Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 09 août 2009

Angélus de Benoît XVI: trop de fidèles

090809_index.jpgL'angélus du Pape à Castelgandolfo a réuni trop de pèlerins. A la fin de la prière, le Saint Père a tout de même tenu à saluer les autres par l'autre fenêtre du palais apostolique.

Qui connaît le petit village de Castelgandolfo a sans doute été surpris par la petite conversion que le pélerin doit opérer dans la cour intérieure du palais apostolique. Une fois passé la porte d'entrée, bien protégée par nos gardes suisses, "il piccolo cortile" vous accueille dans la résidence estivale du Souverain Pontife. L'atmosphère est toujours joyeuse et souvent empressée, un peu comme la joie des saintes femmes de retour du tombeau vide, le jour de la résurrection, qui accourent toutes tremblantes vers les Apôtres, eux-mêmes apeurés et enfermés dans les murs du Cénacle. Des visages du monde entier rayonnent de la joie de la foi conjuguée par les différentes vocations dont l'Eglise vit au jour le jour. Pour apercevoir Pierre, vous devez vous retourner car il fera bien face à la petite famille réunie, mais par la fenêtre placée juste derrière vous.

Ce dimanche, la cour était trop petite pour accueillir tous les fidèles venus prier le Christ par la Vierge Marie et écouter la voix du successseur du prince des Apôtres.

Le petit dicton, désormais bien connu, exprime sans doute une petite part de cet aflux de participants: si l'on venait "voir" Jean Paul-II, l'on se presse pour écouter Benoît XVI. vidéo

 

ange9agosto6.jpg

 

 

Paroles du Saint-Père avant la prière de l'Angelus (source EucharistieMiséricordieuse)

Chers frères et sœurs !

Comme dimanche dernier, aujourd’hui encore - dans ce contexte de l'Année Sacerdotale que nous célébrons - nous nous arrêtons pour méditer sur quelques Saints et Saintes que la liturgie rappellent ces derniers jours. Exceptée Claire d'Assise, vierge, ardente de l'amour divin dans son oblation quotidienne de la prière et de la vie commune, les autres sont des martyrs, dont deux ont été tués dans le camp de concentration d'Auschwitz : sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix - Edith Stein, qui, née dans la foi juive et conquise par le Christ dans l'âge adulte, devint une religieuse carmélite et scella son existence par le martyr ; et saint Maximilien Kolbe, fils de la Pologne et [spirituel] de saint François d'Assise, grand apôtre de Marie Immaculée. Nous rencontrerons ensuite d'autres figures splendides de martyrs de l'Église de Rome, comme le pape saint Ponziano, le prêtre saint Hippolyte  et le diacre saint Laurent. Quels merveilleux modèles de sainteté, l'Église nous propose ! Ces saints sont des témoins de cette charité qui aime « jusqu'à la fin », et ne tient pas compte du mal reçu, mais le combat par le bien (cfr 1 Cor 13.4-8). Nous pouvons apprendre d'eux, spécialement nous prêtres, l'héroïsme évangélique qui nous pousse, sans rien craindre, à donner notre vie pour le salut des âmes. L'amour vainc la mort !

Tous les saints, mais spécialement les martyrs, sont des témoins de Dieu, qui est Amour : Deus Caritas est. Les camps de concentration nazis, comme tout camp d'extermination, peuvent être considérés comme des symboles extrêmes du mal, de l'enfer qui s'ouvre sur la terre lorsque l'homme oublie Dieu et se substitue à lui, en lui usurpant le droit de décider ce qui est bien et ce qui est mal, de donner la vie et la mort. Malheureusement cependant, ce triste phénomène n'est pas limité aux camps de concentration. Ils sont plutôt le pic culminant d'une réalité vaste et diffuse, aux frontières souvent qui échappent. Les saints, dont nous nous sommes brièvement rappelés, nous font réfléchir sur les profondes divergences qui existent entre l'humanisme athée et l'humanisme chrétien ; une antithèse qui traverse toute l'histoire, mais qu'à la fin du second millénaire, avec le nihilisme contemporain, a atteint un point crucial, comme l'ont perçu de grands hommes de lettres et des penseurs, et comme les événements l'ont montré largement. D'une part, il y a des philosophies et des idéologies, mais de plus en plus aussi des manières de penser et d'agir, qui exaltent la liberté en tant qu'unique principe de l'homme, en alternative à Dieu, et qui, de cette manière, transforment l'homme en un dieu, qui fait de l'arbitraire leur propre système de comportement. De l'autre, nous avons justement les saints, qui, en pratiquant l'Évangile de la charité, donnent raison à leur espérance ; ils montrent le vrai visage de Dieu, qui est Amour, et, en même temps, le visage authentique de l'homme, créé à image et à la ressemblance divine.

Chers frères et sœurs, prions la Vierge Marie, pour quelle nous aide tous - en premier lieu nous prêtres - à être saint comme ces témoins héroïques de la foi et de leur dévouement jusqu'au martyre. C'est l'unique manière pour offrir aux questions humaines et spirituelles, que suscitent la crise profonde du monde contemporain, une réponse crédible et exhaustive : celle de la charité dans la vérité.

Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones

Je suis heureux, chers pèlerins francophones, de vous accueillir à Castel Gandolfo pour la prière de l’Angélus. L’Église, en ce dimanche, nous donne de reconnaître dans nos vies que la Bonne Nouvelle est nourriture et libération. Cette Bonne Nouvelle du Christ nous enracine dans la vérité et nous délivre de tout ce qui nous entrave tant au plan spirituel que moral. En suivant l’exemple du saint curé d’Ars, je vous invite à vous laisser transfigurer par l’Eucharistie qui est la source de tout amour. Je vous invite également à prier pour les vocations sacerdotales afin que Dieu donne à notre monde les prêtres dont il a tant besoin pour servir à la prière et à l’Eucharistie. Je demande à Dieu de vous bénir, ainsi que vos familles et vos amis.

Les commentaires sont fermés.