jeudi, 05 avril 2012
Congrès à la faculté de communication de la Sainte Croix
Séminaire à Rome pour les porte-parole et les communicateurs des institutions religieuses :
« visages, personnes et histoires vraies »
Pour ceux qui travaillent dans un bureau de communication de l’Eglise, est-il possible de raconter la vitalité de la foi en dépassant la vision uniquement institutionnelle de la réalité ecclésiale ? Est-ce que le communicateur de l’Eglise peut aller au-delà de son activité de rédiger des communiqués de presse pour diffuser des informations afin de faire entendre la vive voix des chrétiens aux médias?
Le 8èmeSéminaire professionnel - qui se déroulera à Rome du 16 au 18 avril auprès de la faculté de communication de l’Université pontificale de la Sainte Croix - abordera un défi particulièrement actuel pour les offices de communication de l’Eglise, surtout en vue de l’année de la foi désormais imminente : raconter la vitalité de l’expérience chrétienne qui va au-delà de la seule vision institutionnelle de l’Eglise, à travers les visages et les histoires vraies de ses protagonistes.
Ce rendez-vous se veut avant tout un espace de réflexion et de dialogue où les principaux experts et les professionnels de la communication provenant de différents pays et cultures se rencontrent.
Des personnalités ecclésiales interviendront, comme Mons. Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, le Père Federico Lombardi, porte-parole du Saint Siège ainsi que le Cardinal Raymond Burke, Préfet du Tribunal Suprême de la Signature apostolique.
Un moment particulièrement intéressant sera dédié à quelques initiatives médiatiques, comme la campagne « Where God weeps » (là où Dieu pleure) présentée par Mark Riedmann, directeur du CRTN, ou encore « Chiedo a loro » (Je leur demande) une initiative de Mons.Domenico Pompili, directeur de l’office italien pour les communications sociales. Entre autre, l’expérience professionnelle du célèbre réalisateur Marcus Vetter, le programme « Catholic Voices » en Grande Bretagne, ou encore le projet de « Vatican Insider », proposée par le directeur de « La Stampa » Mario Calabresi.
Le Séminaire prévoit également deux panel différents ; le premier avec des journalistes TV (APTN, TG5, TvAzteca et Rome Reports, Lucem Communications) ainsi que des porte-parole de quelques conférences épiscopales du monde (Vienne, République Tchèque, Lyon ou Coire).
De nombreuses expériences seront également présentées par des participants qui concernent 5 domaines : cela passe des « stratégies pour améliorer l’impact des sites Internet ecclésiaux », « des visages et histoires vraies comme une réponse aux polémiques », des expériences très utiles de « media training » pour des voix chrétiennes, aux « médias sociaux », aux « idées et projets de communications » en vue de l’année de la foi.
Les Séminaires professionnels de la Faculté de communication de la Sainte Croix se déroulent depuis 1997 et s’adressent aux directeurs d’offices de communications des diocèses et des institutions religieuses, ainsi qu’aux protagonistes et aux journalistes qui s’occupent de l’information religieuse. Par le passé, les thèmes suivants furent abordés : « méthodes, valeurs et professionnalité », « culture de la vie », « les lieux de la foi », « le travail des bureaux de presses », « stratégies de communication ecclésiale », « culture de la polémique » et enfin « identité et dialogue ».
Programme détaillé du Séminaire: http://www.pusc.it/csi/ucc2012/
Accréditations pour journalistes: http://eventi.pusc.it/accreditamento/index.jsp?e=UCC2012
Interviews et informations ultérieures Giovanni Tridente, tridente@pusc.it – stampa@pusc.it, +39 0668164399 - +39 3803463384
Prix de l’inscription: € 200
Date limite: 31 mars 2012.
L’inscription peut-être effectuée on-line, en s’enregistrant sur le site de l’Université (www.pusc.it).
01:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 04 avril 2012
Pâques: Mgr Morerod heureux de la vie de son diocèse
12:14 | Lien permanent | Commentaires (5) | | |
Le Cardinal Schönborn communique
Je remercie les nombreux candidats aux élections au conseil paroissial. Par leur candidature, ils ont fait montre de leur souci de l’Eglise et de la foi. Ils témoignent ainsi de la vitalité de l’Eglise. Dans leur diversité, ils reflètent la diversité des vies et des voyages de foi aujourd’hui. Ainsi il y a beaucoup de conseillers paroissiaux dont le style de vie n’est pas en tous points conforme aux idéaux de l’Eglise. Au vu du témoignage de vie donné par chacun et pris dans son ensemble, et leur engagement d’essayer de vivre une vie de foi, l’Eglise se réjouit de leurs efforts. Ce faisant, elle ne remet pas en cause la validité de ses idéaux.
Dans la petite communauté de Stützehhofen, que je tiens en grande estime, il y a une vive participation à la vie de l’Eglise y compris parmi la jeune génération. Un signe en est l’importante participation aux élections au conseil paroissial. Les erreurs formelles qui ont été mis au jour lors de cette élection ne remettent pas en cause (où le plus jeune candidat, Florian Stangl, a reçu le plus de voix).
J’ai pu avoir une conversation personnelle avec Herr Stangl, et j’ai été profondément impressionné par son attitude de foi, sa discrétion, et son engagement vécu par rapport au service. Je puis donc comprendre pourquoi les habitants de Stützenhofen ont voté d’une manière aussi décidée pour sa participation au conseil paroissial.
Aujourd’hui lors du conseil de l’évêque (Bischofsrat) nous avons discuté le cas complexe de Stützenhofen, et avons pris à l’unanimité les décisions suivantes :
1. La direction du diocèse ne remet pas en cause la validité de l’élection, ni ses résultats.
2. Le conseil de l’évêque ordonne une révision des règles applicables aux élections aux conseils paroissiaux en vue de clarifier les pré-requis pour la candidature dans le contexte d’une délibération qui se poursuit à propos de la nature et des buts des conseils paroissiaux.
00:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 03 avril 2012
Pâques et ses rites
Tania Chytil, de la Radio et Télévision Suisse Romande, enthousiaste, a mené l'enquête, intéressante et passionnante, sur la grande fête de Pâques.
RTS Découverte
(juste noter la tendance du prof.Marguerat à ne pas professer la divinité du Christ, qui est vrai Dieu et vrai homme, Dieu lui-même, ainsi que la réalité physique et corporelle de la Résurrection)
Daniel Marguerat : Jésus n'était pas complètement détruit par la mort. Dieu lui a offert une nouvelle chance, une chance de vivre éternellement et d'être présent pour tous ceux qui croient en lui.
Occasion de se replonger dans le second volume de Jésus de Nazareth de Benoît XVI
06:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
lundi, 02 avril 2012
L'Opus Dei et la confession
Le bienheureux Jean Paul II a toujours loué Saint Josémaria pour avoir donné à l'ensemble de l'Opus Dei le charisme de la confession.
Dieu compte jusqu'à un
Si l'Opus Dei est une Prélature personnelle (structure juridique du Concile Vatican II qui n'est pas liée à un territoire), c'est sans doute aussi pour montrer que Dieu ne compte que jusqu'à un. Dans une sociologie ecclésiastique de l'équipe, des conseils et des commissions, l'Oeuvre s'intéresse à la personne et à l'âme. Dieu habille chaque homme et chaque femme par la finesse de sa grâce, comme le bon tailleur qui tisse le costume sur mesure.
L'Eglise ne fait pas de politique
Après la chute du mur de Berlin, la fin des idéologies des théologies de la libération qui avaient fait de l'Eglise un parti politique, et le succès des deux pèlerinages de Benoît XVI en Amérique Latine, voilà que les clichés sur l'Opus Dei refont leurs apparitions.
Cela ne vient sans doute pas par un pur hasard. On renvoie sur l'Opus Dei l'échec de la politisation de l'Eglise en Amérique latine. Cette dernière, avec son esprit de parti unique et de groupe, a conduit à la fuite des chrétiens vers des milieux plus chaleureux et moins polémiques, comme les Evangéliques qui ont au moins le bon goût de se soutenir entre eux.
Ma propre expérience
N'étant pas membre de l'Oeuvre, je suis d'autant plus libre pour simplement redire la vérité, ce que j'ai vu et constaté.
La vocation des laïcs
Il faut dire que la Prélature de l'Opus Dei, qui appartient au tronc de l'arbre de l'Eglise, a pour mission de promouvoir la vocation des laïcs. Ils ne prennent nullement la vocation du prêtre comme un modèle, et ne sont donc pas toujours et sans cesse collés à lui. La vocation baptismale est plénière et n'a rien à envier au sacerdoce ordonné.
Chaque membre de l'Oeuvre bénéficie d'un entretien hebdomadaire, et souvent même avec un laïc très bien formé. Or, un laïc ne peut pas donner le sacrement de la réconciliation, aussi la critique d'inciter les membres à poursuivre la confession hors confessionnal n'est pas adéquate.
Est-ce qu'un patient ne parlera plus jamais de sa maladie après une opération chirurgicale ?
