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dimanche, 21 mars 2010

Cela gaz...... au Vatican!

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Cela gazouille au Vatican (to twitt: chant des oiseaux en anglais)

CITE DU VATICAN, 20 mars 2010 (AFP) - Le Vatican a saisi samedi l'occasion de la publication de la lettre pastorale de Benoît XVI aux catholiques d'Irlande sur les affaires de pédophilie pour débarquer sur le site de micro-blogs Twitter, a indiqué l'agence d'information religieuse i.media.

Le Vatican entend ainsi désormais diffuser par cette voie des "informations et des contenus multimédias particulièrement importants pour la vie de l'Eglise", selon i.media.

Par le biais d'une nouvelle adresse sur Internet (www.resources.va) et avec la création de sept canaux en différentes langues sur Twitter, le Vatican renforce ainsi sa présence en ligne et adopte un nouveau moyen technique lui permettant de publier rapidement ses informations.

Ce service est accessible dans un premier temps en italien, anglais, espagnol, portugais, allemand, français et polonais. Il pourrait plus tard être ouvert en chinois, en japonais ou encore en arabe. Plusieurs organes de presse liés au Saint-Siège seront impliqués dans cette
nouvelle présence sur Twitter: Radio Vatican, L'Osservatore Romano et le Bureau de presse du Vatican.

Twitter, un site lancé en 2006, est une plateforme où s'échangent quelque 50 millions de messages de 140 caractères par jour.

AFP

samedi, 20 mars 2010

Benoît XVI: "I am truly sorry"

089.jpg"Vous avez terriblement souffert et j'en suis vraiment désolé. Je sais que rien ne peut effacer le mal que vous avez supporté. Votre confiance a été trahie, et votre dignité a été violée. Beaucoup d'entre vous, alors que vous étiez suffisamment courageux pour parler de ce qui vous était arrivé, ont fait l'expérience que personne ne vous écoutait".

Benoît XVI, aux victimes et aux parents

- Une perle dans la lettre du Pape, qui j'espère sera semée doucement dans la vie des victimes, afin qu'elles se reconstruisent humainement et spirituellement, en rencontrant, dans l'Eglise, la personne même du Christ, leur doux Sauveur.

Note: J'ai surpris une discussion très intellectuelle ce matin à la salle de presse. Quelques personnes qui reprochaient au Pape de ne pas s'excuser. La simple lecture de la version officielle, l'anglais, permet de lever toute ambigüité. Le Pape, grand intellectuel, parle avec son coeur!

« You have suffered grievously and I am truly sorry. I know that nothing can undo the wrong you have endured. »

"Der Spiegel" attaque Benoît XVI

images.jpegComment le journal allemand "Spiegel" (miroir, en allemand) déforme la réalité

Certaines informations laissent entendre, notamment l'hebdomadaire allemand "Spiegel" que le Cardinal Ratzinger aurait engagé lui-même en tant qu'archevêque de Munich, en toute connaissance de cause, un prêtre pédophile. Un médecin psychiatre expliquerait aussi cette sombre affaire. Évidemment, cela fait le beurre de Golias... Cette fausse rumeur cherche à décrédibiliser l'action transparente du Pape. Or, dans toute relation, si on ne croit plus celui qui parle, la communication est bloquée.

Dans une interview à "Il Folgio", le directeur de l'Osservatore Romano, Gian Maria Vian, explique les choses. Lorsque le Cardinal était archevêque de Munich, le diocèse a effectivement accueilli un prêtre accusé de pédophilie. Il venait à Münich pour une cure. Le Cardinal Ratzinger a demandé à ce qu'il ne soit pas engagé en pastorale, mais il ne fut pas obéi. L'archevêque fut ensuite appelé à Rome en 1982, à la tête de la congrégation pour la doctrine de la foi. Il ne put pas se rendre compte de la désobéissance de son vicaire général Mons. Gerhard Gruber, lequel a admis sa pleine responsabilité. Cela a été confirmé par le vicaire en personne, par le site Internet du diocèse de Munich et par le Père Lombardi.


© Copyright (AGI)

Traduit et résumé par le Suisse Romain

Note: cela démontre que certains médias sont des "opinion leaders", qui parlent plus haut et plus fort, qui font résonner une note dans le concert médiatique, parfois fausse, comme "der Spiegel". Suivre les infos, c'est un peu comme écouter la musique, l'harmonie et la vérité ont un certain son.

Le service d'I.Media

Vidéo du vendredi 19 mars 2010


‘Scandalisé’ et ‘blessé’ par les actes pédophiles de prêtres irlandais, le pape les invite à coopérer avec la justice.

Dans une ‘Lettre pastorale aux catholiques d’Irlande’, publiée le 20 mars 2010, Benoît XVI se dit “scandalisé et blessé“ par les actes pédophiles de certains prêtres irlandais et affirme aux victimes dont la “confiance a été trahie“ qu’il est “vraiment désolé“. Dans cette longue lettre, le pape demande aux prêtres et aux religieux coupables d’abus sexuels de répondre de leurs actes “devant Dieu“ et “devant les tribunaux“. Il n’annonce pas de nouvelles normes mais dénonce les “graves erreurs“ de certains évêques ayant couvert ces actes pendant des décennies pour protéger l’Eglise et indique son intention de lancer une visite apostolique dans certains diocèses et séminaires d’Irlande.

Les ‘excuses’ du pape

Dans une lettre à ses “frères et sœurs de l’Eglise d’Irlande“, au ton assez personnel, Benoît XVI se dit “profondément bouleversé“, mais aussi “scandalisé et blessé“ par les actes de certains prêtres et religieux. “Vous avez terriblement souffert et j’en suis vraiment désolé“, écrit Benoît XVI pour la première fois aux victimes. “Je vous exprime ouvertement la honte et le remords que nous éprouvons tous“, affirme encore le pape au nom de “l’Eglise“, relevant que la “confiance“ des victimes “a été trahie“, et que leur “dignité a été violée“.

“En plusieurs occasions depuis mon élection au Siège de Pierre, explique aussi le pape, j’ai rencontré des victimes d’abus sexuels, de même que je suis disposé à le faire à l’avenir“. En voyage aux Etats-Unis et en Australie, en 2008, Benoît XVI avait ainsi rencontré à huis clos quelques victimes de prêtres et religieux pédophiles.

S’il affirme dans cette lettre que “l’Eglise qui est en Irlande doit en premier lieu reconnaître (…) les graves péchés commis contre des enfants sans défense“, il affirme aussi que “le problème de l’abus des mineurs n’est pas propre à l’Irlande, ni à l’Eglise“.

La trahison des prêtres

“Aux prêtres qui ont abusé des enfants“, Benoît XVI parle sans ambiguïté, affirmant qu’ils ont “perdu l’estime des personnes en Irlande“ et “jeté la honte et le déshonneur“ sur leurs “confrères“. “Vous avez trahi la confiance placée en vous par de jeunes innocents et par leurs parents“, affirme le souverain pontifie avant de les exhorter à “répondre de cela devant Dieu tout-puissant, ainsi que devant les tribunaux constitués à cet effet“. “En même temps que le dommage immense causé aux victimes, un grand dommage à été perpétré contre l’Eglise et la perception publique du sacerdoce et de la vie religieuse“, écrit encore le pape.

La responsabilité des évêques

“On ne peut pas nier que certains d’entre vous et de vos prédécesseurs ont manqué, parfois gravement, dans l’application des normes du droit canonique codifiées depuis longtemps en ce qui concerne les crimes d’abus commis sur les enfants“, écrit en premier lieu le pape aux évêques, dont certains ont été accusé ces derniers mois d’avoir couvert les actes de prêtres pédophiles. “De graves erreurs furent commises en traitant les accusations“, reconnaît le pape dans cette lettre, des “erreurs de jugement“ comme des “manquements dans le gouvernement“. Le pape invite alors les évêques à continuer à “coopérer avec les autorités civiles“. A ses yeux, seule “une action ferme“ menée “de manière pleinement honnête et transparente“ pourra “rétablir le respect et l’affection des Irlandais envers l’Eglise“.

Les différents facteurs

Outre la “sécularisation“ de la société et une mauvaise interprétation du “programme de renouveau du Concile Vatican II“, Benoît XVI pointe du doigt un certain nombre de facteurs déclenchants de cette crise, parmi lesquels “une tendance, dictée par de justes intentions, mais erronée, visant à éviter les approches pénales à l’égard de situations canoniques irrégulières“. Il énumère d’autres “facteurs“ que sont “des procédures inadéquates pour déterminer l’aptitude des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, une formation humaine, morale, intellectuelle et spirituelle insuffisante dans les séminaires et les noviciats“. Il évoque également “une tendance dans la société à favoriser le clergé et d’autres figures d’autorité, ainsi qu’une préoccupation déplacée pour la réputation de l’Eglise et pour éviter les scandales, qui a eu pour résultat de ne pas appliquer les peines canoniques en vigueur“.

Visite apostolique

Dans sa lettre, pour “affronter“ cette situation, Benoît XVI propose des “initiatives concrètes“ plus pastorales que politiques ou administratives, parmi lesquelles un plus grand engagement des fidèles dans “la prière“, “le jeûne“, ou “l’adoration eucharistique“. Le pape, cependant, annonce son intention de lancer “une visite apostolique dans plusieurs diocèses d’Irlande, ainsi que dans des séminaires et des congrégations religieuses“. C’est une enquête de ce type qui vient de prendre fin au sein de la congrégation des Légionnaires du Christ, en raison de la double vie de son fondateur, le père mexicain Marcial Maciel.

L’exemple de l’Eglise

Plus largement, au fil de cette longue lettre, Benoît XVI invite les fidèles d’Irlande, mais aussi les évêques, les prêtres et les religieux, à retrouver “confiance“, en vue de la “reconstruction“ et du “renouveau“ de l’Eglise.

Affirmant par ailleurs que “l’Eglise a accompli un énorme travail dans de nombreuses régions du monde“ dès lors que “la gravité et l’extension du problème (…) commença à être pleinement compris“, Benoît XVI estime que “les pratiques de protection en vigueur, adoptées par les Eglises locales, sont considérées, dans certaines parties du monde, comme un modèle à suivre pour les autres institutions“.

Benoît XVI conclut cette missive inhabituelle qui porte la date du 19 mars 2010, fête de saint Joseph, par une “prière pour l’Eglise en Irlande“ dans laquelle il revient sur “les erreurs du passé“ et affirme la “ferme intention de repentir“ des fidèles. Le pape y souhaite “un nouveau printemps“ pour l’Eglise d’Irlande.

A crises exceptionnelles, réponses exceptionnelles. C’est la 2e fois de son pontificat que Benoît XVI prend ainsi sa plume. La première fois, en mars 2009, il avait écrit aux évêques du monde entier pour répondre à la crise suscitée à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Eglise par son choix de lever l’excommunication qui pesait sur 4 évêques lefebvristes, dont un avait auparavant tenu des propos négationnistes.

© I.MEDIA

Vidéo du Père Frederico Lombardi

" Chers amis,
Je suis le père Federico Lombardi, Directeur de la Salle de Presse du Saint Siège. Je suis avec vous pour vous présenter un document du Pape très attendu.
La lettre du Saint Père aux catholiques d’Irlande sur la crise des abus sexuels de la part de représentants de l’Eglise est un document impressionnant, qui montre sa douleur et son engagement personnel afin de contribuer à réparer, à assainir et à renouveler.
Ses mots s’adressent d’abord aux victimes, et montrent une très profonde participation à leurs souffrances ; à leur déception car la confiance qu’ils avaient dans les représentants de l’Eglise a été trahie. Le pape, qui par le passé a déjà rencontré, et écouté des victimes d’abus sexuels, en Amérique, en Australie et également à Rome, se dit disposé, dans l’avenir, à rencontrer d’autres victimes.
Ses mots à l’encontre des coupables sont très graves : Il dit qu’ils doivent répondre de leurs péchés et de leurs crimes devant Dieu et devant les tribunaux dûment constitués. Il exige qu’ils se soumettent aux exigences de la justice, tout en leur rappelant de ne pas désespérer de la Miséricorde de Dieu et de faire pénitence.
Le Pape a aussi des mots d’encouragement, et invite à la responsabilité. Des mots qui s’adressent aux parents, aux jeunes, aux prêtres, et à tous les fidèles. Aux Evêques, il adresse un rappel critique face aux erreurs commises dans la conduite des personnes qui leur ont été confiées. Il insiste pour que les Evêques mettent rigoureusement en pratique les normes pénales de l’Eglise en cas d’abus sexuels, et pour qu’ils collaborent avec les autorités civiles en faveur de la justice et de la tutelle de la jeunesse.
Le Saint Père propose des initiatives concrètes, spirituelles et pastorales, de pénitence et de renouveau spirituel.
Tout comme sa visite aux Etats unis a aidé l’Eglise locale à se relever d’une telle crise, et à retrouver sa voie avec confiance, la lettre aux fidèles d’Irlande doit marquer le point de départ d’un nouveau cheminement.

Lettre pastorale de Benoît XVI

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Une lettre médiatisée

Il avait une foule de journalistes du monde entier ce matin à la salle de presse du Vatican, avec plus de 20 caméras du monde entier braquées sur le directeur de la salle de presse. Après le meeting avec le Père Lombardi, quelques journalistes étaient déçus, car le Pape n'a pas demandé pardon en personne... comme s'ils voulaient humilier le Pape. Ceci dit, il est absolument vrai que la souffrance des victimes est la juste mesure. Une journaliste a reconnu que le Saint Père a trouvé des mots humains pour parler avec son coeur.

Cette lettre pastorale du Saint Père Benoìt XVI aux catholiques d'Irlande est à lire à genoux devant le tabernacle. Elle se comprend par elle-même. Elle est faite de mots simples. Le Pape exprime sa douleur et ses sentiments d'homme blessé par la douleur, avec sa compassion. Il parle d'une trahison.

Un effort de communication

Une page spéciale sur le site du Vatican www.vatican.va est disponible avec les documents et les interviews pour aider à comprendre ce drame. Cette lettre n'est surtout pas un point final, car le chemin sera encore long. Ce dernier a déjà commencé notamment par le Motu Proprio de 2001 de Jean Paul II et par le Cardinal Ratzinger.

La priorité aux victimes

Le Pape n'impose rien aux victimes, il leur demande seulement d'accueillir les mots de cette lettre, car il ne comprend que trop leur douleur, surtout qu'il sait que certaines n'arrivent plus à rentrer dans une église. Le Pape a rencontré des victimes, prié avec et pour elles, que cela soit à New York, en Australie ou encore à Rome en avril 2009 pour les victimes du Canada. Les actes pédophiles sont des péchés et des crimes.

Dans cette missive de quelques 8 pages rendue publique ce midi, (la langue officielle est l'anglais et l'italien) le Saint Père est préoccupé et bouleversé. Il reconnaît la gravité des fautes et la réponse inadéquate des autorités de l'Eglise. Il faut donc reconnaître la gravité des fautes devant le Seigneur. Le Pape, tout en rappelant la grandeur de l'histoire du catholicisme en Irlande, confesse que le contexte de l'affaiblissement de la foi a conduit à des abus et le programme du renouveau du Concile Vatican II a été mal interprété.

Trahison

L'inaptitude des candidats, une formation insuffisante et une réputation déplacée pour l'Eglise pour éviter des scandales et ne pas appliquer les peines canoniques sont aussi des négligences.

Quant aux évêques, le Pape reconnaît qu'ils ont gravement manqué dans l'application des normes de droit canoniques codifiées depuis longtemps. Seule une action ferme menée de l'avant de manière pleinement honnête et transparente pourra rétablir le respect et l'affection des Irlandais envers l'Eglise.

Les prêtres ont trahi la confiance placée en eux. Ils doivent répondre de cela devant Dieu tout-puissant ainsi que devant les tribunaux constitués. "Vous avez jeté le déshonneur sur vos confrères".

Une enquête pour la vérité

Le Saint Père termine enfin par des mesures concrètes. Il invite à la pénitence lors du vendredi saint, redécouvrir le sacrement du pardon, avoir recours à l'adoration eucharistique. Le Pape a enfin l'intention d'effectuer une visite apostolique., par un envoyé spécial de confiance.  Toute l'Eglise en Irlande est appellée à entrer en mission, avec une réflexion et un examen de conscience. Le Pape recommande enfin, avec l'intercession du Saint Curé d'Ars, de la Vierge Marie, d'entrer dans la prière.

