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vendredi, 05 août 2011

La cohérence et l'intégrité de Joseph Ratzinger

ange10luglio.pngLes hommes d'Eglise, dont certains évêques, ont perdu une énorme cote de popularité et de crédibilité, dont pour certains surtout en regard de leur dissimulation des crimes pédophiles et des immoralités du clergé. Cette crise est sérieuse et profonde selon Benoît XVI et comme le dit Mgr Scicluna tous ces actes tuent la foi. La perte de crédibilité est immense car seule la vérité rend libre et si l'Eglise perd la vérité, il ne lui reste rien. "Combien de divisions" ironisait Staline ? Aucune, seule la force de la parole vraie. Un mot de vérité pèse plus lourd que tout l'Univers. Faire la vérité en nous, pour aller se confesser humblement face à la Miséricorde infinie de Dieu et laisser venir toute la lumière dans ces zones d'ombres et de pourriture du petit monde "ecclésiastique" procèdent d'un même amour de la vérité. Les deux sont liés. Celui qui fait la vérité vient à la lumière. L'Eglise n'a rien à craindre de la vérité. Sans cette attitude, les âmes perdent confiance et s'éloignent du coeur pur de l'Eglise, cela par la faute, la duplicité et l'hypocrisie de quelqu'uns. Comment font-ils pour se regarder encore dans le miroir le matin ?

Un homme, parmi d'autres, reste clairement au dessus de la mêlée depuis des années, Joseph Ratzinger. Ce serviteur de la vérité a mis en application sa devise épiscopale: "coopérateur de la vérité".

Les viri-probati

Comme théologien, il avait certes émis des positions critiques et positives sur les viri probati durant les années 1970. Il retenait que la question devait être posée et c'est bien normal. Toutefois, le chrétien suit l'Esprit de vérité qui souffle dans l'Eglise et non pas tel ou tel gourou. Joseph Ratzinger avait émis ces idées comme simple théologien et pas comme membre de la hiérarchie et du Magistère.

Saint Thomas d'Aquin aussi avait aussi des doutes sur le dogme de l'Immaculée Conception, pourtant il reste le docteur commun de toute l'Eglise. C'est le mystère de l'Eglise, qui nous dépasse en nous portant; on ne se réclame pas d'une école de pensée, pour un affrontement de Paul contre Jacques; l'homme de foi tente, avec sa faiblesse, sa fragilité et sa surdité d'entrer en harmonie avec le Logos, le Verbe de Dieu, la Parole faite chair. L'Eglise est la communauté des croyants, la communion des saints tout au long de l'histoire. Normal qu'une personne recherche le Christ avec tâtonnements. Il est vital de "sentire cum Ecclesiae" de penser et réflechir dans et avec l'Eglise, de se mouvoir dans le mystère de la foi. On ne peut pas être chrétien tout seul, nous avons besoin des autres.

Benoît XVI pour le renouveau liturgique

Pour la liturgie et la réforme liturgique, Benoît XVI ne désire pas un retour en arrière mais un renouveau liturgique, un sursaut de qualité et de sacralité. La célébration de la foi est son domaine de prédilection depuis sa plus tendre enfance. Pour démontrer comment il est fermement en faveur de la réforme liturgique authentique, voici quelques lignes qu'il écrivit sur ce renouveau, du passage de la Messe de Saint Pie V à celle de Paul VI :

..."avant l'Evangile, le prêtre demandait à Dieu de purifier son coeur et ses lèvres, comme il avait purifié les lèvres du prophète Isaïe avec le charbon ardent, pour qu'il puisse annoncer la Parole de Dieu avec dignité et compétence. En effet, il savait bien qu'ensuite il murmurait pour lui seul cette parole de Dieu, sans penser à l'annoncer, tout comme il avait murmuré cette même prière. Ou bien lorsqu'il disait "Dominus vobiscum", ce "vous" auquel s'adressait cette salutation n'existait pas. La parole s'était vidée et devenait rite, et ici la réforme liturgique n'a rien fait d'autre que de remettre en valeur le sérieux de la parole et en même temps le culte liée à la parole".

(Chantal et Paul Colonge, Benoît XVI La joie de croire, p.519)

De ces quelques lignes, on s'aperçoit la ligne claire et limpide de Benoît XVI: il est pour la réforme liturgique qu'il met en application dans sa façon noble et sacrée de célébrer la Messe. Il y a bien hélas une récupération "traditionaliste" des intentions de ce grand Pape.

En ces temps de crise profonde, de doutes et de découragements, car les pires ennemis de la foi sont en fait à l'intérieur même de l'appareil ecclésiastique, Benoît XVI et les nombreux chrétiens de part le monde qui lui sont étroitement unis, restent un doux exemple de lumineuse fidélité et de foi authentique. Il s'agit de vivre les paroles de Jésus qui fait des chrétiens le sel de la terre, en toute petite quantité, mais suffisante pour que la corruption ne soit pas totale.

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