Pour un prêtre, les propos entendus d'une confession sont absolument inviolables. Pour acquérir les vertus et guérir de la maladie du péché et grandir vers la sainteté, un chrétien sera invité à parler librement aussi lors de l'entretien spirituel. Il ne s'agit en aucun cas de contrôler les âmes, mais de les greffer dans la personne du Christ, but ultime de toute vocation à l'Oeuvre.
Une Prélature a-politique
Le fait que l'Oeuvre soit politique est tout simplement pas vrai. Je connais des personnes qui sont plutôt de gauche, et d'autres plutôt de droite. L'Oeuvre est tellement variée socialement, politiquement et culturellement parlant.
J'en fus témoin: l'Opus Dei n'est que spirituel, c'est le seul et unique point commun entre les milliers de membres. J'ai vu des membres opter pour des solutions temporelles différentes et même se disputer entre eux.
La propagande marxiste n'a pas supporté l'enseignement de la doctrine sociale de l'Eglise par les membres de l'Oeuvre. Il y a une claire incompatibilité entre l'enseignement social chrétien et les théologies de la libération. La théologie de la liberté est l'ennemi des dictatures.
L'Oeuvre n'a aucun programme social et ne vise nullement à influencer, ni politiquement, ni économiqement, le monde. Par contre, elle veut faire rencontrer Dieu aux autres: chercher le Christ, trouver le Christ, aimer le Christ, voilà l'unique influence spirituelle mondiale qui s'appuie sur la prière.
Et heureusement que la politique, l'économie, le cinéma, la culture, du sport, bref le champ immense du monde n'est pas laissé qu'entre les mains des "autres", des athés. Un chrétien a aussi le droit inné d'évoluer dans ces milieux, comme tous le monde dans ce monde.
Le mythe de Franco
La vérité historique démontre que l'Oeuvre n'a nullement soutenu Franco, et encore moins Saint Josémaria. Il n'existe aucun texte écrit en ce sens. Saint Josémaria n'a jamais fait ne serait-ce qu'une petite seconde de la politique durant toute sa vie. En Espagne, des laïcs de l'Opus Dei étaient dans l'opposition à Franco et d'autres laïcs, qui se comptent sur les doigts d'une main, étaient dans le gouvernement.
Des chrétiens très attentifs aux autres
A l'Université de la Sainte Croix, durant 3 ans, j'ai pu voir chez tous les membres tant de gentillesse, de délicatesse humaine, de finesse, d'intérêt pour les plus petites préoccupations quotidiennes, d'attention envers les personnes, de prière et de foi ordinaire, que je trouve vraiment très injuste et vraiment mensonger de s'en prendre à des chrétiens qui s'occupent avant toutes choses des autres.
Une oeuvre mariale et romaine
Enfin, cela m'a fait doucement sourire en lisant que les livres du professeur Ratzinger étaient interdits. Car, une caractéristique de l'Opus Dei, c'est l'Amour de l'Eglise, de la Vierge et du Pape.
Les membres de l'Oeuvre sont-ils parfaits ? Certes non. Mais je les observe, toujours en train de lutter avec eux-même pour qu'avec la grâce et le sourire de Dieu, ils deviennent un jour des saints. Certes, il y a ceux aussi qui librement sont partis et qui ne gardent parfois pas toujours un bon souvenir.
Comme me le disait un jour l'ancien porte-parole de l'Oeuvre en Italie, Pippo Corrigliano, il a trouvé dans l'Opus Dei la meilleure place pour vivre et pour mourir. Laissons leur cette liberté, au nom de la diversité, de l'ouverture d'esprit et de la tolérance.
Article paru dans La Liberté du 31 mars
L’Opus Dei dans le secret de la confession
Amérique latine• Polémique au Pérou, où l’œuvre, très influente dans la politique, l’économie et l’éducation, est accusée de détourner le secret de la confession pour mieux contrôler ses membres. Une pratique dénoncée à Rome.
Tension entre le Vatican et l’Opus Dei? En odeur de sainteté sous Jean-Paul II, malgré des méthodes «peu catholiques», ultra-conservatrices, et des affinités avec l’extrême droite en Europe et sur le continent américain, «l’œuvre» pourrait connaître des lendemains qui déchantent. En cause, notamment, le secret de la confession, détourné par des prélats de l’Opus Dei pour contrôler ses membres, issus des élites politiques, économiques et intellectuelles. Une arme redoutable, mise au service de l’organisation, qui prétend agir «au nom de Dieu».
Reportage au Pérou, dans le pays que Jean-Paul II avait choisi comme tête de pont de l’offensive de l’Opus Dei en Amérique latine, afin de contrer le rayonnement de la théologie de la libération lancée par le Péruvien Gutiérrez. Invité à répondre à nos questions, l’Opus Dei, à Lima, est demeurée muette.
Lettre au Vatican
La question de l’abus de la confession agite des milieux bien informés de l’Université catholique pontificale de Lima (PUCL). Un établissement certes en guerre ouverte contre Juan Luis Cipriani Thorne, cardinal et archevêque de Lima, qui entend noyauter l’institution en y plaçant ses amis de l’Opus, afin de donner à cette Haute Ecole une ligne «pure et dure». Celle d’un catholicisme ultraconservateur d’avant Vatican II. Selon les médias locaux, Mgr Cipriani veut en outre s’approprier des biens et des terrains actuellement propriétés d’une fondation.
Ces accusations se font plus précises encore: dans une lettre envoyée au Vatican en novembre 2011, dont une partie de la teneur a été confiée à «La Liberté» sous le sceau de la confidentialité – tant les craintes de rétorsion sont grandes –, J.W., ex-membre numéraire de l’Opus, met en garde le cardinal Marc Ouelle, chef de la Congrégation pour les évêques: «Les membres sont insidieusement invités à poursuivre la confession en dehors du confessionnal, afin que le prêtre puisse transmettre le contenu aux directeurs spirituels de l’œuvre, laïcs pour la plupart, à des fins prosélytes. Ces méthodes n’ont pas d’autre but que de nous contrôler, de nous tenir en laisse.»
Détourner le secret
Les confesseurs, précise J.W., détournent le secret qui entoure cet acte en proposant au confessant d’aborder hors confessionnal ce qui a été dit et entendu en confession: «Une manière, pour le prêtre, de détourner le secret, de s’en délier.» J.W., la trentaine, a claqué la porte de l’Opus. Laïc, il a préféré l’amour de sa compagne aux vœux de chasteté et d’obéissance auxquels l’Opus entendait le soumettre.Professeur de philosophie à la PUCL, Luis Bacigalupo est catégorique: «Je pense qu’aujourd’hui, Benoît XVI, bras droit de Jean-Paul II lorsqu’il était cardinal, se rend compte que Rome a commis trop d’erreurs en donnant le champ libre à l’implantation de l’Opus Dei en Amérique latine, en favorisant l’éclosion de groupes charismatiques ultraconservateurs.»
L’organisation, avec 85000 membres – laïcs pour la plupart –, ne représente guère qu’une proportion de fidèles de sept pour mille, face aux 1,18 milliard de catholiques dans le monde. Une infime minorité, avec moins de 2000 prêtres, mais avec des dizaines et des dizaines d’évêques, ainsi que 2 ou 3 cardinaux, pratiquement tous nommés par Jean-Paul II. Une «démesure», observe le professeur Jorge*, anthropologue et sociologue, auteur d’une étude sur les groupes ultraconservateurs en Amérique.
«Machine politique»
Pour lui, «il s’agit là d’une véritable machine politique et économique, tant à Rome que dans les pays hispaniques». Les dictatures en Espagne et en Amérique latine ont constitué un terreau fertile à l’implantation de l’Opus, souligne-t-il. «Le musellement et la disparition progressive de la théologie de la libération, voulue par Rome, a laissé le champ libre à l’Opus et aux mouvements ultraconservateurs, favorisant aussi l’éclosion des sectes.»
Y compris au Pérou! Avec 20,6 millions de catholiques, et 2000 membres opusiens, le Pérou compte entre 14 et 16 évêques liés à «l’œuvre», dont un cardinal, Mgr Cipriani. Le philosophe Bacigalupo dit d’ailleurs à son sujet qu’«il est un athée dans la pratique». Quatorze à 16 prélats opusiens, tous mis en place par le pape polonais, sur moins de 50 évêques que compte le pays, sans parler des prélats proches de l’Opus, pour le moins 6, d’après des chiffres glanés au cours de notre enquête.
Chevaux de Troie
«L’Opus est antidémocratique, antimoderniste, antirespectueuse des droits de l’homme», martèle le professeur Jorge. Avec ses trois chevaux de Troie, la politique, l’économie et l’éducation, l’œuvre a de quoi infiltrer l’ensemble des secteurs de la société.
La politique, c’est avec plusieurs sénateurs membres de l’Opus, et d’autres, plus ou moins proches, comme le clan Fujimori. Et, derrière l’Opus, des groupes d’influence: de nombreux médias écrits («El Comercio» et d’autres titres, qui vont de la droite à l’extrême droite), des radios, des chaînes de TV...