 

RESUME DE LA LETTRE AUX IRLANDAIS

CITE DU VATICAN, 20 MAR 2010 (VIS). Voici le résumé de la Lettre pastorale de Benoît XVI aux catholiques irlandais, dans laquelle il exprime "sa consternation face aux abus sexuels commis sur mineurs par des membres du clergé, et expose la manière dont la question a été traitée part les évêques et les supérieurs religieux. Le Pape, qui demande que cette lettre soit l'objet d'une grande attention, exprime sa solidarité priante à toute la communauté catholique et encourage un processus de guérison, de réparation et de renouveau".

"Le Saint-Père demande aux fidèles de ne pas oublier de quel rocher ils ont été tirés, en particulier de la place importante des missionnaires irlandais dans la civilisation européenne et dans la diffusion du christianisme dans les divers continents. La foi a fait face ces derniers temps en Irlande à de nouveaux défis dus à un rapide changement social et au déclin de la pratique traditionnelle des sacrements et de la dévotion. C'est dans ce contexte que l'Eglise doit régler la question des abus sexuels. Il y a de nombreux facteurs ayant favorisé le phénomène: une insuffisante formation morale et spirituelle dans les séminaires et noviciats, une tendance sociale à surévaluer le prêtre comme figure de l'autre, une préoccupation abusive à protéger la réputation de l'Eglise des scandales, jusqu'à la non application des peines canoniques nécessaires. L'examen attentif de tout ce qui a porté à l'actuelle crise permet d'identifier les causes et d'avancer les mesures à prendre".

"Lors de leur visite Ad Limina de 2006, le Pape avait encouragé les évêques irlandais à faire la lumière sur ce qui s'était produit et à prendre toutes les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise pas, à s'assurer que la justice soit entièrement faite, et surtout à assister les victimes et tous ceux qui sont frappés par des crimes abominables." Parallèlement, j'ai désiré rencontrer plusieurs fois des victimes, entendre leurs témoignages, prier avec elles et pour elles. Je suis prêt à le refaire. En février dernier, j'ai appelé à Rome les évêques d'Irlande pour examiner ensemble les mesures prises, notamment les procédures de protection des mineurs dans le milieu ecclésial et les dispositions relatives à la juste dénonciation des cas. Dans la présente lettre, il s'adresse aux différentes composantes de la communauté catholique face à la situation".

"S'adressant d'abord aux victimes, il prend acte de la trahison dont ils ont souffert et se désole de ce qu'ils ont subit. Il constate que dans la plupart des cas personne n'a été disposé à écouter ceux qui avaient eu le courage de parler; mais aussi que dans les internats les victimes n'avaient aucun moyen d'échapper à leur sort. Reconnaissant combien il est pour beaucoup difficile de pardonner et de se réconcilier avec l'Eglise, il exhorte les victimes à ne pas perdre l'espérance. Ayant été victime, Jésus comprend la profondeur de leur souffrance et le poids dont elle grève leur vie et leurs relations. Transformées en souffrance rédemptrice, les blessures du Christ sont devenues les armes avec lesquelles le pouvoir du mal est anéanti pour que nous renaissions. Le Saint-Père encourage aussi les victimes à rencontrer Jésus-Christ dans l'Eglise et à y trouver la paix et la réconciliation dans son amour infini pour chacun de nous".

"Aux prêtres et religieux coupables de ces péchés et crimes, le Saint-Père rappelle qu'ils en répondront devant Dieu comme devant les tribunaux compétents. Ils ont trahi une confiance sacrée, jeté honte et déshonneur sur leurs confrères. Le mal causé dépasse celui infligé à leurs victimes car il touche à la perception du sacerdoce et de la vie religieuse. S'ils doivent se soumettre à la justice, ils ne doivent pas désespérer de la miséricorde divine, offerte aux plus grands des pécheurs qui se repentent humblement et demandent pardon".

"Il encourage alors les parents dans leur mission éducative, à aimer et respecter leurs enfants, à leur enseigner l'amour propre. Ils ont la première responsabilité d'éduquer aux enfants et aux jeunes une morale essentielle à une société civile. Puis il invite les enfants et les jeunes à rencontrer le Christ au sein de l'Eglise sans se laisser freiner par les défaillances de quelques prêtres et religieux. Il compte sur eux pour le renouveau de l'Eglise et encourage également le clergé à ne pas se décourager mais au contraire à redoubler d'efforts apostoliques en harmonie avec leurs supérieurs, afin de redynamiser la communauté catholique irlandaise".

"S'adressant aux évêques, Benoît XVI souligne les graves erreurs de jugement commises, l'échec de nombre d'entre-eux à ne pas avoir correctement appliqué les règles canoniques face aux abus dénoncés. Même s'il est souvent difficile de savoir comment traiter des situations complexes, de graves erreurs ont été commises qui leur ont fait perdre leur crédibilité. Il encourage l'épiscopat irlandais à poursuivre ses efforts pour corriger le passé et faire en sorte que de telles erreurs ne se reproduisent pas, en appliquant pleinement le droit canonique et en coopérant avec les autorités civiles compétentes. Les évêques sont invités à la sainteté et à l'exemplarité, mais aussi à encourager leurs prêtres à assumer pleinement leur part dans la vie et la mission de l'Eglise".

"Enfin, le Pape propose des initiatives de relance de l'Eglise d'Irlande. Que tous offrent, durant un an, leurs pénitences du vendredi en réparation des crimes commis, qu'on recoure plus fréquemment à la confession et à l'adoration eucharistique. Il annonce la visite apostolique pour certains diocèses, séminaires et congrégations, une implication majeure de la Curie Romaine, une mission nationale. En cette Année sacerdotale, il rappelle la figure exemplaire du Curé d'Ars, qu'il propose aux prêtres comme intercesseur pour la revitalisation du ministère sacerdotal en Irlande. Remerciant tous ceux qui oeuvrent pour résoudre la crise, Benoît XVI propose à l'Eglise d'Irlande une prière à l'usage de tous les fidèles, destinée à invoquer la grâce de la guérison et du renouveau".


LETTRE PASTORALE AUX CATHOLIQUES D'IRLANDE

CITE DU VATICAN, 20 MAR 2010 (VIS). Voici le texte (original anglais) de la Lettre de Benoît XVI aux catholiques irlandais, rendue publique ce matin

"1. Chers frères et sœurs de l'Eglise en Irlande, c'est avec une profonde préoccupation que je vous écris en tant que Pasteur de l'Eglise universelle. Comme vous, j'ai été profondément bouleversé par les nouvelles apparues concernant l'abus d'enfants et de jeunes vulnérables par des membres de l'Eglise en Irlande, en particulier par des prêtres et des religieux. Je ne peux que partager le désarroi et le sentiment de trahison que nombre d'entre vous ont ressenti en prenant connaissance de ces actes scandaleux et criminels et de la façon dont les autorités de l'Eglise en Irlande les ont affrontés. Comme vous le savez, j'ai récemment invité les évêques irlandais à une rencontre ici, à Rome, pour rendre compte de la façon dont ils ont affronté ces questions par le passé et indiquer les mesures qu'ils ont prises pour répondre à cette grave situation. Avec certains prélats de la Curie Romaine, j'ai écouté ce qu'ils avaient à dire, tant individuellement qu'en groupe, tandis qu'ils présentaient une analyse des erreurs commises et des leçons apprises, et une description des programmes et des protocoles aujourd'hui mis en place. Nos réflexions ont été franches et constructives. Je nourris l'espoir que, par conséquent, les évêques se trouvent à présent dans une position plus forte pour accomplir le devoir de réparer les injustices du passé et pour affronter les thèmes plus vastes liés à l'abus des mineurs selon des modalités conformes aux exigences de la justice et aux enseignements de l'Evangile".


"2. Pour ma part, compte tenu de la gravité de ces fautes, et de la réponse souvent inadéquate qui leur a été réservée de la part des autorités ecclésiastiques dans votre pays, j'ai décidé d'écrire cette Lettre pastorale pour vous exprimer ma proximité et vous proposer un chemin de guérison, de renouveau et de réparation. En réalité, comme de nombreuses personnes dans votre pays l'ont observé, le problème de l'abus des mineurs n'est pas propre à l'Irlande, ni à l'Eglise. Toutefois, le devoir qui se présente désormais à vous est celui d'affronter le problème des abus qui ont lieu au sein de la communauté catholique irlandaise et de le faire avec courage et détermination. Personne ne peut imaginer que cette situation douloureuse sera résolue dans de brefs délais. Des progrès positifs ont été accomplis, mais il reste encore beaucoup à faire. La persévérance et la prière sont nécessaires, ainsi qu'une grande confiance dans la force de guérison de la grâce de Dieu. Dans le même temps, je dois également exprimer ma conviction que, pour se reprendre de cette blessure douloureuse, l'Eglise qui est en Irlande doit en premier lieu reconnaître devant le Seigneur et devant les autres, les graves péchés commis contre des enfants sans défense. Une telle reconnaissance, accompagnée par une douleur sincère pour les préjudices portés à ces victimes et à leurs familles, doit conduire à un effort concerté afin d'assurer la protection des enfants contre de tels crimes à l'avenir. Tandis que vous affrontez les défis de ce moment, je vous demande de vous rappeler du rocher d'où l'on vous a taillés (Isaïe). Réfléchissez aux contributions généreuses, souvent héroïques, offertes à l'Eglise et à l'humanité tout entière par les générations passées d'hommes et de femmes irlandais, et faites en sorte que cela constitue un élan pour un examen de conscience honnête et un programme de renouveau ecclésial et personnel convaincu. Je forme la prière que, assistée par l'intercession de ses nombreux saints et purifiée par la pénitence, l'Eglise en Irlande surmontera la crise présente et redeviendra un témoin convaincu de la vérité et de la bonté de Dieu tout-puissant, manifestées dans son Fils Jésus-Christ".


"3. Tout au long de l'histoire, les catholiques d'Irlande se sont révélés une immense force de bien tant dans leur patrie qu'à l'étranger. Des moines celtes comme saint Colomban, diffusèrent l'Evangile en Europe occidentale en jetant les fondements de la culture monastique médiévale. Les idéaux de sainteté, de charité et de sagesse transcendante découlant de la foi chrétienne, ont trouvé une expression dans la construction d'églises et de monastères et dans l'institution d'écoles, de bibliothèques et d'hôpitaux qui contribuèrent à renforcer l'identité spirituelle de l'Europe. Ces missionnaires irlandais ont tiré leur force et leur inspiration de la foi ferme, de la direction solide et des comportements moraux justes de l'Eglise dans leur terre natale. A partir du XVIe siècle, les catholiques d'Irlande ont subi une longue période de persécution, au cours de laquelle ils ont lutté pour maintenir vivante la flamme de la foi dans des circonstances dangereuses et difficiles. Saint Oliver Plunkett, l'archevêque martyr d'Armagh, est l'exemple le plus célèbre d'une multitude de fils et de filles courageux d'Irlande, prêts à donner leur vie pour la fidélité à l'Evangile. Après l'Emancipation catholique, l'Eglise fut libre de croître à nouveau. Des familles et d'innombrables personnes qui avaient préservé leur foi au cours de la période de l'épreuve, devinrent le moteur d'une grande renaissance du catholicisme irlandais au XIXe siècle. L'Eglise offrit l'éducation, en particulier aux pauvres, et cela devait apporter une contribution importante à la société irlandaise. Parmi les fruits des nouvelles écoles catholiques, figura une croissance des vocations: des générations de prêtres, de religieuses et de frères missionnaires quittèrent leur patrie pour servir sur chaque continent, en particulier dans le monde anglophone. Ils furent admirables non seulement en raison de leur grand nombre, mais également en raison de la force de leur foi et de la solidité de leur engagement pastoral. De nombreux diocèses, en particulier en Afrique, en Amérique et en Australie, ont bénéficié de la présence de clergé et de religieux irlandais qui prêchèrent l'Evangile et fondèrent des paroisses, des écoles et des universités, des cliniques et des hôpitaux, qui servirent tant les catholiques, que la société en général, avec une attention particulière pour les besoins des pauvres. Dans presque toutes les familles d'Irlande, il y a eu quelqu'un -un fils ou une fille, une tante ou un oncle- qui a donné sa vie à l'Eglise. Les familles irlandaises nourrissent à juste titre une grande estime et une grande affection pour leurs proches qui ont consacré leur vie au Christ, en partageant le don de la foi avec d'autres et en mettant en pratique cette foi dans le service généreux de Dieu et du prochain".


"4. Au cours des dernières décennies, toutefois, l'Eglise dans votre pays a dû affronter de nouveaux et graves défis à la foi, découlant de la transformation et de la sécularisation rapides de la société irlandaise. Un changement social très rapide a eu lieu, qui a souvent eu des effets contraires à l'adhésion traditionnelle des personnes à l'égard de l'enseignement et des valeurs catholiques. Très souvent, les pratiques sacramentelles et de dévotion qui soutiennent la foi et lui permettent de croître, comme par exemple la confession fréquente, la prière quotidienne et les retraites annuelles, ont été négligées. Au cours de cette période, apparut également la tendance déterminante, également de la part de prêtres et de religieux, d'adopter des façons de penser et de considérer les réalités séculières sans référence suffisante à l'Evangile. Le programme de renouveau proposé par le Concile Vatican II fut parfois mal interprété et en vérité, à la lumière des profonds changements sociaux qui avaient lieu, il était très difficile de comprendre comment les appliquer de la meilleure façon possible. En particulier, il y eut une tendance, dictée par de justes intentions, mais erronée, visant à éviter les approches pénales à l'égard de situations canoniques irrégulières. C'est dans ce contexte général que nous devons chercher à comprendre le problème déconcertant de l'abus sexuel des enfants, qui a contribué de façon très importante à l'affaiblissement de la foi et à la perte de respect pour l'Eglise et pour ses enseignements. Ce n'est qu'en examinant avec attention les nombreux éléments qui ont donné naissance à la crise actuelle qu'il est possible d'entreprendre un diagnostic clair de ses causes et de trouver des remèdes efficaces. Il est certain que parmi les facteurs qui y ont contribué, nous pouvons citer: des procédures inadéquates pour déterminer l'aptitude des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse; une formation humaine, morale, intellectuelle et spirituelle insuffisante dans les séminaires et les noviciats; une tendance dans la société à favoriser le clergé et d'autres figures d'autorité, ainsi qu'une préoccupation déplacée pour la réputation de l'Eglise et pour éviter les scandales, qui a eu pour résultat de ne pas appliquer les peines canoniques en vigueur et de ne pas protéger la dignité de chaque personne. Il faut agir avec urgence pour affronter ces facteurs, qui ont eu des conséquences si tragiques pour les vies des victimes et de leurs familles et qui ont assombri la lumière de l'Evangile à un degré tel que pas même des siècles de persécution ne sont parvenus à atteindre".


"5. En plusieurs occasions depuis mon élection au Siège de Pierre, j'ai rencontré des victimes d'abus sexuels, de même que je suis disposé à le faire à l'avenir. Je me suis arrêté pour parler avec eux, j'ai écouté leurs récits, j'ai pris acte de leur souffrance, j'ai prié avec eux et pour eux. Auparavant, au cours de mon pontificat, soucieux d'affronter ce thème, j'avais demandé aux évêques d'Irlande, à l'occasion de leur visite Ad Limina de 2006, d'établir la vérité sur ce qui est arrivé par le passé, de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que cela ne se reproduise à l'avenir, d'assurer que les principes de justice soient pleinement respectés et, surtout, de soutenir les victimes et tous ceux qui sont victimes de ces crimes monstrueux (28 octobre 2006). Avec cette Lettre, mon intention est de vous exhorter tous, en tant que peuple de Dieu qui est en Irlande, à réfléchir sur les blessures infligées au Corps du Christ, sur les remèdes, parfois douloureux, nécessaires pour les panser et les guérir, et sur le besoin d'unité, de charité et d'aide réciproque dans le long processus de reprise et de renouveau ecclésial. Je m'adresse à présent à vous avec des paroles qui me viennent du cœur, et je désire parler à chacun de vous individuellement et à vous tous en tant que frères et sœurs dans le Seigneur".


