Prière pour accueillir dans la foi le nouvel évêque

Prière pour demander la béatification du Cardinal Charles Journet

Ô Trinité Sainte,

Nous te remercions de nous avoir donné ton prêtre Charles Journet. Par son infatigable labeur théologique, il a mis en lumière la profondeur du mystère de ton Eglise. Avec l'ardeur brûlante de son zèle apostolique, il a enseigné et défendu inlassablement la Foi de l'Eglise en la présence réelle du Christ dans le sacrement de l'Eucharistie.

Au cours de toute sa vie, il a témoigné de l'héroïcité de sa charité et de son humilité. L'amour qui brûlait son coeur s'est exercé envers les plus petits et les plus pauvres, envers ses contradicteurs comme envers ses amis. Il est resté toujours humble en regard des dons exceptionnels de théologien dont il fut comblé pour le service de l'Eglise. Il refusa pour lui-même toute marque de reconnaissance et d'honneur. Par son intercession, accorde-nous, selon ta volonté, la grâce que nous implorons ( pour le futur évêque de notre diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg et Neuchâtel ), dans l'espérance de la reconnaissance par ton Eglise des mérites et de la sainteté de ton serviteur Charles Journet.

Deux documents en vue

Ce vendredi, un document sur le Motu Proprio libéralisant le rite romain dans sa forme extraordinaire devrait sortir. Ce sera un document d'application et d'explicitation. 

Lundi prochain, des nouvelles normes pour les évêques diocésains, afin de lutter contre le cancer de la pédophilie dans le clergé, sera aussi rendu public.

Pour le premier, il est utile de rapeller ici que le Motu Proprio est une solution assez géniale pour appaiser les tensions liturgiques, et que contrairement au complot annoncé, il ne remet pas en question son application. Il reste que certains évêques traînent malheureusement les pieds, avec la fâcheuse attitude de chercher "le pot de fer contre le pot de terre", alors que ce n'est que justice que de l'appliquer. Les paroisses qui ont mis en place la  sage et prudente décision papale sont florissantes, paisibles et priantes. C'est la diversité dans l'unité.

Instruction « Universae Ecclesiae » ou du bon usage du rite « extraordinaire »

De l’utilisation du missel de Jean XXIII, réformé par Benoît XVI

ROME, Mercredi 11 mai 2011 (ZENIT.org) - Le Vatican publie une instruction pour la mise en oeuvre du motu proprio de Benoît XVI sur le rite de la messe sous sa forme « extraordinaire », c'est-à-dire selon le rite en latin du missel de Jean XXIII, réformé par Benoît XVI, pour ce qui est de la liturgie du Vendredi Saint.

Cette instruction, intitulée « Universae Ecclesiae », et élaborée par la Commission pontificale « Ecclesia Dei », sera publiée par la salle de presse du Saint-Siège vendredi prochain, 13 mai, accompagnée d'une note explicative. Elle sera également publiée dans l'édition de L'Osservatore Romano en italien du samedi 14 mai.

Le texte de l'instruction sera publié en sept langues : latin, français, italien, allemand, anglais, espagnol et portugais.

Il s'agit en quelque sorte d'un « mode d'emploi » de la lettre apostolique de Benoît XVI, en forme de motu proprio, « Summorum Pontificum ».

« Summorum Pontificum (cura) » - « La sollicitude des Souverains Pontifes » - sont les premiers mots de la lettre apostolique de Benoît XVI publiée le 7 juillet 2007 pour définir « des nouvelles règles pour l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 ».

Il s'agit donc de la liturgie de la messe en latin réformée - en dernier - par le bienheureux pape Jean XXIII, c'est-à-dire du missel approuvé par lui en 1962, que l'on présente souvent de façon imprécise comme le « rite tridentin »: il a été révisé plusieurs fois, par exemple, en 1956 pour les Offices de la semaine sainte, et en vue d'une meilleure participation de l'assemblée.

En 2007, la lettre d'introduction au motu proprio « Summorum Pontificum » annonçait que la Commission pontificale « Ecclesia Dei » devait étudier différentes question, notamment, introduire les nouveaux saints dans le calendrier - saint Pio, Thérèse de Lisieux, Docteur de l'Eglise - : « Dans l'ancien Missel pourront et devront être insérés les nouveaux saints, et quelques-unes des nouvelles préfaces ».

En 2008, « Ecclesia Dei » a en outre répondu à une question de la Conférence épiscopale du Royaume Uni à propos des fêtes liturgiques d'obligation, en indiquant que « les fêtes liturgiques doivent être communes à tous les catholiques de rite romain, quelle que soit la forme liturgique utilisée ».

Déjà, le 8 juillet 2007, une note de la salle de presse du Saint-Siège avait expliqué les caractéristiques du rite « extraordinaire » selon le missel de Jean XXIII (cf. Zenit du 8 juillet 2007).

De plus, Benoît XVI y introduisait lui-même une modification, dans le prolongement de la réforme de Jean XXIII. En effet, une fois par an, le Vendredi Saint, la liturgie de la Passion - qui n'est pas une liturgie de la messe - prévoit une longue prière d'intercession pour le monde entier.

La réforme touche la prière de ce jour-là pour les juifs. Le missel tridentin comprenait pour cet office une « prière pour la conversion des juifs ». Pie XII avait fait préciser en 1955 que la formule « pro perfidis judaeis » devait être comprise comme « pour les juifs qui n'ont pas la foi, et non les juifs ‘perfides' », puisque c'est le sens du latin : « perfidis » signifie « qui manque de foi », ici, il s'agit de la foi dans le Christ Jésus.

Cette nuance n'étant pas perceptible pour la plupart, le bienheureux Jean XXIII supprima le terme « perfidis ».

Mais Benoît XVI est allé plus loin : la prière pour la « conversion » des juifs subsistait en effet et se référait à « l'aveuglement » et « aux ténèbres » par référence à la lumière du Christ, célébrée la nuit de Pâques.

Dans la ligne de la déclaration conciliaire « Nostra ætate » sur les rapports de l'Eglise avec les religions non-chrétiennes et spécialement le judaïsme, le Missel de 1970 - dit « de Paul VI » - a de fait adopté une prière d'intercession où les juifs ne sont plus considérés comme à convertir, mais comme les partenaires de l'Alliance avec Dieu : « Prions pour les juifs à qui Dieu a parlé, en premier. (...) Dieu éternel et Tout-Puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l'Alliance, comme ton Église t'en supplie ».

Le 6 février 2008, par un décret, publié par L'Osservatore Romano, la Secrétairerie d'État a promulgué une autre prière, en latin, qui doit être intégrée le Vendredi saint dans le rite « extraordinaire » : l'Eglise prie, en latin, pour que « tout Israël soit sauvé ».

Anita S. Bourdin

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Pédophilie : Lettre circulaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi

Aider les conférences épiscopales dans la gestion des cas

ROME, Mercredi 11 mai 2011 (ZENIT.org) - Une Lettre circulaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur la gestion des cas de pédophilie sera publiée lundi prochain, 16 mai, par la salle de presse du Saint-Siège.

Un communiqué indique que cette lettre a été adressée aux conférences épiscopales du monde pour les « aider » à préparer des instructions « pour le traitement des cas d'abus sexuels sur des mineurs de la part de clercs ».

La lettre circulaire sera publiée en sept langues : français, italien, allemand, anglais, espagnol, portugais et polonais.

Le texte de la circulaire sera accompagné d'une « Note de synthèse » rédigée par la salle de presse.

En novembre 2010, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal William Levada, avait annoncé que ce document était en préparation.

Il annonçait des « directives » sur la praxis à suivre dans le cas de cas de pédophilie en contexte ecclésial, et notamment pour ce qui concerne l'assistance à apporter aux victimes, mais aussi la collaboration avec les autorités civiles, et la prévention.

Il s'agit, pour le Saint-Siège, de promouvoir une réaction des autorités ecclésiastiques qui soit plus rigoureuse, plus cohérente et plus efficace.

Rappelons que le site Internet du Vatican a regroupé dans une section spéciale intitulée « Abus sur mineurs, la réponse de l'Eglise », les mesures adoptées pour affronter de tels cas.

Le 21 mai 2010, pour présenter les nouvelles normes adoptées, le cardinal Levada a expliqué : « Neuf ans après la promulgation de la Lettre apostolique donnée sous la forme de Motu Proprio « Sacramentorum sanctitatis tutela » concernant les « Normae de gravioribus delictis » réservés à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, notre Dicastère a jugé nécessaire de procéder à une révision des normes jusque-là en vigueur, en apportant des amendements non à tout le texte, mais seulement à certaines parties, pour en améliorer l'application concrète. » Ces normes avaient été adoptées par Jean-Paul II en 2001.

Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi avait alors publié une présentation sur la « Signification de la publication des nouvelles « Normes sur les délits les plus graves » ».

La même section publie aussi la lettre de Benoît XVI de mars 2010 aux évêques d'Irlande et les textes des rencontres de Benoît XVI avec des victimes lors de différents voyages internationaux.

Anita S. Bourdin

Le Saint Siège cité en Justice ?

C'est Golias, qui se nourrit de l'ivraie de l'institution qui l'annonce. Golias, obsédé très souvent par le complot des conservateurs, des hypers réactionnaires, la réplique inverse des traditonnaliste et l'extrême droite avec le complot maçonnique, vit des scandales et du péché; que ferait-il sans cela ?  Un juge américain, qui se nourrit peut-être parfois plus  aussi des dollars des victimes, souhaite aussi convoqué le Pape devant le Justice.

Ceci dit, le Saint Siège n'engage pas les prêtres, ni le Pape. La Curie romaine est au service des évêques diocésains. Ceux qui furent les chantres de la décentralisation devraient simplement mettre leurs idées en pratique: laisser les évêques locaux prendre leurs responsabilités. Le secrétaire du Pape Mgr Ganswein n'a pas dit autre chose.

