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dimanche, 04 mars 2012

Exposition de quelques documents des archives du Vatican

Pour le vénérable Pie XII, des lettres de remerciements de personnes juives existent aussi. Les archives sont ouvertes jusqu'en 1939.

samedi, 03 mars 2012

Polémique autour d'une lettre pastorale de Mgr Huonder

topelement-1.jpgLe Matin - La tribune de Genève - Le Temps

(la photo n'est pas choisie au hasard - l'ouverture de la porte (qui peut symboliser la communion ou les sacrements pour les divorcés remariés) semble se refermer par l'évêque, qui est donc un "nein-sager", un homme contre l'ouverture, qui lui fait obstacle)

Analyse médiatique:

- C'est un fait: le contexte médiatique n'est pas favorable à l'évêque de Coire. Sa lettre pastorale vient se greffer sur ce préavis ou préjugé négatif. D'autres hommes publiques vivent aussi d'ailleurs avec des vagues de popularité,  tantôt positives, tantôt négatives. Une image publique est si fragile. 

Timing

- Le timing du communiqué de l'ATS (Agence Télégraphique Suisse) n'est sans doute pas un hasard. Une agence de presse alimente normalement le flot des nouvelles.

La presse dominicale donne généralement le ton média de la semaine. Une journaliste m'expliquait comment un chef de parti privilégiait ses annonces pour la presse du dimanche afin d'être pro-actif et mener plus efficacement ses campagnes par la suite. Aussi, le samedi après-midi permet de lancer la prémisse de la polémique afin que les journaux dominicaux la reprenne. Il est donc probable que les magazines (TV, Radio, Jouraux) de la semaine prochaine amplifient les propos. Une polémique a enfin une durée de vie de quelques jours, voir de deux semaines pour les plus grosses. Après, il faut passer à autre chose. 

Un tollé prévisible

- J'ai eu vent d'une lettre pastorale de Mgr Huonder la semaine passée, qui parlerait des personnes qui vivent un divorce, qui se sont remariés. Leur situation de souffrance est un vrai drame qui se heurte de plein fouet à l'indissolubilité du sacrement du mariage. Le tollé était prévisible.

La neutralité n'existe pas 

- L'espace médiatique n'est pas neutre, il est composé d'un tissu de conflits et de thèmes pré-établis. En ce sens, l'agora ou le forum est déjà "occupé" par des différentes idées. Il suffit que des thèmes sensibles (ils le sont en fonction du terreau de l'opinion publiée et de l'opinion publique) viennent se heurter sur ces "dogmes" médiatiques pour que le conflit s'enflamme et que la machine médiatique s'emballe. Cela provoquera alors un tollé. Le contraste est le grand pourvoyeur de news. 

les thèmes conflictuels

- Les thèmes qui fâchent sont presque prévisibles à l'avance: le célibat des prêtres, l'homosexualité, la pédophilie, la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (Ecône), le préservatif, la contraception, l'avortement, l'euthanasie, les divorcés remariés, l'islam, la Shoah, l'antisémitisme, l'Etat d'Israël ... Une lettre pastorale qui parlerait de la Vierge Marie, de la Trinité, de l'Eucharistie ou de la prière ne provoquerait aucun remous. 

Surfer-Under-Wave.jpgUne polémique est une opportunité

Robert Giggs, porte-parole du Président américain Obama pense avec raison que toute polémique n'est pas mauvaise en soi. Elle permet une annonce ou au pire de faire parler de soi. Le polémiques sont des opportunités et les hommes d'Eglises comme les chrétiens ne doivent pas s'en effrayer, ni les fuirent, mais bel et bien les affronter avec patience et bonté. 

Tentative d'explication "dogmatique"

Un évêque ne doit pas systématiquement éviter les sujets qui fâchent. L'Eglise doit annoncer le Christ et elle ne peut pas renoncer à sa mission "malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile" dirait Saint Paul.

Reste à expliquer avec doigté la raison pour laquelle une personne qui s'est mariée à l'Eglise catholique, dans un mariage sacramentel valide, qui a vécu hélas un divorce, puis qui s'est re-engagée ou surtout remariée civilement ne peut pas accéder à la communion.

carton-daccorac-de-deux.jpgLa fidélité ou le marketing de l'Eglise

La lamme de fond est la promotion de la fidélité et de l'indissolubilité du mariage. Le sacrement du mariage est pour la vie, qui dure jusqu'à ce que la mort s'en suive. Toutes les entreprises tentent de fidéliser leurs clients, et les médias font de même. Ils cherchent avec raison de fidéliser leurs lecteurs, leurs auditeurs, leurs téléspectateurs. Pourquoi alors l'Eglise catholique ne pourrait pas faire ce marketing ? comme tous le monde en fait. Une personne vaut plus qu'un produit !

«L’évêque veut renforcer la valeur du mariage», a expliqué M. Gracia (porte-parole), mais en aucun cas il ne désire "discriminer les personnes divorcées".

Un sacrement est une rencontre avec le Christ

La seconde lamme de fond vient de la réalité de la communion, de la Messe, de l'Eucharistie. La foi nous éclaire pour nous inviter à croire que le Corps, le Sang, l'Ame et la Divinité de Jésus Christ sont réellement présents sous le voile de l'hostie. La communion requiert l'état de grâce, comme un sportif qui réussit tout, heureux et au top de son art, malgré sa faiblesse. Or de nos jours, presque tous le monde va communier sans examiner sa conscience, l'état de sa conscience.

La pratique dominicale

Enfin, nous sommes invités, comme catholiques, à nous rendre tous les dimanches à la Messe. Or, le fait que la grande majorité des chrétiens ne s'y rendent qu'une fois tous les 6 mois ne semblent pas poser de difficultés. Aussi, l'auto-privation de la communion ne créer pas de scandale. Ce dernier devient effectif si l'Eglise rappelle à la conscience que le mariage est pour la vie. 

La blessure du divorce

Mais il est clair que le divorce est une terrible blessure qui fait beaucoup et terriblement souffrir. Rapellons qu'une personne qui s'est divorcée, puis remariée n'est pas excomuniée, mais continue de faire partie de l'Eglise, en étant invitée à la prière et la communion spirituelle. 

Vivre du Christ

Christ Pentocrator.jpgL'annonce de l'Eglise ne vise qu'à signaler à la conscience que quelque chose d'important est en jeux, qui fait office de symptôme ou de réveil douloureux, car fondamentalement, le chrétien se définit d'abord en rapport à la personne du Christ. La rencontre personnelle, amicale, avec le Christ change la vie. Aussi vivons de Dieu, du Christ d'abord! et la morale suivra ensuite par une réponse amoureuse et pacifiée. 

 

vendredi, 02 mars 2012

Un enfant n'est pas un objet

topelement.jpgLire l'intervention de Grégory Logean sur la volonté du Conseil fédéral à propos de l'adoption d'enfants (du partenaire toutefois) par deux hommes ou deux femmes. 

On note que l'idéologie du gender permet de sortir les enfants de la famille, cellule fondamentale de la société, une communauté d'amour basée sur la fidélité, un engagement entre un homme et une femme en vue du bien mutuel et de la venue de ces mêmes enfants.

Je suis choqué par les attaques personnelles dont ce jeune est victime. Etre pour la famille n'a rien d'homophobe. 

Prier pour la Syrie et toute la Terre Sainte

ppsandri150208(1).jpgLe cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales vient d’adresser la lettre suivante aux pasteurs de l’Eglise universelle pour qu’ils apportent leur soutien aux chrétiens d’Orient.

Excellence Révérendissime,

L’attente de la Pâque du Seigneur pendant ce temps de Carême est une occasion pour attirer l’attention de toute l’Eglise Catholique sur la Terre-Sainte, en mettant en œuvre des initiatives de prière et de charité.

J’adresse pour cela une invitation cordiale à toutes les communautés ecclésiales pour qu’elles soutiennent les chrétiens de Jérusalem, d’Israël et de la Palestine ainsi que des pays voisins, Jordanie, Syrie, Liban, Chypre, Egypte qui forment ensemble cette Terre bénie. Le Fils de Dieu fait homme, après l’avoir parcourue pour annoncer le Royaume de Dieu et avoir confirmé la Parole par des prodiges et des signes (cf. Ac 2,22), est monté vers la Cité Sainte pour S’immoler: Il a souffert, est mort sur la Croix, est ressuscité et nous a communiqué l’Esprit-Saint. Depuis lors, tout chrétien se retrouve dans cette Cité et dans cette Terre. C’est possible parce qu’encore aujourd’hui, des pasteurs placés là par le Seigneur y rassemblent les fidèles dans la foi pour célébrer l’amour de Celui qui « fait toute chose nouvelle » (Ap 21, 5).

La Congrégation pour les Eglises Orientales rappelle aux évêques du monde entier, la requête pressante du Pape Benoît XVI à soutenir généreusement la mission de l’Eglise dans les Lieux-Saints. C’est une mission éminemment pastorale et dans le même temps, elle offre à tous indistinctement un service social incomparable. Ainsi, grandit la fraternité, qui abat les divisions et les discriminations, toujours renouvelée dans le dialogue œcuménique et la collaboration interreligieuse. C’est une œuvre admirable de paix et de réconciliation, d’autant plus nécessaire aujourd’hui, préoccupés comme nous le sommes avec le Saint Père « pour les populations des pays dans lesquels se poursuivent tensions et violences, en particulier la Syrie, …et en Terre-Sainte… » (Discours aux Ambassadeurs près le Saint-Siège, 9-01-2012). Ensuite, le Saint Père a prié pour la Syrie renouvelant « un appel pressant à mettre fin à la violence…pour le bien commun de toute la société et de la région » (Angélus, 12-02-2012).

Le jour choisi par les Souverains Pontifes pour la Quête en faveur de la Terre-Sainte est le vendredi qui précède la Pâque, même si chaque communauté peut choisir un autre moment pour la proposer aux fidèles. Le Vendredi-Saint de cette année semble interpréter davantage encore les nécessités des pasteurs et des fidèles qui sont contenues dans toutes les souffrances du Moyen-Orient. Pour les disciples du Christ, les hostilités sont le pain quotidien qui nourrit la foi et rendent actuel le martyr. L’émigration des chrétiens est alimentée par l’absence de paix qui appauvrit l’espérance et se meut en peur d’être seuls devant un futur qui semble bouché là, mais que l’abandon de la terre natale serait susceptible de rouvrir.

Comme le grain de froment (cf. Jn 12, 24), les souffrances des chrétiens de Terre-Sainte préparent un futur meilleur, mais ils ont besoin maintenant de soutien pour les écoles, l’assistance sanitaire, pour des habitations, des lieux de rencontres et pour tout ce que la générosité de l’Eglise a pu susciter. Quelle foi découvrons-nous chez les jeunes désireux de témoigner des Béatitudes, engagés en faveur de la justice et de la paix par amour de leur pays! Quel exemple de foi et de fermeté nous est transmis par ceux qui prônent la réconciliation et le pardon quand ils subissent abus et violence!

Nous avons le devoir de les aider à conserver ce patrimoine spirituel que nous avons reçu de leur fidélité millénaire à la Vérité de la foi chrétienne. Nous le pouvons et nous devons nous y engager par la prière, par notre aide concrète, par les pèlerinages. L’Année de la Foi, pour le cinquantenaire du Concile Œcuménique Vatican II, nous fournira des occasions particulières pour aller dans cette Terre afin de suivre les pas du Christ en compagnie de Sa Sainte Mère. Le Vendredi-Saint prochain, près de la Croix, nous nous unirons à ces frères et sœurs pour que leur isolement si souvent ressenti soit vaincu par notre fraternité. Ils pourront alors sereinement proclamer que « Jésus est le Seigneur » (Ac 11, 20) afin que « la porte de la foi » (Ac 14, 27) continue à s’ouvrir justement à partir de cette Terre pour transmettre le pardon et la bonté de Dieu à la famille humaine entière.

Notre Congrégation se fait porte-voix de la gratitude que Sa Sainteté Benoît XVI exprime aux évêques, aux prêtres, aux religieux, aux religieuses, aux jeunes et à tous ceux qui travaillent pour la Terre du Christ. Elle se fait aussi l’interprète de la reconnaissance du Diocèse patriarcal de Jérusalem, de la Custodie de Terre-Sainte et des Eglises Orientales locales.

Veuillez croire à l’expression de mes meilleurs vœux dans la joie du Seigneur, mort sur la Croix et ressuscité.

Leonardo Card. Sandri, 
Préfet

P.S. Vatican Insider laisse entendre dans un article que le Cardinal Sandri, qui annonça au monde le retour à la maison du Père du bienheureux Jean Paul II, pourrait reprendre le poste de Secrétaire d'Etat. Le Cardinal Tarcisio Bertone serait fatigué et laisserait la Curie romaine en proie à des intrigues et des luttes de pouvoir. Le Cardinal Sandri bénéficie d'une formation diplomatique. 

jeudi, 01 mars 2012

La Syrie

syrie2.jpgQue se passe-t'il vraiment en Syrie ? Tellement difficile de le savoir, car la communication fait partie de la guerre civile. 

Il me semble que l'APIC, que l'on peut lire sous cath.ch donne une assez bonne information.

