jeudi, 09 février 2012
Congrès sur les abus sexuels à Rome: le témoignage de Marie Collins
«La vérité vous rendra libres»:
Source: Marie-Jo Aeby, SAPEC
Écouter, comprendre et agir pour guérir et réhabiliter les victimes. Marie Collins et Sheila Hollins
Sheila Hollins:
Je parle en tant que psychiatre avec plus de 35 années d’expérience clinique. J’ai travaillé initialement comme psychiatre spécialiste de l’enfance et de la famille, et plus tard comme psychothérapeute et chercheur qui s’intéresse aux traumatismes et aux abus sexuels, et psychiatre spécialiste des personnes avec handicap intellectuel et avec autisme.
Je vous parle aussi en tant que mère de deux enfants adultes handicapés. C’est mon expérience familiale qui enrichit mes idées sur les défis rencontrés par les victimes et leurs familles, en particulier ceux qui font face à des traumatismes sérieux et qui ont subi des agressions.
En 2011, le cardinal Cormac Murphy-O’Connor m’a demandé de l’assister lors de la Visitation organisée par le Vatican dans le diocèse d’Armagh en Irlande. J’ai participé à toutes les réunions publiques et privées organisées durant cette Visite qui a duré deux semaines et demie. Il s’agissait principalement d’écouter non seulement les victimes des abus sexuels commis par le clergé, mais aussi leurs familles, les paroissiens, les prêtres, les religieux et tant d’autres personnes.
Ma contribution à cette présentation commune s’appuie donc fortement sur ces aspects relevant de mon expérience personnelle et professionnelle.
Dans les prochaines minutes, nous allons essayer de vous montrer que le fait que l’on ne vous croit pas, ou même pire, le fait que l’on vous blâme pour les abus que vous avez subis, représente une souffrance énorme que ces abus vous font pâtir sur le plan émotionnel et mental. Bien plus, cela blesse davantage lorsque celui qui abuse ne réussit pas à admettre sa culpabilité et que ses supérieurs sont incapables de prendre des mesures appropriées. Par ailleurs, on parlera aussi de l’abus de l’autorité spirituelle.
Commençons par définir ce qu’on entend par abus. Nous y voyons toute violation de la sphère intime d’une personne travers le viol, incluant tout contact inapproprié de caractère sexuel. L’expression « agression sexuelle» peut exprimer une réalité beaucoup plus horrible que ce qui est simplement désigné par les mots « abus sexuel ». Il ne faut donc pas douter du sérieux avec lequel on cherche à briser ces limites. Toute intrusion dans l’espace corporel privé d’une personne peut être tout aussi traumatisant qu’une blessure qui vous affecte physiquement. Elle ne peut être excusée par le simple fait d’évoquer le simple excès de familiarité.
Qu’est-ce qui rend vulnérable à l’abus?
Il y a certaines choses qui sont spécifiques à l’enfant et d’autres à leurs parents et à ceux qui prennent soin d’eux. Un des risques majeurs est sans nul doute l’ignorance au sujet de leurs corps et en particulier de leurs organes génitaux. Une femme qui a été abusée lorsqu’elle était encore un petit enfant a dit qu’elle ignorait complètement cette partie de son corps avant d’atteindre l’âge adulte. Elle est d’avis que si elle avait quelque connaissance sur l’anatomie, elle aurait eu plus de facilités à raconter le fait à sa mère.
Il ne sert à rien de demander d’éviter de rencontrer des personnes étrangères si l’on ne dit pas ce que ces personnes sont capables de faire, parce que ce n’est que rarement que des cas d’abus et de viol sont à attribuer à des personnes étrangères. Bien au contraire, la plupart des cas d’abus sexuels sont l’œuvre des membres de famille ou de quelqu’un appartenant au cercle d’amis. De toutes les façons, c’est l’œuvre d’un adulte: une personne grande, forte, ou bien qui se trouve dans une position d’autorité comme les parents, les frères ou sœurs, et très rarement un enseignant ou un prêtre. Dans le cas du prêtre, la confiance et la révérence sont tellement grandes que la divulgation de l’abus devient encore plus difficile.
Dans l’apprentissage des voies et moyens de se protéger, on devrait inclure aussi l’éducation à une prise de conscience de la valeur précieuse et de la dimension personnelle et privée de son propre corps. On enseigne en général aux enfants à se protéger physiquement : faites attention, vous risquez de tomber ou de vous blesser, regardez de part et d’autre avant de traverser la rue au risque d’être écrasé par un camion, etc. Enseigner à se protéger sexuellement exige que l’on soit clair et précis sur les risques éventuels - dit maman, si quelqu'un essaie de regarder ou de toucher vos parties intimes, même s’il dit que c’est un secret. En indiquant les risques, on prépare mieux l’enfant.
Dans mon travail avec les enfants et les adultes qui ont un handicap mental, j’ai vu combien il est difficile de les éduquer en leur fournissant des connaissances et des compétences nécessaires pour se défendre devant un prédateur sexuel. Une telle ignorance n’est pas caractéristique seulement des personnes intellectuellement très limitées ni de certaines cultures.
L’ignorance de leurs parents et du personnel soignant sur les dangers que certains adultes représentent – qu’ils soient amis ou étrangers – est également un autre facteur significatif. En outre, beaucoup de parents et d’enseignants ne reconnaissent pas les symptômes et les signes de tels abus. Par exemple, ils blâment leurs enfants lorsqu’ils se masturbent, mais ils ne leur demandent rien si quelqu’un a touché ou a blessé leurs organes génitaux.
Certains parents sont particulièrement naïfs comme on peut le voir dans la situation d’une mère vivant seule et qui a des difficultés de nature intellectuelle ou sociale, et qui ne peut compter sur le soutien de sa famille élargie. Tout en se débattant pour faire face à cette situation, elle peut être approchée par un pédophile qui voit en ses enfants une proie facile. Car, un autre facteur est aussi la négligence de certains enfants ou même de la part de leurs parents. Lorsqu’il s’agit d’une personne respectée et d’autorité, ce n’est qu’avec peine qu’ils pourraient le suspecter. L’autorité spirituelle dont le prêtre est investi conduit à avoir une confiance absolue en lui, ou a conduit à une telle confiance dans le passé, du moins jusqu’à la prise de conscience actuelle de la possibilité que même le prêtre peut commettre des abus sexuels.
J’invite maintenant Marie à vous raconter son histoire.
Marie : J’ai été victime d’abus sexuels sur des enfants commis par un prêtre. Je venais à peine d’avoir treize ans. Je me trouvais dans une condition de vie très vulnérable. En effet, je me trouvais comme enfant malade à l’hôpital lorsqu’un prêtre a sexuellement abusé de moi. Bien que cela se soit passé il y a plus de cinquante ans, il m’est impossible d’oublier. Il m’est vraiment difficile d’échapper aux conséquences affreuses de ce crime.
Comme cela était fréquent chez les enfants de cette époque, je n’avais aucune connaissance des questions sexuelles. Cette situation d’innocence n’a fait qu’accroitre ma vulnérabilité. J’avais une grande considération de ma religion catholique ; j’avais tout juste reçu ma confirmation. J’étais malade, anxieuse et pour la première fois de ma vie, je me trouvais loin de la maison et de ma famille. Je me suis sentie plus en sécurité lorsque l’aumônier catholique de l’hôpital s’est lié d’amitié avec moi et m’a rendu visite dans la soirée. Malheureusement, ces visites le soir dans ma chambre ont changé ma vie.
Ce prêtre aumônier venait à peine d’achever sa formation sacerdotale au séminaire. Il était prêtre depuis deux ans, mais il était déjà un abuseur qualifié des enfants. Malheureusement, je ne pouvais pas le savoir. J’avais appris qu’un prêtre est le représentant de Dieu sur la terre. Il avait automatiquement toute ma confiance et je le respectais profondément. Lorsqu’il a commencé ses approches sexuelles vers moi, il prétendait au début que cela n’était qu’un jeu. J’étais choquée et j’ai résisté, lui demandant d’arrêter. Mais il ne s’est pas arrêté. En m’agressant et pendant que j’essayais de me défendre, il me répondait en disant « qu’il était un prêtre », « qu’il ne pouvait pas se tromper ». Il a fait des photos des parties intimes de mon corps et il m’a dit que j’étais stupide si je pensais qu’il avait tort. Il exerçait un réel pouvoir sur moi. Je me sentais malade. Je comprenais bien que ce qu’il était en train de faire était une chose mauvaise, mais je ne pouvais pas l’arrêter. Je n’ai pas crié ; je n’ai rien dit à personne ; je ne savais pas comment le raconter à quelqu’un. J’ai seulement prié pour qu’il ne le refasse plus .... Mais il a continué...