"6. Aux victimes d'abus et à leurs familles: Vous avez terriblement souffert et j'en suis vraiment désolé. Je sais que rien ne peut effacer le mal que vous avez supporté. Votre confiance a été trahie, et votre dignité a été violée. Beaucoup d'entre vous, alors que vous étiez suffisamment courageux pour parler de ce qui vous était arrivé, ont fait l'expérience que personne ne vous écoutait. Ceux d'entre vous qui ont subi des abus dans les collèges doivent avoir ressenti qu'il n'y avait pas moyen d'échapper à leur souffrance. Il est compréhensible que vous trouviez difficile de pardonner ou de vous réconcilier avec l'Eglise. En son nom, je vous exprime ouvertement la honte et le remord que nous éprouvons tous. Dans le même temps, je vous demande de ne pas perdre l'espérance. C'est dans la communion de l'Eglise que nous rencontrons la personne de Jésus Christ, lui-même victime de l'injustice et du péché. Comme vous, il porte encore les blessures de sa souffrance injuste. Il comprend la profondeur de votre peine et la persistance de son effet dans vos vies et dans vos relations avec les autres, y compris vos relations avec l'Eglise. Je sais que certains d'entre vous trouvent également difficile d'entrer dans une église après ce qui s'est passé. Toutefois, les blessures mêmes du Christ, transformées par ses souffrances rédemptrices, sont les instruments grâce auxquels le pouvoir du mal s'est brisé et nous renaissons à la vie et à l'espérance. Je crois fermement dans le pouvoir de guérison de son amour sacrificiel -également dans les situations les plus sombres et sans espérance- qui apporte la libération et la promesse d'un nouveau début. En m'adressant à vous comme pasteur, préoccupé par le bien de tous les fils de Dieu, je vous demande avec humilité de réfléchir sur ce que je vous ai dit. Je prie afin que, en vous approchant du Christ et en participant à la vie de son Eglise -une Eglise purifiée par la pénitence et renouvelée dans la charité pastorale- vous puissiez parvenir à redécouvrir l'amour infini du Christ pour chacun de vous. Je suis confiant dans le fait que, de cette manière, vous serez capables de trouver la réconciliation, une guérison intérieure profonde et la paix".


"7. Aux prêtres et aux religieux qui ont abusé des enfants: Vous avez trahi la confiance placée en vous par de jeunes innocents et par leurs parents. Vous devez répondre de cela devant Dieu tout-puissant, ainsi que devant les tribunaux constitués à cet effet. Vous avez perdu l'estime des personnes en Irlande et jeté la honte et le déshonneur sur vos confrères. Ceux d'entre vous qui sont prêtres ont violé la sainteté du sacrement de l'Ordre sacré, dans lequel le Christ se rend présent en nous et dans nos actions. En même temps que le dommage immense causé aux victimes, un grand dommage a été perpétré contre l'Eglise et la perception publique du sacerdoce et de la vie religieuse. Je vous exhorte à examiner votre conscience, à assumer la responsabilité des péchés que vous avez commis et à exprimer avec humilité votre regret. Le repentir sincère ouvre la porte au pardon de Dieu et à la grâce du véritable rachat. En offrant des prières et des pénitences pour ceux que vous avez offensés, vous devez chercher à faire personnellement amende pour vos actions. Le sacrifice rédempteur du Christ a le pouvoir de pardonner même le plus grave des péchés et de tirer le bien également du plus terrible des maux. Dans le même temps, la justice de Dieu exige que nous rendions compte de nos actions sans rien cacher. Reconnaissez ouvertement vos fautes, soumettez-vous aux exigences de la justice, mais ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu".


"8. Aux parents: Vous avez été profondément bouleversés en apprenant les choses terribles qui eurent lieu dans ce qui aurait dû être le milieu le plus sûr de tous. Dans le monde d'aujourd'hui, il n'est pas facile de construire un foyer domestique et d'éduquer les enfants. Ils méritent de grandir dans un milieu protégé, aimés et désirés, avec un profond sens de leur identité et de leur valeur. Ils ont le droit d'être éduqués aux valeurs morales authentiques, enracinés dans la dignité de la personne humaine, à être inspirés par la vérité de notre foi catholique et à apprendre des manières de se comporter et d'agir qui les conduisent à une saine estime de soi et au bonheur durable. C'est à vous, leurs parents, qu'est confié en premier lieu ce devoir noble et exigeant. Je vous exhorte à accomplir votre part pour assurer le meilleur soin possible des enfants, que ce soit à la maison ou dans la société en général, alors que l'Eglise, pour sa part, continue à mettre en œuvre les mesures adoptées ces dernières années pour protéger les jeunes dans les milieux paroissiaux et éducatifs. Alors que vous exercez vos importantes responsabilités, soyez certains que je suis proche de vous et que je vous assure du soutien de ma prière".


"9. Aux enfants et aux jeunes d'Irlande: Je désire vous offrir une parole particulière d'encouragement. Votre expérience d'Eglise est très différente de celle de vos parents et de vos grands-parents. Le monde a beaucoup changé depuis qu'ils avaient votre âge. Malgré cela, tous, à chaque génération, sont appelés à parcourir le même chemin de vie; quelles que puissent être les circonstances. Nous sommes tous scandalisés par les péchés et les échecs de certains membres de l'Eglise, en particulier de ceux qui furent choisis de manière particulière pour guider et servir les jeunes. Mais c'est dans l'Eglise que vous trouverez Jésus-Christ qui est le même hier, aujourd'hui et à jamais. Il vous aime et c'est pour cela qu'il s'est offert lui-même sur la Croix. Recherchez une relation personnelle avec lui dans la communion de son Eglise, car il ne trahira jamais votre confiance! Lui seul peut satisfaire vos attentes les plus profondes et donner à vos vies leur signification la plus pleine, en les orientant au service des autres. Gardez les yeux fixés sur Jésus et sur sa bonté et protégez dans votre cœur la flamme de la foi. Avec vos frères catholiques en Irlande, je me tourne vers vous pour que vous soyez de fidèles disciples de notre Dieu et que vous contribuiez, avec votre enthousiasme et votre idéalisme si nécessaires, à la reconstruction et au renouveau de notre Eglise bien-aimée".


"10. Aux prêtres et aux religieux d'Irlande: Nous souffrons tous à la suite des péchés de nos confrères qui ont trahi une consigne sacrée ou qui n'ont pas affronté de la manière juste et responsable les accusations d'abus. Face à l'outrage et à l'indignation que cela a provoqué, non seulement parmi les laïcs mais également parmi vous et vos communautés religieuses, un grand nombre d'entre vous se sentent personnellement découragés et même abandonnés. En outre, je suis conscient qu'aux yeux de certains vous apparaissez coupables par association, et que vous êtes vus comme si vous étiez en quelque sorte responsables des méfaits d'autres personnes. En ce temps de souffrance, je veux rendre acte du dévouement de votre vie de prêtres et de religieux et de vos apostolats, et je vous invite à réaffirmer votre foi en Christ, votre amour envers son Eglise et votre confiance dans la promesse de rédemption, de pardon et de renouveau intérieur de l'Evangile. De cette manière, vous démontrerez à tous que, là où le péché abonde, la grâce surabonde. Je sais qu'un grand nombre d'entre vous sont déçus, déconcertés et fâchés pour la manière dont ces questions ont été affrontées par certains de vos supérieurs. Malgré cela, il est essentiel que vous collaboriez de près avec ceux qui représentent l'autorité et que vous vous prodiguiez pour faire en sorte que les mesures adoptées pour répondre à la crise soient vraiment évangéliques, justes et efficaces. Je vous exhorte en particulier à devenir de manière toujours plus claire des hommes et des femmes de prière, en suivant avec courage la voie de la conversion, de la purification et de la réconciliation. De cette manière, l'Eglise en Irlande tirera une nouvelle vie et vitalité de votre témoignage au pouvoir rédempteur du Seigneur rendu visible dans votre vie".


"11. A mes frères évêques: On ne peut pas nier que certains d'entre vous et de vos prédécesseurs ont manqué, parfois gravement, dans l'application des normes du droit canonique codifiées depuis longtemps en ce qui concerne les crimes d'abus sur les enfants. De graves erreurs furent commises en traitant les accusations. Je comprends combien il était difficile de saisir l'étendue et la complexité du problème, d'obtenir des informations fiables et de prendre des décisions justes à la lumière de conseils divergents d'experts. Malgré cela, il faut admettre que de graves erreurs de jugement furent commises et que des manquements dans le gouvernement ont eu lieu. Tout cela a sérieusement miné votre crédibilité et efficacité. J'apprécie les efforts que vous avez accomplis pour porter remède aux erreurs du passé et pour assurer qu'elles ne se répètent pas. Outre à mettre pleinement en œuvre les normes du droit canonique en affrontant les cas d'abus sur les enfants, continuez à coopérer avec les autorités civiles dans le domaine de leur compétence. Les supérieurs religieux doivent clairement en faire tout autant. Ils ont, eux aussi, participé aux rencontre récentes, ici à Rome, pour établir une approche claire et cohérente de ces questions. Il est nécessaire que les normes de l'Eglise en Irlande pour la protection des enfants soient constamment revues et mises à jour et qu'elles soient appliquées de manière totale et impartiale, conformément au droit canonique. Seule une action ferme menée de l'avant de manière pleinement honnête et transparente pourra rétablir le respect et l'affection des Irlandais envers l'Eglise, à laquelle nous avons consacré notre vie. Cela doit naître, avant tout, de l'examen de vos propres personnes, de la purification intérieure et du renouveau spirituel. La population irlandaise attend à juste titre que vous soyez des homme de Dieu, que vous soyez saints, que vous viviez avec simplicité, que vous recherchiez chaque jour la conversion personnelle. Pour elle, selon l'expression de saint Augustin, vous êtes des évêques, et pourtant avec eux vous êtes appelés à être des disciples du Christ. Je vous exhorte donc à renouveler votre sens des responsabilités devant Dieu, à croître dans la solidarité avec votre peuple et à approfondir votre sollicitude pastorale pour tous les membres de votre troupeau. Soyez en particulier sensibles à la vie spirituelle et morale de chacun de vos prêtres. Soyez un exemple à travers vos vies elles-mêmes, soyez proches d'eux, écoutez leurs préoccupations, offrez-leur votre encouragement en ce moment de difficulté et nourrissez la flamme de leur amour pour le Christ et leur engagement dans le service à leurs frères et sœurs. Les laïcs doivent eux aussi être encouragés à jouer leur rôle dans la vie de l'Eglise. Faites en sorte qu'ils soient formés de telle manière qu'ils puissent rendre raison, de manière articulée et convaincante, de l'Evangile dans la société moderne, et qu'ils coopèrent plus pleinement à la vie et à la mission de l'Eglise. Cela vous aidera également à recommencer à être des guides et des témoins crédibles de la vérité rédemptrice du Christ".


"12. A tous les fidèles d'Irlande: L'expérience qu'un jeune fait de l'Eglise devrait toujours porter du fruit dans une rencontre personnelle et vivifiante avec Jésus-Christ dans une communauté qui aime et qui offre une nourriture. Dans ce domaine, les jeunes doivent être encouragés à croître jusqu'à leur pleine stature humaine et spirituelle, à aspirer aux idéaux élevés de sainteté, de charité et de vérité et à tirer inspiration des richesses d'une grande tradition religieuse et culturelle. Dans notre société toujours plus sécularisée, dans laquelle nous aussi chrétiens nous trouvons difficile de parler de la dimension transcendante de notre existence, nous avons besoin de trouver de nouveaux chemins pour transmettre aux jeunes la beauté et la richesse de l'amitié avec Jésus-Christ dans la communion de son Eglise. En affrontant la crise présente, les mesures pour faire face de manière juste aux crimes individuels sont essentielles, toutefois elles ne sont pas suffisantes à elles seules: il y a besoin d'une nouvelle vision pour inspirer la génération présente et les générations futures à tirer profit du don de notre foi commune. En marchant sur la voie indiquée par l'Evangile, en observant les commandements et en conformant votre vie de manière toujours plus proche à la personne de Jésus-Christ, vous ferez l'expérience du renouveau profond dont il y a aujourd'hui un besoin si urgent. Je vous invite tous à persévérer le long de ce chemin".


"13. Chers frères et sœurs dans le Christ, c'est avec une profonde préoccupation envers vous tous en ce temps de douleur, dans lequel la fragilité de la condition humaine a été aussi clairement révélée, que j'ai souhaité vous offrir ces paroles d'encouragement et de soutien. J'espère que vous les accueillerez comme une signe de ma proximité spirituelle et de ma confiance dans votre capacité à répondre aux défis du temps présent en tirant une inspiration renouvelée et une force des nobles traditions de l'Irlande de fidélité à l'Evangile, de persévérance dans la foi et de fermeté dans le recherche de la sainteté. Avec vous tous, je prie avec insistance qu'avec la grâce de Dieu, les blessures qui ont frappé un grand nombre de personnes et de familles puissent être guéries et que l'Eglise qui est en Irlande puisse faire l'expérience d'une saison de renaissance et de renouveau spirituel".


"14. Je souhaite vous proposer des initiatives concrètes pour affronter la situation. Au terme de ma rencontre avec les évêques d'Irlande, j'ai demandé que le carême de cette année soit considéré comme un temps de prière pour une effusion de la miséricorde de Dieu et des dons de sainteté et de force de l'Esprit Saint sur l'Eglise dans votre pays. Je vous invite tous à présent à consacrer vos pénitences du vendredi, pour une année entière, d'aujourd'hui jusqu'à la Pâque 2011, à cette fin. Je vous demande d'offrir votre jeûne, votre prière, votre lecture de la Sainte Ecriture et vos œuvres de miséricorde pour obtenir la grâce de la guérison et du renouveau pour l'Eglise qui est en Irlande. Je vous encourage à redécouvrir le sacrement de la Réconciliation et à recourir plus fréquemment à la force transformatrice de sa grâce. Une attention particulière devra aussi être réservée à l'adoration eucharistique, et dans chaque diocèse, il devra y avoir des églises ou des chapelles spécifiquement réservées à cette fin. Je demande que les paroisses, les séminaires, les maisons religieuses et les monastères organisent des temps d'adoration eucharistique, de manière à ce que tous aient la possibilité d'y prendre part. A travers la prière fervente face à la présence réelle du Seigneur, vous pouvez accomplir la réparation pour les péchés d'abus qui ont fait tant de mal, et dans le même temps implorer la grâce d'une force renouvelée et d'un sens plus profond de la mission de la part de tous les évêques, les prêtres, les religieux et les fidèles. Je suis confiant dans le fait que ce programme conduira à une renaissance de l'Eglise en Irlande, dans la plénitude de la vérité même de Dieu, car c'est la vérité qui nous rend libres. En outre, après avoir pris conseil et avoir prié sur la question, j'ai l'intention d'effectuer une Visite apostolique dans plusieurs diocèses d'Irlande, ainsi que dans des séminaires et des congrégations religieuses. La Visite se propose d'aider l'Eglise locale dans son chemin de renouveau et sera établie en coopération avec les bureaux compétents de la Curie romaine et la conférence épiscopale irlandaise. Les détails seront communiqué en temps utile. Je propose en outre que soit organisée une Mission au niveau national pour tous les évêques, les prêtres et les religieux. Je nourris l'espérance que, en puisant à la compétence d'experts prédicateurs et organisateurs de retraites, venus d'Irlande ou d'ailleurs, et en réexaminant les documents conciliaires, les rites liturgiques de l'ordination et de la profession et les récents enseignements pontificaux, vous parveniez à une analyse plus profonde de vos vocations respectives, de manière à redécouvrir les racines de votre foi en Jésus-Christ et à boire abondamment aux sources de l'eau vive qu'il vous offre à travers son Eglise. En cette Année consacrée aux prêtres, je vous confie de manière toute particulière la figure de saint Jean-Marie Vianney, qui eut une compréhension si riche du mystère du sacerdoce. Le prêtre, écrivit-il, a la clé des trésors du ciel: c'est lui qui ouvre la porte, c'est lui le dispensateur du bon Dieu, l'administrateur de ses biens. Le Curé d'Ars comprit parfaitement combien est grandement bénie une communauté lorsqu'elle est servie par un prêtre bon et saint: Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu, est le trésor le plus grand que le bon Dieu peut donner à une paroisse et l'un des dons les plus précieux de la divine miséricorde. Par l'intercession de saint Jean-Marie Vianney, puisse le sacerdoce en Irlande reprendre vie et puisse toute l'Eglise en Irlande croître dans l'estime du grand don du ministère sacerdotal. Je saisis cette opportunité pour remercier dès à présent tous ceux qui seront impliqués dans l'organisation de la Visite apostolique et la Mission, ainsi que les nombreux hommes et femmes qui, dans toute l'Irlande, œuvrent déjà pour la protection des enfants dans les milieux ecclésiaux. Dès le moment où la gravité et l'extension du problème des abus sexuels contre les enfants dans des institutions catholiques commença à être pleinement compris, l'Eglise a accomplie un énorme travail dans de nombreuses régions du monde, afin de l'affronter et d'y trouver remède. Tandis qu'il ne faut épargner aucun effort pour améliorer et mettre à jour les procédures déjà existantes, je suis encouragé par le fait que les pratiques de protection en vigueur, adoptées par les Eglises locales, sont considérées, dans certaines parties du monde, comme un modèle à suivre pour les autres institutions. Je souhaite conclure cette Lettre avec une Prière pour l'Eglise en Irlande, que je vous envoie avec l'attention qu'un père a pour ses enfants et avec l'affection d'un chrétien comme vous, scandalisé et blessé par ce qui est arrivé dans notre bien-aimée Eglise. Lorsque vous aurez recours à cette prière dans vos familles, vos paroisses et vos communautés, puisse la bienheureuse Vierge Marie vous protéger et vous guider sur le chemin qui conduit à une union plus étroite avec son Fils, crucifié et ressuscité. Avec une grande affection et une ferme confiance dans les promesses de Dieu, je vous donne à tous de tout cœur ma bénédiction apostolique en gage de force et de paix dans le Seigneur".

