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dimanche, 05 juin 2011

Les islamistes et la communication

manifestations_lybie.jpg

Durant la guerre, la communication est contrôlée par l'armée et les gouvernements. On ne peut presque rien savoir, au point que la guerre est aussi celle de la communication qui est une arme.

Qui s'est déjà demandé comment les images et les reportages sur la colère de nos frères musulmans, entourant par exemple le quartier de Khaddafi, finissaient sur nos écrans ?

Des montages

Après avoir vu un reportage sur France 24, on peut en avoir une certaine confirmation. Ces images sont aussi parfois une simple et soigneuse "mise en scène" faite par des personnes triées sur le volet. Les journalistes sont enquadrés, pour ne pas dire quadrés puis traînés par des responsables de communication qui les prennent en charge afin de les guider vers des protestations organisées, soigneusement réglées. L'un se met à crier contre l'Occident, l'autre chante la gloire des islams, une femme pleure et se frappe la poitrine, dénoncant les crimes atroces commis au nom de la démocratie. Le but est de faire passer ensuite ces images en Occident afin de donner une très forte mauvaise conscience. Nous faisons cela ? L'objectif est de culpabiliser et surtout de jouer aux victimes.

Nous leur envoyons aussi nos images, les mises en scènes, les scandales de DSK, nos films, nos richesses... C'est aussi un choc de communication, un échange d'images qui sont autant de langages.

Un conseiller pour les otages suisses

Un fait intéressant du reportage de France 24 fut la présence dans le bus des journalistes, de Pierre Bonnard, ancien négociateur français, mais décrit plutôt comme un homme d'affaire sans identité très claire. Les reporters disent ne pas avoir bien compris son rôle, mais il pourrait être chargé, par le gouvernement du colonnel, de promouvoir ou de négocier sa propre communication.

823817.jpgPierre Bonnard, Chambre de commerce française pour les pays du Proche et du Moyen-Orient (CCPMO) et ancien négociateur français avec la Libye. Il fut invité sur les plateaux TV suisses lors de la crise des otages suisses. Il n'avait pas hésité à critiquer le nouveau conseiller fédéral qui avait laissé entendre une intervention armée. Grave erreur qui valut un retard de libération.

 

Trois tendances

Ces quelques réflexions pour prendre du recul par rapport à ce qu'on lit, voit et entend. Ne pas tout prendre comme une "parole d'Evangile".

1. Les Frères Musulmans ont formé des portes paroles. Ils savent que le nerf de notre culture est la médiatisation. Ils ont donc appris à mettre en place des stratégies, des réponses toutes faites à des questions très difficiles, et un complexe de supériorité allié à une certitude absolue d'avoir la vérité. La conviction calme et sereine passe très bien à la TV.

2. Les attentats contre les deux tours de 9/11 fut aussi, à mon avis, le début d'une nouvelle communication islamiste savament étudiée. Les images restent ancrées dans notre imaginaire et provoquent la peur. Le premier avion frappant la première tour avait convoqué les caméras du monde entier. Aussi le second allait frapper la deuxième tour en "live". Le direct TV est toujours fortement émotionnel.

Benladen-tv.jpg3. Enfin, les dernière images de Ben Laden le montraient devant sa TV. Les images, les messages, les attentats et la peur par les images et le petit écran fut son combat.

Les cultures islamiques ont bien compris le rôle de nos médias dans nos sociétés et savent en user pour en jouer. Aussi, ces pseudo-manifestations spontanées, ces cris de colère, ce complexe cela fait aussi parti d'une stratégie de communication.

Un des résultats de cette communication est aussi l'entrée dans notre culture de mot tels que: ramadan, fatwa, les 5 piliers de l'islam, minarets, muezzin, imam, hallal ... mots qui,  quelques années auparavant, étaient presque inconnus. Finalement, le ramadan est plus connu que le Carême.

Commentaires

euh... Voltaire, Diderot, Mozart... mais aussi St Grégoire VII ont utilisé les termes de Ramadan, muezzin, ou les 5 piliers de l'Islam.... des mots inconnus "iquelques années auparavant" ?? Un peu court...

@ Sergio: à cette époque, les médias radio et TV n'existaient pas, et Internet non plus.... C'est cela que je voulais dire. Juste, je devrais donc préciser ma pensée. En ce sens que l'opinion publique ne parlait pas autant, comme aujourd'hui, des mots de la religion musulmane, et que le christianisme était profondément enraciné dans la culture. Merci Sergio, mais faites l'effort de lire avec patience, pour plus de précision, et moins de coup de sang. Bien à vous.

Écrit par : sergio | mercredi, 08 juin 2011

Des coups de sang ? Mais ils n'ont d'égaux que votre présentation des choses, à mon avis souvent tendancieuse et absolutiste, même. Mais c'est votre droit de vous exprimer ainsi - c'est mon droit de vous répondre - et c'est mon droit de rétorquer également à vos réponses :) Licencié en communication, vous savez cela mieux que moi désormais. Et je ne vois pas pourquoi toute opposition à vos propos - sont-ils infaillibles ? - sont toujours déterminés comme violents ? Ou manquant de précision ? Que craignez-vous ? Quelques remous cathodiques ?
@Sergio: vous êtes comique en tout cas... si je craignais quelque chose, je vous aurais déjà censuré....

Écrit par : sergio | mercredi, 08 juin 2011

CQD ! Voilà de la vraie violence, la censure LOL.
@Sergio: donc.... ma présentation des choses ne l'est pas... ce sont juste les idées de fond qui vous choquent me semble-t-il.

Écrit par : sergio | mercredi, 08 juin 2011

Les commentaires sont fermés.