Le fait que celui qui abusait de moi était un prêtre m’a jetée dans une confusion totale. Ces mêmes doigts qui la nuit avant étaient en train d’abuser de mon corps, sont les mêmes qui le jour après tenaient et m’offraient le Saint Sacrement. Les mêmes mains qui tenaient l’appareil de photographie pour reprendre mon corps exposé, sont les mêmes qui, à la lumière du jour, portaient le livre de prière lorsque ce prêtre venait me confesser. Les paroles de mon agresseur selon lesquelles il était prêtre et qu’il ne pouvait se tromper trouvaient un écho de vérité en moi. On m’a enseigné en effet que les prêtres étaient au- dessus du commun des mortels.
Cela ne fit qu’augmenter ma sensation de culpabilité et la conviction que ce qui était en train de se passer était de ma faute, et en tout cas pas la sienne. Lorsque j’ai été démise de l’hôpital, je n’étais plus le même enfant qui y était entrée. Je n’étais plus un enfant qui se fie des autres, insouciant et heureux. J’étais maintenant convaincue d’être une mauvaise personne et j’avais besoin de cacher tout cela à tout le monde.
Je n’en voulais pas à ma religion, mais à moi-même. Les mots que ce prêtre avait utilisés pour transférer sa culpabilité sur moi ont effacé en moi tout sentiment d’auto-estime. Je me suis recroquevillée sur moi-même ; je me suis éloignée de ma famille et de mes amis. J’ai évité tout contact avec les autres. J’ai passé toute seule mon adolescence, cherchant de tenir tout le monde à distance pour éviter qu’ils ne sachent la mauvaise personne que j’étais. Ce sentiment constant de culpabilité et de dévalorisation de soi m’a conduit à une profonde dépression et a généré des problèmes d'anxiété qui sont devenus tellement graves qu’ils ont exigé un traitement médical au moment où j'avais dix-sept ans. Ces hospitalisations si longues couplées avec une dépression m’ont empêché de poursuivre une carrière professionnelle.
À vingt-neuf ans, j’ai rencontré un homme merveilleux avec qui je me suis mariée et avec qui j’ai eu un fils. Mais je ne pouvais toujours pas affronter la vie parce que la dépression, l’anxiété sévère et des sentiments d’inutilité continuaient à me persécuter. J’ai même développé l’agoraphobie, c’est-à-dire, je ne pouvais pas quitter ma maison sans souffrir des sévères attaques de panique. J’ai été incapable de donner à mon fils toute l’attention maternelle qu’il méritait de la part de sa mère. Il ne pouvait donc pas jouir pleinement de son enfance. J’avais la nette perception d’avoir échoué comme épouse et comme mère. J’avais même le sentiment que mon mari et mon fils seraient beaucoup plus heureux si je les abandonnais ou si je mourais.
Sheila
Marie a gardé son secret douloureux en elle-même. Pourquoi les victimes ne parlent-elles pour mettre fin à leur calvaire? Les victimes d’abus sexuels ont le sentiment de s’être mal comportés et ils ont honte, en pensant que tout est arrivé par leur propre faute, comme le leur dit leur agresseur. C’est ce que Marie a expérimenté.
On leur enjoint même de ne rien révéler à personne de ce qui leur est arrivé, faute de quoi ils auraient à rencontrer le mauvais sort, ou bien que leur agresseur pourrait avoir des ennuis. Lorsque l’agresseur est le père ou le frère de l’enfant, il se pose un autre problème difficile pour l’enfant. En effet, d’une part, l’enfant qui subit ces abus voudrait bien y mettre fin, mais d’autre part, il ne veut pas briser l’harmonie en famille en dénonçant son agresseur.
Ensuite, celui qui abuse peut même dire à la victime que leur rapport est une relation affectueuse et spéciale, que c’est là le secret qu’ils partagent, et que le fait de raconter à quelqu’un d’autre pourrait détruire ce rapport, et que même la sœur ou la mère ou un camarade de classe ou un religieux pourraient en être jaloux. Beaucoup de victimes disent qu’ils ne pouvaient raconter à leurs parents les abus subis de la part d’un prêtre parce qu’aux yeux de leurs parents, celui-ci était une personne respectée et qui ne pouvait en aucun cas se comporter mal. La peur de ne pas être cru, ou d’être puni pour avoir dit un mensonge « dégoûtant » est telle qu’un enfant préférerait garder son terrible secret que de le divulguer à un adulte en qui il a confiance.
Certaines jeunes femmes sont désorientées par leurs réactions après des relations sexuelles intimes avec un homme. Une adolescente, flattée par les attentions d’un homme, lui a permis d’avoir des rapports sexuels avec elle pendant de nombreux mois. Mais à la fin, cet homme lui a reproché ce qui s’était passé entre les deux. Imaginez si cet homme était aussi un prêtre et son confesseur, et qui a utilisé son autorité spirituelle pour s’assurer que son crime sexuel reste secret.
Les victimes ont justement peur de ne pas être crues. Quelquefois, lorsqu’un enfant retient qu’on ne le croit pas, il pourrait élaborer des allégations infondées et très compliquées, allégations qui peuvent alors être réfutées. De la sorte, il apparaitrait comme un menteur ou un témoin peu fiable. C’est un triste résultat auquel on arrive lorsque l’enfant avait déposé une plainte réelle mais qui n’a pas été entendue.
Quand il était encore un petit enfant avec un handicap mental, Peter a été maintes fois abusé physiquement, émotionnellement et sexuellement. Il a été admis par la suite dans une structure résidentielle pour y être soigné en raison de problèmes de comportement qu’il présentait. Plus tard en tant qu'adulte, Peter a souvent accusé le personnel et les autres résidents d’avoir abusé de lui, mais on ne lui a pas cru.
Ce n’est que lorsqu’en psychothérapie on a pris très au sérieux les flashbacks de son enfance, les abus ont commencé à s’estomper et ses allégations d’abus actuels ont cessé. La première étape sur la voie de son rétablissement était que l’on puisse croire en ce qu’il disait.
Alors, comment des enfants et des adultes vulnérables réagissent-ils sur le plan des émotions et du comportement lorsqu’ils sont abusés? En général, les filles se retirent dans l’isolement, et les garçons deviennent plus agressifs. Mais l’un et l’autre sont susceptibles de montrer un âge inapproprié pour un comportement sexualisé et cela est un signe d’alerte qui invite à être vigilant sur la possibilité de se trouver devant un cas d’abus. Nous savons que les adultes qui ont subi des abus dans leur enfance souffrent davantage des maladies mentales, entre autres de la dépression, de l’anxiété et des désordres de personnalité. Et lorsqu’on n’a pas cru en eux, ils peuvent simplement apparaitre comme peu fiables et présenter des perturbations.
En écoutant ce que vous avez fait pour préparer cette semaine, vous aurez rencontré des gens dont vous avez remis en question la crédibilité. Vous pouvez penser que vous jugez bien le caractère et la fiabilité dans un témoignage, mais il est facile de se tromper quand quelqu'un a été abusé dans le passé. Votre propre capacité émotionnelle à entendre ce qui s’est réellement passé dans leur vie peut être une barrière qui rend trop difficile pour la victime de vous révéler l’expérience de la violence qu’il a subie. Si vous avez été victime d’intimidation ou d’un traumatisme, cela peut être aussi un obstacle pour écouter quelqu’un d’autre qui vous raconte l’agression qu’il a subie.
Une minorité d’enfants ont de telles difficultés à retrouver le sens de leur propre identité que lorsqu’ils tentent de dominer le traumatisme qui les a affectés, ils abuseront de leur position de force sur ceux qui sont plus petits qu’eux ou sur d’autres enfants plus vulnérables. En allant au-delà de la position et de l’expérience marquée par l’impuissance et la terreur, ils deviennent puissants et maitres de la situation. Il s’agit du même mécanisme que nous connaissons d’ailleurs comme une réponse psychologique à l’intimidation.
Je vais donner l’exemple de deux garçons qui ont essayé de transformer leur propre expérience des victimes d’abus en une situation qui leur a donné la sensation de maitriser la situation. Il est possible d’imaginer la même chose dans le cas d’un garçon qui, pendant qu’il était servant de messe, a subi des abus de la part d’un prêtre. Ce même servant de messe, lorsqu’il est devenu prêtre, a abusé à son tour a abusé d’autres garçons.
Billy a subi des abus dans son enfance, et quand il est devenu adolescent, il a commencé à abuser d’autres petits garçons. Il n’avait aucune sympathie envers ses propres victimes jusqu’à ce que la thérapie se soit intéressée à son expérience émotionnelle comme une victime impuissante. Comment pouvait-il du reste faire preuve d’empathie avec quelqu'un d'autre quand personne n’a jamais cru en lui ou pris en considération sa propre terreur comme une victime d’abus ?
