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mercredi, 19 août 2009

Télévision et Internet: la convergence


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Les nouveaux moyens de communication ou les réseaux sociaux, Internet, Youtube, Google, Facebook, IPhone ne semblent pas menacer la Télévision. Certes, une étude sociologique devrait être entreprise afin d'affiner la connaissance du mode de consommation des moyens de communications. L'histoire des médias peut sans doute le confirmer: un nouveau moyen ou une nouvelle technologie, n'ont pas supprimés les précédents. Les gens sont prêts à regarder la TV, c'est un moyen fantastique. Ce qui compte, c'est la professionalité et la qualité. Le journaliste restera, à mon avis, essentiel dans ce monde de la communication. Il demeurera le professionnel de la branche, comme le photographe pour nos propres photos ou l'informaticien pour notre ordinateur. Cela semble cohérent: les lettres, la Poste puis le téléphone n'avaient pas supprimé les journaux ou la Radio. Entre Youtube (broadcast yourself, médiatise-toi) et le tube cathodique de la TV, la professionalité et les moyens à disposition restent déterminants. Internet, les blogs, sont aussi une sorte de contrôle envers le contenu des émissions. Le mensonge et la désinformation peuvent être contournés. Mais espérons que le journaliste soit un agent de vérité.

Aussi, ce petit reportage du 19.30 semble le confirmer: peut importe comment nous regardons la TV, à la maison ou sur Internet, ce qui compte, c'est bien de regarder "Votre" "Notre" ou "leur Télévision".

Benoît XVI: prêtres, aimez le coeur de Jésus!

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Le Saint Père poursuit sa grande catéchèse pour venir en aide aux prêtres du monde. Saint Jean Eudes

P.S. Mgr Jean-Louis Bruguès, secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique, prépare un prochain document sur la formation des prêtres dans les Séminaires.

Bienheureuse Marguerite Bays bientôt Sainte ?

Le recours aux saints et aux saintes est une riche tradition dans l'Eglise catholique. Dieu a voulu une solidarité spirituelle entre les âmes. Le Credo proclame: "je crois à la Sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémision des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle".

Cette longue phrase, priée dans l'Eglise depuis 1700 ans, est d'une énorme richesse théologique. Tout est lié: la sainteté de l'Eglise provient de la communion des saints, une grande solidarité et une profonde communion entre le ciel et la terre. L'amour est plus fort que la mort et que le péché. L'Eglise est justement le lieu de la Réconciliation, le lieu du pardon, le lieu de la rémission des péchés. Les saints furent comme nous, faibles, fragiles, pauvres, mais ils ont su suivre et vivre avec la force de la grâce. Ils ont été enfantés par l'Eglise catholique, unique voie ordinaire qui mène vers le ciel, la vie éternelle, le but utlime de notre vie.

La Réforme protestante a hélas brisé cette solidarité qui nous sort de l'isolement et de la solititude, et cassé ce lien entre le ciel et la terre. Dieu n'a pas voulu nous sauver tout seul, mais "en équipe" pour reprendre un mot à la mode. Le marxisme a aussi jeté un trouble sur l'engagament pour la vie éternelle. Dans une Suisse marquée par une certaine panne spirituelle, qui recherche sa voie et des projets, élever son regard vers le ciel, par delà nos montagnes, redonne du courage, de la confiance et de la joie. Confions nos malades, nos défunts, nos intentions à la bienheureuse, qui au coeur de la Trinité, avec la Vierge, prie, veille et intércède pour nous.

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Bienheureuse Marguerite Bays, priez pour notre Eglise, nos pays, nos diocèses, nos familles et tous ceux qui nous sont chers.


Le Père Raphaël Deillon défendra le dossier de la bienheureuse Marguerite Bays à Rome

source: Siviriez, 19 août 2009 (Apic/Réd.)

– Le Père blanc Raphaël Deillon a été récemment nommé postulateur de la cause de Marguerite Bays. Il défendra le dossier de canonisation que l´évêché de Lausanne, Genève et Fribourg soumettra l´an prochain à la Congrégation pour la cause des saint.

Le Père Deillon, âgé de 66 ans, occupe à Rome le poste d´assistant au Conseil général de la "Société des missionnaires d´Afrique", plus connue sous l´appellation des "Pères blancs". Cet homme "tout désigné" pour défendre la cause de la bienheureuse Marguerite Bays a déjà eu affaire à la Congrégation pour la cause des saints. "C´était dans le cadre de la présentation de 19 religieux assassinés en Algérie dans les années 1990. Quatre Pères blancs faisaient partie des victimes.

Le nouveau postulateur est originaire de Siviriez, le village paroissial de Marguerite Bays. Enfant, il priait déjà pour elle. "Tout cela m´a incité à accepter cette fonction de postulateur", explique-t-il. Le dossier en cours d´élaboration porte essentiellement sur "le deuxième fait extraordinaire indispensable à la canonisation".

Messages du monde entier

Le miracle en question est survenu en 1998. Une fille était passée sous la roue arrière d´un tracteur. Elle a été relevée par son grand-père, qui a adressé une prière à Marguerite Bays, et n´a pas eu une seule égratignure. Un autre élément qui peut faire pencher la balance: la dévotion populaire dont fait l´objet la bienheureuse. Sa maison de La Pierraz reçoit environ 10 000 visiteurs par an. Et le site internet de la fondation enregistre 4000 à 5000 visites par mois, dont certains viennent d´Amérique du Sud, des Philippines, du Canada.

Marguerite Bays, surnommée "l´humble couturière de La Pierraz", est née le 8 septembre 1815 à La Pierraz, un hameau de Siviriez. Depuis sa mort, le 27 juin 1879, des pèlerins se rendent sans discontinuer dans ses lieux d´engagement et de prière: sa maison familiale, la chapelle de Notre-Dame du Bois, l´église de Siviriez où se trouve son tombeau et le monastère de la Fille-Dieu à Romont. Elle a été béatifiée à Rome le 29 octobre 1995.

Tariq Ramadan indésirable à Rotterdam

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Alors qu'il était engagé aux Pays Bas, une Université l'a finalement "renvoyé" à cause de ses apparitions à la TV iranienne. Lire le Monde.

Il est très médiatique, aussi il me paraît important de comprendre quelque peu sa stratégie. Tariq a choisi de s'abriter sous l'aile de la gauche politique alors que ses idées sur la place de la femme, la lapidation, les homosexuels par exemple, le place vértitablement à l'extrême droite de l'échiquier politique. C'est la tactique de l'entrisme, sorte de cheval de Troie.

Ses idées sont parfois très simples et populistes: les musulmans sont chez eux en Europe. Nous attendons qu'il pense de même pour les chrétiens en terre musulmane. L'extrême droite engendre l'islamophobie et la peur et cause du tort au pays d'accueil. Nous attendons qu'il dénonce les violences contre les chrétiens dans certains pays. Etre critique sur les idées de la Sharia démontre un racisme dissimulé. Nous attendons qu'il explique en quoi être musulman est-il une race.

Les chrétiens croient en l'unité du genre humain, nous sommes tous enfants de Dieu. C'est donc sur le terrain de la raison que la dialogue avec nos frères en humanité doit se situer.

Ceci dit, je crains la déchristianisation de l'Occident et pas la montée de l'islam. L'image que nous donnons de nous à l'étranger n'est franchement pas toujours très brillante. C'est à nous européens de revenir à nos racines judéo-chrétiennes. Là est le véritable défi au risque même d'un certain suicide culturel. Saint François d'Assise laisse une trace lumineuse dans l'histoire humaine. Jean Paul II ne s'est pas trompé en convoquant les différentes religions à Assise. Contrairement à ce que certains pensent, Benoît XVI a aidé toute l'Eglise a préciser sa volonté de dialogue, de paix, d'écoute et de pardon. Le christiannisme est un facteur de paix, d'humanisation, de croissance, d'entente entre les peuples. L'Europe a tout à perdre en se détachant de la foi qu'elle a reçue du peuple élu.

Réponse de Mr Tariq Ramadan sur son site Internet

mardi, 18 août 2009

Miss Californie perd son titre, mais conserve la tête et sauve sa raison.

Petit Flash Back en mai 2009

- suivante, Carrie Prejean, de la Californie, ok, vous savez que faire.

- votre question vient du juge numéro 8.

- avez-vous peur ?

Juge: - Vous devriez .... oh... il y a eu un 4ème Etat à légaliser le mariage entre personne du même sexe. Pensez-vous que tous les Etats devraient suivre cette voie, pourquoi et pourquoi pas ?

Miss Californie: - Je pense que c'est super qu'en Amérique chacun puisse choisir entre l'un ou l'autre. Nous vivons dans un pays où nous pouvons choisir le mariage entre sexes identiques ou opposés. Mais vous savez, dans mon pays et dans ma famille, je pense et je crois que le mariage devrait être un homme et une femme, sans offenser quiconque. C'est ainsi que cela devrait être, entre un homme et une femme.

A cause de cette réponse intelligente et délicate, elle avait déjà perdu le concours de Miss USA. Elle avait pourtant raison. Or, elle perd encore son titre... blog de Vincent Pellegrini. Sans couronne, il lui reste toutefois une tête fort bien faite.

Devenir Miss n'est pas vraiment important. Retenons ceci: ceux qui sont pour le mariage gay, apparement pour une certaine différence, prônent non seulement le mariage entre sexe identique, mais bien une pensée unique et n'acceptent pas et ne tolèrent pas une pensée différente. C'est un dogme médatique occidentale. Penser différement est impossible. De Gaulle avait raison: "la tolérance, il y a des maisons pour cela".

L'image de Genève, Al Arabiya et Al Jazeera

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Il n'est parfois pas évident de prévoir une stratégie médiatique, mais il y a peut-être des petits signes qui pourraient indiquer une préparation d'une campagne "arabe" envers la Genève internationale, et par là même sur toute la Suisse.

Suite à un incident durant les fêtes de Genève, qui du reste n'en fut pas un car le citoyen soit disant violenté était ivre lors de sa sortie d'un bar, les deux chaines principales d'Al Jazeera et Al Arabiya enquêtent tour à tour sur la criminalité, le racisme, la xénophobie et l'insécurité à Genève.