Côté économie, l’Opus peut compter sur l’appui de la Banque péruvienne de crédit, la filiale de la banque espagnole Santander, et sur ses pions placés à la tête de multinationales agro-alimentaires, de sociétés péruviennes liées à la fabrication de limonades et de bières (Backus & Johnston), de chaînes de supermarchés comme le groupe chilien Wong, d’entreprises minières, immobilières, de construction ou encore agricoles, selon des informations d’ex-membres de l’Opus et de cadres universitaires, corroborées par des études du Groupe Catolico Maria Auxiliadora et du mouvement «Pour une alliance nationale péruvienne».
Les avoirs de l’œuvre aux Etats-Unis sont estimés entre 42 et 50 millions de dollars, selon les mêmes sources.L’Opus se cache en outre derrière un réseau de fondations, y compris des hôpitaux, et de sociétés anonymes dont les noms sont tenus secrets par cette institution opaque, qui a fait du secret son leitmotiv. Un empire, encore soutenu financièrement par les puissants groupes Romero et Brescia.
Formation d’une élite
L’éducation enfin, avec des écoles enfantines, collèges, universités et instituts, fréquentés par la crème du pays, soit des milliers d’enfants et d’adolescents (150 écoles de formation professionnelle, 200 résidences universitaires et cinq universités dans le monde). «C’est l’élite de demain, des bambins et ados appelés à prendre les rênes économiques et politiques du Pérou», commente Gonzalo Gamio, professeur à l’UniversitéAntonio Ruiz de Montoya (jésuite), à Lima. «L’Opus Dei veut des élites qui reprennent le pouvoir pour défendre la ligne de Balaguer. Elle considère que les droits de l’homme sont des dangers pour les démocraties.»
Aujourd’hui, l’Opus Dei voit d’un mauvais œil la perte d’influence des oligarchies blanches en Amérique latine, la démocratisation du savoir et la diversification des idées. «Les livres du théologien Ratzinger étaient interdits dans notre résidence», rit Alvaro*. A plus forte raison les écrits du théologien-cardinal bâlois Urs von Balthazar, qui, de son vivant, disait de l’Opus qu’elle était «la plus forte concentration intégriste dans l’Eglise»... I
«J’ai le sentiment d’avoir été trompé»
Les membres de l’Opus Dei sont cooptés et endoctrinés pour sa cause, assure l’ex-numéraire J.W.: «Une société conforme à ce que l’Eglise rêvée par Balaguer a de plus rigide dans ses normes, avec des fidèles choisis parmi le gotha au Pérou – et ailleurs: patrons de multinationales, de presse, de la finance, hommes politiques, militaires, professeurs, chefs de gouvernements et d’Etat, afin qu’à travers eux, l’Opus, qui n’a aucune sensibilité pour les démunis, puisse imposer ses valeurs au sein de la société. En réalité, Balaguer s’est servi de l’Eglise pour imposer son œuvre.»
Alvaro* est entré à l’Opus à l’âge de 15 ans, puis, plus tard, dans l’une des nombreuses «résidences» (une quinzaine à Lima) pour les membres numéraires. Là où les opusiens apprennent à suivre les traces du maître, saint Balaguer. Brillant élève, il sera très vite repéré par «les rabatteurs» de l’Opus. «Ma fonction? A l’Uni, où j’étudiais, mes supérieurs m’obligeaient à me lier d’amitié avec les étudiants les plus en vue, afin de les inviter à adhérer aux idées de l’Opus.» Alvaro, la quarantaine, s’est éloigné de l’œuvre il y a 5 ans: «J’ai le sentiment d’avoir été trompé, victime d’un lavage de cerveau, d’un chantage au nom de Dieu.»
Son témoignage rejoint celui de nombreux autres ex-numéraires, voire ex-surnuméraires entendus au Pérou. Tous parlent d’une grande pression psychologique et spirituelle. Alvaro s’étonne de la nomination par Jean-Paul II de Mgr Cipriani à la tête de l’Eglise péruvienne en 2001. «Déjà comme évêque d’Ayacucho, il avait fait le vide autour de lui.» Controversé pour ses déclarations en faveur de la peine de mort, contre la commission de réconciliation, contre les organisations des droits de l’homme, pour son épuration opusienne systématique d’un clergé «pas dans la ligne», Mgr Cipriani a exigé de ses prêtres qu’ils portent le col romain, interdit la prise de l’hostie dans les mains, lancé de vastes réformes conservatrices dans les séminaires... La liste des griefs est longue.
Unique opusien numéraire enactivité à s’être exprimé sur les raisons de sonappartenanceà l’œuvre, Alejandro* refuse de répondre aux critiques. Il commente néanmoins: «La sainteté, je la trouve dans letravail quotidien. J’offre mon travail à Dieu, puisque notre missionest de sanctifier le monde. Entrer à l’Opus Dei, c’est pénétrer dans unmonde de prière, d’obéissance et de discipline.» Enfantd’une famille surnuméraire, il a commencé à recevoir les directions spirituelles de l’Opus à l’âge de 6 ans... Apro
* Prénoms fictifs
«Garde blanche du Vatican»
L’OpusDei, la «Garde blanche du Vatican», comme on désigneparfois l’œuvre,que le pape Jean-Paul II a élevée en 1982 au rang de prélaturepersonnelle – un statut actuellement unique au sein de l’Eglisecatholique – a étécréée en 1928 en Espagne par Josemaria Escrivá de Balaguer. Ami personnel deFranco et de Pinochet, il a été proclamé saint par le pape polonais le6 octobre 2002. Une des canonisations parmi les pluscontestées del’histoire. Dans sonœuvremaîtresse, «Chemin», écrite pendant la guerre civileespagnole entre 1936 et 1939, Balaguer n’hésite pas à faire l’éloge de l’esprit fasciste du dictateur Franco. Apro
Le cardinal péruvien Juan Luis Cipriani Thorne, archevêque de Lima et membre de l’Opus Dei.
L’Université péruvienne de Piura a été fondée en 1969 par Josemaria Escrivá de Balaguer. «L’Opus Dei veut des élites qui reprennent le pouvoir pour défendre la ligne de Balaguer», commente Gonzalo Gamio, professeur d’une université jésuite de Lima. DR
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Retour au Père du bienheureux Jean Paul II: 2 avril 2005-2 avril 2012
09:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Madame M.A Peeters: le gender à l'ONU
Le 7 mars dernier, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a débattu de l’orientation sexuelle et de l’identité sexuelle (gender identity) – questions qui sont formellement devenues l’objet de négociations intergouvernementales en 2008 mais étaient déjà contenues passivement dans le prétendu consensus de Pékin de 1995 sur la perspective du genre et l’égalité des sexes.
La Mission d’Observateur Permanent du Saint-Siège a organisé un événement parallèle le 9 mars en marge de ce débat : « Pour préserver l’universalité des droits de l’homme ». Les participants à cette conférence comprenaient des ONGs d’inspiration catholique, mais aussi des activistes des lobbys LGBT ainsi que des représentants de délégations gouvernementales les appuyant, tels que les USA, le Canada, la France, les pays scandinaves, le Royaume-Uni.
Ci-jointe la traduction en français du texte de son intervention à cet événement. Voici le thème qui lui avait été assigné : « Traitement de termes tels que « gender » et « sexe » et de formulations plus récentes telles qu’« orientation sexuelle » et « identité sexuelle » dans le discours ordinaire et dans le contexte des documents onusiens ».
Intervention de Madame Peeters
Ce texte sera publié par la mission du St Siège à Genève avec les autres interventions à cet événement parallèle.
00:12 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 01 avril 2012
Jamais deux sans trois
Lien Dom Romain / Le Copiste
La librairie Saint Paul va terminer sa mission, Evangile et Mission va fermer ses portes et l'APIC va changer de rédacteur. Après ces trois fermetures, l'heure sonne pour un nouvel élan médiatique et des autres ouvertures.
Un seul blog pour 3
La Suisse Romande va se doter d'une nouvelle plate-forme sur le Net. Le blog de Dom Romain émigre vers le Suisse Romain. Le Copiste du Jura viendra aussi renforcer la rédaction.
Le Suisse Romain s'occupera des nouvelles internationales ainsi que du Pape et du Saint-Siège.
Le Copiste du Jura traîtera des actualités romandes, en suivant les médias romands.
Enfin Dom Romain continuera de couvrir aussi l'actualité de la Fraternité Saint Pie X, et poursuivra donc une de ses spécialités.
Tout un symbole, que la tiare pontifical illustre parfaitement.
Je suis personnellement très heureux de cette fusion. Notre collaboration nous permettra de passer, selon le magazine français Pèlerin, du 35 ème blog francophone catholique au top ten d'ici un an. L'union fait la force. L'histoire est en marche depuis la fédération des 3 cantons suisses en 1291. Nous avons conscience d'entrer dans l'histoire. Notre but est d'éviter la cath-astrophe.
3 diocèses unis
Aussi, le trois diocèses romands seront ensemble sur la toile: le Copiste pour le diocèse de Bâle et le Jura pastoral, le Suisse Romain pour le diocèse de Lausanne, Genêve et Fribourg, et Dom Romain pour le diocèse de Sion.