Ou bien Brendan dont le père est mort quand il avait 6 ans. Il a subi des abus par le petit copain de sa mère, un homme qui le gardait régulièrement dès l’âge de 7 à 8 ans. Malheureusement, Brendan représente l’un des cas de cette minorité d’enfants maltraités qui ont abusé d’autres enfants à leur tour.
Brendan avait « oublié » la violence qu’il a subie jusqu’au moment où il a été arrêté pour des accusations de pornographie et plus tard pour avoir sollicité une adolescente sur internet à avoir un rapport sexuel avec elle. Sa mère s’est alors rappelée que son ancien petit ami avait été reconnu coupable d’abus sur d’autres enfants, mais elle n’avait malheureusement pas pris en considération le risque dans lequel elle avait mis son propre fils.
Quels sont les effets à long terme de l’abus ?
Lors de ma visite en Irlande avec le Cardinal Cormac, beaucoup de gens que j’ai rencontrés étaient encore sous les effets des CSA (Child Sexual Abuse = Abus sexuels sur les enfants ?) depuis plusieurs années. J’ai appris que beaucoup avaient essayé d’en parler avec leurs parents au moment où ces abus avaient eu lieu. Mais leurs parents ont refusé de croire à leurs allégations. En rencontrant les Enquêteurs, ils ne cherchaient qu’à être entendus. On peut même dire que c’était pour la première fois depuis qu’ils avaient subi les abus qu’on les écoutait sérieusement.
Quand je me rapproche d’une personne victime des abus, indépendamment de la personne sur qui planent les allégations d’avoir perpétré l’abus, je vois presque de façon métaphorique la laine de coton dont il est enveloppé. Qu’il soit marié ou célibataire, laïc ou religieux, presque tous sont profondément vulnérables à leur égard. En ce qui concerne les CSA, je pense que beaucoup gardent leur secret jusqu’à ce que la couverture médiatique de ces abus les pousse à se préoccuper tellement de leurs propres histoires passées qu’ils cèdent et trouvent éventuellement le courage d’en parler.
Ces gens sont très fâchés, fâchés parce que même maintenant très peu de personnes ont cru réellement en eux, fâchés pour l’innocence perdue, fâchés pour les conséquences encore actuelles de ces abus dans leur vie quotidienne : cauchemars, incapacité d’avoir des rapports sexuels, répugnance à avoir des enfants, parce qu’ils ont peur que leurs enfants peuvent plus tard perpétrer des abus, ou bien qu’ils peuvent subir ces abus. Les victimes ont des sérieuses difficultés à se fier d’autres personnes, et cela a un impact dévastant sur leur capacité à se faire des amis ou à construire des rapports intimes. Cela influence aussi leurs choix professionnels. En définitive, cela pousse plus d’un à quitter l’Église ou à abandonner la foi.
Les abus ont affecté les prêtres eux-mêmes. Beaucoup de prêtres ont publiquement parlé de leur expérience en reconnaissant d’avoir subi eux aussi des abus sexuels, et comment, à cause de ces violences sexuelles subies, ils n’ont pas été capables de comprendre leur sexualité pour pouvoir décider librement d’être ou non célibataires comme prêtre. Un prêtre qui était en thérapie chez moi m’a raconté des abus qu’il a subis lorsqu’il était au petit séminaire en Irlande. Il croyait qu’il subissait ces viols parce que sa mère était décédée au moment de l’accouchement. Il n’avait aucune connaissance de la réalité sexuelle, et pendant son adolescence, il n’avait aucun contact avec les jeunes filles. Sa première expérience comme curé de paroisse a été extrêmement difficile. Quelques années plus tard, il était révolté d’avoir fait le vœu du célibat sans rien comprendre de la sexualité humaine. Il a décidé de rester prêtre, mais plus tard il a souffert de dépression lorsque son propre supérieur a quitté pour se marier.
Marie nous parlera des effets que la mauvaise gestion de sa situation par les autorités ecclésiastiques a eus sur sa foi.
Marie : J’avais 47 ans quand pour la première fois j’ai fait part des sévices que j’ai subis. Ce fut à mon médecin traitant. Il m’a conseillé d’informer l’Église de ce que ce prêtre m’avait fait. J’ai demandé de rencontrer le curé dans ma paroisse. J’étais très nerveuse. C’était pour la seconde fois que je m’apprêtais à raconter à quelqu’un ce qui m’était arrivé. Ce prêtre a refusé de prendre le nom de mon agresseur. Il a dit qu'il n’était pas nécessaire d’en informer l’aumônier. Il m’a dit que ce qui s’était passé était probablement dû à ma faute. Cette réponse m’a brisé.
Grâce à l’aide de mon médecin, j’avais à peine commencé à me convaincre que je n’avais rien fait de mal pour que je subisse ces sévices. Mais lorsque ce prêtre m’a fait savoir que « c’était probablement de ma faute » si tout cela est arrivé, cette réponse a reporté en surface tous mes vieux sentiments de culpabilité et de honte. Je ne pouvais plus en parler. J’ai arrêté ainsi de voir mon médecin. La réponse de ce prêtre m’a contraint à garder le silence encore pendant dix années. Cela signifiait des années de plus de séjour à l’hôpital, des médicaments à prendre, des années de désespoir. Plus tard, ce prêtre a dit à la police qu’il n’avait pas pris le nom de mon agresseur parce qu’en agissant ainsi, il n’était qu’en train d’appliquer ce qu’il avait appris au séminaire.
Dix ans plus tard, il y a eu dans nos médias une vaste couverture sur des abus sexuels en série commis par un prêtre catholique. Pour la première fois, j’ai commencé à comprendre que l’homme qui avait abusé de moi avait pu abuser d’autres personnes. Mais comme je pensais que c’était ma faute si j’avais subi ces sévices sexuels, je ne pouvais jamais prendre en considération l’idée que mon agresseur aurait pu nuire à d’autres personnes. Maintenant, je comprenais mieux. Je devais essayer de parler de nouveau pour que les gens sachent ce qui m’était arrivé afin de protéger les enfants. J’ai donc décidé d’aller en parler à un niveau plus haut convaincue que si ses supérieurs savaient que ce prêtre représentait un danger possible pour les enfants, ils retiendraient prioritaire la sécurité des enfants et qu’ils prendraient toutes les mesures possibles pour qu’aucun d’eux ne soit plus violé.
J’ai donc écrit à mon archevêque. Par la suite, j’ai donné des détails sur les sévices que j’ai subis à son chancelier, monseigneur et canoniste. C’était le début des deux années les plus difficiles de ma vie. Le prêtre qui m’avait agressé sexuellement était protégé de poursuites par ses supérieurs. On l’a laissé pendant des mois dans son ministère paroissial qui comprenait entre autres l’accompagnement des enfants à la confirmation. Ses supérieurs ne prenaient vraiment pas en considération la sécurité de ces enfants. Tout cela allait à l’encontre des directives de l’Église catholique irlandaise sur la protection des enfants de l’époque. Ils ont ignoré ces directives. On savait aussi que le Vatican avait mis en doute ces directives parce que non conformes au Droit canon (2). Mon archevêque m’a dit qu’il n’avait pas à suivre ces directives, quand bien même on disait aux gens qu’elles devraient être suivies à la lettre.
On m’a traitée comme quelqu’un qui avait un plan d’actions contre l’Église ; l’enquête policière a été obstruée, les laïcs trompés. J’étais désemparée.
Je ne voudrais vraiment pas croire que les responsables de mon Église trouvent moralement juste de mettre en péril la vie des enfants.
Le prêtre en question a reconnu sa culpabilité devant le diocèse. Mais durant un colloque avec l’Archevêque, j’ai appris que la priorité du prélat était celle de protéger la « réputation » du prêtre qui avait abusé de moi. Je lui ai alors demandé comment il pouvait nommer et laisser auprès des enfants une personne connue pour avoir abusé d’eux. Plutôt que répondre à ma question, il m’a mis en garde de désigner le prêtre en question comme un « abuseur », en insistant sur le fait que le délit en question s’était déroulé il y a plusieurs années passées et que je ne pouvais plus appeler ce prêtre de cette
façon. L'archevêque a considéré que les abus que j’avais subis appartenaient au passé ; il a ainsi estimé qu'il était injuste de ternir maintenant la «bonne réputation» de ce prêtre. J’ai entendu ce même argument auprès d’autres responsables de la hiérarchie catholique. La cécité est totale sur le risque actuel auquel les enfants sont exposés de la part de ces hommes. Mais pourquoi?
Quand j’ai révélé les abus que j’avais subis aux autorités de l'hôpital où les sévices ont eu lieu, j’ai reçu une réponse très différente. Ils étaient inquiets pour ma santé. Tout en me proposant une consultation et des soins, elles ont immédiatement signalé mon cas à la police et ont coopéré à l’enquête menée par la police.
