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jeudi, 04 février 2010

Le petit monde du Vatican tremble...

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S'appuyant sur le jeu de mot d'un éminent prélat de la curie romaine, un article de Paolo Rodari sur "Il Foglio" atteste que certaines personnes du petit monde du Vatican "tremblent et intriguent" (tremano e tramano). Le même journal a publié samedi dernier ( 23 janvier ) une interview de Vittorio Feltri (de "Il Giornale" de la famille Berlusconi) affirmant "qu'une personnalité de l'Eglise en laquelle on peut se fier institutionnellement" lui a fourni le faux document de justice qui lui a permis d'accuser publiquement le journaliste Dino Boffo d'homosexualité. Ce dernier était à la tête de l'Avvenire, de la TV2000 et de Radio Blue ( journal, TV et radio en main de la conférence épiscopale italienne Cei ). Face à cette accusation, Boffo avait donné par la suite sa démission.

Pour Rodari, le silence du Vatican est parlant, car cela semble un "no comment" motivé par une enquête interne. L'information aurait en fait été livrée par ni plus ni moins que Gian Maria Vian, le rédacteur en chef actuel de l'Osservatore Romano, le quotidien du Vatican. Vittorio Feltri sera entendu le 23 février prochain par l'ordre des journalistes de la Lombardie à Milan et pourrait peut-être bien vider son sac.

La foi du jeune vaticaniste est heureusement bien enracinée et solide, car il affirme très justement que l'Eglise est sainte mais non sans pècheurs et que les intrigues et les luttes intestines sont de toujours. L'Eglise porte en son sein le mystère de la foi, malgré ses côtés bassement humains.

Cela ne scandalise pas non plus Vittorio Messori, journaliste et écrivain italien de renom, qui pense enfin que le Vatican est embarassé parce que cette affaire est née en son sein.

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Les prochains temps risquent d'être agités pour le monde ecclésial. Les hommes de communication devront se montrer crédible, intègre et à la hauteur de la vérité.

"Chers frères et sœurs, le temps du carême culmine dans le triduum pascal,  au cours duquel cette année encore, nous célébrerons la justice divine, qui est plénitude de charité, de don et de salut. Que ce temps de pénitence soit pour chaque chrétien un temps de vraie conversion et d’intime connaissance du mystère du Christ venu accomplir toute justice. Formulant ces vœux, j’accorde à tous et de tout cœur ma bénédiction apostolique"

Message de Carême, Benoît XVI

Note:

Benoît XVI empoigne les scandales au sein de l'Eglise avec un grand courage et une forte détermination. Ce courageux coopérateur de la vérité sait aller jusqu'au fond des choses, car il est convaincu que seule la vérité sauve et rend libre. Sa crédibilité et sa cohérence sont immenses.

Le 15-16 février prochain, le Pape recevra les évêques irlandais pour leur confier la lettre écrite de sa main pour penser les plaies et les blessures de l'Eglise en Irlande suite aux scandales et au drames de quelques prêtres pédophiles qui ont bénéficié de la couverture de leurs supérieurs durant bien 40 ans. L'enquête a été faite par des juges indépendants qui aiment profondément l'Eglise. Le Pape a lu ce rapport de 600 pages (disponible sur Internet en anglais) et en fut terriblement affecté et pronfondément bouleversé. Un prélat du Saint Siège a avoué n'avoir pas réussi à dormir suite à sa lecture.

La justice humaine devra immanquablement entrer en scène. Toutefois, ultimement Dieu seul est Juge. Le message du Pape pour le Carême de cette année rappelle l'importance de la jutice divine. Un message d'une urgente actualité, une lettre à vivre pour entrer dans l'espérance afin de nourrir notre prière, renforcer notre amour, stimuler notre espérance et affirmer notre foi en l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique, malgré les malgrés.

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vendredi, 14 août 2009

Benoît XVI, l'UBS et les USA

Un pas vers une finance éthique

images.jpegL'entente entre les Etats-Unis et l'UBS sur le secret bancaire

L'accord entre l'Administration américaine et le colosse bancaire hélvétique représente un progrès significatif dans la lutte contre l'évasion fiscale ainsi qu'un pas dans la direction d'une finance plus controllée. C'est un indiscutable succès pour l'administration américaine qui a fait de la lutte contre la corruption un point déterminant de son propre mandat. Mais c'est surtout un pas en avant vers le modèle d'une finance éthique décrite par Benoît XVI dans l'encyclique "Caritas in Veritate".