Dom Romain se confie: "J'aurais voulu que le Suisse Romain vienne blogger sur Cath.ch, mais je crois que quelque chose a bugué quelque part. Vu le surnom de Don Dom donné au Suisse Romain, il était évident que nous finirions tôt ou tard par rassembler nos forces. Nous cherchons encore le futur nom de notre plate-forme; toutefois "Romain" nous semble un adjectif auquel nous ne voulons en aucun cas renoncer. Vu que j'émigre de cath.ch vers le Suisse Romain, le dimanche des exclus et des migrants restera une journée phare pour notre information".
A défaut de lancer des pointes, de nous lamenter ou de lapider les médias catholiques romands, nous lançons une nouvelle plate-forme, comme une nouvelle pierre d'Unspunnen. "Nous tenons à garder ce ton biblique, car si les médias catholiques romands semblent se taire, alors les pierres crieront" précise Dom Romain. Bref, si les médias cathos romands coulent à pic, notre plate-forme tombe à pic.
Quant au Copiste, il est heureux de rejoindre ce duo romain: "Je m'énerve parfois contre ces médias romands, aussi je ferai enfin une rubrique bien plus romaine. Je serai soulagé. De la fosse aux ours à la fausse nouvelle, la distance est souvent infime, parfois qu'à un petit jet de pierre. Nous voulons être des pierre vivantes, en union avec Pierre.
L'ours bernois sur le drapeau du canton de Berne et l'ours des armoiries de Benoît XVI ne sont pas compatibles. Aussi, mon site du Copiste du Jura sera aussi bel et bien romain, sans aucune honte ni aucun complexe. Hans Urs von Balthasar, cardinal de mon diocèse, pourra enfin reposer en paix".
Vos idées ?
Un appel publique est lancé: si vous avez des idées pour complèter le futur nom de cette plate-forme romaine, vos commentaires et suggestions sont les bienvenus.
Tous pour un, un pour tous
Selon le succès de notre entreprise, nous pensons accueillir un quatrième bloggeur. Dom Romain pense à Vincent Pellegrini. Nous négocions encore avec Philippe Gardaz, qui a su préserver la forêt vaudoise de l'invasion bernoise. "Philippe Gardaz n'appartient pas au diocèse de Fribourg, mais à la brousse vaudoise. A un Robin des Bois, nous préférons un autre mousquetaire, cela fera plus seigneurial; aussi, nous avons d'autres pistes, comme Eschaton qui pourrait bénéficier de la prochaine réconciliation entre Rome et Ecône" conclut Dom Romain. Mais la fin du monde, l'Apocalypse, auront peut-être eu lieu.
14:03 | Lien permanent | Commentaires (10) | | |
Statistiques du Suisse Romain
Le Suisse Romain: un bébé blog qui marche bien
3 chiffres, mars*:
7 000 visiteurs (+ 1 000),
600 visites par jour,
19 000 (+ 2 000) visites par mois.
Février 2012 (6 000, 600, 17 000)
Merci à vous tous, pour vos encouragements, vos messages, vos commentaires. Belle Semaine Sainte, belles fêtes de Pâques. Avec mon amitié et ma fidèle prière pour vos intentions.
* Mars 2012: 6 756 visiteurs, 616 visites par jour, 19 122 visites sur un mois. Record absolu.
13:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 31 mars 2012
Benoît XVI et Fidel Castro
Jugement à l'emporte pièce dans le Matin: Fidel Catro et Benoît XVI ont bien des points communs: les deux sont âgés; l'un promettait le paradis sur la terre l'autre au ciel. Enfin, toujours selon le Matin, tout deux seront jugés sévèrement par l'histoire.
Les sprinters et le marathonien
Les journalistes sont les historiens de l'instant. Par définition, l'actu ne permet pas un recul sur les événements. Depuis 2005, l'élection de Benoît XVI n'est hélas pas perçu positivement par la communication de masse. La médiatisation de Benoît XVI n'est pas toujours optimal.
La vérité
J'en reste persuadé, l'histoire donnera raison à Benoît XVI, ce marathonien de la foi et de la vérité, un homme comparable à un Père de l'Eglise, un Saint Augustin.
Internet, révolution technologique et historique, a permis une communication du pontificat de R@zinger comme jamais auparavant. Aussi, Benoît est déjà entré dans l'histoire. L'année de la foi qui va s'ouvrir tout prochainement accomplira une des prophéties de Padre Pio: après un Pape pêcheur d'hommes, son successeur renforcera puissamment la foi des chrétiens. Le Concile Vatican II apparaît à l'horizon.
Photo historique entre l'un des promoteurs politiques de la théologie de la libération et le théologien de la foi et de la liberté.
Comme les battements du coeur
Jean Paul II fut un Pape missionnaire, qui a bousculé le monde, comme le mouvement du coeur qui envoie le sang de tout le corps pour le nourrir. Benoît XVI, par son action sans doute plus intérieure à l'Eglise catholique, est ce même coeur qui récupère le sang pour le réoxygéner et le purifier. L'un a provoqué l'étincelle pacifique pour la chute du Mur de Berlin, l'autre a préservé la vérité de la foi, et du marxisme et de l'ivraie à l'intérieur même de l'Eglise.
Fatima
Tout deux vivent le Mystère de Fatima.
« La troisième partie du secret se réfère aux paroles de notre-Dame: “Sinon la Russie répandra ses erreurs à travers le monde, favorisant guerres et persécutions envers l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites” (13-VI-1917)
21:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Déjà des fruits de la visite de Benoît XVI
http://www.20min.ch/ro/news/monde
Vendredi Saint sera férié
Le Monde annonçait la libération prochaine de 3000 prisonniers
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vendredi, 30 mars 2012
La pastorale des funérailles
NOUVEAU RITUEL DES FUNERAILLES
Cité du Vatican, 30 mars 2012 (VIS).
La seconde édition italienne du rite des funérailles (LEV), récemment présentée lors d'une conférence près Radio Vatican, comporte des nouveautés par rapport à la précédente.
La place du prêtre
La première nouveauté, a expliqué Mgr.Angelo Lameri, du Bureau liturgique de la Conférence épiscopale italienne, concerne la visite à la famille du défunt. « Il s'agit pour le prêtre de partager la peine des parents en deuil et de mieux s'informer sur la vie et la personnalité du défunt, de manière à offrir des funérailles plus personnalisées ».
La seconde se rapporte à la mise en bière. On propose donc des textes adaptés aux différents cas, personne âgée, jeune, mort improvise...de manière à évoquer chrétiennement le défunt au moment de la séparation. Le document offre ainsi un éventail de prières aux fidèles ».
La sépulture est plus adéquate
La nouveauté la plus importante touche à la crémation. Mgr.Lameri a indiqué qu'elle figurait en appendice pour montrer que l'Eglise, « même si elle ne s'y oppose pas à condition que l'incinération du corps ne soit pas effectuée en haine de la foi, considère la sépulture comme la solution la plus adéquate pour exprimer la foi dans la résurrection des corps et pour permettre le recueillement ». Exceptionnellement, l'absoute peut être donnée au crematorium, mais il faut que le corps y soit accompagné.
En outre, « la crémation sera considérée conclue lorsque l'urne aura été déposée au cimetière ». Même si certaines législations permettent de répandre les cendres ou de les conserver dans des lieux distincts du cimetière, « il s'agit de pratiques qui contredisent la cohérence de la foi chrétienne et se rattachent à des conceptions panthéistes ou naturalistes ».
Ce nouveau rituel doit servir à retrouver la signification de la mort. En conclusion de la présentation, Mgr.Alceste Catella, Président de la commission épiscopale compétente, a souligné combien cet ouvrage reflète la foi des croyants en soulignant le respect des défunts, du corps humain, même après la mort. Il montre combien est forte l'exigence de cultiver la mémoire des morts, de disposer d'un lieu de conservation du corps ou des cendres, en cohésion avec une foi authentique et un humanisme authentique ».
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jeudi, 29 mars 2012
Euronews: le Pape déçoit à Cuba ?
- D’un autre côté, la visite du Pape en 1998, – et cet espoir perdure aujourd’hui -, a accru le pouvoir de l’Eglise catholique à Cuba et lui a permis d’une certaine façon, d’incarner vraiment le seul acteur du changement qui soit autorisé.
- Ce Pape n’est pas connu pour être aussi direct que son prédécesseur. Il est moins charismatique, moins dans la confrontation et moins direct sur ces questions spécifiques.
- Nous avons posé la question, tout le monde a posé la question à l’entourage du Pape : a-t-il évoqué le sort des prisonniers politiques ? A-t-il parlé de problèmes spécifiques avec Raul Castro ? Ses porte-paroles ont répondu que ce sujet revient toujours sur la table lors de ces discussions, mais qu’ils ne donneraient pas plus de précisions.
Le cadre général de cette analyse est strictement politique. Le Pape serait allé à Cuba pour renforcer l'influence de l'Eglise catholique. Benoît XVI se serait montré moins charismatique que le bienheureux Jean Paul II, en parlant d'une façon moins directe. Enfin, le Pape n'a pas rencontré d'opposants politiques. Voilà résumé en deux lignes "le frame", le cadre, l'angle d'attaque imposé par cette analyse.