Le Saint Curé d'Ars à Saint Louis des Français

815200025.jpgEn cette année sacerdotale promue par Benoît XVI, le Séminaire pontifical français de Rome a présenté, en grande première mondiale, une splendide et professionnelle mise en scène de la vie du futur patron de tous les prêtres du monde. L'église de Saint Louis des français de Rome était bondée en ce soir de la saint Joseph: familles, enfants du catéchisme, jeunes, évêques, prêtres, séminaristes, religieux ou religieuses ont savouré et gouté les paroles de cet humble prêtre, magnifiquement interprété par un séminariste. Une petite troupe de séminaristes, de français et de françaises de Rome, dont des enfants, ont complété le tableau.

En l'espace d'un peu plus d'une heure, tous se seraient cru dans la petite église du village du saint curé. Musiques, éclairages et entrée remarquée du "dais" en hommage virtuel à la présence réelle de Dieu ont agrémenté le spectacle. Le curé d'Ars aurait dit: "le bon Dieu, il est là, il est là!". La vie de Jean Marie Vianney s'est déroulée dans la prière, l'amour pour les âmes de ses paroissiens, les confessions avec plus de 16 heures au confessional par jour et la Messe quotidienne et son attirance pour le tabernacle. Le diable a aussi rodé autour de ce prêtre, et malgré les calomnies, les jalousies de ses confrères et les intrigues, tout cela n'a jamais découragé cette âme respirant l'amour de Dieu. Une vie brûlée au service des autres. "Dieu que le prêtre est quelque chose de grand", lui qui a les clefs du trésor du ciel.

Communication réussie pour un pays, la France, qui a l'honneur et la grâce d'avoir donné à l'Eglise le patron des prêtres. La seule vision de ce spectacle doit encourager les prêtres à un examen de conscience dans leur amour et leur façon de célébrer la messe, coeur et centre de leur vie. Rien n'est trop beau pour Dieu et la liturgie, réelle, est une puissante oeuvre de communication de la grâce de Dieu. Très beau spectacle vécu comme un moment de grâce et de prière, qui a été apprécié par petits et grands, avec une standing ovation à la fin.

vendredi, 19 mars 2010

Qui sème du vent récolte la tempête

Pédophilie: qui sème du vent récolte la tempête

images.jpegDepuis que l'Eglise existe, la barque de Pierre a toujours navigué sur la mer agitée du monde. Cependant, les hommes de foi discerneront toujours le Christ à la proue de l'embarcation. La blancheur du Pape permet d'entrevoir l'ombre de la lumière de Dieu. C'est le mystère du Vicaire du Christ. En ces temps de vrai tsunami, Benoît XVI est exemplaire et tient ferme à la barre.

L'Eglise est sainte, mais composée de pécheurs. Aussi, il faut reconnaître que certains navigateurs ont tenté de couler ces sordides histoire de pédophilie dans le clergé. Ils ont caché la vérité. Or, cette dernière finit toujours par rejaillir d'une façon ou d'une autre. En 2005, alors que le vénérable Jean Paul II vivait son utlime ascension vers le calvaire, le cardinal Ratzinger implorait Dieu dans le chemin de Croix au Colisée de sauver l'Eglise qui semblait être une barque prête à couler. 5 ans après, ces paroles résonnent comme une prophétie. La tempête médiatique est gigantesque, prête à nous donner le mal de mer. Osons le reconnaître: certains marins ont distillé des paroles creuses pour tenter d'étouffer le cri des victimes de quelques prêtres. Cela furent des paroles qui ont commencé par semer du vent. Alors la tempête a fini par arriver, car le mensonge sonne creux.

Les paroles du vicaire du Christ ont un tout autre souffle. L'Esprit Saint promis par le Christ ressuscité à ses Apôtres a toujours comme mission de conduire à la vérité toute entière.

En ces jours de la Saint Joseph, saint patron de Benoît XVI, prions le grand protecteur de la sainte Eglise, afin que l'Esprit Saint qui continue de planer sur les eaux de la création, purifie les péchés et fasse jaillir la brise légère et bienfaisante qui guérit toujours ce qui est malade et rend droit ce qui est faussé. Que l'Esprit Saint conduise la barque de Pierre vers la terre promise. Quand souffle l' Esprit de vérité, le calme revient.

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Litanies de Saint Joseph


Seigneur, ayez pitié de nous. (bis) 
Jésus-Christ, ayez pitié de nous. (bis) 
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis) 
Jésus-Christ, écoutez-nous. (bis) 
Jésus-Christ, exaucez-nous. (bis) 

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous. 
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous. 
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous. 
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous. 
Sainte Marie priez pour nous.

Saint Joseph, priez pour nous. 
Illustre descendant de David, priez pour nous. 
Lumière des Patriarches, priez pour nous. 
Époux de la Mère de Dieu, priez pour nous. 
Chaste gardien de la Vierge, priez pour nous. 
Nourricier du fils de Dieu, priez pour nous. 
Zélé défenseur de Jésus priez pour nous. 
Chef de la Sainte Famille, priez pour nous. 
Joseph très juste, priez pour nous. 
Joseph très chaste, priez pour nous. 
Joseph très prudent, priez pour nous. 
Joseph très courageux, priez pour nous. 
Joseph très obéissant, priez pour nous. 
Joseph très fidèle, priez pour nous. 
Miroir de patience, priez pour nous. 
Ami de la pauvreté, priez pour nous. 
Modèle des travailleurs, priez pour nous. 
Gloire de la vie de famille, priez pour nous. 
Gardien des vierges, priez pour nous. 
Soutien des familles, priez pour nous. 
Consolation des malheureux, priez pour nous. 
Espérance des malades, priez pour nous. 
Patron des mourants, priez pour nous. 
Terreur des démons, priez pour nous. 
Protecteur de la Sainte Eglise, priez pour nous. 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur. 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur. 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur. 

V. Il l'a établi le chef de sa maison.
R. Et l'intendant de tous ses biens

Prions

O Dieu, qui, par une providence ineffable, avez daigné choisir le bienheureux Joseph, pour être l'époux de votre Sainte Mère, faites, nous vous en prions, que, l'honorant ici-bas comme protecteur, nous méritions de l'avoir pour intercesseur dans le ciel : Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Lettre du Pape signée

0014.jpgLa lettre du Pape sur les abus de quelques prêtres sur des mineurs a été signée aujourd'hui en la fête de Saint Joseph, patron et protecteur de l'Eglise universelle. Elle sera rendue publique demain à midi, en plusieurs langues dont l'allemand. Elle se composerait de plus de 10 pages.

Le Suisse Romain avec les agences

Benoît XVI: prier pour les victimes

Une vidéo de l'agence H20 News diffuse une vidéo du diocèse de Dublin qui répond à une indication du Pape de prier pour les victimes des prêtres qui les ont abusé:

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La vidéo:

Seigneur, nous souffrons beaucoup à cause de ce que certains

d’entre nous ont fait à tes enfants:

Ils sont été traités de manière trop cruelle,

surtout à l’heure du besoin.

Nous leur avons infligé une souffrance intérieure

qui les accompagnera toute leur vie.

S’il te plaît, Seigneur, aide-nous à les aider.

Guide-nous Seigneur. Amen.


Traduit de l'italien par le Suisse Romain
© Copyright Zenit

 

New York Times: Opinion leader

nytlogo152x23.gifLe monde de l'information est ainsi fait. Un journal peut être un faiseur d'opinion, sur lequel il faut se câler pour être dans le vent. Le New York Times est parmi les grand journaux qui font et défont les autres journaux. C'est une référence qui dicte l'agenda, de quoi il faut parler et sous quel angle d'attaque. Il donne la note sur laquelle il faut jouer la musique. Il y a une petite devise pour la city, the big apple: "If you can do it there, you can do it everywhere" (si tu peux le faire à New York, tu peux le faire partout). La logique actuelle veut jeter une ombre sur la tunique blanche de Benoît XVI, le tacher de boue afin de l'impliquer personnellement. Sa crédibilité en serait ainsi amoindrie, surtout à un jour de la publication de sa lettre à l'Irlande meurtrie.

Aussi, les attaques et les calomnies contre Benoît XVI, s'ils furent le lot de quelques journaux allemands, sont renforcées par un plus grand. Comme disait le vieux Monsieur, sur sa drôle de planète, au petit prince de Saint Exupéry: "c'est la consigne". Mais Rome est universelle, la "caput mundi", la tête du monde qui invite à réfléchir...

jeudi, 18 mars 2010

Benoît XVI: Peter Seewald aux journalistes "Réflechissez"!

sources: Teresa et Benoît et moi

PETER SEEWALD: UN APPEL AUX MEDIAS

L'homme qui a écrit deux livres avec le Cardinal Ratzinger, un Vittorio Messori, non pas pour Jean Paul II, mais pour Benoît XVI, s'est exprimé le 15 mars sur le portail catholique allemand kath.net

Traduction d'un article sur le site allemand kath.net, à partir de la traduction en anglais de Teresa ( ses commentaires entre [] ) (18/3/2010)

Il a plutôt choisi pour son article l'angle de la polémique raisonnable avec ses confrères journalistes allemands, qu'il interpelle directement.
Il fait l'historique de la campagne, dans son pays, et nous permet de mesurer la violence des attaques de la presse allemande, même si le ton qu'il a choisi reste assez soft.



Un appel aux médias, à l'objectivité, la modération, et au sens de la mesure 
par Peter Seewald


15 mars (kath.net) - Beaucoup sont abasourdis. Abasourdis de honte pour les centaines de victimes. Abasourdis de chagrin, que les offenses qu'ils ont subies n'aient pas été apaisés. Abasourdis, aussi, à cause des criminels, tout en priant pour eux. C'est aussi le Carême, temps de pénitence - pas le temps des cris. 

Toutefois, les torts que les prêtres délinquants ont infligés, non seulement à leurs victimes, mais à l'Eglise et à toute la société sont immenses. Mais encore une fois, cela fait partie de l'identité chrétienne, que les pécheurs ne doivent pas être simplement jetés dehors. 

Les cas effroyables des violences sexuelles constituent le pire des scénarios possibles, de dimensions géantes. Comparable à ce que la dévastation causée par un krach boursier peut signifier pour l'économie mondiale. 

Quiconque considère l'Eglise comme le Corps mystique du Christ doit être horrifié de voir à quel point ce Corps-même a été martyrisé. À quelle distance des origines et du message de l'Evangile une partie de l'Eglise - prêtres et évêques - s'est égarée, là où les délits sexuels ne sont qu'une partie de la grande trahison du message de Jésus. 

L'Eglise elle-même - ceux qui la représentent - a souvent commis des offenses dont les médias ont très justement rendu compte. Nous avons besoin des médias. Le travail des journalistes est indispensable. Mais ceux qui pensent que la façon dont les médias ont rendu compte des abus dans l'Église ne fait pas également partie d'une campagne contre l'Église, jouent en aveugles. 

Samedi (6 Mars) en Allemagne: le Sueddeutche Zeitung (SZ) avait un nouveau sujet de gros titre: «Le diocèse de Ratzinger nomme un prêtre pédophile" . La formulation brute du titre montre à quelles contorsions ils ont dû se livrer pour atteindre leur but. (ndt: littéralement: la difficulté d'atteindre le coeur avec la main gauche en passant derrière le genou!

Ce n'est que dans les petits caractères que le lecteur apprend que l'ancien archevêque de Munich [le Cardinal Ratzinger] avait simplement accepté en 1980 de permettre à un prêtre du diocèse d'Essen de venir à Munich afin de suivre une thérapie [Teresa précise qu'il n'est pas clair dans la déclaration ultérieure de l'archidiocèse si le cardinal savait lorsqu'il a accepté le prêtre pourquoi celui-ci avait besoin d'un traitement]. 

Spiegel-Online se hâte de conclure: « Abus sexuels découverts dans l'archidiocèse de Ratzinger" - illustrant l'information avec une image sinistre du Pape, enveloppé dans un manteau [l'humérus] «caché» derrière un ostensoir. [De toute évidence, une photo du Pape élevant le Saint-Sacrement]. 

En fait, ce cas avait été signalé dans les médias en 1986, lorsque le prêtre en question avait une reçu une condamnation avec sursis, accompagnée de probation. 
Dans la soirée, les programmes d'informations télévisées en rajoutaient une couche. Pour le programme Heute-Journal [Le Journal d'aujourd'hui], "le scandale des abus sexuels avaient désormais atteint le Vatican". Sans aucune référence au fait que lorsque le prêtre avait été reconnu coupable, Ratzinger était à Rome depuis quatre ans. 

A la place, le plan suivant proposait l'inévitable représentant d'un groupe sectaire d'opposition à l'Eglise du genre "Nous sommes Eglise" (ndt: Wir sind Kirche).
Les caméras et les micros avaient été en veille toute l'après-midi devant sa maison. Et il joua son rôle devant la presse, expliquant à la «base» que son groupe avait aussi peu à voir avec l'Eglise elle-même, que Heiner Geissler avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. [une allusion difficile à comprendre pour un non-allemand: Heiner Geißler, un homme politique allemand, né en 1930. Il est membre du CDU, ex-ministre fédéral de la jeunesse, la famille et la santé en 1982-1985.] 

Il y a plus. Depuis des semaines, le Pape avait exprimé à plusieurs reprises sa position sur les méfaits sexuels commis par des prêtres, mais dans l'affaire impliquant son ancien archevêché, il a laissé l'archidiocèse faire les déclarations [comme il est juste, parce qu'ils sont en mesure de vérifier tous les dossiers, et l'archevêque actuel a la compétence et la responsabilité de de toutes les révélations faites en ce moment]. 

Mais lors de la prière de l'Angelus du lendemain, le pape n'a fait aucune référence à l'affaire de Munich - ce qui était suffisant à Spiegel-online pour utiliser le titre: "Le pape muet sur les dernières accusations d'attouchements sexuels". Ce jugement a été aussitôt repris par d'autres médias: "Le pape muet sur les cas d'abus" s'est propagé dans tous les portails des médias, ou une variante comme "Le pape s'enferme dans une chape de silence". [En outre, une claire allusion au «silence de la polémique Pie XII». comme une manière de dire indirectement que le silence de Benoît XVI dans ce cas est une forme de lâcheté morale!] 

D'autres qui ont repris la nouvelle plus tard, ont suivi avec "Davantage de silence du pape". Et lundi, SZ proclamait en lettres géantes sur la page 1, "Benoît XVI est silencieux", et la phrase-choc était "Le Pape Benoît XVI a gardé le silence sur le scandale des abus sexuelsdans l'Église catholique». 

On pourrait certainement arguer que la gestion de la crise au Vatican et dans les diocèses d'Allemagne aurait pu être bien meilleure. Peut-être l'Eglise devrait-elle défendre ses arguments plus souvent et beaucoup plus fort dans un monde bruyant qui est devenu dur d'oreille. 

Mais rapporter que le pape a "gardé le silence", malgré toutes ses déclarations dans les semaines précédant est juste entièrement faux. Et ce qui reste est l'image d'une Eglise qui est un «trou noir», ce que la SZ considère comme "la honte catholique ". 

C'est exactement comme le dénigrement du Pape par les médias l'année dernière lors de l'affaire Williamson. Cela avait marché. En fin de compte, peu importe toutes les mises au point que le Pontife avait faites, la plupart des lecteurs de journaux se sont retrouvés avec l'impression qu'il était lui-même un anti-sémite clandestin et un négationniste. 

Savoir faire la part des choses, être précis, sont des vertus particulièrement méritantes dans des moments comme ceux-ci. Mais trop de gens, dans les médias, pensent qu'ils n'ont plus besoin de les exercer. Le caractère de "campagne" dans les reportages de ces derniersjours est basé sur les mécanismes et les dynamiques du monde des médias lui-même. 

Ttous les sujets ne se prêtent à être des points de ralliement, mais toutes les salles de rédaction, quand quelque chose d'explosif est en jeu, chercheront à exagérer de tels sujets. Ce pourrait être la grippe porcine, qui a semé la panique dans le pays tout entier, ou l'affaire du massacre de Kunduz[polémique sur une attaque aérienne ordonnée par les allemands en Afghanistan, qui aurait tué de nombreux civils]. 

