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lundi, 06 juin 2011

3 nouveaux prêtres

 

Ordination de trois prêtres à Porrentruy

Près d'un millier de personnes ont suivi dimanche l'ordination de trois nouveaux prêtres à Porrentruy. PHOTO DARRIN VANSELOW

Les abbés Antoine Dubosson, François-Xavier Gindrat et Romain Gajo.


Le diacre fribourgeois Claude Deschenaux a proclamé l'évangile du jour. Il sera ordonné prêtre le 14 juin, lundi de Pentecôte, à Châtel-Saint-Denis.

"Discuter" du célibat des prêtres

Dans un journal suisse, Mgr Félix Gmür, très jeune évêque de Bâle, s'est dit prêt à discuter du célibat des prêtres, l’important pour lui étant les vocations, l’appel reçu*.

Appel à la discussion

Tout dépend de la compréhension du mot "discuter", car être en faveur du célibat ne signifie pas que l'on ne puisse pas en discuter ou l'expliquer afin d'en montrer la pertinence. Mais l'idéologie prend souvent le dessus: vous êtes pour le célibat, vous êtes fermé; vous êtes contre, vous êtes ouvert. Alors on vous ferme la porte, ce qui est le propre d'une porte d'ailleurs, suivant votre réponse. Mais avant cela, on vous classe selon la réponse que vous donnerez à l'autre question: "vous êtes pour ou contre le mariage des prêtres" ?

Un Pape "ouvert" vers le ciel

parisNBGF-pretre.jpgLe Pape Benoît XVI a parlé avec des évêques orientaux du célibat des prêtres. Les Eglise orientales connaissent la tradition, toutefois postérieur à celle de l'Eglise catholique, des prêtres mariés. Les évêques ont alors exposé au Pape les grandes et sérieuses difficultés d'avoir des prêtres mariés. Après cette discussion, le Pape a simplement dit: "alors dans ce cas, il ne vaut mieux pas avoir des prêtres mariés dans l'Eglise catholique".

Cela démontre qu'une conviction, une vocation, un charisme, un appel pour le célibat, qui est une condition fondamentale pour l'ordination sacerdotale dans l'Eglise catholique, ne se fait pas sans discussions, sans consultations et sans réflexions.

Aimer c'est se donner

La vocation au célibat est un appel vers un autre amour, une autre forme du don de soi. Selon l'anthropologie et le personalisme de Karol Wojtilà, le bienheureux Jean Paul II, l'homme se trouve lui-même dans le don de de sa personne. Aussi, l'Amour est un don de soi. Cette vocation commune peut s'épanouir dans le saint sacrement du mariage, dans le sacerdoce, ou dans toutes les autres vocations qui colorent de sainteté la grande famille de l'Eglise.

Le Concile Vatican II fut pour le célibat

Aussi, il est très claire et limpide, que l'Eglise catholique proposera toujours la tradition bi-millénaire du célibat des prêtres comme "deux vocations" qui sont faites pour entrer en harmonie, pour parvenir à l'équilibre humain que chacun recherche. Aussi, pour ceux que le Seigneur choisit comme tête de son Eglise, la vocation au sacerdoce appelle  la vocation au célibat. Toutefois, la vocation au célibat n'implique pas la vocation de prêtre, comme le montre la vocation des laïcs, des religieux et des religieuses. En ce sens, ces deux vocations ne sont pas intrinséquement liées.

Un plus

L'Eglise a toujours eu la possibilité d'ordonner des hommes mariés et n'a donc jamais connu le mariage des prêtres, comme Saint Pierre ou comme tant d'autres saints dans l'histoire des premiers siècles de l'Eglise. Ceci ne veut pas dire qu'il vivait selon l'état matrimonial après leur ordination, bien au contraire. La vocation pour la célébration de la Messe, vocation essentielle du prêtre, engage toute sa personne dans un don de soi, comme celui du Christ qui fut célibataire. Le célibat est en effet une croix, un plus + ou un bonheur qui vient du ciel (célibat: éthymologiquement "caeli" le ciel ou le Royaume des cieux, "beatus" heureux, joie).

*On ne verrait en tout cas pas un mari faire un discours de noce, sur le divorce ou sur la possibilité de quitter sa femme, le jour de son mariage.

Celui qui fait la vérité vient à la lumière

cr_mega_1000_schoenborn.jpg"L'Eglise manque-t-elle aujourd'hui d'une certaine offensive ? Oui, c'est vrai. Mais cela advient car la purification est nécessaire.

Si l'Eglise veut être un guide spirituel pour la société, elle doit se confronter d'abord avec ses péchés. Parce que on ne peut pas iniviter le monde à la vérité si l'Eglise n'a pas le courage de faire la vérité sur elle-même"

Cardinal Schönborn, cité par le vaticaniste Paolo Rodari

Antoine Marie Izoard était en Croatie

Le pape Benoît XVI a défendu l'institution familiale à Zagreb

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Par RFI

Le pape Benoît XVI a achevé dimanche 5 juin 2011 une visite de deux jours en Croatie durant laquelle il a salué la future adhésion du pays à l’Union européenne. Le souverain pontife en a également profité pour défendre avec insistance les valeurs de la famille traditionnelle lors d'une messe qui a rassemblé plus de 300 000 personnes à Zagreb.

Avec notre envoyé spécial à Zagreb, Marie-Antoine Izoard

Avant de quitter la Croatie, le pape s’est recueilli sur la tombe du cardinal Alojzije Stepinac, grande figue de l’Eglise croate au milieu du XXe siècle, soupçonné de collaboration passive avec le régime des Oustachis et grand opposant du régime communiste. Le pape a confié voir en lui un pasteur intrépide, un véritable martyr, un exemple pour les prêtres et les évêques croates. Dans la matinée, sur l’hippodrome de Zagreb, c’est devant plus de 300 000 fidèles que Benoît XVI avait présidé la messe pour la première rencontre nationale des familles catholiques.

Priorité à la famille

En des termes particulièrement forts, le pape les a appelées à ne pas céder à la mentalité sécularisée qui menace l’institution familiale aujourd’hui. Il a souhaité des familles courageuses, appelées à contester cette mentalité. Célébrant la messe sous un soleil de plomb, Benoît XVI a aussi mis en garde les fidèles devant les expériences éphémères, les unions hors mariage ou encore l’amour réduit à une émotion sentimentale ou à une satisfaction de pulsions instinctives. Depuis la Croatie, pays des Balkans qui frappe à la porte de l’Europe, le pape a enfin demandé aux différents Etats des lois qui soient favorables à la famille.

dimanche, 05 juin 2011

Les islamistes et la communication

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Durant la guerre, la communication est contrôlée par l'armée et les gouvernements. On ne peut presque rien savoir, au point que la guerre est aussi celle de la communication qui est une arme.

Qui s'est déjà demandé comment les images et les reportages sur la colère de nos frères musulmans, entourant par exemple le quartier de Khaddafi, finissaient sur nos écrans ?

Des montages

Après avoir vu un reportage sur France 24, on peut en avoir une certaine confirmation. Ces images sont aussi parfois une simple et soigneuse "mise en scène" faite par des personnes triées sur le volet. Les journalistes sont enquadrés, pour ne pas dire quadrés puis traînés par des responsables de communication qui les prennent en charge afin de les guider vers des protestations organisées, soigneusement réglées. L'un se met à crier contre l'Occident, l'autre chante la gloire des islams, une femme pleure et se frappe la poitrine, dénoncant les crimes atroces commis au nom de la démocratie. Le but est de faire passer ensuite ces images en Occident afin de donner une très forte mauvaise conscience. Nous faisons cela ? L'objectif est de culpabiliser et surtout de jouer aux victimes.

Nous leur envoyons aussi nos images, les mises en scènes, les scandales de DSK, nos films, nos richesses... C'est aussi un choc de communication, un échange d'images qui sont autant de langages.

Un conseiller pour les otages suisses

Un fait intéressant du reportage de France 24 fut la présence dans le bus des journalistes, de Pierre Bonnard, ancien négociateur français, mais décrit plutôt comme un homme d'affaire sans identité très claire. Les reporters disent ne pas avoir bien compris son rôle, mais il pourrait être chargé, par le gouvernement du colonnel, de promouvoir ou de négocier sa propre communication.

823817.jpgPierre Bonnard, Chambre de commerce française pour les pays du Proche et du Moyen-Orient (CCPMO) et ancien négociateur français avec la Libye. Il fut invité sur les plateaux TV suisses lors de la crise des otages suisses. Il n'avait pas hésité à critiquer le nouveau conseiller fédéral qui avait laissé entendre une intervention armée. Grave erreur qui valut un retard de libération.

 

Trois tendances

Ces quelques réflexions pour prendre du recul par rapport à ce qu'on lit, voit et entend. Ne pas tout prendre comme une "parole d'Evangile".

1. Les Frères Musulmans ont formé des portes paroles. Ils savent que le nerf de notre culture est la médiatisation. Ils ont donc appris à mettre en place des stratégies, des réponses toutes faites à des questions très difficiles, et un complexe de supériorité allié à une certitude absolue d'avoir la vérité. La conviction calme et sereine passe très bien à la TV.

2. Les attentats contre les deux tours de 9/11 fut aussi, à mon avis, le début d'une nouvelle communication islamiste savament étudiée. Les images restent ancrées dans notre imaginaire et provoquent la peur. Le premier avion frappant la première tour avait convoqué les caméras du monde entier. Aussi le second allait frapper la deuxième tour en "live". Le direct TV est toujours fortement émotionnel.

Benladen-tv.jpg3. Enfin, les dernière images de Ben Laden le montraient devant sa TV. Les images, les messages, les attentats et la peur par les images et le petit écran fut son combat.

Les cultures islamiques ont bien compris le rôle de nos médias dans nos sociétés et savent en user pour en jouer. Aussi, ces pseudo-manifestations spontanées, ces cris de colère, ce complexe cela fait aussi parti d'une stratégie de communication.

Un des résultats de cette communication est aussi l'entrée dans notre culture de mot tels que: ramadan, fatwa, les 5 piliers de l'islam, minarets, muezzin, imam, hallal ... mots qui,  quelques années auparavant, étaient presque inconnus. Finalement, le ramadan est plus connu que le Carême.

Archbishop Dolan: don't forget scandals

Contre l'oubli de la pédophilie

L'archevêque de New York a plaidé, avec conviction, en faveur de la mémoire des actes pédophiles de quelques prêtres envers des enfants. On ne peut oublier, on ne peut pas considérer que c'est terminé, car cela fut tellement horrible. Cette mémoire permettra d'entrer encore d'avantage dans l'humilité, la pénitence et la purification permamente. Car, cela ne doit plus jamais se reproduire.