Une campagne se prépare longtemps à l'avance, souvent avec des dates butoires, un calendrier et un agenda.

Quelques indices:

- Texte de l'initiative sur les minarets

- Date de la votation populaire: 29 novembre 2009

Tariq Ramadan: site officiel

Ce dernier, citoyen suisse, ayant étudié à Genève, très médiatique, va user de tout son pouvoir afin de faire peser sur la Suisse une image internationale tout à son avantage. Sur le plateau d'Infrarouge (TSR), Mr Ramadan avait annoncé que l'image internationale de la Suisse serait sévèrement mise à mal en cas d'une acceptation de l'initative contre les minarets. Le racisme et la xénophobie sont les arguments majeurs.

Il existe actuellement en Suisse deux mosquées avec des minarets, à Zurich et à Genève, sans pour autant que ces édifices soient utilisés pour appeler à la prière.

France, fille aînée de l'Eglise, qu'as-tu fait de ton baptême ?

La France a donné une mutlitude de saints à l'Eglise. 
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Cette célèbre phrase de Jean Paul II se répercute sur les chiffres. "France, pays de mission" ?

Benoît XVI: Congrès mondial des prêtres du 9-11 juin 2010

L'année sacerdotale, 2009-2010, doit permettre aux prêtres de grandir vers la sainteté, par la célébration de la Messe, par la fréquentation de la confession individuelle, l'adoration, la prière, l'amitié sacerdotale, la dévotion à la Vierge et la communion avec toute l'Eglise dont le Pape. L'identité du prêtre est capitale et le Saint Curé d'Ars permet aux quelques 400 000 prêtres du monde entier de se replonger dans le don du sacerdoce.

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Le programme du Congrès mondial de 2010 pour les prêtres publié

(9 juin-11 juin)

 

La Congrégation du Clergé annonce les détails de la rencontre qui se tiendra à Rome

CITTA' DEL VATICANO, lunedì, 17 agosto 2009 (ZENIT.org).

 

Témoignages sacerdotales, moments de prières, adoration et confessions, musique, conférence et une messe présidée par le Pape, tels sont les rendez-vous qui marqueront la grande rencontre des prêtres du monde entier qui se tiendra à Rome du 9 au 11 juin 2010 pour la clôture de l'année sacerdotale. 

Dans une lettre envoyé le 14 août dernier, la Congrégation pour le clergé a annoncé le programme du congrès intitulé: "Fidèlité du Christ, fidèlité du prêtre".

- La première journée de la rencontre sacerdotale, le 9 juin, se déroulera en la basilique de Saint Paul hors les murs avec une prière et une conférence sur le thème: "Conversion et Mission". Pour l'occasion, une exposition de Saint Sacrement, la possibilité de se confesser et la célébration de la Messe sont au programme. 

- Le jour suivant, les prêtres se réuniront dans la basilique Sainte Marie Majeure pour toute la matinée, méditant sur le thème: "Cénacle: invocation de l'Esprit Saint avec Marie, dans la communion fraternelle".
Le soir, les participants se déplaceront vers la Basilique Saint Pierre pour célébrer une veillée sacerdotale, avec des témoignages et des moments musicaux. Le Saint Père Benoît XVI prendra part à cette veillée notamment avec quelques paroles aux prêtres présents.

- Le vendredi 11 juin, en la Solennité du Sacré Coeur de Jésus, la journée sera centrée sur le thème: "Avec Pierre, dans la communion ecclésiale". Durant cette journée, le Pape célébrera la Messe en la basilique Saint Pierre et cela marquera la clôture de l'année sacerdotale convoquée en commémoration du 150 ème anniversaire de la mort du Saint Curé d'Ars, Saint Jean Maire Vianney, le patron des prêtres.
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Ce congrès se place dans la continuité des précédentes rencontres internationales, entre 1996 et 2004, qui se sont déroulés à Fatima (Portugal), Yamassoukro (Côte d'Ivoire), Guadaloupe (Mexique), Nazareth, Bethlèem et Jérusalem (Terre Sainte), Rome (à l'occasion du Grand Jubilé) et enfin Malte.

 

Participation et inscription: site http://www.josp.com

 

(réception de tout le matériel, moyens de transports inclus, avec le train entre Rome et Ostie et les bus Roma Cristiana)

Des traductions silumtanées seront disponibles (italien, français, anglais, espagnol, allemand et portugais)

Traduit de l'italien par le Suisse Romain
© Copyright Zenit

lundi, 17 août 2009

Télévision WDR Münsterland: Halverde est comme Nazareth...

images.jpeg... petit mais important. J'ai la grâce de vivre neuf semaines dans une paroisse allemande afin de faire des gros ou des petits progrès dans la langue de Goethe. Pouvoir lire les oeuvres du Cardinal Ratzinger dans sa langue maternelle me donne une motivation supplémentaire.

A ma grande surprise, la TV WDR Münster a pris contact avec le curé de la paroisse, l'abbé Peter Van Briel. La Télévision souhaitait faire un reportage sur un des quelques 50 prêtres en remplacement dans le diocèse de Münster (cliquer sur la date du 17 août, "ein Pfarrer aus der Schweiz ..." 2 min. 18)

L'aimable journaliste Marie Cosse, accompagnée d'un cameramen et d'un technicien, m'ont permis de faire découvrir aux téléspectateurs ce charmant petit village du diocèse, qui a vu naître la bienheureuse "du coin", Schwester Euthymia.

J'ai la joie d'avoir des familles qui m'accueillent chaque jour pour le repas de midi. Ce jour là, c'était autour de la famille Heeke. Occasion de parler en allemand et d'échanger.

Finalement, avec la Messe de chaque jour, les rencontres de tant de gens, les prières et les moments passés en Westphalie, je peux vraiment m'exclamer: "Ich bin ein Halverder".

Tu achèteras le Jour du Seigneur

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Moïse avait reçu les deux tables de la Loi sur le Mont Sinaï: "Tu sanctifieras le Jour du Seigneur". La France a sacrifié le repos dominical sur les petits autels des lois du marché. La révolution française avait tenté de faire entrer le decadi, la révolution silencieuse en cours a ouvert la porte à la décadence. La semaine donnait un rythme et la foi battait la cadence. "Yes we can" scandait Obama au plus haut de cieux, "no week end" a hélas répondu le sarcastique Président. Le sujet s'exporte hélas vers d'autres cieux...

Benoît XVI et la récupération traditionnaliste

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Il faut s'en réjouir, ces récentes années ont permis de voir fleurir une multitude de blogs et de sites internet.

Tout comme celui de Jean Paul II, le pontitficat de Benoît XVI est magistral. Le Cardinal Ratzinger jouissait déjà d'une très haute réputation dans l'Eglise durant le long labeur de Jean Paul II, au point d'être appelé parfois "Le Cardinal". Karol Wojtilà ne s'est pas trompé en l'appelant à ses côtés. Il fut un ami fidèle.

Bien des blogs récupèrent la brillante pensée de Benoît XVI. Certains mettent en doute la liberté religieuse comme un thème flou du Concile, ou encore remettent en cause la collégialité épiscopale. D'autres, au contraire, annoncent subitement que Jean Paul II, puis Benoît XVI, ont pensé que la théologie de la libération est utile à l'Eglise d'aujourd'hui. Je ne peux que déplorer une certaine faiblesse dans la médiatisation du Pape, et au fond de l'Eglise elle-même. Nous voyons l'importance de la communication institutionnelle.

Nous assistons à une certaine récupération "traditionnaliste" de ce pontificat. Certains tirent le Pape par la manche. Par exemple, le motu proprio Summorum Pontificum redonne au rite romain, dans sa forme de 1962, le rang de forme extraordinaire. Mais pour le Pape, il est clair que la forme ordinaire de l'Eglise reste celle de Paul VI. Cela demeure la direction ordinaire. La lecture des ouvrages du Cardinal permettait certes d'entrevoir, déjà en 1984, cette sage décision de réconciliation (lire le blog de Vincent Pellegrini). Ratzinger, bien qu'il ait participé aux rencontres pour éviter le shisme lefebvrien, rencontres qui ont donné lieu à la naissance de la Farternité Saint Pierre, n'a jamais accepté les thèses de Mgr Lefebvre. Ratzinger est resté fidèle à la Tradition de l'Eglise donc au Concile Vatican II. Ce dernier fait parti intégrante de la grande Tradition de l'Eglise, la boussole de l'Eglise aujourd'hui. Autre exemple: le magnifique discours de Benoît XVI à la curie romaine en décembre 2005 parle bien de l'herméneutique de la continuité et non de la rupture. Or, certains peine encore à accepter la continuité. Au fond, après une eclipse causée par Jean XXIII, Paul VI et Jean Paul II, la lumière de la Tradition se remettrait subitement à briller. La foi n'est pas une idéologie car elle nous met en relation vivante avec Dieu.

C'est fort dommage car au lieu d'être une occasion de mieux faire connaître le pontificat actuel, ces dérapages ajoutent une confusion. Pas besoin d'aller chercher les médias pour les mettre au banc des accusés. Les catholiques eux-même contribuent à donner parfois une image trouble de cet intense travail du Pape.

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Aussi, lisons Benoît XVI, lisons le Concile Vatican II, relisons Jean Paul II et sortons des oubliettes le grand Pape Paul VI, un Pape trop oublié. Notre marche vers le ciel ne peut qu'être réorientée vers la plénitude de la vérité préparée par le Saint Esprit. Le Concile Vatican reste au menu du jour, même si parfois quelques uns peinent à le digérer. L'oecuménisme intra-ecclésial en vaut la chandelle.

dimanche, 16 août 2009

Benoît XVI, Tariq Ramadan et le double langage

Le cheval de Troie, une tactique politique ou médiatique à ne pas oublier
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" ... la diffusion de la foi par la violence est contraire à la raison. Elle est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l'âme. « Dieu ne prend pas plaisir au sang, dit-il, et ne pas agir selon la raison (‘σύν λόγω’) est contraire à la nature de Dieu. La foi est fruit de l'âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu'un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à la menace... Pour convaincre une âme douée de raison, on n'a pas besoin de son bras, ni d'objets pour frapper, ni d'aucun autre moyen qui menace quelqu'un de mort ..."