Mais quand vous avez le cocktail sexe-et-Église, c'est comme gagner le jackpot, pour certains directeurs de journaux. A alimenter, à marteler, à susciter. Nul ne peut arriver en retard lorsque résonne le cor de chasse. Et une fois commencé le battage médiatique, alors l'enfer se déchaîne. "Que savait le Pape " demande le Frankfuerter Rundschau. "Le pape devrait prendre position sur Odenwald", déclare le Aufklaerer, oubliant dans sa frénésie qu'Odenwald (ndt: l'école où a enseigné Cohn Bendit, et où des affaires de pédophilie sont avérées ) n'est pas du tout une école catholique mais une vitrine de la «réforme pédagogique» des écoles publiques! 

Mais malheur à celui qui voulait timidement lever la main et demander si tout ce qui était rapporté , était avéré, car le puissant rouleau compresseur de la justice journalistique s'abattait sur lui. L'opposant serait laminé - coupable du crime de lèse-Media! 

Parce que, tout comme ces messieurs-dames des médias sont toujours prêts à envoyer des coups de poing, ils virent au violet dès qu'ils sont eux-mêmes critiqués. 

Mais cette fois, quelle belle occasion pour eux de crier, les yeux remplis de larmes de crocodile: Couverture (d'actes délictueux)! Déviances! Mentalité de bunker! 

De nombreux journalistes font un bon travail. Mais il est impardonnable, que les services religieux de journaux embauchent des journalistes qui ne connaissent pas la différence entre "Ministrant" (enfant de chœur) et "Minister" (le prêtre lui-même), et qui considèrent le pape comme une sorte de dictateur comme Idi Amin. Beaucoup croient que c'est un ennemi contre lequel ils doivent se battre parce qu'il est encore plus dangereux qu'Oussama ben Laden. 

Alors, quand le journalisme va de la divulgation de l'information à l'assassinat de personnalité, il est temps de prendre position contre lui. 

Chers collègues: Arrêtez, et réfléchissez! Halte à l'instrumentalisation. Halte à l'analyse à bon marché et à la psychologie de cuisine, qui ne servent à rien pour résoudre le problème. 

Arrêtez d'être si suffisants. Arrêtez d'imprimer des informations qui présentent des conclusions fausses. Soyez objectifs, sobres, avec le sens de la mesure. Revenez à la vraie nature du journalisme qui était autrefois une profession honorable. 

Les abus sexuels commis par des délinquants monstrueux crient vers le ciel. Mais ce ne pas des affaires pour des avocats en quête d'image, mais pour les procureurs de l'Etat, qui peuvent enquêter objectivement et sérieusement pour évaluer une plainte, la clarifier courageusement, et instruire le dossier de manière stricte.

En tant que chrétiens et catholiques, nous devrions avoir honte de tels abus. Nous devons aussi être en colère contre des décisions erronées et des histoires fausses. Mais cela ne doit pas nous empêcher de regarder les choses avec précision, de faire la part des choses, d'utiliser notre raison et de ne pas accepter n'importe quelle manipulation de la part des faiseurs d'opinion. 

La vérité doit rester la vérité. C'est une responsabilité envers l'ensemble. Et personne ne devrait se réjouir que la honte rejaillisse sur une institution dont la société, fondamentalement, ne peut pas se passer. 

Chaque année, selon l'UNICEF, plus de 220 millions d'enfants dans le monde sont contraints à des rapports sexuels. Cela ne se fait pas dans le «trou noir» de l'Église! 

Le réseau de pédophilie en Belgique, qui a causé scandale pendant des années, n'était pas composé de prêtres et de religieux, mais de politiciens et d'hommes d'affaires. 

Tous les jours, des centaines de milliers d'images pornographiques d'enfants sont téléchargés à partir d'Internet par des Allemands. 

Ces délinquants ne mènent pas une vie de célibataire. Et la pornographisationde toute la société affecte nécessairement les écoliers comme les adultes âgés, non pas comme une conséquence de la morale sexuelle de l'Eglise [30% seulement des Allemands se considèrent comme catholiques, et beaucoup parmi eux s'opposent à la morale de Eglise !] mais à cause de la grande disponibilité du matériel pornographique. 

La société ne devrait-elle pas considérer le genre de culture que nous développons, ce qu'elle fait à nos enfants, ce qui les rend de plus en plus tordus, incapables d'avoir des relations authentiques? 

L'effondrement de la confiance dans l'Eglise, précipité par des prêtres et des religieux malades et pécheurs, ne peut être ignoré dans l'ordre du jour. C'est un moment de passion, et ce qui n'est pas construit sur le roc va s'effondrer. 

Mais chaque catharsis est aussi une chance. Le Pape lui-même, au début de son pontificat, a parlé d'un nettoyage qui est indispensable pour l'Eglise. Le ménage doit être fait du haut en bas. Aucune pièce ne doit être laissé de côté, et ce doit être aussi simple que l'élimination du pain au levain avant la Pâque.

Navarre et la communication vidéo

La faculté de communication de Navarre, Espagne, diffuse son clip vidéo à l'occasion des 50 ans de l'Université. Tournée en un seul jet, avec la technique d'une "steady camera", sans aucunes coupures, des jeunes vous accueillent.

LET'S GO !

 

Lettre pastorale du Pape

images.jpegSelon l'agence I.Media, la lettre du Pape, qui sera datée prophétiquement du 19 mars en la fête de Saint Joseph, patron de l'Eglise universelle, sera rendue publique ce samedi 20 mars dès 12h00. Elle concernera l'Eglise en Irlande.

 

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DEPECHES CATHOBEL - VATICAN - Rome

La Lettre pastorale de Benoît XVI à l'Eglise d'Irlande secouée par la douloureuse question pédophilie sera publiée le 20 mars, a officiellement annoncé 2 jours auparavant le Bureau de presse du Saint-Siège.

La veille, le pape lui-même avait indiqué qu'il signerait cette lettre le 19 mars, souhaitant particulièrement qu'elle favorise un "processus de repentance, de guérison et de renouveau".
Le Bureau de presse du Saint-Siège a ainsi indiqué qu'il rendrait public le 20 mars, en milieu de journée, la "Lettre pastorale du pape Benoît XVI aux catholiques d'Irlande". Ce document, semble-t-il assez long, sera publié à la fois en anglais et en italien. Il sera en outre présenté à la presse par le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.

A l'occasion de son audience générale hebdomadaire, le 17 mars, Benoît XVI avait profité de la fête de saint Patrick, patron de l'Irlande, pour saluer les pèlerins de ce pays avant de rappeler que, "ces derniers mois", leur Eglise a été "sévèrement secouée par la crise d'actes pédophiles". "En signe de ma profonde inquiétude, a alors confié le pape en anglais, j'ai écrit une Lettre pastorale traitant de cette très douloureuse situation". Précisant qu'il signerait cette missive le 19 mars, le pape avait alors invité les fidèles irlandais à la lire tout en souhaitant "qu'elle aide le processus de repentance, de guérison et de renouveau".

Cette lettre arrivera ainsi un peu plus d'un mois après la rencontre du pape avec l'ensemble de l'épiscopat irlandais, les 15 et 16 février derniers, au Vatican. Lors de cette rencontre à huis clos, les 24 évêques en poste en Irlande avaient reconnu leurs "erreurs de jugement" et leurs "omissions" après la publication de rapports accusant certains d'entre eux d'avoir couvert les actes de prêtres pédophiles. Dans un communiqué publié au terme de 2 journées extraordinaires de travaux autour du pape, ils s'étaient aussi engagés à coopérer avec la justice de leur pays. Benoît XVI, qui avait de nouveau qualifié la pédophilie de "crime atroce", avait souhaité que soit rétablie "la crédibilité spirituelle et morale de l'Eglise" dans ce pays.

Très attendue par une Eglise et des fidèles irlandais fortement secoués par les affaires de pédophilie datant des années 1970 à 2000, et récemment remontées à la surface, la "Lettre pastorale" de Benoît XVI devrait aider à indiquer "clairement les initiatives à prendre en réponse à cette situation".

Ctb/apic/imedia/ami/

mercredi, 17 mars 2010

Hans Küng pour un mea culpa du Pape ?

images.jpegIl faut en convenir, l'idée d'une demande de pardon est bonne, même excellente. Pourquoi ne pas imaginer un tel acte, lors de la fin de l'année sacerdotale en juin 2010 à Rome en présence du Pape et des milliers de prêtres du monde entier, lors de la proclamation du Saint Curé d'Ars comme patron des prêtres de l'Univers ? Cela serait un écho au pardon de Jean Paul II lors du Jubilé de l'an 2000 (12 mars), afin de purifier la mémoire, et en pensant aux victimes.

Cet acte ne serait toutefois pas du tout comme le voudrait Hans Küng, qui n'est plus catholique. Non seulement on ne l'a presque jamais entendu avant l'éclatement des scandales, contrairement à Ratzinger et Jean Paul II, mais il cherche malheureusement et encore une fois de plus à attirer l'attention sur lui, en oubliant les victimes. Sa conception du célibat sacerdotal est aussi très dangeureuse, car ce don de Dieu est impossible à vivre sans une forte conviction. C'est le paradoxe: vouloir supprimer le célibat est source de déséquilibre.

Ceci dit, l'Eglise pourrait demander à Dieu de pardonner ses fils pécheurs, car l'Eglise est sainte. L'humble prière du prêtre après le notre Père le proclame: "Seigneur, ne regarde pas mon péché, mais la foi de ton Eglise". Elle implorerait aussi l'aide concrète et la compassion pour les victimes. Le Cardinal Journet, théologien suisse, en fut persuadé: l'Eglise est sainte, mais non sans pécheurs. Les frontières de l'Eglise passent dans notre propre coeur. Saint Josémaria priait toujours un credo lorsqu'il se rendait sur la place Saint Pierre: "je crois en l'Eglise, une, sainte, catholique, apostolique "... puis il ajoutait: "malgré tous les malgrés"! Il avait même perdu, dit-on, ses "illusions humaines" en 1946 lors de sa venue à Rome. Mais il n'a jamais perdu la foi ni sa tendresse envers la Vierge, ni son amour pour le successeur de Pierre!

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Un peu d'humour: Comment reconnaître Hans Küng dans une église: c'est le seul qui lors du Confiteor ( la demande de pardon au début de la messe), tappe sur la poitrine du Pape: "c'est de sa faute, c'est de sa faute, c'est de sa très grande faute! ...".

Saint Joseph, protecteur de l'Eglise

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Notre Saint Père Benoît XVI, Joseph Ratzinger signera la lettre pastorale sur la pédophilie ce vendredi, en la fête de Saint Joseph. C'est son saint patron, l'époux de la Vierge Marie, qui a tenu dans ses bras le Verbe fait chair. C'est le protecteur de la Sainte Eglise. Sainte Thérèse d'Avila disait que c'était le patron de la vie de prière, de foi, de la vie intérieure. Dans les grandes agitations de sa vie, jamais Saint Joseph n'a manqué d'excaucer la grande Thérèse d'Avila.

Neuvaine à saint Joseph du 11 au 19 mars

Une neuvaine est une prière que nous vous proposons de vivre pendant 9 jours afin de demander une grâce au Seigneur ou pour le remercier pour un exaucement. Dieu le Père a confié ce qu’il avait de plus précieux sur la terre, son fils Jésus et la Vierge Marie, à saint Joseph. Alors, avec confiance, remettons-lui toutes nos prières.

Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblé ; 
le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux ; 
tu es béni entre tous les hommes et Jésus, 
l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni. 
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, 
prie pour nous dans nos soucis de famille, 
de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, 
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort. Amen

Dire dans votre coeur une intention particulière: "pour le Pape Benoît XVI et pour les victimes de la pédophilie" et  prier un "Je vous Salue Marie" et un "Notre Père"

Premier jour : saint Joseph, mémoire du Père :
A ton image, saint Joseph, puissions-nous vivre nos vies dans l’écoute et le respect de nos pères et mères de la terre. Aide-nous à nous recevoir comme fils et fille du Père.

Deuxième jour : saint Joseph, un guide pour l’homme d’aujourd’hui
Saint Joseph, tu peux être appelé le saint de l’incarnation. Nous te demandons, saint Joseph, d’être et de demeurer pour nous un modèle d’homme et de père juste et responsable dont le monde d’aujourd’hui a besoin pour sauver nos familles et vivre l’harmonie familiale.

Troisième jour : saint Joseph et la maison familiale
Que nos maisons puissent accueillir Marie et l’Enfant-Jésus. Ne craignons pas d’accueillir la Sainte Famille à notre table. Saint Joseph, protecteur de la famille, aide-nous à comprendre le sens de la paternité véritable afin que les pères de familles retrouvent leur identité profonde.

Quatrième jour : saint Joseph, modèle d’incarnation
Saint Joseph, devant l’Annonciation tu te mets à l’école de l’acceptation d’une solitude humaine totale pour t’unir finalement à Marie. Saint Joseph, explique-nous combien il est important de ne pas rompre des liens affectifs et conjugaux dans l’épreuve. Aide-nous dans nos familles à triompher de toute solitude, de toute révolte, de tout divorce et de toute séparation.

Cinquième jour : saint Joseph, lumière dans nos nuits
Saint Joseph, tu as été dans l’inquiétude de ne pas offrir à ta famille un lieu pour la nativité et tu as reçu dans l’obéissance et dans la confiance le lieu de l’oubli total : la crèche. Au-delà de nos nuits et de nos pauvretés, saint Joseph, apprends-nous à accueillir l’Enfant-Jésus dans notre coeur.

Sixième jour : saint Joseph, protecteur dans la maladie
Saint Joseph, aide-nous à ne pas nous replier sur nous-même dans l’épreuve et la maladie ; encourage-nous à nous ouvrir à la seule volonté du Père sur le chemin des béatitudes. Nous te confions nos malades.

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Septième jour : saint Joseph, protecteur de l’Église
Saint Joseph, gardien de l’Agneau, protecteur de la Sainte Famille, tu es devenu, par la grâce du Père, le gardien de l’Eglise. Enseigne-nous à aimer l’Église, le Pape et les évêques en communion avec lui et tous les prêtres. Apprends nous  à être toujours fidèle dans la Messe du dimanche, la confession fréquente, dans la prière et par le témoignage de notre amour inconditionnel.

Huitième jour : saint Joseph est au coeur de la communion fraternelle
Par l’union aux Coeurs de Jésus et de Marie, nous communions au coeur doux et juste de Joseph. Saint Joseph, apprend-nous à être amour et instrument de paix dans notre vie quotidienne.

Neuvième jour : saint Joseph, patron de la bonne mort et des âmes du Purgatoire
Jésus, Marie, Joseph, priez pour nous et nos familles au moment de la mort. Nous vous confions spécialement tout notre arbre généalogique.

 

Saint Siège: clarifier les apparitions de Medjugorje

images.jpegCOMMISSION POUR MEDJUGORJE

CITE DU VATICAN, 17 MAR 2010 (VIS). La Salle-de-Presse du Saint-Siège annonce la "constitution d'une commission d'enquête sur Medjugorje dans le cadre de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle sera présidée par le Cardinal Camillo Ruini et comprendra Cardinaux, évêques et experts, qui travailleront sous le sceau du secret en remettant leur travail à ce dicastère".

 

Angela Merkel et la pédophilie en Allemagne

images-1.jpegBERLIN, 17 mars 2010 (AFP) - Merkel: la pédophilie un problème de société, pas pour les seuls catholiques

La pédophilie est un problème "abominable" qui touche toute la société et pas seulement l'Eglise catholique, secouée par une série de scandales, a déclaré mercredi la chancelière allemande Angela Merkel.

"Cela n'a aucun sens même si les premiers cas (sont apparus) dans l'Eglise catholique, de viser un seul groupe. Ce problème s'est répété dans de nombreux secteurs de la société", a déclaré Mme Merkel dans un débat devant le Bundestag à Berlin.

L'Eglise catholique allemande est ébranlée depuis fin janvier par des révélations sur des cas de pédophilie dans ses écoles au cours des dernières décennies. D'autres cas ont été dénoncés dans des établissements protestants et laïques.

La conférence des évêques catholiques s'est engagée à faire toute la lumière sur cette affaire.

Note: Seule Angela Merkel peut user de cet argument, à savoir que cela touche aussi la société civile. Pour le Pape, et j'espère les évêques aussi, la question est de juger les pédophiles aussi à l'intérieur de l'Eglise, de façon à ce qu'ils soient démis de leurs fonctions. Au fond, quel type de justice est-ce que l'Eglise met en place, pour défendre les victimes ? Le Pape n'est hélas que peu suivi et compris.

