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vendredi, 27 novembre 2015

Un prêtre suspendu après ses propos sur les attentats de Paris

Unknown.jpegUn prêtre lyonnais a été relevé de ses fonctions vendredi. L'ecclésiastique avait estimé dans une tribune, une semaine après les attentats de Paris, que les victimes étaient les "frères siamois" des assaillants.

RTS

Lien: un prêtre déconne, pas d'amalgame

"Je demande au père Benoît de se retirer immédiatement dans une abbaye pour prendre un temps de prière et de réflexion".

Cardinal Barbarin (source)

Retrouvez ci-dessous le communiqué du cardinal Philippe Barbarin au sujet du père Hervé Benoît.

« Consolez, consolez mon peuple, parlez au cœur de Jérusalem… » (Is 40, 1)

A la suite de la publication d’une tribune signée par le père Hervé Benoît, et après avoir pris le temps de le rencontrer et de l’écouter, j’ai décidé, en accord avec son évêque Mgr Armand Maillard, de le relever de ses différentes charges pastorales dans le diocèse de Lyon. Je demande au père Benoît de se retirer immédiatement dans une abbaye pour prendre un temps de prière et de réflexion.

Dans le contexte qui est le nôtre, il n’est pas acceptable que des chrétiens, à plus forte raison des prêtres, ne s’appliquent pas toujours et le plus possible à maintenir entre les hommes la paix et la concorde fondée sur la justice.

À l’issue des obsèques de Caroline Prénat, une jeune fille lyonnaise décédée au Bataclan, j’ai dit combien le texte du père Benoît était consternant et blessant. Mgr Maillard, l’archevêque de Bourges, souligne que « le ton de cette tribune ne traduit pas l’attitude d’un pasteur qui rencontre, écoute, accompagne les personnes dans la souffrance, dans une attitude de miséricorde ».

Le pape François vient de déclarer au premier jour de son voyage en Afrique : « Il y a des situations dans la vie où on ne peut que pleurer, et regarder Jésus sur la croix ». C’est ce à quoi j’invite les catholiques, spécialement lors de l’hommage national qui est rendu ce vendredi pour toutes les victimes du terrorisme.

Oui, c’est encore le temps des larmes. Nous entrerons dimanche dans l’Avent : les chrétiens se préparent à célébrer la venue du Messie, que la Bible appelle le « Consolateur ». C’est Lui qui vient effacer nos pleurs et consoler son peuple, Lui que nous accueillerons à Noël comme le « Prince de la Paix ».

Cardinal Philippe Barbarin
27 novembre 2015

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