Le Motu Proprio de 2001, qui centralise depuis cette année charnière, les cas à la Congrégation de la foi, fut un remède afin d'éviter les dissimulations locales, qui furent hélas évidentes dans certains endroits. Jean Paul II, aidé par Ratzinger, devenu par la suite Benoît XVI, ont su remettre les victimes, leurs drames, leurs souffrances, au coeur des priorités. Un long chemin de pénitence, de pardon, de vérité et de justice reste à faire par tous et chacun. La réforme de l'Eglise catholique est la dimension collective de la conversion.

Deux Marini, pour un seul rite romain

Le cérémoniaire émérite du bienheureux Jean Paul II, Mgr Guido Marini publie un livre "Io sono un Papa amabile". Le blog de Paolo Rodari parle de "show sacré" pour les liturgies papales, des innovations voulues par le Pape lui-même (c'est encore à voir à mon avis).

Ils sont sous la critique du courant "plutôt traditionnaliste", qui a vite crié aux scandales. On vient d'ailleurs à la Messe pour prier, pas pour critiquer.

La nomination de Monsignor Guido Marini par Benoît XVI, a marqué selon eux le retour à la Tradition. Certains parlent avec ironie de l'ancien testament pour Piero Marini et de nouveau testament pour Guido Marini.

Le cérémonaire actuel de Benoît XVI est canoniste de formation, en provenance de Gênes, proposé par Bertone, de l'école du Cardinal Siri. Un homme très humble, effacé, timide, entièrement dédié au service du sacré.

Ce qui est certain, nous courons le risque de faire une querelle d'école avec le danger de nous détourner de la liturgie: la Vie du Christ, la source de la vie intérieure.

Il est clair que les choix de Benoît XVI sont plus baroques, plus conformes à la Bavière catholique. Le retour du crucifix sur l'autel est une volonté de mettre le Christ au centre de la liturgie, comme annoncé dans son excellent livre: "L'Esprit de la liturgie". Notre Saint Père veut relancer un nouveau mouvement liturgique. Il est très fin connaisseur.

Bienheureux Jean Paul II: un homme irradiant

Mais qui a fréquenté Jean Paul II lors de la célébration de la Messe, ne peut pas accuser le bienheureux de n'avoir pas fait rayonner la présence réelle du Christ, le trésor des trésors. ll l'a fait avec le talent qu'il a reçu de Dieu, en iradiant, telle "une centrale nucléaire", le rayonnement du Christ ressuscité. Ce fut fulgurant.

Benoît XVI: l'homme du Logos

Benoît XVI est le Pape du Logos, avec moins de "pathos" que le bienheureux, avec un humble effacement manifeste, lui qui est comme tout concentré sur la présence du Christ, afin de Lui laisser toute la place. Benoît XVI manie le verbe à merveille, et désire laisser tout la place au Verbe fait chair et au silence de la Parole de Dieu. C'est son génie, que j'apprécie énormément et qui me charme. C'est extraordinaire, saisissant et m'émeut toujours. La qualité de la prière est touchante, la foi devient presque visible et palpable. Saint Paul dit d'ailleurs que la foi naît de l'écoute. Ecouter Benoît XVI, encore plus que "voir Pierre", est de cet ordre ou cette grâce surnaturelle. Ratzinger est un Prince, un Père de l'Eglise ou le Mozart de la théologie.

Personnellement, "je choisis tout", comme le dit la petite Thérèse de Lisieux.

Succession déjà évoquée ?

Paolo Rodari parle déjà de la succession de Benoît XVI ?! qu'il trouve fatigué (il a 84 ans et fêtera  60 ans de sacerdoce le 29 juin prochain). Je trouve pourtant qu'il est encore très fort, notamment après avoir accompli le marathon des fêtes de Pâques. Certes, il n'est plus tout jeune, cela est une évidence.

Le vaticaniste italien évoque le Cardinal Ravasi (la culture, italien) Ouellet (aux évêques, canadien) ou Sandri (italien) pour la succesion. Il reprend le vaticaniste, plutôt original, J.L Allen.

Une chose est certaine, on ne va pas se prendre pour l'Esprit Saint en tout cas! Les vaticanistes qui avait misé sur des autres candidats que Ratzinger en fin 2004 ont pu tous mettre leurs livres de côté. On lui donnait ensuite maximum deux ans lors de son élection. Il en est déjà à 6 dans un brillant pontificat. que les historiens mettront dans une juste perspective. Heureusement, Dieu commande encore dans son Eglise. Benoît XVI sait surtout qu'il a une mission à accomplir, car il n'a jamais voulu être Pape. Dieu l'a voulu.

Angelo Sodano versus J.L.Allen

Ce même vaticaniste américain évoque toutefois le problème actuel du Cardinal doyen des Cardinaux, le secrétaire d'Etat émérite, Mgr Angelo Sodano. Il aurait "des casseroles" dans la gestion des affaires des prêtres pédophiles.

Le cardinal doyen dirige le collège des Cardinaux en cas de vacance du Siège romain et préside les funérailles du Pape défunt. Selon J.L. Allen, cela "entacherait" médiatiquement la grande classe de Benoît XVI qui a lutté corps et âme pour purifier l'intérieure de l'institution de l'Eglise marquée par le péché et les scandales de ses membres. Ses propos lors du début de la Messe de Pâques de l'an dernier, qualifiant en mondio-vision de "racontards" les attaques contre l'Eglise (à moins qu'il ait voulu défendre la vérité contre les calomnies à l'encontre des frères Ratzingers (Georges et Joseph),  irréprochables et traînés honteusement dans la boue) ne furent pas appréciées par tous.

Un journal américain avait lancé la campagne contre Benoît XVI: ils ont pris soins de téléphoner  au Saint Siège en disant: "demain, nous commençons la campagne". On apprenait que quelques jours plus tard, un rabin de New York avait été jugé pour pédophilie durant la même période. Aucune ligne dans le célèbre quotidien.

Le Cardinal de Vienne Schönborn avait alors ensuite vivement réagit sur les propos qui atteignaient en plein coeur les victimes. Le Cardinal  doyen fut un grand défenseur du Père Marcial Maciel, le faux prophète des Légionnaires du Christ (qui reste globalement avec des saints prêtres) qui a trompé et abusé de bien des personnes. Sodano aurait semble-t-il, toujours selon Allen, bloqué une enquête sur les comportements du Cardinal Groër, ancien archevêque de Vienne.

En cas de nouveau conclave, le Cardinal diacre, qui annonce l'élection au balcon de Saint Pierre, est son Eminence Mgr Jean Louis Tauran, un français.

Ceci écrit, longue vie à vous très Saint Père!

Nouveau "number three" au Saint-Siège

Benoît XVI a nommé un nouveau substitut pour les Affaires générales de la secrétairerie d’Etat, Mgr Giovanni Angelo Becciu, anciennement nonce apostolique à Cuba. Ce prélat italien prend la place de Mgr Fernando Filoni, également italien, que le pape a nommé à la congrégation pour l’évangélisation des peuples, une charge occupée jusqu’à présent par le cardinal indien Ivan Dias.

Mgr Filoni, "numéro trois", était jusqu'à aujourd'hui le principal collaborateur du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat et "numéro deux" du Vatican.

La secrétairie d'Etat a deux sections:

- "le ministe de l'intérieur", donc le subsitut, dorénavant Mgr Becciu, pour le fonctionnement de la Curie romaine.

 

 

 

- "le ministre des affaires étrangères", soit Mgr Dominique Mamberti, pour les relations diplomatiques.

 

 

 

 

 

La communication

La communication de la Salle de presse dépend du substitut, avec un bureau qui s'occupe de la communication. Le Père Lombardi ne dépend pas du Pape, il n'est donc pas son porte parole, mais porte la charge de directeur de la salle de presse, de Radio Vatican et du CTV. Il dépend de la secrétairerie d'Etat.

Anciennement, le directeur émérite de la salle de presse, dit porte-parole de Jean Paul II, le docteur Joaquin Navarro Valls dépendait directement du Saint Père, et non pas de la secrétairerie d'Etat. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas directement une formation en communication.

Le "vice" du scoop ou lire le VIS

CITE DU VATICAN, 6 MAI 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin (vendredi 6 mai ) en audience Mgr.Manuel Monteiro de Castro, Secrétaire de la Congrégation pour les évêques.

Le 6 mai fut le jour de l'assermentation des nouveaux gardes suisses, avec plus de 3000 suisses à Rome. La source, qui laisse entendre la nomination de l'évêque de Lausanne-Genève-Fribourg et Neuchâtel pour ce mercredi, serait-elle venue de là ? Elle perce en Suisse en tout les cas, le jet d'eau de Genève est visible de très loin.  A Rome, rien ne filtre!

Une persone, venue à Rome ce vendredi, ou ayant eu contact avec le Saint-Siège, peut donc être cette source suisse, reprise à Genève, qui alimenterait notre système informatif. Donc possibilité ouverte, vu que le porte-parole des évêques suisses Walter Müller n'a pas infirmé, et bel et bien parlé du mois de mai. Cette recherche n'est pas à critiquer, car les infos, les scoops, sont la matière première de notre culture médiatique. Un chasseur cherche des animaux, un boulanger du blé, aussi un journaliste cherche des nouvelles. C'est son métier. Nous sommes, dans l'Eglise, hélas un peu trop habitué à critiquer le travail légitime des médias.

P.S Le préfet de la Congrégation des évêques, Le Cardinal Ouellet, se rend habituellement vendredi chez le Pape. Il est donc possible que la nomination advienne soit mercredi, soit jeudi. Prions surtout!

