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lundi, 30 mai 2011

Sociologie des abus sexuels du clergé: Massimo Introvigne

1.jpgLe sociologue Massimo Introvigne en avait parlé à la TV italienne (Matrix avec le vaticaniste Andrea Tornielli). Le site Benoît et Moi donne une plus ample analyse du drame de la pédophilie aux USA et explique le rapport J.Jay College.

(l'Europe a encore un peu du retard par rapport aux USA)

Une seule victime est encore de trop

A noté que c'est un regard sociologique, avec des statistiques. Massimo Introvigne a bien précisé sur le plateau TV, qu'un seul cas est de trop, car il blesse gravement une personne innocente. Ce brillant sociologue a aussi précisé que des calomnies peuvent conduire à des drames. Rappelons ici que le droit canon punit de l'excommunication celui qui accuse faussement un prêtre d'abus sexuels. Comme quoi, c'est la vérité qui est centrale.

Les médias, en général, ont bel et bien joué un rôle positif pour percer l'abcès. Toutefois, il y a eu aussi des graves dérapages.

La vérité, c'est ce qui a conduit Benoît XVI a reconnaître dès 1982, soit lors de sa prise de fonction à la Congrégation de la foi, que la drame était très grave et bel et bien réel. Le Cardinal agissait déjà avant que l'opinion publique en soit informée par la presse, et même encore avant la presse. Certains médias n'ont pas toujours su user de cette vérité pour le bien. Une certaine propagande a aussi joué un rôle certain pour décrédibiliser encore d'avantage l'Eglise catholique. Il suffit de penser à la façon dont les frères Ratzinger furent trainés, vers Pâques 2010, dans cette boue à laquelle ils étaient pourtant totalement étrangers.

Seule la Vérité sauve

Toutefois, il est curieux qu'une partie de l'Eglise, désirant nier l'évidence, ce qui blesse encore plus les victimes, accuse faussement les médias et abuse les chiffres statistiques pour encore pour jeter le trouble sur la vérité. On ne peut pas appliquer ces chiffres pour l'Europe.

Qu'il me soit juste permis de préciser que pour l'Eglise catholique, un abus envers un jeune ou une jeune de moins de 18 ans (et pas de moins de 16 ans) est un crime grave réservé à la Congrégation de la foi. La prescription est de 20 ans et peut encore être levée dans certains cas. L'homosexualité de quelques prêtres est aussi très présente envers des jeunes de moins de 18 ans. On parle alors "d'éphébophiie". Une étude américaine parlait de "mafia rose" (mafia lavender*) dans certains séminaires, dont certains évêques. Les "good men" étaient simplement renvoyés (cf.Livre: Good bye, Good men)

Enfin, au-dessus de 18 ans, un abus reste un abus, scandaleux et grave, car un viol reste un viol, même s'il ne sont pas qualifiés de crimes pédophiles.

C'est bien la sainteté de l'Eglise qui demeure, aussi pas besoin de défendre l'innaceptable, soit les abus et les mensonges de bien quelques prêtres, qui ont causé tant de douleurs et de drames.

Lire Massimo Introvigne Rapport du J-Jay College (site Benoît et Moi)

P.S. Lorsque de la campagne de presse fut ouverte par le New York Times en février 2010 (la rédaction a téléphoné au Vatican pour informer un jour avant que la campagne allait commencer), un fait dramatique fut totalement occulté: un rabin était jugé dans la même ville pour pédophilie. Aucune ligne ne vint couvrir cette horreur.

*Good bye Good men

Quant à l'homosexualité de quelques prêtres aux USA, voici ce qu'un journaliste américain a découvert.

772533361.3.jpgSelon deux documents de la congrégation pour l'éducation catholique (2005-2008), les homosexuels ne peuvent pas être admis au sacerdoce catholique. Les deux documents, classés comme "instructions", déclarent que les personnes homosexuelles même célibataires, ne doivent pas être admises au séminaire. Il indique en outre que l’homosexualité, comprise par l’Eglise catholique comme un désordre moral et psychologique, "entrave sérieusement la capacité des candidats à l’exercice du ministère". Pour le cardinal préfet, même s'ils vivent dans la chasteté, il n'est pas possible de les admettre, car la capicité d'entrer en relation afin d'être comme un père pour les âmes est troublé.

En 2002, la même année que le scandale des abus de mineurs par des prêtres aux Etats-Unis, parmi lesquels un certain nombre d’homosexuels déclarés, le journaliste américain Michael Rose, auteur d’un best-seller sur le sujet (Good bye, Good men), avait identifié une mouvance souterraine homosexuelle dans le système des séminaires américains, laquelle aurait eu des représentants à tous les niveaux de la hiérarchie. Rose a pu démontrer l’implication d’évêques et de directeurs de séminaires aussi bien que de prêtres dans un énorme réseau dont l’objectif est clairement de faire du sacerdoce catholique "une profession gaie". La présence d’une "mafia rose" (lavender mafia) dans les séminaires US, toujours selon Rose, aurait conduit à une culture cléricale dans laquelle l’enseignement de l’Eglise catholique sur des questions doctrinales telles que l’avortement, la contraception et le mariage, était miné voire ignoré. Les candidats séminaristes moralement intègres étaient mis sous fortes pressions, déclarés psychologiquement instables et poussés vers le départ.

Depuis 2002, les médias ainsi qu’une part significative de la communauté catholique ont privilégié la version d’une "pédophilie sacerdotale" inhérente au statut du consacré (appelé au célibat et la continence sacerodotale), au détriment de la piste homosexuelle, et ce en dépit des statistiques qui ont clairement démontré que la grande majorité des victimes d’abus étaient d’abord de jeunes hommes et des garçons adolescents.

Ces deux documents évoquant l’homosexualité sacerdotale sont venus se déposer, entre autre, sur ce genre de terreau.

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