Transparence, écrit le Pape, signifie éhique, car "chaque décision économique a une conséquence de caractère morale" et donc" lorsque s'accomplit le processus économique, les règles de la justice doivent être respectées dès le départ et non pas après de façon latérale".

L'accord extra-judicaire entre Washington et l'UBS a été communiqué, mercredi 12 août, par Stuart Gibson, le représentant du département de la justice américaine, au juge du district de Miami Alan Gold. Ceux-ci auraient dû se prononcer lors de l'audience programmée au lundi 17 août - date prévue initialement depuis la mi-juillet - sur une dénonciaition en février dernier contre l'UBS. Le fisc américain, en fait, a accusé l'UBS d'avoir aidé 52 000 contribuables à se soustraire aux taxes aux travers des racourcis de "paradis off shore". Le patrimoine accumulée dans les comptes suisses, selon des indiscrétions de la presse, se monteraient à environ 15 milliard de dollars. L'UBS aurait évité un procès pénal en payant une amende de 780 millions de dollars et en donnant, selon un accord avec les gouvernement de Berne, les noms de 250 clients suspectés d'irrégularités. Trop peu pour les enquêteurs.

De l'accord même, il n'y a pas encore eu de détails. Le département d'Etat a parlé d'un "accord initial", souligant "qu'il faudra du temps pour arriver à un accord définitif". Toutefois, le lignes directrices sont claires: le géant bancaire suisse, second opérateur du monde dans la gestion du patrimoine, fournira à l'Administration américaine les noms de milliers des ses clients supectées d'évasion fiscale et d'irrégularités. Il devrait y avoir entre 8 000 et 10 000 noms, mais quelques sources parlent aussi de 5 000. La "livraison" des noms devrait advenir dans un temps assez bref, probablement après le 23 septembre, lorsque tombera l'amnistie concédée par les autorités des USA grâce à laquelle les fraudeurs fiscaux pourront s'auto-dénoncer avec des procédures simplifiées et sans aller vers des accusations pénales.

Actuellement, les scénarios qui s'ouvrent sont multiples. Certainement, comme le révèlent de nombeux analystes, l'accord entre Washington et l'UBS représente un vrai coup dur à la diffusion de paradis fiscaux et des banques "off shore". Il est question de comprendre ce qui adviendra en Europe, où le problème est encore énorme et les succès dans la lutte sont sporadiques, aussi à cause de la profonde colusion avec le monde politique.

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Il y a seulement une année, le scandale des 1 400 noms des agents de court européen au Lichtenstein semblait signer la fin des paradis fiscaux dans l'Union européenne (Luxembrourg, Autriche... ) et dans les pays limitrophes. En fait, la directive européenne qui devrait pacifier les systèmes de l'Union et garantir la transparence n'a pas encore été approuvée. Si l'entente entre l'Adminsitration des USA et l'institut bancaire suisse est couronné de succès, le résultat pourrait rendre plus facile, flexible et léger celui qui s'annonce (encore non conclu), accord entre Berlin et le Lischenstein pour le retour des capitaux dans la République allemande.  En mars dernier, la Principauté a rendu public la volonté de recevoir les standards de transparence de l'OCDE. Mais cela n'est pas dit: la peur des analystes consiste, que sans avoir le vrai soutien de la politique et des institutions financières internationales, les accords ne puissent pas être efficaces, se réduisant à des banals compromis temporaires.

Concernant la lutte sur l'évasion fiscale dans le monde, il plane encore des notables inconnus. Comment fera la Suisse pour concilier l'accord avec ses normes antiques du secret bancaire ? Quelles seront les conséquences pour la finance mondiale ? Et quelle sera l'incidence sur l'accord en cours sur les nouvelles règles des marchés ? L'OCDE (l'organisation pour la coopération et le dévellopement économique) estime que dans les "paradis fiscaux" dispersés dans les 4 coins de la terre, il y ait environ 5 à 7 000 milliard de dollars. La coopération entre les Etats s'accroit: de l'an 2000 à aujourd'hui, 44 accords bilatéraux ont été signés. Il faut encore des petits pas,  mais ceux-ci n'élimineront pas le problème car ils induiront les fraudeurs à déplacer la destination de leur propres fonds. Même discours pour la guerre au recyclage: selon la Banque mondiale, chaque année, entre 1000 et 1 600 milliards de dollars du fruit de l'activité criminels arrivent dans les oasis financiers. Et les enquêtes des "task forces" n'ont pas obtenu de résultats significatifs dans le recherche du blocage des flux.

