mercredi, 17 juin 2009
L'actualité et la nouveauté du Concile Vatican II
Demain jeudi 18 juin, une lettre signée de Benoît XVI devrait paraître dans l'Osservatore Romano, le journal du Vatican. Elle est la conséquence de la rencontre des évêques d'Autriche avec le Pape à Rome. J'ai l'occasion de sentir le coeur de l'Eglise battre avec ses tensions internes et ses luttes qui ne proviennent pas de la sainteté de l'Eglise, car elle est gouvernée par l'Esprit Saint, mais des péchés des hommes qui la composent.
L'Allemagne menace la Fraternité Saint Pie X d'excommunication si elle procède à des nouvelles ordinations de prêtres. Ceci n'a pas raison d'être, car une excommunication proviendrait alors du Pape lui-même, ce qu'il ne fera pas, car il tient au dialogue, à l'ouverture et à une certaine forme de tolérance réclamés souvent à grands cris. Certes, ses ordinations restent illégitimes. L'Eglise en Autriche vit des fortes tensions avec des courants très différents qui s'affrontent.
Comment réagir ? Que faire ? Je me souviens d'un dicton: "Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, mais regarder ensemble dans la même direction". Nous avons tous tendances à vouloir copier sur le voisin ou à réagir en fonction de l'autre, surtout pour ne pas être ainsi et ressembler à une image qui ne nous correspond pas. Certains refusent les traditionnalistes comme d'autres ont de la peine avec des courants progressistes. On devient alors réactionnaire. Aussi, si nous essayons d'agir, non pas en fonction de l'autre, mais en tentant de regarder ensemble vers le Concile Vatican II, comme une lumière qui brille à l'horizon, une étoile du matin qui annonce la levée du jour. Cela demande beaucoup plus de prière et de vie intérieure.
J'en suis convaincu, les textes du Concile appliqués à la lumière de la Tradition bi-millénaire de l'Eglise, le catéchisme de l'Eglise catholique et la fidélité au Magistère de Pierre, donc de Benoît XVI, sont les piliers du dialogue interne, parfois bien difficile, entre catholiques. On en revient soudainement à l'intuition de Jean XXIII qui a désiré ce Concile alors qu'il ne répondait pas à une crise particulière. L'Esprit Saint à voulu comme préparer son Eglise par avance et anticipation. Pas besoin de rêver d'un Concile Vatican III, le II est encore devant nous, nous attend et nous éclaire.
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