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lundi, 14 novembre 2016

Sandro Magister est-il le nouveau Magistère ?

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Sandro Magister est-il le nouveau Magistère ?

Quatre Cardinaux auraient posé des questions au Pape sur Amoris Laetitia, l'exhortation apostolique sur la famille, notamment sur le chapitre VIII (blog de l'Homme Nouveau). Le Pape n'aurait pas répondu. Et il aurait sans doute bien fait. La missive daterait du mois de septembre et face au silence, ils auraient décidé de la publier. 

Quatre Cardinaux face à Amoris Laetitia

Les théologiens ne sont-ils pas au service du Magistère et les Cardinaux les plus proches collaborateurs et conseillers du Pape jusqu'à l'effusion du sang afin que le peuple de Dieu marche sur des près d'herbes fraîches ? Une théologie compliquée bloque la Miséricorde. 

Comme l'écrit fort bien le Pape François: "Il faut de l’ouverture d’esprit pour ne pas s’enfermer avec obsession dans quelques idées, et il faut de la souplesse afin de pouvoir modifier ou compléter ses propres opinions".

Il règne dans les esprits un soupçon (un zeste) de complot, une idéologie de la rupture, une sorte d'esprit malin qui opérerait par une main invisible, comme si le Pape François et les évêques en communion avec lui n'enseignaient plus la foi. L'exhortation apostolique ne renie en rien l'enseignement de Saint Jean-Paul II (le Pape de la famille) ou son Encyclique sur la morale"Veritatis Splendor". 

images-1.jpegLe Synode pour la famille, consultatif et présidé par Pierre, donc le Pape François, a donné lieu à des débats difficiles dans un climat de haute tension (discours de conclusion du Synode en 2014)

L'exhortation apostolique est la synthèse de tout le processus synodale qui reflète la pensée du Magistère de l'Eglise. Elle jette d'abord un regard sur la réalité concrète

"Je rends grâce à Dieu du fait que beaucoup de familles, qui sont loin de se considérer comme parfaites, vivent dans l’amour, réalisent leur vocation et vont de l’avant, même si elles tombent souvent en chemin. Un stéréotype de la famille idéale ne résulte pas des réflexions synodales, mais il s’en dégage un collage qui interpelle, constitué de nombreuses réalités différentes, remplies de joies, de drames, et de rêves. Les réalités qui nous préoccupent sont des défis". 

Amoris Laetitia est un manuel de pastorale pour aujourd'hui qui intègre la complexité de la vie, ou s'entremêle la vérité et la lumière libérantes de l'Evangile, comme la magnifique médiation de l'hymne à la charité de Saint Paul, ou des conseils pratiques (pardon, merci, s'il-te-plaît), ou encore la prise en compte des fragilités humaines qui nous touchent tous. Le ton est cependant rempli de joie et d'espérance. 

"Les Pères synodaux ont affirmé que le discernement des Pasteurs doit toujours se faire « en distinguant attentivement » les situations, d’un « regard différencié ». Nous savons qu’il n’existe pas de « recettes simples"". 

Il en résulte cependant un document du Magistère dont les réalités principales sont peut-être celles-ci: 

ACCOMPAGNER, DISCERNER ET INTÉGRER LA FRAGILITÉ

- la loi de la gradualité a été approfondie. Nous avançons vers le Christ aux pas de Dieu, sur un plan incliné, avec des petits pas (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus dirait: "lever son petit pied"). 

"Dans ce sens, saint Jean-Paul II proposait ce qu’on appelle la ‘‘loi de gradualité’’, conscient que l’être humain « connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d'une croissance". 

- le discernement s'opère avec les lumières du Magistère. Les Pasteurs se retroussent les manches et ne craignent pas d'affronter les situations obscures de la vie, en se salissant les mains, afin de répandre la grâce de Dieu qui agira plus puissamment dans la vie concrète et réelle que n'importe quelles théories. Les situations de notre vie ne saurait se résumer à une théologie de tableau noir. L'Eglise n'est pas un salon théologique où l'on boit une tasse de thé. 