Lettre de Benoît XVI sur les abus

images.jpegLa lettre (dépêche AFP) du Pape sera signée ce vendredi 19 mars.

Le Pape a annonçé aujourd'hui, en la fête de Saint Patrick, patron de l'Irlande, que ce vendredi, le jour de la fête de Saint Joseph, il signera la lettre aux fidèles irlandais sur les cas des abus sexuels.

"Comme vous savez, dans les derniers mois, l'Eglise en Irlande a été fortement secouée par la crise des abus sexuels sur des mineurs. Comme signe de profonde préoccupation, j'ai écris une lettre pastorale qui traite de cette douloureuse situation. Je la signerai lors de la Solennité de Saint Joseph, le gardien de la Sainte Famille et patron de l'Eglise universelle et je la publierai rapidement. Je vous demande de la lire vous-même, avec un coeur ouvert et un esprit de foi. Mon espérance est qu'elle aide dans le processus de pénitence, de guérison et de renouvellement".

Source: La Repubblica

Hans Küng et son célibat

source: Benoît et moi

kung_sbt.jpgA QUEL JEU SE PRÊTE HANS KÜNG?

Il "élucubre" sur le célibat des prêtres... juste avant la curée contre Benoît XVI, à propos des affaires de pédophilie. Vous avez dit bizarre?


Un texte important d'Yves Chiron, dans "Présent" de samedi dernier (16/3/2010)

Urbis et orbis

Les élucubrations de Küng sur le célibat sacerdotal

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Le 15 décembre 1979, la Congrégation pour la doctrine de la foi jugeait que « le professeur Hans Küng a manqué dans ses écrits à l’intégrité de la vérité dans la foi catholique. En conséquence, il ne peut plus être considéré comme théologien catholique, et ne peut comme tel exercer une charge d’enseignement ». Pourtant, par un subterfuge juridico-administratif, il réussira à rester professeur et directeur de l’Institut de recherches œcuméniques lié à la faculté de théologie catholique de Tübingen.

Il a continué aussi à faire des conférences dans le monde entier, à publier des articles dans les revues de théologie et à être édité en plusieurs langues par des éditeurs, catholiques ou non. En France, après les éditions du Seuil, ce sont, depuis plusieurs années, les Dominicains qui éditent Küng aux Editions du Cerf. Dernier ouvrage paru : le tome II de ses Mémoires où l’adversaire de la doctrine de l’infaillibilité pontificale (entre autres) se montre si sûr de lui.

Comme pour entretenir le buzz, avec un sens avisé du marketing, Hans Küng, impénitent, publie un grand article dans Le Monde, intitulé : « Pour lutter contre la pédophilie, abolissons le célibat des prêtres ». Prenant prétexte des nombreuses affaires de pédophilie et d’abus sexuels qui ont concerné des membres du clergé catholique aux Etats-Unis, en Irlande, en Allemagne et ailleurs, le théologien suisse allemand affirme péremptoirement que le célibat imposé au clergé catholique est la « racine de tous les maux ». Et il fait semblant de s’interroger : « Pourquoi le phénomène est-il à ce point massif justement dans les Eglises catholiques dirigées par des hommes non mariés ? »

Evidemment, dix objections viennent aussitôt à l’esprit. Ce « phénomène » de prêtres immoraux est-il aussi « massif » qu’on le dit ? Il faudrait faire la part des rumeurs, des fausses affirmations, des exagérations. D’autre part, si célibat érigé en règle et immoralité des mœurs étaient si étroitement liés, on aurait dû constater un tel « phénomène massif » dans toutes les décennies du XXe siècle, au XIXe siècle, etc. N’y aurait-il pas un lien plutôt entre les cas plus nombreux de prêtres pédophiles et immoraux, ces dernières années, et un autre « phénomène massif » contemporain, la vague déferlante toujours plus envahissante et visible (sur les affiches, les publicités, les écrans télévisés) des images pornographiques et indécentes ? N’y aurait-il pas un lien aussi avec cet autre « phénomène massif » qu’est la crise d’identité sacerdotale qui a frappé le clergé depuis plusieurs décennies maintenant ?

« Institué au XIe siècle » ?
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Les adversaires de la soutane nous disent qu’elle ne date que du XVIIe siècle. Ils oublient toutes les prescriptions sur l’habit ecclésiastique qui sont répétées, de concile en concile, tout au long du Moyen-Age. Le professeur Hans Küng affirme, comme une vérité incontestable, que le célibat ecclésiastique « n’était pas encore en vigueur pendant le premier millénaire de l’ère chrétienne. En Occident, il a été institué au XIe siècle sous l’influence de moines (qui, eux, étaient des célibataires par choix) ».

Sans entrer dans les raisons proprement théologiques du célibat (sens christologique, sens eschatologique et sens ecclésiologique que rappelait, par exemple, Paul VI dans son encyclique de 1969), les données historiques, bien connues, montrent que le professeur Küng affirme des choses fausses.


Dès l’Antiquité chrétienne, Pères de l’Eglise et auteurs chrétiens en témoignent, la pratique du célibat des clercs est jugée la meilleure, même si elle n’a pas encore fait l’objet de canons disciplinaires. A partir du concile d’Elvire, en Espagne, vers 300 (un des plus anciens, sinon le plus ancien concile provincial connu), sont émises des prescriptions précises sur la sexualité des prêtres. Le premier concile œcuménique, le concile de Nicée en 325, prescrit dans son 3e canon : « Le grand concile interdit de manière absolue de permettre aux évêques, aux prêtres, aux diacres, en un mot à tous les membres du clergé, d’introduire auprès d’eux une compagne, à moins que ce ne fût une mère, une sœur, une tante ou enfin les seules personnes qui échappent à tout soupçon. »

Odette Pontal, la grande spécialiste des conciles provinciaux dans la France médiévale, a bien résumé l’état historique de la question du célibat ecclésiastique : « Le célibat ecclésiastique qui, du Ier au IVe siècle, avait été en honneur sans être obligatoire, tomba du IVe au XIIe siècle sous le coup de lois très précises et beaucoup plus rigoureuses en Occident qu’en Orient : tout l’Occident reste en effet très ferme à proclamer que les évêques, prêtres et diacres mariés doivent s’abstenir de tous rapports conjugaux. Le mariage est interdit aux Clercs déjà engagés dans les ordres » (Odette Pontal, Histoire des conciles mérovingiens, Cerf, 1989, p. 265).

Le professeur Küng, en opposant la pratique du premier millénaire chrétien à la suite de l’histoire de l’Eglise, trahit la vérité historique et trompe ses lecteurs.

YVES CHIRON

Article extrait du n° 7051 de Présent, du Samedi 13 mars 2010

 

mardi, 16 mars 2010

Pédophilie: Avalanche de vérité

L'année sacerdotale voulue par le Pape aura déjà eu le mérite de mettre en évidence la plaie purulente à l'intérieur de l'Eglise. Prions pour les victimes, qui sont nombreuses, des quelques "prêtres" qui ont commis des actes criminels. Prions pour l'Eglise, qui est une, sainte, catholique et apostolique. Méditons les paroles prophétiques du Cardinal Ratzinger que le Christ a justement choisi comme son Vicaire pour purifier les péchés commis par des hommes d'Eglise.

Chemin de croix de Ratzinger

923455317.5.jpgSouvenons-nous, c'était en 2005, notre Pape Jean Paul II dans sa chapelle, les mains et le visage  tenant la croix. Cette image a fait le tour du monde. Au Colisée, le Cardinal Ratzinger méditait le chemin de croix du vendredi saint, le dernier pour Jean Paul II mais un avant goût pour celui qui deviendrait Benoît XVI, qui devrait affronter avec courage, sans craindre le mépris et la haine, les gros problèmes dans l'Eglise elle-même.

9ème station: Jésus tombe pour la troisième fois.

... mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel cœur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée ! Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison - Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8,25).

PRIÈRE

1890235781.jpgSouvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous.

 

Benoît XVI et le vêtement blanc: première analyse

images.jpegUne crise intérieure

Selon une première analyse, il se pourrait bien que quelques évêques et prêtres qui s'opposent à l'Eglise et au Pape, surtout l'actuel Benoît XVI dans sa ligne du maintient du trésor du célibat et de sa tolérance zéro sur les abus sexuels, aient voulu laisser la robe blanche du Saint Père être salit par des fausses accusations et des calomnies. Ceci expliquerait un certain silence de quelques uns face à la propagande et la calomnie de ces derniers jours.

La raison et les passions

Le mythe de la Caverne de Platon décrit l'âme comme étant tirée par 3 chevaux: un bon cheval qu'il faut traîter avec bonté car il est la partie la plus noble, autrement dit la raison. Dans ce domaine, Benoît XVI excelle. Le lire ou l'entendre est un enchantement L'autre cheval est géré par les passions et l'irascible. Le cheval du milieu va un peu des deux côtés. L'homme doit conduire sa vie en gérant ses chevaux.

La propagande parle aux passions, non à la logique et à la raison. Avec l'avalanche de boue de ces derniers jours, l'opinion publique retient que le Pape n'est pas tout blanc. Lorsqu'il sortira sa lettre sur la pédophilie, le soupçon sur Benoît XVI sera présent dans l'opinion publique.

Une erreur de communication

Il faut en convenir, les frères Ratzinger sont des professeurs, de toute grande classe et de qualité inestimable. Mais ils ne connaissent pas les règles de la communication (ils ne peuvent pas avoir toutes les qualités) ou peu de personnes dans l'entourage direct de Benoît XVI savent gérer la fougue des médias.

En ce sens, la déclaration du chef de la salle de presse, usant de l'argument que la pédophilie est une phénomène qui touche aussi la société fut une erreur de communication. Car il ne s'agit pas des autres, mais bien de l'interne de l'Eglise. Tout le monde sait que des évêques ont caché  es crimes. Dire le contraire est un mensonge. Or, Benoît XVI ne se situe pas sur cette ligne. Il s'attaque à l'intérieur de l'Eglise et il est parfaitement renseigné.

Le loup et l'agneau

Une histoire grecque de Esope raconte le conflit entre un agneau et un loup. Ce dernier vit en dessus de l'agneau plus vers la cime de la montagne. Un jour le loup lui reproche de salir son eau. L'agneau lui répond que cela est impossible, car il est en dessous. Alors le loup lui reproche d'avoir eu une histoire haineuse contre lui une année auparavant. L'agneau répond que cela est impossible, car il est âgé d'à peine 9 mois. Pourtant, le loup se jette sur lui et le dévore. Il s'était exclamé auparavant: "si ce n'est pas toi, c'est alors avec ton père!"

Le frère du Pape

Certains ont commencé par attaquer le frère, pour justement s'attaquer ensuite au Pape. Comme quoi, lorsqu'on veut trouver une raison pour la propagande et le mensonge on la trouve toujours.

Enfin, Msgr Georg Ratzinger, dans sa bonté et sa sincérité, a confessé avoir donné des gifles aux enfants, ce qui était "normal" dans l'éducation à l'époque. Il a demandé pardon, mais cela n'avait absolument rien à voir avec la pédophilie. Malheureusement, sans qu'il le veuille, le but a été atteint: semer la confusion et mettre le doute!.

Mais comme dit le proverbe: la bave du crapeau n'atteindra pas la blanche colombe.

 

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Les Légionnaires du Christ tremblent

Rome, le 16 mars 2010  - (E.S.M.) Un commissaire nommé par le Vatican va prendre le commandement des Légionnaires  du Christ, orphelins de leur fondateur Marcial Maciel qui a été emporté par les scandales. C'est le résultat prévisible de huit mois d'enquêtes. Beaucoup de choses devront être changées, y compris les dirigeants actuels

Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ

Les légionnaires du Christ attendent un nouveau général, le dernier mot reviendra à Benoît XVI

La Légion attend un nouveau général. Et tremble

Le 16 mars 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Alors que la tempête qui secoue l’Eglise catholique à cause des abus sexuels commis par des prêtres sur des mineurs fait rage, la visite apostolique ordonnée par le Saint-Siège chez les Légionnaires du Christ, la congrégation fondée par Marcial Maciel, est terminée.

L’affaire Maciel est extrême à tous points de vue. Elle repousse à des limites exceptionnelles le contraste entre l'image et la réalité. Entre l'image agréable du prêtre fondateur d’une congrégation religieuse ultra-orthodoxe, ascétique, dévote, riche de vocations dont certaines sont exemplaires, et la réalité de sa seconde vie, dissolue, faite de violations incessantes non seulement des vœux qu’il avait prononcés mais des commandements, de continuelles aventures coupables avec des hommes et des jeunes de tous âges et de toutes conditions, avec des enfants et des femmes, en nombre encore indéterminé, actuellement, disséminés partout dans le monde.

Une seconde vie qui, au moment de sa mort, a paru s’effondrer au milieu de lueurs sulfureuses. Des récits "gothiques" ont circulé sur les derniers jours de Maciel à Houston, fin janvier 2008, avant son enterrement à Cotija, sa ville natale, au Mexique.

La visite apostolique a commencé le 15 juillet 2009 et les cinq évêques visiteurs sont arrivés au terme de leur mandat au milieu du présent mois de mars, lorsqu’ils ont remis leur rapport aux autorités vaticanes. Ces cinq évêques étaient Ricardo Watti Urquidi, évêque de Tepic (Mexique) ; Charles J. Chaput, archevêque de Denver ; Giuseppe Versaldi, évêque d’Alexandrie (Italie) ; Ricardo Ezzati Andrello, archevêque de Concepción (Chili) ; et Ricardo Blázquez Pérez, archevêque de Valladolid.

Ce sera ensuite les autorités vaticanes qui décideront ce qu’il faut faire. Les trois cardinaux chargés de l’affaire sont Tarcisio Bertone, secrétaire d’état, William J. Levada, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, et Franc Rodé, préfet de la congrégation pour les instituts de vie consacrée.

Mais, de toute façon, le dernier mot reviendra à Benoît XVI, le plus clairvoyant de tous. Déjà avant d’être élu pape et alors que Maciel comptait encore de très puissants protecteurs au Vatican, Joseph Ratzinger avait fait enquêter à fond sur les accusations lancées contre le fondateur des Légionnaires. Et, en tant que pape, il l’avait condamné, le 19 mai 2006, "à une vie réservée de prière et de pénitence".

Après cette condamnation, la congrégation des Légionnaires s’est pliée aux ordres du pape. Mais elle a continué à vénérer son "père" fondateur, considéré comme une "victime innocente" d’accusations fausses.

C’est seulement après sa mort et avec la découverte d’autres scandales que les dirigeants de la congrégation ont commencé à reconnaître certaines fautes de leur fondateur, même si elles ne suffisaient pas à les amener à nier la valeur de son œuvre.

Aujourd’hui encore, après les huit mois de visite apostolique, le successeur de Maciel en tant que directeur général de la congrégation, le père Álvaro Corcuera, et le vicaire général, Luis Garza Medina – qui ont été pendant des décennies, en particulier le second, de très proches collaborateurs du fondateur – ne manifestent aucunement l’intention de quitter la direction. Il en est de même pour d’autres dirigeants centraux ou locaux de niveau moyen-supérieur.

Leur ligne de défense est qu’ils n’auraient jamais rien su de la seconde vie de Maciel et que leur fidélité à l’Église et au pape, ainsi que leur expérience de dirigeants, permettraient d’assurer de la meilleure manière possible la continuité de la congrégation.

Le 5 février dernier, "L'Osservatore Romano" publiait un article dans lequel le père Luis Garza Medina, imperturbable, décrivait ce que devrait être la "vie vertueuse" du prêtre idéal. Lui qui a vécu plus que quiconque aux côtés de Maciel, qui connaissait tous ses secrets et gérait son argent et qui l’a toujours présenté comme un modèle.

Mais il est tout à fait invraisemblable que les autorités vaticanes laissent les chefs actuels des Légionnaires à la tête de la congrégation. La décision la plus probable est que le Saint-Siège nommera un commissaire de son choix, doté de pleins pouvoirs, et fixera les lignes directrices d’une refondation complète, y compris le remplacement des dirigeants actuels.

Mais refonder complètement une congrégation dans laquelle l'empreinte du fondateur indigne est encore aujourd’hui très forte sera une entreprise difficile.

Les prêtres et les séminaristes qui, jusqu’à hier, étaient imprégnés des écrits attribués à Maciel auront du mal à trouver de nouvelles sources d’inspiration, non pas générales mais spécifiques pour leur ordre. Et les chefs actuels de la congrégation ne les y aident pas, bien au contraire. Au cours des derniers mois, un ancien secrétaire personnel de Maciel, le père Felipe Castro, a travaillé avec d’autres prêtres de la Légion à sélectionner, dans la très abondante correspondance du fondateur, un groupe de lettres à "sauver" pour l’avenir, afin de garder vivante une image positive de Maciel.