(©L'Osservatore Romano - 14 agosto 2009)

N.B. L'UBS représenterait donc le 0,1 % de la fraude mondiale...

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

vendredi, 31 juillet 2009

Mgr Fellay: interview d'un évêque encore "out"....

Le Suisse Romain ne partage pas toutes ces affirmations. Mais dans un dialogue, il faut parfois laisser parler afin de bien comprendre l'autre.

Avant les entretiens avec le Vatican, prévus pour l'automne prochain, à Rome. (1er/8/2009)



http://www.apcom.net/...

Apcom interview Mgr Fellay : Pressions sur le Saint-Siège contre nous
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Menzingen, 31 juillet

Origine de la traduction en français: Benoît et moi


Le début des entretiens avec le Vatican en automne, une forte critique contre les juifs (« qu'ils nous laissent en paix »), et l'impression que la communauté juive conditionne lourdement le Saint-Siège. Et aussi : le concile sur le point d'être « surmonté » et l'espoir d'avoir bientôt une « prélature » ; les divisions qui existent aussi au sein de l'Église de Rome et l'annonce que Mgr Richard Williamson ne sera pas expulsé. Sans oublier les attaques contre l'Osservatore Romano, qui ne doit pas s'occuper de thèmes comme Michael Jackson, Calvin ou Harry Potter, à côté d'une impression très positive du Pape Benoît XVI, « personne intègre et attentive au bien de l'Église ».


Une interview sur tous les sujets que Mgr Bernard Fellay, supérieur des lefebvristes, concède à Apcom, dans la maison-mère de la Fraternité Saint-Pie X à Menzingen, dans la province de Zoug (près de Zurich), un des 26 cantons de la Suisse.


Entièrement plongée dans le vert de la campagne suisse, entre les vaches et le son des cloches de l'église, le quartier général des lefebvristes se présente avec le panneau : « Priester Bruderschaft St. Pius X - Generalhaus ». Dans la pièce où reçoit Mgr Fellay, une photo de Marcel Lefebvre et une du Pape. « Bien sûr, il y a aussi la photo du Pape, nous sommes catholiques nous aussi », s'exclame le supérieur devant notre surprise de voir une image du Pontife. 


Question: Le Pape se trouve au Val d'Aoste pour passer une période de repos. Vous vous trouvez à deux pas de chez lui. Avez-vous eu quelque contact, ou y a t'il a eu une quelquonque liaison entre son entourage et vous ?
Réponse : Non, absolument non. Il n'y a pas eu de contact. Pendant les vacances, nous devons laisser le Pape en paix. Les choses se poursuivent avec le Vatican, avec les personnes responsables des entretiens. Mais nous n'avons pas dérangé le Pape. Ce sont ses vacances. 

Q : Mgr Fellay, est-il prévu que vous vous rendiez à Rome prochainement ? Le début des entretiens a t'il été fixé ? Et avez-vous déjà pensé à la composition de votre commission ? Combien de personnes ?
R : Aucune date n'a encore été fixée pour le dialogue, mais nous pouvons présumer qu'il aura lieu en automne. Je viendrai à Rome à ce moment, mais il n'y a encore rien de précis. La Commission est déjà formée de 3-4 personnes, mais nous ne pouvons pas encore fournir les noms, également pour éviter toute pression.

Q : Considérez-vous qu'au Vatican il y a une sensibilité excessive vis-à-vis des attentes du monde juif, sur « l'affaire Williamson » ainsi que sur la prière du vendredi saint ?
R : Oui, je le pense. Je suis moi-même embarrassé - sans parler de ce qui s'est passé sur l'affaire de Mgr Williamson - lorsque je vois les juifs qui s'occupent des affaires de l'église catholique. Ce n'est pas leur religion. Qu'ils nous laissent en paix. Ce sont des questions qui concernent l'église catholique. Si nous voulons prier pour les juifs, nous prierons pour les juifs, de la manière que nous voulons. Je ne sais pas si ils prient pour nous, mais je dirais que c'est leur problème. 

