samedi, 07 mai 2011
Benoît XVI à Venise ou le souffle du Concile
Le bienheureux Jean XXIII donna le coup de départ au Concile Vatican II
Cette visite sera sans doute l'occasion de parler du Concile Vatican II, la boussole sûre et certaine pour le chemin de l'Eglise dans le monde de ce temps, qui est constitué de textes, certes un peu "gondolés", vu que peu d'ecclésiastiques les lisent. Il y a toujours des arguments bâteaux pour discréditer l'oeuvre de l'Esprit Saint (Le Cardinal Roncalli fut partriarche de Venise avant son élection) Radio Vatican - lien Eucharistie Miséricordieuse
Un Concile remis en question
Certains s'amusent à dire que si ces textes approuvés par Pierre et plus 2000 évêques (Concile auquel Mgr Karol Wojtilà et l'abbé Joseph Ratzinger ont participé en personnes de A à Z) demandent une interprétation, c'est une preuve qu'ils ne sont pas clairs (sic!). Le Concile Vatican II ne serait ainsi pas infaillible (Seule la seconde affirmation est assez exacte)
Des "grands"
A ce rythme là, la Sainte Ecriture, pourtant inspirée par Dieu, sera bientôt remise en question, car elle doit être interprétée elle-aussi par l'Eglise. Donc même Dieu ne parlerait pas clairement. Lorsque une idée devient une obsession tous les coups semblent permis. Seuls ceux qui critiquent Jean Paul II et Benoît XVI semblent évidemment pourvus de l'infallibilité et deviennent alors les grands "herméneuticiens" d'un Concile qui serait la cause de tous nos malheurs. Or Dieu parle toujours par des hommes, qui gardent leurs limites, mais qui sont conduits par l'Esprit Saint, à la vérité toute entière.
Dieu, qui n'a jamais rien écrit de sa main d'ailleurs, car l'homme est en quelque sorte son stylo, nous parle par les autres, ce qui est une façon de nous aimer les uns les autres. Dieu qui parle en son Eglise, soit par le don des Ecritures (l'Eglise en possède d'ailleurs les copyrights), soit dans ses différentes expressions, envoie le souffle de l'Esprit Saint. Ce dernier poursuit l'oeuvre de la Rédemption, afin que les hommes puissent dépasser le chaos de Babel et parvenir à la Pentecôte, lieu permanent de la naissance de l'Eglise.
Infaillibilités
Il faut distinguer l'infaillibilité du Pape, qui est un dogme de foi définit en 1870 par le Concile Vatican I, qui est un mode de déclaration et d'expression du Pape usé très rarement, et l'infaillibilité de l'Eglise catholique. Le Concile Vatican II, qui fait partie intégrante de la Tradition, explicite donc que lorsque du dernier des fidèles jusqu'au Pape, l'Eglise exprime la foi, elle jouit aussi de l'infaillibilité. L'Eglise est une communion, dont Pierre est le garant, lui qui unit les intelligences dans la foi et les confirme dans la vérité.
Les trois suisses: Koch, Morerod et Rhonheimer
(respectivement Cardinal et président du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens / recteur de l'Angélicum à Rome, secrétaire de la commission théologique internationale, membre des discussions avec la Fraternité Saint Pie X / professeur à la Sainte Croix à Rome, philosophe, connu un peu pour son éclairage de Benoît XVI sur le préservatif dans "Lumière du monde")
C'est pour cela que Benoît XVI parle fort à propos d'herméneutique de la continuité (excellent article lu dans Nova et Vetera par le professeur Martin Rhonheimer).
Selon le professeur, il y a un changement sur des aspects non dogmatiques et non substantielle, comme le rapport que l'Eglise entretient avec le temps et le pouvoir politique. La liberté religieuse est ainsi un dévellopement, sans rupture, du Magsitère antérieur. Selon la Fraternité, c'est une rupture. Pour Martin Rhonheimer, le mot rupture n'est pas adéquat, ni la continuité absolue. C'est plus, pour simplifier quelque peu sa pensée très intense une réforme. C'est donc effectivement un changement.
Hélas, ce mot est dévié de son sens le plus profond par "quelques grands intellos" qui l'utilisent ensuite pour se la jouer savant mais qui veut dire en fait plus ou moins interprétation. Cela fait toujours un peu snob les grands mots, surtout en face du peuple, qui a pourtant le sensus fidei, le sens de la foi. Ratzinger a donné sa vie pour protéger la foi des petits des subtilités de ceux qui se prennent pour des grands.
Benoît XVI au service de la foi
Pour Ratzinger, l'Eglise se déploit dans l'espace et dans le temps. C'est un même sujet qui unit des hommes et des femmes différents. Jésus eut raison de se réjouir face à son Père d'avoir révélé la vérité aux petits et aux simples pour la cacher aux sages et aux intelligents.
Un homme intelligent à l'esprit d'enfance.
Benoît XVI, avec un don exceptionnel de sagesse et d'intelligence, demeure en communion avec les petits et les humbles de ce monde. Ce géant de la foi sait, à l'exemple de la Vierge Marie, se faire tout petit, et même enfant, face aux grandeurs et aux dons de Dieu. Le Concile Vatican II est bel et bien un don fait à l'Eglise de ce temps, le signe de l'inspiration continuelle que l'Esprit accorde à l'Eglise du Christ depuis la Pentecôte jusqu'à la fin des temps.
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