Le Pape se rendra au Liban en septembre 2012 pour remettre son exhortation apostolique post-synodale sur le Moyen-Orient. Le Synode s'était déroulé durant 2 semaines, du 10 au 24 octobre 2010, à Rome.

Le vif souhait de nombre de Prélats seraient de n'avoir aucune intervention militaire étrangère, ce qui diviseraient musulmans et chrétiens. Le conflit serait aussi alimenté depuis l'extérieur et la violence viendrait des deux côtés. Enfin, la France agirait selon ses propres intérêts sans se soucier des chrétiens. Il peut dès lors être judicieux de connaître d'où viennent les infos et qui parlent:

- Le Salon Beige: Lu dans La Lettre A, datée de demain :

"Hala Kodmani, la journaliste chargée de couvrir la guerre en Syrie pour Libération, n'est autre que la sœur de Bassma Kodmani, la porte-parole du Conseil national syrien, principale instance de l'opposition syrienne. Cette ancienne rédactrice en chef à France 24 préside l'association française Souria Houria, qui milite pour le renversement du régime de Bachar el-Assad."

- Lu dans APIC:

Mgr Abraham Nehmé relève que les Frères musulmans, qui gagnent partout en influence grâce au "printemps arabe", "ne donnent pas l'impression de voir les chrétiens d'un bon œil". 

Il ne fait aucun doute pour le jésuite égyptien le Père Samir, qu'un régime islamiste en Syrie représentera un danger pour les chrétiens, car il sera certainement moins neutre que le régime en place.

Le pape a demandé au pouvoir syrien de “privilégier la voie du dialogue, de la réconciliation et de l'engagement pour la paix“. “Il est urgent de répondre aux aspirations légitimes des différentes composantes de la nation et aux souhaits de la communauté internationale, préoccupée du bien commun de la société entière et de la région“

Benoît XVI et la Splendeur de la Liturgie

149763_le-pape-benoit-xvi-celebre-une-messe-a-glasgow-en-ec.jpgLe premier axe porteur du pontificat de Benoît XVI est sans aucun doute la foi. Le second me semble être aussi la fête de la foi, soit la liturgie, la célébration de la Messe. 

Deux textes permettent de cerner quelque peu cette lame de fond:

1. Un texte plutôt humoristique bien que réaliste de Pro Liturgia avec Denis Crouan, qui paraphrase la tactique du diable de C.S Lewis, reprise par André Frossard: 

Pour que les catholiques se détournent de leur mission, Satan réunit sa cour et prépare un plan pour les éloigner de la beauté de la Messe: " même s’ils se rencontrent à l’occasion de sessions - de formation liturgique, par exemple - entraînez-les aux commérages, aux bavardages, à la médisance, afin qu'ils sortent de ces rencontres avec l’esprit troublé et des émotions déséquilibrées, et surtout avec des idées nouvelles leur permettant de saccager davantage encore leurs messes dominicales. C’est très important !"

(repris par Benoît et Moi)

2. Un texte du Prélat de l'Opus Dei, Mgr Echevarria, texte à méditer au pied du Saint Sacrement:

....

Javier-Echevarria.jpgLa formation liturgique

19. Au sein de la formation spirituelle, et en lien étroit avec la formation doctrinale, prend place l'amour pour la sainte liturgie de l'Église en laquelle se réalise – éminemment dans la Sainte Messe – l’œuvre de notre Rédemption. La Sainte Messe nous place (…) devant les mystères essentiels de la foi, car elle est le don même de la Trinité à l'Église. Ainsi comprend-on que la Messe soit le centre et la racine de la vie spirituelle du chrétien.

Le message chrétien est performatif. Autrement dit, l'Évangile, et la liturgie qui le rend présent à notre existence, n'est pas seulement la communication d'éléments que l'on peut connaître, mais une communication qui produit des faits et qui change la vie.

Il faudrait manquer de sens commun et de sens surnaturel pour penser que la liturgie est une « affaire de prêtres », ou que les prêtres « célèbrent » tandis que le peuple se contente d’« assister ». Au rebours d’une telle conception, saint Josémaria encourageait la participation de tous : depuis la compréhension du lien intime entre la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique, ou de la dimension essentielle de l'adoration dans la célébration, jusqu'à des détails pratiques comme l'utilisation du missel des fidèles pour faciliter leur participation, d'abord dans leur cœur et ensuite avec les paroles et les attitudes prévues. Je me rappelle avoir entendu dire que dès les années trente du dernier siècle, il voulait que la Messe fût dialoguée, qu’on répondît à voix haute aux prières que prononçait le prêtre. C'était alors inhabituel : le concile Vatican II ne viendrait que trente ans plus tard.

La liturgie de la Parole

20. Toute l'histoire du Salut, et la liturgie qui le célèbre et le rend présent, est caractérisée par l'initiative de Dieu qui nous convoque et attend de chacun de nous une réponse actuelle, avec un amour qui informe ensuite toute la journée, avec le désir de voir le Sacrifice de l'autel se prolonger au long des vingt-quatre heures qui suivent.

La célébration de la Parole dans la Sainte Messe est un véritable dialogue qui demande une réponse pleine de délicatesse : c'est Dieu qui parle à son peuple et celui-ci fait sienne cette parole divine à travers le silence, le chant, etc. ; il adhère à cette annonce en professant sa foi dans le Credo, et plein de confiance il présente ses demandes au Seigneur. Dans les lectures, le Paraclet parle en langage humain pour que notre intelligence comprenne et contemple, pour que notre volonté se fortifie et que l'action s'accomplisse. La possibilité que ces paroles deviennent réalité dans notre vie dépend de la grâce divine, mais aussi de la préparation et de la ferveur de celui qui les lit et les médite, de celui qui les écoute. « Par les saintes Écritures nous sommes en effet conduits à l'accomplissement d'actions vertueuses et à la pure contemplation ».

Ici se présente à nous un point bien concret d'examen de conscience et de progrès. Quels fruits tirons-nous de ces lectures quotidiennes, au cours de la Sainte Messe ? Savourons-nous les instants de silence prévus après l'Évangile, pour nous appliquer à nous-mêmes la prédication du Seigneur ? J'ai déjà rappelé ailleurs que « nous avons été nombreux à être témoins de la façon dont saint Josémaria entrait à fond dans les lectures de la Messe ; on le sentait jusque dans le ton de sa voix. Un fait se répétait souvent : après le Saint Sacrifice il notait les phrases qui l'avaient touché plus profondément, pour pouvoir les porter à la prière personnelle. Ainsi s’enrichissaient constamment son âme et sa prédication. À notre tour tâchons d'imiter un si bon maître. Dieu s'est révélé à nous pour que nous le connaissions plus et mieux, et pour que nous le fassions connaître, de façon naturelle, sans respects humains ».

La liturgie eucharistique

6051d796-c271-11dc-8278-6853caa95908.jpg21. Dans cette partie de la Sainte Messe, le prêtre ne s’adresse pas principalement aux fidèles réunis. De fait, l'orientation spirituelle et intérieure de tous, prêtre et fidèles, est versus Deum per Iesum Christum, vers Dieu par Jésus-Christ. Dans la liturgie eucharistique,  il est clair que le prêtre et le peuple ne prient pas tournés l'un vers l'autre, mais vers l'unique Seigneur. C'est pourquoi durant cette prière ils regardent dans la même direction, vers une image du Christ dans l'abside, vers une croix ou simplement vers le ciel, comme le fit le Seigneur dans l'oraison sacerdotale du soir précédant sa Passion. Aller à la rencontre du Seigneur qui vient, et poser nos regards sur la croix de l’autel : comme cela nous aide à vivre cette adoration commune !

22. Le Sacrifice de l'autel requiert l'obéissance et la piété, intimement unies. Ce sont également des conditions fondamentales pour que la liturgie soit la source et le sommet de la vie de l'Église et de chaque chrétien. Obéissance, en premier lieu, car « les paroles et les rites de la Liturgie constituent l’expression fidèle, mûrie au long des siècles, des sentiments du Christ, et ils nous apprennent à avoir les mêmes sentiments que les siens (cf. Ph 2,5) ; en conformant notre esprit à ces paroles, nous élevons nos cœurs vers le Seigneur ». Telle est la raison profonde de l’obéissance, de l’amour qui nous lient à chaque parole, chaque geste, chaque rubrique, qui nous font parvenir le don de Dieu et nous aident à être alter Christus, ipse Christus.

Le Concile Vatican II a rappelé que la pleine efficacité de la liturgie dépend aussi de ce que chacun, prêtre ou fidèle, harmonise son âme avec sa voix. Et Benoît XVI d'expliquer que, dans les cérémonies, la vox, les paroles précèdent notre esprit. Ce n’est pas ce qui arrive d’ordinaire : on doit d’abord penser et ensuite la pensée se transforme en paroles. Ici, en revanche, la parole est première. La sainte liturgie nous donne les paroles ; nous, nous devons entrer dans ces paroles, nous accorder à cette réalité qui nous précède (…). Voici la première condition : nous-mêmes devons intérioriser la structure, les paroles de la liturgie, la parole de Dieu. C'est ainsi que notre célébration est vraiment une célébration « avec » l'Église : notre cœur s'est élargi et nous ne sommes simplement pas en train de faire quelque chose, mais d’être « avec » l’Église en dialogue avec Dieu.

Dans la vie de saint Josémaria, piété et obéissance se fondent admirablement jusqu'à constituer l'exemple de quelque chose de bien réel : il n’y a pas de meilleure manière de manifester tout l’amour et l’intérêt que nous portons au Saint Sacrifice que d’observer soigneusementla moindre rubrique prescrite par la sagesse de l’Église.

Et en plus de l’Amour, c’est aussi le « besoin » de ressembler au Christ qui nous presse : de lui ressembler non seulement intérieurement mais extérieurement, pour évoluer dans les vastes espaces qui entourent l’autel chrétien avec ce rythme et cette harmonie de la sainteté obéissante, qui s’identifie à la volonté de l’Épouse du Christ, c’est-à-dire à la Volonté du Christ lui-même.

J'aimerais que ces très brèves considérations sur la structure de la Sainte Messe nous aident tous nous à intéresser davantage à la liturgie, aliment et composante nécessaires de la vie spirituelle. Comment ne pas rappeler que notre fondateur, dès la lointaine année 1930, écrivait que tous, dans l’Œuvre, doivent mettre un effort particulier à suivre scrupuleusement toutes et chacune des règles liturgiques, jusqu’à celles qui semblent d’importance faible ou nulle. Celui qui aime ne néglige aucune occasion. Je l’ai vu : ces petits riens sont quelque chose de grand : ils sont de l’amour. Et obéir au pape, jusqu’au moindre détail, c’est l’aimer. Et aimer le Saint Père c’est aimer le Christ et sa Mère, notre très sainte Mère, Marie. Et nous n’avons d’autre aspiration que celle-ci : parce que nous les aimons, nous voulons que omnes, cum Petro, ad Iesum per Mariam

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Claude Nicollier invité de la RTS

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mercredi, 29 février 2012

Pétition pour une Action de Carême sans le gender

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sans gender, plus de charité

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choisir la vie

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Document du Cardinal Georges Cottier

(Nova et Vetera janvier 2011, revue fondée par le Cardinal Journet)

Mgr Morerod à l'Université de Fribourg: les nuances de la Vérité

01821899.jpgAncré dans la vérité

Mgr Charles Morerod est revenu tout simplement chez lui à l'Université de Fribourg, lui qui fut assistant en théologie et aumônier des étudiants. Le dominicain est d'ailleurs docteur en théologie de cette même Alma Mater, avant de devenir professeur puis Recteur Magnifique de l'Angélicum à Rome. 

L'auditoire était déjà bien plein 10 minutes avant le début de la conférence, si bien que le Recteur le Père Guido Vergauwen a choisi de déplacer le public dans l'auditoire principal qui fut comble. Un public heureux d'entendre le nouvel évêque parler de l'une de ses spécialités: l'oecuménisme et le dialogue inter-religieux.

Un humour qui attire

Fidèle à la tradition, Mgr Morerod n'a pas manqué de capter l'attention de l'auditoire par son humour, pour relever que c'était la première fois qu'il donnait une conférence ... un 29 février. 

D'entrée de jeux, l'ancien secrétaire de la commission théologique internationale à démontrer sa maîtrise de la philosophie et de la théologie, lui qui est au bénéfice d'un doctorat dans ces deux sciences. 

Le Concile Vatican II, Paul VI et particulièrement son Encyclique Ecclesiam Suam, le Cardinal Journet, le Cardinal Ratzinger, le bienheureux Jean Paul II, les Pères de l'Eglise Saint Justin et Saint Augustin, et enfin la Fédération des Eglises Protestantes Suisses, pour finir avec le philosophe anglais John Hicks furent tour à tour convoqués pour décliner la certitude fondamentale du conférencier: la vérité est la condition sine qua non de l'oecuménisme, processus irréversible. L'attachement à la vérité n'est pas une présomption, car elle est plutôt une reconnaissance de l'oeuvre de Dieu et de l'accueil de ses dons. 

Impossible certes de résumer la densité des propos entendus. 

