jeudi, 11 août 2011
La polémique médiatique pour les JMJ de Madrid
A écouter: Juste ciel sur RSR la première
La polémique est l'un des moteurs principaux des informations. Aussi nullement besoin de s'étonner ou de s'indigner lorsque l'on voit cette règle de l'info s'appliquer également à cette JMJ.
Liberté pour tous
La JMJ n'est pas un dogme de foi et chacun a le droit de s'exprimer, sans aucune censure. Il suffit simplement de savoir que les jeunes tentent de réaliser et de construire de toute leurs forces un événement positif en usant de leur imagination. Ils ne protestent pas, ne provoquent pas, ne se scandalisent pas, mais construisent et inventent et proposent des événements. Certains jeunes ont trouvé un emploi pour participer à l'organisation, des volontaires travaillent depuis plus d'un an, d'autres quelques mois. L'économie locale va largement en bénéficier.
100 millions d'euro
Financièrement parlant, l'Espagne a tout à gagner de cet événement; les organisateurs publieront en septembre les gains que les entreprises et l'Espagne auront obtenu, sans que les contribuables donnent le moindre euro. Pour l'instant, une étude réalisée par une entreprise privée de renom prévoit un gain de plus de 100 millions d'euro. L'Espagne sera médiatisée dans le monde entier dans les 5 continents et dynamisera aussi le tourisme, comme cela fut le cas pour la Sagrada Familia de Barcelone. L'esprit positif est un facteur marketing de première importance pour créer des emplois.
La réalité des jeunes qui arrivent
Enfin, des centaines de milliers de jeunes trouveront surtout un sens à leur vie, dans la rencontre avec la personne du Christ, l'ami fidèle de toute une existence, avec en + une motivation pour l'avenir. Un fin observateur attentif a vu les jeunes arriver pacifiquement avec un large sourire et beaucoup d'enthousiasme à l'aéroport de Madrid en provenance d'Afrique, des USA, d'Amérique Centrale ou du Sud.
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mercredi, 10 août 2011
Régler les comptes des JMJ
La JMJ de Madrid en quelques chiffres:
- 50 millions: budget en euro, qui s'autofinance, dont 0 euro de la part des contribuables.
- 100 millions: la JMJ apportera environ 100 millions d'euro à l'économie espagnole.
- 14'000: les prêtres qui concélébreront la Messe du dimanche, dont 800 évêques.
- 5000: Madrid détient désormais le record des accréditations pour les journalistes.
- 2200: les restaurants qui ont signé un contrat avec les JMJ pour accepter les coupons repas.
- 79: en heures, la durée du séjour du Pape à Madrid.
- 21: les différentes langues pour les catéchèses
....
divers:
- 26 %: une augmentation du tourisme que la visite de Benoît XVI à Barcelone a induite, notamment grâce aux belles images de la Sagrada Familia.
- 10%: population mondiale, ou environ quelques 600 millions, qui eut la possibilité de suivre par les médias la JMJ de Sydney en 2008.
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La bienheureuse Mère Teresa de Calcutta "invitée spéciale" des JMJ
250 catéchèses en 21 langues sont prévus pour les JMJ ainsi que 300 lieux d'animations culturelles.
Maria, jeune volontaire américaine (Wisconsin), lors d'une interview pour la WebTV des JMJ, invite les jeunes à venir voir l'expo sur la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta.
Une proposition peut retenir l'attention: l'exposition sur la vie et les oeuvres de la petite Soeur des Pauvres, la même qui fut présentée à Rome lors de sa béatification en 2003. Après avoir tournée le monde, elle fait une halte pour les jeunes réunis à Madrid.
Des photos inédites, une vidéo de ses funérailles en Inde en septembre 1997, sa biographie, ses fondations, ses notes ainsi que des reliques, dont ses sandales et son fameux sari bleu et blanc, sont visibles. C'est assez incroyable comment ce petit bout de femme, totalement non conforme au canon physique médiatique imposé par les images de la pub, a réussi à être tant photographiée, médiatisée et connue dans le monde entier.
Son secret fut tout simple, reposant sur la prière et une intense vie intérieure qui rendirent son corps usé et courbé comme transfiguré par la beauté de l'âme, anticipation de la gloire de la Résurrection. Mère Teresa est lumineuse et fascinante à regarder. Selon une expression, elle péte l'écran! Mère Teresa eut son corps comme brûlé par les heures d'adoration devant le soleil de l'Eucharistie.
« Si un jour je deviens sainte, je serai certainement une sainte de ‘l’obscurité’. Je serai continuellement absente du Ciel, pour [allumer] la lumière de ceux qui se trouvent dans l’obscurité sur la terre… ».
Le postulateur de la cause de canonisation à mise à jour ses écrits, notamment sa nuit intérieure, qui avait retenu l'attention des médias. Cette obscurité, totalement inconnue des ses proches, a duré 50 ans. La lecture de ses notes après son décès fut dès lors une révélation.
Le Père explique bien que cela ne fut pas un manque de foi, ni des doutes, car sa vie de prière fut toujours faite avec grande fidélité, mais une grâce que le Seigneur lui a donné afin de participer à ses souffrances lors de son Agonie au Jardin des Oliviers. La stupeur de Mère Teresa fut que, bien qu'expérimentant l'abbandon de Dieu, elle répandait malgré elle, chez les autres, la lumière de la foi, de l'amour et de l'espérance. La croix et la souffrance sont fécondes.
Celle qui a vécu parmi les plus pauvres de la planète nous redit encore que la plus terrible des pauvretés pour une personne est celle de ne pas être voulue, désirée, attendue et aimée.
Métro: ligne 4, sortie (Salida) Serrano , Calle (rue) Marques de Villamagna 6.
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Véritable réseau homosexuel dans le clergé
Pour certaines personnes, c'est une évidence qui cause bien des souffrances, pour d'autres encore, une vérité trop lourde a affronté, aussi autant ne pas approfondir, pour d'autres enfin un secret savamment et intentionnellement bien gardé, en réseau, en vase clos, qui fonctionne comme une petite mafia, cooptant ses dirigeants et éloignant violemment, ouvertement ou secrètement, ses opposants lucides, intègres et clairvoyants; une véritable élimination. Une super structure culturelle est parfois en place qui peut toucher toute l'organisation et la gestion d'un diocèse.
L'action résolue de Ratzinger, allié fidèle de Jean Paul II, et désormais de Benoît XVI, est en train de porter ses fruits, comme le confirme, soit l'éloignement des évêques ou des prélats coupables, soit la nomination d'évêques intègres, limpides et transparents. La sourde opposition intra-ecclésiale ou cléricale à Benoît XVI trouve alors une de ses origines, car orientée contre son action claire et forte envers ce milieu, pourtant plein de respects envers les personnes.
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Extraits
Marco Tosatti, Roma.
Miami Vices
Une enquête réalisée par un groupe de fidèle laïc américain documente l'existence d'un réseau de prêtres homosexuels dans le diocèse de Miami qui était conduit jusqu'à l'an dernier par Mgr John C.Favalora.
Cette nouvelle fut publiée par un journal américain "Gawker". L'image produit un certain effet: un chapelet posé sur un Evangile juste à côté deux préservatifs, avec un titre: "La cité du péché" (Sin city).
La source de cette article se base sur une enquête réalisée par un groupe de laïcs de la Floride du Sud, qui se sont surnomés "Christifideles" (les fidèles du Christ), auteurs d'un rapport qui met en évidence un vrai et authentique réseau de prêtres homosexuels dans le diocèse américain de Miami en Floride; une enquête qui peut avoir probablement joué un rôle dans l'éloignement - avant son terme normal - de l'archevêque J.C. Favalora, remplacé par un évêque sérieux Thomas Wenski. Ce dernier commence à faire place nette pour réformer entièrement et fidèlement le diocèse. Rien n'est simple, car le rapport accuse son prédécesseur d'avoir permis et alimenté "une super-structure homosexuelle" dans les 195 églises, écoles, missions, séminaires et universités qui formaient l'archidiocèse de Miami. ... Un prêtre de Pologne, bien fidèle lui aussi, fut déplacé de paroisses en paroisses avant d'être renvoyé.
Le rapport contient plus de 400 pages; et le journal Gawker, dans son article écrit par Brandon K.Thorp, déjà journaliste du Miami Times, intitulé trop facilement "Miami Vices" (la série américaine de deux flics) en résume une centaine.... De la simple lecture du rapport et de l'article naissent passablement de questions.... Il est vrai que l'an passé, Mgr Favalora, bien que jouissant d'une bonne santé, a dû laisser sa charge d'une façon inexplicable; sûrement aussi que durant le règne du Pape Benoît XVI, les prélats, les évêques et les évêques, de la Curie et hors de la Curie, déclarés homosexuels, suspectés tels ou plus que suspectés, avec des histoires et des relations, furent systématiquement renvoyés (ceci explique peut-être l'antipathie envers Ratzinger de la part des milieux homosexuels, comme le témoignèrent les panneaux obscènes durant la Gay Pride de Rome).
