dimanche, 19 février 2012
Georg Gänswein secrétaire de Benoît XVI
Le Vatican leaks pourrait en fait cacher une lutte de pouvoir à l'intérieur même de la Curie Romaine entre l'ancienne garde de Sodano et la nouvelle de Bertone. Ce dernier a été choisi par Benoît XVI.
Dans cette lutte d'influence, il semblerait que le jeune secrétaire Monsignor George Gänswein, sportif, docteur en droit canon, fan de Pink Floyd, soit un bon et fidèle allié du Pape. Il fut également professeur à l'Université pontificale de la Sainte Croix à Rome.
Deux figures de contraste
Angelo Sodano, ancien secrétaire d'Etat de Jean Paul II, actuellement doyen du collège des Cardinaux, et Tarcisio Bertone, actuel Secrétaire d'Etat, sont deux figures de proue dans la Curie. Mais leurs profils sont contrastants.
Une lutte d'influence qui verrait en fait le Cardinal Sodano, grand ami des Légionnaires du Christ, dont le Cardinal de Vienne Schönborn lui avait sévérement reproché de ne pas intervenir dans les scandales pédophiles en Autriche, enterrer en l'état le Pape actuel en cas de décès. Quelques personnes pensent que cela ne refléterrait pas la ligne de Benoît XVI. Joseph Ratzinger était également doyen du collège cardinalice lors du décès du bienheureux Jean Paul II, raison pour laquelle il avait présidé la Messe de sépulture du Pape défunt. Or, on connaît l'estime que le bienheureux portait pour le Cardinal, un fidèle ami, un conseiller exemplaire, un homme sûr et droit.
L'hérméneutique de la Réforme
Benoît XVI, qui est parfois censuré à l'intérieur même de la Curie comme dans l'Eglise, procède alors par petites touches, notamment avec les conseils avisés de son secrétaire, mais aussi avec le Cardinal Ouellet, à des nominations de Réforme: pensons à Mgr Morerod à Fribourg, le Cardinal Angelo Scola à Milan, Mgr Léonard en Belgique, Mgr Aillet en France, le archevêque de New York le nouveau Cardinal Dolan. Les médias américains l'ont surnommé "la rock star" du Conclave (lire Dom Romain)
Une certaine presse avide de scandales et de secrets
Une certaine presse italienne, qui n'a plus les scandales de l'ancien président du Conseil Berlusconi à se mettre sous la dent, se concentre dès lors sur le Vatican. Avec les mensonges que le Père Lombardi, qui dépend du Cardinal Bertone, s'est efforcé de démentir énergiquement. Paradoxal toutefois que les fuites sortent pourtant des documents authentiques.
Santo illico
Benoît XVI, qui fêtera son 85 ème anniversaire en avril prochain, n'a bel et bien pas été élu pour un cours pontificat, comme certains l'avaient espéré. Une chose semble devenir certaine: après le bienheureux Jean Paul II, les 7 années de pontificat du Pape Benoît XVI montrent de plus en plus clairement que nous avons également à faire à un saint. Joachin Navarro Valls l'affirmait sans aucune hésitation à propos du bienheueux Jean Paul II: "ou il était saint durant sa vie, ou il ne le sera jamais". Santo subito venait ainsi trop tard! Autant s'en rendre compte de son vivant, Benoît XVI sera "santo illico".
13:18 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Commentaires
Un diplomate de la curie
Tres bonne analyse de la situation ! Mais si le bilan de SER le Cardinal Sodano est trés contrasté , je doute un peu que son influence ( négative ) soit encore tres forte actuellement.... Quant à SER le Cardinal Bertone , au dela de l'homme lui meme , son action est tres décevante !
Tres franchement, je crois que le titulaire de la Secretairerie d'Etat devra dans l'avenir etre de nouveau issu de la Curie et surtout rompu à la diplomatie. Il faut revenir à cette tradition éprouvée ...
Gerard LETTERI
Écrit par : LETTERI | dimanche, 19 février 2012
Mais il est vrai que c'est difficile d'analyser ce qui se passe vraiment. Le Pape a redis les choses essentielles dans ses superbes homélies.
Écrit par : Dominique Fabien | lundi, 20 février 2012
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