Benoît XVI, Ratisbonne, 12 septembre 2006

Les mots sont révélateurs et permettraient enfin de nous réveiller de notre sieste occidentale: l'islam deviendrait la seconde religion de la Suisse. Mais regardons les chiffres: 350 000 musulmans sur 7 millions d'habitants redonnent une certaine proportion. L'islam serait aussi la religion qui s'étend le plus rapidement au monde. Or, les chrétiens sont martyrisés au Pakistan ou terroririsés dans certains autres pays à majorité musulmane sans que personne ne lève le petit doigt. Genève est alors décrite par une la chaîne "Al Arabya" comme une ville dangeureuse. Cela ressemble à un début de campagne médiatique.

C'est vrai qu'en Suisse, une petite minorité arrive par contre à provoquer le débat sur Noël ou la religion à l'école et même la présence de la crêche. Cela montre notre faiblesse et notre manque d'amour envers nos racines.

Pour le dialogue inter-religieux, les chrétiens doivent prendre exemple sur le Fils de Dieu: il est le Prince de la Paix et n'a jamais usé de la violence lors de son séjour sur la terre. Cela doit être notre modèle.

La douce puissance de la vérité ne saurait être dissimulée. Je trouve d'autant plus remarquable le désormais célèbre discours de Benoît XVI à Regensburg, ou la fameuse "bourde" de Ratisbonne (12 septembre 2006), qui par ailleurs n'en fut nullement une! Relisons ce remarquable discours qui parle du lien entre la raison et la foi. Cette leçon historique du Pape s'inscrit dans la grande ligne du Concile et s'insère dans un certain contexte. L'histoire du christianisme a permis aux hommes et aux femmes de ce temps de mieux lire l'authentique attitude des chrétien. Il y a ainsi eu une vraie purification voulue par le Jubilée de l'an 2000 avec une authentique mise en lumière: le Pape Jean Paul II a demandé pardon pour l'usage de la force et de la violence durant l'histoire. L'Eglise fut, est et sera donc toujours du côté de la conscience. La violence dans la religion est contraire à la raison. Lors du Concile Vatican II, alors que la déclaration sur la liberté religieuse posait des difficultés aux pères du Concile, le Cardinal Journet rappela à l'aula conciliaire que l'Eglise, dans son évangélisation, use des armes de lumières. L'appel à la raison est donc capital. La vérité ne s'impose ni par la force, ni par la violence, mais elle entre avec autant de force que de douceur dans l'intimité de la conscience. La foi guérit la raison de son aveuglement, la purifie et lui donne de consentir doucement à la vérité toute entière. Un immense pan du pontificat de Benoît XVI se dédie à la réconciliation entre foi et raison. La foi serait une sorte "d' écologie" de la raison.

C'est avec ce regard lucide du Souverain Pontife que nous devons chercher à comprendre l'état de notre monde actuel, afin de choisir le bien et la lumière.

sourceLe Nouvelliste On-line - Religions

Quand Tariq Ramadan anime des émissions à la TV iranienne
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Lu sur Internet: Tariq Ramada anime depuis quelques semaines une émission sur la Télévision iranienne PressTV: “Islam and Life“.La chaîne présente le show de la façon suivante: “Une émission hebdomadaire présentée par Tariq sur la religion qui s’étend le plus rapidement au monde et sur les défis quotidiens de ses adeptes, spécialement à l’Ouest. ”

Remarque de Vincent Pellegrini: Inutile de préciser comment Tariq Ramadan présente les valeurs de l’Ouest et ajoutons qu’il n’a pas raté l’occasion de nous faire de la pub au sujet des minarets. J’ai pu lire qu’Antoine Sfeir, directeur des « Cahiers de l’Orient », décrit Tariq Ramadan comme un « fondamentaliste charmeur spécialiste du double langage ». De fait,  l’islam de Tariq Ramadan est très classique et il est même l’un des fers de lance en Europe du crypto-islamisme.

Interview de George Gänswein (secrétaire de Benoît XVI) par Peter Sewald (extrait)

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Le Pape écrit lui-même tous ses textes importants, aussi le discours de Ratisbonne avec la citation controversée tirée d’un livre historique à propos d’une dispute avec les musulmans.Pourquoi personne n’a relu (vérifié ?) le texte ?

Je tiens le discours de Ratisbonne, tel qu’il a été prononcé, comme prophétique.

Est-ce que l’effroi a été grand quand on a pris connaissance des attaques furieuses du monde musulman ?

Qu’il y a eu quelques réactions grossières, nous l’avons entendu pour la première fois après le retour de Bavière à l’aéroport de Rome. C’était une grosse surprise, aussi de la part du Pape. Le puissant tourbillon était d’abord né de relations journalistiques qui avaient tiré une citation de son contexte et l’avaient présentée comme l’opinion personnelle du Pape.

Dans l’Islam tel qu’il existe réellement, partout où cette religion domine l’état et la société, on piétine des droits humains. La persécution de chrétiens s’est multipliée dramatiquement. Et le président de la République islamique d’Iran vient de déclarer de nouveau que le compte à rebours pour la destruction d’Israël a commencé. Est-ce que la représentation d’un véritable dialogue avec l’Islam n’est pas trop naïve ?

On ne peut pas éluder les tentatives d’islamisation de l’occident. Et le danger pour l’identité de l’Europe, qui y est lié, ne doit pas être ignoré par égard mal compris. Le côté catholique le voit très clairement et le dit aussi. Justement, le discours de Ratisbonne devrait contrecarrer une certaine naïveté (« manière de voir en bleu »). Il est a maintenir qu’il n’existe pas UN Islam ; il ne connaît pas non plus une voix liant tous les musulmans d’une manière obligatoire. Sous cette notion sont réuni beaucoup de courants différents, en partie hostiles, jusqu’aux extrémistes qui se réclament du Coran pour leurs actions et qui oeuvrent avec le fusil. Au niveau institutionnel, le Saint-Siège essaie de nouer des contacts et de mener des dialogues à travers le conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux.

Benoît XVI, le Curé d'Ars et la beauté de Marie

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Angelus de Benoît XVI, Solennité de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie

Chers frères et sœurs ! Au cœur du mois d'août, le temps des congés pour de nombreuses familles, l'Église célèbre la Solennité de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie....

... Tournons par conséquent, notre regard vers la Vierge, Étoile de l'espérance, qui illumine notre chemin terrestre, en suivant l'exemple des saints et des saintes qui ont recouru à elle en toute circonstance. Nous célébrons l'Année Sacerdotale dans le souvenir du Saint Curé d'Ars, et je voudrais puiser des pensées et témoignages de ce saint curé de campagne, quelques occasions de réflexion qui nous aident tous, spécialement nous prêtres, à raviver l'amour et la vénération pour la Vierge Très sainte.Les biographes attestent que saint Jean Marie Vianney parlait de la Vierge avec dévotion et en même temps avec familiarité et spontanéité. «La Sainte Vierge"- avait-il coutume de répéter - est sans tache, ornée de toutes les vertus qui la rendent si belle et agréable à la Sainte Trinité ». Et en outre : «Le cœur de cette bonne Mère n'est qu'amour et miséricorde, elle ne désire que nous voir heureux. Il suffit seulement de se tourner vers elle pour être exaucé ». Le zèle de ce prêtre, qui, animé du souffle apostolique, éprouve de la joie de parler de Marie à ses fidèles, et ne se fatigue jamais de le faire, ressort de ces expressions. Même un mystère compliqué comme celui d'aujourd'hui de l'Assomption, il savait le présenter par des images fortes, par exemple ainsi : « L'homme était créé pour le ciel. Le démon a brisé l'échelle qui nous y menait. Notre Seigneur, par sa Passion, nous en a formé une autre… La Sainte Vierge est en haut de l'échelle et la tient à deux mains».

Le Saint Curé d'Ars était attiré surtout par la beauté de Marie, beauté qui coïncide avec son état d'Immaculée, unique créature conçue sans l'ombre du péché. « La Sainte Vierge - affirmait-il -est cette belle créature qui n'a jamais dégoûté le bon Dieu ». Quel exemple de bon et fidèle pasteur donna-t-il avant tout, même dans cet amour filial pour la Mère de Jésus, grâce auquel il se sentait attiré vers le ciel. « Si je n'allais pas au ciel - s'exclamait-il - comme je serais peiné ! Je ne verrais jamais la Sainte Vierge, cette créature si belle ! ». Il consacra en outre plusieurs fois sa paroisse à la Vierge Marie, en recommandant particulièrement aux mamans de faire autant chaque matin avec leurs enfants. Chers frères et sœurs, faisons nôtres les sentiments du Saint Curé d'Ars. Et avec la même foi, tournons nous vers Marie montée au ciel, en lui confiant particulièrement les prêtres du monde entier.

Source: EucharistieMiséricordieuse

 

samedi, 15 août 2009

Le mystère de l'Assomption

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L'Ascension élève notre regard vers le Christ alors que l'Assomption se réfère à la Vierge Marie. Ce dogme fut proclamé par Pie XII en 1950. En fait, les deux grandes vérités des mystères de Marie, de l'Immaculée Conception et de l'Assomption furent proclamées par deux Papes: Pie IX, en 1854, pour la conception immaculée de la Vierge Marie dès le sein de sa Mère Sainte Anne; Pie XII en 1950 pour le mystère de l'élévation du corps et de l'âme de Marie au ciel. Le Pape proclama cette vérité de foi en usant de l'infaillibilité pontificale. Cet autre dogme fut proclamé en 1871 à la fin du Concile Vatican I.

Avant de proclamer un dogme, toute l'Eglise y croit. L'Eglise ne définit que prour préciser, donc n'invente pas. Elle lit les mystères inscrits dans le coeur de la Vierge. L'Eglise et Marie sont intimement unies. Marie est celle qui médita dans son coeur les événements de la vie de son Fils. L'Eglise garde et médite en son sein ces grandes vérités de la foi.