Fribourg à l'honneur à la garde suisse

lien

Martin Rhonheimer, un des trois suisses qui comptent

Les trois suisses: Mgr Kurt Koch, Père Charles Morerod et abbé Martin Rhonheimer

un peu à l'image des trois suisses de Berne, les fondateurs de la Confédération

Interview du Cardinal Koch, par le Swiss Romain

(cliquer sur le lien pour l'interview)

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Trois noms prestigieux, intellectuels de renoms, comme une nouvelle Trinité

(respectivement Cardinal et président du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens / recteur de l'Angélicum à Rome, secrétaire de la commission théologique internationale, membre des discussions avec la Fraternité Saint Pie X / professeur à la Sainte Croix à Rome, philosophe écrivant surtout en allemand, anglais, espagnol et italien, connu un peu pour son éclairage de Benoît XVI sur le préservatif dans "Lumière du monde")

L'herméneutique de la réforme (excellent article lu dans Nova et Vetera par le professeur Martin Rhonheimer).

Selon le professeur, il y a un changement sur des aspects non dogmatiques et non substantielles, comme le rapport que l'Eglise entretient avec le temps et le pouvoir politique.

La liberté religieuse est ainsi un dévellopement, sans rupture, du Magistère antérieur. Selon la Fraternité Saint Pie X, il s'agit d'une rupture. Pour l'abbé Martin Rhonheimer, le mot rupture n'est pas adéquat tout comme la continuité absolue. C'est plus, pour simplifier quelque peu sa pensée très intense, une réforme, donc effectivement un changement. Un retour à la forme originelle pour dépasser les problèmes actuels. L'Eglise vit aussi avec son temps.

Il beato Giovanni Paolo II:la Messa, la confessione e la comunicazione

Testimonianza chiesta da un giornale polacco

Don Dominique Fabien Rimaz, Università della Santa Croce, Roma

La comunicazione

Devo dire, in qualche modo, che Giovanni Paolo II è il mio padre. Ho fatto i miei primi passi nella fede durante l’anno mariano del 1987. Dopo il dono della fede, ho seguito il Papa alla TV o sui giornali. Ho potuto anche partecipare alla GMG di Cesztochowa nel 1991 come piccolo giornalista per una radio locale di Neuchâtel in Svizzera.

Le due cose cha faccio adesso sono venute tra la sue mediazione: prete e la comunicazione.

Bôle, paroisse de Colombier (Neuchâtel, Svizzera)

Facendo un pellegrinaggio con mia parrocchia di Colombier in 1988, ho sentito sulla Piazza San Pietro, proprio vendendolo come vero uomo, passando tutto bianco davanti a me nella papamobila, le prime mosse verso la possibilità del sacerdozio. Ho sentito: “prete, che bello. Forse un giorno”. Ma la strada non fu facile. Fu un lungo camino, fatto di sofferenza e di dubbi, fino all’ ingresso nel seminario nel 1994 a Friburgo.

Sua elezione

Il primo ricordo che ho di questo Papa è la sua elezione che ho vissuto con Radio Vaticana, con mia mamma. Appena lei ha sentito che era un Papa polacco, mia mamma ha fatto un grandissimo salto di gioia, molto alto ( io avevo solo 10 anni ) dicendo: “Un Papa polacco, fantastico!! La Russia e la Germania volevano distruggere questo paese e non sono riusciti”. Mi ha fatto una cosi grossa impressione, che ho sentito la potenza degli uomini grandi. Dopo, ho visto il Papa facendo il suo primo viaggio nella sua patria. Mia mamma ha detto, vedendo Giovanni Paolo II e Lech Walesa: “ ecco degli uomini, perché non hanno consentito di lasciarsi calpestare sulla loro coscienza”. Da questo momento, mia coscienza è diventata mia più grande amica. Facevo questa barzelletta a mia mamma: “tu ami solo due uomini nel mondo: il Papa e mio papa”.

Mia nonna pregava sempre il rosario con Radio Vaticana alle 20.40 ogni serra. Ma si addormentava sempre un po’prima, dunque chiedeva al suo angelo custode di svegliarla prima. E funzionava! Mi ricordo benissimo della musica di Radio Vaticana: “Christus vincit…”

In Svizzera

Quando Giovanni Paolo II è venuto in Svizzera nel giugno 1984, non volevo andare a vederlo. Ero l’unico cattolico della mia classe e non volevo che gli altri si burlassero di me. Per dichiararsi cattolico in un cantone protestante, ci vuole un po’ di coraggio. Ma mio padre mi ha chiesto di riflettere, ben 3 volte, con dolcezza. “Vedi, è storico. Non è spesso che viene un Papa da noi. Tu dovresti andare, che ne pensi … ? ”. E sono andato. Al ritorno dell’ incontro con 10 000 giovani, ho voluto ancora guardare alla TV. Ho sentito che diceva delle cose intelligente e vere. Ero anche gioioso nel pullman nel viaggio di ritorno. E vero che l’indomani ho detto che ero andato a vedere il Papa e c’era anche una ragazza che era andata. Eravamo comunque le due con delle famiglie praticante che andavano a messa ogni domenica.

Un giorno dopo Fatima

Quando sono stato ordinato sacerdote per il Giubileo del 2000, le mie prime parole furono per Dio e la Madonna di Fatima che hanno salvato il Papa durante l’attentato del 13 maggio 1981. Sono diventato sacerdote il 14 maggio 2000, dopo la rivelazione del terzo segreto.

Fino alla sua morte, ho seguito con molta attenzione i suoi viaggi, la sua vita con i mezzi di comunicazione. Quando è morto, ero davanti alla TV. Ho pianto ma l’ho sentito quasi più vicino che mai. Non era più a Roma, ma accanto a me, come un protettore, come modello di prete comunicatore, e intercessore o inspiratore. Vado spesso alla sua tomba pregare il rosario, benché non sono sempre esaudito nelle mie preghiere. Ma per gli altri, per le famiglie, un malato, una intenzione o preoccupazione per gli altri, gli affido sempre tutto.

La Messa e la confessione

Guardare l’esempio di Giovanni Paolo mi aiuta sempre nel modo di vivere il dono del sacerdozio. Ad esempio, fu un prete che amava confessare. In Svizzera, la confessione è in molte parte, purtroppo, collettiva. Mia coscienza mi ha sempre guidato per non fare una sola ceremonia del genere. Dunque al ritorno della GMG di Roma nel 2000 ho deciso di aprire un’ora di confessione nel venerdì nella parrocchia. Questa ora esiste ancora nella parrocchia adesso, dunque era Dio a volerlo. Sembra poche cose, ma nella mia terra natale un’ ora costa molto, devi soffrire per aprirla. Negli Stati Uniti durante questo estate ho scoperto più in fondo la divina Misericordia. Suora Faustina mi ha aiutato ad entrare nel mistero del perdono, della Misericordia, che è il limite che Dio ha posto al male come l’ha detto Karol Wojtilà.

L'energia della sua preghiera

Poi la messa. Ho potuto assistere alla Messa privata del Papa nella sua cappella. Viveva la Messa! Mi sono sentito dentro una centrale nucleare, ma con una energia che non ti fa male per niente. Il suo segretario Don Dziwisz ha cantato il canto di Radio Vaticana “Christus Vincit” quando ha vestito la casula a Giovanni Paolo II per la Messa. Mia cara nona era lì, invisibilmente, con Maria Santissima. A Berna, per il viaggio in Svizzera nel 2004, ero vicinissimo all’altare come aiuto per la cerimonia. Ho visto come viveva la Messa, con miei occhi. Questa immagine mi è entrata nell’ intimo della mia anima. E una sfida per celebrare bene la Messa

Tre cose

Cosi posso dire che: la Messa, la Confessione (cose essenziale come prete) e la comunicazione del Vangelo, cioè la Verità, sia alla Messa o in mezzo alla gente ed anche nei media (che è una cosa diversa), sono le tre cose che mi procurano le più grande gioie come prete. E queste tre cose le ho imparate vedendo il beato Karol Wojtilà, mio padre.

Ashley and John Noronha: the blessed John Paul II

John Paul II Praised for His Love, Thought

By Andrea Kirk Assaf

ROME, May 4, 2011 (Zenit.org)

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Another vocation influenced by John Paul II occurred in the life of Father Dominique Rimaz of Switzerland. "He is my father for the faith. I was 10 years old when he was elected," Father Rimaz recounted. "My mother made a big jump when she heard his name as Pope at Vatican Radio. She said, 'A Polish Pope! Fantastic!' She jumped maybe one meter above the sofa! My mother explained to me that he was a good man because he always followed his conscience, he was a true man, a man who loved the Truth and was ready to always follow it.

"That made a big impact on me as a child. When I saw him in his car in St. Peter's Square in 1988 in Rome, I had the first inkling of the vocation, precisely when looking at him."

Like Father Rimaz, other members of the John Paul II generation cherish their encounters with John Paul II as pivotal moments in their lives.

"I'm part of the JPII generation, as John Paul II was the Pope for my youth and for as long back as I can remember. I had the opportunity to meet Pope John Paul II during a private audience on Jan. 7, 2005," Ashley Noronha of Springfield, Illinois, told ZENIT.

"It was one of his last public audiences before his death," she recounted. "I clearly remember the love in his eyes as he blessed me and held my face in his hands. It seemed that he loved me, as his own daughter.

"It was the same feeling that I got from the two World Youth Days that I attended (Rome and Toronto) where he always reminded us to 'be not afraid' and told the hundreds of thousands of youth gathered, 'JPII loves you too!'"

John Paul II's legacy with the youth was also underlined by Noronha, who works in Rome as a Catholic communications expert: "He had a gift of speaking to the hearts of youth, and his writings on theology of the body, for example, managed to help a whole generation understand human sexuality in a new way.

"It seems like everyone can relate to Pope John Paul II -- from young to old, rich to poor, Poles to Americans and Catholics and non -- because he showed us all what it means to actually live a life of virtue, and not just talk about it."

Faith and reason

Ashley's husband, John Noronha, also noted the power of being in his presence as well as the impact of Pope's teachings on his thought. "I can still remember how his gaze was so loving and soul piercing -- something I will always treasure," said John, who was trained as both a computer engineer and a theologian. "It was well known that Pope John Paul II had such a great depth of spirituality, but as an engineer, I was especially impressed by his encyclical 'Fides et Ratio,' on faith and reason, which seamlessly tied faith and reason to an understanding of who and what the human person is."