Benoît XVI pour la stabilité de la famille

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(Benoît XVI, en raison de la pluie, n'a pas eu la traditionnelle cérémonie de congé à l'aéroport de Zagreb. Le Pape s'est envolé pour rejoindre Rome dans la soirée)

En des termes forts, à Zagreb (Croatie), dans la matinée du 5 juin 2011, Benoît XVI a appelé les familles catholiques à ne pas “céder“ à la “mentalité sécularisée“ qui menace l’institution familiale. Lors d’une messe célébrée sur l’hippodrome de la capitale croate devant plus de 300 000 fidèles, le pape a souhaité des familles “courageuses“ appelées à “contester une telle mentalité“.

Au deuxième et dernier jour de sa brève visite en Croatie, Benoît XVI célébrait la messe à l’occasion de la première Rencontre nationale des familles catholiques. Il a mis en garde devant “les expériences éphémères“, les unions hors mariage, l’amour réduit à “une émotion sentimentale et à une satisfaction de pulsions instinctives“. Le pape a également déploré la “sécularisation qui porte à la marginalisation de Dieu dans la vie et à une croissante désagrégation de la famille“.

Extrait de l'Agence I.Media

Le Cardinal Stepinac ou le martyr de la conscience

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Méditation de Benoît XVI lors des Vêpres à Zagreb, dimanche 5 juin 2011

Intégralité

Chers frères dans l'épiscopat et le presbytérat,
Chers frères et sœurs,

Alojzije-Stepinac.jpgJe rends grâce au Seigneur pour cette rencontre, dans la prière, qui me permet de vivre un moment spécial de communion avec vous, Évêques, prêtres, personnes consacrées, séminaristes et novices. Je vous salue tous avec affection et je vous remercie pour le témoignage que vous rendez à l'Église, comme l'ont fait à travers des siècles d'innombrables Pasteurs et Martyrs de cette terre, de saint Domnio jusqu'au bienheureux Cardinal Stepinac, au cher Cardinal Kuharić et à tant d'autres. Je remercie le Cardinal Josip Bozanić pour les aimables paroles qu'il m'a adressées.

Ce soir, nous voulons faire mémoire avec dévotion et dans la prière du Bienheureux Alojzije Stepinac, pasteur intrépide, exemple de zèle apostolique et de fermeté chrétienne, dont l'existence héroïque illumine encore aujourd'hui les fidèles des Diocèses croates, soutenant la foi et la vie ecclésiale. Les mérites de cet inoubliable Évêque dérivent essentiellement de sa foi : dans sa vie, il a toujours tenu son regard fixé sur Jésus, se conformant toujours à Lui, au point de devenir une image vivante du Christ, dans sa souffrance aussi. C'est justement à cause de sa solide conscience chrétienne qu'il a su résister à tout totalitarisme, devenant au temps de la dictature nazie et fasciste le défenseur des juifs, des orthodoxes et de tous les persécutés, et puis, dans la période du communisme, « avocat » de ses fidèles, spécialement de tant de prêtres persécutés et tués. Oui, il est devenu « avocat » de Dieu sur cette terre, parce qu'il a défendu avec ténacité la vérité et le droit de l'homme de vivre avec Dieu.

« Par une oblation unique, [le Christ] a rendu parfaits pour toujours ceux qu'il sanctifie » (He 10,14). Cette expression de la Lettre aux Hébreux, qui a été proclamée, nous invite à considérer la figure du Bienheureux Cardinal Stepinac selon la « forme » du Christ et de son Sacrifice. Le martyre chrétien en effet est la plus haute mesure de sainteté, mais il l'est toujours et seulement grâce au Christ, par son don, comme réponse à son oblation que nous recevons dans l'Eucharistie. Le Bienheureux Alojzije Stepinac a répondu par son sacerdoce, par son épiscopat, par le sacrifice de sa vie : un unique « oui » uni à celui du Christ. Son martyre marque le sommet des violences perpétrées contre l'Église durant la terrible période de la persécution communiste. Les catholiques croates, en particulier le clergé, ont été l'objet de vexations et de brimades systématiques, qui visaient à détruire l'Église catholique, à partir de sa plus haute Autorité locale. Ce temps particulièrement dur a été caractérisé par une génération d'Évêques, de prêtres et de religieux prêts à mourir pour ne pas trahir le Christ, l'Église et le Pape. La population a vu que ces prêtres n'ont jamais perdu la foi, l'espérance, la charité, et sont aussi restés toujours unis. Cette unité explique ce qui est humainement inexplicable : qu'un régime aussi dur n'ait pu soumettre l'Église.

Aujourd'hui aussi, l'Église en Croatie est appelée à être unie pour affronter les défis du contexte social qui change, en déterminant avec une audace missionnaire les voies nouvelles de l'évangélisation, spécialement au service des jeunes générations. Chers Frères dans l'Épiscopat, je voudrais vous encourager surtout vous dans l'accomplissement de votre mission. Plus vous œuvrerez en concertation féconde entre vous et en communion avec le Successeur de Pierre, plus vous pourrez affronter les difficultés de notre époque. En outre, il est important que surtout les Évêques et les prêtres œuvrent au service de la réconciliation entre les chrétiens divisés et entre les chrétiens et les musulmans, suivant la trace du Christ qui est notre paix. Ne manquez pas de présenter aux prêtres de claires orientations spirituelles, doctrinales et pastorales. La communauté ecclésiale, en effet, présente en son sein de légitimes diversités, toutefois elle ne peut pas rendre un témoignage fidèle au Seigneur si ce n'est dans la communion de ses membres. Cela requiert de votre part le service de la vigilance, à offrir dans le dialogue et avec grand amour, mais aussi avec clarté et fermeté.

Chers Frères, adhérer au Christ signifie « rester fidèle à sa parole » en toute circonstance (cf. Jn 14,23). images.jpgA ce propos, le Bienheureux Cardinal Stepinac s'exprimait ainsi : « Un des plus grand maux de notre temps est la médiocrité dans les questions de la foi. Ne nous faisons pas d'illusions… Ou nous sommes catholiques ou nous ne le sommes pas. Si nous le sommes, il faut que cela se manifeste dans tous les domaines de notre vie » (Homélie pour la Solennité des SS. Pierre et Paul, 29 juin 1943). L'enseignement moral de l'Église, aujourd'hui souvent non compris, ne peut être séparé de l'Évangile. Il incombe vraiment aux Pasteurs de le proposer avec autorité aux fidèles, pour les aider à évaluer leurs responsabilités personnelles, l'harmonie entre leurs décisions et les exigences de la foi. De cette façon, on progressera dans le « tournant culturel » nécessaire pour promouvoir une culture de la vie et une société à la mesure de l'homme.

Chers prêtres – et particulièrement vous les curés – je connais l'importance et la multiplicité de vos tâches, à une période où le manque de prêtres commence à se faire fortement sentir. Je vous exhorte à ne pas perdre votre âme, à rester vigilants dans la prière et dans la vie spirituelle pour accomplir avec fruit votre ministère : enseigner, sanctifier et guider tous ceux qui sont confiés à vos soins. Accueillez avec magnanimité celui qui frappe à la porte de votre cœur, offrant à chacun les dons que la bonté divine vous a confiés. Persévérez dans la communion avec votre Évêque et dans la collaboration réciproque. Nourrissez votre engagement aux sources de l'Écriture, des Sacrements, de la louange constante de Dieu, ouverts et dociles à l'action de l'Esprit Saint ; vous serez ainsi des agents efficaces de la nouvelle évangélisation, que vous êtes appelés à réaliser de concert avec les laïcs, de façon coordonnée et sans confusion entre ce qui dépend du ministère ordonné et ce qui appartient au sacerdoce universel des baptisés. Ayez à cœur le soin des vocations au sacerdoce : efforcez-vous, avec votre enthousiasme et votre fidélité, de transmettre un vif désir de répondre généreusement et sans hésitation au Christ, qui appelle à se conformer plus intimement à Lui, Tête et Pasteur.

Chères personnes consacrées, l'Église attend beaucoup de vous, qui avez la mission de témoigner à chaque époque de « la forme de vie que Jésus, premier consacré et premier missionnaire du Père pour son Royaume, a embrassée et proposée aux disciples qui le suivaient » (Exhort. apost. Vita consecrata, 22). Que Dieu soit toujours votre unique richesse : laissez-vous modeler par Lui, pour rendre visible à l'homme d'aujourd'hui, assoiffé de valeurs véritables, la sainteté, la vérité, l'amour du Père céleste. Soutenus par la grâce de l'Esprit, parlez au monde avec l'éloquence d'une vie transfigurée par la nouveauté de Pâques ! Votre existence tout entière deviendra ainsi signe et service de la consécration que chaque baptisé a reçue quand il a été incorporé au Christ.

À vous, les jeunes qui vous préparez au sacerdoce ou à la vie consacrée, je désire répéter que le divin Maître est constamment à l'œuvre dans le monde et dit à chacun de ceux qu'il a choisis : « Suis-moi » (Mt 9,9). C'est un appel qui exige la confirmation quotidienne d'une réponse d'amour. Que votre cœur soit toujours prêt ! Puisse le témoignage héroïque du Bienheureux Alojzije Stepinac inspirer un renouveau des vocations parmi les jeunes croates ! Et vous, chers Frères dans l'Épiscopat et dans le Sacerdoce, ne manquez pas d'offrir aux jeunes des séminaires et des noviciats une formation équilibrée, qui les prépare à un ministère bien inséré dans la société de notre temps, grâce à la profondeur de leur vie spirituelle et au sérieux de leurs études.

Église bien-aimée de Croatie, assume avec humilité et courage la tâche d'être la conscience morale de la société, « sel de la terre » et « lumière du monde » (cf. Mt 5, 13-14) ! Sois toujours fidèle au Christ et au message de l'Évangile, dans une société qui cherche à relativiser et à séculariser tous les domaines de la vie. Sois la demeure de la joie dans la foi et dans l'espérance ! Très chers amis, que le Bienheureux Alojzije Stepinac et tous les Saints de votre terre intercèdent pour votre peuple et que la Mère du Sauveur vous protège ! A vous tous et à toute l'Église qui est en Croatie, j'accorde avec une grande affection ma Bénédiction apostolique. Amen. Loués soient Jésus et Marie !