Lourdes eu lieu en 1858, 4 ans après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception. Marie fut engendrée par ses parents Anne et Joachim, mais préservée de la tâche du péché originel. L'Eglise annonce au monde ce grand mystère et la Vierge l'a confirmé à Lourdes en apparaissant à une humble fille de France: "Je suis l'Immaculée Conception". Bernadette ne savait pas le moins du monde ce que cet mot voulait dire. L'Immaculée Conception parle du début de la vie de la Mère de Dieu alors que l'Assomption évoque la fin de sa vie. Marie est au ciel, avec son corps et son âme.

Cette solennité de la Vierge ouvre une immense espérance pour notre monde. Marie est déjà ce que nous serons un jour. Son éclat brille dans le ciel parfois bien sombre de notre monde. L'espérance est plus forte que le désespoir, la grâce plus forte que le péché, la vie plus forte que la mort.

Le Cardinal Ratzinger a toujours vu son service comme une protection de la foi des simples et des petits. Le Magistère protège la foi des attaques des esprits orgueilleux. La foi est un cadeau, une grâce qui jaillit des entrailles de Dieu. Dieu aime l'humilité, non pour nous humilier, mais pour nous redonner notre humanité.

images.jpegLa prière à Marie le dit très bien: "Je vous Salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous... ". "Pleine de grâce" éclaire l'Immaculée Conception alors que "le Seigneur est avec vous" élève notre âme vers l'Assomption. Jésus, le fils de Marie et le fils de Dieu est assis à la droite du Père. Là où il est pour toujours, Marie y est aussi. Là aussi, si nous le voulons, avec la grâce de Dieu, nous irons. Réjouissons-nous!

vendredi, 14 août 2009

Benoît XVI, l'UBS et les USA

Un pas vers une finance éthique

images.jpegL'entente entre les Etats-Unis et l'UBS sur le secret bancaire

L'accord entre l'Administration américaine et le colosse bancaire hélvétique représente un progrès significatif dans la lutte contre l'évasion fiscale ainsi qu'un pas dans la direction d'une finance plus controllée. C'est un indiscutable succès pour l'administration américaine qui a fait de la lutte contre la corruption un point déterminant de son propre mandat. Mais c'est surtout un pas en avant vers le modèle d'une finance éthique décrite par Benoît XVI dans l'encyclique "Caritas in Veritate".

Transparence, écrit le Pape, signifie éhique, car "chaque décision économique a une conséquence de caractère morale" et donc" lorsque s'accomplit le processus économique, les règles de la justice doivent être respectées dès le départ et non pas après de façon latérale".

L'accord extra-judicaire entre Washington et l'UBS a été communiqué, mercredi 12 août, par Stuart Gibson, le représentant du département de la justice américaine, au juge du district de Miami Alan Gold. Ceux-ci auraient dû se prononcer lors de l'audience programmée au lundi 17 août - date prévue initialement depuis la mi-juillet - sur une dénonciaition en février dernier contre l'UBS. Le fisc américain, en fait, a accusé l'UBS d'avoir aidé 52 000 contribuables à se soustraire aux taxes aux travers des racourcis de "paradis off shore". Le patrimoine accumulée dans les comptes suisses, selon des indiscrétions de la presse, se monteraient à environ 15 milliard de dollars. L'UBS aurait évité un procès pénal en payant une amende de 780 millions de dollars et en donnant, selon un accord avec les gouvernement de Berne, les noms de 250 clients suspectés d'irrégularités. Trop peu pour les enquêteurs.

De l'accord même, il n'y a pas encore eu de détails. Le département d'Etat a parlé d'un "accord initial", souligant "qu'il faudra du temps pour arriver à un accord définitif". Toutefois, le lignes directrices sont claires: le géant bancaire suisse, second opérateur du monde dans la gestion du patrimoine, fournira à l'Administration américaine les noms de milliers des ses clients supectées d'évasion fiscale et d'irrégularités. Il devrait y avoir entre 8 000 et 10 000 noms, mais quelques sources parlent aussi de 5 000. La "livraison" des noms devrait advenir dans un temps assez bref, probablement après le 23 septembre, lorsque tombera l'amnistie concédée par les autorités des USA grâce à laquelle les fraudeurs fiscaux pourront s'auto-dénoncer avec des procédures simplifiées et sans aller vers des accusations pénales.

Actuellement, les scénarios qui s'ouvrent sont multiples. Certainement, comme le révèlent de nombeux analystes, l'accord entre Washington et l'UBS représente un vrai coup dur à la diffusion de paradis fiscaux et des banques "off shore". Il est question de comprendre ce qui adviendra en Europe, où le problème est encore énorme et les succès dans la lutte sont sporadiques, aussi à cause de la profonde colusion avec le monde politique.

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Il y a seulement une année, le scandale des 1 400 noms des agents de court européen au Lichtenstein semblait signer la fin des paradis fiscaux dans l'Union européenne (Luxembrourg, Autriche... ) et dans les pays limitrophes. En fait, la directive européenne qui devrait pacifier les systèmes de l'Union et garantir la transparence n'a pas encore été approuvée. Si l'entente entre l'Adminsitration des USA et l'institut bancaire suisse est couronné de succès, le résultat pourrait rendre plus facile, flexible et léger celui qui s'annonce (encore non conclu), accord entre Berlin et le Lischenstein pour le retour des capitaux dans la République allemande.  En mars dernier, la Principauté a rendu public la volonté de recevoir les standards de transparence de l'OCDE. Mais cela n'est pas dit: la peur des analystes consiste, que sans avoir le vrai soutien de la politique et des institutions financières internationales, les accords ne puissent pas être efficaces, se réduisant à des banals compromis temporaires.

Concernant la lutte sur l'évasion fiscale dans le monde, il plane encore des notables inconnus. Comment fera la Suisse pour concilier l'accord avec ses normes antiques du secret bancaire ? Quelles seront les conséquences pour la finance mondiale ? Et quelle sera l'incidence sur l'accord en cours sur les nouvelles règles des marchés ? L'OCDE (l'organisation pour la coopération et le dévellopement économique) estime que dans les "paradis fiscaux" dispersés dans les 4 coins de la terre, il y ait environ 5 à 7 000 milliard de dollars. La coopération entre les Etats s'accroit: de l'an 2000 à aujourd'hui, 44 accords bilatéraux ont été signés. Il faut encore des petits pas,  mais ceux-ci n'élimineront pas le problème car ils induiront les fraudeurs à déplacer la destination de leur propres fonds. Même discours pour la guerre au recyclage: selon la Banque mondiale, chaque année, entre 1000 et 1 600 milliards de dollars du fruit de l'activité criminels arrivent dans les oasis financiers. Et les enquêtes des "task forces" n'ont pas obtenu de résultats significatifs dans le recherche du blocage des flux.

(©L'Osservatore Romano - 14 agosto 2009)

N.B. L'UBS représenterait donc le 0,1 % de la fraude mondiale...

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

jeudi, 13 août 2009

Les chrétiens en terre d'islam

Le subtil Tariq Ramadan argumente souvent autour d'une thèse: "mais Monsieur, il faudra bien l'accepter, les musulmans sont chez eux en Suisse".

Aimer, c'est connaître et comprendre l'autre. En vue de la votation populaire sur la construction des minarets, il est de notre devoir de s'informer sur la réalité des islams et sur la vie des chrétiens qui sont bien chez eux en Arabie Saoudite, en Algérie, en Syrie ou en Jordanie. Nos frères musulmans doivent impérativement accepter la liberté religieuse qui est une valeur fondamentale pour le futur de l'humanité. Le Concile Vatican fut prophétique sur la centralité de la liberté religieuse qui consiste, brièvement dit, à ce que l'Etat n'empêche pas les hommes de rechercher la vérité, d'y adhérer et de professer leur foi en public comme en privé. La Jordanie semble le pays le plus ouvert, comme nous l'avons vu lors du pèlerinage de Benoît XVI en Terre Sainte.

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Lu sur le blog de Vincent Pellegrini:

L’Institut suisse de droit comparé a élaboré en 2007 pour le Conseil fédéral un avis sur les lieux de culte et les pratiques religieuses dans plusieurs pays musulmans et non musulmans. L’un des chapitres traite des “règles relatives à la construction des lieux de culte non-musulmans”.

En voici un extrait qui résume la situation:

“Les pays arabes étudiés (Arabie Saoudite, Algérie, Egypte, Jordanie, Syrie) permettent aux gens du Livre, et uniquement à ceux-là, d’avoir des lieux de culte, à l’exception de l’Arabie saoudite.

L’exception saoudienne découle du fait que le droit musulman interdit aux non-musulmans de séjourner dans la Péninsule arabe. Même s’il existe approximativement un million de chrétiens en Arabie saoudite, ce pays s’oppose à toute pratique religieuse et à tout lieu de culte autre que musulman sur son territoire. Tout signe religieux non-musulman est interdit.

En Algérie, la communauté chrétienne, très réduite depuis l’indépendance, a restitué à l’État un grand nombre de ses lieux de culte dont elle n’avait pas besoin et ne fait plus sonner les cloches. Le problème de la construction des lieux de culte ne se pose donc pas pour les communautés chrétiennes reconnues. Une vague d’évangélisation et d’apostasie, interdite en Algérie, a amené l’État à adopter en 2006 et 2007 des normes restrictives pour l’affectation des lieux de culte, privant de la sorte les nouveaux convertis de la liberté de culte.

En Égypte, toute construction et restauration d’église nécessite l’autorisation du Président de la République. Une loi de 2005 délègue la restauration au préfet. Les conditions et les procédures administratives retardent ces constructions et restaurations parfois plusieurs décennies. Les églises existantes font souvent l’objet d’attaques de la part des musulmans. Les cloches sonnent en Égypte, mais dans les villages et les campagnes les musulmans imposent de plus en plus aux chrétiens de ne pas faire de clochers et de ne pas utiliser les
cloches.

En Jordanie et en Syrie, il n’existe pas de normes spéciales concernant la construction des lieux de culte pour les non-musulmans. Celui qui souhaite construire une église doit présenter une demande d’autorisation de construction à la municipalité comme pour toute autre construction. Les cloches sont utilisées”

Comment l'Eglise "fabrique des saints": Karl Leisner

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"Comment devient-on un saint ?". Le soir 13 août 2009, Temps Présent sur TSR 1.

