vendredi, 15 avril 2011
Le fameux "frame"
Une nouvelle n'est jamais neutre, l'objectivité n'existe pas. L'exemple de la couverture média de la toute prochaine béatification de Jean Paul II est intéressante.
Il y a une polémique américaine, intégriste, qui gonfle et que la langue française n'a pas encore relayée. Il y a le cas de l'avocat américain Anderson qui a déposé sa demande d'accusation contre Benoît XVI et deux cardinaux. New York est le centre névralgique de la toile nerveuse médiatique. Pourquoi déposer cette lettre par voie diplomatique à deux semaines de la béatification ? Certainement pour accuser Ratzinger mais en vu de toucher Jean Paul II. Alors Benoît XVI d'accord, on ne peut pas, on sait ce qu'il a fait, mais Jean Paul II ?? Telle est l'idée qui peut être construite. Le temps de naissance d'une polémique, le moteur médiatique, est parfois long.
Prévision médiatique
Savoir le climat médiatique du 1er mai est difficile, comme prévoir le temps qu'il fera. C'est vrai que le mal fait plus de bruit que le bien et que le bruit ne fait pas de bien. Mais c'est une règle du jeu des médias, le mal attire, comme le sang, le sexe et l'argent. Le petit Prince s'entendrait aussi dire par le vieux monsieur sur sa triste planète: "c'est la consigne!". Les médias sont indépendants et n'ont pas à être des portes paroles de la Parole. C'est respecter le Concile Vatican II, avec la juste autonomie des réalités terrestres. Seule la vérité engage tout homme.
"Des chiffres et des frames"
En l'état, la bataille des chiffres est le "frame", le cadre, l'angle d'attaque dominant. Le but est de dire qu'il y aura moins de monde que lors de funérailles, moins d'enthousiasme, que c'est plat, morne, gris, que l'Eglise de Ratzinger est en perte de vitesse. Il était annoncé 350 000 pélerins, alors qu'il était prévu 2 millions....
Ce qui est sûr, il y a en l'état 1100 journalistes qui couvriront l'événement. Ils étaient 500 il y a quelques jours. Donc les chiffres sont très variables, et sont toujours une surprise. Veillons et prions! comme des sentinelles du matin.
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