Toutefois, quelques perles:

- il y a un sens religieux dans toutes les religions, que l'Eglise catholique respecte, tout en ne renonçant pas à sa mission d'annoncer le Christ. C'est le cri de Saint Paul: "malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile". L'Eglise catholique a gardé dans toute son histoire, malgré les péchés de ses membres, la plénitude des moyens de salut. En Jésus Christ, la Révélation est plénière et définitive. Les chrétiens sont chargés d'annoncer au monde la conversion universelle au Christ. 

- Mgr Morerod a entendu dire que l'encyclique du Pape Paul VI s'était basée notamment sur la pensée de Charles Journet, mais il lui manque toutefois la preuve écrite. Pour le Pape du Concile, la main de Dieu a placé "les catholiques", par grâce, au centre, au plein coeur de la vérité qui rayonne pour ainsi dire en trois cercles:

le troisième cercle contient toute l'humanité. Tout ce qui est humain nous intéresse. Le critère de dialogue est alors la philosophie. 

le second cercle sont les religions non-chrétiennes et les différents monothéisme.

le premier cercle embrassent les chrétiens. Le dialogue avec les Juifs se basent sur l'Ancien Testament

Cette circularité et cette amplitude n'empêchent pas la plénitude, car le Verbe, le Logos illumine tous les hommes. 

Ratzinger2.jpg- une phrase phare de Joseph Ratzinger: "ce n'est pas en renonçant à la vérité que le dialogue est possible, mais en s'engageant d'avantage en elle. Le scepticisme ne rassemble pas*". 

- en 1994, la FEPS (fédération des églises protestantes suisses) a reconfirmé un des axiomes de la Réforme: toutes les églises doivent relativiser leurs positions, faire leur auto-critique. L'Eglise du Christ est invisible et subsiste dans des formes variées (mais il est possible que cette position ait changée). Les orthodoxes et les catholiques ne conçoivent pas l'Eglise de la même façon. Pour le Concile Vatican II, malgré les trahisons de ses fils, l'Eglise a gardé tous les biens dont le Christ l'a dotée. 

- enfin, l'auteur anglais John Hicks (relativiste) reproche au christianisme le sens de l'absolu qui engendre la violence. Or pour l'évêque de Fribourg, avec la déclaration sur la liberté religieuse du Concile Vatican II, les demandes de pardon du bienheureux Jean Paul II et l'insistance du Pape Benoît XVI sur la raison ( la violence est contraire à la raison ), l'Eglise catholique s'est clairement démarqué de la violence, au nom de la religion. Il est vrai toutefois que l'absolu tient à coeur des croyants, et la haine est la pire forme de l'Amour. C'est une réelle tentation. 

- il y a trois attitude face à la vérité: l'exclusivité (ce que je crois est vrai, tout le reste est faux), l'inclusivité (les chrétiens adhèrent à la plénitude de la vérité et les autres y participent, par des vérités qui sont aussi dans le christianisme), ou le relativisme ( mais le système de Hicks devient alors un système auquel nous devons adhérer). L'Eglise s'appuie sur l'inclusivisme. 

Un évêque tout en nuance

Charles Morerod s'est ainsi montré un digne fils spirituel du Cardinal Journet et du Cardinal Joseph Ratzinger, capable de dialogue, car la vérité s'annonce tout en nuance, comme le montre Saint Thomas d'Aquin dans sa Somme Théologique, avec les pour et les contres qui contiennent toujours une part de la vérité, une vérité qui se décline subtilement, qui nous permet de sortir de notre propre relativité pour trouver ensemble l'absolu, la vérité. Tout homme peut être accueilli avec respect, avec fraternité, pour entrer dans la plénitude de la Vérité qui nous engage à la paix. 

Lire APIC

*"Ce n'est pas en renonçant à la vérité que la rencontre des religions sera possible, mais en s'engageant plus profondément en elle. Le scepticisme ne rassemble pas, pas plus que le simple pragmatisme. Renoncer à la vérité et à ses convictions n'élève pas l'homme".

Poletti: Joseph Ratzinger n'aurait pas dû être élu Pape (sic!)

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Il Fatto Quotidianno

Le vaticaniste Marco Poletti ( et ce n'est pas un hasard de "Il Fatto Quottidiano", du même journal qui a sorti le faux scoop sur la mort prochaine de Benoît XVI ) pense que le Cardinal Ratzinger n'aurait simplement pas dû être élu. C'est cette phrase personnelle qui inaugure son dernier livre "Joseph Ratzinger. Crisi di un Papato" (crise d'un pontificat). 

NZZ

Reprenant l'info, c'est la NZZ Am Sontag qui se lance dans une analyse du pontificat, avec en plus à la clef 5 moments problématiques du pontificat de Benoît XVI: 

- la leçon de Ratisbonne en septembre 2006

- la levée des excommunications, suivie par la crise Williamson, en janvier 2009

- sa réponse sur le préservatif dans l'avion vers l'Angola en mars 2009

- le scandale pédophile dans le collège jésuite à Berlin en janvier 2010

- la crise économique du Vatican liée à Ettore Gotti Tedeschi (23 millions) pour la banque Credito Artigiano.

Mgr Viganò

La NZZ revient sur la promotion de Mgr Viganò à la nonciature de Washington (pourtant la première place diplomatique du monde). Le prélat du "Governatorato" (sorte de commune du Vatican) avait écrit des lettres au Pape qui dénoncaient la corruption financière. Or l'homme aurait été écarté... Enfin, le Cardinal colombien Hoyos (le même qui fut quelque peu à l'origine de la levée des excommunications) aurait révélé au Pape, aussi dans une lettre en allemand, que l'archevêque de Palerme aurait dit dans un voyage en Chine, que le Pape mourrait dans l'année. Ces deux affaires ont connu des fuites (Vatileaks), car ces lettres ont fini, on ne sait comment, chez les journalistes, dont le journal italien "Il Fatto Quottidiano".

Pour le vaticaniste Poletti, Benoît XVI ne sait pas gouverner la Curie et appelle de ses voeux un prochain Pape italien. 

Analyse:

Le chemin de croix

Malaise il y a bel et bien. La Curie romaine est une machine très complexe. Mais la cible principale est bien Benoît XVI, qui tente par tous les moyens de réformer l'intérieure de l'Eglise catholique. Son chemin de croix réformateur a commencé au Colisée en 2005, alors que le bienheureux Jean-Paul II embrassait la croix dans sa chapelle privée, Cardinal courageux qui dénonçait avec clarté les péchés des hommes qui devraient totalement appartenir à Jésus et qui salissent l'Eglise, qui est comme une barque qui prend l'eau de toute part. 

Benoît XVI commencera d'ailleurs son pontificat en demandant de prier pour lui afin qu'il ne se dérobe pas face aux loups. 

crbst_N-lumg07b1.jpgA part ce contexte douloureux, il est intéressant de noter la cristallisation de 5 crises médiatiques, qui sont en faites 5 éclairages possibles, mais qui ont le gros défauts de mettre dans l'ombre des aspects fascinants du pontificat de Benoît XVI. C'est la théorie de l'agenda setting qui se cache subtilement derrières ces 5 point clefs. En effet, le monde médiatique est comme une scène avec des spots lumineux, qui éclairent certaines parties mais qui laissent d'autres actions dans l'ombre, et donc qui les ignorent. Les médias fixent les thèmes dont l'opinion publique parle. 

Des succès dans l'ombre

Pourquoi ne pas retenir, en autre, les trois succès des JMJ: Cologne 2005, Sydney 2008 et enfin Madrid 2011 ? Le chemin de croix de Madrid a rassemblée quelques 3 millions de personnes dans les rues.

Pourquoi ne pas retenir le grand succès du voyage du Pape aux USA en 2007 ? en France en 2008 ? en Angletterre en 2010 ? 

Pourquoi ne pas retenir les nouvelles normes afin de lutter contre la pédophilie ? la lettre aux catholiques d'Irlande ? les rencontres et les prières avec les victimes ? 

On pourrait rallonger la liste, avec l'accord avec les Anglicans (un succès oecuménique), le rapprochement avec Moscou (autre succès oecuménique), la rencontre d'Assise en 2011, ajoutant même le dialogue avec les athés ? 

Pourquoi ne pas reprendre le thème de la première Encyclique "Dieu est Amour" ? Pourquoi ne pas lire et analyser l'encyclique sociale, afin d'endiguer la crise économique mondiale ? Pourquoi ne pas dire que les audiences sont toujours pleines ? que les homélies du Pape sont toujours très soignées, ce qui lui donnent une stature d'un Père de l'Eglise ? qui n'a rien à envier à un Saint Augustin ou un Saint Ambroise ? 

57063459.gifAussi, ces 5 points sont 5 crises médiatiques auto-produites qui se cristallisent et qui prétendent faire un portrait du Pape. Or, ce n'est que 5 traits, ce qui est tout simplement une caricature grossière. 

L'année de la foi

Enfin, les 50 ans de l'ouverture du Concile et l'année de la foi pour 2012-2013 s'annoncent sous les meilleurs auspices. Car Benoît XVI a bel et bien la foi comme axe porteur de tout son pontificat. Tant que la foi ne sera pas mis au coeur de nos préoccupations, avec sa célébration, car la liturgie de la Messe est la fête de la foi, rien ne pourra se résoudre dans la crise interne que connaît l'Eglise. 

Comme l'a très bien vu le Père Lombardi, directeur de la salle de presse, les vagues annoncent toujours la venue d'un bien plus grand. Le démon ne semble pas content et le fait savoir. Malgré la souffrance, Benoît XVI reste calme, serein et souriant, car il vit ce qu'il croit. La foi nous donne la certitude que l'élection de Ratzinger fut inspirée par l'Esprit Saint. Dieu l'a voulu Pape. 

De la Trinité à Jésus de Nazareth

Le triptique Amour, Espérance et Foi sont des dons qui viennent de Dieu, trois vertus dites théologales qui seront en fait les trois Encyclique majeures de Benoît XVI. Le Christ est bien celui qui nous donne la foi, car il est cet événement, cet ami fidèle, celui qui veut nous rencontrer. Il est bien Jésus de Nazareth, dont le troisième volume, best seller papal, sortira d'ailleurs en septembre de cette année. Jamais deux sans trois. Benoît XVI est très lu sur Internet, car en fait, si le bienheureux Jean Paul II fut le Pape de la TV, R@tzinger est le premier Pape de l'histoire qui répond présent sur le nouveau continent digital. 

Lire Patricia Briel: Le Temps ( Le Cardinal Bertone ne tient pas la barque de la Curie, qui est sans véritable leadership )

Lire Dom Romain: Benoît XVI, le 6ème Pape de l'histoire le plus âgé

Lire Jean Merci: Prier pour le Pape

mardi, 28 février 2012

Benoît XVI en retraite

Le Pape et ses collaborateurs sont en retraite jusqu'au samedi 3 mars.

"Je confie à votre prière la semaine de retraite que je commence ce soir avec mes collaborateurs de la Curie Romaine" (Benoît XVI, angelus du 26 février)

Le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa (RD Congo), assurent les méditations qui portent sur "La communion du chrétien avec Dieu"

Benoît XVI et la souffrance de la stérilité

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"Je voudrais, en ce sens, rappeler aux époux qui vivent la condition de la stérilité, que leur vocation matrimoniale n’en est pas pour autant amoindrie".

"En effet, l’union de l’homme et de la femme dans cette communauté d’amour et de vie qu’est le mariage, constitue l’unique "lieu" digne pour l’appel à l’existence d’un nouvel être humain, qui est toujours un don". 

Académie pour la vie: discours de Benoît XVI
Les souffrances des couples stériles

ROME, lundi 27 février 2012 (ZENIT.org) – « L’Eglise prête une grande attention aux souffrances des couples stériles, se préoccupe d’eux et, justement pour cela, encourage la recherche médicale », explique Benoît XVI.

Benoît XVI a en effet reçu samedi matin, 25 février, en la salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican, les participants de la XVIIIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, qui avait pour thème "Diagnostic et thérapie de la stérilité".

Le pape fait en même temps observer les conditions éthiques de lutte contre la stérilité : « Ne cédez jamais à la tentation de traiter le bien des personnes en le réduisant à un simple problème technique ! L’indifférence de la conscience par rapport au vrai et au bien représente une menace dangereuse pour le progrès scientifique authentique ».

Discours de Benoît XVI

Messieurs les cardinaux,

Vénérés frères dans l’épiscopat et le sacerdoce,

Chers frères et sœurs,

Je vous heureux de vous rencontrer à l’occasion des travaux de la XVIIIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie. Je vous salue et je vous remercie de votre généreux service pour défendre et favoriser la vie. Je remercie en particulier votre président, Mgr Ignacio Carrasco de Paula, pour les paroles qu’il m’a adressées en votre nom. La mise en route de vos travaux manifeste la confiance que l’Eglise a toujours placée dans les possibilités de la raison humaine et dans un travail scientifique rigoureusement conduit, tenant toujours à l’esprit l’aspect moral. Le thème que vous avez choisi cette année, "Diagnostic et thérapie de la stérilité", en plus d’avoir une importance humaine et sociale, possède une valeur scientifique particulière et exprime la possibilité concrète d’un dialogue fécond entre dimension éthique et recherche biomédicale. Devant le problème de la stérilité du couple, en effet, vous avez choisi de rappeler et considérer soigneusement la dimension morale, recherchant des voies pour une évaluation diagnostique juste et une thérapie qui corrige les causes de la stérilité. Cette approche procède du désir non seulement de donner un enfant au couple, mais de rendre aux époux leur fertilité et toute la dignité d’être responsables de leurs propres choix procréatifs, pour être des collaborateurs de Dieu dans la génération d’un nouvel être humain. La recherche d’un diagnostic et d’une thérapie représente l’approche qui est scientifiquement la plus juste pour la question de la stérilité, mais aussi celle qui est la plus respectueuse de l’humanité intégrale des sujets impliqués. En effet, l’union de l’homme et de la femme dans cette communauté d’amour et de vie qu’est le mariage, constitue l’unique "lieu" digne pour l’appel à l’existence d’un nouvel être humain, qui est toujours un don.