"As a systematic theologian," John continued, "it is always a treat to see how it is possible to connect the dots among various disciplines, with no contradictions, if one starts with the right foundational principles. Pope John Paul II found ways to integrate the most profound spiritual concepts, not just through a theological lens, but through his mastery of metaphysics and his personalistic philosophy, which was in the spirit of being at the 'diakonia (service) of the truth' and always trying to know one's self to the fullest, at the very core of one's being, and finding one's purpose and direction in life through an understanding of one's nature, origin and 'telos' (end)."

On Sunday those beloveds had the opportunity to stand as witnesses at the rite of his beatification to affirm that "Yes, John Paul II is blessed."

Derniers instants du bienheureux Jean Paul II: son infirmière se souvient

Beau témoignage à l'Université de la Sainte Croix

Rita Migliorin dut le soigner et entra dans la chambre de l'hôpital en ayant reçu une unique consigne: "vous aurez quelqu'un d'important". Elle ne savait pas que c'était le Pape et avait des doutes dans sa foi.

Puis, une belle relation s'est établie jusque dans ses derniers instants, lorsque le Saint Père sera chez lui. Le Pape était réveillé vers 4h00 du matin, et l'infirmière le trouvait déjà en prière. Rita ouvrait les rideaux pour laisser passer les rayons du soleil: "bonjour votre Sainteté, à nouveau un jour de soleil".

Le Pape voulu toujours connaître son état de santé et participait activement aux traitements. Toujours conscient et lucide, il regarda jusqu'à la fin le crucifix. Les prières et les chants des jeunes étaient audibles dans la chambre.

Rita fit ensuite un magnifique chemin de foi, par la rencontre à l'improviste de cet homme d'exception, qui mourut comme un saint, pour devenir le bienheureux Jean Paul II.

Femme de caractère aussi, Rita n'hésita pas à répondre à ceux qui voulaient savoir si le Pape, comme le montre un film, respirait fort en bavant: "avez-vous déjà vu quelqu'un mourir?" . - "Non". Alors si vous n'avez pas vu quelqu'un mourir, c'est une mauvaise question. Pudeur et protection de l'intimité! Cela reste une grande qualité hélas trop rare dans une culture marquée par le voyeurisme et la médiatisation de l'intimité.

Venise, porte de l'Orient, avec Benoît XVI

Dans une très belle liturgie, quelques 300 000 fidèles sont en prière, avec le Successeur de Pierre pour sa visite à Venise. Benoît XVI a encouragé chaleureusement les chrétiens.

Extrait (en substance) de l'homélie de Benoît XVI

Le Parc de Saint Julien, qui accueille plutôt des événements culturels, reçoit aujourd'hui le Christ dans le mystère du sacrement de l'Eucharistie.

L'Evangile des disciples d'Emmaüs

Pour ce troisième dimanche de Pâques, la conversion, dont nous pensons à tord qu'elle est pénible, est surtout source de joie et d'amour. Le Christ nous a obtenu cette grâce par sa Résurrection.

Les oeuvres d'art, les écoles, les hôpitaux, les montagnes autour de Venise sont une expression de la vérité de la foi, vécue certes au travers des persécutions et d'expérience dures. Il y a un risque d'une vanification.

Le problème du mal, de la douleur, le problème de la peur des autres, des éloignés, de l'injustice, nous portent aussi à penser, comme les disciples d'Emmaüs, "nous qui espérions qu'il était le Sauveur", celui qui nous sauve du mal, de la peur.

Nous sommes invités à s'asseoir à table avec le Christ et se laisser enseigner par Lui. L'Eucharistie est le don de Dieu, don aux autres.

Les disciples retournent vers Jérusalem pour raconter l'expérience, la rencontre avec le Christ ressuscité. Ils deviennent témoins.

Même un peuple traditionnellemnt catholique peut céder à une forme d'une culture qui fait obstacle à la foi, comme le matérialisme ou l'hédonisme. Nous vivons ici-bas comme des étrangers, conscients du but que nous devons rejoindre au ciel. Notre espérance est enracinée en Dieu.

"Soyez saints!". Face au phénomène de l'émigration, l'unité est importante. La solidarité des Eglises du Nord Est et la communion sont importantes pour ne pas rendre vain le témoignage des chrétiens.

Après la Vierge Marie, le Pape a enfin évoqué saint Pie X et le bienheureux Jean XIII. "ayez confiance, le Christ chemine avec vous, aujourd'hui et toujours".

P.S Comme toujours, et c'est une marque de Benoît XVI, le silence  sacré aide à entrer dans la prière, ce silence qui est la porte de la rencontre intime avec Dieu. Dieu parle silencieusement au coeur, dans la sacralité de la liturgie et par la beauté du chant.

L'autel a désormais, comme le Pape l'a souhaité (lire son livre :Cardinal Ratzinger "L'esprit de la liturgie") le Crucifix, entouré de 7 chandelliers, comme centre de toute la célébration. La Messe est un sacrifice. La croix devient ainsi l'Orient spirituel vers lequel le regard de notre âme est orienté: le Christ mort et ressuscité.

Benoît XVI à Venise ou le souffle du Concile

Le bienheureux Jean XXIII donna le coup de départ au Concile Vatican II

Cette visite sera sans doute l'occasion de parler du Concile Vatican II, la boussole sûre et certaine pour le chemin de l'Eglise dans le monde de ce temps, qui est constitué de textes, certes un peu "gondolés", vu que peu d'ecclésiastiques les lisent. Il y a toujours des arguments bâteaux pour discréditer l'oeuvre de l'Esprit Saint (Le Cardinal Roncalli fut partriarche de Venise avant son élection) Radio Vatican - lien Eucharistie Miséricordieuse

Un Concile remis en question

Certains s'amusent à dire que si ces textes approuvés par Pierre et plus 2000 évêques (Concile auquel Mgr Karol Wojtilà et l'abbé Joseph Ratzinger ont participé en personnes de A à Z) demandent une interprétation, c'est une preuve qu'ils ne sont pas clairs (sic!). Le Concile Vatican II ne serait ainsi pas infaillible (Seule la seconde affirmation est assez exacte)

Des "grands"

A ce rythme là, la Sainte Ecriture, pourtant inspirée par Dieu, sera bientôt remise en question, car elle doit être interprétée elle-aussi par l'Eglise. Donc même Dieu ne parlerait pas clairement. Lorsque une idée devient une obsession tous les coups semblent permis. Seuls ceux qui critiquent Jean Paul II et Benoît XVI semblent évidemment pourvus de l'infallibilité et deviennent alors les grands "herméneuticiens" d'un Concile qui serait la cause de tous nos malheurs. Or Dieu parle toujours par des hommes, qui gardent leurs limites, mais qui sont conduits par l'Esprit Saint, à la vérité toute entière.

Dieu, qui n'a jamais rien écrit de sa main d'ailleurs, car l'homme est en quelque sorte son stylo, nous parle par les autres, ce qui est une façon de nous aimer les uns les autres. Dieu qui parle en son Eglise, soit par le don des Ecritures (l'Eglise en possède d'ailleurs les copyrights), soit dans ses différentes expressions, envoie le souffle de l'Esprit Saint. Ce dernier poursuit l'oeuvre de la Rédemption, afin que les hommes puissent dépasser le chaos de Babel et parvenir à la Pentecôte, lieu permanent de la naissance de l'Eglise.

Infaillibilités

Il faut distinguer l'infaillibilité du Pape, qui est un dogme de foi définit en 1870 par le Concile Vatican I, qui est un mode de déclaration et d'expression du Pape usé très rarement, et l'infaillibilité de l'Eglise catholique. Le Concile Vatican II, qui fait partie intégrante de la Tradition, explicite donc que lorsque du dernier des fidèles jusqu'au Pape, l'Eglise exprime la foi, elle jouit aussi de l'infaillibilité. L'Eglise est une communion, dont Pierre est le garant, lui qui unit les intelligences dans la foi et les confirme dans la vérité.

Les trois suisses: Koch, Morerod et Rhonheimer

(respectivement Cardinal et président du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens / recteur de l'Angélicum à Rome, secrétaire de la commission théologique internationale, membre des discussions avec la Fraternité Saint Pie X / professeur à la Sainte Croix à Rome, philosophe, connu un peu pour son éclairage de Benoît XVI sur le préservatif dans "Lumière du monde")

C'est pour cela que Benoît XVI parle fort à propos d'herméneutique de la continuité (excellent article lu dans Nova et Vetera par le professeur Martin Rhonheimer).

Selon le professeur, il y a un changement sur des aspects non dogmatiques et non substantielle, comme le rapport que l'Eglise entretient avec le temps et le pouvoir politique. La liberté religieuse est ainsi un dévellopement, sans rupture, du Magsitère antérieur. Selon la Fraternité, c'est une rupture. Pour Martin Rhonheimer, le mot rupture n'est pas adéquat, ni la continuité absolue. C'est plus, pour simplifier quelque peu sa pensée très intense une réforme. C'est donc effectivement un changement.

Hélas, ce mot est dévié de son sens le plus profond par "quelques grands intellos" qui l'utilisent ensuite pour se la jouer savant mais qui veut dire en fait  plus ou moins interprétation. Cela fait toujours un peu snob les grands mots, surtout en face du peuple, qui a pourtant le sensus fidei, le sens de la foi. Ratzinger a donné sa vie pour protéger la foi des petits des subtilités de ceux qui se prennent pour des grands.

Benoît XVI au service de la foi

Pour Ratzinger, l'Eglise se déploit dans l'espace et dans le temps. C'est un même sujet qui unit des hommes et des femmes différents. Jésus eut raison de se réjouir face à son Père d'avoir révélé la vérité aux petits et aux simples pour la cacher aux sages et aux intelligents.

Un homme intelligent à l'esprit d'enfance.

