Venise, porte de l'Orient, avec Benoît XVI

Dans une très belle liturgie, quelques 300 000 fidèles sont en prière, avec le Successeur de Pierre pour sa visite à Venise. Benoît XVI a encouragé chaleureusement les chrétiens.

Extrait (en substance) de l'homélie de Benoît XVI

Le Parc de Saint Julien, qui accueille plutôt des événements culturels, reçoit aujourd'hui le Christ dans le mystère du sacrement de l'Eucharistie.

L'Evangile des disciples d'Emmaüs

Pour ce troisième dimanche de Pâques, la conversion, dont nous pensons à tord qu'elle est pénible, est surtout source de joie et d'amour. Le Christ nous a obtenu cette grâce par sa Résurrection.

Les oeuvres d'art, les écoles, les hôpitaux, les montagnes autour de Venise sont une expression de la vérité de la foi, vécue certes au travers des persécutions et d'expérience dures. Il y a un risque d'une vanification.

Le problème du mal, de la douleur, le problème de la peur des autres, des éloignés, de l'injustice, nous portent aussi à penser, comme les disciples d'Emmaüs, "nous qui espérions qu'il était le Sauveur", celui qui nous sauve du mal, de la peur.

Nous sommes invités à s'asseoir à table avec le Christ et se laisser enseigner par Lui. L'Eucharistie est le don de Dieu, don aux autres.

Les disciples retournent vers Jérusalem pour raconter l'expérience, la rencontre avec le Christ ressuscité. Ils deviennent témoins.

Même un peuple traditionnellemnt catholique peut céder à une forme d'une culture qui fait obstacle à la foi, comme le matérialisme ou l'hédonisme. Nous vivons ici-bas comme des étrangers, conscients du but que nous devons rejoindre au ciel. Notre espérance est enracinée en Dieu.

"Soyez saints!". Face au phénomène de l'émigration, l'unité est importante. La solidarité des Eglises du Nord Est et la communion sont importantes pour ne pas rendre vain le témoignage des chrétiens.

Après la Vierge Marie, le Pape a enfin évoqué saint Pie X et le bienheureux Jean XIII. "ayez confiance, le Christ chemine avec vous, aujourd'hui et toujours".

P.S Comme toujours, et c'est une marque de Benoît XVI, le silence  sacré aide à entrer dans la prière, ce silence qui est la porte de la rencontre intime avec Dieu. Dieu parle silencieusement au coeur, dans la sacralité de la liturgie et par la beauté du chant.

L'autel a désormais, comme le Pape l'a souhaité (lire son livre :Cardinal Ratzinger "L'esprit de la liturgie") le Crucifix, entouré de 7 chandelliers, comme centre de toute la célébration. La Messe est un sacrifice. La croix devient ainsi l'Orient spirituel vers lequel le regard de notre âme est orienté: le Christ mort et ressuscité.