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lundi, 17 août 2009

Benoît XVI et la récupération traditionnaliste

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Il faut s'en réjouir, ces récentes années ont permis de voir fleurir une multitude de blogs et de sites internet.

Tout comme celui de Jean Paul II, le pontitficat de Benoît XVI est magistral. Le Cardinal Ratzinger jouissait déjà d'une très haute réputation dans l'Eglise durant le long labeur de Jean Paul II, au point d'être appelé parfois "Le Cardinal". Karol Wojtilà ne s'est pas trompé en l'appelant à ses côtés. Il fut un ami fidèle.

Bien des blogs récupèrent la brillante pensée de Benoît XVI. Certains mettent en doute la liberté religieuse comme un thème flou du Concile, ou encore remettent en cause la collégialité épiscopale. D'autres, au contraire, annoncent subitement que Jean Paul II, puis Benoît XVI, ont pensé que la théologie de la libération est utile à l'Eglise d'aujourd'hui. Je ne peux que déplorer une certaine faiblesse dans la médiatisation du Pape, et au fond de l'Eglise elle-même. Nous voyons l'importance de la communication institutionnelle.

Nous assistons à une certaine récupération "traditionnaliste" de ce pontificat. Certains tirent le Pape par la manche. Par exemple, le motu proprio Summorum Pontificum redonne au rite romain, dans sa forme de 1962, le rang de forme extraordinaire. Mais pour le Pape, il est clair que la forme ordinaire de l'Eglise reste celle de Paul VI. Cela demeure la direction ordinaire. La lecture des ouvrages du Cardinal permettait certes d'entrevoir, déjà en 1984, cette sage décision de réconciliation (lire le blog de Vincent Pellegrini). Ratzinger, bien qu'il ait participé aux rencontres pour éviter le shisme lefebvrien, rencontres qui ont donné lieu à la naissance de la Farternité Saint Pierre, n'a jamais accepté les thèses de Mgr Lefebvre. Ratzinger est resté fidèle à la Tradition de l'Eglise donc au Concile Vatican II. Ce dernier fait parti intégrante de la grande Tradition de l'Eglise, la boussole de l'Eglise aujourd'hui. Autre exemple: le magnifique discours de Benoît XVI à la curie romaine en décembre 2005 parle bien de l'herméneutique de la continuité et non de la rupture. Or, certains peine encore à accepter la continuité. Au fond, après une eclipse causée par Jean XXIII, Paul VI et Jean Paul II, la lumière de la Tradition se remettrait subitement à briller. La foi n'est pas une idéologie car elle nous met en relation vivante avec Dieu.

C'est fort dommage car au lieu d'être une occasion de mieux faire connaître le pontificat actuel, ces dérapages ajoutent une confusion. Pas besoin d'aller chercher les médias pour les mettre au banc des accusés. Les catholiques eux-même contribuent à donner parfois une image trouble de cet intense travail du Pape.

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Aussi, lisons Benoît XVI, lisons le Concile Vatican II, relisons Jean Paul II et sortons des oubliettes le grand Pape Paul VI, un Pape trop oublié. Notre marche vers le ciel ne peut qu'être réorientée vers la plénitude de la vérité préparée par le Saint Esprit. Le Concile Vatican reste au menu du jour, même si parfois quelques uns peinent à le digérer. L'oecuménisme intra-ecclésial en vaut la chandelle.

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