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samedi, 06 août 2011

Licenciement et respect de la conscience

2568027.jpgLe site de la TSR nous "informe" que l'instituteur qui avait décroché un crucifix d'une classe valaisanne a retrouvé un emploi.

Pas de neutralité

Le "frame" soit le cadre ou l'angle d'attaque de la présentation de la nouvelle n'est pas neutre. Pour faire court, le Valais serait un canton rétrograde, voir d'extrême droite, qui pèse et fait pression sur les consciences pour adhérer au christianisme.

Personnellement, je me réjouis qu'un non-croyant puisse servir dans l'éducation et dans l'enseignement car il n'est nullement forcé de croire, ni ne doit impérativement participer à la Messe. La foi ne s'impose pas, mais elle s'offre avec douceur à la conscience, tout en suscitant la liberté. Aussi la foi et la vérité rendent libres. En fait, en retour, la pratique de la foi mérite aussi le respect et doit échapper aux représailles et à la contrainte.

Le paradoxe: respect de la conscience

Par contraste, il m'est arrivé tout récemment de parler avec une pharmacienne qui s'est vu menacer de prendre la porte pour avoir osé refuser de vendre la pilule du lendemain. Elle a risqué le licenciement si elle ne changeait pas sa conduite. Que faire ? Une chaîne de pharmacie devrait accepter qu'une employée ne puisse pas en conscience vendre un produit qui peut procurer la mort. Si le patron veut le faire, rien n'empêche alors qu'il s'en charge et décharge ainsi son employée. Là, la foi n'est pas directement en jeu, car le choix pour la vie est une question de raison, qu'Hyppocrate a d'ailleurs bien compris ( semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif, cf. serment ).

Licenciée pour avoir suivi sa conscience ?

La pilule du lendemain peut être vendu à des mineurs sans le consentement des parents. Il ne s'agit pas en fait d'un moyen de contraception, mais bel et bien d'un avortement possible. Pour prendre une image, cela consiste en fait à tirer dans un couloir sans lumière, sans savoir s'il y a vraiment quelqu'un au bout. Une fécondation peut avoir eu lieu ou pas, personne ne peut vraiment le savoir. Y avait-il un tout petit être humain sans défense loger dans ce lieu protégé ?

Aussi, la logique humaine voudrait de respecter impérativement la conscience de toute personne et laisser le choix de suivre sa conscience, un sanctuaire intime et sacré qu'aucune autorité ne peut violer. L'Eglise est l'avocate de la conscience car historiquement elle a su résister aux totalitarismes et offrir aux hommes de bonne volonté un refuge et un appui.

Aimer la vie

Finalement, un crucifix n'a jamais fait de mal à personne, puisque la victime, le Christ, Rédempteur de tous les hommes, y souffre et y meurt dessus. Et par Amour pour nous en plus, afin que nous ayons la vie en abondance.

Commentaires

Nous vivons dans un monde de licenciement à gogo...

Écrit par : Avocat Prud'hommes | mercredi, 10 août 2011

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