To be a Swiss Guard

samedi, 04 juin 2011

La Bible, la langue commune de l'Europe

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Benoît XVI invite les jeunes Croates à préférer “les hauteurs de Dieu“ aux “promesses alléchantes de succès facile“.

Zagreb (Croatie) - Agence I.MEDIA - 4 juin 2001

Intervenant devant les représentants de la société civile croate et le corps diplomatique, à Zagreb, le 4 juin 2011 en fin d’après-midi, Benoît XVI a assuré que l’Europe pourrait être “destinée à la régression“ en l’absence de “conscience“, de “morale“ et de “religion“.

Quelques heures après être arrivé en Croatie, le pape s’est rendu au Théâtre national de Zagreb, un imposant édifice de la fin du 19e siècle, où il a également soutenu que “les Ecritures saintes“ constituaient “le ‘grand code’ de la culture européenne“.

La famille Favre ou l'attraction pour la vie

3182907.jpgLa famille Favre, 6 enfants (dont un au ciel), un vrai moteur pour la vie sur la RSR.

RSR samedi 4 juin 2011 - 15 minutes

Merci à toutes ses familles pour ce message de vie, plein d'espérance malgré les drames et les souffrance!

Témoignage très fort aussi d'une maman, Monika Jaquier, ayant porté la vie, une petite fille qui a  vécu 13 heures, mais accueillie avec amour et reconnaissance. Site http://www.prenat.ch/fr/.

L'initiative

Le bienheureux Cardinal Stepinac: pour un vrai humanisme contrastant les deux dictatures des Oustachis et des communistes

Benoît XVI, répondant à une question sur le martyr du communisme, le bienheureux Stepinac, lors de la traditionnelle rencontre avec les journalistes à bord de l'avion papal.

croazia45.jpgLe Cardinal Stepinac fut un grand pasteur, un grand chrétien et ainsi aussi un homme doté d'un humanisme exemplaire. Je dirais maintenant que le sort du cardinal fut d'affronter deux dictatures en conflit l'une contre l'autre, mais qui furent deux dictatures antihumaines.

La première fut le régime des Oustachis qui semblait accomplir le rêve de l'autonomie et de l'indépendance, mais qui fut en fait une autonomie mensongère, qui fut aussi instrumentalisée par Hilter pour ses propres fins. Le Cardinal Stepinac a très bien compris cela et il a défendu l'authentique humanisme contre ce régime, prenant la défense des Serbes, des Juifs et des Tsiganes ... Il a donné en fait l'exemple du vrai humanisme, aussi par la souffrance.

Puis, la dictature contraire, le communisme. Là aussi il a de nouveau lutté pour la foi et pour la présence de Dieu dans ce monde, aussi pour le vrai humanisme qui dépend entièrement de la présence de Dieu, car seul l'homme est à l'image de Dieu; ainsi l'humanisme a donné ses fruits. Aussi, cela fut sa mission que de lutter avec ces deux luttes contrastées contre deux didactures en conflit l'une contre l'autre, et cela fut précisement dans cette décision pour le vrai et en faveur de l'autenthique humanisme que cela a produit des fruits contre l'esprit du temps, ce vrai humanisme qui provient en fait de la foi chrétienne. Cela est un exemple non seulement pour les Croates, mais aussi pour nous tous.

Traduit de l'italien par le Swiss Romain (blog de Andrea Tornielli)

N.B. Le souverain pontife (video Repubblica) a reconnu le droit à la Croatie de faire partie de l'Europe. La Croatie est donc pleinement européenne, car elle est au coeur de l'Europe.

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Rome: Texte de la rencontre entre le pape Benoît XVI et les journalistes durant le vol le conduisant de Rome à Zagreb (Croatie), à l’occasion de son 19e voyage apostolique international. 

Question - Sainteté, vous vous êtes déjà rendu plusieurs fois en Croatie et votre prédécesseur a fait trois voyages dans ce pays. Peut-on parler d’une relation particulière entre le Saint-Siège et la Croatie ? Quels sont les raisons et les aspects les plus significatifs de cette relation et de ce voyage ?

Benoît XVI : Personnellement je suis allé deux fois en Croatie. La première fois pour les funérailles du cardinal Seper – mon prédécesseur à la doctrine de la foi – qui était un de mes grands amis parce qu’il était aussi président de la Commission théologique dont j’ai été membre. C’est ainsi que j’ai connu sa bonté, son intelligence, son discernement, sa joie. Et cela m’a aussi donné une idée de la Croatie même, parce que c’était un grand Croate, un grand européen. Et puis j’y suis retourné encore une fois, invité par son secrétaire particulier Capek, lui aussi un homme de grande joie et de grande bonté, pour un symposium et pour une célébration dans un sanctuaire marial. Là, j’ai vu la piété populaire qui, je dois dire, est très semblable à celle de mon pays. Et j’ai été très heureux de voir cette incarnation de la foi : une foi vécue avec le cœur, où le surnaturel devient naturel et où le naturel est éclairé par le surnaturel. C’est ainsi que j’ai vu et vécu cette Croatie, avec son histoire catholique millénaire, toujours très proche du Saint-Siège et, naturellement, avec son histoire de l’Eglise antique. J’ai vu qu’il y avait une fraternité très profonde dans la foi, dans la volonté de servir Dieu pour l’homme, dans l’humanisme chrétien. En ce sens, me semble-t-il, il y a un lien naturel dans cette véritable catholicité, qui est ouverte à tous et qui transforme le monde et veut transformer le monde selon les idées du Créateur.

Question – Saint-Père, d’ici peu, la Croatie devrait s’unir aux 27 pays qui font partie de l’Union européenne : mais ces derniers temps, un certain scepticisme vis-à-vis de l’Union s’est développé parmi le peuple croate. Dans cette situation, pensez-vous donner un message d’encouragement aux Croates, pour qu’ils regardent vers l’Europe dans une perspective non seulement économique mais aussi culturelle et avec des valeurs chrétiennes ?

Benoît XVI : Je pense que la grande majorité des Croates voient substantiellement avec une grande joie ce moment où la Croatie s’unira à l’Union européenne parce que c’est un peuple profondément européen. Les cardinaux Seper, Kuharic et Bozanic m’ont toujours dit : « Nous ne sommes pas des Balkans, nous sommes d’Europe centrale ». C’est donc un peuple qui se trouve au centre de l’Europe, de son histoire et de sa culture. Je pense, en ce sens, qu’il est logique, juste et nécessaire qu’elle y entre. Je pense aussi que le sentiment prédominant est celui de la joie, d’être là où, historiquement et culturellement, la Croatie a toujours été. Naturellement, on peut aussi comprendre un certain scepticisme alors qu’un peuple qui n’est pas grand en nombre entre dans cette Europe déjà faite et déjà construite. On peut comprendre qu’il y ait peut-être la peur d’un bureaucratisme centralisé trop fort, d’une culture rationaliste qui ne tienne pas suffisamment compte de l’histoire et de la richesse de l’histoire et aussi de la richesse de la diversité historique. Il me semble justement que cela peut aussi être une mission pour ce peuple qui entre maintenant : renouveler la diversité dans l’unité. L’identité européenne est une identité propre dans la richesse des différentes cultures, qui convergent dans la foi chrétienne, dans les grandes valeurs chrétiennes. Pour que cela soit de nouveau visible et efficace, il me semble que c’est justement la mission des Croates qui entrent maintenant de renforcer, contre un certain rationalisme abstrait, le caractère historique de nos cultures et la diversité qui est notre richesse. J’encourage les Croates en ce sens : le processus d’entrée en Europe est un processus réciproque de choses données et reçues. La Croatie aussi donne par son histoire, par sa capacité humaine et économique et reçoit naturellement, élargissant ainsi son horizon et vivant dans ce grand commerce non seulement économique mais aussi et surtout culturel et spirituel.

Question – Beaucoup de Croates espéraient qu’à l’occasion de votre voyage, la canonisation du bienheureux cardinal Stepinac aurait pu avoir lieu : quelle est pour vous l’importance de sa figure pour aujourd’hui ?

Benoît XVI : Le cardinal était un grand pasteur et un grand chrétien, et ainsi aussi un homme d’un humanisme exemplaire. Je dirais que c’était le destin du cardinal Stepinac qui a dû vivre sous deux dictatures opposées mais qui étaient toutes les deux anti-humanistes : tout d’abord le régime des oustachis, qui semblait accomplir le rêve de l’autonomie et de l’indépendance, mais qui était en réalité une autonomie qui était un mensonge parce qu’elle était instrumentalisée par Hitler à ses fins. Le cardinal Stepinac a bien compris cela, et a défendu le véritable humanisme contre ce régime, défendant les Serbes, les juifs, les tziganes ; il a donné – pourrions-nous dire – la force d’un véritable humanisme, même en souffrant. Et puis il y a eu la dictature opposée du communisme, où il a de nouveau lutté pour la foi, pour la présence de Dieu dans le monde, pour l’humanisme véritable qui est dépendant de la présence de Dieu : seul l’homme est l’image de Dieu et l’humanisme fleurit. C’était – pourrions-nous dire – son destin : lutter dans deux luttes différentes et opposées et ainsi dans cette décision pour la vérité contre l’esprit des temps, ce véritable humanisme qui vient de la foi chrétienne est un grand exemple, non seulement pour les Croates mais pour nous tous.

© Copyright 2011 : Libreria Editrice Vaticana
Texte original : italien
Traduction : Zenit

Benoît XVI est arrivé en Croatie

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La peuple de la Croatie a plus de 13 siècles de fidélité envers l'Evangile et le Saint Siège et fut reconnu comme Etat  indépendant de l'ex Yougoslavie il y a 20 ans.

La famille, cellule fondamentale de la société (avec la première rencontre des familles de Croatie), les jeunes, la Messe et la visite à la tombe du bienheureux Cardinal Stepinac sont parmi les points clefs de ce voyage de 33 heures.

Le Vatican a joué un rôle clef et actif pour la promotion de la paix lors de la reconnaissance de la Croatie. Le bien aimé prédécesseur de Benoît XVI, le bienheureux Jean Paul II, a visité 3 fois le pays en 1994, 1998 (béatification de Stepinac) et en 2003.

Saint Joseph et la Sainte Vierge sont enfin les saints patrons de la nation croate.

Vers 18h15, le Pape rencontrera le monde de la culture, avec le corps diplomatique, les politiques et les hommes d'entreprises. Ce soir le Pape sera finalement avec les jeunes.

