Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 06 mai 2011

Fribourg enchante l'assermentation des gardes suisses

b50.jpg

Morts pour protéger le Successeur de Pierre

Depuis le sac de Rome du 6 mai 1527, la garde suisse pontificale commémore le massacre de 143 gardes suisses par les troupes espagnoles de Charles Quint. Seules 42 recrues purent s'enfuir avec le Pape Clément VII vers le Château Saint Ange. La garde suisse a plus de 500 ans et la tradition de prestation de serment remonte à bien longtemps. Les Suisses étaient, à l'époque, les meilleurs soldats en Europe. Dans ce contexte historique, Jules II les recruta afin de défendre la Papauté.

Le canton de Fribourg, invité d'honneur

La journée a débuté de la plus belle des manières avec une messe chantée par le choeur de Saint Michel de Fribourg. Prier avec une telle qualité de chants, au coeur de la basilique Saint Pierre, a sans aucun doute permis aux nombreux suisses, levés aux aurores, d'entrer plus en profondeur dans le mystère de la beauté de la foi. L'encens, les lumières, les rayons du soleil obliques qui illuminent la plus grande église du monde, offrent au regard une fresque qui laisse comme entrevoir la présence d'un Dieu caché mais bien-là.

Beauté du chant

Chanter, c'est prier deux fois disait Saint Augustin. Fribourg est vraiment un canton qui chante. C'est unique. La voix jaillit mystérieusement des entrailles de la terre, est amplifiée, tonifée et colorée par le coeur des fribourgeois et s'élève puissament et harmonieusement vers les cieux. Les notes, blanches ou noirs, à l'image des couleurs du canton, sont justes. Le ton est pur et le son est harmonieux. Ce dernier frappe le corps, tansperce le coeur et fait vibrer l'âme.

34 nouveaux gardes

34 nouvelles recrues ont prêté serment dans la fameuse cour Saint Damase, juste sous le Palais Apostolique de Benoît XVI : "Moi, hallbardier ..., je jure d'observer loyalement et de bonne foi tout ce qui vient d'être lu aussi vrai que Dieu et mes saints patrons m'assistent".

Un garde jure de donner sa vie pour le Saint Père, et en cas de vacance du siège apsotolique de protéger le collège des cardinaux. Trois doigts pointés "vers le ciel de la Trinité", une main ferme sur le drapeau, et l'assermentation jaillit fortement des poumons des hallbardiers. Le tout sous les roulements de tambours dans une chorégraphie réglée comme une boîte à musique, avec la précision d'une montre toute hélvétique.

Le Conseil d'Etat de Fribourg in corpore

freiburg.jpgL'ensemble du conseil d'Etat fribourgeois était présent, la chancellerie s'est beaucoup engagée pour faire de cette journée une réussite, par la musique, l'offre d'événements culturels, mais aussi par un bel apéritif aux mets typiquement fribourgeois. Occasion pour les uns et les autres de tisser des liens d'amitiés, finalement agrémenté par quelques chants bien de chez nous. Messieurs Flavio Coti et Pascal Couchepin, anciens conseillers fédéraux, ont fait honneur à la garde par leur présence, tout comme les représentations diplomatiques, politiques, religieuses et militaires. Avec ses quelques 110 gardes, le commandant Daniel Anrig peut être fier de ses troupes. Une vraie carte de visite colorée pour le Pape et le Saint-Siège.

images.jpg

La Messe fut présidée par le Cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, et concélebrée par le Cardinal Kurt Koch, ancien évêque de Bâle et président pour l'Unité des chrétiens, ainsi que deux évêques suisses, dont environ 40 prêtres. Quelques 3000 personnes ont passé, sous le soleil romain et la fraîcheur du vent, une très belle journée romano-hélvético-fribourgeoise.

Les commentaires sont fermés.