jeudi, 29 mars 2012
Euronews: le Pape déçoit à Cuba ?
- D’un autre côté, la visite du Pape en 1998, – et cet espoir perdure aujourd’hui -, a accru le pouvoir de l’Eglise catholique à Cuba et lui a permis d’une certaine façon, d’incarner vraiment le seul acteur du changement qui soit autorisé.
- Ce Pape n’est pas connu pour être aussi direct que son prédécesseur. Il est moins charismatique, moins dans la confrontation et moins direct sur ces questions spécifiques.
- Nous avons posé la question, tout le monde a posé la question à l’entourage du Pape : a-t-il évoqué le sort des prisonniers politiques ? A-t-il parlé de problèmes spécifiques avec Raul Castro ? Ses porte-paroles ont répondu que ce sujet revient toujours sur la table lors de ces discussions, mais qu’ils ne donneraient pas plus de précisions.
Le cadre général de cette analyse est strictement politique. Le Pape serait allé à Cuba pour renforcer l'influence de l'Eglise catholique. Benoît XVI se serait montré moins charismatique que le bienheureux Jean Paul II, en parlant d'une façon moins directe. Enfin, le Pape n'a pas rencontré d'opposants politiques. Voilà résumé en deux lignes "le frame", le cadre, l'angle d'attaque imposé par cette analyse.
L'Eglise change le coeur de l'homme, l'homme lui-même
Que deviennent donc les phrases de Benoît XVI:
- L'Eglise n'est pas un parti politique, et ne fait pas de politique.
- Les laïcs catholiques sont invités à vivre publiquement leur foi, sans la reléguer dans la sphère privée.
- L’Église vit pour faire bénéficier les autres de l’unique chose qu’elle possède et qui n’est autre que le Christ, espérance de la gloire .
- Tout homme doit être chercheur de vérité et opter pour elle quand il la rencontre, même s’il risque d’affronter des sacrifices.
- En effet, la vérité est un désir de l’être humain et la chercher suppose toujours un exercice d’authentique liberté. Nombreux sont ceux, en revanche, qui préfèrent les raccourcis et qui essaient d’échapper à cette tâche. Certains, comme Ponce Pilate, ironisent sur la possibilité de pouvoir connaître la vérité (cf. Jn 18, 38), proclamant l’incapacité de l’homme à l’atteindre ou niant qu’existe une vérité pour tous. Cette attitude, comme dans le cas du scepticisme ou du relativisme, provoque un changement dans le cœur, le rendant froid, hésitant, loin des autres et enfermé en soi-même. Des personnes qui se lavent les mains comme le gouverneur romain et laissent filer le cours de l’histoire sans se compromettre.
- On ne peut pas continuer plus longtemps dans la même direction culturelle et morale qui a causé la doloureuse situtation que tant de personnes expérimentent. Au contraire, le vrai progrès exige une éthique qui place la personne humaine au centre et tienne compte de ses exigences les plus authenthiques, de façon toute spéciale sa dimension spirituelle et religieuse.
- 3000 prisonniers libérés: Pour la libération des prisonniers - Le Monde (articles signalés par Le Copiste du Jura)
Tout changera à Cuba mais graduellement (Mgr Wensky, évêque à Miami)
23:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Les commentaires sont fermés.