Mon séjour dans le diocèse allemand de Münster me donne la grâce de découvrir la vie de grands saints allemands. Nous avons parfois hélas des stéréotypes et des clichés sur la grande nation allemande. Par exemple, il est une triste coutume de traiter perfidemment le Cardinal Ratzinger de "Panzer Kardinal" et de fantasmer sur un proche de Hitler sur le trône du Successeur de Pierre. Toute un peuple ne peut pas être rendu responsable des crimes du régime nazi. Je découvre une quantité de gens qui ont su rester fidèles pour résister héroïquement à l'horreur. La bienheureuse Soeur Euthymia née à Halverde (1915-1955), sainte Edith Stein (fêté le 9 août), le bienheureux Cardinal Von Galen (mort en 1946, crée Cardinal par Pie XII) et le bienheureux Karl Leisner (fêté le 12 août).

Karl est né en 1915 à Rees dans la région de Basse-Rhénanie, dans le diocèse de Münster.

Lorsque Adolf Hitler devient Chancelier d'Allemagne en 1933, il était tout juste âgé de 18 ans. Quand on lui parla de l'attentat manqué de 1939 contre le dictateur, il répondit: "dommage!". Les nazis l'espionnaient. Karl était responsable des jeunesses catholiques patronnés par l'évêque de Münster Von Galen. Cela était formellement interdit par le régime tout en faveur des uniques jeunesses hitlériennes. Toujours fragile de santé, alors qu'il se soignait dans un Sanatorium, il fut arrêté par la Gestapo. Il avait déjà été ordonné diacre pour le diocèse de Münster en étant séminariste dans le Séminaire de Saint Charles Borromé.

Dans les camps, Pie XII avait secrètement insisté pour que les prêtres puissent avoir une chapelle. Il fut ordonné prêtre dans un Lager par l'évêque français de Clermont-Ferrand, Mgr Gabriel Piguet, le 17 décembre 1944, le dimanche de "gaudete", jour qui annonce la joie de Noël toute proche. Si les gardes des camps avaient eu connaissance de cette ordination, la punition aurait été extrêmement sévère. Mais, la communion fut portée ensuite aux membres des camps.

Malgré le grand danger, l'évêque Von Gallen (Münster) et Faulhaber (Münich) exigèrent que tout soit accompli selon les rites de la Sainte Eglise. Courant de gros risques, tout le nécessaire liturgique fut apporté dans le plus grand secret. Et dire qu'aujourd'hui, le Pape doit demander que certains prêtres célèbrent bien la Messe comme l'Eglise le demande ...

Le nouveau prêtre Karl Leisner célébra une seule messe durant toute sa vie, le 26 décembre 1944, jour de la Saint Etienne, le premier martyr. Karl mourrut de la tuberculose, peu après la libération, dans un Sanatorium.

Jean Paul II le béatifia en 1996 à Berlin.

Il est fêté le 12 août comme bienheureux, soit uniquement dans le diocèse de Münster. Lorsqu'il sera saint, tous les diocèses du monde feront mémoire de ce héros de Dieu.

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mercredi, 12 août 2009

Message humain et sportif de Massimo Bussaca

images.jpegL'un des meilleurs arbitres du monde, le suisse Massimo Bussaca, donne un très beau témoignage sur sa vocation et son métier d'arbitre international de football. A voir sur TSR info.

Totus Tuus, Thierry Boutet et Medjugorje

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Concernant l'authenticité des apparitions de la Gospa, le site Totus Tuus se livre à des raisonnements tellement compliqués, qu'on en perd son latin. On en vient à prendre la saine et honnête conclusion de Thierry Boutet à l'envers. Ce dernier se base, comme il se doit, sur le jugement de l'évêque de Mostar. L'évêque connaît très bien sa théologie. En effet, le Pape peut émettre un avis sur la question. Le Saint Père est le Pasteur de l'Eglise universelle et l'évêque de Rome. Selon le droit canon, le souverain pontife possède un droit direct, suprême, plénier et universel.

Mais dans le cas des apparitions, faut-il en appeller au Pape ? Très honnètement dit, pas de façon absolue. Le Pape est bien le serviteur des serviteurs de Dieu. Le droit commun et ordinaire prévoit très sagement que l'évêque du lieu possède la compétence pour émettre un jugement sur l'authenticité des apparitions.

Les subtilités des raisonnements cherchent à rendre la question tellement compliquée, que le doute peut s'insinuer dans les âmes. A cause des conséquences du péché originel, Saint Thomas d'Aquin pense avec justesse que la raison est fragile et souffre d'une certaine débilité. Le catéchisme de l'Eglise catholique reprend les déclarations de Vatican I qui affirment que nous pouvons connaître Dieu, mais que la Révélation de Dieu, confiée à son Eglise, nous aide à parvenir à la vérité plus facilement et sans mélanges d'erreurs. Avec la grâce de Dieu, nous devons chercher les lumières par un raisonnement "surnaturel":

- les évêques du lieu ont toujours conclu par un constat négatif, et donc d'une origine non-surnaturelle des apparitions. Dans son homélie, l'évêque fustige d'ailleurs un raisonnement falacieux: passer des sacrements aux apparitions.

Si un catholique va au-delà de ces affirmations de l'Eglise, pleines de bon sens, il se place au-dessus du jugement de l'Eglise. Le Credo est éclairant: "je crois à l'Eglise... apostolique". Marie se présente comme l'humble servante du Seigneur, celle qui accomplie toujours sa Parole. Benoît XVI dirait Logos. Cela implique notre raison et sa capacité à atteindre la vérité. Les moyens ordinaires que Dieu nous donne par son Eglise sont les sacrements. Aussi, les grâces reçues, dans un pélerinage à Medjugorje et partout dans le monde, jaillissent de la Messe, du sacrement de la confession et des prières. La Vierge ne peut renvoyer qu'à l'Eglise de son Fils et aux moyens qu'il continue de lui donner depuis 2000 ans. La maxime "nihil sine episcopo", rien sans l'évêque, est parfaitement raisonnable. Il y a des raisonnements confus qui divisent et manipulent. Aussi, ne séparons pas ce que Dieu a uni par ses souffrances: le Pape et l'évêque.

Totus Tuus affirme enfin de façon trop exagérée "croire" à Medjugorje. Cela n'est pas exact. La foi surnaturelle, vrai cadeau de Dieu et trésor d'une vie, n'implique aucune nécessité de croire aux apparitions. Si l'Eglise a reconnu Lourdes et Fatima, pour citer les tous grands lieux mariaux du monde, c'est parce que la Vierge nous aide à boire quotidiennement à la source pure qui jaillit dans les entrailles de l'Eglise. Les évêques, en union avec le Pape, garantissent la pureté de l'eau qui coule quotidiennement vers la vie éternelle.

Un des graves reproches que la Congrégation de la doctrine de la foi déclare à l'encontre du Père Vlasij consiste à la manipulation des consciences (...divulgation de doctrine douteuse, manipulation des consciences, suspicion de misticisme, désobéissance...).  La conscience est aussi le siège des raisonnements les plus intimes. Aussi, ce n'est pas que la perte de l'état cléricale qui est la plus dangereuse pour la vérité sur Medjugorje. Le Père Vlasij vivait sous l'avertissement d'une excommunication avant de quitter lui-même le sacerdoce.

mardi, 11 août 2009

Genève et la communication "arabe"

Genève connaîtrait, semble-t-il, d'après les médias du Golfe, un problème de sécurité pour la riche clientèle "arabe" qui vient à Genève. La Suisse est aussi engagée dans un conflit sans fin avec le fils de Khadafi et le Colonnel lui-même.

Pendant ce temps, les chrétiens sont massacrés au Pakistan et effrayés en Irak... et personne ne dit un seul mot.

Les enfants des prêtres

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Démasquer l'hypocrisie, aller chercher la face cachée des choses pour donner l'impression de connaître l'envers de la médaille est une attitude de notre esprit.

Le journalisme d'investigation s'appuie sur ce désir, parfois très puissant. Reportages, articles ne manquent pas afin de percer le petit monde feutré du Vatican qui cacherait tant de secrets. Romanciers ou cinéastes s'en inspirent à volonté.

Aujourd'hui, le célibat des prêtres est fortement mis en discussion. C'est dramatiquement vrai, la confiance et la crédibilité envers la vie privée des prêtres est terriblement basse. Le scandale des prêtres pédophiles est passé par là.

L'Eglise catholique célèbre une année sacerdotale. Le Saint Curé d'Ars (lire la catéchèse de Benoît XVI du 5 août) modèle de pureté et d'amour envers le coeur de Jésus est l'étoile qui brille dans la nuit obscure. Comme la Vierge annonce la levée du soleil, le zèle pastoral luminieux du petit curé d'Ars veut orienter les regards vers le Christ.

Un rumeur médiatique circule en Italie, maintenant reprise par la Suisse. Il semble impossible de dire que cette information est fausse et mensongère. Car celui qui le dit, en l'occurence le Vatican, montrerait en fait sa propre hyporcrisie. Les ressorts des médias sont bien la polémique, mais aussi les intrigues, les passions et les secrets.

Notre intelligence cherche naturellement la vérité et selon le Christ, seule la vérité nous rendra libre.