"Fidèles à l’enseignement du Christ, nous regardons la réalité de la famille aujourd’hui dans toute sa complexité, avec ses lumières et ses ombres ... "

"... ce discernement ne pourra jamais s’exonérer des exigences de vérité et de charité de l’Évangile proposées par l’Église. Pour qu’il en soit ainsi, il faut garantir les conditions nécessaires d’humilité, de discrétion, d’amour de l’Église et de son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et avec le désir de parvenir à y répondre de façon plus parfaite".

- la vérité de l'Evangile, la bonne nouvelle du saint sacrement du mariage, est attractive.

"l’Église doit accompagner d’une manière attentionnée ses fils les plus fragiles, marqués par un amour blessé et égaré, en leur redonnant confiance et espérance, comme la lumière du phare d’un port ou d’un flambeau placé au milieu des gens pour éclairer ceux qui ont perdu leur chemin ou qui se trouvent au beau milieu de la tempête".

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- la meilleure interprétation d'Amoris Laetitia se trouve sans aucun doute au confessionnal dans un dialogue patient et confiant entre la conscience et le Christ. La Miséricorde, est toujours liée à la Vérité. Le prêtre est l'artisan d'une rencontre, entre une personne avec sa vie difficile et le Christ en personne, qui est le chemin, la vérité et la vie.

"Certes, parfois « nous nous comportons fréquemment comme des contrôleurs de la grâce et non comme des facilitateurs. Mais l’Église n’est pas une douane, elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile".  

- si le prêtre discerne une toute petite ouverture de la porte du coeur, alors l'absolution sacramentelle est possible.

"Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » Je souligne également que l’Eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles".  

La présence de la personne au confessionnal est déjà un beau signe, un pas. Si l'esprit est résolument fermé, alors un temps de prière et une bénédiction seront la marque de l'accueil bienveillant de l'Eglise. 

Unknown-1.jpeg"Le compagnon de la nièce du Pape François, mariée civilement avec "un homme extrêmement pieux, qui allait à la messe tous les dimanches, qui se connaissait disait au prêtre: "Je sais que vous ne pouvez pas me donner l'absolution, mais j'ai péché en ceci et en cela, donnez-moi une bénédiction". Cela est un homme religieusement formé conclut le Pape". Pape François, le nom de Dieu est Miséricorde 

Commentaires

Le pape n'est pas un tyran tout puissant et infaillible, cher Dominique, à qui il faudrait sacrifier aveuglément son intelligence comme s'il était l'Esprit Saint incarné. Le 4 cardinaux expliquent d'ailleurs très bien le sens de leur démarche dans le document en question, avec infiniment de respect pour la fonction pontificale.
Ce climat du soupçon que vous évoquez, qui d'autre que le pape ne l'a créé, en particulier par ses déclarations intempestives et désaxées? Ici encore, il refuse de répondre à des questions importantes et préfère s'épancher avec son ami Scalfari, qui l'a souvent servi d'organe pseudo-magistériel pour diffuser des idées hétérodoxes si ce n'est gravement contraires à la foi.
Il me semble d'ailleurs qu'on peut gentiment commencer à ébaucher une synthèse de l'enseignement de notre pontife: on y trouve au centre l'homme, le pauvre, l'être blessé à sauver par une annonce et des œuvres de miséricorde; on y trouve au niveau collectif: la paix et la fraternité entre les peuples, la dimension spirituelle de l'humanité servant ce but, par delà les différences de culture, de race et de religion. Proche du cœur de l'Evangile, c'est toutefois un message sans véritable transcendance (Dieu servant surtout de moteur et de visée pour des actions humaines en vue de l'homme, ici bas) et qui ressemble furieusement aux idéaux maçonniques (je n'en tire aucune conclusion complotiste, rassurez-vous). Or seul Jésus-Christ, roi du l'univers, peut apporter la paix sur terre, dans la mesure où on le prêche et où les hommes l'accueille, s'agrège à son Corps mystique par le baptême et le laisse les convertir...
Avez-vous remarqué que depuis quelque temps il aime à en rajouter aux formules clés de la foi? Nouvelle œuvre de la miséricorde, nouvelles béatitudes, nouvelle formulation du précepte de l'amour du prochain... Il y a un côté prophétique chez lui qui oblige de se poser la question: vrai ou faux prophète? Une chose est sûr c'est bien le temps du DISCERNEMENT pour tous. Non tant pour favoriser sous couvert de bons sentiments et de lâcheté pastorale les communions sacrilèges qui attiseront la colère de Dieu (car on ne se moque pas de Dieu), que pour éviter de tomber dans les pièges du démon et entendre la douce voix de l'Esprit qui murmure la Vérité à l'oreille de nos consciences.
Nous vivons une époque difficile, prions les uns pour les autres. Et méditons longuement les pages de 2 Timothée 3...