L'Eglise change le coeur de l'homme, l'homme lui-même
Que deviennent donc les phrases de Benoît XVI:
- L'Eglise n'est pas un parti politique, et ne fait pas de politique.
- Les laïcs catholiques sont invités à vivre publiquement leur foi, sans la reléguer dans la sphère privée.
- L’Église vit pour faire bénéficier les autres de l’unique chose qu’elle possède et qui n’est autre que le Christ, espérance de la gloire .
- Tout homme doit être chercheur de vérité et opter pour elle quand il la rencontre, même s’il risque d’affronter des sacrifices.
- En effet, la vérité est un désir de l’être humain et la chercher suppose toujours un exercice d’authentique liberté. Nombreux sont ceux, en revanche, qui préfèrent les raccourcis et qui essaient d’échapper à cette tâche. Certains, comme Ponce Pilate, ironisent sur la possibilité de pouvoir connaître la vérité (cf. Jn 18, 38), proclamant l’incapacité de l’homme à l’atteindre ou niant qu’existe une vérité pour tous. Cette attitude, comme dans le cas du scepticisme ou du relativisme, provoque un changement dans le cœur, le rendant froid, hésitant, loin des autres et enfermé en soi-même. Des personnes qui se lavent les mains comme le gouverneur romain et laissent filer le cours de l’histoire sans se compromettre.
- On ne peut pas continuer plus longtemps dans la même direction culturelle et morale qui a causé la doloureuse situtation que tant de personnes expérimentent. Au contraire, le vrai progrès exige une éthique qui place la personne humaine au centre et tienne compte de ses exigences les plus authenthiques, de façon toute spéciale sa dimension spirituelle et religieuse.
- 3000 prisonniers libérés: Pour la libération des prisonniers - Le Monde (articles signalés par Le Copiste du Jura)
Tout changera à Cuba mais graduellement (Mgr Wensky, évêque à Miami)
23:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Pour des Prêtres pasteurs d'âmes
Le nouveau patriarche de Venise Francesco Moraglia a rencontré ses prêtres.
Extrait de son message (lu sur le blog d'Andrea Tornielli)
Nous aimons bien plus nos réseaux et nos propres barques que l'acte de pêcher, la fatigue et l'engagement pour la pêche. Sans user d'une métaphore, le risque est grand de trop aimer les oeuvres, les titres académiques, nos publications, les structures que nous avons construites et qui entourent et servent notre activité pastorale, que d'aimer surtout la finalité pour laquelle ces choses ont été construites, autrement dit les âmes.
Le risque est d'être des organisateurs, des managers, des enseignants, des intellectuels, des psychologues ou des assistants sociaux, et non pas des pasteurs.
22:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Prier pour la Fraternité Saint-Pie X
Communiqué de la Maison Générale de la Fraternité Saint-Pie X
A la suite de sa rencontre, le 16 mars 2012, avec le cardinal William Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, invite instamment les fidèles à redoubler de ferveur dans la prière et de générosité dans les sacrifices en ces Jours Saints et dans les semaines qui suivront la fête de Pâques, afin que la Volonté divine se fasse, et elle seule, comme N.S. Jésus-Christ nous en a donné l’exemple au Jardin des Oliviers : non mea voluntas, sed tua fiat (Luc,22,42).
Plus que jamais se révèle indispensable la Croisade du Rosaire, commencée à Pâques 2011 et qui doit s’achever à la Pentecôte 2012. C’est pourquoi la Fraternité Saint-Pie X qui ne veut que le bien de l’Eglise et le salut des âmes, se tourne avec confiance vers la T. S. Vierge Marie afin qu’elle lui obtienne de son divin Fils les lumières nécessaires pour connaître clairement sa volonté et pour l’accomplir courageusement.
Que les fidèles veuillent bien offrir une sainte communion à cette intention. Qu’ils fassent pleinement leur, en pensée et en acte, la prière que Notre Seigneur nous a demandé d’adresser à notre Père des cieux :Sanctificetur nomen tuum, adveniat regnum tuum, fiat voluntas tua sicut in caelo et in terra ; que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel !
Menzingen, le 29 mars 2012
Note: La prière ne change pas la volonté de Dieu, mais change le coeur de l'homme afin d'entrer dans les desseins de la Providence divine. Le plus grand des sacrifices conciste parfois à renoncer à ses idées pour "sentire cum Ecclesia".
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mercredi, 28 mars 2012
I.Media explique la rencontre entre Fidel Castro et Benoît XVI
A La Havane, Fidel Castro et Benoît XVI parlent des défis de l’humanité, du rôle du pape et de liturgie
Benoît XVI a rencontré pour la première fois le leader cubain Fidel Castro pendant une trentaine de minutes le 28 mars 2012 en milieu de journée (heure locale), a rapporté par la suite le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi. Les deux hommes, de 84 et 85 ans, se sont entretenus à la nonciature apostolique de La Havane où le ‘Lider Maximo’ en survêtement de sport noir a posé de nombreuses questions au pape à propos de son travail, des défis de l’humanité, mais aussi du renouveau de la liturgie.
Peu après avoir célébré la messe sur la Place de la Révolution, Benoît XVI a ainsi accueilli “le commandant Fidel Castro“, a indiqué le père Federico Lombardi. Ce dernier a précisé qu’il s’était agi d’une rencontre “pleine de cordialité“ de près d’une “demi-heure“ au cours de laquelle le pape avait répondu au “grand désir personnel“ du leader cubain de le rencontrer.
Les questions du Lider Maximo
En accueillant Fidel Castro, a rapporté le père jésuite, “le pape a dit sa joie d’être à Cuba et remercié pour l’accueil qui lui avait été réservé“. Pour sa part, Fidel Castro a assuré “qu’il avait suivi tout le voyage à la télévision“. Les deux hommes ont également relevé leur âge avancé, a ajouté le père Lombardi, et Benoît XVI a lancé à son hôte : “je suis âgé, mais je peux tout de même faire mon devoir“.
Au cours de l’entretien auquel participaient deux interprètes et Dalia Soto del Valle, l’épouse de Fidel Castro, ce dernier a posé plusieurs questions au pape en rapport avec sa vie actuelle “de réflexion sur la situation du monde actuel“. Fidel Castro a particulièrement confié au pape que la liturgie de l’Eglise avait bien changé depuis sa jeunesse. Benoît XVI, a rapporté le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, lui a alors parlé du “renouveau de la liturgie“.
“Que fais un pape ?“, a aussi demandé le leader cubain. Benoît XVI lui a alors parlé “de la signification de ses voyages et de l’unité de l’Eglise universelle“.
Enfin, il a aussi été question “des difficultés de l’humanité aujourd’hui“, comme “la difficulté de la science à répondre aux défis actuels“ ou encore “la multiplicité des religions“. Benoît XVI a évoqué alors la présence de Dieu dans le monde, mais aussi “le rapport entre foi et raison“ en particulier.
Fidel Castro a par ailleurs demandé au pape de lui envoyer du Vatican des livres pour sa réflexion personnelle. A son arrivée à la nonciature, il avait été accueilli par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone.
Interpellé par la presse, le père Lombardi a confié en outre que si Fidel Castro était baptisé et donc “catholique“, il n’avait “rien à dire sur sa foi personnelle“.
Père de la Révolution
Si Benoît XVI rencontrait pour la première fois le père de la Révolution cubaine, le ‘Lider Maximo’ s’était déjà entretenu avec Jean-Paul II (1978-2005) en novembre 1996 lors de sa visite au Vatican puis, en janvier 1998, lors de la visite historique du pape polonais à Cuba.
‘Chef suprême de la révolution’ puis chef de l’Etat à partir de 1976, Fidel Castro a cédé temporairement sa place à son frère Raúl en 2006. Il a ensuite définitivement quitté le pouvoir en février 2008, ne faisant plus que de rares apparitions à la télévision.
Fidel Castro est né en 1926 dans une famille aisée et fut, dans son enfance, élève des jésuites. Titulaire d’un doctorat, il devient avocat et adhère au parti du peuple cubain. Il se fait rapidement remarquer par une opposition au régime dictatorial du président Fulgencio Batista. Le 26 juillet 1953, à la tête d’un petit groupe armé, il tente de le renverser. Mais son échec lui vaut d’être condamné à 15 ans de prison.
Gracié en 1955, il part au Mexique où il rencontre Ernesto Che Guevara. Les deux hommes entament alors une guérilla depuis le maquis de la Sierra Maestra.
Au mois de mai 1958, Batista envoie 12 000 soldats contre les guérilleros dirigés par Fidel Castro et Ernesto Che Guevara dans la Sierra Maestra. Mais Castro remporte la victoire et de nombreux soldats commencent à déserter. Le 20 juillet 1958, à Caracas, Fidel Castro est proclamé “commandant en chef du Front révolutionnaire démocratique“. Puis les victoires de Santa Clara en 1958 et Santiago de Cuba en 1959 amènent la fuite de Batista en République dominicaine.
Tout d’abord nationaliste, Castro se rapproche de l’URSS, en proclamant son appartenance au camp socialiste, et prend le titre de “chef suprême de la révolution“. Premier ministre, Fidel Castro mène alors une politique de nationalisation et de collectivisation, désireux de briser la tutelle économique américaine.