Q : Donc, le Pape et le Vatican subissent des pressions du monde juif ?
R : Certainement. C'est un thème extrêmement délicat, brûlant, et je pense que nous devons sortir de ce climat qui n'est pas bon. Il y a eu un malheureux concours d'évènements qui n'aurait jamais dû arriver. Dans ce contexte, on peut comprendre la colère des juifs, je la comprends et je déplore ce qui s'est passé. 

Q : Dans le motu proprio « Unitatem ecclesiam » le Pape considère que « les questions doctrinales, évidemment, demeurent et jusqu'à ce qu'elles soient clarifiéess, la Fraternité n'a pas de statut canonique dans l'Église et ses ministres ne peuvent exercer de manière légitime aucun ministère ». Qu'en pensez-vous ?
R : Je pense qu'il n'y a pas grande-chose de changé. Ce qui a changé, c'est que cette nouvelle disposition concentrera nos relations sur les questions doctrinales. Mais ce n'est pas un changement, c'est un processus en route, que nous avions déjà demandé en 2000 ; nous avançons. Ce qu'écrit le Pape est dans la ligne du discours habituel de Rome, depuis 76, ce n'est donc pas nouveau. Nous avons une position claire que nous défendons depuis longtemps et que nous maintenons, même si nous sommes en opposition avec cette loi, il y a des raisons sérieuses qui justifient le fait d'exercer légitimement ce ministère. Ce sont les circonstances dans lesquelles se trouve l'église que nous appelons « état de nécessité ». 
Par exemple lorsqu'une grande catastrophe frappe un pays, la structure ordinaire est mise hors d'usage, le système se retrouve en crise, et alors tous ceux qui le peuvent apportent leur aide. Et donc ce n'est pas notre volonté personnelle, mais le besoin des fidèles qui nécessite l'aide de tous ceux qui peuvent aider. 
Et cet état de nécessité est suffisamment généralisé dans l'Eglise - il y a certainement quelques exceptions - pour pouvoir assurer, consciemment, l'exercice légitime de l'aspostolat

Q : Quel statut juridique souhaitez-vous pour la Fraternité Saint-Pie X ? Une prélature, une société de vie apostolique, autre chose ?
R : Cela dépendra évidemment de Rome, qui est l'autorité qui décide de cette structure. Leur perspective est la volonté de respecter au maximum la réalité concrète que nous représentons. Mon espoir est que nous serons suffisamment protégés dans l'exercice de l'apostolat pour pouvoir faire du bien, sans être empêchés dans l'action par des raisons juridiques. Le souhait est une prélature, même si je n'ai pas de préférence. Sur le timing je ne peux pas m'exprimer, tout dépend de Rome. 

D : Pour Williamson, le Concile Vatican II est un gâteau empoisonné qui doit être jetée à la poubelle, pour Tissier de Mallerais, le Concile doit être annulé, et pour Alfonso de Gallareta il n'y a pas grand chose à sauver du Concile; y a t'il une scission au sein de la Fraternité Saint-Pie X ? Comment pensez-vous la résoudre ? Le Vatican soutient qu'à l'intérieur de la Fraternité, il y a des divisions.
R : Je me permets de dire que je ne vois pas non plus d'union au Vatican. Le problème dans l'Eglise d'aujourd'hui ne vient pas de nous. Nous devenons un problème seulement parce que nous disons qu'il y a un problème. En outre, même si nous pouvons avoir l'impression de déclarations opposées ou même contradictoires, il n'y a pas de fracture interne chez nous. Par exemple sur le Concile, nous pouvons dire que presque tout est à rejeter. Mais d'un autre côté, nous pouvons dire qu'on peut essayer de sauver ce qui peut l'être. Mais nous ne pourrons jamais dire tous la même chose. Le Concile est un mélange: il y a du bon et du mauvais. Le Pape aussi lorsqu'il soutient qu'il faut une herméneutique de la continuité, qu'il ne il faut pas une rupture, refuse le Concile interprété comme rupture. 

Q : Mgr Williamson est-il un problème ?
R : Il est un problème totalement marginal. Ce qu'il a dit n'a rien à voir avec la crise de l'église, avec le problème de fond que nous traitons 30 ans après le Concile, c'est une question historique. La question de savoir combien et comment les juifs sont morts n'est une question de foi, même pas une question religieuse, c'est une question historique. Évidemment je suis convaincu qu'il n'a pas traité ce thème comme il aurait dû et je prends mes distances. Mais sur les positions religieuses de la Fraternité par rapport au Concile je ne vois pas pas de problèmes avec Williamson. 