Mais pourquoi a-t'il fallu autant de temps ? Et si Miami est un cas exemplaire et extraordinaire, n'est-il pas possible qu'ailleurs dans le monde, par exemple dans le centre ou le sud de l'Italie, voir ailleurs, il y ait aussi des petits Miami ?
L'alors Cardinal Ratzinger n'avait pas hésité à dire "que de souillures dans l'Eglise" (chemin de Croix, Colisée 2005); le travail qu'il est en train d'accomplir de façon silencieuse semble bien justifier a posteriori cette lourde constatation.
N.B: Les conclusions de ce très long rapport sont assez identiques avec l'enquête d'un autre journaliste américain, Michael Rose, auteur de Good Bye Good Men, qui a découvert une "mafia rose" parmi le clergé, qui élognait systématiquement les séminaristes et les prêtres fidèles à l'Eglise.
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mardi, 09 août 2011
Andrea Tornielli: interview de Javier Lopez Prades
Source de la traduction: Benoît et Moi
Les JMJ? C'est la possibilité d'une rencontre, pour redécouvrir une foi assoupie
Entretien avec le théologien Javier Lopez Prades, qui explique l'importance de l'événement de Madrid pour la société espagnole de plus en plus déchristianisée: "Avant d'être une crise morale, il s'agit d'une crise anthropologique, elle concerne la conception de la personne"
Andrea Tornielli
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«La crise en Espagne est d'ordre anthropologique, plus encore que morale».
Javier Prades Lopez, né à Madrid en 1960, est un prêtre du diocèse de la capitale espagnole, doyen de la Faculté de théologie et délégué du Grand Chancelier de la nouvelle Université ecclésiastique "San Damaso" à Madrid, en plus de diriger la "«Revista Española de Teologia ».
Quelques jours avant le début des Journées mondiales de la jeunesse, Vatican Insider lui a demandé d'expliquer l'importance que cet événement peut avoir pour la société espagnole de plus en plus déchristianisée.
- La société espagnole semble se séculariser beaucoup plus rapidement que d'autres pays européens. Pourquoi?
- Je signalerais deux facteurs possibles. Premièrement, la société espagnole fait partie du contexte européen et partage certains éléments propres aux difficultés de l'Occident tout entier. Notre époque est une époque de transition, dans laquelle cohabitent certains aspects d'une tradition populaire vivante pas entièrement disparue, et des changements de natures différentes, qui se produisent très rapidement et que nous sommes appelés à comprendre dans leur portée réelle.
Dans la société espagnole, cela se voit par exemple dans l'affaiblissement des sujets communautaires, à commencer par la famille, qui a toujours été une réalité très importante, jusqu'à d'autres agrégations et associations typiques de la vie sociale. En ce sens, la société espagnole, aussi pour notre histoire, par rapport aux autres pays européens, est moins articulée, moins douée, et donc plus exposée à l'influence de l'Etat, dans la mesure où le tissu social est fragilisé. C'est l'un des domaines où le débat a été le plus fort, ces dernières années. Il y a le besoin urgent d'une reprise des associations, des communautés, dans le tissu de la vie sociale espagnole, si on ne veut pas finir à la merci d'un étatisme à bout de souffle.
- Quels sont à votre avis les causes de cette crise?
- La crise en Espagne est d'ordre anthropologique, plus que morale. De cette faiblesse viennent ensuite les conséquences morales, mais la racine des difficultés a à voir avec la conception de l'homme, et, en particulier, avec sa religiosité constitutive. En ce sens, la raison de cette sécularisation rapide que je tiens à souligner, est le fait que dans notre société et notre tradition chrétienne, la perception de la correspondance profonde entre ce que nous pourrions appeler la religiosité humaine, le sens religieux de l'homme, et la réponse que lui fournit la foi chrétienne, s'est affaiblie. Et cela est aussi dû au fait que la perception de la condition constitutive religieuse de l'homme s'est affaiblie. C'est pourquoi nous sommes face à un devoir crucial d'éducation et de personnalisation de la foi.
- Quelle devrait être, à votre avis, l'attitude des chrétiens face à une société sécularisée, où même la politique prend des décisions qui sont contraires aux enseignements de l'Église?
- Le défi actuel pour nous chrétiens est de réaliser ce que Benoît XVI a indiqué en parlant d'une «intelligence de la foi», qui devient incidente si elle devient «intelligence du réel». En d'autres termes, nous sommes appelés à une inévitable interprétation culturelle de la foi. Que veux-je dire par là? La foi ne se réduit jamais à la simple culture humaine, mais, comme dit Jean Paul II, la foi vraiment pensée et vécue en arrive à devenir culture, expressivité humaine dans tous les domaines. Dans une société comme celle espagnole, nous avons un besoin particulier d'apporter le message de Jésus-Christ, en montrant toutes ses implications pour la vie humaine, personnelle et sociale, y compris ces grandes questions morales, sur lesquelles ces dernières années s'est produit un affrontement avec les initiatives prises par le gouvernement.
- Comment fait-on dans la société sécularisée, pour proposer à nouveau la foi?
- Les modalités de cette interprétation culturelle de la foi est ce que la tradition de l'Église appelle «témoignage», c'est à dire une manière de s'offrir au monde qui met la vérité face à l'interlocuteur, qui fait naître chez l'autre, le désir de connaître et d'approfondir cette nouveauté humaine que le témoin rend vivante par sa présence, par ses actions et ses paroles. Je crois que notre responsabilité dans les sociétés plurielles de l'Occident, notre contribution au bien commun, passe par cette tension à rendre témoignage de la vérité de la foi chrétienne, sachant montrer à nos interlocuteurs les implications qu'elle offre pour une compréhension de l'humain qui contribue à une bonne vie pour tous. Nous voulons être présents, publiquement, dans la société espagnole pour offrir ce témoignage et servir ainsi le bien commun .
- Le pape s'apprête à revenir pour la troisième fois en Espagne: qu'attendez-vous de cette visite?
- Notre première attente est de lui, de sa personne et sa mission. Sa présence personnelle parmi nous est le signe historique, contingent, mais essentiel, du grand accompagnement que le mystère de Dieu fait à nos vies. Évidemment, par le ministère pétrinien, en tant que Successeur de Pierre, sa présence implique la confirmation objective de notre foi, en étroite harmonie avec le thème des Journées Mondiales de la Jeunesse. De sa présence, de ses actes et ses paroles, nous attendons le témoignage de ce que lui-même a appelé «nouvelle évangélisation». C'est-à-dire, sa capacité à parler aux cœurs de tous, à s'adresser à nos compatriotes comme à des hommes avec un cœur plein d'attente, même si cette attente est trop souvent occultée ou confuse.
Le Pape sait accueillir la condition de ceux qui l'écoutent pour relancer encore une possibilité d'annonce et de rencontre. De sorte que nous tous les Espagnols, tant les catholiques que les non-croyants, nous puissions reconnaître dans l'annonce du Christ, que Benoît XVI renouvellera, cette correspondance surabondante que nous désirons pour une vie accomplie.
- Les JMJ sont parfois présentées comme une kermesse, qui tourne à l'épreuve de force. Pouvez-vous dire ce qu'est cette manifestation?
- Au-delà des polémiques de circonstance, que par ailleurs je considère en ce moment très minoritaires en Espagne, il me semble juste de dire que les JMJ sont une grande opportunité de réaliser ce que Benoît XVI a lui-même dit aux espagnols il y a quelques mois, à Barcelone: la contribution de l'Église à la société est très simple et très claire: elle consiste à rappeler à tous que Dieu existe et qu'Il nous a donné la vie et la porte à son accomplissement. Cette perception élémentaire de la réalité comme venant de Dieu, et donc témoignant de la présence de Dieu, y compris à travers notre présence en tant que chrétiens, est je pense l'une des plus importantes contributions que les Journées mondiales de la jeunesse donnent à tous ceux qui y participent.
Cela vaut donc la peine de les vivre pour ce qu'elles sont: la possibilité d'une rencontre. Je suis convaincu que pour les centaines de milliers de jeunes arrivant à Madrid, mais aussi pour les millions d'habitants de la ville qui les croiseront, les JMJ, par la condition singulière du geste, seront l'occasion pour que puisse se produire la rencontre avec le Dieu vivant, ou la redécouverte d'une foi assoupie ou oubliée.
- Selon vous, ces grands moments caractérisés par l'enthousiasme, produisent-ils ensuite un changement qui persiste et est destiné à avoir une incidence?
