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vendredi, 24 février 2012

Face à Vatican leaks, Benoît XVI exhorte à l'humilité

parroci14.jpgBenoît XVI rencontre les prêtres romains 

résumé par l'agence de la conférence épiscopale italienne SIR

Source Benoît et Moi 

«La grande souffrance de l'Eglise d'aujourd'hui, en Europe et en Occident, c'est le manque de vocations sacerdotales. Mais le Seigneur appelle toujours, c'est l'écoute qui manque». 

Paroles du Pape, lors de la rencontre d'aujourd'hui avec les curés de Rome, dans la Salle Paul VI, tenant sa «lectio» entièrement a braccio, s'inspirant de la lettre de Paul aux Ephésiens, et rappelant que «nous sommes passés par la Porte du Carême» pour nous diriger vers une année spéciale pour l'Eglise: l'année de la foi, qui débutera en Octobre. 
«Nous qui avons entendu sa voix - a dit Benoît XVI au sujet de la vocation sacerdotale - nous devons être attentifs à la voix du Seigneur aussi pour les autres, aider les autres afin que la voix du Seigneur soit entendue». 
La vocation chrétienne, pour saint Paul, est un «appel à l'espérance», qui «n'est pas seulement un appel individuel, un chemin isolé», mais qui est «un chemin vers le futur, vers le renouvellement du monde».
Pour le chrétiens, a expliqué Benoît XVI, «l'appel implique l'ecclésialité». 
«Etre fidèles à l'appel de Dieu - dit le Saint-Père - implique la découverte de ce "nous" pour lequel nous sommes appelés». «Aller ensemble et réaliser les vertus nécessaires»: par cette combinaison, le Saint-Père a résumé la vocation du chrétien, et du prêtre en particulier, en se concentrant sur «certaines vertus» qui constituent les «éléments de "l'aller ensemble"».

Humilité et douceur. 
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En se concentrant sur certaines «vertus» essentielsle au prêtre, le Saint-Père a mentionné avant tout l'humilité, qui «dans le catalogue des vertus pré-chrétiennes n'appararaît pas: il s'agit d'une vertu nouvelle, la vertu du 'suivre' le Christ». «Suivre le Christ - a- t-il expliqué - signifie entrer dans le chemin de l'humilité», dont le contraire est «l'orgueil, la racine de tous les péchés». Cet orgueil, « qui est arrogance, qui veut avant tout le pouvoir, l'apparence, le paraître aux yeux des autres». En somme: «c'est le moi orgueilleux comme centre du monde». D'où l'invitation à «surmonter la tentation du péché originel», pour «être vrais, sincères, réalistes».

Autre vertu nécessaire, la douceur, qui «ne signifie pas la faiblesse», a précisé le Pape: «Je peux être dur, si nécessaire, mais toujours avec un cœur bon»,parce que je suis sûr «de la promesse de Dieu, que la douceur est plus forte de la violence». 

Vaincre l'analphabétisme religieux
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«Le grand problème de l'Eglise actuelle est le manque de connaissance de la foi, l'analphabétisme religieux», comme l'ont dit les cardinaux vendredi dernier, lors de la rencontre en vue du Consistoire. Le Pape a donc demandé au clergé de Rome de «faire tout son possible pour un renouveau de la catéchèse, afin que Dieu soit connu et qu'ainsi le Christ soit connu, que la vérité soit connue et que croisse l'unité dans la vérité». 
«Renouvelons le Concile rien qu'en renouvelant le contenu du Catéchisme de l'Église catholique», a déclaré Benoît XVI, se référant à l'Année de la foi. La foi est un «choix personnel», a rappelé le Pape, mais aussi un «contenu»: « Approprions-nous de nouveau ce contenu, comme une richesse de l'unité, et pas comme un ensemble de dogmes». La division entre les chrétiens, «détruit l'unité, détruit l'espérance, rend invisible le visage de Dieu».
Au contraire, la foi chrétienne dans le Dieu trinitaire montre que «l'unité de Dieu est espérance, parce qu'elle nous garantit quà la fin, il n'y a de dualisme entre des pouvoirs différents, contradictoires».

Le vrai pouvoir.
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«A la fin, il n'y a plus la tête du dragon qui pourrait se soulever contre Dieu, il n'y a plus la saleté du mal et du péché. A la fin, il ne reste que la lumière». 
Avec ces images, le Pape a rappelé aux curés de Rome que «Dieu est l'unique, il n'y a pas d'autre pouvoir contre lui».
«Nous savons qu'aujourd'hui, avec ces maux sans cesse croissants - dit le Pape - beaucoup doutent de la toute-puissance de Dieu». Et que «plusieurs théologiens, même bons, disent que Dieu n'est pas omnipotent». «Mais ce n'est pas juste», objecte le Pape: «Si d'autres pouvoirs demeurent, ce n'est pas vraiment Dieu, et ce n'est pas l'espérance, parce qu'à la fin il resterait le pouvoir du mal». «Dieu est omnipotent», a répété Benoît XVI: «Bien sûr - a-t-il admis - dans l'histoire, il a donné une limite à sa toute-puissance en reconnaissant notre liberté, mais finalement, il ne reste pas d'autre pouvoir. C'est l'espérance chrétienne». 

La vraie émancipation.
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Aujourd'hui, ce qui manque, c'est «être adultes dans la foi». En revanche, ce qui domine, c'est une certaine «enfance (puérilité) spirituelle» qui nous conduit à une «dépendance des ondes du monde» et de certaines formes de «dictature», comme celles des moyens de communication de masse. C'est l'analyse du Pape, qui a avoué aux curés de Rome, que même au niveau de la foi, «malheureusement, nous vivons dans une enfance spirituelle», car très souvent «on n'a pas été au-delà de la première catéchèse». 
Aujourd'hui, a observé Benoît XVI, on fait un «grand usage» de l'expression «foi adulte», mais comme «émancipation du magistère de l'Eglise». Pourtant, le résultat de ce type d' «émancipation» - a expliqué le Pape - «n'est pas la foi adulte, mais la dépendance des courants du monde, des opinions du monde, de la dictature des moyens de communication de masse, de l'opinion que tous pensent et veulent. «Pour les chrétiens, a mis en garde le Saint-Père, «ce n'est pas la véritable émancipation, celle d'avec la communion du Corps du Christ: c'est au contraire une rechute dans la culture du monde».
«La véritable émancipation - s'est exclamé le Saint-Père - est de se libérer de cette dictature, vivant dans «la liberté des fils de Dieu qui croient ensemble dans le corps du Christ, le Seigneur ressuscité, et voient ainsi la réalité et sont capables de répondre aux défis de notre temps». 

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