Après une longue bataille, mon agresseur a été traduit en justice et emprisonné pour ses crimes contre moi. Mon cas représente bien un exemple clair de la façon dont les dossiers qu’on a classifiés comme appartenant au « passé » méritent en réalité d’être traités comme les cas actuels. Mon agresseur a été incriminé de nouveau l’an dernier pour des agressions sexuelles répétées sur une autre jeune fille. Ces dernières agressions ont eu lieu un quart de siècle après mon cas alors qu’il était encore un curé qui avait la pleine confiance de ses paroissiens. Il a menacé cette victime en lui disant que sa famille catholique serait expulsée de l’Église si elle osait raconter à quelqu’un ce qu’il lui avait fait.
Ces hommes sont donc capables de commettre des abus durant toute leur vie en laissant derrière eux une longue liste de vie détruites...
La mauvaise gestion de mon dossier par la hiérarchie de l'Église a conduit à un effondrement total de ma confiance en eux, du respect que j’avais pour eux et pour mon Église, alors que jusque-là, malgré l’agir horrible de mon agresseur, cette confiance était encore intacte. Ce qu’ils ont fait est contraire à tout ce qui m’était cher. J’avais cru qu’il y avait au cœur des priorités de mon Église catholique la justice et la centralité de la loi morale.
C’est après la condamnation du prêtre qui a abusé de moi que j’ai cessé définitivement de tenir en considération mes responsables religieux que je respectais pourtant jusqu’alors. J’ai appris en outre que quelques mois seulement après les sévices que j’avais subis, le diocèse avait découvert que ce prêtre avait abusé d’autres enfants à l'hôpital. Cependant, le diocèse n’a rien fait contre ce prêtre si ce n’est de le transférer à une nouvelle paroisse. Mon cas se trouvait pourtant bel et bien inscrit sur le dossier de ce prêtre lorsque j’en ai parlé ; mais tout en le sachant, ils l’ont toujours protégé.
Après le procès, l'archevêque a émis un communiqué de presse pour rassurer les laïcs en affirmant que dans mon cas, le « diocèse avait coopéré avec les autorités civiles ». Mais lorsqu’on a mis le représentant du diocèse aux cordes au sujet de ce mensonge évident , il a justifié le communiqué émis en affirmant que celui-ci ne disait pas qu’ils avaient coopéré « pleinement ».
Comment pourrais-je croire à tout ce que la hiérarchie de mon Église affirmera dans le futur quand je sais qu’ils sont capables de ce type de gymnastique mentale ? Ou de reconnaitre l’Église capable de « restriction mentale » ?
Sheila
Comme Marie a éloquemment expliqué, le traumatisme causé par un abus est aggravé quand des institutions de protection des enfants et l’Église échouent dans l’élaboration des procédures de sauvegarde des enfants. Il ne suffit pas de mettre en place des lignes directrices si elles ne sont pas publiquement et rigoureusement appliquées.
En Irlande, on dit que très peu de victimes ont obtenu une consultation ou une thérapie. On croit que très peu ont reçu des excuses, et pratiquement aucun n’a reçu de compensation. Mais selon mon expérience, je peux dire que l’absence d’un aveu de culpabilité et d’excuses est habituellement le plus grand obstacle à la guérison et à la récupération.
En tant que croyant, je crois fermement en la puissance du pardon comme force pour guérir. Mais on obtient rarement le pardon s’il n’y a ni aveu de sa faute ni réparation. En tant que psychiatre et psychothérapeute, je crois aussi en l’efficacité de la thérapie. Mais en tant que thérapeute, je trouve que je ne peux pas commencer mon travail si la justice n’a pas fait le sien. Ainsi, je définis mon approche professionnelle comme la psychothérapie de défense. Je suis conscient que la consultation et la psychothérapie sont des ressources rares dans de nombreux pays.
Par exemple, Marie, une jeune femme souffrant du syndrome de Down, est devenue solitaire et muette après avoir été violée dans son centre de soins. L’homme qui l’a violée avait lui-même subi des sévices dans son enfance. On a refusé que Marie soit hébergée pour un séjour plus long dans ce centre. On lui a également demandé de ne pas fréquenter le centre le jour où cet homme prestait assistance. Son agresseur a continué cependant à utiliser ces services. Pour ses parents, cela n’était pas juste, mais Marie avait peur de sortir et elle n’a pas porté plainte. Avant de commencer la thérapie, il était important que Marie ait de nouveau accès aux soins journaliers. Je connais un cas similaire d’un garçon autiste qui a été violé par un responsable dans un pensionnat catholique. Lorsque la famille de ce garçon a fait part des inquiétudes qu’ils avaient au sujet de leur fils, celui-ci a été exclu du pensionnat.
La justice est également nécessaire pour le cas des victimes d’abus sexuels commis par le clergé.
Nous pouvons conclure en reprenant les points essentiels soulignés déjà plus-haut : le fait d’être cru est déjà en lui-même la guérison, en particulier lorsque cela s’accompagne d’un aveu de culpabilité ou de responsabilité, et encore plus s’il y a une tentative de réparation. Mais cette forme de justice est seulement le début. La récupération est un processus lent. Certaines personnes, en particulier les plus vulnérables, ne sauront jamais se remettre complètement d'un tel abus de pouvoir et de confiance, en particulier lorsque celui qui a abusé d’eux était un prêtre. Le soutien continu qu’il faut apporter, l’amitié à reconstruire, la volonté d’écouter encore et toujours la colère et la fragilité qui n’ont pas disparu, tout cela requiert beaucoup de patience, car, pour certains, la guérison n’est qu’un mirage lointain...
Marie va faire un dernier point au sujet de son propre rétablissement et comment l’aveu de culpabilité de la part de son agresseur en a été la clé.
J'ai vécu plus trente ans de ma vie en pensant que chaque jour pour moi était un combat. J’ai la nette sensation que ces années ont été gaspillées, une vie gâchée. J’ai eu de nombreux traitements pour mes problèmes de santé mentale, dont certains étaient utiles, mais aucun n’a résolu mes problèmes. J’ai commencé à me reprendre le jour où au tribunal, mon agresseur a assumé la responsabilité de ses actes et a admis sa culpabilité.
Cet aveu a profondément changé ma vie. Il m’a permis de pardonner ce qu’il m’avait fait et ne plus sentir sa présence dans ma vie. Pendant presque deux ans, j’ai fait une thérapie qui m’a permis de comprendre comment cet agresseur avait transformé ma vision de moi- même, et cela à un moment crucial de mon développement. Comment mes sentiments de culpabilité et la mauvaise image que j’avais de moi-même m’avaient conduit à m’éloigner et de m’isoler de ceux qui m’étaient les plus proches. Comment la profonde inquiétude que j’avais m’avait portée à la dépression.
Quand j’ai commencé à mieux comprendre tous ces aspects, je me suis convaincue que les choses pouvaient changer. Que je pouvais de nouveau être maitre de mon destin plutôt que de laisser mon passé influencer ma vie. Que je pouvais abandonner ces années passées, gaspillées. Et depuis lors, je n’ai plus jamais été hospitalisée pour un problème de santé mentale.
La seule chose que je regrette est de ne pourvoir plus pratiquer ma religion catholique. Ma foi en Dieu est certes restée intacte. Je peux pardonner mon agresseur pour ce qu’il m’a fait ; il a admis sa culpabilité. Mais comment pourrais-je respecter de nouveau la hiérarchie de l’Église? Le fait de présenter ses excuses pour les abus commis par des prêtres ne suffit pas. Il doit y avoir pleine reconnaissance et responsabilité pour les dommages causés, pour avoir détruit la vie des victimes et de leurs familles en couvrant de façon délibérée les auteurs de ces délits et en gérant très mal ces dossiers de la part de leurs supérieurs hiérarchiques. Il faut tout cela avant que les autres victimes ou moi-même puissions retrouver la paix véritable et être guéris.
En essayant de sauver l’institution de ce scandale, on a causé le plus grand de tous les scandales, on a permis à la violence de continuer de faire mal, et on a détruit la foi de nombreuses victimes. Je pense qu’il y a quinze ans passés depuis que j’ai commencé à me sentir mieux dans ma vie, surtout quand mon agresseur a été traduit en justice. Durant ces années, j’ai travaillé avec mon diocèse et l’Église catholique d’Irlande afin d’améliorer leurs politiques de protection des enfants. J’ai utilisé toutes ces années pour m’impliquer dans le travail de la justice en faveur des victimes encore en vie, pour contribuer à une meilleure compréhension des sévices subis par les enfants et pour améliorer la protection des enfants. Ma vie n’est donc plus un désert. Je pense qu’elle a un sens et qu’elle vaut la peine d’être vécue.
C’est pour cette raison que je parle ici aujourd’hui avec la baronne Hollins.
J’espère que ce que nous avons dit vous aidera à mieux comprendre les victimes de ces crimes affreux. Merci pour votre disponibilité à écouter notre présentation aujourd'hui.
12:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Rome: une victime témoigne
Lire: La Croix
Marie Collins
Sexual Abuse Victim
“I was quite sick, anxious and away from friends and family for the first time, but I felt more secure when the Catholic chaplain in the hospital befriended me.”
The abuse happened more than 50 years ago, but she says, those horrible moments are impossible to forget.
Marie Collins
Sexual Abuse Victim
“He visited me and read to me in the evenings. Unfortunately, these evenings in my room, were to change my life.”
Collins says years later when she shared her story, nothing was done by her local church officials. At one point, she was even blamed. To change that, the summit also deals with accountability.
Baroness Sheila Hollins
Psychotherapist
“Not being believed or even worse being blamed for the abuse adds hugely to the emotional and mental suffering caused by sexual abuse, and how the failure of the abuser to admit his guilt or of his superiors to take appropriate action further compounds the damage.”
Collins says, even as a teenager her faith was very important to her. But she says it was the 'inaction' of Church officials that made her loose respect for them.
Marie Collins
Sexual Abuse Victim
“This chaplain was already a couple of years outside the seminary, but he was already a child molester. I could have not know this.”
The summit titled “Towards Healing and Renewal” is taking place from February 6th to the 9th. Even though much still needs to be done, organizers are hoping, this step will truly help bring that healing and renewal.
09:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 08 février 2012
Dom Romain va gazouiller durant le Carême
Bloggueur sur cath.ch, Dom Romain va se mettre à la page, non pas encore sur Facebook, mais tout simplement en s'envolant vers le monde de Twitter, afin de donner un bref message journalier de 140 caractères pour le Carême.
L'Eglise connaît le chant du serviteur souffrant d'Isaïe, aussi si j'ose cette comparaison, nous ferons connaissance avec le gazouillement du Carême, pour rendre notre conversion plus profonde, authentique et joyeuse.
Message du Carême de Benoît XVI
"La correction fraternelle en vue du salut éternel"
21:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
JMJ à Rio en 2013
La journée mondiale aura lieu en 2013 au Brésil, et non pas en 2014, pour ne pas gêner le mondial de football.
Un profil Facebook a été ouvert pour soutenir la candidature de Londres en 2016. En effet, un peu comme une respiration, la journée revient en Europe et part dans le monde en alternance. Les autres années, la JMJ a lieu dans l'Eglise particulière.
Le logo
21:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Mgr Scicluna: omerta et culture du silence, cela suffit!
La tentative de sauver l'institution du scandale a produit le plus grand des scandales, cela a perpétué les abus et détruit la foi de nombreuses victimes
(Marie Collins)
Pédophilie: l'omerta et la culture du silence, cela suffit!
Salvatore Izzo (traduit et résumé par le Suisse Romain)
(AGI) - Cité du Vatican, 8 fév.
Dans l'Eglise catholique, il n'y a plus de place pour "la culture mortelle du silence, de l'omerta". Le promoteur de la justice de la Congrégation de la foi, Mgr Charles Scicluna, l'a affirmé lors de son intervention au Symposium "vers la guérison et le renouveau" en cours actuellement à Rome. "La vérité est à la base de la justice" et la réponse de l'Eglise doit s'inspirer de ce binôme pour répondre au triste phénomène de la pédophilie dans les communautés ecclésiales.
Pour Mgr Scicluna, la négation volontaire des faits et la préoccupation éronnée selon laquelle la bonne réputation de l'institution doit être garantie avant la reconnaissance mêmes des crimes, pour avoir la priorité, sont des ennemis de la vérité. Devant des journalistes, Mgr Sciculuna a répété "qu'il existe encore dans l'Eglise une certaine culture du silence, et nous devons en sortir parce que celui qui trompe, celui qui ne dénonce pas est un ennemi de la justice et donc de l'Eglise".
...
15:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Cardinal Levada et la justice civile
A lire: Jean Marie Guénois, le Figaro (Le Pape, aussi lorsqu'il fut Cardinal Ratzinger, a tellement montré l'exemple, que désormais ce sont aux autres d'agir avec la même pureté et détermination que lui)
Marie Collins, victime d'un prêtre, a indiqué que pour écouter les victimes, le Pape devait être un exemple à suivre pour les évêques.
COOPERER AVEC LES AUTORITES CIVILES
Cité du Vatican, (VIS). Hier après-midi, le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a ouvert par un rapport le symposium organisé par l'Université pontificale Grégorienne sur les mesures de protection des mineurs et personnes vulnérables face au phénomène de la pédophilie.
Reconnaissant qu'il s'agit pour les responsables ecclésiastiques d'une question délicate et prioritaire, il a redit l'importance à ne pas minimiser ce type de crimes et à rechercher parallèlement de meilleures solutions d'assistance aux victimes. D'où la formation de prêtes conscients et déterminés à l'éliminer de leur ministère. Le Cardinal a ensuite évoqué le motu proprio de Jean-Paul II Sacramentorum Sanctitatis Tutela, révisant la liste des crimes canoniques, dont l'abus sexuel sur mineur de la part du clergé. Le Pape actuel, a-t-il souligné, a eu un rôle essentiel dans la mise au point des nouvelles normes, et a soutenu l'approbation des mesures adoptées aux Etats-Unis.
C'est pourquoi Benoît XVI ordonna en 2010 la promulgation d'un document révisé et plus strict. Afin d'aider les conférences épiscopales à se doter de normes spécifiques, la Congrégation pour la doctrine a adressé en mai dernier une circulaire indiquant l'obligation d'appliquer la discipline canonique aux prêtres coupables d'abus, en évaluant attentivement leur capacité à exercer leur ministère au sein des institutions ecclésiales, en élaborant des programmes pour les familles et les paroisses destinés à garantir la sécurité des enfants, en offrant également une assistance pastorale aux victimes le demandant. A ce propos, le Cardinal Levada a rappelé que nombre d'entre elles ont avant tout besoin de savoir que l'Eglise les écoute et comprend leur souffrance. Face à la gravité de ce qu'elles ont subi, les pasteurs doivent les accompagner sur le chemin de la guérison avec tous les moyens nécessaires. Ainsi a-t-il invité l'assistance à prendre exemple du Pape, qui a souligné la grande importance de l'écoute des victimes chaque fois qu'il s'est entretenu avec des groupes.
Ensuite, le Cardinal a rappelé aux évêques et supérieurs religieux « la nécessité d'évaluer attentivement la sélection des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, celle de programmes de formation humaine, qui inclut une formation sexuelle adéquate. Puis il est revenu sur la coopération en la matière de l'Eglise avec les autorités civiles: «Cet élément n'est pas le moindre...car il faut reconnaître que l'abus sexuel sur mineur n'est pas qu'un délit canonique, mais aussi un crime relevant des lois pénales des juridictions civiles... L'Eglise a le devoir de respecter les exigences de loi relatives à la dénonciation des cas à l'autorité civile compétente ».
En conclusion, il a souhaité que ce symposium soit source de connaissance et d'encouragement pour tous ceux qui oeuvrent à l'élimination de ce fléau dans la société toute entière.
15:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Mgr Morerod sur les skis
14:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 07 février 2012
Départ vers le ciel du Professeur Alfonso Nieto
Il fut un des fondateurs de la faculté de communication sociale et institutionelle de l'Université pontificale de la Sainte Croix en 1997. Il voulut en faire une sorte de Harvard de la communication, le top et une école de très haut niveau. Alfonso Nieto fut un pionnier pour la communication de l'Eglise catholique et fut notre professeur d'économie de la communication, qui avait coutume de nous dire que le futur de la communication sera à portée de la main, avec les portables.
Que Dieu lui donne le repos éternel et que la lumière éternelle brille à ses yeux et qu'il repose dans la paix. Grazie di cuore caro professore.
20:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Ecouter les victimes
"Ecouter les victimes est important. Par le passé, cela ne fut pas assez fait. Le Pape l'a fait et j'espère que les évêques suivront son exemple".
Marie Collins, victime irlandaise
source: TMNews; lors du Congrès à Rome à la Grégorienne
Lien: La Croix, Frédéric Mounier
PROTECTION ET SOUTIEN AUX VICTIMES
Cité du Vatican, (VIS).
Hier après-midi près l'Université pontificale Grégorienne s'est ouvert un symposium international intitulé «Vers la guérison et le changement ». Il réunit jusqu'au 9 février des évêques et supérieurs religieux engagés dans la mise en œuvre de la protection des mineurs et personnes vulnérables face aux abus sexuels. A l'occasion de l'ouverture des travaux par le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été lu le message adressé par le Secrétaire d'Etat.