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source: 24 heures du 11 août 2009

Le Vatican étudie la possibilité de régulariser les enfants de prêtres

ÉGLISE CATHOLIQUE

Le quotidien italien La Stampa affirme que le Saint-Siège est à la recherche de solutions pour garantir les droits des concubines et de leur progéniture. Une information formellement démentie par le Vatican. >La banalisation des tests ADN va-t-elle révolutionner l’Eglise catholique? Certainement, à en croire La Stampa. Le quotidien italien a eu vent de réunions discrètes tenues ces dernières semaines à Rome pour trouver des parades à une probable multiplication de procès en paternité. Et ainsi éviter que les condamnations d’ecclésiastiques tournent à la catastrophe financière pour leurs diocèses. Or, une des solutions à l’étude serait la régularisation des enfants de prêtres. Des informations «sans fondement», assure le Vatican dans un bref communiqué. Pourtant, le journaliste de La Stampa, Giacomo Galeazzi, s’appuie sur le témoignage du père conciliaire Giovanni Franzoni. Réputé progressiste, cet ancien abbé bénédictin de la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-Murs dit avoir participé à une réunion de réflexion tenue par ladite Congrégation pour le clergé que dirige le cardinal brésilien Claudio Hummes. C’est-à-dire l’un des principaux responsables de la Curie romaine.Selon le Père Franzoni, la solution étudiée consisterait en un contrat social par lequel l’ecclésiastique reconnaîtrait sa paternité, garantirait les droits de son enfant et de la mère, de même que l’héritage. Il serait même question que la progéniture soit autorisée à porter le nom de famille du père. Le tout basé sur le modèle des pasteurs anglicans ou luthériens admis ces dernières années à la prêtrise catholique, alors qu’ils étaient déjà mariés et avaient des enfants.Mais surtout, le Vatican chercherait à s’assurer que les biens personnels des prêtres soient clairement distingués de ceux liés à leur fonction, qui doivent demeurer une propriété de l’Eglise. Pas question de laisser à nouveau des diocèses subir de véritables catastrophes financières, comme ce fut le cas aux Etats-Unis suite à des procès pour abus sexuels. Bref, l’Eglise éviterait des procès et protégerait ses avoirs tout en reconnaissant enfin des droits aux enfants illégitimes et à leurs mères. A première vue, la solution paraît idéale. Le hic, bien sûr, c’est qu’il n’est pas question pour les prêtres d’abandonner le célibat. Une position difficile à défendre au plan moral. On est en terrain miné. Sans compter qu’en ouvrant la porte à la régularisation, le Vatican risque de voir «sortir du bois» un nombre considérable d’ecclésiastiques en situation irrégulière. Qu’ils soient prêtres, évêques ou… cardinaux! Le casse-tête, au fond, ne pourra être vraiment résolu que le jour où les prêtres pourront se marier, comme dans le rite oriental déjà reconnu par Rome. La réflexion est sans doute en cours. Elle risque d’être longue.

Andrés Allamand

La peur du monde des traditionnalistes

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"Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ... Voici l'Agneau de Dieu qui enlève la péché du monde"

Ces deux prières de la messe nous aideront à comprendre le lien entre l'Eglise et le monde.

Ecône et la mouvance traditionaliste sont assez connus pour leur refus partiel du Concile Vatican II surtout en ce qui concerne le dialogue inter-religieux, l'oecuménisme ou la messe selon le rite romain sous la forme de Paul VI. Les formes politiques prônées par la Fraternité Saint Pie X sont aussi peu compatibles avec l'intégralité de la doctrine sociale de l'Eglise.

Un thème moins connu doit aussi venir aussi quelque peu à la lumière et concerne la grande Constitution pastorale "Gaudium et Spes" du Concile Vatican II. Cette véritable clef de voûte du Concile débute avec les célèbres paroles: les joies et les espérances de ce monde, ainsi que ses angoisses sont aussi celles de l'Eglise. Nous les avons simplifiés comme une ouverture au monde. Or, il s'agit de la vie de l'Eglise dans le monde de ce temps. En lisant les écrits ou en écoutant les interventions de Marcel Lefebvre, on peut se rendre compte que notre monde est dépeint comme dangereux, car lieu de perdition et de danger entièrement soumis à la loi du péché. C'est un comportement quelque peu sectaire, qui n'est pas sans sérieuses conséquences sur le plan psychologique, pouvant conduire à un certain isolement. Cette attitude est quelque peu perceptible dans l'interview de Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité, notamment lorsqu'il fustige l'Osservatore Romano, le journal du Vatican. Ce dernier s'intéresserait à Harry Potter. Un canoniste américain étrille ce même journal qui a osé parler de Michael Jackson (lire ci-dessous).

Pour eux, il faut le constater, cela semble difficile de distinguer chez une personne, son talent et ses capacités de sa vie morale. Sur un autre sujet, le porte-parole de l'Opus Dei d'Italie a d'ailleurs osé reprocher au journal de la conférence épiscopale italienne, Avvenire, de s'en prendre trop fortement à Berlusconi. L'argument était assez cinglant et dénoncait le risque d'une reprise de la dictature d'un Robespierre lors de la Révolution française. Cette argument est très loin de relativiser l'importance de tout en chacun de vivre selon sa conscience, qui demeure obligée de chercher la vérité et d'y adhérer.

Le Cardinal Journet, avec son sens de l'humour, avait eu cette phrase: "Ecône, c'est Port-Royal avec le génie en moins". Le jansénisme, hérésie fondamentalement pessimiste sur une certaine bonté de la nature humaine laisse encore des traces dans les âmes et n'a jamais donc jamais totalement quitter les esprits. C'est une subtile tentation.

Le Seigneur a prié pour ses Apôtres afin de les garder du mauvais. La prière eucharistique numéro IV, prière principale lors de la messe, souligne que Jésus a partagé la condition humaine en toutes choses excepté le péché. Enfin, la prière de tous les chrétiens, le Notre Père se termine bel et bien par:  "délivre nous du Mal", mais non pas du monde. La doctrine de l'Eglise se situe dans cette ligne d'équilibre: le monde est bon, car sorti des mains du Créateur pour réjouir le coeur de l'homme et stimuler son imagination. Le chrétien est appelé à aimer ce monde passionnément. Par contre, le péché, dont l'instigateur principal reste le diable, est le plus grand mal dans sa vie car il conduit à la tristesse, à la séparation de la vraie vie et de la joie authentique qui ne se trouvent qu'en Dieu.

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Aussi, pourquoi un chrétien ne pourrait-il pas aimer la musique de Michael Jackson, ou lire les romans de Harry Potter ? Si cela correspond à ses goûts, il jouit de la liberté des enfants de Dieu. Il n'y a pas de musique catholique ou de roman catholique, pas plus qu'une écologie ou une politique catholique. Par contre, notre conscience doit chercher le bien, le beau et le vrai, avec toutes ses forces. Au fond, Ecône et la pensée traditionaliste sont à la limite d'un certain piétisme protestant.

Voilà deux sacrés pierres jetées dans la marre: après le risque d'être révolutionnaire comme Robespierre, voilà le danger d'un certain protestantisme qui pointe le bout de son nez. A force de lutter contre un ennemi, on finit tôt ou tard par lui ressembler.

La pensée traditionaliste représente donc un frein pour l'Evangélisation de notre monde actuelle. Il recouvre tout d'abord d'un voile la lumineuse pensée d'un Cardinal Ratzinger devenu Benoît XVI. L'argument consistant à dire que le Concile Vatican II ne fut que pastoral et pas doctrinal apparaît assez correct, mais représente en fait un certain danger, pour ne pas dire un danger certain, pour les âmes et pour le plein déploiement de toute la voilure du bâteau de l'Eglise qui navigue de ce monde vers la vie éternelle.

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Source: Daniel Hamiche

par le professeur Edward Peters qui enseigne le latin et le droit canonique

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« Pendant presque toute ma vie, j’ai considéré L’Osservatore Romano comme une feuille de chou somnolente et romaine qui arrivait des semaines après sa date de parution, et imprimée avec une encre de si mauvaise qualité qu’elle maculait les doigts de ceux qui éprouvaient le besoin de lire, page après page, des poncifs sur le dernier ambassadeur de je ne sais où, photographié en habit et  présentant ses lettres de créances. Hormis, supposons-le, une critique de livre intéressante mais occasionnelle, L’OR n’a, pendant des décennies, rien publié de vraiment intéressant qui ne se trouvât beaucoup plus rapidement dans une demi-douzaine d’autres publications lesquelles, de surcroît, n’obligeaient pas leurs lecteurs à aller se laver les mains avant de toucher quelque chose de beige ou de blanc.

Mais, ultérieurement, L’OR a décidé qu’il lui fallait devenir compétent. Que Dieu nous aide. À peine venait-il de refaire surface, maltraité mais, je le pensai, modérément réprimandé, après son éditorial à la louange du président Obama, naïf et nuisible à un point très embarrassant, que L’OR offrait au monde un hommage scolaire, version terminale, au très talentueux mais absolument pathétique artiste de music-hall Michael Jackson.

Il se peut que Jackson n’ait pas été entièrement responsable du chaos tourbillonnant que furent sa vie et sa mort, mais que L’OR en soit venu à faire part de son décès – sans même, et simultanément, inviter les catholiques à prier pour son âme et pour celles de tous les fidèles défunts – me stupéfie.

Pire, L’OR dans son article ne permet guère aux catholiques de savoir que beaucoup de l’œuvre de Jackson exploitait la sexualité, et parfois de manière quasi obscène. Il écarte comme insignifiant l’affreux exemple d’un Jackson à la recherche maladive d’une “beauté” superficielle, donné à des millions de jeunes gens. Et, le pire de tout, il banalise les allégations sérieuses – et, dans certains cas, non résolues – d’abus sexuels contre des enfants qu’on lui a imputées. L’OR n’avait pas besoin de reprendre à son compte ce qu’il y a de pire dans la conduite deJackson dans ces affaires, mais il n’aurait jamais dû sous-entendre que de telles allégations, même si elles sont vraies, ne pourront jamais ternir l’admiration mondiale dans laquelle il fut tenu ! Ça alors ! L’OR a-t-il complètement perdu la raison ?

Si le Vatican souhaite avoir un journal pour offrir une perspective catholique sur le monde : parfait. Mais, article premier sur la liste “à faire” : trouver des catholiques capable d’écrire et de publier un tel journal avec cohérence. De gaffe en gaffe, n’importe qui peut finir par vaciller. »

dimanche, 09 août 2009

Décès d'un journaliste: Claude Froidevaux

images.jpegLe site Internet de la RSR annonce: "Claude Froidevaux est décédé samedi soir d'un cancer, à l'âge de 66 ans. Ce journaliste travaillait à la Radio Suisse Romande depuis 38 ans. Il y a animé de nombreuses émissions, avec talent et bonne humeur. Sa vitalité, son amour des gens et sa curiosité en faisaient un journaliste hors pair, mais aussi un collègue très précieux. Pour lui rendre hommage, nous accueillons celle qui fut sa complice sur les ondes: Liliane Varone."

