train d'agir dans le corps de Giovanni et de Marco. Quelqu'un qui, au fur et à mesure que les minutes passent, se montre de plus en plus agité.
...
Le pape descend de la jeep et salue les personnes placées dans les premières rangées. Giovanni et Marco, ensemble, commencent à hurler. Ils s'allongent sur le sol en hurlant. Ils hurlent. 
"Sainteté, sainteté, nous sommes là!" crie au pape l'une des deux femmes qui tente d'attirer son attention. Benoît XVI se tourne, mais ne s'approche pas. Il voit les deux femmes et il voit les deux jeunes hommes par terre criant, tremblant, bavant, hors d'eux. Il voit le regard de haine des deux hommes. Un regard dirigé vers lui. Le pape ne perd pas son calme. Il regarde de loin. Il lève un bras et les bénit tous les quatre. Pour les deux possédés, c'est un choc furieux. Un coup de fouet asséné sur tout le corps. Tant et si bien qu'ils retombent 3 mètres plus loin, claqués au sol. A présent, ils ne crient plus. Mais ils pleurent, pleurent, pleurent. Ils pleurent durant l'audience entière. Puis, quand le Pape s'en va, ils rentrent en eux-mêmes. Ils retournent en eux-mêmes. Et ne se souviennent de rien. 

* * *

exorciste_160.jpgBenoît XVI est redouté par SatanSes messes, ses bénédictions, ses paroles sont autant de puissants exorcismes. Je ne pense pas que Benoît XVI effectue des exorcismes. Ou au moins je n'en sais rien. Cependant, je pense que tout son pontificat est un grand exorcisme contre Satan. Efficace. Puissant.

Un grand exorcisme dont beaucoup devrait être enseigné aux évêques et aux cardinaux qui ne croient pas: ceux-là auront à répondre de leur incrédulité. Ne pas croire et de toutes façons ne pas nommer des exorcistes en particulier là où il y en a un besoin explicite est, à mon sens, un grave péché, un péché mortel. 

La manière dont Benoît XVI vit la liturgie. Son respect pour les règles. Sa rigueur. Sa posture sont très efficaces contre Satan. La liturgie célébrée par le Pontife est puissante. Satan est blessé à chaque fois que le Pape célébre l'Eucharistie. Satan a longtemps craint l'élection de Joseph Ratzinger sur le trône de Pierre. Parce qu'il a vu en lui la poursuite de la grande bataille qu'a livré contre lui pendant vingt-six ans et demi son prédécesseur, Jean Paul II, qui lui pratiquait des exorcismes. 

...

Benoît XVI:
«Aujourd'hui, nous constatons encore une fois avec douleur qu'à Satan, il a été concédé de cribler les disciples devant le monde entier. Et nous savons que Jésus prie pour la foi de Pierre et de ses successeurs. Nous savons que Pierre, dans les eaux troubles de l'histoire, va à la rencontre du Seigneur et est en danger de couler, mais il est toujours soutenu et guidé par la main du Seigneur sur les eaux» (messe de la Cène du Seigneur, 21 avril 2011).

...

Le diable est un esprit angélique qui existe et agit bel et bien dans le monde. 

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Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu lui commande, nous vous en supplions. Et vous, Prince de la Milice Céleste, par la Puissance divine, repoussez en enfer Satan et les esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour perdre nos âmes. Amen.

Donne-nous aujourd'hui notre "fait quotidien"

Unknown.jpegLa manne quotidienne du système médiatique sont les nouvelles, sorte de pain quotidien "des infos".

Le journal italien "Il Fatto Quotidianno" faisait son beurre en s'opposant à Silvio Berlusconni. Comme ce dernier n'est plus là, il faut bien qu'il se donne du travail, en inventant au besoin des nouvelles totalement fausses. Face à la révolution numérique, la crise que connaît la presse écrite ne provient pas tant du moyen utilisé que de la qualité.

Pour Bruno Mastroianni, l'attentat conciste à s'attaquer à l'autorité morale du Pape. Le quotidien italien "Il Fatto Quotidiano" a titré :

"Dans les douze mois, le pape va mourir".

"Même si les complots présumés contre le Pape sont relativement fréquents, nous sommes ici confrontés à une situation sans précédent. Personne n'avait jamais mis sur le papier l'hypothèse d'un complot visant à tuer le Pape. De plus, est inséré dans le document une analyse inquiétante des divisions au sein de l'Eglise, faisant état notamment d'une opposition entre le Pape et son secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone".

Le Bureau de presse du Saint-Siège, par la voix du Père Federico Lombardi, a estimé à juste raison qu'il s'agissait là d'informations "délirantes".

Le Notre Père se termine en effet par sed libera nos a malo (mais délivre-nous du Mal). Aussi, délivre-nous Seigneur, de notre faux quotidien ! et sans doute aussi du mal qui est fait au Pape à l'intérieur même de la Curie romaine.