Écrit par : B.S. | lundi, 14 novembre 2016

Ah bon, le dernier interview du Pape avec Scalfari est contraire à la foi ? C'est simplement la doctrine sociale de l'Eglise.

Je crois que ce sont nos théories et certaines théologies compliquées qui obscurcissent ce texte du Magistère. Or le rôle d'un évêque et d'un Cardinal est de rendre clair ce qui pourrait ne pas l'être. Là, nous assistons à un débat qui agite les esprits. Le Pape a sa manière de s'exprimer, et c'est alors à nous de traduire pour ceux qui sont de notre culture plus "germanique", marquée par Saint Thomas ou Ratzinger. Ne cherchons pas à opposer mais à faire converger.

Écrit par : Don Dom | lundi, 14 novembre 2016

Cet enseignement ne repose pas uniquement sur le Pape, car il y a les évêques en communion avec lui.

Et franchement: un Cardinal qui n'arrive pas à répondre lui-même à des questions théologiques ? C'est un peu inquiétant. Heureusement qu'il y aura aussi un Cardinal albanais dans le prochain Conclave. Le rouge signifie tout de même une réalité et pas un pouvoir de gloire. Je pense que le Pape doit souffrir en plus à la fermeture des portes saintes. Les fruits du Jubilé sont tellement bons !

Écrit par : Don Dom | lundi, 14 novembre 2016

Vous n'avez pas la naïveté de croire que ces cardinaux ne savent pas répondre à ces questions?

Pour mieux comprendre ce qui se passe je vois conseille la lecture de ce très bon article:

http://www.onepeterfive.com/silence-gives-consent-four-cardinals-challenge-francis/

Le rouge, symbole du martyr, ces quelques Cardinaux courageux serviteurs de la vérité, le méritent amplement.

Écrit par : B.S. | lundi, 14 novembre 2016

Un Cardinal est nommé par le Pape pour être ses conseillers et ses collaborateurs. C'est pas pour la gloire. Un Pape, excusez-moi, je ne sais plus si c'est lui ou pas, mais je me souviens de Pie XI qui avait retiré la barrette cardinalice à un Cardinal qui ne le suivait pas dans la condamnation de l'Action Française. Un Cardinal sert le Pape, sinon à quoi sert-il ? Si ces 4 Cardinaux n'arrivent pas à éclairer les âmes alors, ben nous sommes pas sortis de l'auberge. Il y a contradiction dans les termes. Honnêtement il y a des péchés d'orgueil qui sont plus graves que l'adultère, l'orgueil par exemple. C'est la racine des péchés. Jésus le dit bien: la mesure dont vous vous servirez servira aussi pour vous. A qui on a beaucoup donné on exigera beaucoup, d'avantage. Alors retournons la question: sont-ils en état de grâce pour communier ? Je comprends pourquoi le Pape demande de prier pour lui. Il doit beaucoup souffrir de voir 4 de ses plus proches collaborateurs lui faire un coup pareil, à la fin du Jubilé sur la Miséricorde, après 3 années de débats. Un claque pour lui. Aussi ce soir, je me sers tout contre Pierre. Et nul honte d'être avec lui. On y est bien.

Écrit par : Don Dom | lundi, 14 novembre 2016

Je continue à dire que nous devons prier pour notre Pape François. Il est vrai qu'étant d'origine hispanique, j'ai plus de facilité à comprendre ses messages, certainement.

Écrit par : M. J. | lundi, 14 novembre 2016

Oui le calme du Pape. Il a reçu la lettre en septembre et n'a pas voulu répondre. Il est possible que la CDF s'exprime. Comme 4 Cardinaux sèment le doute, la CDF répondra peut-être pour le bien des âmes troublées par la publication volontaire de cette missive. C'est un peu l'attitude qui consiste à mettre de la fumée en espérant que les pompiers vont venir.

