jeudi, 13 août 2009
Les chrétiens en terre d'islam
Le subtil Tariq Ramadan argumente souvent autour d'une thèse: "mais Monsieur, il faudra bien l'accepter, les musulmans sont chez eux en Suisse".
Aimer, c'est connaître et comprendre l'autre. En vue de la votation populaire sur la construction des minarets, il est de notre devoir de s'informer sur la réalité des islams et sur la vie des chrétiens qui sont bien chez eux en Arabie Saoudite, en Algérie, en Syrie ou en Jordanie. Nos frères musulmans doivent impérativement accepter la liberté religieuse qui est une valeur fondamentale pour le futur de l'humanité. Le Concile Vatican fut prophétique sur la centralité de la liberté religieuse qui consiste, brièvement dit, à ce que l'Etat n'empêche pas les hommes de rechercher la vérité, d'y adhérer et de professer leur foi en public comme en privé. La Jordanie semble le pays le plus ouvert, comme nous l'avons vu lors du pèlerinage de Benoît XVI en Terre Sainte.
Lu sur le blog de Vincent Pellegrini:
L’Institut suisse de droit comparé a élaboré en 2007 pour le Conseil fédéral un avis sur les lieux de culte et les pratiques religieuses dans plusieurs pays musulmans et non musulmans. L’un des chapitres traite des “règles relatives à la construction des lieux de culte non-musulmans”.
En voici un extrait qui résume la situation:
“Les pays arabes étudiés (Arabie Saoudite, Algérie, Egypte, Jordanie, Syrie) permettent aux gens du Livre, et uniquement à ceux-là, d’avoir des lieux de culte, à l’exception de l’Arabie saoudite.
L’exception saoudienne découle du fait que le droit musulman interdit aux non-musulmans de séjourner dans la Péninsule arabe. Même s’il existe approximativement un million de chrétiens en Arabie saoudite, ce pays s’oppose à toute pratique religieuse et à tout lieu de culte autre que musulman sur son territoire. Tout signe religieux non-musulman est interdit.
En Algérie, la communauté chrétienne, très réduite depuis l’indépendance, a restitué à l’État un grand nombre de ses lieux de culte dont elle n’avait pas besoin et ne fait plus sonner les cloches. Le problème de la construction des lieux de culte ne se pose donc pas pour les communautés chrétiennes reconnues. Une vague d’évangélisation et d’apostasie, interdite en Algérie, a amené l’État à adopter en 2006 et 2007 des normes restrictives pour l’affectation des lieux de culte, privant de la sorte les nouveaux convertis de la liberté de culte.
En Égypte, toute construction et restauration d’église nécessite l’autorisation du Président de la République. Une loi de 2005 délègue la restauration au préfet. Les conditions et les procédures administratives retardent ces constructions et restaurations parfois plusieurs décennies. Les églises existantes font souvent l’objet d’attaques de la part des musulmans. Les cloches sonnent en Égypte, mais dans les villages et les campagnes les musulmans imposent de plus en plus aux chrétiens de ne pas faire de clochers et de ne pas utiliser les
cloches.
En Jordanie et en Syrie, il n’existe pas de normes spéciales concernant la construction des lieux de culte pour les non-musulmans. Celui qui souhaite construire une église doit présenter une demande d’autorisation de construction à la municipalité comme pour toute autre construction. Les cloches sont utilisées”
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