Très bel hommage à Jean Paul II, "l'homme au regard bleu et la soutane immaculée". Puisse le regard de Claude Froideveaux se porter vers la vie éternelle. "Donne-lui Seigneur le repos éternel, que la lumière éternelle illumine ses yeux et qu'il repose dans la paix". Avec nos prières pour lui et toute sa famille.

Ce petit blog veut être aussi un petit service afin que les catholiques et toutes personnes de bonne volonté comprennent et approchent différemment le monde complexe de la communication. Cela nous évitera de trop souvent "pester ou râler" contre les journalistes.

 

Christophe Darbellay et la communication

images.jpegBelle formule entendue à Forum (RSR 1) à propos de l'analyse historique du rôle que les conservateurs catholiques ont joué à l'époque du Sonderbund: "c'est toujours intéressant d'écouter Mr Binder... ceci dit, je crains qu'il regarde l'histoire à travers la lunette radicale et l'avenir dans un rétroviseur".

Il faut en convenir, le président suisse du PDC possède un sens iné de la formule, une intelligence et une tactique médiatique très professionnelle. Toujours présent à la radio, à la TV et dans la presse dominicale, il sait aussi faire passer ses messages en plein dimanche afin de tenir l'agenda des discussions lors de la semaine.

L'Eglise l'a très bien compris avec l'Evangile du Dimanche. Mais à quand un Forum Suisse autour de "Caritas in Veritate" pour lancer l'avenir de notre pays ?

Angélus de Benoît XVI: trop de fidèles

090809_index.jpgL'angélus du Pape à Castelgandolfo a réuni trop de pèlerins. A la fin de la prière, le Saint Père a tout de même tenu à saluer les autres par l'autre fenêtre du palais apostolique.

Qui connaît le petit village de Castelgandolfo a sans doute été surpris par la petite conversion que le pélerin doit opérer dans la cour intérieure du palais apostolique. Une fois passé la porte d'entrée, bien protégée par nos gardes suisses, "il piccolo cortile" vous accueille dans la résidence estivale du Souverain Pontife. L'atmosphère est toujours joyeuse et souvent empressée, un peu comme la joie des saintes femmes de retour du tombeau vide, le jour de la résurrection, qui accourent toutes tremblantes vers les Apôtres, eux-mêmes apeurés et enfermés dans les murs du Cénacle. Des visages du monde entier rayonnent de la joie de la foi conjuguée par les différentes vocations dont l'Eglise vit au jour le jour. Pour apercevoir Pierre, vous devez vous retourner car il fera bien face à la petite famille réunie, mais par la fenêtre placée juste derrière vous.

Ce dimanche, la cour était trop petite pour accueillir tous les fidèles venus prier le Christ par la Vierge Marie et écouter la voix du successseur du prince des Apôtres.

Le petit dicton, désormais bien connu, exprime sans doute une petite part de cet aflux de participants: si l'on venait "voir" Jean Paul-II, l'on se presse pour écouter Benoît XVI. vidéo

 

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Paroles du Saint-Père avant la prière de l'Angelus (source EucharistieMiséricordieuse)

Chers frères et sœurs !

Comme dimanche dernier, aujourd’hui encore - dans ce contexte de l'Année Sacerdotale que nous célébrons - nous nous arrêtons pour méditer sur quelques Saints et Saintes que la liturgie rappellent ces derniers jours. Exceptée Claire d'Assise, vierge, ardente de l'amour divin dans son oblation quotidienne de la prière et de la vie commune, les autres sont des martyrs, dont deux ont été tués dans le camp de concentration d'Auschwitz : sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix - Edith Stein, qui, née dans la foi juive et conquise par le Christ dans l'âge adulte, devint une religieuse carmélite et scella son existence par le martyr ; et saint Maximilien Kolbe, fils de la Pologne et [spirituel] de saint François d'Assise, grand apôtre de Marie Immaculée. Nous rencontrerons ensuite d'autres figures splendides de martyrs de l'Église de Rome, comme le pape saint Ponziano, le prêtre saint Hippolyte  et le diacre saint Laurent. Quels merveilleux modèles de sainteté, l'Église nous propose ! Ces saints sont des témoins de cette charité qui aime « jusqu'à la fin », et ne tient pas compte du mal reçu, mais le combat par le bien (cfr 1 Cor 13.4-8). Nous pouvons apprendre d'eux, spécialement nous prêtres, l'héroïsme évangélique qui nous pousse, sans rien craindre, à donner notre vie pour le salut des âmes. L'amour vainc la mort !

Tous les saints, mais spécialement les martyrs, sont des témoins de Dieu, qui est Amour : Deus Caritas est. Les camps de concentration nazis, comme tout camp d'extermination, peuvent être considérés comme des symboles extrêmes du mal, de l'enfer qui s'ouvre sur la terre lorsque l'homme oublie Dieu et se substitue à lui, en lui usurpant le droit de décider ce qui est bien et ce qui est mal, de donner la vie et la mort. Malheureusement cependant, ce triste phénomène n'est pas limité aux camps de concentration. Ils sont plutôt le pic culminant d'une réalité vaste et diffuse, aux frontières souvent qui échappent. Les saints, dont nous nous sommes brièvement rappelés, nous font réfléchir sur les profondes divergences qui existent entre l'humanisme athée et l'humanisme chrétien ; une antithèse qui traverse toute l'histoire, mais qu'à la fin du second millénaire, avec le nihilisme contemporain, a atteint un point crucial, comme l'ont perçu de grands hommes de lettres et des penseurs, et comme les événements l'ont montré largement. D'une part, il y a des philosophies et des idéologies, mais de plus en plus aussi des manières de penser et d'agir, qui exaltent la liberté en tant qu'unique principe de l'homme, en alternative à Dieu, et qui, de cette manière, transforment l'homme en un dieu, qui fait de l'arbitraire leur propre système de comportement. De l'autre, nous avons justement les saints, qui, en pratiquant l'Évangile de la charité, donnent raison à leur espérance ; ils montrent le vrai visage de Dieu, qui est Amour, et, en même temps, le visage authentique de l'homme, créé à image et à la ressemblance divine.

Chers frères et sœurs, prions la Vierge Marie, pour quelle nous aide tous - en premier lieu nous prêtres - à être saint comme ces témoins héroïques de la foi et de leur dévouement jusqu'au martyre. C'est l'unique manière pour offrir aux questions humaines et spirituelles, que suscitent la crise profonde du monde contemporain, une réponse crédible et exhaustive : celle de la charité dans la vérité.

Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones

Je suis heureux, chers pèlerins francophones, de vous accueillir à Castel Gandolfo pour la prière de l’Angélus. L’Église, en ce dimanche, nous donne de reconnaître dans nos vies que la Bonne Nouvelle est nourriture et libération. Cette Bonne Nouvelle du Christ nous enracine dans la vérité et nous délivre de tout ce qui nous entrave tant au plan spirituel que moral. En suivant l’exemple du saint curé d’Ars, je vous invite à vous laisser transfigurer par l’Eucharistie qui est la source de tout amour. Je vous invite également à prier pour les vocations sacerdotales afin que Dieu donne à notre monde les prêtres dont il a tant besoin pour servir à la prière et à l’Eucharistie. Je demande à Dieu de vous bénir, ainsi que vos familles et vos amis.

Les médias choisissent des thèmes paradoxaux

Informer, c'est aussi choisir. Derrière chaque info, se "cache" toujours un choix. Médiatiser revient à donner un coup de projecteur pour sortir de la foule des anonymes. Aussi, bien qu'elle puisse atteindre la vérité, l'information n'est jamais totalement objective. La communauté gay est largement sur-représentée dans le monde des communications. La réalité d'une certaine homophobie est aussi très relative. Tuer un homosexuel est évidemment un crime. Qui oserait dire le contraire ? Pour changer les mentalités, la tactique médiatique est souvent la suivante: prendre un drame extrême pour l'absolutiser, puis le médiatiser afin d'en faire un thème politique, en débattre et faire voter une nouvelle loi, enfin bloquer tous changements futurs. Les opposants sont utilisés afin de faire connaître la cause et souvent diabolisés. Cela radicalise le débat pour créer une polémique toujours bénéfique et médiatique.

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Mais il y a une incohérence et un paradoxe dans les thèmes saillants qui inondent tous les jours nos esprits. Les islams ont aussi le vent en poupe en Europe. Cela provient également d'un choix de ceux qui gèrent les actualités. Ces deux médiatisations relèvent pourtant d'un paradoxe: l'un prône la tolérance et la lutte contre l'homophobie et l'autre prêche silencieusement la peine de mort pour ces mêmes homosexuels. Finalement, c'est l'Eglise catholique et la soit disant culpabilisation de la morale judéo-chrétienne qui deviennent l'épouvantail du débat.

