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mercredi, 11 mai 2011

Deux documents en vue

Nouveau.gifCe vendredi, un document sur le Motu Proprio libéralisant le rite romain dans sa forme extraordinaire devrait sortir. Ce sera un document d'application et d'explicitation. 

Lundi prochain, des nouvelles normes pour les évêques diocésains, afin de lutter contre le cancer de la pédophilie dans le clergé, sera aussi rendu public.

Pour le premier, il est utile de rapeller ici que le Motu Proprio est une solution assez géniale pour appaiser les tensions liturgiques, et que contrairement au complot annoncé, il ne remet pas en question son application. Il reste que certains évêques traînent malheureusement les pieds, avec la fâcheuse attitude de chercher "le pot de fer contre le pot de terre", alors que ce n'est que justice que de l'appliquer. Les paroisses qui ont mis en place la  sage et prudente décision papale sont florissantes, paisibles et priantes. C'est la diversité dans l'unité.

Instruction « Universae Ecclesiae » ou du bon usage du rite « extraordinaire »

De l’utilisation du missel de Jean XXIII, réformé par Benoît XVI

ROME, Mercredi 11 mai 2011 (ZENIT.org) - Le Vatican publie une instruction pour la mise en oeuvre du motu proprio de Benoît XVI sur le rite de la messe sous sa forme « extraordinaire », c'est-à-dire selon le rite en latin du missel de Jean XXIII, réformé par Benoît XVI, pour ce qui est de la liturgie du Vendredi Saint.

Cette instruction, intitulée « Universae Ecclesiae », et élaborée par la Commission pontificale « Ecclesia Dei », sera publiée par la salle de presse du Saint-Siège vendredi prochain, 13 mai, accompagnée d'une note explicative. Elle sera également publiée dans l'édition de L'Osservatore Romano en italien du samedi 14 mai.

Le texte de l'instruction sera publié en sept langues : latin, français, italien, allemand, anglais, espagnol et portugais.

Il s'agit en quelque sorte d'un « mode d'emploi » de la lettre apostolique de Benoît XVI, en forme de motu proprio, « Summorum Pontificum ».

« Summorum Pontificum (cura) » - « La sollicitude des Souverains Pontifes » - sont les premiers mots de la lettre apostolique de Benoît XVI publiée le 7 juillet 2007 pour définir « des nouvelles règles pour l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 ».

Il s'agit donc de la liturgie de la messe en latin réformée - en dernier - par le bienheureux pape Jean XXIII, c'est-à-dire du missel approuvé par lui en 1962, que l'on présente souvent de façon imprécise comme le « rite tridentin »: il a été révisé plusieurs fois, par exemple, en 1956 pour les Offices de la semaine sainte, et en vue d'une meilleure participation de l'assemblée.

En 2007, la lettre d'introduction au motu proprio « Summorum Pontificum » annonçait que la Commission pontificale « Ecclesia Dei » devait étudier différentes question, notamment, introduire les nouveaux saints dans le calendrier - saint Pio, Thérèse de Lisieux, Docteur de l'Eglise - : « Dans l'ancien Missel pourront et devront être insérés les nouveaux saints, et quelques-unes des nouvelles préfaces ».

En 2008, « Ecclesia Dei » a en outre répondu à une question de la Conférence épiscopale du Royaume Uni à propos des fêtes liturgiques d'obligation, en indiquant que « les fêtes liturgiques doivent être communes à tous les catholiques de rite romain, quelle que soit la forme liturgique utilisée ».

Déjà, le 8 juillet 2007, une note de la salle de presse du Saint-Siège avait expliqué les caractéristiques du rite « extraordinaire » selon le missel de Jean XXIII (cf. Zenit du 8 juillet 2007).

De plus, Benoît XVI y introduisait lui-même une modification, dans le prolongement de la réforme de Jean XXIII. En effet, une fois par an, le Vendredi Saint, la liturgie de la Passion - qui n'est pas une liturgie de la messe - prévoit une longue prière d'intercession pour le monde entier.