Suivre: KTO / Benoît et moi

Médias, omerta et vérité

Luc Ferry  Le Nouvel Obs. et vidéo de Canal + (débats et défense évidente du ministre en question avec une certaine presse)

Daniel Cohn Bendit et Frédéric Mitterand (la vidéo du jeune Cohn Bendit n'est plus disponible ?! Après avoir fumé un cône, il faisait l'apologie de la pédophilie sur les petites filles sur un plateau TV dans les années 1970-80)

citizen-kane-citizen-kane-1192996.jpgLe système médiatique "français" est aussi bien plus sous "un contrôle", contrairement aux USA. Le film de "citizen Kane" de Orson Wells racconte d'ailleurs la naissance du 4ème pouvoir médiatique. Le pays de l'Oncle Sam ne connaît donc pas directement cette "censure d'Etat", d'où le phénomène des spins doctors qui cherche alors à influencer la presse.

L'Europe confond aussi vie privée et vie intime. La vie matrimoniale est de l'ordre de la vie intime, alors que les délits ne relèvent jamais de la vie privée.

Benoît XVI et la joie

La sainte Eglise et son bon milliard de fidèles, avec Benoît XVI et les évêques en communion affective et effective avec lui, fut traînée dans une boue de calomnie, sans que le Pape ne songe un instant à déposer plainte pénale. L'Eglise fait surtout confiance à la vérité car au fond, le mensonge a les jambes courtes; elle croit surtout à la capacité de la raison humaine à la connaître pour y demeurer fidèle.

Dans un monde hyper-érotisé et parfois franchement pornographique, il ne suffit que de penser à internet où un tout simple petit clic et c'est le grand clac (la corruption est à la portée du petit doigt) ou à la TV qui ne regorge pas toujours, pour faire un euphémisme, de programme de très grande valeur, Benoît XVI est franchement dit un des leaders visible et médiatique de l'intégrité morale, de la transparence, de la pureté et de la joie.

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Les évêques belges en faveur des victimes

Suite donnée à cette déclaration par un comité autour des victimes

Réponse des Évêques et des Supérieurs religieux à la proposition de la Commission spéciale

photo_1306751112380-1-0.jpgLes Évêques et les Supérieurs religieux ont examiné avec grande attention le rapport voté à l’unanimité par la Commission spéciale relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Église. Ils saluent l’importance du travail accompli par cette Commission parlementaire présidée par Madame Karine Lalieux.

Ils sont profondément touchés et expriment leur consternation devant les faits graves qui ont été commis par des membres du clergé et des communautés religieuses. Ces actes ont entraîné souffrances et traumatismes pour les victimes, souvent pendant de longues années. Ils le déplorent très sincèrement, tout en saluant le courage des victimes qui ont témoigné des faits douloureux.

Les Évêques et les Supérieurs religieux reconnaissent sans détour que ces faits sont d’autant plus pénibles que leurs auteurs sont des membres de l’Église revêtus d’une autorité morale, qui auraient dû être exemplaires, par respect pour la confiance déposée en eux. Conscients de leur responsabilité morale et de l’attente de la société à leur égard, les Évêques et les Supérieurs religieux s’engagent à assurer une reconnaissance des victimes et adopter des mesures réparatrices de leur souffrance. Ainsi sont-ils déterminés à rétablir les victimes dans leur dignité et à leur procurer des indemnités financières selon leurs besoins.

Dans cet esprit et cette perspective, suivant la proposition de la Commission parlementaire présidée par Madame Lalieux, les Évêques et les Supérieurs religieux acceptent de coopérer, avec les experts de la Commission de suivi, à la mise en place d’une forme pluridisciplinaire de procédure d’arbitrage, pour les faits prescrits dont les cours et tribunaux ne peuvent plus connaître. Il leur paraît souhaitable que les arbitres aient, en outre, la faculté d’orienter les parties vers une médiation.

Les Évêques et les Supérieurs religieux s’engagent unanimement à prendre toutes les mesures dont ils disposent pour éviter que les faits graves, que toute notre société déplore avec raison, ne puissent se reproduire à l’avenir.

SIPI – Bruxelles, lundi 30 mai 2011

Personne de contact : Mgr Guy Harpigny, évêque référendaire ; porte-parole : Maryse Harvengt, Gsm : 0473 71 86 75

Un livre à découvrir: Benoît XVI ou la joie de croire

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En savoir plus (Benoît et moi)

Le succès des oeuvres de Joseph Ratzinger est dû évidemment à la solidité de la pensée, mais aussi à leur valeur littéraire : clarté de l'expression, images souvent très personnelles, musicalité de la phrase. Son style se caractérise par des phrases généralement courtes - surtout pour un intellectuel allemand! - par un emploi restreint de mots d'origine étrangère - il veut être compris par le plus grand nombre possible de lecteurs.

Prudemment, ou humblement, il a tendance, en particulier dans ses réponses à des interviews, à user de formules du type « Ich glaube » (je crois), « meiner Meinung nach » (à mon avis), « sozusagen » (pour ainsi dire).

Son style écrit correspond bien à ce qu'est - et à ce qu'était déjà il y a des décennies - le style oral de ses cours, qui faisait l'admiration de ses étudiants.

vendredi, 03 juin 2011

Benoît XVI en faveur d'un Etat palestinien

 

Extrait du discours de Benoît XVI à l'aéroport de Tel Aviv au Président d'Israël (15 mai 2009)

Monsieur le Président, je vous remercie de votre hospitalité cordiale qui a été hautement appréciée et je désire que l’on se souvienne que je suis venu visiter ce pays comme un ami des Israéliens, tout comme je suis un ami du Peuple Palestinien. Des amis ont plaisir à passer du temps ensemble et ils ont beaucoup de peine à voir la souffrance de l’autre.

Ami d'Israël et ami des palestiniens

Aucun ami des Israéliens et des Palestiniens ne peut ne pas se sentir attristé par les tensions continuelles qui existent entre vos deux peuples. Aucun ami ne peut ne pas pleurer devant les souffrances et les pertes en vies humaines que les deux peuples endurent depuis six décennies.

Permettez-moi de lancer cet appel à tous les peuples de ces lieux : Plus de sang versé ! Plus de combats ! Plus de terrorisme ! Plus de guerre ! Au contraire, engageons-nous à briser le cercle vicieux de la violence. Que règne une paix durable basée sur la justice, et que viennent une réconciliation authentique et une pacification !

Deux Etats

Puisse être reconnu universellement que l’Etat d’Israël a le droit d’exister, de jouir de la paix et de la sécurité à l’intérieur de frontières reconnues internationalement ! De même puisse être reconnu le droit du Peuple Palestinien à une patrie souveraine et indépendante pour y vivre dans la dignité et se déplacer librement ! Puisse la solution des deux Etats devenir une réalité, et ne pas demeurer seulement un rêve ! Et puisse la paix se répandre au-delà de ces terres, qu’elles deviennent « lumière des Nations » (Is 42, 6), portant l’espérance aux autres régions, si nombreuses, affectées par des conflits !

Le Mur

L’une des visions les plus tristes de ma visite dans ces terres a été celle du mur. Tandis que je le longeais, je priais pour un avenir où les peuples de la Terre Sainte pourront vivre ensemble dans la paix et l’harmonie sans éprouver le besoin de tels instruments de sécurité et de séparation, mais plutôt en se respectant et en ayant confiance les uns envers les autres, en renonçant à toutes formes de violence et d’agression. Monsieur le Président, je sais combien il sera difficile d’atteindre ce but. Je sais combien difficile est votre tâche, ainsi que celle de l’Autorité Palestinienne. Mais je vous assure que mes prières et les prières des Catholiques du monde entier vous entourent tandis que vous continuez vos efforts pour construire une paix juste et durable dans cette région.

Benoît XVI en Croatie selon I.Media

Le "courage d'être en contradiction avec le monde, si le monde est en contradiction avec la Parole de Dieu" : c'est l'exemple donné par le bienheureux Alois Stepinac.

Joseph Cardinal Ratzinger. Rome - 1998. (I.Media)

Les racines chrétiennes de l’Europe et la famille au cœur du bref voyage de Benoît XVI en Croatie (Analyse)

par Agence I.Media, vendredi 3 juin 2011, 10:03

images.jpgLa réaffirmation des racines chrétiennes de l’Europe et la protection de la famille seront parmi les thèmes principaux du déplacement que Benoît XVI effectuera les 4 et 5 juin 2011 en Croatie. Pour le 19e voyage hors d’Italie de son pontificat, son 13e voyage en Europe, le pape se rendra à Zagreb, la capitale, foulant pour la première fois le sol des Balkans.

Les 4 et 5 juin, Benoît XVI effectuera ainsi l’un des plus courts voyages de son pontificat - avec Valence (juillet 2006), Malte (avril 2010), Saint-Jacques de Compostelle et Barcelone (novembre 2011) - en se rendant un peu moins de 33 heures en Croatie. La République de Croatie fête, en ce mois de juin 2011, le 20e anniversaire de son indépendance de la Yougoslavie, et pourrait en même temps voir s’achever, dès la fin du mois, le long processus de négociation en vue de son entrée dans l’Union européenne (UE) entamé 6 ans plus tôt.

La 'Pologne des Balkans'

 La rencontre de Benoît XVI avec le corps diplomatique, les responsables de plusieurs religions ainsi que des représentants de la société civile au Théâtre national de Zagreb est l’un des principaux rendez-vous de ce bref voyage. Programmée le 4 juin à 18h15 (heure locale, GMT +2), cette rencontre devrait donner lieu à “un discours de grande importance“, a d’ores et déjà indiqué le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi. Il y a fort à parier que le pape tentera alors de démontrer aux Croates l’intérêt que représente leur prochaine entrée dans l’Union européenne et insistera sur leur rôle essentiel sur le Vieux continent, fort de l’identité chrétienne du pays qui compte, officiellement, près de 90 % de catholiques.

Dans cette ‘Pologne des Balkans’, dont l’épiscopat voit parfois d’un mauvais œil l’entrée dans l’UE, Benoît XVI devrait au contraire inviter le pays à défendre avec conviction son identité chrétienne, en s’appuyant sur sa culture et son patrimoine. Le pape pourrait aussi, dans le même temps, mettre en garde devant un nationalisme croate trop exacerbé, comme le fit Jean-Paul II (1978-2005) lors de ses 3 visites dans le pays.

 Si le Saint-Siège mise de longue date sur la Croatie catholique pour conserver en Europe des pays à l’identité chrétienne forte, Benoît XVI devra s’armer de diplomatie pour prouver à une bonne partie des Croates le bien-fondé de leur intégration à l’Union européenne. Au sein même de l’Eglise, nombreux sont ceux qui, en effet, ont vu une agression du Vieux continent dans la récente condamnation de l’ex-général Ante Gotovina à 24 ans de prison par le Tribunal pénal international, pour crimes de guerre contre la minorité serbe. L’Eglise locale s’inquiète régulièrement aussi des pressions que Bruxelles exerce sur le pays, encouragées par des courants laïcistes internes, et qui menacent souvent la famille.