- Les Journées mondiales de la jeunesse, comme toutes les réalités de la vie de l'Eglise, ne sont jamais un phénomène automatique. Les grandes dimensions du geste ne garantissent pas nécessairement qu'un changement va se passer, comme du reste aucun autre geste, même de petite taille ne peut le garantir. Dans la vie chrétienne, rien ne se passe automatiquement. La rencontre entre l'initiative du Christ qui se rend présent à travers son Esprit dans toutes les dimensions de la réalité ecclésiale, et notre liberté, est toujours dramatique.
Bien sûr, dans les JMJ, la liberté de Dieu vient vers nous, cherche l'homme et s'adresse à sa liberté personnelle, le rejoint pour croiser la liberté de chacun de nous. La survenue du changement et sa permanence se jouent entièrement dans cette rencontre dramatique entre Dieu et la liberté de chacun de nous présents aux JMJ. L'expérience démontre, par exemple, dans l'éclosion de nombreuses vocations aux différents âges de la vie, que cette rencontre se produit dans les JMJ.
- Comment voyez-vous la situation sociale et culturelle des jeunes en Espagne aujourd'hui?
- C'est une réalité très diversifiée. Il y a bien sûr beaucoup de jeunes qui vivent avec un grand sérieux et une grande intensité leur vie, mais aussi beaucoup de jeunes confus et désorientés, qui expriment leur inquiétude de façon très réduite, parfois même inhumaine. Certaines expressions de la façon dont les jeunes utilisent leur temps de loisir, ou conçoivent le travail ou les affections font penser à une recherche contradictoire du bonheur. Mais il n'y a personne qui n'ait le désir d'être heureux, même si cela se traduit souvent dans des réponses inadéquates, qui ne sont pas à la hauteur d'un désir qui est infini. Il est donc très important que ce désir de bonheur, qui est typique des jeunes, puisse être intercepté par une proposition chrétienne, capable de saisir la profondeur infinie de leur attente.
- Comment la proposition chrétiens peut-elle, selon vous, intercepter cette attente des jeunes?
- Cela est possible uniquement en montrant en action, historiquement, l'accomplissement de ce désir. C'est notre responsabilité envers les jeunes Espagnols: qu'ils puissent découvrir la véritable stature de leur humanité et devenir ainsi des sujets actifs, les acteurs d'une construction sociale qui ne se réduit pas à de simples protestations. Chose que nous avons vu dans de nombreuses manifestations récentes, où l'exigence humaine qui s'était réveillée, s'est immédiatement réduite à certaines revendications et, finalement, à la demande d'un étatisme protecteur. Cela ne peut jamais donner une réponse complète à la condition de l'homme. Nous voulons être les acteurs de notre bonheur et du bien commun.
- Quelle signification a l'institution de l'université ecclésiastique de Madrid, voulue par le pape? Quelle contribution pouvez-vous apporter à l'Espagne?
- Avant tout, c'est un motif de grande joie et de profonde gratitude au Saint-Père qui, à travers la Congrégation pour l'Éducation catholique, a accordé au diocèse de Madrid cette université ecclésiastique. Elles est née pour répondre aux besoins d'évangélisation et de mission de l'Eglise, à travers la Faculté qui étudie les disciplines ecclésiastiques - théologie, philosophie, philologie et droit canonique - avec le travail quotidien d'enseignement et de recherche. Dans notre université, il y a déjà une présence significative d'étudiants d'autres diocèses d'Espagne et de l'étranger, particulièrement d'Amérique latine, d'Afrique et même d'Asie. La dimension missionnaire a toujours été une caractéristique de l'Eglise de Madrid. Aujourd'hui, cette dimension se réalise également dans cette forme, celle d'accueillir des étudiants qui viennent de différentes parties du monde pour leur offrir une expérience ecclésiale.
- Quels sont vos programmes [d'enseignement]?
- C'est notre intention de servir le programme que Benoît XVI avait déjà lancé en 2005, c'est à dire celui d'une juste herméneutique de Vatican II. C'est une question qui s'est rouverte. Nous voulons l'affronter en suivant les traces de Jean Paul II et de Benoît XVI, interprètes et acteurs majeurs de la réception du Concile dans l'Eglise, cherchant à développer un travail universitaire, donc philosophique, théologique, canonique, qui réussisse à faire passer dans le tissu de la vie du peuple Dieu ce grand évènement d'auto-réalisation de l'Eglise qu'a été Vatican II.
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Menaces de grèves et manifestation anti-Pape
Lu dans le Monde (Via le Salon Beige)
"Une manifestation "antipape" et deux menaces de grève agitent les préparatifs des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), organisées à Madrid du 16 au 21 août. [...] Le syndicat UGT, la deuxième centrale espagnole, a appelé à des débrayages dans le métro de Madrid les 18, 20 et 21 août pour défendre les salaires. Le personnel au sol des aéroports espagnols est également appelé à cesser le travail le jour de l'arrivée du pape, dans le but de défendre sa convention collective.
La polémique politique se concentre toutefois sur une manifestation prévue le 17 août, à la veille de l'arrivée de Benoît XVI. "Pas un centime de mes impôts pour le pape", annonce la convocation signée par une centaine de petites associations athées, laïques ainsi que par des catholiques critiques. Les organisateurs espèrent réunir quelque 3 000 personnes"...
Notes:
- Un catholique défend la liberté, aussi il faut plutôt se réjouir que ceux qui ne partagent pas la foi catholique puissent s'exprimer. Nous sommes pour la tolérance et la liberté d'opinion, sans subir des pressions et des contraintes. C'est le b.a-ba de l'humanisme.
- Le débat suppose l'ouverture à l'autre, la largeur d'esprit, la bienveillance et le respect. Aucun jeune participant de la JMJ n'est anti-quoi que ce soit. Les jeunes qui viennent du monde entier (193 pays) recherchent la foi, la prière, la joie, le sourire, la paix, la compréhension, l'amour du prochain. Ils ne veulent nullement la confrontation. Les catholiques ne manifesteront pas contre ceux qui n'acceptent pas cette JMJ. Liberté pour tous!
- La JMJ est une magnifique opportunité, une carte de visite, une vitrine mondiale qui sont offertes à toute l'Espagne durant cette été. 4500 journalistes médiatiseront cet événement sur toute la planète. Aussi, les débordements donneraient malheureusement une mauvaise image du génie espagnol.
- Aucun centime ne provient des fonds publics! O euro, franc ou dollar. La JMJ est payé par les participants (70%) et des associations catholiques (30%). Les comptes seront d'ailleurs publiques. L'Etat et les impôts des citoyens ne donnent absolument rien pour couvrir les frais de cette rencontre des jeunes, certes catholiques, mais qui invitent aussi tous les jeunes du monde.
- S'en prendre à la JMJ offre un écho particulier aux idées contraires, même pour un groupe plus petit. Il faut se réjouir que l'Eglise catholique,la JMJ et le Pape, en particulier aient un tel prestige.
- Les retombées économiques pour la région se comptent par dizaines et dizaines de millions d'euro. Dans le contexte de crise économique et de doute envers le futur, cette JMJ est donc une magnifique opportunité économique pour toute l'Espagne, afin de donner aussi aux jeunes une certaine confiance en l'avenir, une signe positif pour la création de réalités positives. Voir des jeunes du monde affluer vers les jeunes d'Espagne est un signe d'espérance pour tous et chacun.
Comme le soulignait la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, la plus grande souffrance n'est pas tant de rien avoir, ce qui est pourtant déjà un drame, mais de ne pas être aimer et de ne pas pouvoir aimer.
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JMJ de Madrid: le Pape vers la jeune chaudière madrilène
Benoît XVI foulera pour la troisième fois le sol espagnol, à faire rougir de jalousie certains pays qui attendent sa visite. Le Successeur de Pierre fait mieux que Saint Paul dont la tradition bi-millénaire lui attribue une seule visite en Espagne.
Après Valence en 2006 pour la rencontre des familles, Saint Jacques de Compostelle et enfin Barcelone en 2010, c'est au tour de Madrid, en pleine chaleur estivale. Une image sans doute du climat social et culturel actuel espagnol.
Coopération positive
Les organisateurs de la JMJ louent pourtant le gouvernement socialiste de Zapatero pour sa collaboration généreuse à l'organisation de ce "big event": mise à disposition des lieux, des transports et de la sécurité (aux mains de la police), mais sans que l'Etat, tant au niveau national, régional que local n'ait à verser un seul centime. Les associations catholiques financent la JMJ.
Toute l'Espagne est bien consciente qu'en plein été, les projecteurs médias seront braqués sur péninsule hibérique, grâce aux quelques 4500 journalistes accrédités. Les deux clubs de foot prestigieux du Real de Madrid et du Barca en attirent 4 fois moins.
Le bouillonnement espagnol
Le caractère espagnol est connu aussi pour son bouillonnement, son explosivité et son impulsivité. L'espagnol aime les extrêmes, sans via media et sans compromis. La chaleur favorise peut-être la réactivité dès qu'un argument devient très vite chaud, tel un Alonso au volant de sa Ferrari rouge; le débat devient animé et direct telles les balles de Nadal qui les frappe tel "un taureau" plein de fougue.