Par conséquent, je désire encourager l’honnêteté intellectuelle de votre travail, expression d’une science qui garde éveillé son esprit de recherche de la vérité, au service du bien authentique de l’homme, et qui évite le risque d’être une pratique purement fonctionnelle. La dignité humaine et chrétienne de la procréation, en effet, ne consiste pas à être un "produit", mais repose sur son lien avec l’acte conjugal, expression de l’amour des époux, de leur union non seulement biologique, mais également spirituelle. L’Instruction Donum vitae nous rappelle, à ce sujet, que "par son intime structure, l’acte conjugal, unissant les époux d’un lien très profond, les rend aptes à la génération de nouvelles vies, selon les lois inscrites dans l’être même de l’homme et de la femme" (n. 126). Les légitimes aspirations à enfanter, du couple qui se trouve en état de stérilité, doivent par conséquent trouver, avec l’aide de la science, une réponse qui respecte pleinement leur dignité de personnes et d’époux. L’humilité et la précision avec lesquelles vous approfondissez ces problématiques méritent encouragement et soutien, à la différence de certains de vos collègues, entrainés par la fascination de la technologie de la fécondation artificielle. A l’occasion du Xe anniversaire de l’encyclique Fides et ratio, j’ai rappelé comment "le profit facile ou, pire encore, l’arrogance de se substituer au Créateur, jouent, parfois, un rôle déterminant. C’est une forme d’hybris de la raison, qui peut endosser des caractéristiques dangereuses pour l’humanité" (Discours aux participants du Congrès international de l’Université pontificale du Latran, 18 octobre 2008). En vérité, le scientisme et la logique du profit semblent aujourd’hui dominer le domaine de la stérilité et de la procréation humaine, tendant à entraver également de nombreux autres terrains de recherche.

L’Eglise prête une grande attention aux souffrances des couples stériles, se préoccupe d’eux et, justement pour cela, encourage la recherche médicale. La science, cependant, n’est pas toujours en mesure de répondre aux désirs de tant de couples. Je voudrais, en ce sens, rappeler aux époux qui vivent la condition de la stérilité, que leur vocation matrimoniale n’en est pas pour autant amoindrie. Les conjoints, par leur vocation baptismale et matrimoniale, sont toujours appelés à collaborer avec Dieu à la création d’une nouvelle humanité. En effet, la vocation à l’amour est vocation au don de soi et ceci est une possibilité qu’aucune condition organique ne peut empêcher. Par conséquent, où la science ne trouve pas de réponse, la réponse qui donne la lumière vient du Christ.

Je désire vous encourager, vous tous qui avez afflué pour ces journées d’étude et qui parfois travaillez dans un contexte médico-scientifique où la dimension de la vérité s’avère brouillée: poursuivez le chemin entrepris, d’une science intellectuellement honnête et pénétrée par la recherche continuelle du bien de l’homme. Dans votre parcours intellectuel, ne dédaignez pas le dialogue avec la foi. Je vous adresse l’appel exprimé dans l’encyclique Deus caritas est: "Pour pouvoir agir de manière droite, la raison doit constamment être purifiée, car son aveuglement éthique, découlant de la tentation de l’intérêt et du pouvoir qui l’éblouissent, est un danger qu’on ne peut jamais totalement éliminer. […] La foi permet à la raison de mieux accomplir sa tâche et de mieux voir ce qui lui est propre." (n. 28). En outre, c’est justement la matrice culturelle instaurée par le christianisme  – enracinée dans l’affirmation de l’existence de la vérité et de l’intelligibilité du réel à la lumière de la Vérité suprême – qui a rendu possible, dans l’Europe du Moyen Age, le développement du savoir scientifique moderne, savoir qui, dans les cultures précédentes, était restée seulement en germe.

Illustres scientifiques, et vous tous membres de l’Académie, engagés à promouvoir la vie et la dignité de la personne humaine, gardez toujours présent à l’esprit, également, le rôle culturel fondamental que vous jouez dans la société et l’influence que vous avez pour former l’opinion publique. Mon prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II rappelait que les savants, "justement parce qu’ils savent davantage, sont appelés à servir davantage" (Discours à l’Académie pontificale des sciences, 11 novembre 2002). Les personnes ont confiance en vous qui servez la vie, ont confiance dans votre engagement à soutenir ceux qui ont besoin de réconfort et d’espérance. Ne cédez jamais à la tentation de traiter le bien des personnes en le réduisant à un simple problème technique ! L’indifférence de la conscience par rapport au vrai et au bien représente une menace dangereuse pour le progrès scientifique authentique.

Je voudrais conclure en renouvelant le souhait que le Concile Vatican II adresse aux hommes de pensée et de science: "Bienheureux ceux qui, possédant la vérité, continuent à la chercher, pour la renouveler, l’approfondir, la donner aux autres" (Message aux hommes de pensée et de science, 8 décembre 1965). C’est avec ces augures que je vous donne, à vous tous ici et à ceux qui vous sont chers, ma bénédiction apostolique.

© Libreria Editrice Vaticana - 2012

Traduction de ZENIT, par Anne Kurian

Pour comprendre la théorie du Gender avec Jérome Lejeune

349057970.73.jpegLe célèbre généticien, qui a découvert par ses recherches l'origine de la Trisomie 21, est l'objet d'un procès en béatification.

La fondation Jérome Lejeune publie également un document pour tenter de cerner l'idéologie du gender.

Télécharger le document

 

CDF, aucune décision avant Pâques

papa.jpgSelon Marco Tosatti, Benoît XVI ne prendra aucune décision pour l'avenir de la prestigieuse Congrégation de la Foi. dicastère qu'il a servi durant 23 ans avant son élection sur le Siège de Pierre. L'actuel Cardinal américain Levada s'en est en effet remis au Pape, désirant toutefois quitter cette charge.

Le successeur pourrait être l'actuel évêque de Ratisbonne Mueller, à moins que le Pape le nomme à Mainz, vu que le Cardinal Lehmann, 76 ans et qui fut président de la conférence épiscopal allemande, a demandé à être déchargé. Mgr Mueller serait alors promu un jour au Cardinalat. 

lundi, 27 février 2012

Action de Carême: juste enlever des lunettes qui donnent un mauvais genre

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Optique 2012

L'Action de Carême Suisse 2012 vise une noble cause, soit la lutte contre la misère, la faim et la pauvreté. L'égalité de la dignité entre un homme et une femme n'est hélas pas toujours d'actualité. De plus, elle est oecuménique, ce qui est une très grande richesse. Personne ne souhaite contester cette urgence. Aussi, le communiqué de Mgr Büchel est limpide. 

Toutefois, un regard faussé doit simplement changer, l'usage d'un outil de lecture, le gender, risque de faire manquer la cible. Il suffit de changer cette lunette pour mieux voir la pauvreté dans le monde. Comme le chante le solgan, par "le petit bout de la lorgnette, que le monde est fou". Il serait hautement souhaitable d'enlever les lorgnettes, les lunettes du gender, ce qui inclu les activités pour les enfants. Juste une question que Johnny Hallyday comprendrait fort bien, question d'optique! 

L'égalité combat la faim (source: www.eveque.ch)

mgr-buechel_0.jpgMgr Büchel soutient la campagne d'Action de Carême

Pendant le carême, époque de jeûne, les œuvres d'entraide ecclésiales Action de Carême, Pain pour le prochain et Etre partenaires nous rappellent que le droit à l'alimentation n'est pas encore une réalité pour tout le monde et que le scandale de la faim fait toujours de nombreuses victimes. Question complexe, le problème de la faim doit être abordé sous les angles les plus divers, et notamment dans l'optique de l'égalité entre hommes et femmes, décisive dans le combat pour éliminer cette plaie.Action de Carême entend par égalité des droits l'égalité des chances pour jeunes et vieux, pour hommes et femmes, bref, la reconnaissance de la personne humaine dans sa diversité, au-delà de son sexe, de son origine, de ses croyances et de son âge. « Dieu annonce une « vie en abondance » pour tous. Voilà ce qui inspire Action de Carême. En effet, la vision biblique du Royaume de Dieu annonce à tous les êtres humains – indépendamment de leur statut social ou religieux – « la vie en abondance » (Jn 10,10) », peut-on lire dans nos lignes directrices. En promouvant l’accès aux ressources naturelles – eau, terre ou air – mais aussi aux ressources immatérielles – santé, éducation et droit – on favorise une existence solidaire qui fait écho à « la vie en abondance » promise.

En règle générale, l'extrême pauvreté frappe davantage les femmes et les filles. Bien que celles-ci soient plus nombreuses que les hommes, elles possèdent moins d'un centième de la fortune mondiale et perçoivent à peine 10 % du revenu de la planète. En outre, elles accomplissent 70 % du travail non rémunéré, en particulier les tâches d'éducation et de soins des enfants, des personnes âgées et des malades. Eu égard à ces faits, la discrimination dont souffre la femme en raison de son sexe est incontestable.À la campagne, les femmes n'ont pas suffisamment accès aux ressources vitales. Ainsi, elles possèdent moins de 10 % des terres cultivées, alors même qu'elles produisent plus de 70 % des aliments destinés à subvenir aux besoins des familles. Pour l'essentiel, ce sont encore des hommes qui décident ce qui est cultivé, quels produits sont vendus et quel usage est fait du produit de la vente.Il faut associer les deux sexes à la redistribution des revenus si l'on veut que les femmes aient davantage accès aux ressources. À cet égard, il est important de motiver ensemble les hommes et les femmes, afin qu'ils s'aperçoivent des avantages et qu'ils s'approprient les idées.Pendant le carême, notre organisation lance un appel au partage. Il y a un lien entre le partage du pain et le partage du pouvoir de décision. Le pain incarne d'une part l'approvisionnement en nourriture, indispensable à notre survie. D'autre part, il symbolise les nourritures spirituelles de la vie : la sollicitude et l'amour de Dieu, la gratitude, la reconnaissance mutuelle, l'amour et les relations, c'est-à-dire des dons que l'on savoure seulement si on les partage. En fin de compte, c'est une question de partage du pouvoir, puisqu'une « vie en abondance » pour tous ne sera possible que lorsque tous – hommes et femmes – pourront s'asseoir de plein droit tant à la table où on partage le pain qu'à la table de négociation où les décisions sont prises.Action de Carême se considère le porte-parole des pauvres et des démunis.

En collaboration avec des organisations amies, elle prend parti pour eux devant l'opinion publique et face aux décideurs.Cette année, la campagne œcuménique des œuvres d'entraide rappelle que plus d'égalité équivaut aussi à moins de faim. En partageant le pain, mais aussi en nous engageant pour partager le pouvoir, nous permettons à davantage de personnes de mener une vie digne et de se libérer de la faim. Nous sommes ainsi fidèles à notre essence, nous qui avons été créés – hommes et femmes – à l'image de Dieu.Au nom des œuvres d'entraide, je remercie toutes les femmes et tous les hommes qui s'engagent pour la campagne œcuménique cette année et promeuvent la solidarité avec nos semblables au Sud.

Mgr Markus Büchel, évêque de St-Gall, préside le Conseil de fondation d'Action de Carême

Les passages du dossier qui posent un réel problème (lire l'idéologie du gender)

« L’analyse de genre est un outil – comme des lunettes – qui permet de lire la réalité de manière critique et de la déconstruire. Ces «lunettes» critiques obligent non seulement à déconstruire les notions de femmes et de féminité, mais aussi à redéfinir celles d’hommes et de masculinité, en tenant compte de la diversité des expériences ».

Suit une affirmation sur l’Eglise qui serait une structure « androcentrique » qui entraverait leur pleine participation à la vie de l’Eglise:

« Dans l’effort de mettre en pratique le concept théologique de communion inclusive, il faut poser le problème de l’accès (ou non) et de l’usage (ou l’abus) du pouvoir tels qu’ils sont pratiqués au travers des structures hiérarchiques et androcentriques de l’Eglise. Cette forme d’organisation de l’Eglise constitue l’une des barrières les plus difficiles à vaincre afin que les femmes puissent accéder et participer pleinement, par leurs talents et leur créativité, aux organes de décision. »

« Il s’agit de déconstruire le modèle familial actuel, nucléaire et patriarcal, qui est parfois le lieu de violences et de souffrances aussi dans la petite paysannerie. Tels sont les postulats qu’il faut discuter, remettre en question et déconstruire, en utilisant la justice de genre comme outil et perspective de travail dans l’étude des barrières qui empêchent les femmes d’avoir accès aux terres et d’être autonomes, considérées à égalité dans la production, la distribution, la commercialisation et la consommation alimentaires. »

La joie est un signe de Dieu

dolan.jpgSon Eminence Mgr Dolan, Cardinal à New York, de la "big apple" qui est "presque une capitale mondiale", est un homme extraordinaire, qui a conquis le Pape et les Cardinaux par son humour, sa foi, son attitude "décontracté" et ses talents de grand communicateur. Humour et Amour rime bien ensemble. 

source: Osservatore Vaticano

Léon Bloy écrivait que « La joie est le signe infaillible de la présence de Dieu ».