Rappelant que le Pape a souvent affirmé le caractère prioritaire représenté au sein de l'Eglise par l'attention aux victimes, le Cardinal Bertone écrit : Il faut « accompagner ceci d'un profond renouveau de la communauté chrétienne à chacun de ses niveaux... C'est pourquoi il appuie et encourage tous les efforts destinés à répondre de manière évangélique à la nécessité de garantir aux enfants et autres personnes vulnérables une assistance ecclésiale pour leur croissance spirituelle. Le Pape soutient les participants dans leur action destinée à diffuser dans l'Eglise une solide culture de protection et de soutien à ces victimes d'abus ». Benoît XVI prie le Seigneur pour que ce symposium favorise une « réponse véritablement chrétienne à la tragédie des abus sexuels commis sur des mineurs ».
16:28 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
Benoît XVI au Liban
Selon le Père Lombardi, il est possible que le Pape Benoît XVI s'envole en septembre pour le Liban pour la remise de l'exhortation apostolique post-synodale sur le Moyen-Orient (Synode sur le Moyen-Orient, 10-24 septembre 2010)
Ce voyage a été évoqué par le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal le 2 janvier dernier, mais en l'état rien n'est officiel.
16:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Ordination de Mgr Morerod, sur Youtube
12:33 | Lien permanent | Commentaires (3) | | |
Echo du Congrès romain sur les abus sexuels dans l'Eglise
Le Vatican face aux pages sombres de la pédophilie
Lien écouter l'émission
10:51 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
lundi, 06 février 2012
Le pardon des hommes d'Eglise envers les victimes des crimes pédophiles
- Le Pape fut attaqué alors qu'il devrait être remercié (Cardinal Levada, préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi)
- 4000 cas dénoncés durant les 10 dernière années.
- La réponse de l'Eglise a été inadéquate.
- La voix des victimes est la voix de Jésus (Don Di Noto, prêtre italien)
Du 6 au 9 février
Un symposium sur les abus sexuels commis sur des mineurs se réuni à Rome ces jours, du 6 au 9 février 2012, des évêques et des supérieurs religieux venus du monde entier. Cette rencontre internationale sur le thème «Vers la Guérison et le Renouvellement» est organisée par l’Université Pontificale Grégorienne.
Lien: TSR
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Lu ici .... Il n’y a pas de péché collectif de pédophilie dont l’Église serait coupable. Enfin, et c’est encore le cas avec ce colloque, le pardon s’accompagne d’une exigence de justice. « Sinon, ce serait incorrect vis-à-vis des victimes : on dénature le pardon, si on ne le lie pas à la justice », reprend la théologienne. D’où le soin pris aujourd’hui pour rappeler la nécessité des responsables d’Église de travailler avec la justice de leurs pays, au cœur de ce colloque de la Grégorienne.
« Ce n’est que si la justice peut faire son travail, et désigner le coupable, note encore Geneviève Médevielle, que les victimes font leur travail de deuil et de reconstruction, pour, ensuite, se remettre debout. »
N.B. Le Cardinal Journet a cette belle expression: "L'Eglise est sainte, mais non sans pécheurs". Ce péché, ce crime des hommes d'Eglise blesse très pronfondèment leurs victimes. En plus, ce scandale, qui est une grave offense, qui crie devant Dieu, tue la foi. Alors que les prêtres devraient ouvrir le ciel, ils jettent un nuage totalement obscur sur la pureté de l'Eglise, qui est justement source de pardon, de justice, et surtout une aide pour toutes les âmes.
22:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Mettre de l'eau.... dans son vin
Un article de la Liberté titrait à tord: "Quand la messe tourne au vinaigre", à propos d'une Confirmation à l'église de Gruyère (lire ci-dessous). Une information qui laisse entendre que la fin de la messe fut une vraie salade.
Vérifier l'information
Après simple vérification auprès de personnes présentes, ,toujours d'usage dans la profession, l'interprétation de l'événement manque très sincèrement d'huile pour adoucir considèrablement l'événement. Juste peut-être un franc parlé, sans volonté de blesser, propre au caractère bien trempé des gens de la Gruyère.
Accolades
Le Président de Paroisse et l'évêque se sont pris l'un l'autre dans les bras à la fin de la célébration. De plus les deux hommes avaient aussi déjà échangé par lettre auparavant. L'évêque s'est enfin même montré accueillant au "peut mieux faire". Mgr Morerod a simplement répondu, avec finesse, qu'il y avait beaucoup de bien dans ce qui venait d'être dit, puisque le curé en partance était beaucoup apprécié.
Finalement, les confirmants ne sont sans doute même pas rendu compte de ce final qui n'a finalement même pas jetter de l'huile sur le feu.
Enfin un évêque
Une chose est certaine, on ne va pas se plaindre d'avoir un évêque qui sait gouverner son diocèse avec prudence, patience et bonté. Après tout, après 14 mois de vacances, nous avons enfin notre évêque.
Plage de vie
Quand la messe tourne au vinaigre
Jour de Confirmation neigeux en ce dimanche de janvier. Les confirmands défilent dans l’église de Gruyères nappée de flocons d’un blanc sucre glacé. L’évêque Charles Morerod en personne célèbre la messe. En ce jour béni cépendant, il faut pouvoir lire entre les volutes de l’encens. Ce que le Sarinois qui débarque ne sait pas, c’est que le curé du lieu a été déplacé par l’évêque à Estavayer-le-Lac. Et les paroissiens sont fâchés même si leur abbé est déjà remplacé. A la fin de la cérémonie, comme s’il assistait à une assemblée de syndicat d’élevage, le président de paroisse Christian Bussard prend le micro pour rendre hommage au curé qui a dû partir à cause de l’effet domino provoqué par l’évêque. Maniant l’ironie comme un président de club valaisan, il lance un « Peut mieux faire » à Charles Morerod ! Pas bien méchant, mais ce « Peut mieux faire » à celui qui fut recteur de l’Angelicum…. L’évêque se justifie, coupant une messe qui vire à l’assemblée de paroisse. Drôle de final vinaigré devant des jeunes confirmant leur foi ! PAS
Source La Liberté
21:51 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 05 février 2012
Benoît XVI: le véritable bonheur n’existe qu’en Dieu !
Un Père à Fribourg: prions pour les malades, et dans l'Eglise catholique, pour la Liturgie, qui est bien malade.
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L'Italie célébrait La Vie, dans une journée pour la vie, pour son respect de sa conception à sa fin naturelle.
Benoît XVI, avec une place Saint Pierre enneigée, a annoncé la prochaine fête de Notre Dame de Lourdes:
Chers pèlerins francophones, samedi prochain nous célèbrerons la fête de Notre-Dame de Lourdes et la Journée mondiale des malades. Dans la première lecture de ce dimanche nous voyons que Job a expérimenté dans sa chair la souffrance. Vivant dans la douleur et l’abandon des siens et de ses amis, il ne se révolte pas mais il se tourne vers Dieu. Jésus, lui aussi, face à sa propre souffrance et à celle des hommes, se plonge dans la prière. Avec tous ceux et celles qui sont confrontés à la maladie, demandons à Dieu qu’il nous donne la grâce de l’abandon et de la patience confiante ! Qu’avec l’aide de Notre-Dame de Lourdes et de Sainte Bernadette nous puissions découvrir que le véritable bonheur n’existe qu’en Dieu ! Avec ma Bénédiction !
18:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Pour une humanisation de la mort
12:29 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Marcel Lefebvre: Rome a perdu la foi
Don Romain donne une bonne analyse. A lire
J’ai longtemps attendu avant de citer les propos ci-dessous du fondateur de la FSSPX. Ce texte non seulement se lit mais s’entend chaque fois que l’on arrive sur un site intégriste, et ceci depuis des années. Etant donné sa teneur, je me suis refusé à l’insérer dans mon texte.
«…Rome a perdu la foi, mes chers amis. Rome est dans l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l’air que je vous dis. C’est la vérité. Rome est dans l’apostasie. On ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, Il a quitté l’Église, Ils ont quitté l’Église, Ils quittent l’Église. C’est sûr, sûr, sûr» (…) On ne peut suivre ces gens là. (…) C’est inconcevable, inconcevable (…) C’et incroyable, incroyable! Alors, comment voulez-vous que l’on puisse se fier à des gens comme cela? Ce n’est plus possible» Mgr Marcel Lefebvre, 4 octobre 1987
P.S. Et oui, Marcel Lefebvre a perdu, égaré bien des âmes .....
12:26 | Lien permanent | Commentaires (44) | | |
samedi, 04 février 2012
Le schisme silencieux
Andrea Tornielli rend compte quelque peu, dans son article publié dans la Boussola, de la contagion internationale de l'initiative des curés.
"En Belgique, par exemple, plus de 200 prêtres, épaulés par des milliers de fidèles, demandent par écrit l'admission des divorcés remariés à la communion, l'ordination sacerdotale des hommes mariés, mais aussi des femmes, et de plus, la possibilité pour les laïcs de prononcer l'homélie durant la Messe du dimanche".
Les Eglises diocésaines du Nord, comme l'Autriche et la Belgique, sont gravement touchées.