 Devant le nouvel ambassadeur de Croatie près le Saint-Siège, en avril dernier, le pape avait déjà assuré que son pays, en entrant dans l’UE, ne serait “pas uniquement récipiendaire d’un système économique et juridique qui a ses avantages et ses limites“, mais pourrait également “apporter une contribution propre et typiquement croate“. “Il ne faudra pas avoir peur de revendiquer avec détermination le respect de votre propre histoire et de votre propre identité religieuse et culturelle“, avait alors insisté le pape devant le représentant de Zagreb après avoir condamné les “voix chagrines“ qui contestent régulièrement “la réalité des racines religieuses européennes“ dans une Europe devenue “amnésique“.

 Comme il l’avait fait en avril, Benoît XVI pourrait alors de nouveau fustiger “une liberté religieuse mal comprise“ qui est le prétexte, en Europe, d’“écueils (…) contraires au droit naturel, à la famille, et à la morale“.

 Les grandes figures

 Devant plusieurs dizaines de milliers de jeunes Croates, dans la soirée du 4 juin, Benoît XVI pourrait tenir le même langage, et insister sur leur responsabilité tout en assurant aux jeunes générations qu’il est possible de se réaliser dans la société actuelle et d’y être heureux tout en étant croyant. Le pape pourrait alors s’appuyer sur l’une des figures de l’Eglise croate, le jésuite et scientifique Roger Joseph Boskovic (1711-1787), dont on fête en 2011 le 300e anniversaire de la naissance.

images-1.jpgUne autre figure de l’Eglise locale sera à l’honneur au cours de ce voyage, celle du cardinal Alojzije Stepinac (1898-1960), archevêque de Zagreb de 1937 à 1960, condamné à 16 ans de travaux forcés en 1946 pour collaboration avec le régime des Oustachis (selon la propagande communiste de Tito ndlr.) . Dans l’après-midi du 5 juin, Benoît XVI ira se recueillir sur la tombe de celui qui fut béatifié par Jean-Paul II en octobre 1998.

C’est la journée nationale des familles catholiques croates qui est officiellement au coeur de ce déplacement du pape. Devant plusieurs centaines de milliers de fidèles, lors de la messe qu’il célébrera sur l’hippodrome de Zagreb le 5 juin à 10h (heure locale, GMT +2), Benoît XVI ne manquera pas d’encourager les familles et de demander aussi à l’Etat de leur venir en aide. Alors que la famille est “corrompue par l’individualisme, l’hédonisme et le matérialisme pratique“, confie le président de la Conférence épiscopale de Croatie, Mgr Marin Srakic, cette célébration entend “attirer l’attention de la société croate, des institutions législatives et des médias sur le mariage, sur la famille qui est une cellule vitale pour le peuple et toute la société“.

Devant les Croates venus de Bosnie-Herzégovine et de la diaspora, le pape pourrait aussi évoquer une autre figure catholique, celle de l’universitaire laïc Ivan Merz (1896-1928), né à Banja Luka, et lui aussi béatifié par son prédécesseur, en 2003.

 Si Benoît XVI se rend pour la première fois en Croatie, Jean-Paul II s’y était rendu quant à lui à 3 reprises : en septembre 1994 alors que le pays indépendant depuis 3 ans était encore en guerre contre la Serbie, en octobre 1998 puis en juin 2003.

 © Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA

Milan, Fribourg, des sièges à suspens

scola.jpgIl n'y a pas que Fribourg qui attend son évêque. Le plus grand diocèse d'Europe, un des plus grands du monde, le prestigieux siège de Saint Ambroise de Milan attend son nouveau Cardinal pour la fin du mois.

Selon Andrea Tornielli (vaticaniste à La Stampa), 3 noms (una terna) sont sur le bureau du nouveau préfet pour la Congrégation des évêques, le Cardinal canadien Ouellet. Parmi eux, figure le nom du Cardinal Scola, estimé du Pape Benoît XVI.

La religion à l'école

à noter:

- une société laïque ne s'oppose pas à la religion, ni à l'Eglise catholique. La laïcité de l'école est d'ailleurs d'origine chrétienne. Autre chose est le laïcisme, souvent agressif. La liberté, c'est aussi pour croire en Dieu.

- l'histoire de l'Europe est chrétienne. On ne peut pas former des analphabètes culturels qui ignorent la grammaire même de leur racines et de leur culture. 

- pour l'école primaire, les enfants ne sont pas obligés de participer au catéchisme. Il suffit d'une lettre de motivation signée des parents. Il n'y a en général que 5-10% des personnes qui ne suivent pas ce cours. Donc lorsque l'ont dit des voix 5% ... La majorité, 90% suit les cours. Pourquoi cette minorité, qui a aussi sa liberté, cherche à imposer son choix à la grande majorité ? alors que si elle ne veut ne pas suivre le cours elle a ce droit ?

- enfin, bien des parents envoient leurs enfants dans des écoles catholiques, sur Genève, dans la canton de Vaud, ou Fribourg. Pourquoi ? car ils savent que l'enseignement est tout simplement bon pour la personne de leurs enfants.

Carlo Poncet, avocat à Genève, a été formé dans les écoles catholiques ...

Asia Bibi: Blasphème. Sauvons-la!

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Livre à lire

jeudi, 02 juin 2011

Le fameux "frame" et Benoît XVI

images.jpgUn "frame" est un cadre de lecture, une manière de résumer les choses très brièvement dans un monde de la communication hyper rapide. Le "frame" met en évidence quelques aspects, voir un seul, pour en cacher d'autres. Le frame est ce qui reste d'un événement lorsque les polémiques sont passées. Se cristallisent alors les apriori.

La gaffe de Ratisbonne

Par exemple, le discours historique et prophétique de Benoît XVI à Ratisbonne reste une gaffe du Pape envers l'islam. Or le Pape parlait de la raison, de l'incompatibilité de la violence avec le nom de Dieu. Avec le passage du temps, le frame anti-islam du Pape demeure. Or, il fut simplement prophétique.

L'Afrique et le préservatif

Idem avec l'interview dans l'avion qui le menait vers l'Afrique. Tout le voyage, réalisé pour la justice, la paix, la réconciliation et l'appel de l'attention internationale envers un grand continent oublié, mais au combien riche d'espérance, se sont retrouvés comme ruinés. Sa condamnation du préservatif reste imprimée dans les mémoires.

Or le Pape n'avait fait que de dire que l'argent qui distribue les préservatifs n'ont pas pour effet de diminuer les problèmes. C'est les comportements qu'il faut changer, surtout que les assocations catholiques s'engagent très abondemment pour les malades du Sida et pour la prévention. Le Pape invite à apprendre le baBa de notre humanité ou plus simplement la grammaire de l'Amour. C'est bien une question de richesse, mais humaine.

Un habit trop étroit

Pape gaffeur à Ratisbonne, Pape condamnant le préservatif dans l'avion vers l'Afrique, tels sont les frames qui restent après les polémiques. On cherche à dresser un portrait du Pape, mais qui n'est au fond qu'une caricature, tant on cherche à faire entrer de force l'amplitude de son envergure intellectuelle et sa stature humble, humaine et discrète dans un cadre bien trop étroit pour lui.

Caritas

Ces jours-ci, le Saint Siège a invité l'immense organisation Caritas à agir avec la Charité du Christ. Le frame imposé est alors celui de la ligne victorieuse et conservatrice de Benoît XVI, mis en lien avec son action liturgique de libéraliser la messe dans sa forme extraordinaire. Ce Pape serait un révolutionnaire qui cherche si on ose dire, à recadrer les choses.

Décidement, ce Pape est toujours décrit comme traditionnaliste, d'hyper-conservateur, soit un homme carré. Or. il n'en est rien. Ce portrait est vraiment éloigné, encore une fois, de sa personne, et même de sa ligne.

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Ayant parfois l'occasion de l'apercevoir, de fréquenter ces textes, mais surtout de l'entendre et de l'écouter en live, permettez que je dise simplement que je ne vois aucunement en lui une personne traditionnaliste ou conservatrice. Certes, pour ceux et celles qui ne le connaissent pas ou peu, cela demande alors un tout petit peu de temps pour le lire, pour l'écouter; le temps de l'apprivoisement, comme le petit Prince de Saint Exupéry avec le renard, afin de créer des liens.

Aussi,je crois très honnêtement qu'il sort plutôt du lot justement, car Benoît XVI est inclassable, ou tout simplement catholique, c'est à dire ouvert sur l'amplitude infinie de la vérité qu'il sert avec intégrité et humilité depuis bientôt 60 ans. Il me fait penser au Concorde, le plus bel avion jamais construit, volant deux fois plus vite et plus haut que le plus grand des Boeings ou des Airbus. Benoît XVI nous ouvre le ciel.

Joseph Ratzinger fêtera le 29 juin prochain ses 60 ans d'ordination sacerdotale. Le bienheureux Jean Paul II avait bien raison à son égard, lui qui le décrivait affectueusement non seulement comme un ami fidèle, mais aussi comme le dernier théologien du Concile Vatican II.

mercredi, 01 juin 2011

Les hommes d'Eglise en Belgique devant la justice

Les évêques et supérieurs religieux belges assignés en Justice

01 Juin 2011 DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE -

Depeches_Cathobel_Tribunal_de_Gand__4918.jpgAlors qu'ils viennent de reconnaître leur "responsabilité morale", les évêques de Belgique mais aussi les supérieurs religieux belges viennent d'être assignés au Tribunal civil. La  citation des plaignants a été déposée ce mercredi après-midi.

Il y a quelques semaines, Me Van Steenbrugge, avocat de plusieurs victimes belges d'abus sexuels de la part de prêtres et de religieux, avait annoncé que ses clients allaient assigner le Vatican en Justice. C'est ce mercredi qu'est dévoilée la citation à comparaître devant le Tribunal de première instance de Gand. Mais celle-ci contient déjà une surprise: les évêques et supérieurs religieux belges sont également concernés par cette assignation.