Une citation doublée du récit de la boutade que lui avait adressée un prêtre lorsqu’il devint archevêque de New York :

« Vous feriez mieux de cesser de sourire quand vous marchez dans les rues de Manhattan ou vous serez arrêté! »

Encore cette anecdote :

« Un homme mourant du sida à l’hôpital Gift of Peace, administré par les Missionnaires de la Charité, dans l’archidiocèse de Washington, celui du cardinal Donald Wuerl, demanda le baptême. Quand le prêtre l’invita à exprimer sa foi, le mourant murmura : ‘Tout ce que je sais, c’est que je suis malheureux ; or ces sœurs sont très heureuses, même quand je les maudis et leur crache dessus. Hier, j’ai fini par leur demandé pourquoi elles étaient si heureuses et elles m’ont répondu :  »Jésus ». Je veux ce Jésus afin de pouvoir enfin être heureux moi aussi.’ Un véritable acte de foi, non? »

41J1ACBQJEL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU01_.jpgSon livre "Priests for the third Millenium" (prêtres pour le 3ème millénaire) reprend ses conférences lorsqu'il était recteur du Collège américain à Rome. Un livre splendide. 

Ses sept points pour la nouvelle évangélisation.

1. Se souvenir que même ceux qui se vantent de leur sécularisme, ont un désir inné du divin ; la première étape de l’évangélisation doit être de maintenir vivante la quête de Dieu.

2. « N’ayez pas peur », soyez confiants, sans triomphalisme, puisque c’est par son pouvoir que Dieu envoie son peuple évangéliser.

3. Savoir que la nouvelle évangélisation ne consiste pas à proposer une doctrine ou un système de croyance, mais une Personne dont le nom est Jésus.

4. Cependant, ce Jésus est la Vérité et donc, par conséquent, l’évangélisation est liée à la catéchèse.

5. La personne qui évangélise doit être emplie de joie : elle est quelqu’un qui sourit.

6. La nouvelle évangélisation c’est une affaire d’amour, l’amour de Dieu rendu concret dans le service.

7. Et pour finir, le martyre. Un rappel que désormais l’Église est peuplée de ceux qui endurent la persécution pour leur foi et que ces martyrs donnent un élan à la nouvelle évangélisation.

samedi, 25 février 2012

Paradis et enfer existent encore, mais dans le sport

tsrsport.ch-logo.gifAlors que certains ecclésiastiques pensaient jetter aux oubliettes la réalité de l'enfer, le mot reste présent dans le language sportif. 

Bienne au paradis, Genève en enfer

La nouvelle éthique mondiale, un défi pour l'Eglise (Marguerite Peeters)

globalizacja8.jpgPour une action de Carême sans gender; l'Action de Carême c'est bien, mais sans idéologie, sans gender c'est tellement mieux.

Prenons le temps de comprendre. Marguerite Peeters est une grande spécialiste mondiale du gender, mot qui s'inscrit dans une véritable mondialisation, d'un subtile glissement vers un nouveau vocabulaire.  

A lire: La nouvelle éthique mondiale ... Télécharger le document

P.S. A noter que les conférences du Caire et de Pékin (ONU)  sont plus largement connues, grâce notamment à l'action du bienheureux Jean Paul II, avec son porte-parole Joaquin Navarro Valls et Mme Mary Ann Glendon, américaine. Vous avez dit communication ?

Certains cathos commencent à ouvrir les yeux sur le Front National

L'Eglise essaie toujours d'ouvrir les yeux en disant haut et fort qu'il n'y a pas de vote catholique, ni de parti catholique, pas plus qu'une juxstaposition entre l'Eglise et l'Etat. Tout parti politique a ses limites et chacun est libre de voter en pleine liberté de consience, sans tirer l'Eglise catholique, qui est trans-culturelle, trans-historique et trans-nationale, de son côté.

Si parfois la hiérarchie intervient, elle le fait lorsque l'Etat s'arroge des droits dans des domaines qui dépassent le champ politique et qui touchent à l'homme, sa dignité, ses droits, tout ceci en promouvant la doctrine sociale de l'Eglise. L'éthique et la morale sont très importantes pour ne pas tomber dans des totalitarismes liés au machiavélisme. 

Marine Le Pen, l'avortement et la contraception

(source Le Salon Beige)

MLP:                   « Le non-remboursement de l'avortement n'est pas dans mon projet. »

(à 14'24 dans la vidéo ci-dessous)

Journaliste:    «Vous êtes pour les campagnes d'information sur la contraception?»

MLP:              « Oui bien sûr. Les campagnes d'information sur la contraception, très bien, parfait, je trouve ça très très bien. »

(de 15'23 à 15'32)

Le Synode sur l'Afrique pour éclairer l'idéologie du gender

Le Copiste a trouvé une archive de H20 News pour éclairer le glissement du vocabulaire, une sorte de manipulation du language qui est aussi présente dans l'idéologie du gender. Cette dernière tord en quelque sorte les mots. 

ZF - 23-03-2008

LE « GENDER » EST-IL UNE « IDÉOLOGIE » ?

Entretien avec Marguerite A. Peeters


ROME, Dimanche 23 mars 2008 (ZENIT.org) - Le « gender » est-il une « idéologie » ? Marguerite A. Peeters analyse les tenants et aboutissants dans cet entretien accordé à Zenit.

Marguerite Peeters est belgo-américaine. Elle a récemment évoqué ce thème lors du congrès international organisé à Rome par le conseil pontifical pour les Laïcs, à l'occasion des 20 ans de « Mulieris dignitatem ».

L'auteur est rédactrice en chef de l' « Interactive Information Services » (cf. iis@skynet.be ), un service d'information spécialisé dans l'étude de la mondialisation, de ses concepts-clefs et de ses mécanismes opérationnels

Zenit - Au congrès qui a marqué les 20 ans de « Mulieris Dignitatem », vous êtes intervenue sur « l'idéologie du gender ». Si beaucoup parlent du gender, peu savent précisément de quoi il s'agit...

Marguerite A. Peeters - Gender se traduit diversement en français : entre autres, par égalité des sexes, égalité des genres, parité, sexospécificité, autonomisation de la femme ou diversité des genres ou des sexes. La multiplicité de ces expressions crée une confusion sémantique qui relève en fait d'une stratégie utilisée pour cacher le véritable sens du gender et éviter les définitions claires. Souvent le mot est utilisé dans sa langue originale, l'anglais. Le gender n'est pas à proprement parler une idéologie, mais un phénomène culturel, un processus subtil de déconstruction culturelle et anthropologique. Il est le fruit d'un long parcours révolutionnaire occidental qui, en particulier depuis la révolution française, a été mu par une conception faussée de l'égalité entre les sexes et une volonté perverse de « libérer » l'individu de tout cadre normatif donné par la nature, la tradition, la révélation et Dieu lui-même. L'objectif du gender est de permettre à chacun de choisir « librement » sa fonction sociale, son identité ou orientation sexuelle, sa « forme de famille ». Le gender considère la vocation de la femme en tant que mère et épouse comme une construction sociale contraire à l'égalité, comme un « stéréotype » à déconstruire. La déconstruction se fait  prioritairement par l'éducation des enfants (à l'insu des parents), mais aussi à travers les media, les législations, les politiques, les procédures décisionnelles dites « consensuelles », les « sessions de formation », la propagande tout azimut. La nouvelle culture favorise la promotion des divers droits des lesbiennes, homosexuels, bisexuels et transsexuels. On peut dire que le gender a déjà créé une culture mondiale dans laquelle parler de complémentarité homme-femme est devenu discriminatoire et contraire à l'éthique. Une nouvelle éthique mondiale du « libre choix » ainsi compris menace de remplacer les cultures traditionnelles non-occidentales et l'éthique judéo-chrétienne.

Zenit - Quelle est l'ampleur du phénomène ?

Marguerite A. Peeters - Incommensurable. Depuis la conférence de Pékin de 1995, lorsque ce concept est devenu l'objet d'un prétendu consensus mondial, le gender  s'est intégré au cœur des politiques internationales, régionales, nationales et locales, des instruments juridiques (comme le Protocole de Maputo en Afrique), des manuels scolaires, des codes éthiques des entreprises, des ONGs de développement, des Objectifs pour le Développement du Millénaire (ODM) censés être atteints d'ici 2015. Il s'est imposé comme priorité transversale de la coopération internationale. D'ores et déjà, le gender a pénétré dans nos sociétés par tous ses pores. Nous sommes maintenant en pleine phase d'application. Les agents de transformation exercent sur les pays en voie de développement une pression maximale. Dans de nombreux pays, notamment africains, des ministères du genre ont déjà remplacés les ministères de la famille : même s'il semble s'agir d'abord de promouvoir le développement social de la femme, la porte est désormais ouverte dans les pays en voie de développement à une déconstruction anthropologique opérée par des ingénieurs sociaux radicaux venant d'ailleurs. Le gender avance masqué.

Zenit - Pourquoi dites-vous que le mot « idéologie » ne convient pas ?

Marguerite A. Peeters - Parce qu'il évoque des systèmes de penser se rattachant à la modernité occidentale dont on a dit avec raison en 1989 qu'ils étaient finis en tant que systèmes, c'est-à-dire dans leur dimension intégrée, intellectuellement cohérente, clairement identifiable, totalisante, se rattachant à des « maîtres » à l'origine de « grandes théories » ayant donné naissance à des écoles de pensée : pensons au marxisme-léninisme, au nihilisme, au structuralisme, au kantisme, au positivisme, au modernisme, au nominalisme, à l'existentialisme athée et même, je dirais, au féminisme. Ces idéologies se sont déconstruites d'elles-mêmes les unes après les autres et le processus de déconstruction qu'elles ont enclenché ne charrie maintenant que des résidus. En Occident, depuis mai 68, le passage à la postmodernité s'est accéléré sans qu'on s'en rende compte ; on a basculé du rationalisme moderne à l'irrationnel postmoderne. En tant que processus ambivalent, diffus, insaisissable, sournois, opérant de l'intérieur des institutions et des cultures, difficile à identifier clairement, humainement incohérent, le gender appartient pleinement à la postmodernité occidentale. Les résidus du féminisme sont l à, mais le gender va encore plus loin dans la voie du radicalisme : il « célèbre » culturellement la diversité des choix de comportements sexuels au nom d'une égalité de pouvoir de tous les citoyens.

Zenit - Tout est-il négatif dans ce concept ?

Marguerite A. Peeters - Comme tous les concepts postmodernes, le gender opère une double déconstruction : d'une part celle du dessein de Dieu, et d'autre part celle des abus de la modernité. Le gender tente de répondre aux désordres réels du machisme, de l'autoritarisme, du cléricalisme, du paternalisme, de la domination de l'homme sur la femme qui est une conséquence du péché originel, comme nous le révèle le récit de la Genèse. Parlant à la femme après la chute, Yahvé dit : « Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi. » (Gen. 3, 16) Le gender répond à la domination masculine, non par l'amour et la réconciliation, mais par une révolte et une prise de pouvoir de la femme (empowerment) qui cherche à devenir l'égale de l'homme en termes de pouvoir social. Plaisir, pouvoir, possession de « connaissance » : ces tentations ont été les grands thèmes de la révolution féministe et sexuelle occidentale qui s'est mondialisée dans les années 1990 ; à travers le gender, elles sont même devenues une norme de la coopération internationale actuelle. Depuis la Genèse, on n'invente rien.

Zenit - Que déconstruit le gender ?

Marguerite A. Peeters - La structure anthropologique de l'homme et de la femme telle qu'elle a été créée par Dieu, qui est Père, Fils et Saint-Esprit. Autrement dit, le dessein d'amour trinitaire de Dieu sur l'homme et la femme. Le combat dans lequel nous sommes concerne l'homme lui-même, son origine divine et sa prédestination trinitaire. La mort de l'homme n'est-elle pas une conséquence de la « mort de Dieu » proclamée par Feuerbach et Nietzsche ? Nous sommes tous faits pour être père ou mère, fils ou fille, époux ou épouse, frère ou soeur. Or en niant la complémentarité anthropologique homme-femme, en voulant faire de tous des citoyens radicalement « égaux », en s'attaquant à la maternité comme une injustice sociale, en réduisant l'homme et la femme à leur fonction sociale, en en faisant des « partenaires » liés entre eux par un « contrat », on crée une culture qui empêche la réalisation de notre vocation humaine universelle.

Zenit - Un signe des temps, d'après vous ?

