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dimanche, 15 novembre 2009

Medjugorje: le Vatican va bientôt communiquer

Selon Rome Reports, le Cardinal Vinko Puljic de Sarajevo a avancé récemment que la Vatican allait officiellement prendre position sur les supposées apparitions de la Vierge à Medjugorje.

“When there is news of an apparition, the Holy See asks the bishop of the place where it happens to put together a commission of experts, priests, psychologists and canonists to see if it’s a real apparition or a lie.”

Lorsqu'il y a des signalements d'une apparition, le Saint-Siège demande à l'évêque du lieu de mettre sur pied une commission d'experts, des prêtres, des psychologues et des canonistes, afin de voir s'il s'agit d'une réelle apparition ou d'un mensonge. 

Afterwards, the Episcopal conference of that country gathers the testimony of those who claim to have seen the apparition. This process can last years.

Ensuite, la conférence épiscopale du pays rassemble les témoignages de ceux qui prétendent avoir vu l'apparition. Ce processus peut prendre des années.

dimanche, 25 octobre 2009

L'évidente confession de Dan Brown

8131_1252065704944_1328554353_30728163_870443_n.jpgDan Brown:" C'est vrai, je suis anti-catholique"

Dan Brown l'auteur de "Da Vinci Code", et maintenant du "Signe perdu" confirme explicitement les observations de Massimo Introvigne sur la journal (de la conférence épiscopale italienne) "Avvenire" du 17 septembre dernier*: "l'objection de ce critique est exact: je suis en vérité plus bienveillant envers la franc-maçonnerie qu'envers le Vatican".

Dans l'interview avec Marco de Martino pour "Panorama", l'écrivain revient sur la bagarre suscitée par son plus célèbre roman, confirmant ainsi que derrière cette vision obscure qu'il a fait de l'Eglise catholique, il y a effectivement une rancoeur personnelle. Il arrive même à exalter la franc-maçonnerie comme une "organisation globale en laquelle les membres se réunissent en paix", "un modèle extraordinaire de tolérance spirituelle d'un niveau globale". Et l'Eglise ? Dan Brown dit avoir du respect pour "ses efforts envers ceux qui souffrent", mais il n'arrive pas vraiment à retenir son hostilité pour elle, qu'il définit comme "une organisation qui exclut ceux qui n'adhèrent pas à sa vision du monde" et pour un Vatican " qui est une structure antique et dépassée".

source: "Avvenire" du 24.10.2009, traduit par le Suisse Romain

* "Avvenire" du 17 septembre "Massimo Introvigne décrit Dan Brown comme étant au pied de la maçonnerie, philo-maçonnique".

mercredi, 30 septembre 2009

La source de la légende noire contre Pie XII

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images-1.jpegQuelques jours avant la mort de Jean XXIII ... Montini a voulu, dans une lettre courageuse, mettre, noir sur blanc et par écrit, une défense de Pie XII contre des accusations. Le soir du 20 février 1963, au théatre Kurfüsterman de Berlin, fut présenté en première mondiale le drame de Rolf Hochhhuth "Der Stellvertreter", le Vicaire. La mise en scène était de Erwin Piscator. Le Pape Pacelli, avec son silence dicté par la peur et les calculs politiques, sera considéré comme co-responsable de la Shoah. La troisième scène du premier acte est capitale: un des protagonistes, l'officiel SS Kurt Gerstein, qui s'occupait des chambres à gaz, parle avec un ami juif, qui l'informe que la responsabilité de l'holocauste ne doit pas retomber sur le peuple allemand. Le nazi explique que, désormais, plus personne ne peut plus rien faire pour améliorer la situation des millions de victimes innocentes.

Seul le Vatican pourrait arrêter l'extermination avec une protestation publique. L'allemand Hochhuth attribue donc seulement à l'esprit malade du Führer les horreurs advenues en Europe, disculpant le peuple germanique. A la fin du premier acte, la responsabilité des chambres à gaz, qui continuent de fonctionner, retombe uniquement sur le silence de Pie XII, devenant du même coup co-auteur et complice du crime.images.jpeg

Depuis peu, il fut révélé comment Hochhuth a travaillé sur des informations que lui ont fourni les services secrets des pays communistes.

Montini écrivit cette lettre vigoureuse en défense de Pie XII. En fait, de tempérament très doux, Paul VI s'emportait lorsque la mémoire de Pie XII ne fut pas respectée et profanée.

Ceci explique la création de la légende noire, basée sur des accusations qui ont leurs origines dans les milieux progressistes français ainsi que du monde soviétique.

source: cf. Paul VI, L'audace d'un Pape, Andrea Tornielli, Ed Mondadori, pp319-321

Note: Pour un tout autre contexte, à l'Université pontificale de la Sainte Croix, Elisabeth, étudiante américaine, a souligné comment le cinéma, les romans, la littérature sont créateurs d'une culture; alors que les infos passent très rapidement, les films ou les pièces de théatres restent dans l'imaginaire collectif.

vendredi, 14 août 2009

Benoît XVI, l'UBS et les USA

Un pas vers une finance éthique

images.jpegL'entente entre les Etats-Unis et l'UBS sur le secret bancaire

L'accord entre l'Administration américaine et le colosse bancaire hélvétique représente un progrès significatif dans la lutte contre l'évasion fiscale ainsi qu'un pas dans la direction d'une finance plus controllée. C'est un indiscutable succès pour l'administration américaine qui a fait de la lutte contre la corruption un point déterminant de son propre mandat. Mais c'est surtout un pas en avant vers le modèle d'une finance éthique décrite par Benoît XVI dans l'encyclique "Caritas in Veritate".