La dépendance des Légionnaires vis-à-vis de Maciel était – et, pour beaucoup d’entre eux, est encore – complète. Pas une miette de la vie quotidienne n’échappait aux règles qu’il avait édictées. Des règles minutieuses jusqu’à l’invraisemblable. Elles indiquaient, par exemple, comment s’asseoir à table, comment utiliser sa serviette de table, comment déglutir, comment manger du poulet sans se servir de ses mains, comment ôter les arêtes d’un poisson.

Mais ce n’était rien par comparaison avec le contrôle exercé sur les consciences. Le manuel permettant de faire son examen de conscience à la fin de la journée comportait 332 pages et des milliers de questions.

Il y avait aussi – et il y a toujours – les statuts véritables. Beaucoup plus longs et détaillés que ceux qui étaient fournis aux évêques des diocèses où les Légionnaires ont leurs maisons. Les cinq visiteurs ont eu beaucoup de mal à obtenir les statuts dans leur intégralité.

On découvre dans les statuts que, en plus des trois vœux classiques des ordres religieux - pauvreté, chasteté et obéissance - les Légionnaires étaient tenus d’en prononcer deux autres – plus un troisième dit "de fidélité et de charité" pour les membres choisis de la congrégation – qui interdisaient tout type de critique et en même temps obligeaient à dénoncer aux supérieurs les confrères surpris à violer cette interdiction.

Ces vœux supplémentaires auraient été supprimés par ordre du Saint-Siège en 2007. Mais il n’apparaît pas que cette suppression ait été notifiée à l’ensemble des Légionnaires.

Dans la congrégation fondée par Maciel la frontière n’est pas toujours perceptible entre l’esprit d’obéissance et l’esprit de soumission.

Chez les Légionnaires, les règles encouragent la compétition pour savoir qui réussira à faire le plus grand nombre de prosélytes. Et le novice entre tout de suite dans une machine collective qui absorbe complètement son individualité. Tout est contrôlé et réglementé méticuleusement, par une forêt de limitations. Du courrier personnel aux lectures, des visites aux voyages.

Au cours des huit mois de la visite apostolique, ce contrôle ne s’est relâché que partiellement. Certains prêtres ont signalé aux visiteurs les éléments qu’ils considéraient comme mauvais. D’autres ont abandonné la congrégation et se sont fait incardiner dans le clergé diocésain. D’autres sont restés pour défendre l’héritage de Maciel. D’autres apparaissent comme égarés. D’autres encore, enfin, croient à la renaissance, sur de nouvelles bases, d’une congrégation religieuse qui est une partie de leur vie et qu’ils continuent à aimer.

*

Pour une analyse plus fine et de l'intérieur de l'actuel drame des Légionnaires du Christ, voir le reportage de www.chiesa comportant une interview du père Thomas Berg, qui appartenait il y a un an encore à la Légion et qui est aujourd’hui incardiné dans l'archidiocèse de New York  Bataille finale pour les Légionnaires. Interview exclusive du père Thomas Berg (13.7.2009)

L’article de www.chiesa à propos des faits qui ont conduit à la visite apostolique  La Légion est à la dérive. Trahie par son fondateur (16.2.2009)

On a appris, au début de 2009, l’existence d’une fille de Maciel, qui habite en Espagne et a un peu plus de vingt ans. Depuis, d’autres personnes s’y sont ajoutées, qui affirment être ses enfants.

Deux d’entre eux, Raúl et Christian González Lara, seraient nés d’une relation de Maciel avec une Mexicaine, Blanca Esthela Lara Gutierrez. Celle-ci a déclaré qu’elle avait fait la connaissance de Maciel à Tijuana en 1976 et qu’il lui aurait toujours dit qu’il s’appelait José Rivas et qu’il était agent de la CIA.

Raúl a aujourd’hui 31 ans et Christian 17. Le premier a affirmé, lors d’une émission de radio au Mexique, que son père lui avait fait subir des abus sexuels dès l’âge de 8 ans.

À Mexico, l'avocat des deux fils présumés, José Bonilla Sada, a renoncé ces jours-ci à les défendre, après avoir appris qu’ils auraient demandé 26 millions de dollars à la congrégation des Légionnaires du Christ en échange de leur silence.

L’un des cinq visiteurs envoyés chez les Légionnaires du Christ, l’évêque d’Alexandrie Giuseppe Versaldi, a publié dans "L'Osservatore Romano" du 14 mars 2010 l’article suivant sur le scandale des abus sexuels qui ont été commis sur des mineurs  La rigueur de Benoît XVI contre la saleté dans l’Église

Et le promoteur de justice de la congrégation pour la doctrine de la foi, Charles J. Scicluna, a rappelé dans une interview qu’il a accordée le 13 mars à "Avvenire" que déjà, en tant que cardinal, Joseph Ratzinger avait "fait preuve de courage dans le traitement de cas extrêmement délicats"  "Mieux vaudrait pour lui se voir passer autour du cou une meule de moulin..."

L’un de ces "cas extrêmement délicats" a été celui de Marcial Maciel. Mais d’autres dénonciations sont actuellement en cours contre d’autres Légionnaires, pour des actes semblables à ceux qui ont été commis par leur fondateur. Il est évident que la congrégation n’aura pas d’avenir si elle ne se purifie pas de ces "saletés".

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

Béatification du Cardinal Newman

images.jpegsource: La Croix LONDRES, 16 mars 2010 (AFP) - GB: Première visite officielle papale du 16 au 19 septembre (officiel)

Le pape Benoît XVI effectuera la première visite officielle papale au Royaume-Uni du 16 au 19 septembre, au cours de laquelle il rencontrera la reine Elizabeth II, ont confirmé mardi les autorités britanniques.

Le palais de Buckingham a indiqué que le pape avait accepté l'invitation de la reine d'Angleterre à visiter le Royaume-Uni, pays anglican. Il viendra du 16 au 19 septembre et se rendra à Edimbourg, en Ecosse, à Canterbury, dans le sud de l'Angleterre, et à Coventry, dans le centre.

Il s'agira de la première visite officielle papale dans le pays, ont précisé le gouvernement britannique et les autorités catholiques dans un communiqué commun, rappelant que le pape Jean Paul II n'avait effectué qu'une visite pastorale en 1982.

Le roi Henry VIII avait rompu avec Rome et le catholicisme en 1534, établissant l'Eglise anglicane dont la reine est le Gouverneur suprême. Il y a environ 6 millions de catholiques au Royaume-Uni.

"C'est une visite historique qui intervient à un moment important", a estimé dans ce communiqué le secrétaire d'Etat britannique pour l'Ecosse, Jim Murphy, qui gère les préparatifs de cette visite.

"La visite papale représente une opportunité sans précédent de renforcer les liens entre le Royaume-Uni et le Saint Siège" en matière de lutte contre la pauvreté, de réchauffement climatique et du "rôle important de la foi pour créer des communautés solides et en cohésion", a-t-il poursuivi.

La confirmation de cette visite intervient alors que le pape a récemment créé la controverse en critiquant "certaines lois" qui ne permettent pas aux communautés religieuses d'agir "selon leur conscience", faisant référence à des projets de loi touchant à l'homosexualité et l'euthanasie en Grande-Bretagne.

En octobre 2009, le Vatican avait déjà créé une vive polémique en annonçant la création d'une structure spéciale pour accueillir les "dissidents anglicans" désireux de se convertir au catholicisme. L'église anglicane est fortement divisée sur la question de l'ordination des femmes et des pasteurs homosexuels, ou encore la bénédiction des couples gays.

Le pape sera reçu par la reine en son palais officiel d'Holyroodhouse à Edimbourg, célébrera une messe publique à Glasgow, prononcera un "discours important" à Westminster Hall, à Londres, et se rendra à Coventry pour béatifier le cardinal John Henry Newman, théologien et pédagogue du 19e siècle.

Son programme prévoit également une rencontre avec l'archevêque de Canterbury et chef de l'Eglise anglicane, Rowan Williams, ainsi qu'une prière en l'abbaye de Westminster.

Contrairement aux traditionnelles visite d'Etat au Royaume-Uni, le pape ne prendra pas part à un banquet avec la reine, pas plus qu'à des processions en carrosse royal. Et il ne devrait pas séjourner à Buckingham.

L'archevêque de Canterbury a salué l'annonce officielle de cette visite, estimant qu'elle allait "donner l'opportunité de cimenter les liens non seulement entre le Saint Siège et le Royaume-Uni mais aussi entre l'église catholique romaine et les autres églises chrétiennes en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles".

lundi, 15 mars 2010

Benoît XVI s'adresse aux jeunes en vue de Madrid 2011

images.jpegMessage du pape Benoît XVI

25ème Journée Mondiale de la Jeunesse

Le 15 mars 2010 - Le Vatican publie aujourd'hui le Message que le pape Benoît XVI envoie aux jeunes du monde entier à l'occasion de la XXVe Journée Mondiale de la Jeunesse qui sera célébrée le 28 mars 2010, Dimanche des Rameaux.


« Bon Maître, que dois-je faire 
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
(Mc 10,17)

Chers amis, 

Nous fêtons cette année le vingt-cinquième anniversaire de l’institution de la Journée Mondiale de la Jeunesse, voulue par le Vénérable Jean-Paul II comme rendez-vous annuel des jeunes croyants du monde entier. Ce fut une initiative prophétique qui a porté des fruits abondants, permettant aux nouvelles générations chrétiennes de se rencontrer, de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu, de découvrir la beauté de l’Eglise et de vivre des expériences de foi fortes qui ont conduit de nombreux jeunes à décider de se donner totalement au Christ.

Cette XXVème Journée représente une étape vers la prochaine Rencontre Mondiale des jeunes, qui aura lieu en août 2011 à Madrid, où j’espère que vous serez nombreux à vivre cet événement de grâce.

Pour nous préparer à cette célébration, je voudrais vous proposer quelques réflexions sur le thème de cette année : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » (Mc 10,17), tiré de l’épisode évangélique de la rencontre de Jésus avec le jeune homme riche. Ce thème a déjà été traité, en 1985, par le Pape Jean-Paul II, dans une très belle lettre adressée pour la première fois aux jeunes 

1. Jésus rencontre un jeune homme

« Il [Jésus] se mettait en route, – raconte l’Evangile de saint Marc – quand un homme accourut et, s’agenouillant devant lui, il l’interrogeait : “ Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? ”. Jésus lui dit : “ Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon que Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne tue pas, Ne commets pas d’adultère, Ne vole pas, Ne porte pas de faux témoignage, Ne fais pas de tort, Honore ton père et ta mère ”. “ Maître, lui dit-il, tout cela je l’ai observé dès ma jeunesse ”. Alors Jésus fixa sur lui son regard et l’aima. Et il lui dit : “ Une seule chose te manque : va, ce que tu as, vends-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens, suis-moi ”. Mais lui, à ces mots, s’assombrit et il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens » (Mc 10, 17-22).

Ce récit exprime d’une manière probante la grande attention de Jésus envers les jeunes, envers vous, envers vos attentes, vos espérances, et montre combien son désir est grand de vous rencontrer personnellement et d’ouvrir un dialogue avec chacun de vous. De fait, le Christ interrompt son chemin pour répondre à la question de son interlocuteur. Il manifestait ainsi sa pleine disponibilité à l’égard de ce jeune, qui est mû par un ardent désir de parler avec le « Bon Maître », pour apprendre de lui à parcourir la route de la vie. En proposant ce passage évangélique, mon Prédécesseur voulait exhorter chacun de vous à « développer votre propre dialogue avec le Christ – dialogue qui a une importance fondamentale et première pour un jeune » (Lettre aux jeunes, n.2).

2. Jésus le regarda et l’aima 

Dans le récit évangélique, saint Marc souligne que « Jésus fixa sur lui son regard et l’aima » (cf. Mc 10,21). C’est dans le regard du Seigneur que réside le cœur de cette rencontre très particulière et de toute l’expérience chrétienne. Le christianisme, en effet, n’est pas d’abord une morale, mais une expérience de Jésus-Christ, qui nous aime personnellement, jeunes ou vieux, pauvres ou riches. Il nous aime même quand nous lui tournons le dos.

Commentant cette scène, le Pape Jean-Paul II ajoutait, s’adressant à vous les jeunes : « Je vous souhaite de connaître un tel regard ! Je vous souhaite de faire l’expérience qu’en vérité, lui, le Christ, vous regarde avec amour ! » (Lettre aux jeunes, n.7). Un amour, qui s’est manifesté sur la Croix d’une manière si pleine et si totale qu’il fait écrire à saint Paul, avec stupeur : « Il m’a aimé et s’est livré pour moi » (Gal 2, 20). « Savoir que le Père nous a toujours aimés en son Fils, que le Christ aime chacun en tout temps – écrit encore le Pape Jean-Paul II – cela devient un solide point d’appui pour toute notre existence humaine » (Lettre aux jeunes, n.7), et nous permet de surmonter toutes les épreuves : la découverte de nos péchés, la souffrance, le découragement.

Dans cet amour se trouve la source de toute la vie chrétienne et la raison fondamentale de l’évangélisation : si nous avons vraiment rencontré Jésus, nous ne pouvons pas nous empêcher de lui rendre témoignage devant ceux qui n’ont pas encore croisé son regard ! 

3. La découverte du projet de vie 

Chez le jeune homme de l’Evangile, nous pouvons découvrir une condition très semblable à celle de chacun de nous. Vous aussi vous êtes riches de qualités, d’énergies, de rêves et d’espérances : des ressources que vous possédez en abondance ! Votre âge même constitue une grande richesse non seulement pour vous, mais aussi pour les autres, pour l’Eglise et pour le monde.

Le jeune homme riche demande à Jésus : « Que dois-je faire ? ». La période de la vie où vous vous trouvez est un temps de découverte : celle des dons que Dieu vous a accordés et de vos responsabilités. C’est également l’heure des choix fondamentaux pour construire votre projet de vie. C’est donc le moment de vous interroger sur le sens authentique de l’existence et de vous demander : « Suis-je satisfait de ma vie ? Quelque chose me manque-t-il ? ». 

Comme le jeune homme de l’Evangile, vous aussi vous vivez peut-être des situations d’instabilité, de trouble ou de souffrance, qui vous conduisent à aspirer à une vie qui ne soit pas médiocre et à vous demander : en quoi consiste une vie réussie ? Que dois-je faire ? Quel pourrait être mon projet de vie ? « Que dois-je faire, afin que ma vie ait toute sa valeur et tout son sens ? (Ibid., n° 3). 

N’ayez pas peur d’affronter ces questions ! Loin de vous accabler, elles traduisent les grandes aspirations, qui sont présentes dans votre cœur. Par conséquent, il faut les écouter. Elles attendent des réponses non superficielles, mais capables de satisfaire vos authentiques attentes de vie et de bonheur. 

Pour découvrir le projet de vie qui peut vous rendre pleinement heureux, mettez-vous à l’écoute de Dieu, qui a son dessein d’amour sur chacun de vous. Demandez-lui avec confiance : « Seigneur, quel est ton dessein de Créateur et de Père sur ma vie ? Quelle est ta volonté ? Je désire l’accomplir ». Soyez sûrs qu’il vous répondra. N’ayez pas peur de sa réponse ! « Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout » (1 Jn 3, 20) ! 

4. Viens et suis-moi ! 

Jésus, invitant le jeune homme riche à aller bien au-delà de la satisfaction de ses aspirations et de ses projets personnels, lui dit : « Viens et suis-moi ! ». La vocation chrétienne jaillit d’une proposition d’amour du Seigneur et ne peut se réaliser que grâce à une réponse d’amour : « Jésus invite ses disciples au don total de leur vie, sans calcul ni intérêt humain, avec une confiance sans réserve en Dieu. Les saints accueillent cette invitation exigeante et se mettent, avec une humble docilité, à la suite du Christ crucifié et ressuscité. Leur perfection, dans la logique de la foi parfois humainement incompréhensible, consiste à ne plus se mettre au centre, mais à choisir d’aller à contre-courant en vivant selon l’Evangile » (Benoît XVI, Homélie à l’occasion de plusieurs canonisations, 11 octobre 2009).

A l’exemple de nombreux disciples du Christ, vous aussi, chers amis, accueillez avec joie l’invitation à le suivre, pour vivre intensément et avec fécondité en ce monde. Par le Baptême, en effet, il appelle chacun à le suivre par des actions concrètes, à l’aimer par dessus tout et à le servir dans ses frères. Le jeune homme riche, hélas, n’accueillit pas l’invitation de Jésus et s’en alla tout triste. Il n’avait pas trouvé le courage de se détacher des biens matériels pour trouver le bien plus grand proposé par Jésus. 