 

jeudi, 09 février 2012

Syrie, l'islamisation en marche

La liste des attentats antichrétiens s’allonge

Lire article de l'APIC

20110615161753.gifLien: Aide à l'Eglise en détresse

Les mérites et les limites du Congrès romain sur les abus

udi4gennaio6.jpgDurant 3 jours, 110 représentants de conférences épiscopales et plus de 30 délégués d'ordres religieux se sont réunis à l'Université des jésuites à Rome.

Jean-Marie Guénois aura eu le mérite d'expliquer la raison pour laquelle le Pape Benoît XVI n'a pas reçu les participants. Non pas que le Pape ne se préoccupe pas des victimes, mais que désormais, c'est à toute l'Eglise d'agir. (lire ancien article sur l'Irlande)

L'avance de Joseph Ratzinger 

Contrairement à ce qui a pu être entendu, Joseph Ratzinger avait, a et aura encore et pour longtemps de l'avance sur tout le monde. Depuis 1988, il a tout tenté pour cerner la plaie et arrêter l'hémorragie. Or, il a été plus ou moins censuré. Fort curieusement, ce sont parfois ceux qui sont contre la centralisation romaine de l'Eglise qui s'en prennent alors soudainement à Rome lorsque la pattate est bien trop chaude, pour la renvoyer au centre. On en arrive alors à oser dire urbi et orbi que le Pape a fait des progrès, bien que trop tard. C'est tout l'envers du bon sens, ce qui rime avec mensonge. 

Sous Jean Paul II, le fondateur des Légionnaires du Christ fut enfin démasqué par le travail patient du Cardinal Joseph Ratzinger qui a envoyé le Père maltais Scicluna en Amérique du Sud pour enquêter. Aussi, une fois Ratzinger devenu Pape, il a continué sa lutte et pris tous les coups. Il a refusé de démissioner pour prendre le taureau par les cornes en se chargeant lui-même d'un scandale dont il était innocent.

Benoît XVI, un exemple à suivre

Benoît XVI, avec sa soutane blanche qui est à l'image de son âme, a montré l'exemple, en demandant pardon aux USA, en Australie, en Allemagne, à Malte, et en dans bien d'autres pays. Il a reçu des victimes, pleuré avec elles. Il a remis le bien de la personne des victimes au coeur du combat, pour que la vérité, la justice et la guérison obtiennent enfin la priorité. 

Médiatiquement parlant, la crise pédophile a donné un sérieux coup à la crédibilité du message de l'Eglise catholique. L'omerta, le mensonge et le discours clérical feutré ont entamé sérieusement la confiance. Il y a deux éceuils à éviter: penser que la presse est contre l'Eglise et avoir une attitude de méfiance ou de condamnation unilatérale des journalistes. Ou alors penser que l'Eglise est la mère du mensonge, une institution du passé dont il faut programmer à court ou moyen terme la disparition. 

Regarder vers l'avenir

L'année de la foi qui s'ouvre à l'horizon offre à tous une grande lumière et une belle espérance. L'Eglise est sainte, mais non sans pécheurs. La foi est le trésor par excellence, la rencontre avec le Christ est la perle précieuse de l'Evangile. L'Eglise catholique a dès lors une dette envers Joseph Ratzinger qui depuis qu'il fut appellé à Rome par le bienheureux Jean Paul II à mis en action avec héroïsme, humilité, patience et bonté sa devise épiscopale: "coopérateur de la vérité". Grâce à lui, et tant d'autres qui humblement travaillent à la vigne du Seigneur, le bon grain est bien plus abondant que l'ivraie dans ce monde tragique mais résolument habité par Dieu. Benoît XVI a tout pris sur lui, sans accuser personne.

benin106.jpgIl reste à prier et agir pour que toutes les victimes de ces crimes soient reconnues comme tels, pour que justice leur soit rendue. 

L'humble travailleur dans la vigne du Seigneur

Le mérite de ce Congrès aura permis de mettre en lumière l'immense travail de Joseph Ratzinger avec ses nombreux collaborateurs, oeuvre de Titan qu'il faut désormais mettre en pratique dans toute l'Eglise.

Les limites sont en fait les nôtres, ainsi que quelques attaques sournoises contre Benoît XVI, qu'il faudrait qualifier de paresse, de manque de formation, de mauvaise foi ou même d'hypocrisie crasse, mais aussi parfois à la limite de la diffamation. Décidemment, ce pontificat de Benoît XVI est vraiment surprenant. 

Lien: Benoît et Moi

 

Un manteau de neige pour dire "Au Revoir"

marisa_2003a1.jpg

Marisa avait disparu, puis fut tragiquement retrouvée morte. RIP

Lien site des Focolaris

8 février 2012
 
Messe des obsèques à Montet, en Suisse, et funérailles à Sasso di Asiago. Au revoir Marisa.

Lundi 6 février, dans la localité de Cugy, 350 personnes ont pris part à la cérémonie funèbre pour saluer une dernière fois Marisa Baù, en terre helvétique. La Messe a été concélébrée par 8 prêtres.