Transparence, écrit le Pape, signifie éhique, car "chaque décision économique a une conséquence de caractère morale" et donc" lorsque s'accomplit le processus économique, les règles de la justice doivent être respectées dès le départ et non pas après de façon latérale".

L'accord extra-judicaire entre Washington et l'UBS a été communiqué, mercredi 12 août, par Stuart Gibson, le représentant du département de la justice américaine, au juge du district de Miami Alan Gold. Ceux-ci auraient dû se prononcer lors de l'audience programmée au lundi 17 août - date prévue initialement depuis la mi-juillet - sur une dénonciaition en février dernier contre l'UBS. Le fisc américain, en fait, a accusé l'UBS d'avoir aidé 52 000 contribuables à se soustraire aux taxes aux travers des racourcis de "paradis off shore". Le patrimoine accumulée dans les comptes suisses, selon des indiscrétions de la presse, se monteraient à environ 15 milliard de dollars. L'UBS aurait évité un procès pénal en payant une amende de 780 millions de dollars et en donnant, selon un accord avec les gouvernement de Berne, les noms de 250 clients suspectés d'irrégularités. Trop peu pour les enquêteurs.

De l'accord même, il n'y a pas encore eu de détails. Le département d'Etat a parlé d'un "accord initial", souligant "qu'il faudra du temps pour arriver à un accord définitif". Toutefois, le lignes directrices sont claires: le géant bancaire suisse, second opérateur du monde dans la gestion du patrimoine, fournira à l'Administration américaine les noms de milliers des ses clients supectées d'évasion fiscale et d'irrégularités. Il devrait y avoir entre 8 000 et 10 000 noms, mais quelques sources parlent aussi de 5 000. La "livraison" des noms devrait advenir dans un temps assez bref, probablement après le 23 septembre, lorsque tombera l'amnistie concédée par les autorités des USA grâce à laquelle les fraudeurs fiscaux pourront s'auto-dénoncer avec des procédures simplifiées et sans aller vers des accusations pénales.

Actuellement, les scénarios qui s'ouvrent sont multiples. Certainement, comme le révèlent de nombeux analystes, l'accord entre Washington et l'UBS représente un vrai coup dur à la diffusion de paradis fiscaux et des banques "off shore". Il est question de comprendre ce qui adviendra en Europe, où le problème est encore énorme et les succès dans la lutte sont sporadiques, aussi à cause de la profonde colusion avec le monde politique.

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Il y a seulement une année, le scandale des 1 400 noms des agents de court européen au Lichtenstein semblait signer la fin des paradis fiscaux dans l'Union européenne (Luxembrourg, Autriche... ) et dans les pays limitrophes. En fait, la directive européenne qui devrait pacifier les systèmes de l'Union et garantir la transparence n'a pas encore été approuvée. Si l'entente entre l'Adminsitration des USA et l'institut bancaire suisse est couronné de succès, le résultat pourrait rendre plus facile, flexible et léger celui qui s'annonce (encore non conclu), accord entre Berlin et le Lischenstein pour le retour des capitaux dans la République allemande.  En mars dernier, la Principauté a rendu public la volonté de recevoir les standards de transparence de l'OCDE. Mais cela n'est pas dit: la peur des analystes consiste, que sans avoir le vrai soutien de la politique et des institutions financières internationales, les accords ne puissent pas être efficaces, se réduisant à des banals compromis temporaires.

Concernant la lutte sur l'évasion fiscale dans le monde, il plane encore des notables inconnus. Comment fera la Suisse pour concilier l'accord avec ses normes antiques du secret bancaire ? Quelles seront les conséquences pour la finance mondiale ? Et quelle sera l'incidence sur l'accord en cours sur les nouvelles règles des marchés ? L'OCDE (l'organisation pour la coopération et le dévellopement économique) estime que dans les "paradis fiscaux" dispersés dans les 4 coins de la terre, il y ait environ 5 à 7 000 milliard de dollars. La coopération entre les Etats s'accroit: de l'an 2000 à aujourd'hui, 44 accords bilatéraux ont été signés. Il faut encore des petits pas,  mais ceux-ci n'élimineront pas le problème car ils induiront les fraudeurs à déplacer la destination de leur propres fonds. Même discours pour la guerre au recyclage: selon la Banque mondiale, chaque année, entre 1000 et 1 600 milliards de dollars du fruit de l'activité criminels arrivent dans les oasis financiers. Et les enquêtes des "task forces" n'ont pas obtenu de résultats significatifs dans le recherche du blocage des flux.

(©L'Osservatore Romano - 14 agosto 2009)

N.B. L'UBS représenterait donc le 0,1 % de la fraude mondiale...

Traduit de l'italien par le Suisse Romain