Écrit par : Don Dom | lundi, 14 novembre 2016

Il me semble que pour les âmes troublées, le meilleur remède serait le silence et la prière. Pourrait-on calmer le trouble à force de dissertations théologiques? Car si Pierre est bien choisi pour nous guider notre premier maître est le Christ, et, que je sache, Jésus ne nous a jamais demandé autre chose que suivre son exemple : " je suis le chemin, la vérité et la vie". D'ailleurs, il a bien remis en place bien souvent tous les docteurs de la loi et autres savants de l'époque. Combien d'énergie gaspillée, alors que les 2 commandements principaux sont si clairs! Rien besoin de rajouter: Amour de Dieu, Amour du prochain comme Amour de soi-même. Ruminer et comprendre ce mot Amour, voilà le résumé. Voilà ce qui compte surtout à mes yeux. Le Pape François va tout à fait dans ce
sens. La direction de l'Amour.

Écrit par : María José | mardi, 15 novembre 2016

Chère Maria José, j'aime votre commentaire et y adhère presqu'entièrement. Mais le diable se cache dans les détails. Le mot Amour, on le sait, est ô combien galvaudé et il y a un monde entre l'amour naturel et la charité, amour surnaturel.

C'est ce dernier, qui s'est présenté à nous sous les traits du Crucifié que les apôtres et leurs successeurs ont reçu mission de prêcher et de répandre dans le monde entier.

Le silence et la prière aident justement à prendre la mesure de ce que signifie et implique ce pur et saint amour, qui n'a rien de commun avec les bons sentiments issus de nos sensibilités blessées ou avec les aspirations à une fraternité universelle basée sur notre condition humaine, qui ne conviennent qu'à la condition d'ignorer la Révélation, d'une ignorance invincible.

Le silence et la prière nous aident à laisser germer en nos psychologies imparfaites la sagesse divine qui commence, comme le dit l'Écriture, par la sainte crainte du Seigneur. A partir de là peut s'épanouir un amour du prochain qui ne soit pas vaine gesticulation et recherche de satisfactions mais service du Seigneur, au nom du Seigneur. Un amour qui alors ne peut accepter l'erreur, le mensonge, la compromission avec ce monde de péchés et son Prince déjà vaincu mais encore puissant et capable d'entraîner des multitudes d'âmes dans l'étang de feu.

Écrit par : B.S. | mardi, 15 novembre 2016

Je viens de relire une homélie du Pape durant le Synode pour la famille, à propos de l'aveugle Bartimée. Ce dernier crie vers Jésus, qui est le seul à le voir. Les Apôtres sont un peu ailleurs. Jésus voit les blessures, les maux, alors que ses Apôtres sont un peu largués. Ces 4 Cardinaux sont un peu à côté de la plaque. Il parle, discute, presque sans lien avec la réalité des âmes, les blessures des personnes. Aussi, l'amour de prochain, reconnaissons que nous n'y arrivons pas ...

Écrit par : Don Dom | mardi, 15 novembre 2016

Les commentaires qui figurent en réponse à ce billet sont affolants pour certains.

On se croirait revenu juste après Vatican II.

Il faut des cadres moraux clairs. Je n'ai pas le sentiment (laïc, marié, père de deux enfants, en situation canonique régulière) que ces bornes aient bougé d'un iota pendant le synode...

Ce qui a bougé, en revanche, de mon point de vue, c'est le regard qui est porté sur le pécheur. Plus un lépreux à fuir, à condamner ; plus une prostituée qu'on lapide ; plus un aveugle à qui on fait l'aumône gentille en lui faisant remarquer que sa situation est certainement due à un péché de sa famille... mais la vision de la brebis égarée qu'on va chercher. la vision d'un pécheur qu'on accueille joyeusement en se réjouissant de la conversion. l'incitation à vivre mon mariage joyeusement et d'en faire, parce qu'il est joyeux, un témoignage pour tous.

Est-ce que cette vision appelle des doutes ?

En quoi re-plaquer le pécheur sur son péché en place publique fait-il avancer sa conversion ?