En 1960, Castro signe un accord avec l’URSS pour l’achat de pétrole. À la grande inquiétude de l’administration Eisenhower, nombre de conventions sont signées entre Fidel Castro et Nikita Khrouchtchev concernant une aide substantielle en matière économique et militaire. Cuba devient une république socialiste en 1961, et le terrain d’affrontement des deux ‘blocs’ durant la guerre froide : débarquement manqué des Américains dans la baie des Cochons, déploiement de missiles soviétiques dans l’île…
Fidel Castro instaure un régime à parti unique en 1968, et devient chef de l’Etat en 1976. Les relations entre Cuba et les Etats-Unis se détériorant, l’île est soumise à un strict embargo en 1962.
En 2006, suite à des problèmes de santé, Fidel Castro doit céder temporairement le pouvoir à son frère Raúl. Fidel Castro quitte définitivement le pouvoir en février 2008 et désigne son frère comme héritier.
AMI/MF/© I.MEDIA
Note: la crise des missiles de Cuba, avec le Président J.F.K. avait pu être résolu grâce à la médiation du bienheureux Jean XXIII.
22:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Fidel Castro rencontre Benoît XVI
Fidel Castro, marchant difficilement, a remercié le Pape pour la béatification de Jean Paul II et de Mère Teresa.
Le Pape a plaisanté en disant: "je suis ancien mais je peux encore faire mon devoir".
Que fait un Pape a demandé Fidel Castro ? "Il est au service de l'Eglise universelle".
Pour le Pape, "l'humanité rencontre des difficultés en raison de l'absence de Dieu". Selon le Père Lombardi, il a enfin exposé ses thèmes de réflexion : rapports entre la foi et la raison.
Fidel Catro voulait la théologie de la libération et Joseph Ratzinger a libéré la théologie
L'ancien Leonardo Boff, père de la théologie de la libération avait séjourné à Cuba. Fidel Castro lui avait dit qu'aucune révolution ne peut marcher en Amérique latine sans un élément religieux.
Cette photo illustre, à mon avis, la fin des théologies de la libération pour laisser la place à la théologie de la liberté. Joseph Ratzinger a libéré la théologie !
......
A voir la calme et le sourire de Benoît XVI, la vérité rend vraiment libre, compatissant, serein et heureux. Comme me l'a confié un jour un ami, Luther avait raison en affirmant que la foi catholique n'est certes pas facile à vivre, toutefois il est bien plus aisé de mourir en son sein.
Photos: Benoît et Moi
Le Pape s'envolera après minuit (heure suisse), pour arriver en Italie demain vers la mi-journée.
21:33 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Benoît XVI à Cuba
A la Place de la révolution, Benoît XVI a lancé: la vérité vous rendra libre
L’Église vit pour faire bénéficier les autres de l’unique chose qu’elle possède et qui n’est autre que le Christ, espérance de la gloire .
(aussi le Pape n'a pas été à Cuba pour renforcer l'influence de l'Eglise catholique)
Tout homme doit être chercheur de vérité et opter pour elle quand il la rencontre, même s’il risque d’affronter des sacrifices.
En effet, la vérité est un désir de l’être humain et la chercher suppose toujours un exercice d’authentique liberté. Nombreux sont ceux, en revanche, qui préfèrent les raccourcis et qui essaient d’échapper à cette tâche. Certains, comme Ponce Pilate, ironisent sur la possibilité de pouvoir connaître la vérité (cf. Jn 18, 38), proclamant l’incapacité de l’homme à l’atteindre ou niant qu’existe une vérité pour tous. Cette attitude, comme dans le cas du scepticisme ou du relativisme, provoque un changement dans le cœur, le rendant froid, hésitant, loin des autres et enfermé en soi-même. Des personnes qui se lavent les mains comme le gouverneur romain et laissent filer le cours de l’histoire sans se compromettre.
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Cuba: Fidel Castro rencontrera Benoît XVI
Fidel Castro rencontrera très probablement Benoît XVI dans les dernières heures de son séjour à Cuba
L’ancien leader cubain Fidel Castro a annoncé dans la soirée du 27 mars 2012 (heure locale) qu’il rencontrerait Benoît XVI le lendemain, avant que le pape ne quitte l’île. Si le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a jusque-là annoncé que cette rencontre était “possible“, il semble - de sources concordantes - qu’elle aura lieu dans l’après-midi du 28 mars, peu avant le départ du pape vers Rome (Italie).
Sur le site Internet www.cubadebate.cu, un site officiel sur lequel Fidel Castro a l’habitude de livrer ses “réflexions“ personnelles, le ‘Lider Maximo’ écrit ainsi : “Je saluerai avec plaisir mercredi son excellence le pape Benoît XVI, comme je le fit avec Jean-Paul II, un homme dont le contact avec les enfants et les humbles citoyens du peuple suscitait, invariablement, des sentiments d’affection“.
“J’ai décidé de lui demander quelques minutes de son temps très occupé“, poursuit Fidel Castro qui espère enfin que Benoît XVI appréciera “ce contact simple et modeste“.
Au dernier jour de sa visite à Cuba, Benoît XVI s’entretiendra ainsi pour la première fois avec l’ancien leader cubain. Le père de la Révolution cubaine, le ‘Lider Maximo’, s’était déjà entretenu avec Jean-Paul II (1978-2005) en novembre 1996 lors de sa visite au Vatican puis, en janvier 1998, lors de la visite historique du pape polonais sur l’île.
‘Chef suprême de la révolution’ puis chef de l’Etat à partir de 1976, Fidel Castro a cédé temporairement sa place à son frère Raúl en 2006. Il a définitivement quitté le pouvoir en février 2008, ne faisant plus que de rares apparitions à la télévision.
AMI
18:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 27 mars 2012
Lettres à Mgr Fellay pour revenir dans l'Unité
Alors qu'un épais silence entoure la question de la réconciliation avec Ecône, Dom Romain a choisi de traîter cette actualité oubliée. Ce qui nous vaut des infos intéressantes. Il n'a pas oublié que le schisme a hélas commencé dans le diocèse de Fribourg (oups ... de Lausanne, Genève et Fribourg (Neuchâtel)) pour se consommer en Valais.
Il y a une semaine environ, Don Nicolas Bux, professeur de liturgie et de théologie sacramentaire à Bari, en Italie, et consulteur au Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife, a fait parvenir une lettre à Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X. Il lui propose d'accepter l'invitation de Benoît XVI à «surmonter les problèmes doctrinaux qui sont à la base de la fracture entre le Saint-Siège et ladite Fraternité».
Cette lettre à été publiée sur le site de L'Homme nouveau.
Aujourd'hui c'est Mgr Williamson qui lui répond. Sa lettre se trouve ci-dessous.
Dom Romain
23:13 | Lien permanent | Commentaires (4) | | |
Benoît XVI: de la libération à la théologie de la liberté
22:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Homélie du Pape à Cuba
08:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
lundi, 26 mars 2012
Benoît XVI sans langue de bois à Cuba
On ne peut pas continuer plus longtemps dans la même direction culturelle et morale qui a causé la doloureuse situtation que tant de personnes expérimentent. Au contraire, le vrai progrès exige une éthique qui place la personne humaine au centre et tienne compte de ses exigences les plus authenthiques, de façon toute spéciale sa dimension spirituelle et religieuse.
Benoît XVI, discours d'accueil à Cuba (AFP)
Le Figaro: un manifestant qui dit les choses différement
22:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Président du Mexique twitte
Le Pape a semé la paix dans le pays. Le Président Felipe Calderon a laissé ses impressions sur Twitter
L'Avana, 26 mar. (TMNews)
Selon le Governatorato de Guanajato, 3,4 millions de pèlerins ont participé à la visite du Pape au Mexique.
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La rhétorique mortelle d'EXIT
Un homme s'est suicidé en attendant EXIT, en sautant par la fenêtre. Cela ne peut que nous faire entrer dans la compassion.
Il y a un raisonnement qui nous vient presque naturellement à l'esprit: si EXIT avait eu la possibilité d'agir librement, on n'en serait pas arrivé là.
Le "Docteur" Sobel surfe et veut créer cette vague d'émotion irationnelle.
Blanc bonnet et bonnet blanc
En réfléchissant sereinement, ce saut par la fenêtre montre pourtant ce que fait EXIT, même pire car ceux qui veulent avoir recours à EXIT sont simplement poussés au suicide, ou poussés par la fenêtre. Autrement dit le résultat est le même. Dans les deux cas, on se suicide et on est mort !
....
«Un abus de pouvoir médical»
Un récit qui fait bondir le Dr Jérôme Sobel, président d’Exit Suisse romande: «Ce patient a subi un abus de pouvoir médical et une grève du zèle de l’équipe soignante.» Il estime que ce drame est symptomatique de la problématique qui sera soumise en votation populaire en juin prochain...
