dimanche, 16 août 2009
Benoît XVI, Tariq Ramadan et le double langage
Les mots sont révélateurs et permettraient enfin de nous réveiller de notre sieste occidentale: l'islam deviendrait la seconde religion de la Suisse. Mais regardons les chiffres: 350 000 musulmans sur 7 millions d'habitants redonnent une certaine proportion. L'islam serait aussi la religion qui s'étend le plus rapidement au monde. Or, les chrétiens sont martyrisés au Pakistan ou terroririsés dans certains autres pays à majorité musulmane sans que personne ne lève le petit doigt. Genève est alors décrite par une la chaîne "Al Arabya" comme une ville dangeureuse. Cela ressemble à un début de campagne médiatique.
C'est vrai qu'en Suisse, une petite minorité arrive par contre à provoquer le débat sur Noël ou la religion à l'école et même la présence de la crêche. Cela montre notre faiblesse et notre manque d'amour envers nos racines.
Pour le dialogue inter-religieux, les chrétiens doivent prendre exemple sur le Fils de Dieu: il est le Prince de la Paix et n'a jamais usé de la violence lors de son séjour sur la terre. Cela doit être notre modèle.
La douce puissance de la vérité ne saurait être dissimulée. Je trouve d'autant plus remarquable le désormais célèbre discours de Benoît XVI à Regensburg, ou la fameuse "bourde" de Ratisbonne (12 septembre 2006), qui par ailleurs n'en fut nullement une! Relisons ce remarquable discours qui parle du lien entre la raison et la foi. Cette leçon historique du Pape s'inscrit dans la grande ligne du Concile et s'insère dans un certain contexte. L'histoire du christianisme a permis aux hommes et aux femmes de ce temps de mieux lire l'authentique attitude des chrétien. Il y a ainsi eu une vraie purification voulue par le Jubilée de l'an 2000 avec une authentique mise en lumière: le Pape Jean Paul II a demandé pardon pour l'usage de la force et de la violence durant l'histoire. L'Eglise fut, est et sera donc toujours du côté de la conscience. La violence dans la religion est contraire à la raison. Lors du Concile Vatican II, alors que la déclaration sur la liberté religieuse posait des difficultés aux pères du Concile, le Cardinal Journet rappela à l'aula conciliaire que l'Eglise, dans son évangélisation, use des armes de lumières. L'appel à la raison est donc capital. La vérité ne s'impose ni par la force, ni par la violence, mais elle entre avec autant de force que de douceur dans l'intimité de la conscience. La foi guérit la raison de son aveuglement, la purifie et lui donne de consentir doucement à la vérité toute entière. Un immense pan du pontificat de Benoît XVI se dédie à la réconciliation entre foi et raison. La foi serait une sorte "d' écologie" de la raison.
C'est avec ce regard lucide du Souverain Pontife que nous devons chercher à comprendre l'état de notre monde actuel, afin de choisir le bien et la lumière.
source: Le Nouvelliste On-line - Religions
Lu sur Internet: Tariq Ramada anime depuis quelques semaines une émission sur la Télévision iranienne PressTV: “Islam and Life“.La chaîne présente le show de la façon suivante: “Une émission hebdomadaire présentée par Tariq sur la religion qui s’étend le plus rapidement au monde et sur les défis quotidiens de ses adeptes, spécialement à l’Ouest. ”
Remarque de Vincent Pellegrini: Inutile de préciser comment Tariq Ramadan présente les valeurs de l’Ouest et ajoutons qu’il n’a pas raté l’occasion de nous faire de la pub au sujet des minarets. J’ai pu lire qu’Antoine Sfeir, directeur des « Cahiers de l’Orient », décrit Tariq Ramadan comme un « fondamentaliste charmeur spécialiste du double langage ». De fait, l’islam de Tariq Ramadan est très classique et il est même l’un des fers de lance en Europe du crypto-islamisme.
Interview de George Gänswein (secrétaire de Benoît XVI) par Peter Sewald (extrait)
Le Pape écrit lui-même tous ses textes importants, aussi le discours de Ratisbonne avec la citation controversée tirée d’un livre historique à propos d’une dispute avec les musulmans.Pourquoi personne n’a relu (vérifié ?) le texte ?
Je tiens le discours de Ratisbonne, tel qu’il a été prononcé, comme prophétique.
Est-ce que l’effroi a été grand quand on a pris connaissance des attaques furieuses du monde musulman ?
Qu’il y a eu quelques réactions grossières, nous l’avons entendu pour la première fois après le retour de Bavière à l’aéroport de Rome. C’était une grosse surprise, aussi de la part du Pape. Le puissant tourbillon était d’abord né de relations journalistiques qui avaient tiré une citation de son contexte et l’avaient présentée comme l’opinion personnelle du Pape.
Dans l’Islam tel qu’il existe réellement, partout où cette religion domine l’état et la société, on piétine des droits humains. La persécution de chrétiens s’est multipliée dramatiquement. Et le président de la République islamique d’Iran vient de déclarer de nouveau que le compte à rebours pour la destruction d’Israël a commencé. Est-ce que la représentation d’un véritable dialogue avec l’Islam n’est pas trop naïve ?
On ne peut pas éluder les tentatives d’islamisation de l’occident. Et le danger pour l’identité de l’Europe, qui y est lié, ne doit pas être ignoré par égard mal compris. Le côté catholique le voit très clairement et le dit aussi. Justement, le discours de Ratisbonne devrait contrecarrer une certaine naïveté (« manière de voir en bleu »). Il est a maintenir qu’il n’existe pas UN Islam ; il ne connaît pas non plus une voix liant tous les musulmans d’une manière obligatoire. Sous cette notion sont réuni beaucoup de courants différents, en partie hostiles, jusqu’aux extrémistes qui se réclament du Coran pour leurs actions et qui oeuvrent avec le fusil. Au niveau institutionnel, le Saint-Siège essaie de nouer des contacts et de mener des dialogues à travers le conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux.
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