samedi, 08 août 2009

"Karol, un homme devenu Pape" un film pour l'été

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L'été est propice à la lecture. Toutefois, comme le festival de Locarno nous y invite, laissons aussi la place aux films. Ce film DVD "Karol, un homme devenu Pape" est une très émouvante mise en image de la personnalité si attachante de Karol Wojtilà. Tout n'est pas absolument historique, mais la réalité de la souffrance de cette âme d'exception est bouleversante. Les drames de l'histoire, de la barbarie nazie au totalitarisme communiste, de la perte de sa mère, de son frère puis de son père ont forgé en lui sa vocation de père, de prêtre et de pasteur. Nous ne pouvons pas oublier son amitié envers nos frères Juifs.
Sa précoce solitude, dès l'âge de 20 ans, fut en fait l'espace douloureux mais fécond pour un don total à Dieu afin de devenir le père de toute une génération. L'espérance ne meurt jamais. La figure paternel de ce prêtre est splendide et sa relation avec les jeunes est comme le germe des JMJ, les journées mondiales de la jeunesse. La noblesse et la pureté de l'amour humain chez les jeunes sont célébrés et la vocation sacerdotale comme motion divine est authentifié. Très loin d'être cléricale, la vie sacerdotale de Karol Wojtilà dépeint un prêtre qui s'intéresse aux âmes et aux personnes dans leur vie concrète et quotidienne, faite d'amour, de travail, d'inquiétudes et de joie. L'aveu du jeune espion de son confessional est grandiose: la politique n'est pas ce qui intéresse ce prêtre, car il écoute, parle, encourage et aide les gens. Ce jeune, pardonné par la suite, avoue: "je n'ai pas trouvé de paroles contre le régime dans les confessions". Karol a compris que la vérité et la prière, sont la source de la force pour revendiquer la liberté religieuse qui n'engendre aucune violence. Il a saisis que le mal se consume par lui-même. La confrontation à deux régimes maléfiques a formé en ce pasteur une prudence et une tactique de l'amour. La chute du communisme se fera d'ailleurs sans bain de sang. Cet étudiant qui travailla la pierre avec les mineurs deviendra un roc sur le siège de Pierre. Karol, un homme devenu Pape est un film à voir et à revoir.
Les jeunes que Karol a engendré sont bien vivants. Les images de ses funérailles, les plus grandes que l'histoire humaine ai connu, restent gravées dans la mémoire. Sa famille, c'était nous finalement. Les feuilles de l'Evangile posé sur le cercueil du Saint Père agitées par le vent, éfeuillant les pages d'histoire que l'Esprit Saint a écrit par cet homme d'exception, furent comme le signe que l'histoire continue, fermant un chapitre pour en ouvrir un autre. L'élection du Cardinal Ratzinger, un allemand, personnalité exceptionnel et forte, intellectuel de renom, permet à cette génération Jean Paul II de continuer à grandir afin de s'engager dans le monde de ce temps et prendre le même chemin que Karol: devenir des saints.
PROJECTION DU FILM "KAROL, UN HOMME DEVENU PAPE" DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI À L’ISSUE DE LA PROJECTION DU FILM
10 juin 2005 - par S.S. Benoit XVI

Jeudi 19 mai 2005

Chers frères et soeurs !

images-2.jpegJe suis certain d’interpréter les sentiments communs en exprimant ma profonde gratitude à tous ceux qui ont voulu m’offrir ce soir, ainsi qu’à vous tous, la projection de ce film émouvant, qui reparcourt les étapes de la vie du jeune Karol Wojtyla, le suivant ensuite jusqu’à son élection comme Souverain Pontife sous le nom de Jean-Paul II. Je salue et je remercie le Cardinal Roberto Tucci, qui a présenté le film. J’adresse également une parole de profonde reconnaissance au réalisateur et au scénariste Giacomo Battiato, ainsi qu’aux acteurs, avec une pensée particulière pour Piotr Adamczyk, qui interprète le rôle principal, pour le producteur Pietro Valsecchi, et pour les Maisons de production Taodue et Mediaset. Je salue cordialement les autres Cardinaux, les Evêques, les prêtres, les Autorités et tous ceux qui sont présents à cette manifestation en l’honneur du bien-aimé Pontife disparu récemment. Nous nous le rappelons tous avec une profonde affection et une intime gratitude. Il aurait fêté, précisément hier, son 85 anniversaire.

"Karol, un homme devenu Pape", tel est le titre du film tiré d’un livre de Gian Franco Svidercoschi. La première partie, comme nous venons de le voir, met en évidence ce qui a eu lieu en Pologne sous l’occupation nazie, avec des références, provoquant parfois une très forte émotion, à la répression du peuple polonais et au génocide des juifs. Il s’agit de crimes atroces qui montrent tout le mal que renfermait l’idéologie nazie. Secoué par tant de douleur et tant de violence, le jeune Karol décida de donner un tournant à sa vie, en répondant à l’appel divin au sacerdoce. Le film montre des scènes et des épisodes dont le réalisme suscite chez le spectateur un frisson d’horreur instinctif et le poussent à réfléchir sur les abîmes de cruauté qui peuvent se cacher dans l’âme de l’homme. Dans le même temps, la révocation de telles aberrations ne peut manquer de raviver en chaque personne ayant des sentiments justes l’engagement à faire tout ce qui est en son pouvoir afin que ne se répètent jamais plus des épisodes de barbarie si inhumaine.

La projection d’aujourd’hui a lieu à quelques jours du 60 anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le 8 mai 1945, se concluait cette tragédie inhumaine, qui avait semé la destruction et la mort en Europe et dans le monde, dans une proportion jamais vue auparavant. Il y a dix ans, Jean-Paul II écrivit que le deuxième conflit mondial apparaît toujours plus clairement comme "un suicide de l’humanité". Chaque fois qu’une idéologie totalisante écrase l’homme, c’est l’humanité tout entière qui se trouve sérieusement menacée. Au fil du temps, les souvenirs ne doivent pas s’amenuiser ; ils doivent plutôt devenir une leçon sévère pour notre génération et pour les générations futures. Nous avons le devoir de rappeler, en particulier aux jeunes, jusqu’à quelles formes de violence inouïe peuvent arriver le mépris de l’homme et la violation de ses droits.

Comment ne pas lire à la lumière d’un providentiel dessein divin le fait que sur la chaire de Pierre, ait succédé à un Pontife polonais un citoyen de cette terre, l’Allemagne, où le régime nazi a pu s’affirmer avec une grande virulence, s’attaquant ensuite aux nations voisines, parmi lesquelles en particulier la Pologne ? Dans leur jeunesse, ces deux Papes - bien que sur des fronts adverses et dans des situations différentes - ont dû affronter la barbarie de la Seconde Guerre mondiale et de la violence insensée d’hommes contre d’autres hommes, de peuples contre d’autres peuples. La lettre de réconciliation que, lors des derniers jours du Concile Vatican II, les Evêques polonais remirent ici, à Rome, aux Evêques allemands, contenait ces célèbres paroles qui continuent, aujourd’hui encore, à retentir dans notre âme : "Nous pardonnons et demandons pardon". Dans l’homélie de dimanche dernier, je rappelais aux nouveaux prêtres que "rien ne peut s’améliorer dans le monde si le mal n’est pas surmonté. Et le mal ne peut être surmonté qu’avec le pardon". Que la condamnation commune et sincère du nazisme comme du communisme athée, soit pour nous tous un engagement à construire la réconciliation et la paix sur le pardon. "Pardonner - rappelait encore le bien-aimé Jean-Paul II - ne signifie pas oublier" et il ajoutait que "si la mémoire est la loi de l’histoire, le pardon est la puissance de Dieu, la puissance du Christ qui agit dans la vie des hommes" (Insegnamenti de Jean-Paul II, XVII/2 [1994], p. 250). La paix est avant tout un don de Dieu, qui fait germer dans le coeur des hommes qui l’accueillent des sentiments d’amour et de solidarité.

Je souhaite que, grâce également au témoignage de Jean-Paul II, révoqué par cette production cinématographique significative, se renforce en tous l’intention d’oeuvrer, chacun dans son propre domaine et selon ses propres possibilités, au service d’une action de paix décisive en Europe et dans le monde entier. Je confie les voeux de paix que nous portons tous dans notre coeur à l’intercession maternelle de la Vierge Marie, particulièrement vénérée en ce mois de mai. Qu’Elle, la Reine de la paix, réconforte les efforts généreux de ceux qui veulent s’engager dans l’édification de la paix véritable sur les solides piliers de la vérité, de la justice, de la liberté et de l’amour. Avec ces sentiments, je donne à tous la Bénédiction apostolique.

Copyright © Libreria Editrice Vaticana

vendredi, 07 août 2009

Le Cardinal Newman sera béatifié

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Après le carnet rose des jumelles de Roger et Mirka Federer, c'est au tour du carnet rouge. Magnifique nouvelle pour toute la Grande Bretagne et l'Eglise. Le grand témoin de la conscience et ami de la vérité, théologien et homme de grande culture, le Cardinal John Henry Newman, sera béatifié le 2 mai 2010.

Rendons grâce à Dieu par un beau Te Deum.

A lire sur Eucharistie-Miséricordieuse

Roger et Mirka Federer et les petites jumelles

Tellement belle photo. Très honnêtement, je ne sais pas encore distinguer Charlene Riva et Myla Rose.

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Notons juste que le couple a publié cette belle photo sur Facebook puis sur Internet. Ensuite la TV et les journaux ont repris la nouvelle.

 

Nos grands médias parlent enfin du Pakistan...

swisstxt20090807_11048814_5-1.jpg... (TSR) mais pas encore du massacre et de la persécution des chrétiens. Benoît XVI a pourtant envoyé tout récemment un message urgent exhortant certains musulmans à cesser de prêcher la haine au nom de Dieu. C'est la grande force pacifique des chrétiens, tous les hommes sont égaux en dignité et en droit. Le Saint-Siège intervient donc souvent sur la scène internationale pour promouvoir la paix et la réconciliation. Benoît XVI s'était rendu en Terre Sainte comme l'ami des israëliens et des palestiniens.

Notre vieille et bonne Europe semble dormir face à la réalité des islams. L'ancien journaliste du Corriere della Sera Magdi Allam (ancien musulman modéré, converti au catholicisme et baptisé par Benoît XVI en avril 2007), désormais député italien au Parlement européen l'affirme: l'Europe court un grand et réel danger, comme un colosse au pied d'argile. Il vit 24 heures sur 24 sous escort policière. Nous devons réveiller les consciences face à un certain danger de la violence, de la haine et du terrorisme mystico-politique. Face à ces violences, personne ne semble sonner de la voix, même parmi les musulmans les plus modérés. Le médiatique Tariq Ramadan montre encore fois son côté très ambigu.

Notre continent connaît une certaine paix depuis quelques décennies, mais il risque un affaissement par la faiblesse même des chrétiens. Aussi avant de laisser passer abondamment des nouvelles idéologies avec leurs strucutures, nous avons un devoir de formation et d'information sur la réalité des islams. Puisse alors l'exemple du Christ, prince de la Paix, lui qui a tué la haine en sa personne et qui ne laisse aucune trace de violence dans l'histoire des hommes, nous inspirer pour construire la civilisation de l'amour.

à lire: Charles de Foucauld, le petit frère universel.

Blog de Vincent Pellegrini