Je note que la plupart des 4 cardinaux sont des archevêques émérites. Ils n'ont plus de responsabilité pastorale dans leur diocèse. Pourquoi s'arroger le magistère de la vérité sur ces questions ? Je ne conteste pas l'utilité de la disputatio théologique, mais il y a des lieux pour cela... pourquoi créer le scandale ?

Franchement, si tous les catholiques doivent à présent décliner leur état régulier devant le droit canonique, pour certains le chemin sera dur et pavé d'hypocrisie... combien d'annulations de mariage achetées au Vatican pour rendre licite une situation bourgeoisement ennuyeuse ...?

Le texte avait le mérite d'être équilibré, de rappeler l'idéal et de donner des instruments pour y aller. Notre équipe Notre Dame en a fait son sujet d'étude cette année... pour toute une frange de cathos conservateurs, cet exercice d'équilibre est torpillé et ramené à un jugement, fait implicitement par BS plus haut : celui d'un infâme texte progressiste...

C'est bien triste.

Écrit par : Damien | mardi, 15 novembre 2016

En effet pas tout faux. Payer des annulations au Vatican ? Lapider les prostituées ? Un peu exagéré non ? Pour le reste, le Pape et les évêques en communion avec lui continue d'approfondir la théologie et la pastorale, dans la continuité. En cela je vous rejoint en effet.

Le processus synodale doit avoir une fin et il me semble que ces 4 Cardinaux n'acceptent pas les conclusions. Alors ils feignent les questions qui sont plutôt des affirmations.

Un débat comme celui-ci a effectivement sa place à l'Université. Chacun doit aussi jouer son rôle et sa mission, sa vocation. Un Cardinal n'a pas comme vocation de désorienter les fidèles.

Oui les équipes Notre Dame sont une belle action de l'Eglise. Merci pour votre commentaire.

Jésus disait bien: que celui qui se croit juste ne craigne de tomber. L'orgueil nous entraîne vers une chute dangereuse. Je partage votre point de vue: Dieu nous regarde avec amour et tendresse. Peu à peu on avance vers la sainteté. Dans mon ministère je renoncer plein de personnes qui ne vivent pas selon l'Evangile de la famille. Si je crois en tout ce qu'enseigne l'Eglise, le doigté et la finesse pastorale sont un charisme de notre Pape actuel. Il est encourageant pour nous tous. J'ai fait ma profession de foi et mon serment de fidélité. Je ne me prends pas pour le Magistère et tiens ma place. Les personnes en situation difficiles doivent sentir notre Amour, notre accueil bienveillant, afin qu'elles avancent vers Jésus. La Miséricorde est équilibré et c'est elle qui nous permet de combler le décalage entre ma vie et la vie que Dieu veut pour moi.

Écrit par : Don Dom | mardi, 15 novembre 2016

Puisqu'on évoque Bartimée, le pire aveuglement, n'est-ce pas celui qui consiste à refuser de voir la réalité telle qu'elle se présente? Ces quelques cardinaux œuvrent pour le bien de l'Eglise et des âmes. Ce sont eux justement qui cherchent à dissiper la confusion, introduite par les formules ambiguës d'Amoris Laetitia, en obtenant de l'autorité compétente un avis clair sur des points ayant suscité controverses et divergences irréconciliables au sein de l'épiscopat et du reste du monde catholique.

Accessoirement, quitte à aborder Amoris Laetitia en END , il vaudrait la peine d'intégrer dans la démarche, ne serait-ce qu'à titre de complément d'information, le document des 45 théologiens, qui cherchaient déjà une clarification qui ne vint pas : http://www.hommenouveau.fr/1732/document/debat--quelle-est-la-critique-exacte-de-45-theologiens-envers-amoris-laetitia--.htm

Écrit par : B.S. | mardi, 15 novembre 2016

Cher Monsieur BS,

Merci pour vos conseils de lecture.

Nous sommes partis du postulat qu'Amoris Laetitia construisait sur Veritatis Splendor et Familiaris Consortio, pas qu'elle entreprenait de défaire les deux textes précédents... le Pape n'a d'ailleurs jamais pris position contre les textes du prédécesseur... qu'il a lui même canonisé !

En partant de ce postulat, la lecture de l'exhortation est beaucoup plus simple, non sujette à polémique. J'ai quand même le sentiment qu'on s'ingénie à chercher des ambiguïtés qui n'ont pas lieu d'être...