La tristesse du jeune homme riche de l’Evangile est celle qui naît dans le cœur de chacun quand on n’a pas le courage de suivre le Christ, d’accomplir le bon choix. Mais il n’est jamais trop tard pour lui répondre !

Jésus ne se lasse jamais de tourner son regard d’amour et d’appeler à être ses disciples, mais il propose à certains un choix plus radical. En cette Année Sacerdotale, je voudrais exhorter les jeunes et les adolescents à être attentifs au fait de savoir si le Seigneur les invite à un don plus grand, sur la voie du Sacerdoce ministériel, et à se rendre disponibles pour accueillir avec générosité et enthousiasme ce signe de prédilection particulière, en entreprenant avec un prêtre, avec leur directeur spirituel, un nécessaire chemin de discernement. N’ayez pas peur, chers jeunes gens et chères jeunes filles, si le Seigneur vous appelle, par ailleurs, à la vie religieuse, monastique, missionnaire ou de consécration spéciale : il sait donner la joie profonde à ceux qui répondent avec courage ! 

En outre, j’invite ceux qui ressentent la vocation au mariage à l’accueillir avec foi, en s’engageant à jeter des bases solides pour vivre un grand amour, fidèle et ouvert au don de la vie, qui est richesse et grâce pour la société et pour l’Eglise. 

5. Tournés vers la vie éternelle

« Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? ». Cette question du jeune homme de l’Evangile semble éloignée des préoccupations de nombreux jeunes d’aujourd’hui, car, comme l’observait mon prédécesseur, « ne sommes-nous pas la génération pour laquelle le monde et le progrès temporel occupent totalement l’horizon de l’existence ? » (Lettre aux jeunes, n.5). Pourtant, la question sur la « vie éternelle » affleure à des moments particulièrement douloureux de l’existence, quand nous subissons la perte d’un proche ou lorsque nous faisons l’expérience de l’échec.

Mais qu’est-ce que la « vie éternelle » à laquelle se réfère le jeune homme riche ? Jésus nous l’illustre quand, s’adressant à ses disciples, il affirme : « Je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera » (Jn 16, 22). Ces paroles indiquent une exaltante proposition de bonheur sans fin, la joie d’être comblés de l’amour divin pour toujours.

S’interroger sur l’avenir définitif qui attend chacun de nous donne un sens plénier à l’existence, car cela oriente le projet de vie vers des horizons ni limités ni passagers, mais immenses et profonds. Ces horizons nous portent à aimer le monde, tant aimé de Dieu, à nous consacrer à son développement, toujours avec la liberté et la joie qui naissent de la foi et de l’espérance. Ce sont des horizons qui aident à ne pas absolutiser les réalités terrestres, en sentant que Dieu nous prépare une perspective plus grande, et à répéter avec saint Augustin : « Désirons ensemble la patrie céleste, soupirons vers la patrie céleste, sentons-nous pèlerins ici-bas » (Commentaire de l’Évangile de saint Jean, Homélie 35, 9). Le regard fixé vers la vie éternelle, le bienheureux Pier Giorgio Frassati, mort en 1925 à l’âge de 24 ans, disait : « Je veux vivre et non pas vivoter ! » et, sur la photo d’une escalade, envoyée à un ami, il écrivait : « Vers le haut », faisant allusion à la perfection chrétienne, mais aussi à la vie éternelle.

Chers jeunes, je vous exhorte à ne pas oublier cette perspective dans votre projet de vie : nous sommes appelés à l’éternité. Dieu nous a créés pour demeurer avec lui, pour toujours. Elle vous aidera à donner un sens plénier à vos choix et à apporter de la qualité à votre existence.

6. Les commandements, voie de l'amour authentique

Jésus rappelle au jeune homme riche les dix commandements, comme conditions nécessaires pour « avoir en héritage la vie éternelle ». Ce sont des points de référence essentiels pour vivre dans l’amour, pour distinguer clairement le bien du mal et construire un projet de vie solide et durable. A vous aussi, Jésus vous demande si vous connaissez les commandements, si vous vous souciez de former votre conscience selon la loi divine et si vous les mettez en pratique.

Certes, il s’agit de questions à contre-courant par rapport à la mentalité actuelle, qui propose une liberté déliée des valeurs, des règles, des normes objectives et qui invite à réfuter tout ce qui limite les désirs du moment. Mais ce type de proposition, au lieu de mener à la vraie liberté, conduit l’homme à devenir esclave de lui-même, de ses désirs immédiats, des idoles comme le pouvoir, l’argent, le plaisir effréné et les séductions du monde, en le rendant incapable de suivre sa vocation innée à l’amour.

Dieu nous donne les commandements parce qu’il veut nous former à la vraie liberté, parce qu’il veut construire avec nous un Royaume d’amour, de justice et de paix. Les écouter et les mettre en pratique ne signifie pas s’aliéner, mais trouver le chemin de la liberté et de l’amour authentiques, car les commandements ne limitent pas le bonheur, ils indiquent comment le trouver. Au début de son dialogue avec le jeune homme riche, Jésus lui rappelle que la loi donnée par Dieu est bonne, car « Dieu est bon ».

7. Nous avons besoin de vous

Ceux qui vivent aujourd’hui dans la condition de la jeunesse doivent affronter de nombreux problèmes provenant du chômage, du manque de références et d’idéaux certains, ainsi que de perspectives concrètes pour l’avenir. Parfois, on peut avoir l’impression d’être impuissants face aux crises et aux dérives actuelles. En dépit des difficultés, ne vous laissez pas décourager et ne renoncez pas à vos rêves ! Cultivez, au contraire, dans votre cœur de grands désirs de fraternité, de justice et de paix. L’avenir est entre les mains de ceux qui savent chercher et trouver de fortes raisons de vie et d’espérance. Si vous le voulez, l’avenir est entre vos mains, car les dons et les richesses que le Seigneur a déposés dans le cœur de chacun de vous, modelés par la rencontre avec le Christ, peuvent apporter une espérance authentique pour le monde ! C’est la foi en son amour qui, vous rendant forts et généreux, vous donnera le courage d’affronter sereinement le chemin de la vie et d’assumer des responsabilités familiales et professionnelles. Efforcez-vous de bâtir votre avenir en empruntant des itinéraires sérieux de formation personnelle et d’études, pour servir le bien commun avec compétence et générosité.

Dans ma récente Lettre encyclique sur le développement intégral, Caritas in veritate, j’ai dressé la liste de quelques grands défis qui sont urgents et essentiels pour la vie de ce monde : l’utilisation des ressources de la terre et le respect de l’écologie, la juste répartition des biens et le contrôle des mécanismes financiers, la solidarité avec les pays pauvres dans le cadre de la famille humaine, la lutte contre la faim dans le monde, la promotion de la dignité du travail humain, le service en faveur de la culture de la vie, la construction de la paix entre les peuples, le dialogue interreligieux, le bon usage des moyens de communication sociale.

Ce sont des défis auxquels vous êtes appelés à répondre pour édifier un monde plus juste et fraternel. Ce sont des défis qui requièrent un projet de vie exigeant et passionnant, dans lequel investir toute votre richesse selon le dessein que Dieu a sur chacun de vous. Il ne s’agit pas d’accomplir des gestes héroïques, ni extraordinaires, mais d’agir en mettant à profit ses propres talents et ses possibilités, en s’engageant à progresser continuellement dans la foi et dans l’amour. 

En cette Année Sacerdotale, je vous invite à connaître la vie des saints, en particulier celle des saints prêtres. Vous verrez que Dieu les a guidés et qu’ils ont trouvé leur route jour après jour, précisément dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour. Le Christ appelle chacun de vous à s’engager avec lui et à assumer ses responsabilités pour bâtir la civilisation de l’amour. Si vous suivez sa Parole, votre route s’illuminera, elle aussi, et vous conduira vers des destinations élevées qui procurent la joie et confèrent un sens plénier à la vie.

Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, vous accompagne de sa protection. Je vous assure de mon souvenir dans la prière et je vous bénis avec beaucoup d’affection.

Du Vatican, 22 février 2010

BENEDICTUS PP. XVI

 

dimanche, 14 mars 2010

Tornielli: des évêques en question

images.jpegPédophilie: Article réaliste du vaticaniste Andrea Tornielli

Le déferlement du scandale pour les cas de pédophilie du clergé en Irlande, Allemagne, Autriche et Hollande met à genoux les Eglise de ces pays. Pages de journal, reportages télévisés, articles sur le Web portent à la lumière des cas passés et l'Eglise finit par être décrite comme une association d'abuseurs d'enfants..... Les scandales, dans tous les cas, mettent en évidence non seulement les manquements du clergé, mais aussi ceux de la hiérarchie...

Il y a des évêques qui n'ont pas su intervenir et regarder en face le problème et l'affronter. Il y a des évêques qui n'ont pas sur empêcher que les prêtres accusés puissent encore nuire et surtout ils n'ont pas su exprimer la nécessaire proximité aux victimes et le soutien dû à leurs familles dévastées après une expérience de ce genre.... Jusqu'à hier, face aux multiples et concordantes accusations, ils se limitaient à les transférer d'une paroisse à une autre, là où le pédophile pouvait recommencer, sans être inquiété, pour accomplir des abus.

Une demande sérieuses sur la capacité de gouvernement dans l'Eglise, dans le diocèse surtout, est la demande qui manque le plus dans la réflexion en ces heures. Aussi, parce que, se la posant, il faudrait reconnaître que l'histoire récente de l'Eglise n'a pas été toute rose et parsemée de fleurs: il faudrait revoir les critères et les mécanismes qui portent à la désignation des évêques et aussi revoir la façon dont les évêques exercent leur paternité envers leurs prêtres, laquelle risque de devenir anonyme avec les mains plongées dans la bureaucratie ecclésiasitique....

La lettre du Pape pour l'Eglise en Irlande est en attente, elle sera rendue publique dans les prochaines semaines. Le Pape Ratzinger, auteur depuis de nombreuses années de la ligne ferme, saura conjuguer la tolérance zéro avec la responsabilité et un regard authentiquement chrétien.

© Copyright Il Giornale, 14 mars 2010

Traduit et résumé par le Suisse Romain

Note: l'attaque et la calomnie envers les frères Ratzinger est justement odieuse, car ce sont surtout par les manquements des supérieurs et des évêques que ce drame de la pédophilie s'est répandu. Lors de la polémique sur la levée des excommunications, puis sur l'avortement au Brésil, nous avions assisté à des protestations d'évêques, avec des lettres ouvertes, assez inopportunes pour la plupart. Alors que le Pape, le chef du collège épiscopal est traîné dans la boue, les réactions épiscopales sont subitement bien timides... Sans doute parce que le Saint Père se soucie bien plus des victimes et de la vérité que de sa propre personne. Merci très Saint Père, c'est la marque des grands, des saints.

L'oecuménisme ne s'est pas arrêté

"Nous avons divisé l'unique chemin en plusieurs chemins"

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Benoît XVI en visite dans une église luthérienne ce dimanche

 

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La censure du blog Patrice de Plunkett

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Jean Mercier, du journal "La Vie", a la classe des bons journalistes, qui reconnaissent les erreurs et s'ouvrent au débat.

Le blog du journaliste de Plunkett n'est pas toujours prêt à cette humilité, à la récitification et au débat. Un récent article désinforme sur la belle vocation des prêtres dans le sacrement du pardon. Même un mail serein n'obtient pas de résultat, mais plutôt la censure et le mépris du silence. Dommage.

Cher Monsieur Patrice de Plunkett,

Je serais heureux de voir une rectification ....

La confession est absolument inviolable. Il est donc regrettable de confondre la confession (Pénitencerie apostolique - for interne) avec la Congrégation pour la foi (for externe - Motu Proprio de 2001 notamment sur la pédophilie). Vous serez gagnant de simplement corriger cette erreur, car "errare humanum est, preseverare diabolicum".


J'ai eu la joie de suivre une semaine de formation à la Pénitencerie durant cette semaine, aussi le sujet m'est assez familié.

Bien à vous

Avec mes remerciements anticipés.

Bon Carême

samedi, 13 mars 2010

La vérité et le mensonge

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La lecture des permières pages du best seller mondial, la Bible, est très instructive. La Genèse raconte l'histoire du péché originel qui débute par deux mensonges. Le serpent, qui symbolise le diable, est la plus rusée des créatures. Il connaît la Parole de Dieu et commet deux mensonges: "Dieu vous a dit de ne manger d'aucun fruit ... " alors que Dieu avait commandé de ne pas manger le fruit d'un seul arbre, car sinon il mourrait. Puis le second piège du père du mensonge vient justement toucher cette réalité de la mort: "... mais pas du tout vous ne mourrez pas mais vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux ...".

La voix de Dieu, sereine, amoureuse, créatrice, calme et tranquille est déjà parasitée par le mensonge, la parole du diable. L'homme doit discerner et c'est encore et toujours le cas aujourd'hui.

En ce moment, non seulement les victimes de pédophilie sont depuis les abus scandaleux dans la souffrance, mais aussi Benoît XVI, le serviteur des serviteurs de Dieu est dans le jardin de Gethsémani, avec le Christ, avec les chrétiens et avec donc les victimes. Lui qui collabore avec la Vérité voit aussi sa voix sereine, transparente et cristaline parasitée par le mensonge. Jésus a été accusé et condamné à mort par un faux témoignage.

Depuis l'éclatement de la polémique médiatique, la résolution du Pape de nettoyer les impuretés et les scandales que certains prêtres ont commis lui coûte beaucoup. Sans fanatisme, mais parce que nous aimons la vérité et nous l'entendons raisonner notamment chez Benoît XVI, entrons dans la prière, afin que les victimes des ces crimes obtiennent justice et réparation et que la vérité de la vie limpide du Saint Père ne soit pas salie par la boue du mensonge.

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Genèse

Dieu:

... le Seigneur Dieu donna cet ordre à l'homme : "Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras".

Le diable:

Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que le Seigneur Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.

Pédophilie: Mgr Tomasi

remarque: Benoit XVI ne dit pas autre chose

images.jpegPas d'excuses pour les abus sur des enfants commis par un membre du clergé

Intervention de Mgr Tomasi à l'ONU

ROME, Vendredi 12 mars 2010 (ZENIT.org) - « Il n'y a pas d'excuses » pour les abus sexuels sur des mineurs commis par des membres du clergé, et ce très grave comportement est un problème qui doit être affronté avec fermeté pour qu'on puisse « le résoudre définitivement », a déclaré Mgr Silvano Maria Tomasi, représentant permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des institutions internationales à Genève, lors de la 13ème session du Conseil pour les droits de l'homme sur les droits des enfants.

Les abus sexuels sur mineurs constituent « un crime odieux », a-t-il affirmé dans des propos rapportés par « Radio Vatican ».

En même temps qu'une « claire condamnation de la violence sexuelle contre les enfants et les jeunes », a-t-il expliqué, le pape Benoît XVI « a ajouté la dimension religieuse, réaffirmant que l'abus est aussi un grave péché, qui offense Dieu et la dignité humaine ».

« L'intégrité physique et psychologique des mineurs est violée avec des conséquences destructrices », a-t-il souligné, rappelant que diverses études ont montré que les enfants victimes d'abus sont ensuite plus exposés à des problèmes comme « les grossesses en période d'adolescence, la perte de repères, la toxicomanie et l'alcoolisme ».

« La protection contre les agressions sexuelles se trouve au sommet de la liste des priorités de toutes les institutions de l'Église qui se battent pour mettre fin à ce grave problème », et « des mesures concrètes pour garantir la transparence et l'assistance aux victimes et à leurs proches sont des moyens pour soulager les peines, la douleur et l'égarement que provoquent ces abus ».

Mgr Tomasi a fait remarquer que ces dernières années « dans divers pays, des prêtres, des religieux et des membres du laïcat catholique, ont été accusés d'abus sur mineurs et nombre d'entre eux ont été condamnés ».

« Aucune excuse ne justifie un tel comportement », a-t-il commenté.

Dans ce contexte, « la communauté catholique s'emploie à résoudre définitivement ce problème », et « les coupables de tels crimes sont immédiatement suspendus de leurs fonctions et encourent les peines prévues par le droit civil et le droit canonique ».

Selon Mgr Tomasi, la prévention est « le meilleur remède ».

A cette fin, est nécessaire « une éducation et une promotion à la culture du respect des droits humains et de la dignité de chaque enfant, à travers l'utilisation de méthodes efficaces de sélection lors du recrutement du personnel scolaire ».