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mercredi, 12 août 2009

Totus Tuus, Thierry Boutet et Medjugorje

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Concernant l'authenticité des apparitions de la Gospa, le site Totus Tuus se livre à des raisonnements tellement compliqués, qu'on en perd son latin. On en vient à prendre la saine et honnête conclusion de Thierry Boutet à l'envers. Ce dernier se base, comme il se doit, sur le jugement de l'évêque de Mostar. L'évêque connaît très bien sa théologie. En effet, le Pape peut émettre un avis sur la question. Le Saint Père est le Pasteur de l'Eglise universelle et l'évêque de Rome. Selon le droit canon, le souverain pontife possède un droit direct, suprême, plénier et universel.

Mais dans le cas des apparitions, faut-il en appeller au Pape ? Très honnètement dit, pas de façon absolue. Le Pape est bien le serviteur des serviteurs de Dieu. Le droit commun et ordinaire prévoit très sagement que l'évêque du lieu possède la compétence pour émettre un jugement sur l'authenticité des apparitions.

Les subtilités des raisonnements cherchent à rendre la question tellement compliquée, que le doute peut s'insinuer dans les âmes. A cause des conséquences du péché originel, Saint Thomas d'Aquin pense avec justesse que la raison est fragile et souffre d'une certaine débilité. Le catéchisme de l'Eglise catholique reprend les déclarations de Vatican I qui affirment que nous pouvons connaître Dieu, mais que la Révélation de Dieu, confiée à son Eglise, nous aide à parvenir à la vérité plus facilement et sans mélanges d'erreurs. Avec la grâce de Dieu, nous devons chercher les lumières par un raisonnement "surnaturel":

- les évêques du lieu ont toujours conclu par un constat négatif, et donc d'une origine non-surnaturelle des apparitions. Dans son homélie, l'évêque fustige d'ailleurs un raisonnement falacieux: passer des sacrements aux apparitions.

Si un catholique va au-delà de ces affirmations de l'Eglise, pleines de bon sens, il se place au-dessus du jugement de l'Eglise. Le Credo est éclairant: "je crois à l'Eglise... apostolique". Marie se présente comme l'humble servante du Seigneur, celle qui accomplie toujours sa Parole. Benoît XVI dirait Logos. Cela implique notre raison et sa capacité à atteindre la vérité. Les moyens ordinaires que Dieu nous donne par son Eglise sont les sacrements. Aussi, les grâces reçues, dans un pélerinage à Medjugorje et partout dans le monde, jaillissent de la Messe, du sacrement de la confession et des prières. La Vierge ne peut renvoyer qu'à l'Eglise de son Fils et aux moyens qu'il continue de lui donner depuis 2000 ans. La maxime "nihil sine episcopo", rien sans l'évêque, est parfaitement raisonnable. Il y a des raisonnements confus qui divisent et manipulent. Aussi, ne séparons pas ce que Dieu a uni par ses souffrances: le Pape et l'évêque.

Totus Tuus affirme enfin de façon trop exagérée "croire" à Medjugorje. Cela n'est pas exact. La foi surnaturelle, vrai cadeau de Dieu et trésor d'une vie, n'implique aucune nécessité de croire aux apparitions. Si l'Eglise a reconnu Lourdes et Fatima, pour citer les tous grands lieux mariaux du monde, c'est parce que la Vierge nous aide à boire quotidiennement à la source pure qui jaillit dans les entrailles de l'Eglise. Les évêques, en union avec le Pape, garantissent la pureté de l'eau qui coule quotidiennement vers la vie éternelle.

Un des graves reproches que la Congrégation de la doctrine de la foi déclare à l'encontre du Père Vlasij consiste à la manipulation des consciences (...divulgation de doctrine douteuse, manipulation des consciences, suspicion de misticisme, désobéissance...).  La conscience est aussi le siège des raisonnements les plus intimes. Aussi, ce n'est pas que la perte de l'état cléricale qui est la plus dangereuse pour la vérité sur Medjugorje. Le Père Vlasij vivait sous l'avertissement d'une excommunication avant de quitter lui-même le sacerdoce.

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