Marguerite A. Peeters - Oui, la « fin des idéologies » ne signifie pas pour autant la fin du processus antéchristique dont Saint Jean parlait déjà dans sa première épître (2, 18) : « déjà maintenant beaucoup d'antéchrists sont survenus ; à quoi nous reconnaissons que la dernière heure est là ». Nous savons qu'avant le retour du Christ, comme nous l'annonce Saint Paul dans la seconde lettre aux Thessaloniciens (2, 3-4), « doit venir l'apostasie et se révéler l'Homme impie, l'Etre perdu, l'Adversaire, celui qui s'élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu'à s'asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu ». Du début à la fin de l'histoire, nous sommes dans un combat apocalyptique. Nous pensons aussi à la question du Christ : « Quand le Fils de l'Homme reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » L'aspect le plus préoccupant de la révolution culturelle mondiale et de l'ingénierie sociale qu'elle opère à une vitesse foudroyante est son lien direct avec l'apostasie. Nous avons constaté en Occident que la révolution culturelle n'a pas été sans conséquences pour la foi. C'est ce que nous rappelait, en novembre dernier, le Patriarche œcuménique Bartholomé : « La philosophie des Lumières en Occident et la révolution française ont déclenché une véritable révolution culturelle visant a remplacer la tradition précédemment chrétienne du monde occidental par une nouvelle conception de l'homme et de la société qui n'est pas chrétienne. »

Zenit - Quelle attitude les chrétiens doivent-ils avoir face à la révolution culturelle ?

Marguerite A. Peeters - Le premier service que l'Eglise ait rendre à l'humanité est d'être et de rester elle-même. Les chrétiens ne sont-ils pas appelés, pour emprunter à nouveau les mots du Patriarche, « à revenir à la plénitude, la jeunesse et la pureté de la tradition chrétienne de l'Eglise primitive » ? L'Eglise ne peut se compromettre avec des paradigmes, des programmes, des « valeurs », une éthique venant d'ailleurs. Or, souvent par ignorance, beaucoup de chrétiens se laissent séduire par la nouvelle éthique, ce qui les entraîne parfois jusqu'à l'infidélité au Magistère.

Zenit - Vous avez adressé votre livre « La mondialisation de la révolution culturelle occidentale : concepts-clefs, mécanismes opérationnels » prioritairement aux africains. Pourquoi ?

Marguerite A. Peeters - L'Occident doit faire son mea culpa et mesurer sa part de responsabilité dans le processus de déconstruction culturelle mondiale actuellement en cours. Le gender est un produit occidental qui est maintenant imposé à l'Afrique comme condition d'aide au développement. Or le gender menace les dons que Dieu lui-même a faits à l'âme africaine ; le sens de la paternité humaine et divine et d'une fraternité qui est filiale et non purement horizontale, la grâce de l'esprit d'enfance, la célébration de la maternité et de la vie.

vendredi, 24 février 2012

Don Giussani, Communion et Libération

1174388146401.jpgLe fondateur du mouvement Communion et Libération Don Giussani s'en allait vers Dieu le 24 février 2005, quelques semaines avant le retour vers le Père du bienheureux Jean Paul II et l'élection du Cardinal Ratzinger sur le Siège de Pierre. Ce dernier donna l'homélie, devant 40 000 personnes, pour les funérailles de celui qui pourrait être aussi un saint de l'Eglise. 

Voir la vidéo (émouvante homélie de Joseph Ratzinger)

Le procès de béatification de don Giussani bientôt ouvert?
Demande de son successeur à la tête de Communion et Libération

ROME, vendredi 24 février 2012 (ZENIT.org) – Le président de la Fraternité Communion et Libération (CL), le P. Julian Carrón, a déposé auprès du diocèse de Milan une  demande d’ouverture de la cause de don Luigi Giussani.

Don Giussani, fondateur de CL, est en effet décédé  il y a 7 ans.  Le P. Carrón a présenté sa demande, mercredi 22 février, à l’archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola, à l’issue de la messe célébrée en mémoire du fondateur, en la cathédrale de Milan.

La postulatrice de la cause sera Chiara Minelli, professeur de droit canon et ecclésiastique à l’université de Brescia, indique un communiqué de la Fraternité.

Au cours de la messe, le cardinal Angelo Scola, qui fut en son temps, très proche de don Giussani, a rappelé les qualités « géniales » de celui qui fut le père d’une « nouvelle proposition efficace de la vérité chrétienne  selon laquelle personne ne peut échapper à soi-même ».

Son homélie était centrée sur un passage du livre de l’Ecclésiaste « Il n'est pas au pouvoir de l'homme de retenir son souffle vital » (Qo 8,8) qui, a-t-il précisé, reflète tout à fait la pensée du fondateur de CL, dont le charisme et les écrits ont influencé des générations d'Italiens.

« Le fondateur de CL a reçu de l’Esprit un « charisme catholique » que l’Eglise a reconnu officiellement et dont des dizaines de milliers de personnes bénéficient aujourd’hui dans le monde entier », a dit l’archevêque.

L’un des grands mérites de don Gussani, considéré un « génie de l’éducation »,  a souligné pour sa part le P. Carrón, est d’avoir su affronter « la tentation aiguë », aujourd’hui dominante, d’une « fracture, apparemment irrémédiable, entre la foi et la vie » et d’avoir manifesté à ses élèves la possibilité de « vivre dans la rencontre du Christ un chemin vraiment humain »

« Tant de catholiques ont été séduit par son charisme », qui  a donné à de nombreuses personnes la possibilité de « vérifier chaque jour la présence du Sauveur comme réponse à ce cri de besoin de salut » qui est dans « le cœur de chaque homme, en tout temps, tout lieux », a-t-il fait observer.

Il a ensuite a présenté sa demande puis s’est adressé à la Vierge Marie, la priant d’aider les membres de la communauté  à « devenir chaque jour plus digne des promesses du Christ  et de l’immense grâce » que ceux-ci ont reçu et reçoivent encore, par l’intermédiaire de don Giussani et de son charisme.

La Fraternité de Communion et Libération, reconnue en 1982 par le Saint-Siège, compte près de 50.000 membres et est présente dans 64 pays ainsi répartis: Afrique (9), Amérique du Nord (7), Amérique du Sud (9), Asie (7), Europe (28), Moyen-Orient (3), Océanie (1). Plus de 60.000 personnes participent à son expérience.

Isabelle Cousturié


Homélie du Cardinal Ratzinger

(source: Benoìt et Moi)

Chers frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce, 

"Les disciples se réjouirent en voyant Jésus". Ces paroles de l'Evangile qui viennent d'être lues nous montrent le coeur de la personnalité et de la vie de notre cher don Giussani. 

Don Giussani avait grandi dans une maison - comme il le disait lui-même - pauvre de pain, mais riche de musique; et ainsi, dès le début, il fut touché, et même blessé, par le désir de la beauté; il ne se contentait pas d'une beauté quelconque, d'une beauté banale: il recherchait la Beauté elle-même, la Beauté infinie; c'est ainsi qu'il a trouvé le Christ, qu'il a trouvé dans le Christ la beauté véritable, le chemin de sa vie, la joie véritable. 

Dans sa jeunesse, il avait déjà créé une communauté qui s'appelait Studium Christi. Son programme était de ne parler que du Christ, car tout le reste apparaissait comme une perte de temps. Naturellement, il sut ensuite surmonter l'unilatéralité, mais la substance est toujours restée. Seul le Christ donne un sens à tout dans notre vie; dom Giussani a toujours gardé le regard de sa vie et de son coeur tourné vers le Christ. Il a ainsi compris que le christianisme n'est pas un système intellectuel, un ensemble de dogmes, un moralisme, mais que le christianisme est une rencontre; une histoire d'amour; qu'il est un avertissement. 

Cet amour pour le Christ, cette histoire d'amour qui fut toute sa vie, était cependant loin de tout enthousiasme superficiel, de tout romantisme vague. En voyant le Christ, réellement, il sut que rencontrer le Christ signifie suivre le Christ; cette rencontre est une voie, un chemin; un chemin qui traverse également - comme nous l'avons entendu dans le Psaume - la "sombre vallée". Dans l'Evangile, nous avons précisément ressenti l'obscurité ultime de la souffrance du Christ, de l'absence apparente de Dieu, de l'éclipse du Soleil du monde. Il savait que le suivre signifie traverser une "sombre vallée"; avancer sur le chemin de la croix, et toutefois vivre dans la joie véritable. 

Pourquoi en est-il ainsi? Le Seigneur lui-même a traduit ce mystère de la croix, qui est en réalité le mystère de l'amour, par une formule dans laquelle s'exprime toute la réalité de notre vie. Le Seigneur dit: "Qui cherche sa vie la perdra et qui perd sa propre vie la trouvera". 

Don Giussani voulait réellement ne pas garder sa vie pour lui, et il a donné sa vie; c'est précisément ainsi qu'il a trouvé la vie non seulement pour lui, mais aussi pour tant d'autres. Il a réalisé ce que nous avons entendu dans l'Evangile: il ne voulait pas être un maître, il voulait servir, il était un fidèle "serviteur de l'Evangile", il a distribué toute la richesse de son coeur, il a distribué la richesse divine de l'Evangile, dont il était imprégné et, servant ainsi, en donnant la vie, celle-ci a porté des fruits abondants - comme nous le voyons en ce moment - . Il est réellement devenu le père d'une multitude, ayant guidé toutes ces personnes, non pas vers lui, mais vers le Christ, il a vraiment gagné les coeurs, et contribué à améliorer le monde, à ouvrir les portes du monde pour le ciel. 

Ce caractère central du Christ dans sa vie lui a également donné le don du discernement, le don de déchiffrer de la meilleure manière les signes des temps à une époque difficile, pleine de tentations et d'erreurs, comme nous le savons. 

Nous pensons aux années 68 et à celles qui suivirent: l'un de ses premiers groupes s'était rendu au Brésil et se trouva là face à la pauvreté extrême, à la misère. Que faire? Comment répondre? Et grande fut la tentation de dire: pour le moment, nous devons faire abstraction du Christ, faire abstraction de Dieu, car il y a des urgences plus pressantes; nous devons tout d'abord commencer à changer les structures, les choses extérieures, nous devons tout d'abord améliorer la terre, puis nous pourrons également retrouver le ciel. La grande tentation de cette époque était de transformer le christianisme en un moralisme, le moralisme d'une politique, de remplacer le fait de croire par l'action. Car que comporte le fait de croire? On peut dire: en ce moment, nous devons faire quelque chose. Toutefois, à ce rythme, en remplaçant la foi par le moralisme, le fait de croire par l'action, on tombe dans les particularismes, on perd surtout les critères et les orientations, et pour finir, on ne construit pas, mais on divise. 

Monseigneur Giussani, avec sa foi inébranlable et inaltérable, a su que dans cette situation aussi, le Christ et la rencontre avec Lui doit demeurer, car celui qui ne donne pas Dieu, donne trop peu et celui qui ne donne pas Dieu, qui ne permet pas de trouver Dieu dans le visage du Christ, ne construit pas mais détruit, car il laisse l'action humaine se perdre dans des dogmatismes idéologiques et erronés. Don Giussani a conservé le caractère central du Christ et c'est précisément ainsi qu'il a apporté son aide à l'humanité à travers les oeuvres sociales, à travers le service nécessaire dans ce monde difficile, où la responsabilité des chrétiens à l'égard des pauvres du monde est très grande et urgente. 

Celui qui croit doit également traverser la "sombre vallée", les vallées obscures du discernement, et aussi des difficultés, des oppositions, des contrariétés idéologiques, qui arrivent jusqu'aux menaces d'éliminer les siens physiquement pour se libérer de cette autre voix qui ne se contente pas d'agir, mais qui apporte un message plus grand, et ainsi une plus grande lumière. 

Avec la force de la foi, Monseigneur Giussani a traversé, tout en restant inébranlable, ces sombres vallées; cependant, en raison de la nouveauté qu'il apportait, il connut également la difficulté de se situer au sein de l'Eglise. Lors-que l'Esprit Saint, selon les besoins des temps, crée la nouveauté, qui est en réalité un retour aux origines, il est difficile de s'orienter et de trouver l'ensemble pacifique de la grande communion de l'Eglise universelle. L'amour de dom Giussani pour le Christ était également un amour pour l'Eglise, c'est pourquoi il est toujours resté un fidèle serviteur, fidèle au Saint-Père, fidèle à ses Evêques. 

Avec ses fondations, il a aussi interprété à nouveau le mystère de l'Eglise. 

"Communion et Libération" nous fait immédiatement penser à cette découverte propre à l'époque moderne, la liberté, et nous fait également penser à la parole de saint Ambroise "Ubi fides est libertas". 
Le Cardinal Biffi a attiré notre attention sur la grande similitude de cette parole de saint Ambroise avec la fondation de "Communion et Libération". Mettant ainsi en évidence la liberté comme don propre à la foi, il nous a également dit que la liberté, pour être une véritable liberté humaine, une liberté dans la vérité, a besoin de la communion. Une liberté isolée, une liberté ne concernant que le Moi, serait un mensonge et pourrait détruire la communion humaine. Pour être véritable, et donc pour être également efficace, la liberté a besoin de la communion, et pas de n'importe quelle communion, mais de façon ultime de la communion avec la vérité elle-même, avec l'amour même, avec le Christ, avec le Dieu trinitaire. C'est ainsi que se construit la communauté qui crée la liberté et qui donne la joie. 