La réforme touche la prière de ce jour-là pour les juifs. Le missel tridentin comprenait pour cet office une « prière pour la conversion des juifs ». Pie XII avait fait préciser en 1955 que la formule « pro perfidis judaeis » devait être comprise comme « pour les juifs qui n'ont pas la foi, et non les juifs ‘perfides' », puisque c'est le sens du latin : « perfidis » signifie « qui manque de foi », ici, il s'agit de la foi dans le Christ Jésus.

Cette nuance n'étant pas perceptible pour la plupart, le bienheureux Jean XXIII supprima le terme « perfidis ».

Mais Benoît XVI est allé plus loin : la prière pour la « conversion » des juifs subsistait en effet et se référait à « l'aveuglement » et « aux ténèbres » par référence à la lumière du Christ, célébrée la nuit de Pâques.

Dans la ligne de la déclaration conciliaire « Nostra ætate » sur les rapports de l'Eglise avec les religions non-chrétiennes et spécialement le judaïsme, le Missel de 1970 - dit « de Paul VI » - a de fait adopté une prière d'intercession où les juifs ne sont plus considérés comme à convertir, mais comme les partenaires de l'Alliance avec Dieu : « Prions pour les juifs à qui Dieu a parlé, en premier. (...) Dieu éternel et Tout-Puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l'Alliance, comme ton Église t'en supplie ».

Le 6 février 2008, par un décret, publié par L'Osservatore Romano, la Secrétairerie d'État a promulgué une autre prière, en latin, qui doit être intégrée le Vendredi saint dans le rite « extraordinaire » : l'Eglise prie, en latin, pour que « tout Israël soit sauvé ».

Anita S. Bourdin

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 Lien

Pédophilie : Lettre circulaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi

Aider les conférences épiscopales dans la gestion des cas

ROME, Mercredi 11 mai 2011 (ZENIT.org) - Une Lettre circulaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur la gestion des cas de pédophilie sera publiée lundi prochain, 16 mai, par la salle de presse du Saint-Siège.

Un communiqué indique que cette lettre a été adressée aux conférences épiscopales du monde pour les « aider » à préparer des instructions « pour le traitement des cas d'abus sexuels sur des mineurs de la part de clercs ».

La lettre circulaire sera publiée en sept langues : français, italien, allemand, anglais, espagnol, portugais et polonais.

Le texte de la circulaire sera accompagné d'une « Note de synthèse » rédigée par la salle de presse.

En novembre 2010, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal William Levada, avait annoncé que ce document était en préparation.

Il annonçait des « directives » sur la praxis à suivre dans le cas de cas de pédophilie en contexte ecclésial, et notamment pour ce qui concerne l'assistance à apporter aux victimes, mais aussi la collaboration avec les autorités civiles, et la prévention.

Il s'agit, pour le Saint-Siège, de promouvoir une réaction des autorités ecclésiastiques qui soit plus rigoureuse, plus cohérente et plus efficace.

Rappelons que le site Internet du Vatican a regroupé dans une section spéciale intitulée « Abus sur mineurs, la réponse de l'Eglise », les mesures adoptées pour affronter de tels cas.

Le 21 mai 2010, pour présenter les nouvelles normes adoptées, le cardinal Levada a expliqué : « Neuf ans après la promulgation de la Lettre apostolique donnée sous la forme de Motu Proprio « Sacramentorum sanctitatis tutela » concernant les « Normae de gravioribus delictis » réservés à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, notre Dicastère a jugé nécessaire de procéder à une révision des normes jusque-là en vigueur, en apportant des amendements non à tout le texte, mais seulement à certaines parties, pour en améliorer l'application concrète. » Ces normes avaient été adoptées par Jean-Paul II en 2001.

Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi avait alors publié une présentation sur la « Signification de la publication des nouvelles « Normes sur les délits les plus graves » ».

La même section publie aussi la lettre de Benoît XVI de mars 2010 aux évêques d'Irlande et les textes des rencontres de Benoît XVI avec des victimes lors de différents voyages internationaux.

Anita S. Bourdin

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