Un ajout sans doute provoqué par le fait que l'Église belge a reconnu, il y a deux jours, sa "responsabilité morale" dans les affaires d'abus sexuels de la part de ses clercs. Les plaignants espèrent  de leur côté que le tribunal constatera la responsabilité "tout court" des prélats et des supérieurs, et que la justice se prononcera sur l'octroi d'une indemnité, provisoire, en attendant le jugement sur le fond. Il faudra pour cela démontrer le lien de causalité entre les dommages causés aux victimes et la faute de l'Église.

Ctb/pg

A lire

Note: L'Eglise n'a rien à craindre de la vérité, ni de l'application effective de la justice. La seule question: est-ce que la vérité sera mise d'avantage en lumière ? est-ce que les victimes obtiendront justice, et vraiment ?

Je ne peux pas savoir, car ne connaît pas les détails sociologiques, jurdiques, politiques et ecclésiaux de la Belgique. Ce qui est certain: la vérité rend libre, car la vérité et l'Eglise ne doivent faire qu'un.

Le critère utlime est le bien des victimes, car elles attendent d'être reconnues comme telles, aidées, aimées... L'argent n'est qu'une bien maigre consolation, certes nécessaire. Mais c'est la souffrance des victimes qui attend surtout une réponse pleine d'humanité, un coeur qui se penche avec compassion sur leurs blessures, afin que si possible elles se referment un jour. Pour cela, elles attendent d'être reconnues comme victimes. C'est essentiel. Le mois de juin, dédidé au Sacré Coeur de Jésus nous laisse à tous le soin de méditer sur l'Amour et la souffrance de Jésus, pour tous et chacun d'entre nous.

Benoît XVI fait partie de la solution

60.jpgPar contre, le Saint Siège ne peut pas entrer dans cette logique, car selon le droit, ce sont les Eglises locales qui sont responsables. L'Eglise est organisée aussi en diocèses et possède une organisation qui n'est pas comparable aux entreprises humaines classiques. Ce sont toujours des personnes qui sont ensuite impliquées, pas l'Eglise qui reste sainte selon notre foi; puis ensuite chacun répond en personne d'actes précis. Nous sommes certes des hommes d'Eglise. S'ils s'avèrent que selon la vérité et la justice, faute il y aurait eue, alors une "condamnation", un jugement peut avoir lieu. C'est à l'enquête de le démontrer puis à la justice de l'établir. Sinon, on ne peut pas accuser des personnes innocentes. 

Le Saint Siège au service des diocèses

Finalement, le Saint Siège a justement aidé les diocèses du monde et fut donc le remède et la solution. Impliquer le Pape Benoît XVI consiste à avoir de l'écho médiatique, faire "un effet sensationnel", mais ne rejoint pas la réalité.

Le Saint Père s'est toujours dit prêt à rencontrer les victimes, pour prier avec elles et même pleurer. Il nous donne l'exemple, et quel exemple! un modèle de pureté, de vérité, de justice et d'intégrité morale, déjà comme Cardinal aux côtés du bienheureux Jean Paul II. Des très nombreux évêques sont en union affective et effective avec lui, dont aussi l'archevêque de Malines-Bruxelles Mgr Léonard et bien d'autres encore. Le Pape est donc une des grandes solutions à cette corruption. On ne peut pas tirer sur cette ambulance, car celle-ci n'est justement même pas en feu.

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Vie publique - vie privée, mais encore....

films-d-intimite-confettis-270955.jpgOn parle très souvent de ces deux sphères qui semblent en lutte et contradictoire. Chacun aurait droit qu'à une vie privée. Or c'est une question beaucoup plus complexe.

L'intimité

Ce binôme occulte une troisième dimension: l'intimité, qui repose sur la pudeur.

Prenons des exemples:

- photo de Lady Diana dans la Mercedes, à Paris, pas encore décédée. Cela relève de l'intimité et ces clichés ne sauraient en aucun cas être publiés.

- DSK à New York. Cela relève de la vie publique. Un abus ne saurait être ni de l'ordre de la vie privée, ni, encore moins, de l'intimité.

- adultère permanent d'un homme politique. Vie publique. Le mariage et la famille sont les cellules naturelles de base de la société.

- photo de Oussama Bin Laden mort: vie publique, mais la charge de violence est trop intense. Ne pas publier les photos.

- abus d'un prêtre dans l'exercice de sa fonction: vie publique. Un abus ne peut pas faire partie de la vie privée, ni de l'intimité. Mais pour le respect de la présomption d'innocence, l'enquête doit rester sobre et si le coupable présumé est déclaré non coupable, victime d'une calomnie, alors un réparation doit avoir lieu, avec la communication de la vérité.

- mort d'une personne: vie publique. Publication de photos: vie intime.

- enterrement: peut relever de l'intimité.

- le médecin du Pape Pie XII avait publié la photo du Pape agonisant. Il fut rayé à vie du corps de médecin. Cela relevait de l'intimité.

Dignité de la personne

Les citoyens ont le droit d'être informés sur tout ce qui relève de la vie publique. Les journalistes sont donc au service du droit de savoir et de connaître, dans un service pour la démocratie qui requiert l'information des citoyens. L'intimité ne peut jamais faire partie de la médiatisation. Cela repose sur la dignité de la personne.

Après 6 mois à bord de l'ISS, "Paolo" revient sur terre

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L'astronaute italien "Paolo" (ainsi affectueusement nommé par le Pape Benoît XVI) est revenu sur terre par la capsule russe Soyouz. Il a ainsi mis fin, la semaine passée, à son "marathon spatial". La pesanteur est une expérience difficile à retrouver, avec des sensations de plus de 300 kg, tout comme très éprouvante fut "la violence" des chocs lors du retour. La navette spatiale est plus délicate, comme une Formule 1. Soyouz est très élémentaire, mais possède une fiabilité à toutes épreuves.

Le goût disparaît passablement en orbite et la nourriture n'est donc pas bonne. Très grand, Paolo mesure 1m90, sa colonne vertébrale s'est allongée de quelques centimètres (5 cm). Il a enfin pris des milliers de photos, car la terre est si belle.

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interview avec Famiglia Cristiana (journal le plus vendu et lu en Italie)

.... avec Vittori ( astronaute italien parti depuis la navette Endeavour ), j'ai partagé l'expérience des deux rencontres en direct avec le président italien Napolitano et avec le Pape.

De quoi avez-vous parlé avec Benoît XVI ?

"De l'exploration spatiale, mais pour une fois, non pas tant du point de vue scientifique et technologique, mais du point de vue humain. Lorsque qu'ils ont annoncé la possibilité de cette rencontre (l'ESA), même les astronautes non catholiques ont demandé à pouvoir participer. Le Pape a parlé avec nous tous en anglais. Puis, en italien, il s'est adressé à moi pour me dire qu'il avait prié, lorsqu'il avait appris quelques jours auparavant, le décès de ma mère. Il m'a assuré qu'il continuait à le faire. Cela fut très touchant".

traduit de l'italien par le Swiss Romain

L'astronaute porte sur lui la médaille en bronze confiée par le Pape Benoît XVI (la création de l'homme par Michel Ange)

mardi, 31 mai 2011

Du mois de Marie au mois du Sacré Coeur de Jésus

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Le mois de Marie avait commencé, pour la grande joie de tous, par la mémorable béatification du bienheureux prédécesseur de Benoît XVI

Deux photos prisent ce mardi soir 31 mai 2011 lors de la procession vers la grotte de Lourdes dans les jardins du Vatican. Le Saint Père est venu ensuite nous donner sa bénédiction. Toujours un si beau moment de foi que de voir Pierre!

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Le mois de mai, de la Vierge, se termine. Marie nous introduit au coeur du mystère de l'amour de Dieu, le Coeur Sacré de Jésus, brûlant d'amour pour chacun et qui reçoit mépris et épines. Le coeur est le centre le plus intime de toute personne.

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On a cherché à détruire le sacerdoce depuis l'intérieur de l'Eglise


Homélie de Mgr CENTÈNE pour le dimanche des vocations sacerdotales

Evêque de Vannes en France

15 mai 2011 - 4ème Dimanche de Pâques

Basilique Sainte-Anne

Dimanche 15 mai 2011

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L’Eglise universelle a fait de ce 4ème dimanche de Pâques une journée de prière pour les vocations. Le choix de cette date est dicté par le passage d’Evangile que la liturgie assigne à ce jour, et dans lequel Jésus se présente comme le Bon Pasteur qui « appelle chacune des brebis par son nom ».

Les vocations

Et la vocation, c’est précisément cela : cet appel que le Christ adresse à chacune et chacun d’entre nous pour nous conduire vers les cimes de la sainteté, pour nous unir à Lui, dès ici-bas, dans la communion eucharistique, et au ciel, dans la gloire des élus et le bonheur sans fin, chacun à notre mesure, chacun dans l’état de vie qui est le sien. Chacun par son nom, c’est-à-dire dans le respect de sa personnalité, de ses valeurs, de son histoire…

Et le premier but de la prière pour les vocations, c’est de demander à Dieu la disponibilité pour entendre sa voix, la fidélité, la persévérance pour parvenir à la pleine réalisation de notre destinée d’homme et de chrétien. La vocation ne s’adresse pas à un petit nombre d’hommes et de femmes triés sur le volet pour un destin particulier. La vocation nous concerne tous, elle est cet appel à la conversion et à la sainteté qui doit retentir dans chaque vie chrétienne, quelles qu’en soient les modalités concrètes, quels qu’en soient les engagements, quel que soit le chemin d’existence déjà parcouru.

Le sacerdoce

Cependant, dans le concert des états de vie que l’Eglise propose à ses enfants, il en est un qui est indispensable pour que tous, nous puissions réaliser l’idéal de sainteté personnelle auquel Dieu nous appelle : c’est le sacerdoce.

Qu’est-ce donc que le prêtre ?


C’est d’abord un chrétien ! Et la première condition pour avoir des prêtres, c’est d’avoir des chrétiens ! Il est absolument vain de demander à Dieu de susciter des vocations sacerdotales si nos églises sont vides de jeunes capables de répondre à cet appel. La grâce perfectionne la nature mais elle la suppose, elle ne la remplace pas.

Les prêtres ne sont ni des anges ni des extraterrestres et ils ne tomberont pas du ciel, Dieu les appellera parmi les jeunes que nous Lui présenterons. Les familles chrétiennes, les paroisses vivantes, les mouvements de jeunesse catholique sont aujourd’hui les berceaux naturels dans lesquels pourront naître les vocations sacerdotales de demain. L’apostolat auprès de la jeunesse, son évangélisation, sa formation humaine et spirituelle constituent le prélude indispensable à toute prière pour les vocations. Le prêtre est d’abord un chrétien ! Saint Augustin disait à ses fidèles : « Avec vous je suis chrétien, pour vous je suis évêque ».