L'autre fondation, les Memores Domini, (ndt: ce sont des memores domini qui constituent la "famille" du Pape, et ce n'est sûrement pas un hasard) nous fait à nouveau penser au second Evangile d'aujourd'hui: la mémoire que le Seigneur nous a donnée dans la Sainte Eucharistie, mémoire qui n'est pas seulement un souvenir du passé, mais une mémoire qui crée le présent, mémoire dans laquelle Il se donne lui-même entre nos mains et dans nos coeurs, nous faisant ainsi vivre. 

Traverser les sombres vallées. Lors de la dernière étape de sa vie, dom Giussani a dû traverser la sombre vallée de la maladie, de l'infirmité, de la douleur, de la souffrance; mais là aussi, son regard était tourné vers Jésus, et il resta ainsi tel qu'il était tout au long de sa souffrance. En voyant Jésus, il pouvait se réjouir, la joie du Ressuscité était présente, Lui qui, même au cours de sa passion, reste le Ressuscité et nous donne la lumière véritable et la joie; dom Giussani savait que - comme le dit le Psaume - même en traversant cette vallée, "je ne crains aucun mal car je sais que Tu es avec moi et que j'habiterai dans la maison du Père". Telle était sa grande force: savoir que "Tu es avec moi".

Mes chers fidèles, chers jeunes en particulier, ayons ce message à coeur, ne perdons pas de vue le Christ et n'oublions pas que sans Dieu, on ne construit rien de bon et que Dieu reste énigmatique s'il n'est pas reconnu dans le visage du Christ. 

Votre cher ami, dom Giussani, a maintenant rejoint la rive de la Vie et nous sommes convaincus que la porte de la maison du Père s'est ouverte. Nous sommes convaincus que, maintenant, cette parole se réalise pleinement: "en voyant Jésus ils se réjouirent", il se réjouit avec une joie que personne ne peut lui ôter. En ce moment, nous voulons rendre grâce au Seigneur pour le grand don de ce prêtre, de ce fidèle serviteur de l'Evangile, de ce père. Nous confions son âme à la bonté de son Seigneur, de notre Seigneur. 

En cette heure, nous voulons également prier de manière particulière pour la santé de notre Saint-Père, à nouveau hospitalisé. Que le Seigneur l'accompagne, lui donne force et santé. Et nous prions pour que le Seigneur nous illumine, nous donne la foi qui édifie le monde, la foi qui nous fait trouver la route de la vie, la joie véritable. 

Amen! 

Action de Carême: bon chic, mauvais genre

topelement.jpgUne bonne campagne avec un mauvais instrument

La Campagne de Carême en Suisse connaît une polémique, non pas en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté, la misère et la faim dans le monde, mais sur l'emploi de l'idéologie du gender pour lutter contre cette misère, idéologie présente dans quelques documents. La soupe de Carême se mange avec une cuillère, en faveur de la pauvreté, or l'ajout du couteau du gender, qui divise, blesse et provoque hélas la polémique, est de trop. Mais au fond, qu'en est-il de cette idéologie du gender ?

L'idéologie du gender ?

1244558458xEW7h6.jpgElle est très complexe, et comporte notamment des éléments de marxisme (lutte des sexes) et d'idéalisme (la nature, la vérité, la réalité n'existent pas). Les gender studies ont aujourd'hui une influence certaine sur l'élaboration des politiques relatives à la famille, que ce soit au niveau national ou à l'échelle mondiale. C'est tout le rapport entre l'inée et l'acquis, entre la nature et le social qui sont ainsi visés. 

Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir eut cette phrase célèbre: "on ne naît pas femme, on le devient". Il n'y aurait en fait qu'une base biologique, sexuelle et physique différente entre l'homme et la femme, mais il n'y aurait dès lors pas de nature humaine, ni une spécificité masculine et féminine. La lecture de la Bible, dans le premier livre de la Genèse "Dieu créa l'homme et la femme, homme et femme il le créa" est niée. Dieu a crée la nature humaine d'un homme et d'une femme pour une complémentarité, une unité. L'usage du singulier le, Dieu le créa souligne l'unité et l'égalité entre l'homme et la femme. 

De la nature humaine à la famille

Pour la théorie du gender, l'éducation sociale, qui est un rapport de force, une construction qui vient d'un pouvoir imposé, attribue ou impose en fait les rôles sociaux qui sont acquis durant l'enfance par une intériorisation (un garçon jouera à la guerre et une fille à la poupée - ou seront forcés...). L'idoélogie du genre est très puissante, car la relation homme-femme, la définition naturelle de la famille, le mariage entre un homme et une femme qui fait de la famille la cellule fondamentale de la société, sont remises en question. Toutes les questions telles que l'adoption d'enfant par des "couples" homosexuels, du mariage entre deux hommes ou deux femmes proviennent de cette théorie. 

Les rôles

Le terme de « genre », dont l’acception actuelle est d’origine anglo-saxonne (gender), a ainsi fait l'objet d'une définition lors de la Conférence de Pékin sur la famille, en 2005, explicitement inspiré des gender studies : « le genre se réfère aux relations entre hommes et femmes basées sur des rôles socia­lement définis que l’on assigne à l’un ou l’autre sexe ». Cette définition, clairement inspirée du vocabulaire du genre, entend substituer, comme concept pertinent, le genre au sexe. Cette influence a été d'autant plus prégnante que l'anglais est la langue principale des instances internationales, rendant plus aisée la promotion du terme de gender

Les études de genre naissent dans les années 1980 et le début des années 1990 de l'évolution des études féministes. Cette approche souhaite questionner le rapport entre les sexes au sein de la société sans se focaliser spécifiquement sur les femmes. Ces études vont effectuer une distinction entre le sexe et le genre pour s'interroger sur la construction des rôles sociaux attribués naturellement.

Un pouvoir

Elles vont aussi permettre de questionner le rôle du sexe lié à des paramètres biologiques et naturels et celui du genre lié à une construction sociale. Comme le mentionne Rubin Gayle le rapport entre le sexe et le genre est une représentation "porte-manteau" du sexe sur le corps dépendant des représentations culturelles de la société. Les études genres sont de nature constructiviste et vont permettre de déconstruire les catégories de représentations du féminin et du masculin en les situant dans le temps et l'espace par rapport aux relations de pouvoir. 

Revenir au réel

creation.jpgDans l'anthropologiehébraïque ou dans l'anthropologiechrétienne grâce notamment à la lecture d'Aristote par Thomas d'Aquin, l'âme et le corps sont intrinséquement unis dans une personne.. Ainsi, pour le pape Jean-Paul II, « l'âme elle-même ne peut être qualifiée de féminine, ou appartenant au genre féminin, mais plutôt l'âme d'une femme qui est un être humain féminin».

Cette anthropologie hébraïque, grecque et chrétienne repose donc sur une lecture de la réalité et de la vérité de l'homme. La théorie du gender lutte contre cette réalité anthropologique de nature. Cette dernière rejette en cela l'explication unisexe de la personne et le dualisme entre corps et âme, que l'on trouve chez Platon, puis Descartes. Cette anthropologie réaliste considère, au contraire, que les hommes et les femmes sont fondamentalement des modes différents d'être des personnes.Jutta Burggraf, théologienne, a estimé que « les hommes et les femmes ressentent et réagissent différemment au monde qui les entoure, et cette réalité a un solide fondement dans leur constitution biologique propre ».

Le Conseil pontifical pour la famille a publié un livre intitulé "Gender, la controverse" rassemblant les analyses de 7 experts sur la théorie des genres.

Chanoine Claude Duccaroz, Prévot de la cathédrale: "J’ai été étonné et gêné de retrouver dans les documents annexes de l’Action de Carême des relents de cette théorie qui fait l’objet de contestations justifiées, notamment dans les milieux catholiques. Je crois que l’on peut laisser de côté ces documents-là si l’on ne parvient pas à séparer le bon grain de l’ivraie. Heureusement, l’Action de Carême, c’est beaucoup plus que ces quelques alinéas critiquables."

source: Wikipédia

Lien:

Choisir la Vie

Philanthropos, Institut européen à Fribourg qui est né sur une phrase du bienheureux Jean Paul II, parlant de la crise de l'anthropologie que connaît l'Occident (Encyclique Fides et Ratio). 

Vatican leaks

BodyPart-300x183.jpgAndrea Tornielli note avec intelligence que la fameuse interviewe d'un des 20 corbeaux du Vatican diffusée sur la 7 dans "Gli Intoccabili", ceux qui donnent des documents réservés à la presse, ne révèle strictement rien de nouveau, mais revient sur des affaires douloureuses et inexplicables du passé, telle que la disparition de Manuela Orlandi.

Ce Vatican leaks semble avoir comme cible ultime le Pape Benoît XVI et son brillant pontificat, qui a aussi voulu purifier l'intérieure de l'Eglise. Bruno Mastroianni, professeur de media relations, pense avec raison, que si la nouvelle d'un attentat contre le Pape dans l'année à venir était une fausse nouvelle ( le Pape a sa garde rapproché pour déjouer les attentats comme tous les hommes publics ), le véritable attentat existe pourtant, soit toucher l'autorité morale du Pape. 

Il semble donc que la lutte interne de pouvoir touche deux gardes, l'ancienne administration et la nouvelle de Benoît XVI. Car crise interne au Vatican il y a bel et bien. L'attaque provient aussi par médias interposés, car hélas la communication est bien le point faible de la Secrétairerie d'Etat actuelle. 

Le Vatican n'est pas le Saint-Siège, et le Saint-Siège est au service des Eglises particulières et des Etats dans le monde entier. 

Cela ressemble à la queue du diable qui bouge encore, car comme l'a bien dit le Père Lombardi, un temps d'agitation et de tempête n'est que la réaction envers un bien encore plus grand. L'année de la foi qui pointe le bout de son nez renforcera de nombreuses âmes dans la vie quotidienne. 

Vatican leaks: la police vaticane enquête


wikileaks.jpgLa police vaticane cherche à faire toute la lumière sur les fuites de documents. La 7 avec Gianluigi Nuzzi "Gli Incotoccabili" a publié des extraits d'une lettre de l'ancien secrétaire du Governatorato Viganò. Le journal "Il Fatto Quotidiano" a publié des documents financiers. Enfin, l'émission "Chi l'ha visto" a révélé une note du Père Lombardi au Pape sur le cas de Emanuela Orlandi.  

Vaticano/ Interrogatori di gendarmeria per chiarire 'Vatileaks'

Documenti riservati a 'Intoccabili', 'Fatto', 'Chi l'ha visto?'

Città del Vaticano, 23 feb. (TMNews) 

Sono in corso in questi giorni, a quanto si apprende, alcuni interrogatori con i quali la Gendarmeria vaticana intende fare chiarezza sulla fuga di notizie di documenti riservati del Vaticano, la cosiddetta 'Vatileaks'.
Nelle scorse settimane la trasmissione di Gianluigi Nuzzi 'Gli intoccabili' (La7) ha pubblicato alcune lettere dell'ex segretario del Governatorato Antonio Maria Viganò e un memorandum del presidente dello Ior Ettore Gotti Tedeschi (ieri sera, poi, è stata trasmessa di un 'corvo' vaticano); il 'Fatto quotidiano' ha pubblicato una lettera dello stesso Viganò un appunto del cardinale Attilio Nicora, presidente dell'Autorità vaticanadi informazione finanziaria, un altra nota dal presidente del Tribunale Vaticano Giuseppe Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto e un documento in tedesco circa un presunto attentato al Papa; la trasmissione 'Chi l'ha visto', infine, ieri ha reso noto l'esistenza di un appunto del portavoce vaticano, Federico Lombardi, sul caso di Emanuela Orlandi.

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Face à Vatican leaks, Benoît XVI exhorte à l'humilité

parroci14.jpgBenoît XVI rencontre les prêtres romains 

résumé par l'agence de la conférence épiscopale italienne SIR

Source Benoît et Moi 

«La grande souffrance de l'Eglise d'aujourd'hui, en Europe et en Occident, c'est le manque de vocations sacerdotales. Mais le Seigneur appelle toujours, c'est l'écoute qui manque». 

Paroles du Pape, lors de la rencontre d'aujourd'hui avec les curés de Rome, dans la Salle Paul VI, tenant sa «lectio» entièrement a braccio, s'inspirant de la lettre de Paul aux Ephésiens, et rappelant que «nous sommes passés par la Porte du Carême» pour nous diriger vers une année spéciale pour l'Eglise: l'année de la foi, qui débutera en Octobre. 
«Nous qui avons entendu sa voix - a dit Benoît XVI au sujet de la vocation sacerdotale - nous devons être attentifs à la voix du Seigneur aussi pour les autres, aider les autres afin que la voix du Seigneur soit entendue». 
La vocation chrétienne, pour saint Paul, est un «appel à l'espérance», qui «n'est pas seulement un appel individuel, un chemin isolé», mais qui est «un chemin vers le futur, vers le renouvellement du monde».
Pour le chrétiens, a expliqué Benoît XVI, «l'appel implique l'ecclésialité». 
«Etre fidèles à l'appel de Dieu - dit le Saint-Père - implique la découverte de ce "nous" pour lequel nous sommes appelés». «Aller ensemble et réaliser les vertus nécessaires»: par cette combinaison, le Saint-Père a résumé la vocation du chrétien, et du prêtre en particulier, en se concentrant sur «certaines vertus» qui constituent les «éléments de "l'aller ensemble"».