Le docteur G. Dorsaz: le suicide est une solution permanente à un problème passager
21:44 | Lien permanent | Commentaires (3) | | |
Benoît XVI dit "A Dieu" au Mexique
VOYAGE APOSTOLIQUE AU MEXIQUE ET À CUBA
(23-29 MARS 2012)
CÉRÉMONIE DE CONGÉ
DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
Aéroport international del Bajío
Lundi 26 mars 2012
[Vidéo]
Monsieur le Président,
Autorités présentes,
Messieurs les Cardinaux,
Chers frères dans l’Épiscopat,
Chers amis mexicains,
Ma visite au Mexique, brève mais intense, arrive maintenant à sa fin. Pourtant ce n’est pas la fin de mon affection et de ma proximité pour votre pays que je porte en moi. Je m’en vais comblé d’expériences inoubliables comme sont également inoubliables toutes les attentions et les démonstrations d’affection reçues....
Devant la foi dans le Christ Jésus que j’ai senti vibrer dans vos cœurs, et la dévotion affectueuse à sa Mère, invoquée ici sous des titres si beaux comme celui de Guadalupe ou deLuz, que j’ai vues resplendir sur vos visages, je désire réitérer avec énergie et clarté un appel au peuple mexicain à être fidèle à lui-même et à ne pas se laisser entraîner par les forces du mal, à être valeureux et à travailler pour que la sève de ses racines chrétiennes fasse fleurir son présent et son avenir.
J’ai été témoin aussi de signes de préoccupation pour différents aspects de la vie de ce pays bien-aimé, les uns plus récents, et d’autres qui viennent de plus loin et qui continuent de causer de nombreuses déchirures. Je les emporte également avec moi, partageant aussi bien les joies que les douleurs de mes frères mexicains pour les déposer dans la prière, au pied de la croix dans le cœur du Christ d’où coulent l’eau et le sang rédempteurs.
Dans ces circonstances, j’encourage ardemment les catholiques mexicains et tous les hommes et femmes de bonne volonté à ne pas céder à la mentalité utilitariste, qui aboutit toujours à sacrifier les plus faibles et ceux qui sont sans défense. Je les invite à un effort solidaire qui permette à la société de se rénover depuis ses fondations pour réaliser une vie digne, juste et en paix pour tous. Pour les catholiques, cette contribution au bien commun est également une exigence de la dimension essentielle de l’Évangile qu’est la promotion humaine et une très haute expression de la charité. Pour cela, l’Église exhorte tous ses fidèles à être aussi de bons citoyens conscients de leur responsabilité de se préoccuper du bien des autres, de tous, tant dans la sphère personnelle que dans les différents secteurs de la société.
Chers amis mexicains, je vous dis adieu dans le sens le plus beau de cette belle expression traditionnelle hispanique: Restez avec Dieu! Oui, adieu ; toujours dans l’amour du Christ, en qui nous nous rencontrons et nous nous rencontrerons tous. Que le Seigneur vous bénisse et que Marie la Très Sainte vous protège ! Merci beaucoup.
© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana
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Coup de chapeau au Pape pour son voyage au Mexique
Au Mexique, Benoît XVI confie ne jamais avoir été si bien accueilli à travers le monde.
J’ai fait de nombreux voyages, mais je n’ai jamais été reçu avec tant d’enthousiasme“, a confié Benoît XVI dans la soirée du 25 mars 2012 à León, au dernier jour de son voyage au Mexique.
Sorti après le dîner devant sa résidence, le collège ‘Miraflores’ de León, le pape a coiffé un sombrero et écouté avec un plaisir manifeste un groupe de mariachi, des musiciens mexicains.>Au terme de la plus chargée des journées de son séjour au Mexique, Benoît XVI est ainsi allé à la rencontre d’un groupe traditionnel de Mariachis, avec leurs guitares et leurs trompettes, venus lui jouer la plus traditionnelle et populaire des chansons mexicaines : “Cielito lindo“ (en français, petit ciel ravissant).
Cet air très célèbre fait parfois office, au Mexique, de 2e hymne national. Après la sérénade, Benoît XVI s’est vu remettre un grand sombrero blanc et or qu’il a coiffé sans cacher son plaisir. Puis il a assuré aux musiciens comme aux nombreuses personnes venues le saluer à la veille de son départ pour Cuba que “ces journées au Mexique (seraient) pour toujours dans (son) cœur: “Depuis des années, je prie tous les jours pour le Mexique, mais je prierai encore plus“, a affirmé le pape avec le sourire. Benoît XVI a ensuite confié “comprendre pourquoi Jean-Paul II (avait) dit ‘je me sent un pape mexicain’“. “Très heureux de cette rencontre“, le pape a enfin expliqué qu’il allait rentrer se coucher à la veille d’une journée chargée.
Ce discours improvisé en italien était traduit par le nonce apostolique à Mexico, Mgr Christophe Pierre.Benoît XVI a alors donné à tous sa bénédiction avant de lancer un “buenas noches“ salué par des cris et des applaudissements. Depuis son arrivée au Mexique, le 23 mars, le pape a été salué par des foules impressionnantes au bord des routes.
AMI/© I.MEDIA
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Mexique: Homélie du Pape Benoît XVI
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Parc des expositions du Bicentenaire de León
Dimanche 25 mars 2012
Chers frères et sœurs,
Je me réjouis d’être parmi vous, et je remercie vivement Mgr José Guadalupe Martín Rábago, Archevêque de León, pour ses aimables paroles de bienvenue. Je salue l’épiscopat mexicain, de même que Messieurs les Cardinaux et les autres Évêques ici présents, particulièrement ceux qui sont venus de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Mon salut chaleureux va également aux autorités qui nous accompagnent, de même qu’à tous ceux qui se sont réunis pour participer à cette Sainte Messe présidée par le Successeur de Pierre.
« Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu » (Ps 50, 12), avons-nous invoqué dans le psaume responsorial. Cette exclamation montre la profondeur avec laquelle nous devons nous préparer à célébrer la semaine prochaine le grand mystère de la passion, mort et résurrection du Seigneur. Elle nous aide pareillement à regarder au plus profond du cœur humain, spécialement dans les moments à la fois de douleur et d’espérance, comme ceux que traverse actuellement le peuple mexicain et bien d’autres de l’Amérique Latine.
Le désir d’un cœur pur, sincère, humble, agréable à Dieu, était déjà très ressenti par Israël, à mesure qu’il prenait conscience de la persistance du mal et du péché en son sein, comme une puissance pratiquement implacable et impossible à dépasser. Il restait seulement à se confier à la miséricorde de Dieu tout-puissant et dans l’espérance qu’il changera de l’intérieur, au fond du cœur, une situation insupportable, obscure et sans avenir. Ainsi fut ouvert le chemin du recours à la miséricorde infinie du Seigneur, qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et vive (cf. Ez 33,11). Un cœur pur, un cœur nouveau, est celui qui se reconnait impuissant par lui-même, et s’en remet entre les mains de Dieu pour continuer à espérer en ses promesses. De cette manière, le psalmiste peut dire avec conviction au Seigneur : « Vers toi, reviendront les égarés » (Ps 50, 15). Et, vers la fin du psaume, il donnera une explication qui est en même temps une ferme confession de foi : « Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé » (v. 19).
L’histoire d’Israël raconte aussi des grandes prouesses et des batailles. Toutefois, au moment d’affronter son existence la plus authentique, son destin le plus décisif : le salut, il met son espérance en Dieu plus qu’en ses propres forces, en Dieu qui peut recréer un cœur nouveau, qui n’est ni insensible ni arrogant. Cela peut nous rappeler aujourd’hui, à chacun de nous et à nos peuples que, quand il s’agit de la vie personnelle et communautaire dans sa dimension la plus profonde, les stratégies humaines ne suffiront pas pour nous sauver. On doit aussi avoir recours au seul qui peut donner la vie en plénitude, parce qu’il est lui-même l’essence de la vie et son auteur, et il nous a donné d’y participer par son Fils Jésus-Christ.
L’Évangile d’aujourd’hui poursuit en nous faisant voir comment ce désir antique de vie plénière s’est accompli réellement dans le Christ. Saint Jean l’explique dans un passage où le désir de quelques grecs de voir Jésus coïncide avec le moment où le Seigneur va être glorifié. À la demande des grecs, représentants du monde païen, Jésus répond en disant : « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié » (Jn 12, 23). Voici une réponse étrange, qui semble incohérente avec la demande des grecs. Qu’est-ce que la glorification de Jésus a à voir avec la demande de le rencontrer ? Il existe pourtant un lien. Quelqu’un pourrait penser – observe saint Augustin – que Jésus se sent glorifié parce que les gentils viennent à lui. Nous dirions aujourd’hui: quelque chose de similaire aux applaudissements de la foule qui rend « gloire » aux grands de ce monde. Il n’en est pourtant pas ainsi. « Il était convenable que la grandeur de sa glorification soit précédée par l’humiliation de sa passion » (In Joannis Ev., 51, 9 : PL 35, 1766).