"It's balck, it's white" chantait l'américain aux danses saccadées Michael Jackson. Les espagnols ne font dès lors pas toujours dans la nuance, ignorent parfois les zones grises et le juste milieu et affectionnent plutôt "l'anarchie" de l'affrontement et de la confrontation. Les idées peuvent dès lors, heurter, taper et cogner.
Socialement et politiquement, il existe un bel et bien un anti-christianisme agressif qui ne craint pas de s'indigner à la vue de la foi. Un dicton dit d'ailleurs que les espagnols suivent toujours un prêtre, mais soit avec un cierge, soit avec un bâton! Un climat qui n'est dans tous les cas pas indifférent et où les chrétiens peuvent justement amener le sens de la tolérance dans une société aux racines clairement catholiques mais largement laicisée, à l'image des Occidentaux et des Européens.
Enraciner nouvellement la foi
Le choix personnel du Pape pour cette JMJ historique n'est donc pas innocent. Benoît XVI aime tous les espagnols, l'Espagne, la terre de Marie. Le souverain pontife a su discerner dans ce peuple aux multiples saints, à l'histoire bi-millénaire solidement catholique, un grand potentiel par l'émergence d'un nouveau catholicisme authentique.
L'ignorance des fondements de la foi est toutefois pronfondément répandu, ainsi la lecture attentive du Youcat, le catéchisme pour les jeunes, est une aubaine précisèment pour enraciner la semence de la foi dans le sol fertile de l'intelligence. Tout un symbole pour la JMJ dont la thème fait plonger les jeunes dans le plus profond de leur vie: " "Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi" (cf. Col 2,7)." La foi n'occupe d'ailleurs presque aucune place dans l'arène public et médiatique, tellement les catholiques y sont encore minoritaires.
La famille
Le berceau culturel de la famille a très rapidement changé. Bien des enfants ne connaissent bientôt plus la différence entre un papa et une maman, mais ont devant eux simplement un parent A et B. La confrontation révolutionnaire du premier ministre Zapatero, avec la famille, cette cellule naturelle et cette unité fondamentale de la société, a laissé des traces profondes dans l'inconscient collectif. L'agressivité de ce gouvernement socialiste envers la vie et l'éducation est notoire.
L'incertitude du futur
Des nouvelles élections sont prévues pour la mi-novembre. L'Espagne fait face à une grosse crise économique marquée par un haut pourcentage de chômage, plus de 20%, taux qui atteint même 40% chez les moins de 30 ans. Bien des jeunes n'ont jamais trouvé du travail suite à leurs études et les autres plus chanceux s'en sortent avec des petits contrats de courtes durées. Les jeunes ont vraiment parfois de quoi désespérer et s'indigner. Ils y voient les effets de la corruption hélas sans solution immédiate.
La JMJ "économique"
Le gros million de jeunes attendu arriveront dans ce contexte difficile. Les jeunes organisateurs ont prévu des larges places pour leur grande fête, avec spectacles, shows, musiques, "events", mais tout sera fait aussi dans une certaine sobriété, précisément à cause de la crise actuel. Le budget moins élevé qu'aux précédents rendez-vous mondiaux, soit 20% de moins qu'à Sydney en 2008 ou 15% inférieur à celui de Cologne en 2005, est précisément là pour le rappeler. Même les 28 000 volontaires présents ont payé leur contribution pour participer, certes différement, à l'événement. Ils sont invités à donner.
Pour la nourriture, le choix français de recourir à une seule entreprise afin de nourrir les jeunes n'a pas été retenu. Pour les organisateurs actuels, ce fut d'ailleurs une erreur. A Madrid, l'économie locale sera même bénéficiaire avec les restaurants et les bars qui accueilleront les jeunes munis de coupons repas. Les retombées économiques pourraient se chiffrer par millions, en plus grâce aux boissons, aux T Shirt, ou aux achats des produits locaux.
Le marketing de l'Eglise
L'Eglise n'a rien toutefois rien à vendre, car elle donne tout, le Christ. Toutefois, un évêque auxiliaire de Madrid reconnaît que le marketing et la communication de l'Eglise n'est pas toujours au top. Les catholiques sont affrontés à une crise dans leur vie intérieure, dans leur communication avec Dieu. Tout l'édifice de la foi tient dans ce rapport vital que chaque âme entretient avec Jésus Christ, solidement attaché par la contemplation en la personne du Sauveur du monde. Les catholiques sont en crise sur ce point.
Les raisons d'un choix
La raison ultime de la venue de l'humble vicaire du Christ dans la fournaise madrilène s'appuie sans doute sur la fameuse phrase du bienheureux Jean Paul II, patron et protecteur de la JMJ: "tous les hommes ont le droit de connaître le Christ".
La grand place du pardon, avec les nombreuses confessions dont 3 prévus avec Benoît XVI, la prière du chapelet, le chemin de croix, la veillée et l'homélie finale du Pape lors de la Messe finale seront parmi les lieux cruciaux pour que tous les participants, présents ou plus lointains, puissent entrevoir la fine lumière de la foi et de l'espérance, pour s'enraciner en Dieu.
Le guide du pélerin insiste pour dire que la JMJ est une occasion unique pour une rencontre décisive avec le Christ, bouleversement qui peut influencer toute la vie d'un jeune. Les saints du 3ème millénaire, tel un Saint Ignace de Loyola, une Sainte Thérèse d'Avila, un Saint Josémaria Escriva de Balaguer, une sainte Rose de Lima et des milliers d'autres sont certainement parmi eux. Les problèmes passent avec le temps, seule la sainteté demeure pour l'éternité.
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lundi, 08 août 2011
Dizaines de milliers de volontaires pour la JMJ de Madrid
Les volontaires, tout de vert vêtus, des jeunes du monde entier, bien que surtout d'Espagne et de Pologne, donnent de leur temps et de leur énergie pour servir les jeunes qui viendront à Madrid. Cette semaine, alors que les pélerins sont accueillis dans les diocèses espagnols, ils recoivent une formation spéciale et intensive. Pour l'heure, ils sont 28 000 engagés et l'organisation en cherche encore 1 bon millier. Le quartier général de l'organisation est une vraie ruche qui s'active pour être prêt le jour J. Des jeunes travaillent depuis 2 ans sur ce projet, certains autres depuis plus d'un an.
Pour une volontaire française de Lyon, fraîchement licenciée en communication à l'Université de Madrid, Facebook fut décisif pour s'engager comme volontaire pour la communication de cette 26 ème JMJ.
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dimanche, 07 août 2011
JMJ de Madrid: 1200 suisses
Madrid en quelques chiffres très brefs: 1200 suisses, 350 de la Suisse Romande, quelques 2 millions de jeunes attendus.
12:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 06 août 2011
Licenciement et respect de la conscience
Le site de la TSR nous "informe" que l'instituteur qui avait décroché un crucifix d'une classe valaisanne a retrouvé un emploi.
Pas de neutralité
Le "frame" soit le cadre ou l'angle d'attaque de la présentation de la nouvelle n'est pas neutre. Pour faire court, le Valais serait un canton rétrograde, voir d'extrême droite, qui pèse et fait pression sur les consciences pour adhérer au christianisme.
Personnellement, je me réjouis qu'un non-croyant puisse servir dans l'éducation et dans l'enseignement car il n'est nullement forcé de croire, ni ne doit impérativement participer à la Messe. La foi ne s'impose pas, mais elle s'offre avec douceur à la conscience, tout en suscitant la liberté. Aussi la foi et la vérité rendent libres. En fait, en retour, la pratique de la foi mérite aussi le respect et doit échapper aux représailles et à la contrainte.
Le paradoxe: respect de la conscience
Par contraste, il m'est arrivé tout récemment de parler avec une pharmacienne qui s'est vu menacer de prendre la porte pour avoir osé refuser de vendre la pilule du lendemain. Elle a risqué le licenciement si elle ne changeait pas sa conduite. Que faire ? Une chaîne de pharmacie devrait accepter qu'une employée ne puisse pas en conscience vendre un produit qui peut procurer la mort. Si le patron veut le faire, rien n'empêche alors qu'il s'en charge et décharge ainsi son employée. Là, la foi n'est pas directement en jeu, car le choix pour la vie est une question de raison, qu'Hyppocrate a d'ailleurs bien compris ( semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif, cf. serment ).
Licenciée pour avoir suivi sa conscience ?
La pilule du lendemain peut être vendu à des mineurs sans le consentement des parents. Il ne s'agit pas en fait d'un moyen de contraception, mais bel et bien d'un avortement possible. Pour prendre une image, cela consiste en fait à tirer dans un couloir sans lumière, sans savoir s'il y a vraiment quelqu'un au bout. Une fécondation peut avoir eu lieu ou pas, personne ne peut vraiment le savoir. Y avait-il un tout petit être humain sans défense loger dans ce lieu protégé ?