Humilité et douceur. 
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En se concentrant sur certaines «vertus» essentielsle au prêtre, le Saint-Père a mentionné avant tout l'humilité, qui «dans le catalogue des vertus pré-chrétiennes n'appararaît pas: il s'agit d'une vertu nouvelle, la vertu du 'suivre' le Christ». «Suivre le Christ - a- t-il expliqué - signifie entrer dans le chemin de l'humilité», dont le contraire est «l'orgueil, la racine de tous les péchés». Cet orgueil, « qui est arrogance, qui veut avant tout le pouvoir, l'apparence, le paraître aux yeux des autres». En somme: «c'est le moi orgueilleux comme centre du monde». D'où l'invitation à «surmonter la tentation du péché originel», pour «être vrais, sincères, réalistes».

Autre vertu nécessaire, la douceur, qui «ne signifie pas la faiblesse», a précisé le Pape: «Je peux être dur, si nécessaire, mais toujours avec un cœur bon»,parce que je suis sûr «de la promesse de Dieu, que la douceur est plus forte de la violence». 

Vaincre l'analphabétisme religieux
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«Le grand problème de l'Eglise actuelle est le manque de connaissance de la foi, l'analphabétisme religieux», comme l'ont dit les cardinaux vendredi dernier, lors de la rencontre en vue du Consistoire. Le Pape a donc demandé au clergé de Rome de «faire tout son possible pour un renouveau de la catéchèse, afin que Dieu soit connu et qu'ainsi le Christ soit connu, que la vérité soit connue et que croisse l'unité dans la vérité». 
«Renouvelons le Concile rien qu'en renouvelant le contenu du Catéchisme de l'Église catholique», a déclaré Benoît XVI, se référant à l'Année de la foi. La foi est un «choix personnel», a rappelé le Pape, mais aussi un «contenu»: « Approprions-nous de nouveau ce contenu, comme une richesse de l'unité, et pas comme un ensemble de dogmes». La division entre les chrétiens, «détruit l'unité, détruit l'espérance, rend invisible le visage de Dieu».
Au contraire, la foi chrétienne dans le Dieu trinitaire montre que «l'unité de Dieu est espérance, parce qu'elle nous garantit quà la fin, il n'y a de dualisme entre des pouvoirs différents, contradictoires».

Le vrai pouvoir.
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«A la fin, il n'y a plus la tête du dragon qui pourrait se soulever contre Dieu, il n'y a plus la saleté du mal et du péché. A la fin, il ne reste que la lumière». 
Avec ces images, le Pape a rappelé aux curés de Rome que «Dieu est l'unique, il n'y a pas d'autre pouvoir contre lui».
«Nous savons qu'aujourd'hui, avec ces maux sans cesse croissants - dit le Pape - beaucoup doutent de la toute-puissance de Dieu». Et que «plusieurs théologiens, même bons, disent que Dieu n'est pas omnipotent». «Mais ce n'est pas juste», objecte le Pape: «Si d'autres pouvoirs demeurent, ce n'est pas vraiment Dieu, et ce n'est pas l'espérance, parce qu'à la fin il resterait le pouvoir du mal». «Dieu est omnipotent», a répété Benoît XVI: «Bien sûr - a-t-il admis - dans l'histoire, il a donné une limite à sa toute-puissance en reconnaissant notre liberté, mais finalement, il ne reste pas d'autre pouvoir. C'est l'espérance chrétienne». 

La vraie émancipation.
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Aujourd'hui, ce qui manque, c'est «être adultes dans la foi». En revanche, ce qui domine, c'est une certaine «enfance (puérilité) spirituelle» qui nous conduit à une «dépendance des ondes du monde» et de certaines formes de «dictature», comme celles des moyens de communication de masse. C'est l'analyse du Pape, qui a avoué aux curés de Rome, que même au niveau de la foi, «malheureusement, nous vivons dans une enfance spirituelle», car très souvent «on n'a pas été au-delà de la première catéchèse». 
Aujourd'hui, a observé Benoît XVI, on fait un «grand usage» de l'expression «foi adulte», mais comme «émancipation du magistère de l'Eglise». Pourtant, le résultat de ce type d' «émancipation» - a expliqué le Pape - «n'est pas la foi adulte, mais la dépendance des courants du monde, des opinions du monde, de la dictature des moyens de communication de masse, de l'opinion que tous pensent et veulent. «Pour les chrétiens, a mis en garde le Saint-Père, «ce n'est pas la véritable émancipation, celle d'avec la communion du Corps du Christ: c'est au contraire une rechute dans la culture du monde».
«La véritable émancipation - s'est exclamé le Saint-Père - est de se libérer de cette dictature, vivant dans «la liberté des fils de Dieu qui croient ensemble dans le corps du Christ, le Seigneur ressuscité, et voient ainsi la réalité et sont capables de répondre aux défis de notre temps». 

jeudi, 23 février 2012

Benoît XVI sur Twitter: 1 message 40 jours (1 40)

images.jpegNicolas Sarkozy annoncait qu'il se porterait candidat lors du 20h00 de TF1 sur Twitter.

Dom Romain sur cath.ch twitte aussi: #Gazca

Le Pape Benoît XVI, bien coaché par le Conseil Pontifical des communications sociales, gazouillera sur Twitter durant le Carême

#Carême  

un twitt: 140 caractères, soit 1 message par jour durant 40 jours 1 40 

 

Pope2YouVatican: BXVI:

Le Carême nous offre encore une fois l’opportunité de réfléchir sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité 

http://www.pope2you.net/

C'est bel et bien R@tzinger

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mercredi, 22 février 2012

Benoît XVI reçoit les cendres

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Le Cardinal Tomko, pour l'évangélisation des peuples, a imposé les cendres au Saint Père

Et oui, le Pape mourra un jour... et il n'a pas peur

"souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière"

"convertissez-vous et croyez à l'Evangile"

Le geste de recevoir les cendres sur la tête au début du Carême représente "une invitation à la pénitence, à l'humilité, et avoir présent à l'esprit notre propre condition mortelle, mais non pour finir dans le désespoir, mais bien plutôt pour accuellir dans cette condition de mortalité l'incroyable proximité de Dieu, qui au delà de la mort, nous ouvre le passage vers la résurrection, vers le paradis finalement retrouvé".  Benoît XVI, à Sainte Sabine


Commencer le Carême avec humour

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Andrea Tornielli a bien vu qu'une grande personnalité émerge désormais dans l'Eglise catholique, le nouveau Cardinal Tomothy Dolan, de New York. 

Couronnant le tourbillon d'un voyage de neuf jours par une visite finale au Vatican, le cardinal Timothy Dolan a présenté sa maman de 84 ans au pape Benoît XVI - demandant ensuite en plaisantant au Pontife s'il ne pourrait pas en faire «la First Lady du Collège des Cardinaux ».

Au milieu des acclamations et des applaudissements, Dolan a conduit sa mère, Shirley, jusqu'au podium afin de saluer son boss lors de l'audience papale dans la Salle Paul VI, devant une foule enthousiaste.

"Saint-Père, voici ma maman!" a dit Dolan au pape.

Incapable de résister à la tentation de faire une blague, Dolan, 62 ans, a fait remarquer qu'il est l'un des princes de l'Église assez jeune et assez chanceux pour avoir encore sa mère vivante.

"Je lui ai demandé s'il voulait la déclarer First Lady du Collège des Cardinaux," a-t-il dit.

Dolan a raconté que le pape, qui aura 85 ans a alors adressé à sa mère le compliment ultime, en lui disant, "Vous avez l'air trop jeune pour être la mère d'un cardinal".

Le cardinal a dit que sa maman - qui montre que l'esprit vif est un trait de famille -a rétorqué, "Saint-Père, est-ce une déclaration infaillible?"

lu sous Benoît et Moi

mardi, 21 février 2012

Cardinal suisse Georges Cottier: Benoît XVI est un pilier serein

source: Benoît et Moi

Le Cardinal Cottier a ordonné l'évêque dominicain Mgr Charles Morerod, nouvel évêque de Lausanne-Genève et Fribourg (Neuchâtel) en Suisse

Cottier: Benoît XVI est le pilier qui soutient

(http://www.avvenire.it/)
Salvatore Mazza 
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AVE_071022-cottier-F7.jpgUne grande fête de l'Église. Un moment «de joie» dans lequel «l'Église s'est serrée autour de lui» pour lui manifester « sa propre affection».
«Dans les grandes perplexités de notre temps, il est le pilier qui soutient. Il le fait avec simplicité, sans bruit». 
Le Cardinal Georges Cottier, 90 ans en Avril, pendant près de vingt ans théologien de la Maison pontificale, raconte les quatre jours du quatrième consistoire de Benoît XVI. Qui ont confirmé, dit-il, avec un œil - désenchanté - tourné vers les polémiques de ces dernières semaines, combien « son principal souci est que les chrétiens reviennent aux questions centrales de la foi». 
* * *
- Comment avez-vous vu le Pape, durant ces jours?

- J'ai été frappé par sa sérénité. Certes, il souffre de toutes les choses qui ont été dites par les médias ces jours-ci, mais le fond de son âme est serein. C'est la force de l'Esprit Saint qui guide sa vie. C'est sa foi. La vocation spécifique de Pierre est de soutenir la foi des autres. Voilà, dans toutes les difficultés, dans toutes les grandes perplexités, il est le pilier qui soutient. Il peut sembler un peu fatigué, mais ces jours-ci, il a fait une magnifique synthèse de ce que doit être l'attitude des croyants, ne jamais chercher le pouvoir, mais le service, jusqu'au martyre si nécessaire, en suivant l'exemple de Jésus. L'opinion publique superficielle s'intéresse à certaines choses, mais l'intérêt de l'Eglise qui professe sa foi en Jésus en est une autre. Et il est très beau, le témoignage de cet homme humble, simple, modeste, qui a cette force spirituelle si intense, capable de transmettre la paix. 

- En somme, on peut dire que, pour lui, c'est une façon d'aller «au-delà».

- Oui, certainement. Il laisse passer ces «vagues» qui voudraient secouer l'Église, ce grand bouillonnement des eaux, parce qu'il sait que le mouvement de fond va au-delà. Il m'est arrivé ces derniers jours de réfléchir à tout cela, et précisément durant les jours du Consistoire, en en discutant avec d'autres confrères, j'ai trouvé que je n'étais pas le seul à avoir une certaine pensée. Qui est celle-là: dans toute cette agitation autour de l'Église, on peut voir l'oeuvre du Malin en action. En ce sens que si l'Église était assoupie dans la médiocrité, ou occupée uniquement par l'intrigue, la rivalité, le diable n'aurait pas beaucoup à faire. Mais s'il agite les eaux très fort, cela signifie qu'il y a de la vitalité de l'Eglise, que le malin veut s'y opposer. Et cette vitalité est la force de la foi, c'est la vie chrétienne qui se manifeste à travers le monde. 

- Où voit-on cette vitalité?

conci39.JPG- Il y a quelque temps, un confrère, qui voyage beaucoup, me parlait de la façon dont dans le monde, les jeunes ont en quelque sorte réinventé le sens de l'adoration eucharistique. Voilà, ils sont vraiment des signes d'une grande vitalité, c'est là qu'est la réalité de l'Eglise: une réalité qui ne doit pas être obscurcie par les péchés des chrétiens. Et c'est cela, au fond, le mystère de l'Eglise qui est sainte et qui a des membres qui sont pécheurs, mais sont appelés à devenir des saints. Donc, si c'est à cela que nous sommes tous appelés, à la sainteté, alors nous sommes aussi appelés à témoigner, à avoir une vie cohérente avec ce que nous professons. Le Pape, ces derniers jours encore, a cité les paroles de Paul VI, qui disait que notre temps est plus sensible aux témoins qu'aux maîtres, et encore plus aux maîtres qui sont aussi des témoins. Voilà, ce devrait être le programme de nous tous. De tous les chrétiens, mais certainement encore plus de ceux qui ont des responsabilités particulières. 

Quel exemple nous donne Benoît XV ?

- Un immense exemple, tous les jours. Il a 85 ans, comme je le disais avant, il semble parfois fatigué, et c'est tout à fait normal; les faux romans qu'on a entendu tourner, y compris à ce sujet, lui font certainement mal ... Mais nous voyons comment, à son âge, il peut faire des choses extraordinaires: nous l'avons vu à Madrid ou en Allemagne, où il nous a rappelé que les structures les plus belles, si elles sont vides de foi, sont sans valeur. Nous l'avons vu quand il est allé en visite à Rebibbia. Et bientôt, il ira aller au Mexique et à Cuba. Ses catéchèses du mercredi sont extraordinaires. Voilà, ce sont ces choses que nous devons regarder. Qu'il agit toujours selon ce principe que le problème fondamental, en particulier en Europe et en Occident est la nécessité de ré-évangélisation, en raison de la perte de la foi. C'est cela, la ligne de force de son pontificat, l'invitation à re-regarder l'amour de Jésus, l'Eucharistie, les thèmes centraux de la foi chrétienne. C'est de cela que le Pape parle, parce c'est cela qui concerne le monde.