Benoît XVI, avec un don exceptionnel de sagesse et d'intelligence, demeure en communion avec les petits et les humbles de ce monde. Ce géant de la foi sait, à l'exemple de la Vierge Marie, se faire tout petit, et même enfant, face aux grandeurs et aux dons de Dieu. Le Concile Vatican II est bel et bien un don fait à l'Eglise de ce temps, le signe de l'inspiration continuelle que l'Esprit accorde à l'Eglise du Christ depuis la Pentecôte jusqu'à la fin des temps.

Rhétorique

Lire Vittorio Messori et Andrea Tornielli, sous le site Benoît et Moi

Lien: de l'info de guerre à la guerre de l'info

Infrarouge: excellente analyse de Xavier Colin

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Quelques commentaires furent postés suite à la toute petite note sur l'interview de Tariq Ramadan. Cela touche en effet à la communication. Nous pouvons constater, à mon avis, quelques aspects:

- Pourquoi me présenter comme "fils de" ? Frère Tariq, qui épouse les thèses des frères musulmans, entre dans le débat, en reprochant à la journaliste de n'avoir pas respecté le contrat, conclu aussi avec son assistante. Donc, Tariq impose presque toutes ses règles à la profession et calcule ses passages médias. Il devient alors le bon, car il ne s'énerve jamais, même avec des mots violents, face à la méchante journaliste, qui n'a pas dit qui serait sur le plateau. Mais les médias ont aussi leur indépendance, les journalistes leur droit et leur devoir. Mr Ramadan prend toujours bien soins de n'avoir aucune concurrence. Il ne supporte pas d'être mis en difficulté.

- Tariq poursuit l'interview en jouant la victime, visuellement. Le public se range toujours du côté des victimes. Nous le faisons inconsciemment.

- Tariq ne parle pas des victimes innocentes du terrorisme, de la haine que cela provoque, des morts du monde entier (et pas seulement US) que Oussama a provoqué. Pour Mr Ramadan, il faut savoir qu'il pense que tuer un enfant israélien de 8 ans est compéhensible dans le contexte du conflit entre Israël et la Palestine. Il le condamne, mais il comprend... Idem pour 9/11, il condamne, en répondant rapidement, mais comprend!, sans le dire. Le sommet est atteint lorsqu'il parle de terrorisme violent (sic!) ah!?? il y a donc un terrorisme non-violent ? Puis il parle des extrémistes violents (sic!). Moi je pensais, comme nous tous, qu'un extrémiste se qualifiait justement par la violence. Alors il faudra créer une autre catégorie à droite des extrémistes, car elle n'existe pas encore dans nos conceptions, un extrémiste violent. Voilà la dissimulation. On se dit qu'il condamne le terrorisme. Bien non, seulement le terrorisme violent ...

- Tariq attaque les personnes, argument ad hominem, ce qui rend le débat houleux. Il attaque l'ignorance de son interlocuteur (expert en terrorisme qui donne une référence très précise), il sait user de "mais vous dites n'importe quoi" et cela marche en apparence, car c'est lui le professeur, le musulman, qui connait les règles d'inhumation, alors que la connaissance n'est pas propre au musulman (on se dit que cet expert, licencié en plus par la Suisse ?, ne connait pas le monde musulman); surtout que Mr Ramadan a étudié en Egypte, dans cette fameuse Université du Caire qui a rompu les liens avec le Pape. Benoît XVI avait exigé que l'Egypte défende les chrétiens! Représailles: rupture des relations et du dialogue. Tariq avait su pourtant être sur la photo avec le Pape à Rome, pour montrer de façon parfaitement superficielle son sens du dialogue. A noter que Tariq est ou était interdit de séjour en Egypte, car avec les Frères musulmans.

- Nous ne sommes pas pacifiés en l'écoutant, car son look ne correspond pas à ses idées. Il sait user de la TV qui est un média peu "intellectuel" et plus de l'ordre du superficiel, justement de l'image. Or, lire Tariq permet "de voir" qu'il penche vers l'extrémisme. Essayez d'écouter ensuite uniquement le son, le débat change "de ton", et Tariq perdrait en radio, mais il le sait; le spécialiste en terrorisme ne passe pas bien à la TV par exemple, aussi il perd effectivement le débat; il est perdu avec son papier, ne sait pas bien regarder la caméra, n'est pas à l'aise. Tariq joue au séducteur, avec aussi une conscience presque arrogante de sa supériorité: "vous mettez en face de moi...."

- Tariq est placé clairement à la droite de l'extrême droite, alors qu'il entre en scène là où personne ne l'attend, car il inflitre la gauche (thème du racisme, de la lutte conte l'extrême droite pour faire diversion...) Paradoxe, subtil cheval de Troie.

Anti-américanisme primaire et dissimulation

- Cela n'est pas très logique de s'en prendre à G.W. Bush qui voulait juger Oussama, alors qu'Obama l'a tué. Ce dernier avait clairement annoncé la couleur en campagne éléctoral (je rejoins le bienheureux Jean Paul II qui a dit non! à Bush pour entrer en guerre en Irak)

- Un musulman peut mentir pour répandre ses idées sur l'islam. Pour nous européens, le mensonge est une offense et même si beaucoup mentent, cela passe mal par la suite. L'islam permet le mensonge, la dissimulation, pour le bien supérieur de cette idéologie religieuse, toujours liée à la politique.

- l'islam ne connaît pas la démocratie. Sauf peut-être un instant, comme en Iran, pour faire passer la dictature par la suite. Mr Ramadan est-il pour ce printemps démocratique  afin de passer ensuite aux Frères musulmans ?

- Tariq surfe sur le sentiment anti-américain, très répandu en Europe et en France, et l'obamania qui déteste W. Il attaque une politique, certes discutable (le prêtre que je suis ne veux pas en faire) mais ne répond pas aux questions. Au contraire, il en pose encore d'avantage.... Poser des questions permet d'éviter des réponses, de noyer le poisson. La réponse qu'il donne à la fin est une condamnation du terrorisme violent, qu'il comprend!, car selon lui, Oussama avait des raisons qu'il devait dire face à l'histoire. Cela s'appelle une restriction mentale majeure. Alors on croit que Tariq est contre, ce qui n'est qu'une fiction....

- Tariq ferme le débat en feintant sa disponibilité pour une deuxième question, alors qu'il n'a justement pas répondu à la première. Si on s'aventure dans une seconde question, il peut dire: j'ai déjà répondu à la première.... Et le tour est joué.

Le terrorisme

- Comment un homme, Oussama, qui a répandu des messages vidéo, parlé et utilisé les médias pour communiquer ses thèses, peut-il dire encore quelque chose en étant jugé ? La déontologie des journalistes connaît la censure qu'il faut accorder aux terroristes. Ils cherchent l'audience, le choc, l'horreur, la peur pour faire parler d'eux. On ne va pas lui donner encore une tribune, surtout aux yeux de l'histoire. Il n'attendait que cela. Tariq dit: donner des justifications face à l'histoire .... Or, le terrorisme n'en a aucune!!

- Il n'y a aucune, mais absolument aucune! justification au terrorisme. Notre solidarité va en tout premier lieu aux victimes et à leur familles, partout où la mort des innocents advient. L'Etat est défini par le sociologue Max Weber, comme le détenteur de la violence légitime. C'est une définition discutable. C'est vrai que la guerre n'est pas une solution, mais elle se passe "normalement" entre soldats. "Plus jamais la guerre" avait dit Paul VI aux Nations Unies. "Tout peut être gagné avec la paix, tout est perdu avec la guerre" avait dit Pie XII à la veille de la seconde guerre mondiale.

- La guerre n'est pas le terrorisme. Mais ce dernier est encore pire. Les extrémistes musulmans l'utilisent pour engendrer la peur et répandre la terreur dans l'ensemble de la population. Presque plus personne osent parler sur l'islam, car cette peur est entrer en nous désormais. Seules quelques personnes marginales ont pris ce débat en main, hélas pas toujours de façon crédible, alors qu'il faut que l'ensemble du politique légitime empoigne le dossier. Il en va de l'avenir. La liberté religieuse est fondamentale, et l'islam ne la connaît pas.

Différences chez les morts ?

- Tariq regrette la mort de Oussama, mais ne dit rien sur la fatwa, la condamnation à mort  qui pèse sur Magdi Cristiano Allam, qui doit vivre sous protection policière 24h/24h, car ses idées ne correspondent  justement pas à celles de Mr Ramadan. Tariq fut le premier à dénoncer ses propos alors qu'il était encore musulman, et cela touchait au terrorisme. Depuis Magdi Cristiano Allam est devenu catholique, gros risque car la liberté religieuse n'existe pas dans l'islam. La conversion est punie par la peine de mort.

- Tariq ne dit rien sur les attentats en Egypte, en Irak, ne parle surtout pas d'Asia Bibi condamnée au Pakistan par une loi parfaitement injuste sur le balsphème. Des inoccents, souvent des chrétiens subissent en silence la violence des régimes islamistes. Les chrétiens sont les croyants les plus persécutés dans le monde. Tariq se tait. Le Saint Siège lui exige la reconnaissance du peuple palestinien, en majorité musulman, mais qui souffre de la main mises des terroristes (le Hamas, en lien avec les Frères musulmans).

- Je regrette aussi la mort d'un homme, car depuis Caïn et Abel, les frères se tuent entre eux, et je n'ai pas manqué de prier pour le salut de l'âme d'Oussama lors de la Messe.

- La haine éveille la haine. La déclaration du Père Lombardi est donc ò mon avis très juste. 

- Je regrette enfin aussi les images de joie filmées aux USA. Cela répond très mal aux images qui montrent les cris des foules, musulmans instrumentalisés et sans doute payés, qui brûlent des drapeaux des USA un peu partout. C'est la violence qui ne vaut pas mieux, ni d'un côté, ni de l'autre. La guerre n'est pas une partie de football. Si on condamne une violence, pourquoi la nôtre serait-elle meilleure ?