Aussi, la logique humaine voudrait de respecter impérativement la conscience de toute personne et laisser le choix de suivre sa conscience, un sanctuaire intime et sacré qu'aucune autorité ne peut violer. L'Eglise est l'avocate de la conscience car historiquement elle a su résister aux totalitarismes et offrir aux hommes de bonne volonté un refuge et un appui.
Aimer la vie
Finalement, un crucifix n'a jamais fait de mal à personne, puisque la victime, le Christ, Rédempteur de tous les hommes, y souffre et y meurt dessus. Et par Amour pour nous en plus, afin que nous ayons la vie en abondance.
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vendredi, 05 août 2011
Chiffre du jour
Pour couvrir la JMJ de Madrid, quelques 4500 journalistes sont prévus.
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La cohérence et l'intégrité de Joseph Ratzinger
Les hommes d'Eglise, dont certains évêques, ont perdu une énorme cote de popularité et de crédibilité, dont pour certains surtout en regard de leur dissimulation des crimes pédophiles et des immoralités du clergé. Cette crise est sérieuse et profonde selon Benoît XVI et comme le dit Mgr Scicluna tous ces actes tuent la foi. La perte de crédibilité est immense car seule la vérité rend libre et si l'Eglise perd la vérité, il ne lui reste rien. "Combien de divisions" ironisait Staline ? Aucune, seule la force de la parole vraie. Un mot de vérité pèse plus lourd que tout l'Univers. Faire la vérité en nous, pour aller se confesser humblement face à la Miséricorde infinie de Dieu et laisser venir toute la lumière dans ces zones d'ombres et de pourriture du petit monde "ecclésiastique" procèdent d'un même amour de la vérité. Les deux sont liés. Celui qui fait la vérité vient à la lumière. L'Eglise n'a rien à craindre de la vérité. Sans cette attitude, les âmes perdent confiance et s'éloignent du coeur pur de l'Eglise, cela par la faute, la duplicité et l'hypocrisie de quelqu'uns. Comment font-ils pour se regarder encore dans le miroir le matin ?
Un homme, parmi d'autres, reste clairement au dessus de la mêlée depuis des années, Joseph Ratzinger. Ce serviteur de la vérité a mis en application sa devise épiscopale: "coopérateur de la vérité".
Les viri-probati
Comme théologien, il avait certes émis des positions critiques et positives sur les viri probati durant les années 1970. Il retenait que la question devait être posée et c'est bien normal. Toutefois, le chrétien suit l'Esprit de vérité qui souffle dans l'Eglise et non pas tel ou tel gourou. Joseph Ratzinger avait émis ces idées comme simple théologien et pas comme membre de la hiérarchie et du Magistère.
Saint Thomas d'Aquin aussi avait aussi des doutes sur le dogme de l'Immaculée Conception, pourtant il reste le docteur commun de toute l'Eglise. C'est le mystère de l'Eglise, qui nous dépasse en nous portant; on ne se réclame pas d'une école de pensée, pour un affrontement de Paul contre Jacques; l'homme de foi tente, avec sa faiblesse, sa fragilité et sa surdité d'entrer en harmonie avec le Logos, le Verbe de Dieu, la Parole faite chair. L'Eglise est la communauté des croyants, la communion des saints tout au long de l'histoire. Normal qu'une personne recherche le Christ avec tâtonnements. Il est vital de "sentire cum Ecclesiae" de penser et réflechir dans et avec l'Eglise, de se mouvoir dans le mystère de la foi. On ne peut pas être chrétien tout seul, nous avons besoin des autres.
Benoît XVI pour le renouveau liturgique
Pour la liturgie et la réforme liturgique, Benoît XVI ne désire pas un retour en arrière mais un renouveau liturgique, un sursaut de qualité et de sacralité. La célébration de la foi est son domaine de prédilection depuis sa plus tendre enfance. Pour démontrer comment il est fermement en faveur de la réforme liturgique authentique, voici quelques lignes qu'il écrivit sur ce renouveau, du passage de la Messe de Saint Pie V à celle de Paul VI :
..."avant l'Evangile, le prêtre demandait à Dieu de purifier son coeur et ses lèvres, comme il avait purifié les lèvres du prophète Isaïe avec le charbon ardent, pour qu'il puisse annoncer la Parole de Dieu avec dignité et compétence. En effet, il savait bien qu'ensuite il murmurait pour lui seul cette parole de Dieu, sans penser à l'annoncer, tout comme il avait murmuré cette même prière. Ou bien lorsqu'il disait "Dominus vobiscum", ce "vous" auquel s'adressait cette salutation n'existait pas. La parole s'était vidée et devenait rite, et ici la réforme liturgique n'a rien fait d'autre que de remettre en valeur le sérieux de la parole et en même temps le culte liée à la parole".
(Chantal et Paul Colonge, Benoît XVI La joie de croire, p.519)
De ces quelques lignes, on s'aperçoit la ligne claire et limpide de Benoît XVI: il est pour la réforme liturgique qu'il met en application dans sa façon noble et sacrée de célébrer la Messe. Il y a bien hélas une récupération "traditionaliste" des intentions de ce grand Pape.
En ces temps de crise profonde, de doutes et de découragements, car les pires ennemis de la foi sont en fait à l'intérieur même de l'appareil ecclésiastique, Benoît XVI et les nombreux chrétiens de part le monde qui lui sont étroitement unis, restent un doux exemple de lumineuse fidélité et de foi authentique. Il s'agit de vivre les paroles de Jésus qui fait des chrétiens le sel de la terre, en toute petite quantité, mais suffisante pour que la corruption ne soit pas totale.
17:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 04 août 2011
Saint Curé d'Ars, un exemple de sainteté pour les prêtres
Aujourd'hui toute l'Eglise fête Saint Jean Marie Vianney, le curé d'Ars, qui eu beaucoup de peine dans les études, mais grâce à Dieu fut un grand confesseur.
16:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 03 août 2011
Audience de Benoît XVI: trop de monde
L'audience de mercredi à Castel Gandolfo a accueilli ce matin plus de monde que d'habitude. Aussi, le Saint Père a reçu les quelques 5000 pélerins sur la place devant le palais.
L'Eglise ne cherche pas le nombre, ni ne modifie son message pour avoir plus d'audience. Les chrétiens sont simplement les témoins fragiles d'une autre personne, le Christ Sauveur de tous les hommes. Elle est une famille qui s'appuie sur une conviction, sur une certitude et la Vérité. Comme dit souvent Benoît XVI l'Eglise est simplement elle-même. Mais ce Pape ne fait pas fuire les fidèles, tout le contraire!
Le Pape a invité les vacanciers à ouvrir et lire la Bible.
20:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Corne de l'Afrique: les islamistes empêchent le pont humanitaire
18:31 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 02 août 2011
Cardinal Ouellet et l'identité de l'évêque
L'évêque est configuré au Christ. Dans sa relation avec les baptisés, il est un Père, doté d'une foi forte qui lui donne sérénité et confiance en la Providence. Il est invité à la prière, pour ne pas se lancer uniquement dans l'action, mais entrer dans la contemplation afin de vivre le repos au milieu des nombreuses charges qu'il porte.
Dans l'Osservatore Romano, Son Eminence Monseigneur Marc Ouellet, préfet pour la Congrégation des évêques, celui qui propose notamment avec d'autres Cardinaux et les nonces apostoliques les candidats au Pape, publie un texte de méditation sur l'identité de l'évêque. Ce canadien est inspiré par le premier évêque du Canada Mgr Laval. A la fin de son article, il note:
"un siècle avant la mort de Mgr Laval, en 1608, année de la fondation du Québec, Saint François de Sales, le saint évêque d'Annecy, proche de Genève, publiait sa fameuse "Introduction à la vie dévote" qui marquera le grand siècle de la spiritualité française et par dessus tout qui favorisera la diffusion dans toute l'Eglise l'appel universel à la sainteté. Je dois personellement beaucoup, termine le prélat, à ce Saint évêque d'Annecy qui a inspiré François de Laval et tant d'autres saints, comme Saint Vincent de Paul, Sainte Jeanne de Chantal, Saint Jean Eudes et Saint Louis Marie Grignon de Montfort".
.... Néanmoins, là où François de Sales se démarqua de ses contemporains, c'est dans son attitude vis-à-vis du protestantisme. C'est par elle qu'il reçut le qualificatif d'œcuménique. Voici ce qu'il disait au chapitre de la cathédrale :
« C'est par la charité qu'il faut ébranler les murs de Genève, par la charité qu'il faut l'envahir, par la charité qu'il faut la recouvrer [...]. Je ne vous propose ni le fer, ni cette poudre dont l'odeur et la saveur rappellent la fournaise infernale [...]. C'est par nous-mêmes que nous devons repousser l'ennemi [...], par l'exemple et la sainteté de notre vie [...]. Il faut renverser les murs de Genève par des prières ardentes et livrer l'assaut par la charité fraternelle ».