L'enflure du sacerdoce
La laïcisation des prêtres et la cléricalisation des laïcs est sans doute pour quelques chose dans ce mouvement. Or, la vocation des laïcs se situe dans le monde, celui de la culture, des médias, du sport, de la politique et de l'économie. Notre monde a besoin des chrétiens et le baptême est une vocation plénière. Viser la vocation du prêtre est une erreur, car le prêtre n'est pas le sommet de la vie chrétienne, ni son accomplissement.
L'année de la foi 2012-2013
L'année de la foi pour les 50 ans de l'ouverture du Concile Vatican II, voulue par Benoît XVI pour la Nouvelle Evangélisation, ne sera pas de trop pour se centrer sur la personne de Jésus. La foi est la réponse de l'homme à son Amour. Le christianisme n'est pas un parti politique, ni un club de sport, mais la vie même de Dieu répandue dans le coeur des hommes. Nous croyons en une personne, et ne suivons pas en premier lieu des idées. Le Logos, le Verbe de Dieu, la Parole de Dieu faite chair nous tient à coeur.
18:55 | Lien permanent | Commentaires (6) | | |
Berne: Levée du secret ecclésiastique
Pédophilie. Secret professionnel des ecclésiastiques
La commission propose par 13 voix contre 5 et 2 abstentions de ne pas donner suite à une initiative parlementaire (10.540) qui demande d’exclure du champ du secret professionnel des ecclésiastiques les infractions contre la liberté sexuelle des mineurs dans le but d’amener les membres des clergés à dénoncer davantage ces crimes et délits. La majorité estime qu’il est problématique de limiter une telle règle à une seule profession et à une seule catégorie d’infractions ; en s’en prenant seulement au secret de la confession et non pas à des faits connus d’une autre manière, l’initiative ne parviendrait en outre pas au but visé. Une minorité veut donner suite à l’initiative parlementaire, estimant qu’il y a un besoin d’agir pour briser le système du secret.
N.B. Il est vrai que la confusion régnait autour du concept de secret professionnel. Le secret de la confession est absolue et totale sans aucune nécessité d'une reconnaissance juridique de l'Etat. Le sacrement de la confession appartient à Dieu, il est confié à Son Eglise.
17:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Mgr Fellay souffle le chaud et le froid, et répond ni oui ni non... mais...
Homélie de Mgr Fellay du 2 février 2012
... Mais dans la pratique, à plusieurs niveaux, nous sommes obligés de dire « non »....
Je trouve que c'est se moquer des blessures du Christ sur la Croix et montrer très peu de gratitude envers les tentatives de Benoît XVI. Il a tout fait jusqu'à lever l'excommunication qui pesait sur les épaules des évêques rebelles. Le Pape fut trainé dans la boue médiatique pour aller chercher, tel un Bon Pasteur, la brebie perdue. Face à la Miséricorde, le vicaire du Christ aurait sans doute attendu de l'humilité.
"Que ton oui soit oui, et non soit non. Tout le reste vient du Mauvais" Matthieu 5,37.
16:23 | Lien permanent | Commentaires (12) | | |
Pédophilie et le combat de Ratzinger
Pédophilie dans l'Église
Dès 1988 Ratzinger réclamait des procédures plus efficaces
Agence France-Presse
CITE DU VATICAN
Dès 1988, le cardinal Joseph Ratzinger et futur pape Benoît XVI réclamait «une procédure plus rapide et simplifiée» pour traiter les cas de prêtres pédophiles, selon un livre paru cette semaine (Lecomte) ...
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2012/02/20120203-130740.html
A lire: Le marathon de Benoît XVI
Archive:
.... Le Cardinal se bat depuis 1988
Le Cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, a déjà écrit des lettres en 1988 pour prendre des mesures contre la pédophilie. 3 lettres seront publiées dans prochain article de la "Civilta Cattolica" signé par Monseigneur Juan Ignacio Arrieta, actuel secrétaire du conseil pontifical pour l'interprétation des textes législatifs. L'Osservatore Romano les a publiées aujourd'hui.
c'était il y a 14 mois
12:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Pédophilie, Eglise et Congrès à Rome
Editorial du Père Federico Lombardi, s.j.
Radio Vatican
(En 3 points)
Transparence
En ces années de débats enflammés et de vives critiques à l’égard du Saint-Siège et de l’Eglise, il est absolument nécessaire de tenir fermement la barre même en eaux agitées et – en s’inspirant, à l’exemple du Pape, des critères évangéliques de vérité et de rigueur morale – montrer la ferme volonté de donner un témoignage cohérent avec les valeurs annoncées. Cela est urgent dans deux domaines qui retiennent l’attention de l’opinion publique : la question des abus sexuels sur des mineurs et celle de la transparence économique et financière.
Vers la guérison des victimes
Dans le premier, la ligne tracée par le Pape et l’engagement de plusieurs Eglises locales durement éprouvées par le scandale, ont suscité une série toujours plus vaste d’initiatives destinées à l’écoute des victimes, à des actions de soutien, d’approfondissement des causes, de prise de conscience et de prévention, qui permettent d’affirmer avec confiance que nous sommes sur le bon chemin. Le Congrès qui se tiendra ces jours prochains à l’Université Grégorienne de Rome – « Vers la guérison et le renouveau » - avec la participation de représentants de plus de 100 Conférences épiscopales et de 30 Ordre religieux, et le lancement d’un Centre international qui poursuivra cette impulsion, en est la preuve. L’Eglise entend faire justice, se renouveler, se montrer capable d’aider la société et le monde, où les abus sexuels déferlent, à combattre ce fléau de manière efficace.
Nouvelles normes fiancières
Dans le deuxième domaine, le Saint-Siège s’efforce d’insérer ses institutions dans le système international de contrôle des activités économiques pour la lutte contre le blanchiment, la criminalité organisée et le terrorisme. A plusieurs reprises, les institutions économiques vaticanes, l’IOR en particulier, ont été accusées injustement : ces jours-ci, justement, s’est achevé par un non-lieu auprès d’un tribunal des Etats-Unis le troisième procès intenté contre l’IOR. Et dorénavant une série de nouvelles normes va permettre de manière toujours plus efficace de garantir que les activités exercées au service de l’Eglise soient absolument transparentes et sûres. Le chemin est long et difficile mais la route est claire et la volonté certaine. Le témoignage pour l’Evangile en tirera bénéfice.
11:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Mgr Morerod accueilli comme "un héraut" à Neuchâtel
Une statistique dynamique pour un petit troupeau
Tout comme à Genève et Lausanne, Mgr Charles Morerod a été accueilli à la Basilique Notre Dame de Neuchâtel, dite "église rouge". La bise et le froid n'ont rien pu faire contre la chaleur humaine, et ni la neige ni le vergla n'ont pas pu s'unir pour empêcher un accueil chaleureux.
Avec 17 prêtres et presque autant d'assistants pastoraux, l'Eglise qui est à Neuchâtel représente 10% des catholiques du diocèse. C'est le plus petit vicariat, qui a aussi des grands soucis financiers. Mais, comme l'a souligné l'évêque, "Neuchâtel a le plus grand nombre de séminaristes actuellement au Séminaire. Preuve d'une vitalité certaine pour l'Eglise dans ce canton".
Humour, prières bien accompagnées par la chorale et chaleur humaine étaient au rendez-vous avec "un beau temps qui ne fait jamais défaut à Neuchâtel lorsqu'elle est en fête pour accueillir" a souligné avec joie le vicaire épiscopal l'abbé Jean Jacques Martin. La Messe fut en effet fort belle, priante, à la liturgie romaine sobre grâce aussi au service liturgique du séminariste neuchâtelois François Perroset, avec des chants, des enfants de choeur, qui ont enchanté et réchauffé toutes les personnes présentes. Quatre gardes suisses, du cru, honorèrent l'évêque et le Saint Sacrement, pour nous rapeller que toute Messe se célèbre en communion avec le Pape.
Un coeur dans une intelligence
Charles Morerod est dominicain, de l'Ordre des Frères Prêcheurs. Cela s'entend, se sent et se ressent. L'ancien professeur est un homme qui a pour ainsi dire un coeur dans son intelligence.
Dans son homélie, le nouveau Pasteur du diocèse a souligné que "l'Evangile du jour n'avait pas été choisi pour cette heureuse circonstance, et que personellement il en aurait sans aucun doute choisies d'autres".
En effet, le récit de la décapitation de Saint Jean Baptiste par Hérode, sous l'instigation d'Hérodiade, a résonné dans l'église, bien pleine, avec des représentants des communautés réformés et catholique chrétienne, mais aussi les autorités politiques et religieuses. "Pourtant la Parole du Seigneur était bel et bien les lectures prévues objectivement par la liturgie. Aussi mieux vaut modeler sa vie et sa pensée sur la Parole de Dieu que l'inverse" a précisé l'évêque. Ce dernier a dès lors brossé le portrait de David, de Saint Jean Baptiste et de Jésus.