Fribourg enchante l'assermentation des gardes suisses

Morts pour protéger le Successeur de Pierre

Depuis le sac de Rome du 6 mai 1527, la garde suisse pontificale commémore le massacre de 143 gardes suisses par les troupes espagnoles de Charles Quint. Seules 42 recrues purent s'enfuir avec le Pape Clément VII vers le Château Saint Ange. La garde suisse a plus de 500 ans et la tradition de prestation de serment remonte à bien longtemps. Les Suisses étaient, à l'époque, les meilleurs soldats en Europe. Dans ce contexte historique, Jules II les recruta afin de défendre la Papauté.

Le canton de Fribourg, invité d'honneur

La journée a débuté de la plus belle des manières avec une messe chantée par le choeur de Saint Michel de Fribourg. Prier avec une telle qualité de chants, au coeur de la basilique Saint Pierre, a sans aucun doute permis aux nombreux suisses, levés aux aurores, d'entrer plus en profondeur dans le mystère de la beauté de la foi. L'encens, les lumières, les rayons du soleil obliques qui illuminent la plus grande église du monde, offrent au regard une fresque qui laisse comme entrevoir la présence d'un Dieu caché mais bien-là.

Beauté du chant

Chanter, c'est prier deux fois disait Saint Augustin. Fribourg est vraiment un canton qui chante. C'est unique. La voix jaillit mystérieusement des entrailles de la terre, est amplifiée, tonifée et colorée par le coeur des fribourgeois et s'élève puissament et harmonieusement vers les cieux. Les notes, blanches ou noirs, à l'image des couleurs du canton, sont justes. Le ton est pur et le son est harmonieux. Ce dernier frappe le corps, tansperce le coeur et fait vibrer l'âme.

34 nouveaux gardes

34 nouvelles recrues ont prêté serment dans la fameuse cour Saint Damase, juste sous le Palais Apostolique de Benoît XVI : "Moi, hallbardier ..., je jure d'observer loyalement et de bonne foi tout ce qui vient d'être lu aussi vrai que Dieu et mes saints patrons m'assistent".

Un garde jure de donner sa vie pour le Saint Père, et en cas de vacance du siège apsotolique de protéger le collège des cardinaux. Trois doigts pointés "vers le ciel de la Trinité", une main ferme sur le drapeau, et l'assermentation jaillit fortement des poumons des hallbardiers. Le tout sous les roulements de tambours dans une chorégraphie réglée comme une boîte à musique, avec la précision d'une montre toute hélvétique.

Le Conseil d'Etat de Fribourg in corpore

L'ensemble du conseil d'Etat fribourgeois était présent, la chancellerie s'est beaucoup engagée pour faire de cette journée une réussite, par la musique, l'offre d'événements culturels, mais aussi par un bel apéritif aux mets typiquement fribourgeois. Occasion pour les uns et les autres de tisser des liens d'amitiés, finalement agrémenté par quelques chants bien de chez nous. Messieurs Flavio Coti et Pascal Couchepin, anciens conseillers fédéraux, ont fait honneur à la garde par leur présence, tout comme les représentations diplomatiques, politiques, religieuses et militaires. Avec ses quelques 110 gardes, le commandant Daniel Anrig peut être fier de ses troupes. Une vraie carte de visite colorée pour le Pape et le Saint-Siège.

La Messe fut présidée par le Cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, et concélebrée par le Cardinal Kurt Koch, ancien évêque de Bâle et président pour l'Unité des chrétiens, ainsi que deux évêques suisses, dont environ 40 prêtres. Quelques 3000 personnes ont passé, sous le soleil romain et la fraîcheur du vent, une très belle journée romano-hélvético-fribourgeoise.

Victimes de 9/11: analyse de Xavier Colin

Génération Benoît XVI

Une accélération de l'histoire

Auparavant, dans l'histoire de l'Eglise, les béatifications prenaient bien plus de temps. Nous sommes donc des générations de chrétiens très privilégiées: Mère Térésa tout d'abord. Puis avec le bienheureux Jean Paul II, nous avons pu voir un Pape vivre comme un saint, souffrir comme un saint, rire comme un saint et mourir comme un saint. Juste six ans après, nous pouvons le voir élever à la gloire des autels. Un cycle, une trajectoire, une vie dont nous sommes sans doute les seuls à vivre en live, si vite, "si subito", si rapidement Nous sommes responsables de ce don. 

La puissance de la douceur de la foi

Le Padre Pio, saint lui aussi, eu une phrase prophétique: " après un grand Pape pécheur d'hommes, suivra un Pape qui renforcera puissemment la foi". La génération Jean Paul II est portée encore plus en profondeur par ce Pape.

Jean Paul II est bienheureux, il n'est plus notre Pape, la page de l'histoire s'est tournée, une autre s'est ouverte par la brise légère de l'Esprit Saint, car nous avons notre Saint Père, donné par Dieu, pour renforcer notre foi, grandir en maturité, parvenir à l'état adulte, afin de rendre raison de notre joie et de notre espérance. Benoît XVI possède un charisme  prodigieux et inouïe de la prédication, c'est aussi le Pape du catéchisme. Il a toute l'envergure d'un  Père de l'Eglise, d'un Saint Ambroise, d'un Saint Jean Chrysostome ou d'un Saint Augustin. Il faut relire son homélie de la béatification. Une  brillante clef de lecture du Concile Vatican II auquel il a lui-même participé de A à Z.

Un Pape pour notre temps

Le Padre Pio avait raison. La Foi est, après l'Amour, la plus grande espérance et le plus grand bien que nous pouvons avoir sur cette terre. Benoît XVI a ce génie du Logos.  Sachons l'écouter, le découvrir, l'aimer, car il serait si dommageable de s'en rendre compte avec du retard.

Jean Paul II parlait clairement aux grands de ce monde

Arturo Mari, photographe du Pape, a témoigné avoir été seul devant la porte du bienheureux Jean Paul II, qui était en audience avec un chef d'Etat d'un pays en guerre. Alors, il entendit ce dialogue:

- " Saint Père, vous êtes mal informé sur la situation du pays."

- Non! je ne suis pas mal informé! Vous êtes mal informé! Vous répondrez un jour devant Dieu de vos actions!

Ci-dessous, le bienheureux n'eut pas peur de dénoncer la mafia en 1993, qui tue des innocents, qui marche sur les hommes, les enfants, les innocents et le droit sacré à la vie. Quelques semains plus tard, la basilique Saint Jean Latran (cathédrale du Pape) devenait la cible d'un attentat, qui ne fit pas de victime,  mais laissa des traces sur les bâtiments.

"Convertissez-vous, un jour le jugement de Dieu viendra!"

Bienheureux Jean Paul II

Bin Laden est désormais devant ce Jugement, comme tous les grands de ce monde, comme nous tous un jour.

Temps d'invoquer la Miséricorde divine, temps de prière.

Frère Tariq: un look, des idées.

Pour ceux qui ont étudié la rhétorique, c'est clair et net.

De l'info de guerre à la guerre de l'info

En temps de guerre, l'information est très difficile à analyser. Cela devient surtout la guerre de l'info.

- En Lybie, l'évêque qui parle contre l'Otan et les bombardements vit à quelques mètres du quartier du colonnel lybien. Il n'est pas libre de ses pensées et subit des pressions.

- Obama et l'administration américaine ont la tradition des fameux spin-doctors, qui tordent les infos (twist) en faveur du Président. Bill Clinton eut son ou ses spin-doctors, Tony Blair également. Les spin-doctors arrivent à être des vrais sorciers de l'info et donnent un véritable effet aux infos, qu'ils tordent, tournent et retournent à leur propre avantage. Rien ne leur échappe: mise en scène, marketing, désinformation, utilisation du noble métier de journaliste afin de les empêcher d'être les chiens de garde du pays.

- Bin Laden et les terroristes islamistes sont passés maîtres dans l'utilisation des médias pour assouvir leur fin, leur faim de mort surtout. 9/11 fut aussi une opération médias diaboliquement construite. Un premier avion convoque les caméras du monde entier, le second donne l'horreur en live. Ce terroriste a frappé le coeur du système nerveux de l'info, comme une sorte d'attaque cardiaque.

Donc, toutes ses infos que nous entendons, voyons, lisons sur la Libye, sur le Pakistan, sur Bin Laden ... sont à prendre avec des pincettes et un esprit critique constructif. L'objectivité n'existe pas, l'info est une interprétation de la réalité du monde, une construction qui repose sur des choix. Seule la vérité existe, elle qui qualifie le journaliste: un agent, un garant, un témoin ou un chercheur de vérités.

La prière

"Priez. L'homme a fait plus de chemin sur ses genoux qu'avec ses pieds." (Victor Hugo)

Le Pape Benoît XVI, grand catéchète, poursuit ses rencontres lors des audiences du mercredi sur la thème de la prière. Alors que la béatification de Jean Paul II a permis de revoir sa vie, il faut se souvenir de sa phrase: "on cherche à me comprendre de l'extérieur, alors que c'est à partir de l'intérieur qu'il faut le faire".

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus avait cette belle expression: "être comme des verres d'eau qui se laissent remplir". La prière est fondamentale, cruciale et vitale. Les actions et les oeuvres des saints furent un débordement de leur vie intérieure. C'est l'eau qui déborde pour que les autres puissent venir boire à la source.

En ce mois de mai, profitons de prier le rosaire. Pour la nature,  le mois de Marie, de la Vierge est presque le plus beau de l'année. Reprenons notre vie en main, reprenons le chapelet en main, tenons Marie par la main.

Entendu

Un évêque du centre de l'Europe fit visiter la cathédrale, très ancienne et prestigieuse, à un frère musulman. A la fin de la visite, l'imam s'exclame: "Merci de m'avoir fait visiter la prochaine Mosquée de la ville". L'évêque lui répondit: " je pense que je vous baptiserai avant!".