Un chrétien

Cela dit, quel est le rôle spécifique et indispensable du prêtre au milieu de ses frères ? Il est le gardien et le témoin de la Vérité, à la manière des Apôtres : témoin du Christ ressuscité. Il est chargé de célébrer les sacrements par lesquels le Christ sanctifie son peuple. Il est enfin l’homme de la prière et de la charité.

Gardien et témoin de la Vérité : c’est son premier rôle : « Allez, enseignez toutes les nations ». La foi n’est pas un vague sentiment subjectif et affectif ; elle a un contenu : Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, mort pour notre salut et ressuscité d’entre les morts, nous a révélé le projet de Dieu pour l’humanité et les moyens de le réaliser.


Vivant de la foi pour lui-même, le prêtre est responsable pour vous de sa pureté et de sa rectitude. Le prêtre doit garantir le dépôt de la foi dans son intégrité, le préserver de tout relativisme qui conduit à l’indifférence. Cependant, les vérités qui nous ont été données ne sont pas abstraites ; elles nous ont été révélées pour que nous en vivions, pour qu’elles marquent, dirigent et façonnent notre existence.


Ainsi, le prêtre n’est pas seulement un gardien, il est aussi un veilleur. Attentif au monde et à l’évolution de la pensée, il ne doit pas répéter des formules stéréotypées sans emprise sur la réalité, mais il doit en dégager la signification pour les chrétiens d’aujourd’hui. C’est le sens de la nouvelle évangélisation à laquelle le Saint Père nous appelle à l’aube de ce troisième millénaire.

Le prêtre doit faire découvrir la vérité, la faire aimer, redresser les erreurs, mais cette vérité qu’il prêche, il ne la fait pas, il en est le gardien et non le propriétaire, le témoin et non l’inventeur. Ainsi, la foi – la sienne d’abord, et celle de ceux qui lui sont confiés – ne sera vraie que parce qu’elle sera avant tout la foi de l’Eglise et non pas celle qu’il invente ou qu’il impose. Il n’est que le gardien de son authenticité.

Les sacrements

Le prêtre est chargé de célébrer les sacrements. Là non plus, il n’agit pas en son nom personnel. Il est le ministre des sacrements, c’est-à-dire le serviteur : « Que ce soit Pierre ou Paul qui baptise, c’est le Christ qui baptise ».

C’est le Christ qui pardonne.
C’est le Christ qui réconforte.
C’est le Christ qui unit.
C’est le Christ qui renouvelle l’offrande de son Sacrifice dans la Sainte Eucharistie.

Le prêtre n’agit qu’en tant qu’il est configuré au Christ par son ordination :

Pour purifier en son Nom,
Pour réconcilier en son Nom,
Pour réconforter en son Nom,
Pour unir en son Nom,
Pour offrir en son Nom.

C’est pourquoi il n’invente pas les formules des sacrements, il est fidèle à ce que l’Eglise lui a transmis de sa liturgie, de ses rites. Et, en tout cela, il doit en quelque sorte disparaître, s’effacer pour être transparent à l’action de Dieu, à l’action du Christ qui seul peut sanctifier.

La prière

Le prêtre, enfin, est l’homme de la prière et de la charité. Les deux ne font qu’un. La charité, c’est l’accueil de l’amour de Dieu – dans la prière – et sa concrétisation dans la vie de la communauté : c’est le sens de la prière quotidienne du prêtre, formalisée par l’Eglise dans la récitation du Bréviaire. La charité, c’est l’accueil dans sa vie de cet amour qu’il doit répandre et faire grandir autour de lui.

La vie du prêtre, c’est d’abord d’être ouvert à Dieu, de la chercher sans cesse, sans se laisser décourager par ses propres échecs, mais c’est aussi, et en même temps, d’être attentif aux appels, aux besoins, aux malheurs, aux soucis de ses frères, à leurs joies, et tout cela s’imbrique dans le grand mouvement du Ciel vers la terre et de la terre vers le Ciel que constituent la Révélation et le Salut.

Pendant cette Messe, nous demanderons à Dieu, avec toute l’Eglise, en ce jour qu’elle consacre à la prière pour les vocations, de nous donner des prêtres.
Mais nous ne limiterons pas à cela notre supplication, nous prierons aussi pour les prêtres.

Les scandales

Vous connaissez les scandales qui agitent la vie de l’Eglise. Vous avez entendu parler de faiblesses, de turpitudes, de fautes réelles commises par tel ou tel homme d’Eglise. Il ne faut pas minimiser la gravité de cette situation, mais elle ne doit susciter chez nous ni étonnement, ni mépris. Il faut la restituer à son juste niveau : celui du combat spirituel que le monde ne peut pas comprendre.

La vie chrétienne est l’enjeu d’un combat incessant entre les forces du Bien et les forces du mal. Et ce combat nous dépasse. Parce qu’il est indispensable à la réalisation du plan de Dieu, Parce qu’il est indispensable au salut de votre âme, le prêtre est aux avant-postes de ce combat. Pour détruire la vie chrétienne, l’ennemi sait qu’il doit d’abord détruire le prêtre. Jésus, la veille de sa mort, en a prévenu l’Apôtre Pierre : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible, mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ». Paroles pleines de mystère, paroles inquiétantes –« Satan vous a réclamés » – mais paroles pleines d’espérance – « J’ai prié pour toi ».

Le démon

Le démon croit au sacerdoce, il sait que tant qu’il restera un prêtre sur la terre, ne serait-ce qu’un seul, le Sacrifice du Christ sera célébré pour notre rédemption. Il sait que tant que ce prêtre baptisera, confessera, donnera l’extrême-onction, des âmes échapperont à son rêve de domination universelle. C’est pourquoi l’ennemi a essayé d’éliminer le sacerdoce catholique. Il a essayé de l’éliminer physiquement. Au XXe siècle, du Mexique à l’Allemagne, de l’Espagne à l’Oural, des dizaines de milliers de prêtres ont été exterminés, parfois de façon systématique.

Chaque révolution a écrit sa page sanglante dans l’histoire du sacerdoce. « Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible, mais j’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas. » Et la foi des martyrs n’a pas défailli, et leur sang a été la semence d’un renouveau. Ces prêtres-là croyaient à leur sacerdoce.

Depuis l'intérieur

Mais il y a un autre combat que l’attaque extérieure. Aujourd’hui, c’est de l’intérieur que la lutte est menée. Il faut détruire l’essence même du sacerdoce en faisant perdre au prêtre son identité, en le faisant douter de sa mission, en relativisant son rôle dans l’Eglise et dans le monde, en lui donnant si possible le dégoût de lui-même !

En le noyant dans la masse, on en fait un être socialement inutile, chez qui il sera plus facile d’introduire le doute, d’exacerber le découragement et de réveiller les frustrations auxquelles il a généreusement consenti pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Les affaires dont la presse se fait l’écho, presque quotidiennement, sont un douloureux scandale, elles constituent des fautes graves, mais elles sont aussi pour l’Eglise des blessures de guerre, dans un combat dont l’enjeu dépasse la nature de l’humanité. Pour ce combat, il faut utiliser des armes spirituelles, la prière, la pénitence, l’aumône.

Si nous croyons au caractère irremplaçable du sacerdoce, la prière pour les prêtres n’est pas une dévotion facultative, elle est une nécessité de tout premier ordre. C’est pourquoi je demande aujourd’hui à chacune et chacun d’entre vous d’offrir la communion de cette Messe pour la sanctification des prêtres, vous les rendrez plus forts pour le combat qu’ils ont à mener contre le démon, contre le monde et contre eux-mêmes.

Vous les rendrez plus efficaces pour leur mission et vous unirez votre prière à celle du Christ : « J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas ». Amen !

+ Raymond CENTENE
Evêque de Vannes

lundi, 30 mai 2011

Benoît XVI pour la fin du mois de Marie

Le Pape, lors d'une rencontre avec des religieux allemands, a levé le voile sur sa piété mariale, et parlé de ses souffrances face au nazisme.

014.jpgCher Monsieur le Président,
chers membres de la Congrégation!

Un cordial "Vergelt's Gott" [" Dieu vous bénisse "] pour votre visite, pour le cadeau, pour avoir sorti de son tiroir un fait oublié de ma vie.

C'est un fait, en réalité, qui n'est pas simplement "passé": l'admission dans la Congrégation mariale regarde vers l'avenir, et ce n'est jamais quelque chose qui est "passé". Voici qu'à nouveau, après 70 ans, ce fait est un fait d' «aujourd'hui», un fait qui montre le chemin vers «demain». Je vous suis reconnaissant d'avoir "sorti" ce fait et j'en suis heureux.

Je vous remercie sincèrement, Monsieur le Président, pour vos aimables paroles qui sont venues du cœur et vont au cœur.
A cette époque, alors, les temps étaient sombres - il y avait la guerre.

Hitler avait soumis l'un après l'autre, la Pologne, le Danemark, les pays du Benelux, la France et en avril 1941 - justement à cette période, il y a 70 ans - il avait occupé la Yougoslavie et la Grèce. Il semblait que le continent fût dans les mains de ce pouvoir, qui en même temps, mettait en question l'avenir du christianisme.

Nous avions été admis à la Congrégation, mais peu de temps après commença la guerre contre la Russie, le séminaire fut dissous, et la Congrégation - avant qu'elle soit réunie, qu'elle puisse se rassembler - avait déjà été dispersée aux quatre vents.
Ceci n'est donc pas entré comme "donnée extérieure" de la vie, mais est resté comme "donnée intérieure" de la vie, parce qu'il a toujours été clair que la catholicité ne peut exister sans une attitude mariale, qu'être catholique signifie être marial, que cela signifie l'amour pour la Mère, que dans la Mère et pour la Mère, nous trouvons le Seigneur .

images.jpgIci, à travers les visites "ad limina" des évêques, j'expérimente constamment combien les gens - en particulier en Amérique latine mais aussi dans d'autres continents - peuvent se confier à la Mère, peuvent aimer la Mère et, à travers la Mère, ensuite, apprennnent à comprendre et à aimer le Christ; j'expérimente à quel point la Mère continue à donner naissance au Seigneur, combien Marie continue à dire «oui» et à apporter le Christ au monde.

Lorsque nous faisions nos études, après la guerre - et je crois qu'aujourd'hui cela n'a pas beaucoup changé, je ne pense pas que la situation se soit beaucoup améliorée - la mariologie qui était enseignée dans les universités allemandes était quelque peu austère et sobre. Mais je pense que nous y avons trouvé l'essentiel.