Bref...

Écrit par : Damien | mardi, 15 novembre 2016

Je me permets d'ajouter un élément au sujet de Bartimée.

La spécificité du regard de Jésus sur Bartimée, le regard que Bartimée pourra porter sur le monde ensuite... c'est un regard qui aime, c'est à dire dont le jugement est plus ample que le péché qui existe (et que le regard d'amour ne nie pas - dans le cas d'espèce, les cardinaux se font un malin plaisir à l'oublier).

Cela le différencie du regard que le serpent invite Eve et Adam à porter sur leur condition en leur offrant l'accès à une connaissance lucide, dépourvue d'amour, sur le projet de Dieu... et leur nudité. Je crois qu'il faut faire attention à ne pas sombrer dans l'aveuglement de l’orgueil, celui de se croire au dessus de la vérité, de s'en rendre possesseur.

Écrit par : Damien | mardi, 15 novembre 2016

Pour être allé lire votre lien... l'interprétation des sections d'AL est manifestement complètement biaisée.

On cherche l'impiété et l'hérésie par toutes les virgules possibles.

C'est un choix.

A mon sens, le tiers du quart de l'énergie mise à dézinguer le texte pourrait faire des merveilles s'il était consacré à évangéliser joyeusement les fidèles !

Écrit par : Damien | mardi, 15 novembre 2016

Oui, une interprétation biaisée en effet. Merci pour votre commentaire. Il suffit de lire Le nom de Dieu est Miséricorde, notamment le passage que j'ai choisi sur un homme bien formé, qui cherchait la bénédiction du prêtre et non pas l'absolution pour comprendre effectivement que le Pape ne nie pas, comme vous le dites fort bien, la réalité du péché. Sinon, de quoi serait l'objet de la Miséricorde ?

Le démon peut se cacher derrière toutes les vertus, sauf l'humilité, car il est orgueilleux. La Vierge a vaincu car elle fut humble. Oui, l'humilité de l'assentiment que le Pape, dans une exhortation, ne peut pas nous tromper. Si les mots sont limités, alors que les Cardinaux remplissent ce vide qu'il manquerait. C'est cela que nous attendons d'eux: des explications, des mises en perspectives, des raisonnements théologiques. Là, il renforce le doute qui existe chez les fidèles, il le renforce.

En effet, Veritatis Splendor n'est pas niée ... encore une théologie du doute ...

Écrit par : Don Dom | mardi, 15 novembre 2016

@Damien.

Lorsque vous parlez de cette connaissance lucide et dépourvue d'amour, de l'orgueil de se croire possesseur de la vérité, voire de se croire "au dessus", vous ne voulez certainement pas qualifier ainsi l'attitude de ceux qui, touchés par la grâce d'un Dieu plein d'amour et de miséricorde, ont reçu avec joie, reconnaissance et humilité la sainte doctrine de la foi, lumière de leur vie, et qui souffrent d'assister aux outrages que lui font subir aujourd'hui ceux qui sont en position d'autorité...

M. l'abbé Rimaz, les cardinaux ont fait un choix censé: remonter à la source pour obtenir un clair avis sur les points les plus graves qui ont fait polémiques. Que y a-t-il de répréhensible à cela? Pourquoi le pape ne veut-il pas répondre? Vous voudriez au contraire que les cardinaux ajoutent encore à la cacophonie par de nouvelles et interminables explications, mises en perspectives, raisonnements... Tout ce bruit, ce brouhaha, on voudrait au contraire qu'il cesse, et que Pierre confirme enfin ses frères dans la foi.

C'est mon dernier commentaire sur cet article, car la discussion est sans fin. Je constate douloureusement que l'Eglise est profondément divisée, peut-être même plus qu'elle ne l'a jamais été depuis Vatican II. Par delà les divergences d'opinion il me semble qu'on peut se rejoindre sur l'urgence et la nécessité de prier pour l'Eglise et le pape François.

Écrit par : B.S. | mardi, 15 novembre 2016

Alors pourquoi le Cardinal Schönborn dit-il explicitement que nous avons à faire à un texte du Magistère ?

Écrit par : Don Dom | mardi, 15 novembre 2016

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