Les armes de François de Sales ne furent pas les foudres de l'excommunication, ni la conversion par la force, mais uniquement les instruments de l'amour. C'est d'ailleurs l'une de ses devises : « Rien par force, tout par amour ». François de Sales incarna de façon exemplaire, au cours d'une existence souvent harassante, les plus hautes vertus évangéliques au point d'être appelé le Docteur de l'amour.
22:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
lundi, 01 août 2011
Droits de l'homme: coup de chapeau à Madame Micheline Calmy Rey
Une journée bien remplie pour Madame la Présidente Micheline Calmy Rey puisqu'elle fut sur le terrain mais aussi sur de nombreux plateaux TV ou Radio pour délivrer son message.
Les droits de l'homme
Je relève que notre Présidente a bien saisi le trésor que la Suisse peut et doit porter au monde: la tradition humanitaire et juridique, la Suisse des droits de l'homme.
La Corne de l'Afrique
Madame Calmy Rey part demain pour le Kenya afin d'évaluer les besoins urgents que la population de la Corne de l'Afrique attend avec angoisse. Plus d'un demi-million d'enfants meurent de faim, avec selon les estimations 13 millions de personnes qui vivent dans un état de faim extrême. Ce drame mérite que la Suisse prenne le "torreau par les cornes" et s'engage résolument pour l'humanitaire.
Chapeau bas Madame la Présidente! Cela répond aux voeux exprimés sur la TSR par notre astronaute suisse Claude Nicollier qui souhaite que la Suisse s'ouvre plus largement au monde.
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- Lu sous le site de la Confédération:
La présidente de la Confédération dans la Corne de l'Afrique Berne,
29.07.2011 - Madame Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération et cheffe du Département fédéral des affaires étrangères, sera au Kenya du 2 au 4 août, où elle visitera le camp de réfugiés de Daadab. Les pays de la Corne de l'Afrique sont actuellement en proie à une très grave crise alimentaire, et la famine sévit en Somalie.
En Somalie, en Éthiopie et au Kenya, 12 millions de personnes souffrent aujourd'hui des effets de la sécheresse, de la violence et de la faim. La détresse est grande et frappe particulièrement les enfants. La Suisse fournit une aide d'urgence à la région depuis les années 90. L'engagement de l'Aide humanitaire de la Confédération totalise déjà quelque 19 millions de francs pour 2011.
Mme Calmy-Rey tient à se rendre compte sur place du défi que doit relever la communauté internationale et des efforts que déploie la Suisse. Son séjour au Kenya sera avant tout consacré à la visite du camp de réfugiés de Daadab : situé à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la frontière somalienne et administré par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, il accueille 380'000 personnes chassées de Somalie par la guerre civile et la sécheresse.
Pour tout renseignement complémentaire
Lars Knuchel
Chef Information DFAE
tél. +41 (0) 79 277 55 60
21:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
1er août: l'Eglise est-elle politique ?
Le 1er août, fête nationale de la Suisse, nous offre l'occasion de réfléchir sur notre pays. Les hommes et les femmes politiques sont aussi là pour le faire. La politique est d'une grande noblesse et elle implique par vocations les laïcs.
Saint Thomas More
Ce Chancellier du Royaume d'Anglettere est le patron des juristes et des politiciens. Le Concile Vatican II a remis en valeur l'appel universel à la sainteté en invitant les baptisés à sanctifier le monde de ce temps. La vocation des laïcs est une mer sans rivage, le monde étant si riche dans tous ces aspects culturels, économiques, politiques ou sociaux. Des hommes tels que Robert Schuman, Alcide de Gasperi, le Roi des Belges Baudoin et tant d'autres sont des lumières pour notre monde, pour l'Europe. Saint Nicolas de Flüe, saint patron de la Suisse, a vécu comme ermite en ce nourrissant que de la sainte hostie durant 20 ans. Il n'est pas descendu vers les lieux ou les places du pouvoir, mais les hommes politiques sont alors venus à lui pour des conseils de prudence et de sagesse afin de ne pas tomber dans la guerre civile. Les saints proposent la paix. La politique n'est de loin pas la seule présence du chrétien au monde.
Une Suisse jeune qui gagne
En ce sens, Madame la Présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey a recours à une belle image en invitant l'équipe suisse de foot des moins de 21 ans comme exemple pour l'avenir: une Suisse jeune, dynamique, qui gagne ensemble, des jeunes qui tracent une nouvelle voie. L'Eglise en Suisse aussi a aussi un urgent besoin d'une nouvelle génération.
Les évêques, les prêtres, qui appartiennent à la hiérarchie de l'Eglise, ne font pas de politique. A l'exemple de Jésus, ils n'entrent pas dans les aspects relatifs, non pas qu'ils ne soient pas importants, mais qu'il n'y a pas de solutions chrétiennes ou catholiques aux grands problèmes sociaux du monde. Par exemple, Jésus ne s'est jamais prononcé sur l'occupation romaine de la Palestine. Le Christ change le coeur de l'homme, premier changement qui en appelle d'autres comme par contagion. Le mal a ses racines dans le coeur humain.
Pas d'étrangers dans l'Eglise
Lorsque l'Eglise dit qu'elle est pour les étrangers, car il n'y a pas d'étrangers dans l'Eglise, cela ne signifie pas automatiquement qu'un pays doit accueillir tous les réfugiés. Aussi, pour un même problème grave et sérieux qui touchent à la vie des personnes, différentes solutions peuvent s'offrir: accueillir et offrir l'asile ou travailler sur les lieux d'origines pour que des solutions soient trouvées afin que les personnes ne quittent pas leur pays, en leur offrant la sécurité, la possibilité de vivre. Deux chrétiens auront des idées différentes pour parvenir au même bien.
Les prêtres sont pour tous
Le prêtre est un homme pour les autres. Lorsqu'un évêque ou un prêtre joue à l'homme politique, il se trompe, il ne représente nullement l'Eglise, mais que lui-même finalement. Personne ne doit le suivre. Les prêtres ont une mission bien spécifique: célébrer la Messe, pardonner les péchés par la confession oriculaire et secrète, annoncer la Parole de Dieu et l'Evangile, rester fidèles à la charge de la prière, écouter, visiter les malades et être aux côtés de petits, des faibles et des pauvres, diriger une paroisse et les âmes... Rien ne dit qu'ils doivent critiquer l'UDC, défendre le PS... car un parti aura toujours des aspects positifs et négatifs. Ce qui est déterminant est le bien et le respect absolu de tout homme. L'Etat et l'Eglise, distincts et séparés, sont finalement dans leur domaines propres et spécifiques, au service des mêmes personnes. Le prêtre sert les âmes, le politique le citoyen.
La vie
Enfin si un prêtre défend la vie de sa conception à sa fin naturelle, il reste dans son domaine propre, car la politique à des limites intrinsèques. Tout n'est pas politique. Cette dernière ne peut pas légiférer sur la vie et la mort des personnes. La vie est un thème qui dépasse les politiques partisanes. La hiérarchie se ressert autour de la Personne de Jésus et embrasse la Croix.
La lumière de la Foi
La foi révèle une personne, le Christ, qui nous offre son amitié. La vie quotidienne est alors une réponse amoureuse et délicate envers un amour infini qui ouvre un avenir plein d'espérance. La croix et la couleur rouge en sont les symboles, qui signifient un plus être (+) sur fond rouge, la couleur de l'amour de Dieu, du prochain et de soi-même.
Bonne fête du premier Août!
La garde suisse et le 1er août sur la TSR
Rome:
A l’occasion de la fête nationale suisse, le 1er août 2011, la Télévision suisse romande (TSR) a été exceptionnellement autorisée à dépasser les murs du Vatican pour réaliser un duplex, en direct, avec la Garde suisse pontificale. Une émission spéciale, diffusée en début de soirée, entend ainsi rendre hommage aux 700’000 Suisses qui vivent à l’étranger, dont les quelque 110 hommes qui veillent sur la sécurité du pape depuis 1506.
13:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 31 juillet 2011
Corne de l'Afrique: Benoît XVI parle fort en faveur du pain quotidien!
Le Pape cherche à dicter l'agenda médiatique, et depuis peu on veut bien le reprendre ici ou là, avec la Chaîne du Bonheur par exemple; j'ai en fait entendu parler de ce drame pour la première fois lors d'un l'Angélus papal.
Benoît XVI exige une action résolue pour agir concrètement en faveur de la Corne de l'Afrique. "Donnnez-leur vous-même à manger" exhorte l'Evangile de ce dimanche.
Le Souverain Pontife est sans aucun doute l'un des seuls grands leaders occidentaux qui agit résolument en faveur de l'Afrique en aimant ce grand continent.