Evêque: contenu de l'ordinateur pénalement sanctionné

Saint Siège: communiqué sur la reconnaissance de la cuplabilité de Mons. Raymond Lahey

A propos de la décision judiciaire de l'ancien évêque de Antigonish ( Nouvelle Ecosse, Canada), mons. Raymond Lahey, qui fut reconnu coupable de pocession de matériel pédo-pornographique, la Salle de presse du Saint Siège, dans un communiqué diffusé ce soir, affirme que "l'Eglise catholique condamne l'exploitation sexuelle dans toutes ses formes, en particulier si elle est perpetrée à l'encontre des mineurs". Bien que le procès fut réalisé selon les normes civiles, le Saint-Siège continuera à appliquer les procédures canoniques prévues pour de tels cas, ce qui donnera lieux à l'imposition des mesures disciplinaires et pénales appropriées"

Traduit de l'italien par le Swiss Romain, de l'agence SIR

Notes:

- Pour mémoire, l'évêque avait été arrêté lors d'un contrôle douanier à l'aéroport, en pocession de matériel pédo-pornographique dans la mémoire de son ordinateur privé.

- Le droit canon, modifié par Benoît XVI (15 juillet 2010, Congrégation pour la doctrine de la foi) prévoit également des justes sanctions canoniques pour de tels délits. Les nouvelles normes: les handicapés mentaux sont assimilés à des mineurs légaux et la pédopornographie (détention et diffusion de matériel pornographique touchant des mineurs de 14 ans) est ajoutée à la liste des délits.

- Les nouvelles normes du 15 juillet 2010 ont fait passer la prescription de 10 à 20 ans pour la pédophilie. La prescription pénale pour la pédophilie est donc désormais de 20 ans, mais peut encore être levée pour un juste motif. Une victime peut encore demander la vérité jusqu'à ses 38 ans, et même au-delà (sur demande express) selon la gravité des faits.

- La double législation, canonique (Eglise) et civile (Etat) est donc appliquée. Il peut arriver aussi qu'un crime ou un abus soit pénalement non punissable par l'Etat, pour prescription ou pour une autre raison pénale; le droit canon doit toutefois être appliqué, ce qui implique une enquête interne, un jugement et une sanction ecclésiale.

- L'Eglise est devient ainsi un exemple pour toutes les sociétés, avec la vérité, la justice, la sanction et le pardon toujours possible. Les peines canoniques sont vues comme des remèdes, des moyens de guérison, jamais comme une vengeance. Le droit recherche la justice, ce qui appartient en propre à une personne.

- Le droit canon sanctionne très sévèrement une fausse accusation (calomnie), ce qui peut détruire en effet la réputation du prêtre, voir même sa personne. La vérité est donc capitale et primordiale, c'est toujours elle qui rend libre.

La pureté, l'humilité et l'amour de la vérité de Benoît XVI ont permis de garder la foi en la sainteté de l'Eglise

COMMUNIQUE DE LA SALLE-DE-PRESSE
 
CITE DU VATICAN, 5 MAI 2011 (VIS).

Hier après-midi, la Salle-de-Presse du Saint-Siège a diffusé le communiqué suivant: "L'ex Evêque d'Antigonish (Canada) Mgr.Raymond Lahey, s'est reconnu coupable de détention de matériel pédo-pornographique. L'Eglise catholique condamne toutes les formes d'exploitation sexuelle, notamment à l'encontre de mineurs. Indépendamment du procès civil, le Saint-Siège continue de suivre les procédures canoniques prévues en la matière, qui conduiront à des mesures disciplinaires ou pénales". De son côté, la Conférence épiscopale canadienne a déclaré "continuer d'agir afin que cesse ce type de comportement et en faveur des victimes et de leurs familles. Reconnaissant le trouble que ce cas a suscité parmi les fidèles", les évêques "confirment leur attention pastorale envers ceux qui ont subi ce comportement et souffrent de ses conséquences. Nos pensées et nos prièrent vont aussi vers les diocésains d'Antigonish et de la région atlantique".

Vers la canonisation du bienheureux Karol Wojtilà

 

La canonisation exige la reconnaissance d'un autre miracle. Donc tout est dans les mains de la divine providence. Dieu donnera sa lumière par le miracle à venir. Il est le maître du temps.

2 ans

Une source parle d'un maximum de deux ans; tout comme le Cardinal Secrétaire d'Etat Bertone, qui a évoqué la canonisation d'ici peu d'années.

Le bon grain toujours plus fort

Le bienheureux Jean Paul II est devenu saint dans une Eglise qui est toujours sainte, mais composée de pécheurs. L'ivraie et le bon grain grandissent ensemble. Karol Wojtilà fut une lumière dans l'obscurité des scandales qui n'ont effectivement pas manqués dans le sein même de l'Eglise catholique. Ils existent depuis les Evangiles. La sainteté est toutefois la solution à la crise que nous vivons avec souffrance.

 

 

Liberté religieuse et son Eminence Koch à la cause des saints

DEFENSE DE LA LIBERTE RELIGIEUSE
 
CITE DU VATICAN, 4 MAI 2011 (VIS).

Aujourd'hui a été rendu public le message de Benoît XVI à Mme Mary Ann Glendon, Présidente de l'Académie pontificale pour les sciences sociales, à l'occasion de la XVII session plénière ("Les droits universels dans un monde diversifié et la liberté religieuse").

Le Pape y rappelle d'abord que la liberté de religion et de culte a été systématiquement niée par les régimes athées du siècle dernier. "Mais de nos jours de nouvelles menaces se manifestent avec des idéologies et des pratiques entravant leur libre manifestation. Il est donc nécessaire de réagir en défendant le droit à la liberté de religion et de culte... L'homme étant capable de choisir librement la vérité, Dieu attendant de lui une réponse libre à son appel, le droit à la liberté religieuse doit être considéré comme lié à la dignité fondamentale de chacun, allant de pair avec la naturelle ouverture de l'homme à Dieu. La véritable liberté de religion permet à la personne de se réaliser comme de contribuer au bien de la société". Puis le Pape rappelle que "tout état étant souverain dans la promulgation des lois, le rapport entre loi et religion présente des différences.

Cela permet une large liberté religieuse dans certains pays, et sa limitation au nom de toute une série de raisons dont la défiance envers le religieux. Le Saint-Siège attend de chaque état qu'il reconnaisse le droit fondamental à la liberté religieuse, les encourage tous à la respecter ainsi qu'à protéger d'éventuelles minorités religieuses. Les personnes professant une religion différente de celle de la majorité aspirent à vivre pacifiquement comme tous les autres citoyens, et à participer librement à la vie du pays".  
 
 Ce midi près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, Mme Glendon a résumé les travaux accomplis au cours de l'assemblée, dont les quatre axes étaient: La répression étatique et la persécution des croyants, les restrictions infligées aux minorités religieuses, la pression sociale sur les minorités religieuses, publique ou privée, qui les marginalise, la croissance du fondamentalisme laïque en occident, qui considère les croyants comme une menace à la laïcité et à la démocratie.
 
AUTRES ACTES PONTIFICAUX
 
CITE DU VATICAN, 4 MAI 2011 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
 
-Membres de la Congrégation pour les causes des saints, les Cardinaux Velasio De Paolis et Kurt Koch, ainsi que Mgr.Zigmunt Zimowski, Mgr.Ambrogio Spreafico et Mgr.Abril y Castelló.

(Cath).ch et la mort de Bin Laden: une info plutôt catastrophique

La cat@

Une des bêtises entendue le jour suivant la béatification du Pape  Jean Paul II est publiée et reprise sur ce site (cath).ch. qui vient pourtant juste de s'ouvrir, promu comme une F1. Les déclarations du président péruvien sont connues pour être parfois, disons peu opportunes et très peu crédibles, comme par exemple sa volonté de vouloir s'abstenir de manger du poulet, car cela rendrait homosexuel.

Le Pérou, pays catholique

Evidemment, le Pérou est présenté par l'agence.ch, comme "un pays très catholique" (sic!). On ne peut parfois pas éviter de penser quelque peu à l'empereur Néron qui incendia lui-même la ville de Rome pour en accuser ensuite cyniquement les chrétiens. Les représailles pourraient se retourner encore contre les chrétiens, si minoritaires et persécutés dans certains pays islamiques, des chrétiens qui sont pourtant étrangers à la politique internationale de certains "croisés" fondamentalistes.

Liberté religieuse, premier droit fondamental pour la paix

Les catholiques se battent pour la liberté religieuse, pour la paix, pour le droit civil et le respect des consciences et sont souvent des martyrs. Le Pakistan détient toujours Asia Bibi en prison et continue d'appliquer la loi sur le blasphème qui a fait notamment une victime, un futur saint, en la personne du ministre des minorités. Son nom a retenti dans la basilique Saint Pierre le vendredi saint: Shahbaz Bahti. Voilà une des nouvelles qui devait être publiée par (Cath).ch. Qui paie contrôle évidemment et qui détient les cordons de la bourse donne la ligne éditoriale, c'est bien connu. Mais, alors, très honnêtement, le cath. peut-il être remis parfois en question, selon certaines nouvelles ? Là, c'est plutôt, selon l'expression consacrée, la cat@. La Pravda n'existe heureusement plus.

Père Lombardi

Le Saint-Siège a réagi intelligement par le Père Lombardi, disant avec clarté que l'on ne peut jamais se réjouir de la mort d'un homme et que Bin Laden était responsable de la médiatisation de la haine et de la  mort de milliers de personnes. Il en répond désormais devant Dieu, car ce n'est ni un martyr, ni un saint, mais un terroriste islamiste qui a défiguré le visage de Dieu et des hommes. 

Benoît XVI et sa leçon historique à Ratisbonne

Le Pape Jean Paul II a eu cette phrase prophétique: la Miséricorde de Dieu est la limite que Dieu a imposée au mal. Autrement dit, la haine éveille la haine. La violence, en matière de religion, est contraire à la raison poursuivit Benoît XVI lors de son intervention historique à Ratisbonne. Ce Pape fut encore une fois prophétique, alors qu'il traîne parfois faussement la réputation de gaffeur. L'histoire lui rendra justice et les intellectuels lui donneront raison sur le long terme, lui le Pape du Logos, de la raison et de la foi. Mieux vaut tard que jamais.