La réponse de Jésus, annonçant sa passion imminente, veut dire qu’une rencontre fortuite en ces moments-là serait superflue et peut-être trompeuse. Ce que les grecs désirent voir, en réalité ils le verront quand il sera élevé sur la croix, d’où il attirera tous les hommes à lui (cf. Jn 12, 32). Là commencera sa « gloire », à cause de son sacrifice d’expiation pour tous ; comme le grain de blé tombé en terre qui, en mourant, germe et porte beaucoup de fruit. Ils rencontreront celui qu’assurément ils recherchaient, sans le savoir, dans leurs cœurs, le vrai Dieu qui se rend reconnaissable à tous les peuples. Ceci est également la manière par laquelle Notre-Dame de Guadeloupe a montré son divin Fils à saint Juan Diego. Non pas comme un héros prodigieux d’une légende, mais comme le vrai Dieu, pour lequel on vit, le Créateur de toutes les personnes, dans la proximité et l’immédiateté, le Créateur du ciel et de la terre (cf. Nican Mopohua, v. 33). La Vierge fit en ce moment ce dont elle avait déjà fait l’expérience lors des Noces de Cana. Devant la gêne causée par le manque de vin, elle a indiqué clairement aux serviteurs que la voie à suivre était son Fils : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5).
Chers frères, en venant ici j’ai pu m’approcher du monument dédié au Christ Roi, sur la hauteur du Cubilete. Mon vénéré prédécesseur, le bienheureux Pape Jean-Paul II, bien que l’ayant désiré ardemment, n’a pas pu visiter, ce lieu emblématique de la foi du peuple mexicain, au cours de ses voyages dans cette terre bien-aimée. Il se réjouira certainement aujourd’hui du ciel du fait que le Seigneur m’ait donné la grâce de pouvoir être maintenant avec vous, comme il bénirait aussi tant de millions de mexicains qui ont voulu vénérer récemment ses reliques partout dans le pays. Et bien, c’est le Christ Roi qui est représenté dans ce monument. Pourtant les couronnes qui l’accompagnent, l’une de souverain et l’autre d’épines, montrent que sa royauté n’est pas comme beaucoup l’avaient comprise et la comprennent. Son règne ne consiste pas dans la puissance de ses armées pour soumettre les autres par la force ou la violence. Il se fonde sur un pouvoir plus grand qui gagne les cœurs: l’amour de Dieu qu’il a apporté au monde par son sacrifice, et la vérité dont il a rendu témoignage. C’est cela sa seigneurie, que personne ne pourra lui enlever, et que personne ne doit oublier. C’est pourquoi, il est juste que, par-dessus tout, ce sanctuaire soit un lieu de pèlerinage, de prière fervente, de conversion, de réconciliation, de recherche de la vérité et de réception de la grâce. À lui, au Christ, demandons qu’il règne dans nos cœurs en les rendant purs, dociles, pleins d’espérance et courageux dans leur humilité.
Aujourd’hui aussi, depuis ce parc par lequel on veut rappeler le bicentenaire de la naissance de la nation mexicaine, qui unit en elle beaucoup de différences, mais avec un destin et une ardeur communs, demandons au Christ un cœur pur, où il puisse habiter comme prince de la paix, grâce au pouvoir de Dieu, qui est pouvoir du bien, pouvoir d’amour. Et, pour que Dieu habite en nous, il faut l’écouter; il faut se laisser interpeler par sa Parole chaque jour, en la méditant dans son cœur, à l’exemple de Marie (cf. Lc 2, 51). Ainsi grandit notre amitié personnelle avec lui ; s’apprend ce qu’il attend de nous et se reçoit le courage pour le faire connaître aux autres.
À Aparecida, les Évêques de l’Amérique latine et des Caraïbes ont ressenti avec clairvoyance la nécessité de renforcer, de renouveler et de revitaliser la nouveauté de l’Évangile enracinée dans l’histoire de ces terres « depuis la rencontre personnelle et communautaire avec Jésus-Christ, qui suscite des disciples et des missionnaires » (Document conclusif, 11). La MissionContinentale, qui est maintenant mise en acte dans chaque diocèse de ce Continent, a précisément pour but de faire parvenir cette conviction à tous les chrétiens et aux communautés ecclésiales, pour qu’ils résistent à la tentation d’une foi superficielle et routinière, parfois fragmentaire et incohérente. Ici aussi, on doit dépasser la fatigue de la foi et récupérer « la joie d’être chrétiens, le fait d’être soutenus par le bonheur intérieur de connaître le Christ et d’appartenir à son Église. De cette joie naissent aussi les énergies pour servir le Christ dans les situations opprimantes de souffrance humaine, pour se mettre à sa disposition sans se replier sur son propre bien-être » (Discours à la Curie romaine, 22 décembre 2011). Nous le voyons très bien dans les saints, qui se sont donnés pleinement à la cause de l’Évangile avec enthousiasme et avec joie, sans épargner les sacrifices, y compris celui de leur propre vie. Leur cœur était un choix inconditionnel pour le Christ, dont ils ont appris ce que signifie aimer vraiment jusqu’au bout.
En ce sens, l’Année de la foi, à laquelle j’ai convié toute l’Église, « est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde […] la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie » (Porta fidei, 11 octobre 2011, nn. 6,7).
Demandons à la Vierge Marie de nous aider à purifier notre cœur, particulièrement alors que s’approche la célébration des fêtes de Pâques, pour que nous puissions mieux participer au mystère du salut de son Fils, tel qu’elle l’a fait connaître sur ces terres. Et demandons-lui aussi de continuer à accompagner et à protéger ses chers enfants mexicains et latino-américains, pour que le Christ règne dans leur vie et les aide à promouvoir avec audace la paix, la concorde, la justice et la solidarité. Amen.
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Le survol de Benoît XVI en hélicoptère
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Notre Dame de Guadalupe à l'angélus au Mexique
VOYAGE APOSTOLIQUE AU MEXIQUE ET À CUBA
(23-29 MARS 2012)
BENOÎT XVI
ANGÉLUS
Parc des expositions du Bicentenaire, León
Dimanche 25 mars 2012
[Vidéo]
Chersfrères et sœurs,
Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus parle du grain de blé qui tombe en terre, meurt et se multiplie, en répondant à quelques grecs qui se sont approchés de l’apôtre Philippe pour lui demander : « Nous voulons voir Jésus » (Jn 12, 21). Nous invoquons aujourd’hui Marie la très Sainte et nous la supplions : « Montre-nous Jésus ».
En priant maintenant l’Angelus, nous souvenant de l’Annonciation du Seigneur, nos yeux se dirigent également en esprit vers la montagne de Tepeyac, le lieu où la Mère de Dieu, sous le titre de la toujours vierge sainte Marie de Guadalupe, est honorée avec ferveur depuis des siècles comme un signe de réconciliation et de l’infinie bonté de Dieu pour le monde.
Mes prédécesseurs sur la Chaire de saint Pierre l’ont honorée avec des titres si chargés de profonde vénération comme Dame du Mexique, Patronne céleste de l’Amérique Latine, Mère et Impératrice de ce continent. Ses fils fidèles à leur tour, expérimentant son aide, l’invoquent pleins de confiance avec des noms aussi affectueux et familiers que Rose du Mexique, Dame du Ciel, Vierge Noire, Mère de Tepeyac, Noble Petite Indienne.
Chers frères, n’oubliez-pas que la véritable dévotion à la Vierge Marie nous rapproche toujours de Jésus et « ne consiste nullement dans un mouvement stérile et éphémère de la sensibilité, pas plus que dans une vaine crédulité ; la vraie dévotion procède de la vraie foi, qui nous conduit à reconnaître la dignité éminente de la Mère de Dieu, et nous pousse à aimer cette Mère d’un amour filial, et à poursuivre l’imitation de ses vertus » (Lumen gentium, 67). L’aimer, c’est s’engager à écouter son Fils ; vénérer la Guadalupana, c’est vivre selon les paroles du fruit béni de son sein.
En ces moments où tant de familles se trouvent divisées ou forcées à émigrer, où d’autres innombrables souffrent à cause de la pauvreté, de la corruption, de la violence domestique, du narcotrafic, de la crise des valeurs ou de la criminalité, recourons à Marie en recherche de consolation, de force et d’espérance. Elle est la Mère du vrai Dieu qui invite à demeurer avec la foi et la charité sous son sombre pour dépasser ainsi tout mal et instaurer une société plus juste et solidaire.
C’est avec ces sentiments que je désire de nouveau déposer ce pays, toute l’Amérique latine et les Caraïbes sous le doux regard de Notre Dame de Guadalupe. Je confie chacun de leurs fils à l’Étoile de la première et de la nouvelle évangélisation qui a animé de son amour maternel leur histoire chrétienne, donnant une expression propre à leurs gestes patriotiques, à leurs initiatives communautaires et sociales, à la vie familiale, à la dévotion personnelle et à la Misióncontinental qui se développe aujourd’hui en ces nobles terres. En des temps d’épreuve et de douleur, elle a été invoquée par tant de martyrs qui, au cri de « Vive le Christ Roi et Marie de Guadalupe », ont donné un témoignage ferme de fidélité à l’évangile et de don à l’Église. Je la supplie maintenant de faire en sorte que sa présence dans cette chère Nation continue à appeler au respect, à la défense et à la protection de la vie humaine, et à la stimulation de la fraternité, évitant la vengeance inutile et déracinant la haine qui divise. Que Sainte Marie de Guadalupe nous bénisse et nous obtienne, par son intercession, d’abondantes grâces du ciel.
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