Benoît XVI : "Il est interdit de rester indifférent à la tragédie de la faim et de la soif"
Source: Radio Vatican
Au cours de l'Angélus ce dimanche, Benoît XVI lançait un appel à la mobilisation contre les périls qui menacent la Corne de l'Afrique. "Il est interdit de rester indifférent à la tragédie des affamés et des assoiffés" s'est-il exclamé dans son adresse en polonais aux fidèles réunis dans la cour du Palais Apostolique de Castelgandolfo pour la traditionnelle prière de l'Angélus.
"Nous avons entendu dans l'Evangile de ce jour le récit du miracle de la multiplication des pains, avec lesquels Seigneur Jésus nourrit une foule affamée" rappelait Benoît XVI. Jésus "nous encourage à donner à manger" aux hommes qui ont faim et soif, "à partager le pain avec ceux qui en ont besoin". "A la suite du Christ, nous devons être sensibles à la pauvreté des peuples".
Dans sa catéchèse en italien, le Pape dénonçait la situation vécue par les hommes et femmes de la Corne de l'Afrique, "qui pâtissent des conséquences de la séchesse, aggravées par la guerre et le manque d'institutions solides".
Citant des passages de son livre "Jésus de Nazareth", Benoît XVI a enfin rappelé que "le Christ est attentif au besoin matériel". Mais, explique le Pape, "il veut donner plus, parce que l'homme est toujours affamé de quelque chose en plus, il a besoin de quelque chose en plus. Dans le pain du Christ est présent l'amour de Dieu".
P.S. Il est vrai que nous donnons parfois au grand continent de l'Afrique des pierres plutôt que le pain qui donne vie, et hélas parfois aussi du caoutchouc...
Les Pages sur "les tentations de Jésus" (pg 49-54 - Editions Flammarion) du Premier Jésus de Nazareth de Benoît XVI sont à méditer: (extraits)
"Les aides de l'Occident aux pays en voie de développement, fondées sur des principes purement techniques et matériels, qui non seulement ont laissé Dieu de côté, mais ont encore éloigné les hommes de Dieu par l'orgueil de leur prétendu savoir, ont fait du Tiers Monde le Tiers Monde au sens moderne. De telles aides ont écarté les structures religieuses, morales et sociales existantes et elles ont introduit leur mentalité techniciste dans le vide ainsi crée. Elle croyaient pourvoir transformer les pierres en pain, mais elles ont donné des pierres à la place du pain".
14:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Liturgie: l'extraordinaire enrichit l'ordinaire
Columba Marmion, 3ème Abbé de la célèbre Abbaye bénédictine belge de Maredsous, béatifié en septembre 2000 en même temps que Pie IX et Jean XXIII, laisse une belle trace de spiritualité dans toute l'Eglise.
Certains observateurs n'avaient pas compris une telle béatification, soit que Pie IX, jugé conservateur et le bon Pape Jean XXIII, qualifié de progressiste car inspirateur du Concile, soient béatifiés dans une même liturgie. Ils avaient commentés: un coup à gauche, un coup à droite. Le language divise alors l'unique Eglise du Christ.
Or, "l'herméneutique de la Réforme", soit l'unique essence de l'Eglise qui perdure dans l'espace et le temps, explique cette continuité "diachronique", deux idées très chères à notre Saint Père Benoît XVI.
L'Evangile de ce dimanche parle du pain de vie, de l'Eucharistie, de la communion. Voici une phrase du bienheureux Marmion:
"J'aime penser après la communion, que le Verbe éternel, qui est dans "le sein du Père" est également en moi dans le sein du pécheur. Et cette pensée me jette dans l'adoration et l'action de grâce".
Souvenons-nous que dans la liturgie du bienheureux Jean XXIII, la forme extraordinaire de l'unique rite romain, le Prologue de Saint Jean se lit à la fin de chaque Messe:
"Au commencement était le Verbe, et la Verbe était auprès de Dieu, et la Verbe était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu ... Et le Verbe s'est fait chair ...."
Voilà un bel exemple d'enrichissement mutuel qui justifie le Motu Proprio du Pape qui libéralise la forme extraordinaire dans toute l'Eglise.
Pour souligner encore d'avantage ce Mystère qui illumine notre foi, une belle traduction du "Je vous Salue Marie" pourrait être: "et le fruit de ton sein est béni".
14:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Oslo: seule la folie est en cause
Attentats d'Oslo : Anders Behring Breivik
Durant une semaine, je n'ai pas suivi l'actualité médiatique. Mon attention s'est toutefois arrêtée sur les deux effroyables attentats qui nous ont tous profondément choqués. J'ai prié pour les victimes et leur famille.
Dans les flashs infos, l'identité du meurtrier fut tout d'abord décrite comme un islamiste, sans doute parce que l'islam doit clarifier son rapport à la violence, puis un chrétien (sic!) et enfin un activiste politique d'extrême droite. Cet acte horrible a alimenté le débat en cours sur l'ouverture aux autres, sur les religions, notamment entre le christiannisme et l'islam, s'arrêtant sur leurs rapports à la violence.
Personnellement, je ne comprends pas comment un acte irationnel et effroyable, avec ses idées folles et insensées, exposées de plus sur quelques 1500 pages, puissent alimenter ce débat religieux, mais aussi social et politique, si important.
Un débat mal ciblé
Les idées débridées d'un homme gravement touché par une folie furieuse parfaitement irationnelle, ne peuvent en aucun cas servir de base pour un débat sensé, sérieux et posé.
Le Saint Siège a envoyé un message de condoléances au Roi Harald V. Sobrement, ce message dit notamment:
« En ce moment de deuil national je prie afin que les norvégiens demeurent spirituellement unis, décidés à rejeter la haine et la violence et à oeuvrer ensemble pour un avenir fait de respect, de solidarité et de liberté".
Assise et la Paix
La prochaine rencontre d'Assise en octobre avec les leaders religieux du monde et Benoît XVI, ou pour jouer sur les mots "les assises de prière pour la paix", donnera les bases pour ce vivre ensemble afin de construire une société digne de l'homme. Une société chrétienne rend humain, car Jésus est vrai Dieu et vrai Homme.
12:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 30 juillet 2011
Trisomie 21: une plus haute qualité humaine
Rentré de vacances, j'ai concélébré la Messe dans une paroisse. A la sortie, une fille souriante, vivant avec le handicap du mongolisme, s'avance et me sert chaleureusement les mains. "Je reviens de Lourdes et j'ai prié pour toi!".
Dire qu'une certaine "médecine", mais peut-on l'appeler encore ainsi puisqu'elle planifie leur mort, demande d'avorter "tout simplement" lorsque la trisomie 21 est diagnostiquée.
Or, ces personnes ne sont pas le moins du monde handicapées ni en amour ni dans leur relation à Dieu. L'absence d'amour et de prière sont parmi les deux plus gros handicaps dont souffrent notre monde parfois hypocrite et tellement superficiel. Le pire des handicaps n'est-il pas au fond le péché, faisant alors boîter l'âme ? En cela, Jésus est le doux médecin par la confession individuelle et le pardon que les prêtres déversent sur le monde.
Si les grands hommes d'Etat portent les grands soucis du monde, nos frères et soeurs en humanité, qui vivent avec un handicap ou une maladie, supportent le monde et l'Eglise. Leur existence est alors cruciale et leur mission ou vocation absolument indispensables; leur vie connaît certes aussi son fardeau de souffrances, mais ils sont de tels trésors; sans eux, le monde aura de plus en plus froid et la société sera de moins en moins humaine, avec une carence d'amour et de prière. En fait, ils nous font chaud au coeur et réchauffe cette société désanchantée et de temps en temps si glaciale. Merci de tout coeur à vous ! Merci d'être là, de prier, de nous soutenir, et de nous porter par votre amour.
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mercredi, 20 juillet 2011
Le blog prend des vacances
Chers amis,
Merci encore de tout coeur pour vos visites et vos commentaires. Ce petit blog a trouvé une belle et bonne vitesse de croisière, soit quelques 6000 visiteurs uniques et 15 000 visites par mois.
Jusqu'à samedi prochain 30 juillet, je serai en vacances. Avec ma prière et mon amitié fidèle. Bel été, pour l'instant très frais en Suisse.
P.S. Pour changer d'air et découvrir la beauté du vol en planeur, vous pouvez écouter la très belle émission "Les évadés" sur la Radio Suisse Romande la Première du dimanche 10 juillet, avec Barbara Kuttel, mère de famille, épouse de pilote et instructeur planeur.
12:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 19 juillet 2011
USA: Mgr Chaput à Philadelphie
"Après Scola à Milan voici Chaput à Philadelphie. Pas à pas, les nominations décidées par Benoît XVI remodèlent les instances dirigeantes dans les pays phares du catholicisme mondial"
Sandro Magister, vaticaniste
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Ce qui l'impressionne le plus chez Benoît XVI, c'est "le caractère constamment génial de sa pensée – je ne sais vraiment pas comment il la maintient à ce niveau".