A cette époque, nous étions guidés par Guardini et le livre de son ami, le curé Josef Weiger, "Maria, Mutter der Glaubenden" (Marie, Mère des croyants), lequel se réfère aux paroles d'Elisabeth: "Bénie soit celle qui a cru !" (Cf. Lc 1:45). Marie est la grande croyante. Elle a repris la mission d'Abraham d'être croyante et elle a donné corps à la foi d'Abraham dans la foi en Jésus-Christ, nous indiquant ainsi à tous le chemin de la foi, le courage de faire confiance à ce Dieu qui se remet entre nos mains, la joie d'être ses témoins; et puis sa détermination à rester solide lorsque tous ont fui, le courage d'être du côté du Seigneur quand il semblait perdu, et de rendre ainsi ce témoignage qui a conduit à la Pâque.

Je suis donc heureux d'entendre qu'en Bavière, il y a quelques 40 000 congrégationistes; qu'encore aujourd'hui il y a des hommes qui, avec Marie, aiment le Seigneur; qui, à travers Marie apprennent à connaître et à aimer le Seigneur, et, comme Elle, rendent témoignage au Seigneur dans les moments difficiles et dans ceux plus heureux; qui sont avec Lui, sous la croix et qui continuent à vivre joyeusement, avec lui, la Pâque.

Je vous remercie donc tous de tenir haut ce témoignage, parce que nous savons qu'il y a des hommes catholiques de Bavière qui sont congrégationistes, qui suivent la voie ouverte par les Jésuites au seizième siècle, et continuent à démontrer que la foi n'appartient pas au passé, mais ouvre toujours à un «aujourd'hui» et, surtout, à un «demain».

"Vergelt’s Gott für alles", et que Dieu vous bénisse tous!
Je vous remercie de tout coeur.

© Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana

L'avenir du célibat: don précieux pour aimer l'Eglise

cattaneo-a-preti-sposati-30-domande-scottanti-sul-celibato-sacerdotale.jpgUn livre:  "Prêtres mariés ? 30 questions brûlantes sur le célibat"

par Don Arturo Cattaneo, professeur de droit canon à Venise

Le projet est né au sein de la faculté de théologie de Lugano, avec l'aide de trois professeurs:

- Don André-Marie Jerumanis, médecin et professeur de théologie morale

- Don Manfred Hauke, professeur de patrologie et de théologie dogmatique

- Don Ernesto William Volonté, recteur du Séminaire diocésain et professeur de théologie du mariage.

Pour porter le projet, le Cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le Clergé, a donné ses conseils et préfacé l'ouvrage.

Quelques idées:

Cardinal Piacenza: - "le célibat est un des plus grands dons que le Seigneur a laissé et que l'Eglise a continuellement confirmé" - "le célibat est un charisme comme le rappelle Paul, donné à quelques uns pour une plus grande adhésion au Christ, intégrant la sponsalité du célibat afin de le rendre spirituellement fécond". "nous Pasteurs, nous ne pouvons trahir les jeunes en abbaissant les exigences, mais nous devons en servir les aspirations en les encourageants à tendre vers les hauts horizons".

cattaneo.jpgDon Arturo Cattaneo: "l'exemple de la vie du Christ est fondamentale, et il a illuminé l'Eglise dès les premiers siècles". - l'Eglise, épouse du Christ veut être aimée par le prêtre de la même façon, totale et exclusive, dont le Christ, Pasteur et Epoux, a aimé l'Eglise".

Sur l'homosexualité:

Si dans quelques diocèses il y aurait un nombre relativement grand de prêtres avec des tendances homosexuelles, cela indiquerait que les critères d'admission des candidats au sacerdoce n'auraient pas été suivies avec attention. Dans son livre "Lumière du Monde", Benoît XVI a expliqué les raisons pour lesquelles les personnes avec des tendances homosexuelles ne peuvent pas être prêtre: "leurs attitudes à l'égard des hommes et des femmes sont troublées... et leur orientation sexuelle les éloignent de la vraie paternité, ce qui définit essentiellement l'être du prêtre...".

Manfred Lütz, psychothérapeute allemand: "mon expérience de thérapeute me permet d'affirmer qu'à l'origine d'une telle crise envers le célibat, se trouve l'assèchement de la vie sprirituelle. Lorsqu'un prêtre ne prie plus régulièrement, lorsque lui-même s'éloigne du sacrement du pardon, de la confession individuelle, lorsqu'il n'entretient plus une relation vitale avec Dieu, alors le prêtre n'est plus fécond. Les fidèles s'en rendent compte, de lui ne jaillit plus la force de l'Esprit de Dieu. Cela n'est pas difficile alors de comprendre que tout cela le porte à un état d'insatisfaction et de frustration", qui le pousse à chercher des compensations hélas parfois délétères.

traduit de l'italien et résumé de l'article de Zenit en italien, par le Swiss Romain.

 

Sociologie des abus sexuels du clergé: Massimo Introvigne

1.jpgLe sociologue Massimo Introvigne en avait parlé à la TV italienne (Matrix avec le vaticaniste Andrea Tornielli). Le site Benoît et Moi donne une plus ample analyse du drame de la pédophilie aux USA et explique le rapport J.Jay College.

(l'Europe a encore un peu du retard par rapport aux USA)

Une seule victime est encore de trop

A noté que c'est un regard sociologique, avec des statistiques. Massimo Introvigne a bien précisé sur le plateau TV, qu'un seul cas est de trop, car il blesse gravement une personne innocente. Ce brillant sociologue a aussi précisé que des calomnies peuvent conduire à des drames. Rappelons ici que le droit canon punit de l'excommunication celui qui accuse faussement un prêtre d'abus sexuels. Comme quoi, c'est la vérité qui est centrale.

Les médias, en général, ont bel et bien joué un rôle positif pour percer l'abcès. Toutefois, il y a eu aussi des graves dérapages.

La vérité, c'est ce qui a conduit Benoît XVI a reconnaître dès 1982, soit lors de sa prise de fonction à la Congrégation de la foi, que la drame était très grave et bel et bien réel. Le Cardinal agissait déjà avant que l'opinion publique en soit informée par la presse, et même encore avant la presse. Certains médias n'ont pas toujours su user de cette vérité pour le bien. Une certaine propagande a aussi joué un rôle certain pour décrédibiliser encore d'avantage l'Eglise catholique. Il suffit de penser à la façon dont les frères Ratzinger furent trainés, vers Pâques 2010, dans cette boue à laquelle ils étaient pourtant totalement étrangers.

Seule la Vérité sauve

Toutefois, il est curieux qu'une partie de l'Eglise, désirant nier l'évidence, ce qui blesse encore plus les victimes, accuse faussement les médias et abuse les chiffres statistiques pour encore pour jeter le trouble sur la vérité. On ne peut pas appliquer ces chiffres pour l'Europe.

Qu'il me soit juste permis de préciser que pour l'Eglise catholique, un abus envers un jeune ou une jeune de moins de 18 ans (et pas de moins de 16 ans) est un crime grave réservé à la Congrégation de la foi. La prescription est de 20 ans et peut encore être levée dans certains cas. L'homosexualité de quelques prêtres est aussi très présente envers des jeunes de moins de 18 ans. On parle alors "d'éphébophiie". Une étude américaine parlait de "mafia rose" (mafia lavender*) dans certains séminaires, dont certains évêques. Les "good men" étaient simplement renvoyés (cf.Livre: Good bye, Good men)

Enfin, au-dessus de 18 ans, un abus reste un abus, scandaleux et grave, car un viol reste un viol, même s'il ne sont pas qualifiés de crimes pédophiles.

C'est bien la sainteté de l'Eglise qui demeure, aussi pas besoin de défendre l'innaceptable, soit les abus et les mensonges de bien quelques prêtres, qui ont causé tant de douleurs et de drames.

Lire Massimo Introvigne Rapport du J-Jay College (site Benoît et Moi)

P.S. Lorsque de la campagne de presse fut ouverte par le New York Times en février 2010 (la rédaction a téléphoné au Vatican pour informer un jour avant que la campagne allait commencer), un fait dramatique fut totalement occulté: un rabin était jugé dans la même ville pour pédophilie. Aucune ligne ne vint couvrir cette horreur.

*Good bye Good men

Quant à l'homosexualité de quelques prêtres aux USA, voici ce qu'un journaliste américain a découvert.

772533361.3.jpgSelon deux documents de la congrégation pour l'éducation catholique (2005-2008), les homosexuels ne peuvent pas être admis au sacerdoce catholique. Les deux documents, classés comme "instructions", déclarent que les personnes homosexuelles même célibataires, ne doivent pas être admises au séminaire. Il indique en outre que l’homosexualité, comprise par l’Eglise catholique comme un désordre moral et psychologique, "entrave sérieusement la capacité des candidats à l’exercice du ministère". Pour le cardinal préfet, même s'ils vivent dans la chasteté, il n'est pas possible de les admettre, car la capicité d'entrer en relation afin d'être comme un père pour les âmes est troublé.

En 2002, la même année que le scandale des abus de mineurs par des prêtres aux Etats-Unis, parmi lesquels un certain nombre d’homosexuels déclarés, le journaliste américain Michael Rose, auteur d’un best-seller sur le sujet (Good bye, Good men), avait identifié une mouvance souterraine homosexuelle dans le système des séminaires américains, laquelle aurait eu des représentants à tous les niveaux de la hiérarchie. Rose a pu démontrer l’implication d’évêques et de directeurs de séminaires aussi bien que de prêtres dans un énorme réseau dont l’objectif est clairement de faire du sacerdoce catholique "une profession gaie". La présence d’une "mafia rose" (lavender mafia) dans les séminaires US, toujours selon Rose, aurait conduit à une culture cléricale dans laquelle l’enseignement de l’Eglise catholique sur des questions doctrinales telles que l’avortement, la contraception et le mariage, était miné voire ignoré. Les candidats séminaristes moralement intègres étaient mis sous fortes pressions, déclarés psychologiquement instables et poussés vers le départ.

Depuis 2002, les médias ainsi qu’une part significative de la communauté catholique ont privilégié la version d’une "pédophilie sacerdotale" inhérente au statut du consacré (appelé au célibat et la continence sacerodotale), au détriment de la piste homosexuelle, et ce en dépit des statistiques qui ont clairement démontré que la grande majorité des victimes d’abus étaient d’abord de jeunes hommes et des garçons adolescents.

Ces deux documents évoquant l’homosexualité sacerdotale sont venus se déposer, entre autre, sur ce genre de terreau.