Le Père Stéphane Lemessin parle de la rencontre des blogueurs

Les blogueurs réunis à Rome invitent l'Eglise à ne pas avoir peur des débats

site du Père Lemessin

ROME, Mardi 3 mai 2011 (ZENIT.org) - Le lundi 2 mai, au Vatican, le Conseil pontifical pour la culture et le Conseil pontifical pour les communications sociales ont organisé la première rencontre entre des responsables du Saint-Siège et des blogueurs* venus du monde entier. Ceux-ci ont invité l'Eglise à oser davantage et à ne pas avoir peur des débats.

Venus de Californie, d'Allemagne, d'Irlande, de France, de Suisse, d'Angleterre, d'Autriche ou d'autres horizons, 150 blogueurs se sont retrouvés au Vatican. Ils constituaient une assemblée bien différente de celles qui se retrouvent habituellement dans cette salle de la Via dell'Ospedale, à quelques pas du Vatican ; en effet, en s'installant, tous les participants ont allumé leur ordinateur, ou à défaut, ont utilisé leur téléphone portable pour se connecter à internet. Et durant la rencontre, la discussion par Facebook ou Twitter est allée bon train... Une rencontre à la fois physique, mais également virtuelle donc, pour permettre aux 600 autres blogueurs inscrits et qui n'ont pas été tirés au sort pour la rencontre d'être eux aussi présents.

Cette réunion se voulait très ouverte, comme l'a déclaré le président du Conseil pontifical pour les communications sociales, Mgr Claudi Maria Celli, au début de la séance, en précisant qu'il ne s'agissait pas « d'une rencontre de blogueurs catholiques, même si nombre de vous s'inspirent de l'Evangile, mais d'un dialogue respectueux dans la vérité ».

La première table ronde a donné la parole à plusieurs de ces blogueurs, qui ont souligné l'importance de cette manière de communiquer sur internet. En effet, à travers les blogs, la foi peut être transmise, et des discussions s'engagent entre les personnes présentes sur le réseau. Reprenant les paroles de Jean-Paul II, Andrés Beltramo a invité l'Eglise à ne pas avoir peur d'ouvrir ces débats. Un conseil repris par Matia Marasco, qui a quant à elle invité l'Eglise à « oser plus » dans ce domaine des blogs. Chacun des cinq premiers intervenants a aussi insisté sur l'aspect missionnaire des blogs. Le père Roderick Vonhögen a raconté avoir découvert presque par hasard la force et le pouvoir des blogs. Depuis, en envoyant des vidéos sur internet, il est devenu « un berger pour les gens qui en ont besoin » et qui vont le voir sur le réseau. Le prêtre hollandais qui publie ses interventions en anglais compare son activité pastorale sur le réseau à la construction d'une communauté locale : « On bâtit la famille du Christ, car on veut faciliter l'amitié (...) C'est comme construire une paroisse ».

Le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, a quant à lui indiqué l'un des aspects importants des blogs pour la communauté chrétienne : « Les blogueurs catholiques sont l'opinion publique dans l'Église. Le magistère conciliaire prévoyait cette réalité, qui n'a pas été tellement développée ». Avec les blogs, qu'il suit régulièrement, il voit maintenant émerger cette opinion publique.

D'autres intervenants ont permis aux blogueurs présents de mieux comprendre la manière dont le Vatican était présent sur internet, et leur ont fait découvrir la pauvreté des moyens dont les services informatiques du Saint-Siège disposent. Ce qui empêche par conséquent de développer une véritable activité interactive, à travers les réseaux sociaux modernes (Facebook, Twitter,...). Des limites dont les diocèses ou les responsables d'événements ponctuels comme la prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse s'affranchissent plus facilement.

Cette rencontre a témoigné, de la part de l'institution ecclésiale, de la prise de conscience de l'importance de ces blogs. Et même si rien n'est clair sur la suite à donner à cette initiative (que faire, où, quand, comment, avec qui et dans quel but sont autant de questions qui n'ont pas trouvé de réponse ce lundi), la joie de s'être rencontré de manière physique et concrète se lisait sur les visages des blogueurs comme de leurs interlocuteurs du Vatican. Un point a cependant largement émergé des discussions : la naissance d'un nouveau type de présence pastorale sur internet, à tel point que, selon le père Marco Sanavio, la figure du « webpasteur » s'impose aujourd'hui. Une mission qui a émergé plusieurs fois au cours de l'après midi, et qui a été clairement énoncée par l'un des intervenants, François Jeanne-Beylot : « si le Christ venait prêcher aujourd'hui, il n'irait pas sur une montagne ou dans une barque, mais serait sur Twitter ou ouvrirait un blog. L'Église officielle ne peut pas le dire, mais nous, catholiques membres de cette communauté et de cette Église, nous osons le dire ». Et le faire, comme le prouve l'engagement de ces 150 représentants des blogueurs de la cathosphère.

* blogueur : personne qui s'occupe d'une page internet publique (tout le monde peut la consulter en ayant son adresse internet) sur laquelle il insère des textes, des enregistrements audio ou vidéo de sa création (normalement).

Stéphane Lemessin

Les petits billets au bienheureux Jean Paul II

( photo prise depuis mon Nokia cette après-midi, un peu trouble.... pas comme la foi j'espère!)

 

Dans l'attente de la canonisation

Désormais, le bienheureux Jean Paul II repose dans la basilique Saint Pierre de Rome. En entrant, sur la droite, la Pietà de Michelangelo. La première chapelle après cette oeuvre d'art, sur la droite, se trouve la chapelle ou l'autel de Saint Sébastien. Depuis hier soir, "Beatus Ioannes Paulus PP. II" repose sous cet autel, avec une plaque de marbre toute blanche qui recouvre et cache son cercueil. Le Pape s'est recueilli hier soir sur ce lieu. Des messes pourront sans doute être célébrées sur cette autel.

Les petits billets

La file des fidèles n'a pas diminué, avec encore et toujours cette belle tradition des petits billets afin de lui recommander des intentions.

Karol Wojtilà avait pour habitude d'écrire quelques lettre, en latin, à Padre Pio, le capucin italien. Tout jeune prêtre, Karol s'était confessé à lui (1948). Le Pape a toujours nié avoir reçu la prophétie de son pontificat. Ce qui est certain, et cela fut consigné par écrit lors du procès en béatification, Padre Pio aurait parlé à une personne qu'un "Pape polonais serait un grand pêcheur d'hommes, qui serait suivi par un Pape qui renforcerait puissament la foi". Effectivement, Benoît XVI continue de rendre la foi de la génération Jean Paul II encore plus solide, avec sa pastorale de l'intelligence et du Logos.

Padre Pio

L'archevêque de Cracovie écrira au mystique italien, en latin, afin de lui demander la guérison d'une femme enceinte, atteinte d'un cancer, qui avait souffert dans un camp de la mort, Wanda Poltawska, psychiatre. Il lui écrira plus tard pour le remercier de son intercession. Padre Pio, apprenant qui lui écrivait, avait répondu: " à celui-là, on ne peut rien lui refuser". Selon Andrea Tornielli, une autre lettre a été retrouvée dans les archives à Cracovie, ce qui laisse présumer un contact entre les deux hommes de Dieu.

Karol Wojtilà eu alors l'habitude de collectionner les petits billets des intentions de prières qui lui parvenaient. Devenu Pape, ce sera son secrétaire qui les disposera très soigneusement sur son prie-Dieu. Le Pape les lira un par un, très méticuleusement devant le Saint Sacrement. Désormais, du haut de l'éternité, le bienheureux à tout le temps.

Cette tendre tradition continue, des petits billets sont toujours déposés dans des petites corbeilles devant la tombe du bienheureux. Les amoureux s'échangent bien des petits mots doux; aussi les membres d'une grande famille, l'Eglise, peuvent aussi adresser à leur père, leur papa, leur grand père, donc leur Pape  bienheureux dans l'ordre de la foi, des intentions. C'est la logique de l'amour de bienveillance.

La béatification permet la prière publique et liturgique au bienheureux Jean Paul II. Il est notre ami au ciel qui prie pour nous, qui demande, par la Vierge, des grâces à Dieu pour nous qui peinons sur la terre.C'est l'amour du prochain qui transperce la mort pour établir un lien spirituel entre les défunts et les vivants.

N.B. La statue imposante du vénérable Pie XII est dans ce même lieu. Ces deux Papes sont liés, ne serait-ce que par la date du 13 mai. Pie XII fut en effet consacré évêque le 13 mai 1917, et Jean Paul II vécu la tragédie de l'attentat le 13 mai 1981, toujours lors de la date des apparitions de la Vierge au trois petits bergers, le 13 mai 1917 année de la révolution bolchévique.

CITE DU VATICAN, 3 MAI 2011 (VIS).

Hier soir, le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse, a déclaré que, "après la fermeture de la Basilique vaticane, le personnel de la Fabrique a procédé au transfert du cercueil de Jean-Paul II et à sa mise en place sous l'autel de la chapelle St.Sébastien. Partie à 19 h 15' de la sacristie sous la conduite du Cardinal Archiprêtre Angelo Comastri, la procession était composée du chapitre, du clergé et des pénitenciers de St.Pierre, de nombreux évêques (Filoni, Mamberti, Mokrzycki), de neuf Cardinaux (Sodano, Bertone, Lajolo, Coppa, Re, Sandri, Macharski, Dziwisz), ainsi que du Postulateur de la Cause Mgr.Oder et des soeurs de l'ancien Appartement pontifical. La cérémonie s'est conclue à 19 h 44'.

Depuis ce matin 7 h les fidèles peuvent donc vénérer le bienheureux dans la chapelle St.Sébastien".