Mgr Chaput, évêque émérite de Denver et nouvel évêque de Philadelphie
lire Benoît et Moi (un évêque forgé pour la culture libre, franche et directe des USA, qui n'a pas la langue dans sa poche).
Mgr Dolan à New York, Mgr Léonard à Malines-Bruxelles... prions pour notre prochain évêque à Fribourg.
22:40 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
"Temps Présent" tenté par l'avortement ?
La bonne émission Temps Présent de la TSR, après avoir suivi et filmé presque en direct une femme française qui eu recours à Dignitas pour quitter dramatiquement ce monde, lance un appel de recherche pour une femme qui désire avorter ces prochaines semaines et témoigner dans l'anonymat du drame qu'elle va vivre. (dès 59 min).
Si une femme est dans cette situation de détresse, qu'elle appelle surtout et avant tout
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lundi, 18 juillet 2011
UCIP n'est plus catholique
L’union catholique internationale de la presse n’est plus « catholique »
Communiqué des Conseils pontificaux pour les laïcs et pour les communications sociales
ROME, Lundi 18 juillet 2011 (ZENIT.org) – Un communiqué diffusé par des représentants du Saint-Siège précise que l’Union catholique internationale de la presse (UCIP) ne peut plus utiliser l’adjectif « catholique » en raison de la grave crise de gestion qu’elle vit depuis plusieurs années.
Dans un communiqué conjoint, le Conseil pontifical pour les laïcs et le Conseil pontifical pour les communications sociales se lamentent de la décision des administrateurs actuels de l’organisation qui, sans autorisation, ont adopté un nouveau nom qui conserve l’adjectif « catholique » : Organisation catholique internationale des médias (ICOM).
Le communiqué, signé par les présidents des dicastères du Vatican, le cardinal Stanislaw Rylko et l’archevêque Mgr Claudio Maria Celli, reconnaissent que l’UCIP, « après des années de bon service à l’évangélisation par la presse, a vécu ces dernières années une crise progressive de gestion ».
« Le Conseil pontifical pour les laïcs et le Conseil pontifical pour les communications sociales, sur la base de leurs domaines de compétence respectifs, ont suivi de près ce processus qui a eu pour conséquence d’invalider les Assemblées générales qui se sont déroulées en 2007 au Canada, en 2008 à Rome et en 2010 au Burkina Faso ».
« En différentes occasions, le Saint-Siège a fait part aux autorités de l’UCIP de sa perplexité face à un inacceptable manque de transparence et de clarté dans la gestion de cette Association, sous le contrôle de son secrétaire général. Le 23 mars dernier, ces événements ont provoqué la révocation de la part du Conseil pontifical pour les laïcs, de la reconnaissance canonique de l’UCIP comme Association catholique, à travers une lettre formelle adressée à tous les membres dans la personne de son président ».
Le document affirmait : « Face à cette situation, le Saint-Siège ne peut rester silencieux et inactif, c’est pourquoi en accord avec la Secrétairerie d’Etat et après avoir consulté le Conseil pontifical pour les communications sociales, le Conseil pontifical pour les laïcs, en référence au canon 326 §1 du Code de droit canonique, révoque le Décret de reconnaissance de l’UCIP daté du 15 décembre 2004. Désormais, l’UCIP devra retirer de son nom l’adjectif 'catholique' (cf. canon 300 du Code de droit canon) ».
Les représentants du Saint-Siège informent que « comme seule réaction, la secrétariat général de ce qui s’appelait jusqu’à maintenant UCIP a informé tous les membres, le 28 avril dernier, de la transformation d’UCIP en ICOM (Organisation Catholique Internationale des Médias), annonçant sa première assemblée pour le mois de novembre 2011 ».
« Cette décision a été fortement désapprouvée par le Conseil pontifical pour les laïcs et par le Conseil pontifical pour les communications sociales, qui désavouent cette organisation qui continue à utiliser le titre de catholique. Par ailleurs, la soi-disant ICOM s’est indûment approprié le patrimoine intellectuel, économique et historique de l’UCIP, en plus de son logo et de son site Internet ».
« Les deux Conseils pontificaux redisent leur gratitude à tous les membres de l’UCIP exclus à cause de la récente gestion, pour le bon service rendu ces dernières années et les encouragent à répandre l’Evangile dans le monde de la communication écrite. Ils assurent en même temps qu’ils sont en train étudier de nouveaux moyens possibles de lien associatif à proposer aux journalistes qui désirent rester en communion avec l’Eglise catholique », conclut le communiqué du Vatican.
A cause de la crise vécue par l’UCIP ces dernières années, certaines organisations nationales de journalistes catholiques ont pris leurs distances avec l’institution.
Les origines de l’UCIP remontent à 1927 quand des journalistes français, allemands, autrichiens et suisses créèrent le Bureau international des journalistes catholiques pour promouvoir un journalisme basé sur des valeurs solides.
En 1930, le premier Congrès mondial de la presse catholique eut lieu à Bruxelles (Belgique), et en 1936 l’Union internationale de la Presse catholique naquit à Rome.
Après les années difficiles de la seconde Guerre mondiale, l’Association reprit ses propres activités à l’occasion du congrès mondial célébré en 1950 dans la capitale italienne.
A partir de 1966, date à laquelle le nom d’UCIP fut adopté, elle s’ouvrit à tous les professionnels catholiques qui travaillaient dans le domaine de l’information séculière et religieuse.
Jesús Colina
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A l’occasion de l’assemblée générale de l’UCIP (2010), deux nouveaux vice-présidents ont été élus: le professeur vénézuélien Andres Canizales et la journaliste zimbabwéenne Joyce Kazembe, ainsi qu’un nouvel assistant ecclésiastique, le jésuite suisse Albert Longchamp, et une nouvelle trésorière, l’Allemande Elisabeth Moest. Le secrétaire général de l’UCIP, Joseph Calstas-Chittilappilly, a également été réélu.
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Appel du Pape en faveur de la Somalie
CITE DU VATICAN, 17 JUL 2011 (VIS).
Après l'Angélus, le Pape a fait part de sa "profonde préoccupation concernant les nouvelles provenant de la Corne de l'Afrique et en particulier de la Somalie, pays touché par une grave sécheresse puis, partiellement par de fortes pluies, provoquant une catastrophe humanitaire.
De nombreuses personnes fuient cette terrible famine à la recherche de nourriture et d'aide. Je souhaite que s'accroisse la mobilisation internationale pour envoyer à temps de l'aide à des frères et sœurs déjà durement éprouvés, dont nombre d'enfants. Que notre solidarité matérielle et l'aide de toutes les personnes de bonne volonté viennent en aide à ces populations".
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N.B. Nous voyons que l'Eglise catholique est parmi une des institutions qui veut vraiment le bien pour le grand continent africain.
16:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Après le Pape, le premier Cardinal romain sur Twitter
Gianfranco Ravasi
13:36 | Lien permanent | Commentaires (9) | | |
dimanche, 17 juillet 2011
Livre d'été: "deux petits pas sur le sable mouillé"
Dans une société de compétition, de l'excellence portées à son paroxysme, le handicap et la maladie semblent la fin de tout, laissant la place non plus à la médecine ou aux soins, mais à la mort, en pensant à l'euthanasie ou l'avortement.
Ce livre d'une mère, d'une famille, touchées en plein coeur par une maladie très rare d'une enfant donne à la vie sa juste dimension: l'Amour! pour redonner espoir et espérance en la vie.
Anne-Dauphine Julliand est une jeune mère de famille qui a vécu l’épreuve terrible de la mort de sa fillette de trois ans, Thaïs, atteinte d’une très grave maladie orpheline.
20:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Eté, temps creux pour les news
L'été est un casse-tête pour les rédactions, l'actualité est moins rapide, moins dense, aussi parfois c'est l'angoisse de la page blanche. Trop facile de céder alors à la paresse, à la provocation, souvent privée d'intelligence, liée la méchanceté gratuite, sans réflexion, sans raison et sans fondement ... Les chrétiens supportent le mal, sans menacer quiconque et sont alors des cibles faciles. S'en prendre à eux ne demande d'ailleurs aucun courage.
Cela donne tout bêtement cela. On ne va pas leur faire toute une scène, cela leur donnerait trop de pub (puisqu' on y trouve même du bon).
Comme eu dit une grand-maman pleine de sagesse: "ma foi que voulez-vous, parfois les journaux sont comme les ânes, ils sont bien obligés de porter ce que nous leur mettons sur le dos!"
Les litanies des saints invoquent le Seigneur afin d'être délivré ou libéré du mal: de toutes bêtises, libera nos Domine! Seigneur, en ce temps de crise, donne-nous toujours une presse de qualité, une presse professionelle.
11:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |