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mercredi, 18 novembre 2015

Pray for Paris, et ... ?

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Une France sans Dieu, pas de prière

"Pray for Paris" ne passe pas dans les médias mainstream, car il s'agit d'une prière. La paysage audiovisuel français se doit d'être laïciste, donc sans Dieu, sans prière. Pourtant, le "Pray for Paris" réussit une percée, vite dépassée par l'image du drapeau français en filigrane, une application Facebook facile et efficace. 

Rien de tel aux USA. Le Président Obama et Hillary Clinton ont utilisé le mot prière. Dieu reste présent dans l'univers américain. 

"Moi, je prie pour toutes les victimes". Oui, mais ...

Certains trouvent que nous ne devons pas seulement prier pour les victimes de Paris, car en Syrie, au Liban, au Kenya et dans tant d'autres pays, des victimes innocentes n'ont jamais la même exposition médiatique et sont oubliées. Il y a plus de 44 conflits dans le monde. 

Je comprends bien l'intention. Chaque personne est irremplaçable et Dieu compte jusqu'à UN. Face à la mort, aux drames, chaque âme compte, pèse le même poids d'Amour. 

Dans l'univers de la communication, cela ne marche pas ainsi. Ma propre mort ne sera pas autant médiatisée que celle d'un sportif très connu. C'est une des lois de la communication. Le mot "newsvalue" intervient dans l'analyse. 

Parmi les 5000 nouvelles qui défilent quotidiennement, le choix intervient selon certains critères qui sont appelés "valeur informative" (news value). 

Parmi celles-ci:

- la notoriété

- la proximité avec ma vie; si cela peut me toucher

...

Paris est tout proche, à quelques heures de chez moi. Le fonctionnement médiatique retient cette information bien plus qu'un attentat à des milliers de kilomètres. Je peux être touché donc cela intéresse. 

Pour les attentats de Paris, la Suisse Romande et la France, pays tellement proches, vont être hyper-médiatisés. 

Voilà pourquoi les victimes de Syrie, du Liban, du Kenya paraitront dans l'ombre. 

Lorsque vous parlez avec nos amis français, vous ne pouvez pas minimiser leurs morts en relativisant, car cela les concernent. Tout comme vous ne pouvez pas relativiser les victimes du Liban, de la Syrie, du Kenya, de la Russie ... Aussi, dire je prie aussi pour toutes les victimes, en reprochant à la France de ne parler que des morts de Paris est une sorte de non-sens. 

On ne va pas reprocher à une famille de penser à ses morts. 

Cette prière pour toutes les victimes du terrorisme est bienvenue, mais sans reproche ni complainte. 

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