Q : Williamson dit que le Concile est un "gâteau empoisonné à jeter à la poubelle". Cela ne vous semble t'il pas une phrase un peu forte ? Etes-vous d'accord ?
R : C'est une phrase polémique, mais je ne la condamne pas. Beaucoup de déclarations aujourd'hui sont faites sur le mode polémique, c'est une provocation pour tenter de faire réfléchir les gens. J'exprimerais le concept différemment, mais je ne sais pas si je ne suis pas d'accord. Si j'exprimais le concept autrement, je dirais que nous devons dépasser le Concile pour revenir à ce que l'Eglise a toujours enseigné et dont l'Eglise ne peut pas se séparer et qu'à un moment donné nous devrons dépasser le Concile qui s'est voulu pastoral et non doctrinal. Qui a voulu s'occuper de la situation contingente de l'église. Mais les choses changent, et beaucoup de points du Concile sont déjà dépassées... 

Q : L'évêque Williamson avait promis de rester silencieux et il continue de parler : sera-il sanctionné ? S'il continue à soutenir qu'aucun compromis avec Rome sur le Concile n'est possible, sera t'il expulsé ?
R : Il n'est pas vrai que Williamson parle souvent. C'est très rare… une fois il a dit quelque chose… et ensuite nous ne lui avons pas demandé de se taire sur tout. Le domaine sur lequel nous lui avons demandé le silence était très limité. Il s'est agi de sa part d'une sortie momentanée. Je la minimise au maximum… c'est peu de chose… sur le moment, je ne vois aucune raison d'expulsion. Cela dépend de lui, de la situations dans laquelle il s'est mis. Pour le moment, il y a un processus en cours, qui a sérieusement endommagé sa réputation, je n'imagine à présent rien de plus que la situation dans laquelle il est déjà. Cela dépendra de ce qu'il dira. Il est déjà suffisamment puni, mis à l'écart, sans aucune charge.


Q : Et sur le Concile, accepterez-vous un compromis avec Rome ?
R : Nous ne devons faire aucun compromis sur le Concile. Je n'ai nulle intention de faire un compromis. La vérité ne supporte pas de compromis. Nous ne voulons pas de compromis, nous demandons la clarté sur le Concile.

Q : Les récentes ordinations de prêtres ont été vus comme une provocation: ne valait-il pas mieux les éviter, en cet instant délicat ?
R : Cela n'a pas été une provocation. Plusieurs évêques ont profité de l'occasion pour crier à la provocation. Mais ni pour Rome ni pour nous cela n'a été une provocation. C'est comme enlever la respiration à une personne. Nous sommes une societé sacerdotale dont l'objectif est de former des prêtres. Et donc empêcher l'acte ultime de formation qui est l'ordination est comme empêcher à quelqu'un de respirer. D'autre part, il a été toujours prévu et nous avons toujours su qu'en révoquant l'excommunication, on a créé une situation nouvelle qui est meilleure que la précédent mais pas parfaite. Il est donc normal de poursuivre nos activités, et donc aussi les ordinations. 

Q: L'Osservatore Romano a parlé de Calvin, Michael Jackson, Harry Potter, Oscar Wilde. Qu'en pensez-vous?
R: Je me pose la question: est-ce vraiment le rôle de l'Osservatore Romano de s'occuper de ces choses? C'est la première question. Et la seconde est: ce qu'ils disent sur ces gens, est-ce vraiment la chose juste? J'ai un regard plutôt critique sur ces présentations. 

Q: Pensez-vous qu'avec ce Pape, on puisse finalement arriver à une conclusion, dans cette vieille question des lefebvristes?
R: Je crois qu'il y a certainement un bon espoir. ... Il y a 40 ans que nous sommes dans cette situation, et pas pour des questions personnelles, mais vraiment pour des choses sérieuses qui touchent la foi et le futur de l'Eglise. Nous voyons certainement chez le Pape une volonté authentique d'aller au fond du problème, et cela, nous l'accueillons avec une grande satisfaction. Nous prions, et nous espérons qu'avec la grâce du Bon Dieu, nous arriverons à quelque chose de bon pour l'Eglise et pour nous..

Q: Que pensez-vous de Benoît XVI?
R: C'est une personne intègre, qui prend très au sérieux la situation et la vie de l'Eglise.

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Texte en italien: Raffaella.

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