Dieu, cet éducateur patient
"La violence des récits de l'AT pourrait nous pousser à rejetter ces textes. David a tué plus de 10 000 hommes. Or Dieu nous prend tel que comme nous sommes, pour nous mener progressivement vers le bien. C'est un pédagogue qui parle selon notre mode humain, comme des enfants avec des enfants, comme des adultes avec des adultes. Dieu nous fait faire des progrès. Dans toute vie, il y a du bien et du mal, celle de David, tout comme la nôtre, ne fait pas exception.
Saint Jean Baptiste fut décapité, à cause d'une promesse somme toute bien stupide, mais surtout parce qu'il a dit courageusement à Hérode qu'il ne pouvait pas prendre comme épouse la femme de son frère. On lui en voulait pour cela. Tous les prophètes ont été persécutés et critiqués. Mais cela n'est pas parce que nous sommes critiqués que nous sommes prophètes. Il nous faut nous poser la question".
L'Eglise fait mieux que le foot
Avant Madame le curé de l'église catholique chrétienne et un représentant de l'EREN, la présidente de la Fédération catholique Neuchâteloise Mme Sylvie Perrinjaquet a "ouvert les feux" pour les discours. Ayant pour mission d'offrir les conditions cadres pour l'annonce de la foi, la Présidente a souhaité la bienvenue à l'homme de l'Eglise, "longtemps attendu et désiré, qui suite au décès de Mgr Genoud, laissait les chrétiens orphelins Beaucoup d'attente sont placées en l'évêque pour réchauffer la foi des chrétiens. Si des moments de solitudes pourraient s'emparer de son esprit, il doit être certain des prières à Dieu et à Marie pour le soutenir et l'encourager".
Dans cette partie officielle, le très médiatique Conseiller d'Etat Jean Studer, ancien servant de messe et élève des écoles catholiques, a rappelé que "de son bureau au Château il pouvait voir le clocher de l'église rouge. Durant longtemps c'était, avec la Collégiale, le point le plus haut de la ville, avant que les projecteurs illuminent un stade au terrain vert où 22 joueurs courent après un ballon. Or, actualité oblige, force est de constater que l'Eglise par son histoire, et l'Etat, ont une plus grande stabilité que des divertissements parfois futiles".
Un accueil toujours chaleureux
L'évêque n'a pas manqué d'illustrer la devise de son épiscopat qui le soutient: "vivere Chritus est ; pour moi vivre c'est le Christ". Montrant du doigt le Christ en croix du Calvaire au maître autel, dont la fin pourrait nous effrayer, or il est Ressuscité, le dominicain a entre autre souligné qu'il a bien apprécié la citation du bienheureux Jean Paul II par Jean Studer: "N'ayez pas peur!".
L'évêque s'en est retourné à Fribourg avec des cadeaux, des produits du terroire, dont la fameuse absinthe, mais légale!, accompagnée de vins rouges, de saucissons, de chocolats et de cartes humoristiques.
Mgr Morerod s'est senti vraiment chez lui, en se demandant toutefois avec l'humour qui est le sien, "comment le canton allait garder un tel niveau d'accueil pour sa prochaine venue..."
Le curé de la Basilique, l'abbé Vincent Marville, n'a pas manqué d'annoncer cette prochaine venue de Charles Morerod dans la capitale du canton, puisque le spécialiste de l'unité des chrétiens y est attendu* à nouveau en avril pour un conférence sur l'oecuménisme.
*Mercredi 25 avril 2012: Matinée de travail sur l'oecuménisme à destination principalement des "professionnels", et conférence tout public le soir à 20h00.
09:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 03 février 2012
JMJ World Youth Day 2016 in London ?
Après le Brésil en 2013, la JMJ pourrait avoir lieu à Londres ?
15:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Saint Pierre sous la neige
source: I.Media
Photo avec le Pape, depuis son bureau (La Repubblica)
14:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Gilbert Rimaz: 82 ans vers le ciel
Gilbert Rimaz, 3 février 1930 - 12 octobre 2011
Prière privée
Père infiniment Bon, nous te disons merci de nous avoir donné Gilbert Rimaz, un homme de foi pure, vive et profonde, un chrétien ordinaire, baptisé et confirmé, un époux aimant, un vrai père et un éducateur, avec un sens inné de la poésie. Par Notre Dame du Mont Carmel, et (si telle est Ta Volonté) par l'intercession de Gilbert Rimaz, accorde-nous les grâces dont nous avons besoin selon la Providence divine qui jamais ne se trompe en ses desseins. Nous t'en prions par le Verbe qui s'est fait chair, par l'Esprit Saint, et qui nous a tout donné. Amen.
13:10 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Fondation Jérome Lejeune, bioéthique et le gender
Aujourd'hui, les jeunes et les moins jeunes doivent avoir des bonnes notions philosophiques pour parler de la bioéthique et connaître aussi l'idéologie très puissante du gender.
La fondation Jérome Lejeune, généticien de génie et probablement un futur saint, propose deux manuels:
Site de la Fondation Lejeune
Bioéthique: manuel à télécharger
Le gender: manuel à télécharger
13:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 02 février 2012
Pédophilie: Mgr Scicluna reconnait l'omerta locale
Pédophilie: dans l'Eglise, il y avait un climat d'omerta
Salvatore Izzo
(agence AGI) - Cité du Vatican, 2 février 2012. "Dans les Eglises particulières où depuis longtemps un climat d'omerta s'est lézardé", le nombre d'abus dénoncés a connu un emballement, un accroissement, suivi d'une baisse graduelle des dénonciations. Mais les statistiques mondiales qui concernent les abus de mineurs dans la société civile "sont vraiment alarmantes". ....
Mgr Scicluna, promoteur de justice au Saint Siège, extrait interview
Plus de 110 représentants des conférences épiscopales seront également à Rome pour le Congrès mondial sur les abus sexuels dans l'Eglise qui se tiendra à l'Université de la Grégorienne du 6-9 février. Ils recevront des consignes sur les lignes fondamentales adoptées par l'Eglise afin de lutter contre les crimes pédophiles dans les Eglises particulières, travail qui a déjà été commencé et qui sera poursuivi et observé avec détermination par le Saint Siège, en passant notamment au peigne fin la ligne des conférences épiscopales.
21:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le docteur Martin Rhonheimer chez Benoît XVI
L'Abbé Martin Rhonheimer, prêtre de la Prélature de la Sainte Croix et Opus Dei, docteur en philosophie, professeur à l'Université pontificale de la Sainte Croix, spécialiste de philosphie politique, un des trois suisses qui comptent à Rome, a présenté son nouveau livre au Pape Benoît XVI
20:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Sommaruga, levée du secret ecclésiastique
Pédophilie-Eglise catholique
Dans le cadre des débats au Parlement suisse, une initiative sur le secret professionnel des prêtres est débattue.
Secret professionnel relatif
"Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer".Matthieu 18,6.
Il ne s'agit pas du secret de confession, mais bel et bien du secret ecclésiastique, comme on pourrait le comparer au secret médical. Ce dernier ce partage avec d'autres. Dans le cas d'abus, la personne qui reçoit une confidence d'une victime peut lui demander comment elle peut l'aider, si elle accepte d'en parler avec un tiers. C'est normal, car le secret ecclésiastique est d'ordre juridique, parfois à géométire variable suivant les pays et les traditions juridiques.
Secret absolu de la confession
Le secret de confession est absolu, et il appartient à Dieu. Un prêtre ne parlera jamais, même sous menaces et contraintes, de ce qui a été entendu dans une confession valide. C'est absolu, sans aucune négociation possible.
Aussi Mr Sommaruga, conseiller national de Genève, demande bel et bien la levée du secret ecclésiastique, et pas celui de la confession.
N-B. Si une victime vient se confesser, la première chose à dire est qu'elle n'a pas péché, mais est victime d'un crime. Le prêtre invitera la victime à lui reparler hors du confessionnal afin de venir à son aide. Aussi, le secret de la confession ne couvre pas le crime de pédophilie, un péché qui crie jusque vers le coeur de Dieu, terrible offense envers un enfant et envers Dieu.
Si un coupable vient se confesser, le prêtre exhortera, en conscience, l'abuseur d'aller se dénoncer immédiatement.
Un ami spécialiste de droit me précise: Selon l'art. 321 CP, tout ce qui est confié ès qualité au prêtre est qualifié de secret professionnel.
Ce secret professionnel est dit "relatif" parce qu'une fois délié du secret par le maître du secret (en général celui qui lui a confié la chose), le prêtre a l'obligation (en droit suisse) de parler, comme toutes les autres professions mentionnées à l'art. 321 CP, exception faite des avocats pour qui le secret demeure absolu.
14:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |