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vendredi, 30 avril 2010

La confiance des fidèles mise à rude épreuve

La confiance des fidèles mise à rude épreuve

30 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Anvers

Kerk_leven

L'édito du P. Delhez dans le journal Dimanche du 2 mai et celui de Bert Claerhout dans Kerk Kerk & Leven du 5 mai, reviennent tous deux sur la gravité des faits à l'origine de la démission de l'évêque de Bruges, une crise grave pour l'Eglise, pour les fidèles en Belgique particulièrement. Ci-dessous, focus sur l'édito du rédacteur en chef de Kerk& Leven, (nous recommandons à nos lecteurs de ne pas manquer l'édito du journal Dimanche n°17)

Extrait

« La déclaration de Mgr Roger Vangheluwe, évêque démissionnaire de Bruges, n'a pas seulement provoqué le mutisme parmi la communauté de fidèles, mais elle la laisse aussi avec des sentiments d'abattement et de frustration. Et avec beaucoup de questions. Comment quelqu'un, qui était concerné par une affaire grave d'abus de mineur, a-t-il pu accepter une mission épiscopale ? Comment a-t-il pu vivre toutes ces années, avec un passé aussi chargé, et être en accord avec le message évangélique qu'il proclamait ? Peut-être espérait-il que les abus ne soient jamais mis en lumière. L'Evangile avertit pourtant : " Rien n'est voilé qui ne sera révélé, rien de caché qui ne sera reconnu" (Luc 12, 2)

Nous pouvons seulement désapprouver et condamner les faits avec la plus grande fermeté. Leur gravité a incité Rome à intervenir en conséquence. Pour l'Eglise de notre pays, l'affaire a des conséquences très lourdes. L'Eglise a perdu sa crédibilité. Elle va devoir apprendre à vivre dans les prochaines années alors qu'elle a été condamnée d'hypocrisie.

Les croyants qui se consacrent de tout leur être à l'Eglise ou à une organisation ecclésiastique, peuvent eux aussi s'attendre à être l'objet de moquerie ou de dérision. Nous espérons que la force de leur conviction ne sera pas sapée par les abus qui troublent profondément l'Eglise et plus particulièrement l'Eglise belge. Pour cette raison il est bon tant, vis-à-vis de la victime, que du coupable mais aussi pour la communauté tout entière, que les conclusions de la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale soient rendues publiques. La reconnaissance publique de la faute est une première étape vers la purification et la guérison.

La crédibilité du message évangélique ne dépend ni du choix d'un évêque ni de ses erreurs ou de ses carences. Il est difficile d'accepter que le mal cohabite en chacun de nous alors que l'on tente de l'éloigner autant que possible. Ceux qui servent l'Eglise ne font pas exception. Jésus savait comme personne d'autre combien ses disciples étaient faibles, y compris les apôtres. Il les choisit malgré tout pour révéler le bel et attirant message de la Bible. A Pierre qui l'avait trahi 3 fois, Jésus a dit : « tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. » (Mat, 16 18) (...)

Lire tout le texte : http://www.kerknet.be/kerkenleven/content.php?ID=13280

Ctb/kernet

 

JMJ Madrid 2011

final_23_2.jpgJMJ de Madrid 2011 :

Lancement du site officiel français Le compte à rebours a commencé, plus que 470 jours !

ROME, Jeudi 29 avril 2010 (ZENIT.org) - La Conférence des évêques de France lance le site web jmj2011madrid.fr, page officielle de la délégation française aux Journées Mondiales de la Jeunesse 2011 de Madrid qui commence dans 470 jours !

Les JMJ sont le plus grand rassemblement de jeunes dans le monde. Après Sydney en 2008, Madrid se prépare à accueillir 1,5 million de jeunes lors des XXVIes JMJ, qui auront lieu du 16 au 21 août 2011. Plus de 60 000 jeunes français sont attendus. Le thème choisi par Benoît XVI pour les JMJ 2011 de Madrid est un extrait de la lettre de saint Paul : « Enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (cf. Col 2,7).

Le site jmj2011madrid.fr présente les modalités de participation pour les jeunes Français et les initiatives des groupes locaux. Il complète le site de l'organisation madrilène. Les internautes peuvent également y découvrir des témoignages de participants lors des précédentes éditions et des pistes de réflexion pour se préparer spirituellement aux JMJ.

Une rubrique spécifique informe les médias des évolutions de l'organisation des JMJ au niveau de la France.

« Plus qu'un site d'informations, jmj2011madrid.fr invite les jeunes, proches ou moins proches de l'Eglise, à s'engager personnellement pour les JMJ et à découvrir un visage de l'Eglise jeune et dynamique. Le site appelle les jeunes à « oser la Rencontre » », insistent les organisateurs.

L'équipe communique auprès des jeunes via la page officielle Facebook qui compte déjà près de 5200 « fans », mais également à travers Twitter et des spots vidéos.

Les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), organisées par l'Église catholique depuis 1986 et ouvertes à tous, réunissent les jeunes du monde entier dans une grande métropole, en présence du Pape.

jeudi, 29 avril 2010

Sainte Catherine de Sienne

"C'est avec la même force que Catherine s'adressait aux ecclésiastiques de tout rang, pour leur demander la cohérence la plus stricte dans leur vie et dans leur ministère pastoral. Le ton libre, vigoureux, tranchant, avec lequel elle admoneste prêtres, évêques et cardinaux est impressionnant. Il fallait — disait-elle — déraciner dans le jardin de l'Église les plantes pourries et les remplacer par des « plantes nouvelles » fraîches et odorantes. Forte de son intimité avec le Christ, la sainte siennoise ne craignait pas d'indiquer avec franchise au Souverain Pontife lui-même, qu'elle aimait tendrement comme le « doux Christ sur la terre », la volonté de Dieu qui lui imposait d'en finir avec les hésitations dictées par la prudence terrestre et par les intérêts mondains, pour rentrer d'Avignon à Rome, près du tombeau de Pierre".

JEAN-PAUL II

LETTRE APOSTOLIQUE 
EN FORME DE «MOTU PROPRIO»


POUR LA PROCLAMATION DE 
SAINTE BRIGITTE DE SUÈDE 
SAINTE CATHERINE DE SIENNE 
ET SAINTE THÉRÈSE-BÉNÉDICTE DE LA CROIX 
CO-PATRONNES DE L'EUROPE

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Partronne de l'Italie

et de la faculté

de communication de l'Université pontificale de la Sainte Croix à Rome.

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Communiquer l'espérance

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Communiqué de presse final


Benoît XVI aux porte-parole de l'Eglise réunis à Rome:


"soyez les évangélisateurs de l'espérance chrétienne"

Rome (29.04.2010)

Avec cette exhortation, le Saint Père a salué, lors de l'habituelle audience du mercredi à la place Saint Pierre, les participants du VII Congrès international des porte parole de l'Eglise qui s'est déroulé du 26 au 28 avril à l'Université pontificale de la Sainte Croix.

A la fin de l'audience, les participants ont été reçus par le directeur de la salle de presse, le Père Frederico Lombardi. Après avoir offert un ample panorama des fonctions et des objectifs de sa mission, le Père Lombardi a invité tous les communicateurs présents à s'engager pour un rapport plus serein, plus détendu et plus objectif avec les journalistes, ajoutant que de s'enfermer et chercher la polémique rendent plus difficile la communication. En outre, le directeur de la Salle de presse a conseillé d'offrir aux médias "que ce qui est vrai, de source sûre, et crédible", reconnaissant en même temps "qu'il n'y a pas toujours des réponses pour tout. "

Lors de son intervention finale du Congrès, Mons. Claudio Celli, président du Conseil Pontifical pour les communications sociales, a parlé de la nécessité d'une coordination et d'une stratégie communicative entre les différents organismes de l'Eglise. Il a invité les communicateurs présents à distinguer entre communication institutionnelle et évangélisation, à écouter les différents interlocuteurs dans chaque domaine, à donner suite au message en usant des différents "langages" adaptés à chaque moyen de communication". Il a aussi proposé aux communicateurs de l'Eglise une série d'actions concrètes, parmi lesquelles "le savoir faire et la conjugaison entre une sérieuse et valide professionnalité avec la clarté doctrinale et une précise et saine vision et conscience de l'Eglise".  

Finalement, Mons. Celli a rappelé la nécessité d'insérer la dimension communicative "dès le début de toute programmation du travail, de chaque agenda et de toutes prises de décision".

A son tour, le président du comité d'organisation du Congrès, le Rev. Prof. José Maria La Porte, en traçant le bilan des travaux, a affirmé que le "Séminaire nous a aidé à mettre en évidence la centralité du message que nous voulons communiquer, aussi parce que les nouvelles parlent de personnes et sont destinées à chacune d'elle. Outre la rapidité, l'audience demande et mérite une grande profondeur dans l'information car c'est aussi là que se joue la qualité du débat public". 

Le VII Séminaire professionnel sur les bureaux d'informations de l'Eglise, qui eut pour thème "Identité et Dialogue", a accueilli environ 300 communicateurs de 70 pays, parmi lesquels les porte parole de différentes conférences épiscopales, dont l'archevêque de Sydney, le cardinal Georg Pell.

Sont intervenus, parmi tant d'autres, Helen Osman e Mons. Domenico Pompili, porte parole respectifs des conférences épiscopales des Etats Unis, Mons. Giovanni D'Ercole, Evêque auxiliaire de l'Aquila, Marci Polgiani directeur de Moccagatta, Polgiano & Associati, Tugdual Derville, de l'Alliance pour les droits de la vue, et Zago de la Cierva, directeur de la communication pour la JMJ de Madrid 2011.

Saturation ?

images.jpegLors du Congrès de la faculté de communication de la Sainte Croix à Rome, un journaliste de la salle de presse du Vatican, travaillant pour un grand journal italien a dit en toute simplicité, avoir annoncé à sa rédaction que le New York Times publiait un article sur le Pape et la pédophilie. La réaction de la rédaction: "oh, non, encore ? ... cela suffit ! ".

Surexposition

Cela fait plus d'un mois que la polémique dure et ces mêmes nouvelles provoquent maintenant le phénomène bien connu de la saturation. Il faut toutefois reconnaître que la pression des médias a permis de percer l'abcès de pus qui blessait l'intérieur de l'Eglise, surtout en Europe. Ce travail de purification, qui doit se poursuivre, a été toutefois entrepris par le cardinal Ratzinger et Jean Paul II, et d'autres évêques en communion avec eux, depuis plus de 10 ans.

Le New York Times

Le New York Times, un jour avant de commencer sa campagne contre le Pape (en mars), a eu l'honnêteté d'appeler la salle de presse pour leur dire: "demain, nous publions tel article, nous vous informons".

Hormis ces petites anecdotes du monde fascinant de la communication, c'est par une note d'espérance et de confiance que les communicateurs peuvent poursuivre leur travail. Un dialogue franc et sincère est possible entre ces deux univers, ces deux grandes institutions de notre monde actuel: les médias et l'Eglise. Cette dernière a bien 2000 ans d'histoire, alors que le premier journal date de XVIIème siècle.

Dialogue et Identité

Un dialogue fructueux est possible entre les journalistes et les "hommes d'Eglise". Ces derniers doivent, non pas se lamenter, ni critiquer, ni entrer en croisade, mais apprendre à connaître les règles du jeu, les standards professionnels, en se mettant au service du métier des journalistes. Aussi, tout en servant et communiquant fidèlement l'identité de l'Eglise catholique, en aidant les journalistes de façon désintéressée, les lecteurs et le grand public seront toujours mieux informés. Cela vaut mieux que l'affrontement et la guerre pour les deux institutions. La patience, l'esprit de service, l'humilité, la rectification des erreurs, la sincérité, l'authenticité et finalement la vérité sont des valeurs fondamentales, sans mettre systématiquement de côté les polémiques.

mercredi, 28 avril 2010

Le prêtre catholique aujourd'hui

"le prêtre catholique est un homme formé par la Révélation personnelle de Dieu pour le monde. Le prêtre partage tout ce qu'il a reçu"

Francis Cardinal George, archevêque de Chicago

Le prêtre catholique aujourd'hui: un homme de foi, un homme de la Tradition, un homme de Dieu

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aussi en version française

Produit par le diocèse de Chicago, cette vidéo est à voir par tous les prêtres, tous les fidèles et toutes les personnes de bonne volonté.

A la fin du Congrès sur la communication, après sa projection dans l'aula de l'Université, en présence de Joan Beth Beugen productrice, le professeur de rhétorique et de discours oral à la Sainte Croix Sergio Tapia s'est exclamé:

"Merci pour votre travail et votre documentaire. En le regardant, avec la joie qu'il transmet, je me dis que, contrairement à ce que je pourrais entendre avec mes confrères touchés comme moi par les dures critiques contre notre mission, que nous sommes inutiles et que nous nous sommes trompés de voie. Par cette vidéo, je peux dire avec joie que j'ai pris la bonne voie, avec joie".

Les grands rendez-vous de Benoît XVI

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"Ce serait une grave erreur que d'affirmer que les médias sont hostiles"

Lors de la rencontre du Père Frederico Lombardi avec les participants au VII Congrès de la communication de la Sainte Croix, le directeur de la salle de presse a parlé, dans une salle de presse bondée par des communicateurs du monde entier, des futurs activités du Pape:

- le voyage en Anlgeterre et la béatification du Cardinal John Henry Newman. L'oecuménisme, le rapport avec les anglicans et la rencontre avec la société sécularisée seront au programme. (septembre 2010)

- le Synode sur le Moyen Orient en octobre 2010 à Rome et le voyage à Chypre pour la remise aux évêques du document préparatoire. Le thème de la paix est crucial pour cette région, avec le dialogue avec nos frères Juifs et l'islam. (octobre 2010)

- le document post-synodal sur le Synode consacré à la parole de Dieu en parallèle avec la sortie prochaine du second tome du livre sur Jésus de Nazareth. Le Pape nous aidera des consignes pour lire la Bible et présenter la personne même de Jésus.

- la JMJ de Madrid reste comme un grand temps d'espérance, avec l'importance pour les jeunes des moyens numériques tels que Facebook, Twitter, blogs, Internet et enfin les portables (août 2011)

 

Acte de repentance par Benoît XVI ?

(ANSA) - NEW YORK, 28 avril

images.jpegLe préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le Cardinal William Levada n'a pas exclu, à la conclusion de l'Année sacerdotale en juin prochain, que le Pape puisse faire une sorte de publique mea culpa pour le scandale de la pédophilie.

"Je ne suis pas un bon prophète mais je n'en serais pas surpris. Le Pape est le Pape et il ne me dit pas tout ce qu'il fera. Nous devons attendre, mais je n'en serais pas surpris".

Pour les USA, la polémique est guidée "par quelques avocats des victimes qui cherchent à porter le Pape au Tribunal".

Traduit et résumé par le Suisse Romain.

Notes. En juin 2010, pour la clôture de l'année sacerdotale, des dizaines de milliers de prêtres seront à Rome. Le Saint Curé d'Ars sera proclamé patron de tous les prêtres du monde, et ne sera donc plus uniquement patron des curés de l'univers et des prêtres de France.

La classe de 1ère année de la faculté de communication de l'Université pontificale de la Sainte Croix avait émis cette idée d'un acte de repentance alors qu'elle fut consultée en mars 2009 par la Congrégation du Clergé pour faire une sorte de brain storming pour différentes initiatives médiatiques durant l'année des prêtres. Cela serait une sorte de purification de la mémoire comme cela fut le cas lors du Jubilée de l'an 2000, pénitence faite par Jean Paul II.

Le Pape n'est pas coupable, ni la sainte l'Eglise, mais il serait hautement souhaitable que le Pape prie Dieu et que l'Eglise demande pardon pour les prêtres et les évêques pécheurs, membres de cette Eglise, qui ont prodondément et scandaleusement blessé des corps et des âmes. L'omerta est aussi un très grave scandale qui atteint la crédibilité même de tous les chrétiens.

mardi, 27 avril 2010

SOS pour un tout petit !

Non assistance à fœtus avorté vivant : l’Italie bouleversée

Prises de position de l’évêque et de Mgr Sgreccia

images.jpegROME, Mardi 27 avril 2010 (ZENIT.org) - L'assistance est due, au-delà de la loi, déclare Mgr Elio Sgreccia, président émérite de l'Académie pontificale pour la Vie, qui réagit au micro de Radio Vatican à un cas de survie - pendant 24 h - d'un fœtus avorté de 22 semaines et de 300 g. Le cas bouleverse l'opinion en Italie, le Vatican souligne les lacunes du droit en la matière, l'évêque souhaite un débat.

L'évêque de Rossano-Cariati, Mgr Santo Marcianò réagit dans un communiqué publié par L'Osservatore Romano du 28 avril 2010. L'archevêché déplore une « superficialité arbitraire » du personnel qui n'a pas tenté de secourir l'enfant.

Le fœtus a survécu à un cas d'avortement « thérapeutique » pratiqué à l'hôpital calabrais de Rossano. Mais il est décédé par manque d'oxygène. Médecins et infirmières ont reçu un avis d'ouverture d'enquête judiciaire par le Procureur de la République de Rossano pour vérifier si les dispositions de la loi 194 ont été violées.

En effet, samedi matin, une femme s'est présentée à l'hôpital « Nicola Giannattasio » de Rossano Calabro, dans la province de Cosenza pour une interruption de grossesse à 22 semaines. La dernière échographie avait indiqué deux malformations au palais et à une lèvre du fœtus.

Les médecins ont pratiqué l'avortement et le fœtus expulsé a été déposé dans un drap et placé dans un conteneur en attendant qu'il meure. Mais il a continué à respirer. La loi italienne ne prévoit pas ce cas, personne n'est tenu ni de vérifier son état ni de le secourir.

Quelques heures plus tard, quelqu'un remarque des mouvements dans le conteneur, et va confier cela en confession à l'aumônier de l'hôpital.

C'est dimanche matin que don Antonio Martello va vérifier en personne : 24 h après l'avortement, l'enfant vit encore mais mourra peu après.

Les enquêteurs veulent établir qui était responsable de constater le décès et vérifier s'il s'agit d'un cas d'abandon thérapeutique.

Pour l'évêque, ce cas doit « conduire la société civile à réfléchir sur le caractère dramatique de l'avortement, en tant que suppression d'un être humain, et dans ce cas, le caractère illicite de la définition « thérapeutique ». En fait, il ne constitue pas un « soin » mais renforce la mentalité eugéniste qui se répand, et qui non seulement augmente le recours à l'avortement, mais pose de sérieuses questions sur le présumé bénéfice pour la santé de la femme et sur la signification naturelle de la maternité. Il nous invite aussi à considérer avec quelle facilité on traite de façon inhumaine une personne gravement malformée et simplement pas désirée ».


Mgr Marcianò espère que ce cas ouvrira un débat sérieux et fécond et « conduira chacun à collaborer afin que la valeur de la vie de toute personne humaine soit reconnue comme le fondement d'une société civile et juste ».

Pour sa part, Mgr Elio Sgreccia souligne les limites d'une loi qui ne prévoit l'intubation et la ventilation que pour des fœtus de 23 ou 24 semaines.

« Le médecin, dit-il, ne doit pas regarder la date mais le fait. Donc si le fœtus avorté, volontairement ou accidentellement, est vivant, même si c'est à la limite de la survie, à la limite de la chronologie : il est en présence d'un fœtus qui, ou parce qu'il est vigoureux ou parce que les dates n'ont pas été bien calculées, s'en sort vivant, et il est obligé de le faire vivre. La loi doit clarifier cela, ou l'on doit même anticiper la date de la vitalité ».

Il ajoute : « L'évêque a bien fait d'appeler à une grande attention et une grande vigilance, parce que ce qui prévaut devant une vie humaine - en conscience et devant Dieu - c'est que c'est une vie qui naît et même déjà en dehors de l'utérus de sa mère, qui manifeste qu'elle peut vivre, et elle doit avoir tout le secours possible ».

Anita S. Bourdin

Pédophilie: Benoît XVI est une partie de la solution

images.jpegLa campagne de presse contre l'ancien Cardinal Ratzinger et Benoît XVI s'intensifie. Non seulement le New York Times continue de publier des articles à charge contre le Pape, mais certains demandent ni plus ni moins que sa démission.

Or le Pape est une partie de la solution de la crise pédophile qui ronge l'Eglise.

A propos des théologiens qui réclament la tête du Pape, qu'ont-il écrit pour combattre ce fléau durant leur passé ? Ratzinger a beaucoup écrit, sans attendre que la crise soit publique... Certains aiment surfer sur la vague pour faire parler d'eux sur le moment...

- l'Eglise est une communion. Tant de théologiens ont réclamé à corps et à cri une indépendance par rapport à Rome, avec des évêques, et voilà qu'éclate un réel et profond scandale, pour que tout se centralise subitement sur le Pape. Que ces évêques locaux qui réclamaient prennent leur responsabilité et gèrent cette "indépendance" et aient la même attitude que le Saint Père: prier avec les victimes, tolérance zéro, enquête canonique sérieuse... Mgr Léonard, nommé par le Pape, et tant d'autres, sont un exemple.

- aussi, il ne faut pas se tromper de cible. Car lorsque Rome est informé d'un cas, la congrégation demande aussi à l'évêque du lieu des renseignements et des enquêtes.

- Rome a centralisé les cas de pédophilie à la Congrégation de la doctrine de la foi en 2001, avec le Motu Proprio signé par Jean Paul II. Ainsi, il ne sert à pas grand chose de tirer sur l'ancien préfet de la congrégation de la foi, car cette dernière ne fut compétente qu'en 2001. Avant, il y avait un certain vide juridique. Ce Motu Proprio n'est d'ailleurs pas encore traduit en français sur le site du Vatican.

- l'attitude de Ratzinger, le bras droit de Jean Paul II, est exemplaire et si les journalistes veulent enquêter, qu'ils le fassent, car personne n'a peur de la vérité, surtout pas Benoît XVI. On sait par exemple que lorsque le Cardinal Sodano, secrétaire d'Etat sous Jean Paul II se rendait chez les légionnaires du Christ (leur fondateur fut un pédophile et un homme amoral) une envellope de 10 000 dollars lui était remise pour ses oeuvres. Or, le Cardinal Ratzinger s'est aussi rendu dans cette congrégation sans jamais accepter le moindre chèque.

- on a tant décrit le Ratzinger comme un Panzer, et soudain serait-il mou ?

- il faut donc apprendre à lire et regarder en face cette page très noire et douloureuse de l'histoire en suivant le gouvernement du Pape, toujours appuyé par Ratzinger. Il y a une continuité et un fil rouge cohérent. Par exemple, le Cardinal Schönborn a redit publiquement que Ratzinger a tout fait pour faire la lumière sur le cas du Cardinal Groer, archevêque de Vienne, mais le fonctionnement de la Curie l'en a empêché. A cette époque, Ratzinger n'avait pas la compétence pour agir, comme cela sera le cas en 2001.

- enfin, Ratzinger a soutenu que la Papauté "sauverait", d'une certaine manière l'Eglise. Cela devient prophétique. Le monde attend les saints et les saintes du nouveau millénaire, et Benoît XVI en fera à mon avis partie. Un saint n'est pas quelqu'un qui ne se trompe jamais, mais une personne intègre, droite, qui cherche la vérité avec une authenticité, une cohérence et une crédibilité qui ne feront jamais défauts.

Le Christ est bel et bien celui qui édifie son Eglise sur la foi de Pierre, le roc dans la tempête. En ces temps, l'humilité de Joseph Ratzinger est impressionnante.

La priorité absolue aux victimes

images.jpegPédophilie: experts en communication, ne pas nier les abus

O'Connell, apprendre des erreurs, la crise est un problème de gouvernement

"L'Eglise ne peut pas nier" le scandale de la pédophilie, "qu'elle lise le rapport Ryan, le rapport Murphy et apprenne de ses propres erreurs" commises en Irlande. C'est ce qu'a soutenu le directeur de la communication de la congrégation catholique irlandaise des frères de la Présentation, lors de son intervention au VII Séminaire de la communication institutionnelle de l'Eglise catholique auprès de l'Université pontificale de la Sainte Croix. O'Connell, parlant devant un parterre de communicateurs de l'Eglise, a déclamé un vrai et propre décalogue afin de ne pas répéter les erreurs des diocèses irlandais.

"Cela fut un problème de gouvernement, de stratégie, et non pas de communication" a expliqué l'expert, soulignant que "l'Eglise doit donner des réponses, accélérant ainsi le temps de sa guérison". Selon O'Connell, "il faut parler avec une seule voix cohérente et bien préparée, articulant sa communication autour des réalités qui rendra l'Eglise crédible".

En Irlande, la crise des abus sexuels a commencé déjà en 1994 et cela ne fut pas un fait imprévu". Dans son décalogue, O'Connell, conseille aux communicateurs:

- ne pas attendre l'enquête des médias

- ne jamais mentir et d'être absolument sincère

- savoir donner les mauvaises nouvelles soi-même et à temps

- l'Eglise se doit d'être un lieu totalement et absolument sûr pour les enfants

- enfin et surtout, mettre les victimes avant toutes autres considérations.

(ANSA) - ROMA, 27 avril

Traduit et résumé par le Suisse Romain

© Copyright (ANSA).

images-1.jpegNote: durant l'après-midi, des petits groupes d'intervenants se sont succédés pour parler en autre de la crise actuelle, dont notamment Pia de Solenni pour les USA et Andrew O'Connell pour l'Irlande. Ces deux experts ont eu le même discours et ont relevé que le contact avec les victimes fut déterminant. Il en ressort qu'il est impératif et primordial d'écouter les victimes, d'être avec et pour elles, de ne rien vouloir cacher, de ne pas aller contre les médias et contre les journalistes mais de s'occuper de ce qui ne va pas en interne à l'Eglise. Même si les chiffres sont infiniment moindres que dans la société civile, un seul cas est déjà de trop. Cette crise touche la crédibité même de toute l'Eglise.

La crise des abus a commencé en Irlande, pour se déplacer ensuite aux Etats Unis, puis vers l'Australie, elle bouleverse maintenant l'Europe, avant d'atteindre prochainement l'Amérique du Sud. Ce sera alors une crise globale. Il est clair que tous les diocèses du monde sont alors concernés. Il faut enfin souligner que la pression des médias a permis aussi de mettre en lumière ce qui était intolérable et inavouable.  Nier les faits est alors une vraie bombe à retardement. Seule la vérité nous rendra libres.

 

lundi, 26 avril 2010

Eglise pécheresse ?

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"La Vierge Marie est apparue à la petite Bernadette de Lourdes dans la grotte de Massabielle, qui signifie "la baie de cochons". Malgré la boue salle et répugnante qui recouvre la source d'eau, c'est là que sainte Bernadette a trouvé l'eau pure qui guérit".

Dans les traductions du discours du Pape aux cardinaux, l'expression théologique improrpre "d'Eglise pécheresse" a été mise sur les lèvres du Pape. Je m'étais interrogé sur l'exactitude de cette citation, sachant la hauteur de vue du Pape actuelle.

Sandro Magister a mené l'enquête pour arriver à la même conclusion: le Pape n'a pas parlé "d'Eglise pécheresse". Le Credo est ferme sur ce point: "je crois à la sainte Eglise catholique". Le Cardinal Journet s'exprimait en ces termes: "l'Eglise est sainte mais non sans pécheurs". Dans la prière qui suit le Notre Père, le prêtre prie: "Seigneur, ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise".

En ces temps très troublés, où la conscience chrétienne est profondément blessée, la lumière et la blancheur de l'Eglise sont bien le phare qui brille à l'horizon. La Vierge est toujours l'Immaculée Conception, le Pape est toujours le roc inébranlable sur lequel le Christ fonde son Eglise, et la foi de l'Eglise est toujours gardée pure, intacte et sans erreur au coeur de la sainte Eglise catholique, apostolique et romaine, l'épouse de Jésus. Ce n'est pas les crimes horribles, les scandales innommables de quelques prêtres et la couverture d'évêques, qui sont une offense très grave à Dieu et une blessure terrible infligée à des innocents, qui vont changer l'espérance de tout un peuple, car cette foi et cette espérance peuvent devenir celles des victimes. La foi, l'espérance et l'amour sont déjà des remèdes.

 

Relations Eglise-Médias

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"Cela ne sert à rien de se lamenter et de se plaindre des médias, ni d'aller contre les journalistes, il faut comprendre les règles du jeux"

Gian Guido Vecchi, vaticaniste du Corriere della Sera (journal le plus lu d'Italie)

Citant Platon et son célèbre mythe de la caverne, ce journaliste qui travaille depuis plus de 22 ans au prestigieux Corriere della Sera a commenté le travail du journaliste: distinguer la réalité des ombres. L'Eglise catholique a 2000 ans d'histoire, plus d'un milliard de membres dans le monde entier et le grand et unique privilège d'avoir le successeur de Pierre, le vicaire du Christ.

Paticipant au débat, avec 3 autres prestigieux journalistes (Rachel Donadio du New York Times - Jörg Bremer du Frankfurter Allgemeine Zeitung en Allemagne et Maarten Van Aalderen du De Telegraaf en Hollande) lors du Congrès de la faculté de communication de l'Université pontificale de la Sainte Croix "Identité et Dialogue", le vaticaniste a donné 6 points d'attention à soigner par les communicateurs de l'Eglise catholique:

1. penser au titre et avoir le sens de la nouvelle.

2. savoir qu'il y a des thèmes dominants et que parler d'un autre thème alors qu'il est à la une est voué à l'échec.

3. donner des renseignements et devenir une source fiable pour aider le travail des journalistes.

4. bien que l'Eglise soit pour l'Eternité, être rapide et savoir affronter l'urgence.

5. être clair et ne pas parler avec un jargon ecclésiastique.

6. être bref et rechercher les gestes et les signes.

Gian Guido Vecchi a aussi paraphrasé le Pape Benoît XVI qui affirmait en France que "Dieu est le grand inconnu de la culture européenne". Ainsi, l'Eglise est aussi la grande inconnue.

Benoît XVI: vocations et protection

Benoît XVI invite les prêtres à adhérer à leur propre vocation par une ascèse sévère


images.jpegEn ce dimanche de prière pour les vocations, Benoit XVI lors de la prière du Regina Coeli, à midi Place Saint Pierre, a exhorté les prêtres à adhérer à leur propre vocation et mission à travers une ascèse sévère, et stimulés par l’Année sacerdotale en cours, à s’engager à un témoignage évangélique plus fort et incisif dans le monde d’aujourd’hui, se souvenant que le prêtre poursuit l’œuvre de la Rédemption sur la Terre. Le Pape les a encore incités à se rendre disponibles à l’écoute et au pardon, à l’adoration devant le tabernacle, à la fraternité sacerdotale.

Des paroles qui prennent tout leur sens en ces temps de tourmente pour l’Eglise catholique en proie avec des affaires d’abus sexuels sur mineurs. A noter que lors de cette prière du Regina Coeli le Pape a salué tout particulièrement les membres de l’Association Meter qui depuis une quinzaine d’années promeut la Journée nationale italienne pour les enfants victimes de la violence, de l’exploitation et de l’indifférence. Le Pape en a profité pour féliciter tous ceux qui se consacrent à la prévention et à l’éducation, en particulier les parents, les enseignants, et tant de prêtres, de religieuses, de catéchistes et d’animateurs qui travaillent avec les enfants dans les paroisses…dans les écoles et les associations…Nombre d’entre eux étaient présents Place Saint Pierre, la délégation de l’association Meter qui s’occupe notamment de victimes d’abus pédophiles était très bien représentée forte de l’appui reçu par ailleurs ces jours-ci du Président de la République italienne, Giorgio Napolitano qui s’est félicité de cet impératif éthique de la défense des mineurs.

dimanche, 25 avril 2010

Le Cardinal belge Danneels communique

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Le futur Cardinal Léonard avait les larmes aux yeux et le coeur blessé lors de la conférence de presse.

Toute notre prière et notre compassion s'envolent vers la Belgique, la victime et sa famille et toute l'Eglise en Belgique.

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L'article; le Cardinal Danneels ignorait les actes pédophiles de l'évêque

Voici une copie de la déclaration faite par l’ancien archevêque de Malines-Bruxelles, ce samedi en fin d’après-midi à Bruxelles.

« Comme je l’ai communiqué à plusieurs reprises, je ne puis me rappeler d’une conversation remontant aux années nonante où des cas d’abus commis par Mgr Vangheluwe furent évoqués. Cela m’étonnerait beaucoup que je n’aie pas porté attention à ce genre de conversation ou que je l’aie oubliée. Je n’ai retrouvé aucun document écrit à ce sujet.

J’ai entendu parler pour la première fois de ces abus dans les premiers jours du mois d’avril, et de la bouche de Mgr Vangheluwe, lui-même. Il me demanda, au nom de la famille de la victime, que je le rencontre avec celle-ci en toute confidentialité et que je les écoute.

C’est ce que je fis. J’ai pensé qu’à ce stade confidentiel, je n’avais pas le droit de communiquer quelque chose de cet abus à des tiers, que ce soient les évêques, les instances judiciaires, ou la commission.

Le but de cette rencontre était d’écouter et éventuellement d’arriver à une conclusion qui recueille l’assentiment de tous. Il y a, de fait, différentes solutions pour des abus qui ont eu lieu de nombreuses années plus tôt. Il y a le tribunal civil, sauf que les faits étaient prescrits. Il y a la plainte au tribunal ecclésiastique, et la commission interdiocésaine. Enfin, il y a la réconciliation et le dédommagement mutuellement convenu. On peut insister sur une demande de démission et attendre son acceptation.

Aucune décision n’a pu être tirée de la discussion. Voilà pourquoi tous étaient d’accord que, comme cet entretien n’était pas achevé, il y aurait une seconde rencontre quelques jours plus tard. J’ai alors attendu un signe de la famille. Il n’y en eut pas. Entre-temps, la victime a pris contact avec la commission et Mgr Vangheluwe a présenté sa démission.

Je n’ai jamais entrepris quoi que ce soit pour étouffer l’affaire ou la couvrir du manteau du secret. Cela me blesse d’entendre les reproches et soupçons exprimés à mon encontre, comme quoi j’aurais voulu cacher ou camoufler l’affaire. J’ai simplement – par une démarche peut-être trop spontanée – voulu rendre service à l’évêque et sa famille. Peut-être que j’aurais dû refuser et immédiatement renvoyer vers la commission. Mais la famille avait demandé de me voir et de me parler. Cependant, je pense, maintenant encore, que rendre service à des personnes qui sont en détresse et vous demandent de l’aide, ne peut être considéré comme une faute ou une tentative de cacher la vérité.

La situation m’attriste. J’assure la victime et sa famille que je partage profondément leurs souffrances. Je n’oublie pas non plus Mgr Vangheluwe, même si je ne puis que fortement réprouver ses actes. Je suis attristé par les blessures infligées à l’Église et aux nombreux fidèles. Il est enfin très douloureux que ma volonté d’aider – peut-être de façon par trop généreuse, spontanée et quelque peu irréfléchie – risque de m’être désormais imputée comme faute. »

Le tabernacle

En ce dimanche du Bon Pasteur, 4ème dimanche de Pâques, journée mondiale de prière pour les vocations sacerdotales et religieuses, le Pape invite les prêtres à rester devant le tabernacle!

Prions pour les vocations sacerdotales et religieuses.

www.vocations.ch

Le Saint Curé d'Ars était ravi par son tabernacle: "Dieu est là, il est là!"

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Seigneur, donnez-nous des prêtres, Seigneur donnez-nous de saints prêtres, Seigneur donnez-nous beaucoup de saints prêtres

Mgr Fisichella évangélisera

images.jpegLe Pape crée un nouveau Ministère pour Mgr Fisichella

par Andrea Tornielli

Rome

La nouvelle sera annoncée dans les prochaines semaines, la création d'un nouveau dicastère de la Curie romaine dédié à l'évangélisation de l'Occident qui sera présidé par l'archevêque Rino Fisichella.

Le Pape prépare une lettre apostolique pour la création de ce conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, un ministère dédié à la mission dans les pays où l'annonce de l'Evangile a déjà été faite depuis des siècles mais où sa force incisive dans la vie des personnes semble mourir, soit l'Europe, les Etats Unis et l'Amérique du Sud qui seront les prochaines zones d'influences.

Mgr Fisichella, actuellement recteur de l'Université pontificale du Latran, quittera cette charge et son successeur devrait être le salésien Enrico Dal Covolo, estimé du Pape, qui a prêché les exercices spirituels de Carême à la Curie romaine et proche du secrétaire d'Etat Bertone.

Monseigneur Fisichella, qui restera le chapelain de la Chambre des députés, est donc destiné à rester à la Curie romaine et devient aussi un candidat à la pourpre cardinalice.

Aussi, la prévision qui le voyait en pole position pour le diocèse de Turin (ndlr. ou de Sienne selon Sandro Magister) disparaît. La succession du Cardinal de Milan Dionigi Tettamanzi semble se diriger vers Gianfranco Ravasi, "ministre de la culture" du Saint Siège. 


© Copyright Il Giornale, 25 avril 2010 ici.

traduit et résumé par le Suisse Romain

Note: Benoît XVI est un génie, il veut la transparence dans les crimes pédophiles et prend le mal à la racine. Création historique! Félicitations à cet homme de foi, de feu et de confiance. Sa lettre peu prudente et mal informée dans l'Osservatore Romano sur l'affaire dramatique de la petite fille de Recife est heureusement pardonnée, comme le dit le Notre Père.

samedi, 24 avril 2010

Les conservateurs et la vérité

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Le nouveau paradigme, la vraie distinction n'est plus entre les progressistes et les conservateurs, mais entre ceux qui veulent cacher et ceux qui veulent la vérité et la purification

titre lu dans "La Stampa" sous la plume de Alessandro Alviani et Giacomo Galeazzi

Note:

la révolution sexuelle a aussi fait son entrée dans les rangs de l'Eglise, en contestant Humanae Vitae de Paul VI, en critiquant l'enseignement libérateur et joyeux de l'Eglise sur la sainte pureté, la vraie fraicheur de vivre, sur les méthodes naturelles, le célibat des prêtres etc.... Certains ont pensé que cet enseignement du Christ n'était pas important, du moment que l'engagement social était présent. Or, comme disait le petite Thérèse de l'Enfant Jésus, le chrétien choisit tout.

1200 témoins numériques à Rome

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"Celui qui croit n'est jamais seul".

Benoît XVI, avril 2005, début de son pontificat

Ce matin 24 avril 2010, à 12h30, le Cardinal Angelo Bagnasco, président la Cei, a accueilli le Pape dans l'aula Paul VI à l'occasion de l'audience finale du congrès de l'Eglise en Italie sur les nouveaux médias.

Un Congrès promu par la Cei, la conférence épiscopale italienne, qui a réuni 3 jours (jeudi 22, vendredi 23 et samedi 24 avril 2010) plus de 1200 personnes engagées dans le nouveau continent digital. Ils sont venus en nombre....

Nous voudrions parfois que Dieu soit plus fort, ou qu'il remporte fortement la victoire sur le mal. Or Dieu sauve le monde avec patience a rappelé le Cardinal Bagnasco citant les propres paroles du Pape.

C'est un Pape très serein et souriant qui a parlé des nouveaux médias. Alors que le digital, le numérique peut diviser, Benoît XVI s'est concentré sur l'importance du visage humain. Il est nécessaire de se regarder, de se parler, de communiquer. Le contact humain et l'attention aux personnes sont capitaux dans ce monde digital ou numérique.

L'Eglise est résolue d'avancer au large avec la même passion qui l'anime depuis 2000 ans. La toile peut être "la cour des Gentils" du Temple de Jérusalem, le lieu ou des non-juifs pouvaient entrer et pour lesquels Dieu était encore inconnu.

En savoir plus Stéphane Le Messin

 

 

Des évêques donnent leur démission

images.jpegBenoît XVI est résolu. Seul le silence fait un mal terrible à l'Eglise. Parler, écouter les victimes, rechercher la vérité et la justice, sont les voies qui mèneront les hommes d'Eglises à laisser transparaître la sainteté de l'Eglise. Confions-nous à la divine Miséricorde. "Jésus, j'ai confiance en vous".

"L'Eglise est sainte, sans péché, mais non sans pécheurs"

Cardinal Charles Journet

Can. 401 - § 1. L'Évêque diocésain qui a atteint soixante-quinze ans accomplis est prié de présenter la renonciation à son office au Pontife Suprême qui y pourvoira après examen de toutes les circonstances.

§ 2. L'Évêque diocésain qui, pour une raison de santé ou pour toute autre cause grave, ne pourrait plus remplir convenablement son office, est instamment prié de présenter la renonciation à cet office.

23 avril 2010: Mgr Roger Vangheluwe, évêque de Bruges en Belgique pour abus sexuels sur un garçon en 1984, comme prêtre puis comme évêque. (4 ans d'abus)

avril 2010: Mgr Georg Muller, Norvège, pour abus sexuels et n'a pas fait assez pour empêcher les abus.

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20 avril 2010: Mgr James Moriatry, Irlande. Pas fait assez.

avril 2010: Mgr Walter Mixa, Allemagne, mauvais traitement et violence.

septembre 2009: Mgr Raymond Lahey, évêque de Antigonish au Canada. Arrêté à la frontière en possession de matériel pedopornographique dans son computer.

- 2 évêques en Irlande ont aussi donné leur démission pour avoir couvert ces crimes.

 

Saint Augustin et la confiance

images.jpegLes nouvelles autour de l'Eglise catholique peuvent mettre à l'épreuve note foi. Et si tout cela était faux ?

Toute crise est une occasion de demander au Seigneur d'augmenter notre foi. "Seigneur, je crois, mais vient en aide à mon manque de foi". Le coeur de tout le Concile Vatican II pointe à l'horizon: l'appel universel à la sainteté. Puis, non seulement Jean Paul II fut un homme exemplaire, mais Benoît XVi avec des évêques et beaucoup d'âmes en communion avec lui, mènent, sous l'inspiration de l'Esprit Saint, une action historique.

Saint Augustin fut pris à parti par les donatistes, des hommes peu fidèle à la foi de l'Eglise, qui le critiquèrent durant son sermon. Alors que l'évêque d'Hippone était en chaire, ils lui reprochèrent sa vie passée. Saint Augustin répondit: "c'est vrai, dans ma jeunesse et dans mon passé, je n'ai pas vécu selon Dieu et la loi naturelle. Je pleure encore mes péchés devant Dieu. Mais en entrant dans l'Eglise catholique j'ai appris une chose: ne pas mettre ma confiance dans un homme, mais en Jésus Christ".

Sainte Monique a enfanté la foi de Saint Augustin, comme la Vierge Marie et la sainte Eglise catholique forment notre foi et notre confiance en Jésus Christ.

vendredi, 23 avril 2010

Ratzinger et Hoyos

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La lettre du Cardinal Hoyos à Mgr Pican, qui était d'ailleurs sur le site de la Congrégation, félicitant un évêque de n'avoir pas dénoncé un de ses prêtres risquent en effet de rester dans l'histoire.

Le cardinal colombien pouvait écrire : « Vous avez bien agi et je me réjouis d’avoir un confrère dans l’épiscopat qui aux yeux de l’histoire et de tous les autres évêques du monde aura préféré la prison plutôt que de dénoncer son fils-prêtre ».

John Allen, montre dans un article, le changement de l'attitude d'hommes d'églises qui encourageaient le silence et la non-dénonciation des crimes.

L'ancien préfet de la congrégation du clergé, faisait parti d'un bloc de fonctionnaires (dont certains sont encore en fonction) qui pensaient que la crise des abus sexuels était alimentée par l'hystérie des médias, que la tolérance zéro était une réaction excessive, que de renvoyer un prêtre sans procès au parcours long et compliqué était une trahison de la tradition juridique de l'Eglise.

John Allen conclut, et l'importance se situe à ce niveau, la vérité est que le vrai choix de Rome durant des dix dernières années en regard des abus sexuels n'a jamais été entre Ratzinger et la perfection, mais fut entre Ratzinger et Castrillon Hoyos.

Notes:

- un évêque ne confesse pas ses prêtres.

- si un prêtre apprend en confession un abus commis par le pénitent qui est prêtre, le secret sacramentel est absolue. Il n' a pas à lier non plus le pardon, l'absolution à la dénonciation. Le confesseur l'encouragera à s'auto dénoncer, en l'exhortant à penser à la victime qui est blessée. La faute implique la réparation, et donc la reconstruction de la victime.

- le cardinal Hoyos parlait de l'obligation de la dénonciation à la justice civile par l'évêque.

- la pratique actuelle de l'Eglise est d'inviter les évêques à demander aux victimes et aux prêtres coupables de recourir et de se dénoncer à la justice civile. L'évêque doit instruire une enquête interne et en référer à la Congrégation de la foi.

- le Motu Proprio de 2001, signé par Jean Paul II, écrit par Ratzinger (Pape actuel) et Bertone (Secrétaire d'Etat), marque la volonté de l'Eglise de mettre en place une justice interne. Cette dernière est une obligation. La prescription est souvent plus longue que pour le civil.

Mgr Daneels devra s'expliquer

La décision de l'évêque de Bruges ainsi que l'organisation de cette conférence de presse correspondent à la volonté de transparence que l'Eglise catholique de Belgique veut désormais rigoureusement appliquer en la matière, en tournant résolument la page par rapport à l'époque, pas si éloignée, où, dans l'Eglise comme ailleurs, on préférait la solution du silence ou du camouflage.

Mgr Léonard, 23 avril 2010, conférence de presse, Belgique

DECLARATION DU DIRECTEUR DE LA SALLE-DE-PRESSE

CITE DU VATICAN, 16 AVR 2010 (VIS). Hier après-midi, le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fait une déclaration à propos de la lettre envoyée le 8 septembre 2001 par le Cardinal Darío Castrillo Hoyos, Préfet de la Congrégation pour le clergé, à Mgr.Pierre Pican, Evêque de Bayeux-Lisieux (France), à la suite de sa condamnation par un tribunal dans un cas d'abus sexuel commis par un prêtre: "Ce document est une preuve supplémentaire de la justesse de regrouper sous l'autorité de la Congrégation pour la doctrine de la foi les affaires d'abus sur mineurs de la part de membres du clergé, de manière à garantir la rigueur et la cohérence de leur traitement, ainsi que l'ont prévu les documents approuvés en 2001 par le Pape".


La Sainte Croix et la communication

Rome : Rencontre internationale des porte-parole de l’Eglise

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Du 26 au 28 avril à l'Université pontificale de la Sainte Croix

ROME, Vendredi 23 avril 2010 (ZENIT.org) - Trois cents communicateurs de l'Eglise se donnent rendez-vous du 26 au 28 avril pour débattre sur le thème Identité et dialogue, dans le contexte du VIIème séminaire professionnel organisé par la Faculté de communication institutionnelle de l'Université pontificale de la Sainte-Croix, à Rome.

Selon le président du séminaire, le père José María La Porte, « le bien des personnes est prioritaire par rapport à la bonne image des institutions, comme Benoît XVI l'a encore montré en affrontant la question des abus sexuels sur mineurs. Une identité claire et définie, comme celle de l'Eglise catholique, ne représente donc pas un obstacle mais une force dans la communication ».

Parmi les intervenants au séminaire, à noter la présence d'Helen Osman, porte-parole de la conférence épiscopale des Etats-Unis, de Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, du père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint-Siège, et d'agents de la communication comme Michael Levy (Brand Strategy Consulting, New York) et Marco Pogliani (Moccagatta, Pogliani e associati, Milano). Pour sa part, la théologienne allemande Jutta Burggraf expliquera comment « communiquer l'identité chrétienne dans une société postmoderne ».

Le séminaire prévoit aussi des tables rondes avec les porte-parole des conférences épiscopales d'Italie, des Etats-Unis et de la Slovaquie, et les journalistes vaticanistes de quotidiens comme leFrankfurter Allgemeine Zeitung, le New York Times, le De Telegraaf et le Corriere della Sera.

Expériences et stratégies en communication seront également commentés durant les travaux. Une session sera consacrée à la question des abus sexuels sur les enfants, et à cette occasion sera également soulevée la couverture faite par le New York Times. Plusieurs analyses seront également offertes relatives à certains évènements comme les JMJ de Madrid 2011 et le voyage de Benoît XVI en Angleterre et la béatification du cardinal Newman.

Les intervenants reviendront également sur la couverture médiatique de la visite du pape à la synagogue de Rome et il est prévu une rencontre sur les possibilités qu'offrent les réseaux sociaux à l'Eglise.

Une autre question concernera la communication ecclésiale dans des contextes culturels non chrétiens. Pour finir, il faut signaler la diffusion durant les travaux d'un documentaire en avant-première sur l'archevêque américain Fulton J. Sheen.

Pour plus d'informations : http://www.pusc.it/csi/conv/conv10/

Cathobel et la communciation de la vérité

TSR Mgr Léonard, nommé contre la volonté d'un certain nombre, fait oeuvre de vérité en union avec le Pape.

BELGIQUE Démission de l'évêque de Bruges (1)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

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Une conférence de presse s'est tenue ce vendredi 23 avril au Centre interdiocésain, rue Guimard à Bruxelles. Celle-ci devait annoncer la démission de l'évêque de Bruges.

L'archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Léonard, était entouré de Mgr Harpigny évêque de Tournai et référent pour la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, du professeur Peter Adriaenssens président de cette commission et de Peter Rossel, attaché de presse du diocèse de Bruges. Ceux-ci ont donné à la presse les informations relatives à la démission de l'évêque de Bruges. « Une journée noire pour l'Eglise belge » pour reprendre les propos de l'abbé Eric de Beukelaer, porte-parole de la Conférence épiscopale, à qui revenait la tâche d'introduire cette douloureuse conférence de presse. Un moment important pour cette Eglise qui a fait le choix de communiquer dans la transparence. Ci-après les interventions des différents intervenants.

ctb

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Message de Mgr Vangheluwe, par la voix de son porte-parole

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

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Tout de noir vêtu Peter Rossel, porte-parole du diocèse de Bruges, fut le premier à s'exprimer face aux micros et caméras des nombreux médias venus s'informer. Il a lu un message d'excuse de l'évêque démissionnaire.

« Quand je n'étais pas encore évêque et également un certain temps après, j'ai abusé sexuellement d'un jeune de mon entourage proche. La victime en est encore marquée. Durant les dernières décennies, j'ai à plusieurs reprises reconnu ma faute envers lui, ainsi que sa famille et j'ai demandé pardon. Mais ceci ne l'a pas apaisé. Moi, non plus. La tempête médiatique de ces dernières semaines a renforcé le traumatisme. Ce n'est plus tenable. Je regrette profondément ce que j'ai fait et présente mes excuses les plus sincères à la victime, sa famille, toute la communauté catholique et la société en général. J'ai présenté ma démission comme évêque de Bruges au Pape Benoît XVI. Celle-ci fut acceptée ce vendredi. Désormais, je me retire. »

Roger Vangheluwe

ctb

 

Prise de parole de l'archevêque et président de la conférence épiscopale (3)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

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Soucieux d'une prise de parole faite en toute clarté, Mgr André-Joseph Léonard a répété la volonté de transparence de l'Eglise en matière d'abus sexuels . Chacun  garde en mémoire ses paroles fortes prononcées fermement lors de son homélie de Pâques : « Par un silence coupable, on a souvent préféré la réputation de certains hommes d'Eglise à l'honneur de enfants abusés. Il nous faut par la force de la vérité, restituer dans leur dignité ceux qui furent abominablement exploités. » Mgr Léonard a souligné qu'en ces matières, il n'y avait pas à tergiverser.

« Nous sommes confrontés à une situation particulièrement sérieuse. Nos pensées vont en premier lieu vers la victime et sa famille, dont beaucoup de membres n'apprennent qu'aujourd'hui la bouleversante nouvelle. Pour la victime, il s'agit d'un long calvaire, qui n'est sans doute pas encore terminé.

En ce qui concerne Mgr Roger Vangheluwe, il a droit, en tant que personne, à la conversion, confiant dans la miséricorde de Dieu. Mais, sur le plan de la fonction, il était indispensable que, par respect pour la victime et sa famille et par respect pour la vérité, il se démette de sa charge. Ce qui est fait. Le pape a immédiatement accepté la démission de l'évêque de Bruges. Elle est, en ce moment même, rendue publique à Rome.
L'Eglise souligne ainsi qu'en ces matières, il n'y a pas à tergiverser. Nous espérons contribuer de la sorte au rétablissement de la victime.

La décision de l'évêque de Bruges ainsi que l'organisation de cette conférence de presse correspondent à la volonté de transparence que l'Eglise catholique de Belgique veut désormais rigoureusement appliquer en la matière, en tournant résolument la page par rapport à l'époque, pas si éloignée, où, dans l'Eglise comme ailleurs, on préférait la solution du silence ou du camouflage.

Il va sans dire que cet événement sera très douloureusement ressenti dans toute la communauté catholique belge, d'autant plus que Mgr Vangheluwe était perçu comme un évêque généreux et dynamique, largement apprécié dans son diocèse et dans l'Eglise de Belgique. Et nous, ses confrères, sommes conscients de la crise de confiance que cela va engendrer chez nombre de personnes. Nous osons cependant espérer que la sagesse l'emportera et que les évêques et surtout les prêtres de ce pays ne seront pas abusivement discrédités dans leur ensemble alors que la toute grande majorité d'entre eux mènent une vie conforme à leur vocation, dans une fidélité pour laquelle je tiens à les remercier publiquement »

Ctb

 

Mgr Harpigny alerté alors qu'il était coincé à Kinshasa (4)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

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Mgr Harpigny évêque de Tournai est l'évêque référent pour la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale. Il a expliqué à la presse comment fonctionne et quel est le rôle de cette commission au service à la fois des victimes et des auteurs d'abus sexuels.

« En tant que référendaire pour la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuel dans une relation pastorale, j'ai été mis au courant ce mardi 20 avril 2010 de la situation de Mgr Vangheluwe, par un message de l'entourage de la victime adressé aux évêchés. J'étais alors retenu à Kinshasa. J'ai tout de suite veillé à m'assurer qu'il y serait donné le suivi indiqué. Je précise qu'aucun des membres de la Conférence épiscopale n'était au courant de cette situation. J'ai seulement appris qu'au début du mois, le Cardinal Danneels - déjà émérite - avait rencontré la famille à la demande de la famille de la victime et en présence de Mgr Vangheluwe. Il a écouté et constaté que la situation n'était pas apaisée et ne pourrait en rester là. En même temps, la victime a pris contact avec la Commission pour le traitement des abus sexuels dans le cadre d'une relation pastorale. Pour rappel, cette Commission indépendante fut instituée en 2000 par la Conférence épiscopale belge. Un point de contact téléphonique a été établi afin que les victimes des abus sexuels puissent raconter leur épreuve. Selon une procédure adéquate, qui respecte la demande de chaque victime, les membres de la commission veillent à ce que la victime puisse être entendue et qu'elle reçoive l'aide la plus appropriée. Les membres de la commission sont également chargés de donner des avis, des conseils aux évêques et aux supérieurs majeurs qui ont autorité sur les prêtres et les religieux coupables de ces délits. Il est, de toute façon, recommandé aux prêtres et religieux de se présenter à la justice. Il est aussi recommandé aux victimes de porter plainte. Je salue ici le travail remarquable de cette Commission. Son président, le Professeur Adriaenssens prendra la parole dans un instant.

Aujourd'hui Mgr Vangheluwe n'est plus évêque de Bruges et se retire. Désormais, son cas relève de la compétence de la Congrégation pour les Evêques, qui exerce au nom du Pape l'autorité sur chaque évêque. Celle-ci s'adressera à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. C'est cette dernière qui indiquera les mesures canoniques éventuelles à prendre à son égard. En effet, c'est ce que stipule le motu proprio Sacramentorum sanctitatis tutela (la protection de la sainteté des sacrements) du 30 avril 2001 qui, entre autres, veut protéger les fidèles des abus sexuels. Ce document donne, parmi d'autres dispositions, la démarche à suivre lorsque des prêtres et des religieux sont responsables d'abus sexuels à l'égard des mineurs. »

Ctb

Explications du professeur Peter Adriaenssens (5)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

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Le professeur Peter Adriaenssens, président de la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, était encore en Egypte, bloqué lui aussi avec sa famille pour cause d'indisponibilité du ciel aérien, lorsqu'il a été mis au courant de la situation concernant Mgr Vangheluwe. Il a insisté sur le devoir de discrétion que l'on doit aux victimes. Il a remercié les évêques pour leur travail dans un esprit d'ouverture. Il a déploré les innombrables pertes qu'entraîne chaque dossier d'abus sexuel.

« Le récit de la victime de Mgr Vangheluwe est un cas exemplaire qui démontre que grandir avec un passé trop lourd peut rendre malade dans tous les sens du terme. L'abus sexuel est tout d'abord une question d'abus de pouvoir. Deux caractéristiques empoisonnent les chances de rétablissement : le secret imposé à la victime et le petit cercle fermé dans lequel les faits se déroulent. Que certains, même des années plus tard, ressentent des difficultés à pouvoir vivre dignement suite à ce qui leur est arrivé, trouve ses racines dans ces mécanismes. L'antidote s'impose. Face à l'abus de pouvoir, il s'agit de rétablir l'équilibre des dignités. Face au poids du secret, il y a le droit de retrouver le libre usage de sa parole. Face à ce qui est arrivé à l'abri des regards, il y a la transparence d'une communication ouverte. Ce sont les trois voies de guérison qui peuvent être offertes aujourd'hui à la victime et à sa famille. Nous espérons que les mesures claires, qui touchent aujourd'hui l'auteur des faits, rendront à la victime sa fierté d'appartenir à la société.

Le respect d'une victime qui a le courage de sortir du secret avec le poids de sa souffrance, signifie deux choses : d'une part, le devoir des responsables de tout mettre en oeuvre pour protéger la victime et pour mettre l'agresseur hors d'état de nuire. D'autre part, il y a la responsabilité pour l'opinion publique de respecter l'anonymat demandé par la victime et sa famille. En tant que président de la commission et personne de contact avec la victime, je demande avec insistance aux médias de respecter cette discrétion.

Je remercie les évêques de Belgique pour l'ouverture d'esprit avec laquelle ils abordent le travail de la commission. La plainte dans l'affaire qui nous réunit aujourd'hui peut être considérée comme un test de transparence et d'efficacité. Ces dernières semaines, les médias ont posé à plusieurs reprises la question de savoir si la commission était en état de formuler ses décisions en toute indépendance. Nous avons estimé inutile de faire mousser à chaque fois le débat à ce sujet. L'unique réponse adéquate est de nous juger sur nos actes.

Chaque dossier d'abus sexuel dans l'Eglise est une situation de perte pour tous. Il y a avant tout l'infini dommage causé aux victimes. Vient ensuite le temps et l'énergie consacrés aux décisions disciplinaires concernant les coupables.  Enfin, il y a la perte de confiance. Et celle-ci ne peut être mesurée. Voilà pourquoi, je réitère ici l'appel de la commission, faite non seulement aux victimes mais aussi à toute personne consciente d'avoir dépassé les bornes d'un comportement sexuel acceptable, de ne pas attendre que les victimes aient atteint l'âge de les dénoncer mais de trouver le courage de prendre contact avec nous afin de se faire aider. »

Ctb

Réaction du diocèse de Bruges : surprise et incompréhension (6)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

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Enfin, avant de céder le micro aux innombrables questions des journalistes présents, Peter Rossel a exprimé la surprise et l'incompréhension ambiantes dans l'entourage immédiat de l'évêque. Il a également donné quelque explication sur les suites canoniques de cette affaire qui « décapite » le diocèse de Bruges.

« Ce qui arrive est incompréhensible pour les collaborateurs directs de l'évêque et, par extension, pour tout le diocèse. L'entourage de l'évêque est surpris, choqué et désarçonné, parce qu'il n'existait aucune indication que l'évêque vivait sous la pression d'un tel problème. Après sa décision, le diocèse se retrouve décapité. Les collaborateurs du diocèse ont pris acte de cette décision et la respectent. Ils s'unissent surtout à ceux qui ont souffert. Les mots nous manquent dans le diocèse. Le mot ‘inimaginable' est devenu concret pour nous. Nous soulignons que chaque cas est un cas de trop, mais qu'il s'agit d'exceptions.

Le droit canon prescrit ce qui va arriver : le collège des consulteurs va désigner au plus vite un administrateur diocésain (canon 421). Celui-ci prendra en charge les affaires courantes du diocèse, en attendant la nomination d'un nouvel évêque par le pape. Jusqu'à cette désignation et vu que tous vicaires de l'évêques sont  automatiquement démissionnaires selon les prescriptions du droit canon, le diocèse ne fera pas d'autres communications. »

ctb

Vincent Pellegrini et Benoît XVI

Rubrique “Non-dits” du “Nouvelliste” du 23 avril 2010

Cinq ans déjà....

Vincent Pellegrini

70.jpgLes médias helvétiques n’ont pas été tendres cette semaine, à l’heure du bilan, pour le cinquième anniversaire de l’élévation de Joseph Ratzinger au trône pontifical. La presse qui donne le pouls du pays n’a retenu de ces années que quelques épisodes, démesurément grossis et sortis de leur contexte. Comme elle n’a vu lors du dernier voyage de Benoît XVI à Malte que la rencontre du pape avec les victimes de prêtres pédophiles – devant qui il a d’ailleurs prié et pleuré, quel autre chef d’Etat ferait cela? – alors que l’accueil de la population maltaise a été massif et fervent.


Même la chaîne TV Euronews, après avoir souligné les polémiques qui ont secoué le pontificat de Benoît XVI, a dû admettre que ses encycliques et ses textes étaient d’une grande qualité. Car l’enseignement de Benoît XVI est parcouru d’un souffle prophétique – en avance sur son temps – que même des économistes athées ont par exemple dû reconnaître en commentant sa dernière encyclique sur le fonctionnement et la finalité du grand marché. En fait, je ne me fais guère de souci pour ce pape. L’histoire lui donnera raison, lorsque le temps aura lissé les choses et mis en perspective les lignes force de son pontificat. D’autant plus que selon un sondage effectué pour le quotidien français «La Croix», près des deux tiers des Européens pensent que les valeurs chrétiennes restent adaptées au mode de vie contemporain.


Benoît XVI sait que seule une petite minorité de chrétiens pratiquent encore de manière régulière. Qu’il faut reconstruire et recentrer l’Eglise sur les valeurs qui ne sont pas celles du monde et de ses pompes. Qu’il est donc normal que le siècle condamne. Mais le sauvetage de l’Eglise qui est dans le monde sans être du monde est à ce prix. Lorsqu’un pape veut remettre Dieu à la première place, proclamer les vérités reçues en héritage (même face aux autres religions) et restaurer une continuité entre la tradition et la modernité, il ne faut pas s’étonner que les leaders d’opinion ne lui fassent aucun cadeau. Le contraire serait inquiétant. Lorsque le journal «Le Temps» parle de la politique de «restauration» de Benoît XVI, il a raison. Mais lorsqu’il dénonce la trahison de «l’héritage prophétique» de Jean Paul II, il se trompe lourdement. S’il y a une personne qui a profondément influencé le pontificat et la pensée de Jean Paul II, c’est bien Joseph Ratzinger, son plus proche collaborateur sur le plan théologique. Un cardinal Ratzinger qui a d’ailleurs imprimé de sa marque les grands textes du pape polonais. Jean Paul II a lancé de manière charismatique la nouvelle évangélisation et Benoît XVI, avec son style discret, ne fait que prolonger et approfondir cette œuvre, sans discontinuité ni rupture, n’en déplaise à certains commentateurs.

Evêque de Bruges donne sa démission

Parfaite communication de Mgr Léonard. Chapeau bas Monseigneur.

DEMISSION DE L'EVEQUE DE BRUGES CITE DU VATICAN, 23 AVR 2010 (VIS).

Voici la Déclaration de Mgr.Roger Vangheluwe, dont la renonciation à la charge du diocèse de Bruges (Belgique) a été acceptée aujourd'hui, suivie de celle faite ce midi par Mgr.André-Mutien, Archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique):

230410_vangheluwe.jpgQuand j'étais encore simple prêtre et un certain temps au début de mon épiscopat, j'ai abusé sexuellement d'un jeune de mon entourage proche. La victime en est encore marquée. Durant les dernières décennies, j'ai à plusieurs reprises reconnu ma faute envers lui, ainsi que sa famille et j'ai demandé pardon. Mais ceci ne l'a pas apaisé. Moi, non plus. La tempête médiatique de ces dernières semaines a renforcé le traumatisme. Ce n'est plus tenable. Je regrette profondément ce que j'ai fait et renouvelle mes excuses les plus sincères à la victime, sa famille, toute la communauté catholique et la société en général. J'ai présenté ma démission d'Evêque de Bruges au Pape, qui l'a acceptée ce vendredi. Désormais, je me retire".

Déclaration de Mgr.André-Mutien Léonard

Nous sommes confrontés à une situation particulièrement sérieuse. Nos pensées vont en premier lieu vers la victime et sa famille, dont beaucoup de membres n'apprennent qu'aujourd'hui la bouleversante nouvelle. Pour la victime, il s'agit d'un long calvaire, qui n'est sans doute pas encore terminé. En ce qui concerne Mgr.Roger Vangheluwe, il a droit, en tant que personne, à la conversion, confiant dans la miséricorde de Dieu. Mais, sur le plan de la fonction, il était indispensable que, par respect pour la victime et sa famille et par respect pour la vérité, il se démette de ses fonctions. Ce qui est fait. Le Pape a immédiatement accepté la démission de l'Evêque de Bruges. Elle est, en ce moment même, rendue publique à Rome. L'Eglise souligne ainsi qu'en ces matières, il n'y a pas à tergiverser. Nous espérons contribuer de la sorte au rétablissement de la victime".

La décision de Mgr. Vangheluwe ainsi que cette conférence de presse "correspondent à la volonté de transparence que l'Eglise catholique de Belgique veut désormais rigoureusement appliquer en la matière, en tournant résolument la page par rapport à l'époque, pas si éloignée, où, dans l'Eglise comme ailleurs, on préférait la solution du silence ou du camouflage. Il va sans dire que cet événement sera très douloureusement ressenti dans toute la communauté catholique belge, d'autant plus que Mgr.Vangheluwe était perçu comme un évêque généreux et dynamique, largement apprécié dans son diocèse et dans l'Eglise de Belgique. Et nous, ses confrères, sommes conscients de la crise de confiance que cela va engendrer chez nombre de personnes. Nous osons cependant espérer que la sagesse l'emportera et que les évêques et surtout les prêtres de ce pays ne seront pas abusivement discrédités dans leur ensemble alors que la toute grande majorité d'entre eux mènent une vie conforme à leur vocation, dans une fidélité pour laquelle je tiens à les remercier publiquement".

CITE DU VATICAN, 23 AVR 2010 (VIS). Le Saint-Père a accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de Bruges (Belgique), présentée par Mgr.Roger Vangheluwe en conformité au canon 401,2 du CIC. (Code de droit canon)

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Site de la TSR

Can. 401 - § 1. L'Évêque diocésain qui a atteint soixante-quinze ans accomplis est prié de présenter la renonciation à son office au Pontife Suprême qui y pourvoira après examen de toutes les circonstances.

§ 2. L'Évêque diocésain qui, pour une raison de santé ou pour toute autre cause grave, ne pourrait plus remplir convenablement son office, est instamment prié de présenter la renonciation à cet office.

C'est le 8ème évêques en un mois qui donne sa démission en conformité avec ce canon 401. Trois évêques irlandais l'ont fait par rapport à leur attitude en fonction de la pédophilie.

Un prêtre de Marseille retrouvé mort

RIP

merci de prier pour ce confrère et sa famille.

Etant logé à Saint Louis des Français, je suis solidaire avec ses amis et confrères.

Il souffrait d'un certain mal de vivre et d'un burn out

Décès du Père Hugues Madesclaire

Communiqué de Mgr Georges Pontier

Le Père Hugues Madesclaire, curé de Sainte-Marguerite, Le Redon et la Maison Cabot-Rouvière, vient de nous quitter d’une manière subite et tragique.

Ma pensée va vers sa maman, sa sœur et sa famille. Je les assure de notre amitié et de notre prière. 
Je pense aussi aux prêtres du diocèse, aux chrétiens de Sainte-Marguerite, Le Redon et la Maison Cabot-Rouvière. 
Il ne m’appartient pas de qualifier les circonstances de ce drame. Je remercie M. le Maire, les services des Pompiers, de la Police et de la Justice qui se sont rendus sur les lieux accomplir leur difficile mission et poursuivre leurs investigations. 
Devant de tels événements, la tentation est grande de vouloir tout savoir, tout expliquer. Je souhaite que l’on se tienne dans une sage réserve et qu’on respecte sa personne. 
Le Père Hugues Madesclaire vivait son ministère avec zèle et beaucoup de persévérance. Nous rendons grâce pour cela. 
Nous le confions au Seigneur en ce temps de Pâques. Qu’Il l’accueille dans sa paix et sa lumière. Qu’Il nous garde dans l’espérance et nous soutienne dans notre marche ici-bas.

Le 21 avril 2010

+ Georges PONTIER 
Archevêque de Marseille

 

jeudi, 22 avril 2010

Victimes de pédophile: une pastorale de l'écoute

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Devise de Benoît XVI: "coopérateur de la vérité"

Pourquoi est-ce que je devrais vous croire, adhérer à ce que vous prêchez, si lorsque vous êtes confondus par les fautes de quelques prêtres, vous niez tout et mentez ?

images 18-44-24.jpegCe raisonnement, cette simple phrase illustre parfaitement la crise majeure que les polémiques sur la pédophilie ont provoquées dans l'opinion publique. Lorsque l'Eglise prétend être experte en humanité (et je sais qu'elle l'est) lorsqu'elle enseigne (avec raison) les méthodes naturelles, le célibat, que la plénitude de la vérité est dans l'Eglise catholique, alors que certains évêques méprisent les victimes et protègent les coupables, attaquent les médias et mettent la faute sur les journalistes, cela provoque une énorme crise de crédibilité et bafoue la vérité.

En ce sens, le magnifique et tendre commentaire d'Andrea Tornielli est éclairant. Benoît XVI, encore une fois, comme vicaire du Christ, montre la voie et écoute les victimes. Et son action n'en est qu'à ses débuts.

"Les victimes des abus continuent de porter en elles une blessure difficilement guérissable. Même si la grande majorité des cas, les cas dont nous parlons durant ces jours sont anciens ou très anciens, il faut tenter de comprendre que les conséquences de ce qui s'est passé marquent pour toute la vie. Même si un prêtre pédophile qui a peut-être abusé d'un enfant trente ans auparavant, est guéri, ou dans un hospice, les conséquences de ses actions sur la victime demeurent. Le drame est advenu il y a trente ans, mais la personne, encore aujourd'hui, se lève avec des cauchemars.

De plus, sans vouloir atténuer les statistiques, qui démontrent combien le pourcentage des prêtres ayant abusé et mis en action ces comportements criminels, il reste le fait que les abus n'ont pas seulement violenté des corps innocents mais ont en quelques façons violenté des âmes, faisant dans de très nombreux cas perdre toute confiance en l'Eglise et dans l'annonce de la foi.

Cette proximité et cette compassion pour les victimes, la capacité de les écouter et de les aider, l'attention à les protéger, est ce qui a manqué le plus dans la hiérarchie par le passé.

L'exemple de Benoît XVI, sa capacité d'accueil et d'écoute, a une très grande signification. Cela devrait susciter des comportements analogues chez tous les évêques du monde".

Andrea Tornielli


La Croix des JMJ

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Communiqué de presse Présentation de la vidéo « Le pouvoir de la Croix »

Rome. La nouvelle vidéo, intitulée « le Pouvoir de la Croix », produite par le centre International San Lorenzo  et coproduite par H20news (www.h2onews.org), a été présentée officiellement le 22 avril, à l’occasion du 26ème anniversaire de la Croix de la Journée Mondiale de la jeunesse,

L’objectif de cette vidéo est d’aider les jeunes pèlerins qui vénèrent la Croix à en reconnaître la valeur et de les aider à pénétrer le mystère de la mort et de la Résurrection du Christ pour trouver le sens de leur vie

La Croix a été remise aux jeunes par Jean-Paul II, le 22 avril 1984, lors de la première Journée Mondiale des jeunes de l’histoire. Depuis, celle-ci a fait le tour du monde, en pèlerinage.

La nouvelle vidéo de la croix sera projetée en Espagne durant le voyage de la Croix, en préparation à la prochaine Journée Mondiale des jeunes qui aura lieu en août 2011 à Madrid. A Rome, elle sera visionnée par des jeunes du monde entier qui prient au pied de la Croix, au Centre Centro San Lorenzo.

http://www.h2onews.org/francais/85-evenements/224443857-l...

 

 

mercredi, 21 avril 2010

Bruno Mastroianni et Benoît XVI

BM.jpgProfesseur de Media Relations à l'Université pontificale de la Sainte Croix, Bruno Mastroianni révèle toute sa classe et sa capacité à comprendre et médiatiser le brillant pontificat de Benoît XVI.

Traduction site Benoît et moi

 

 

 

La première «législature» de Benoît XVI est une question de record

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Benoît XVI aura 83 ans le 16 avril et le 19 avril marquera les cinq ans de son pontificat. Qu'est-il arrivé durant ce lustre?

Le Pape a écrit trois encycliques (sur Dieu, la vérité, l'espérance et l'amour), il a voyagé de l'Amérique à l'Australie et dans plusieurs pays européens, allant jusqu'en Afrique. Il a libéralisé le rite ancien, il a levé l'excommunication des évêques lefebvristes, il a créé les conditions pour le retour des anglicans dans la communion avec Rome. Il a accompli des pas en avant dans le dialogue avec les orthodoxes, il a construit une confrontation franche avec les juifs et les musulmans. Il a rencontré des victimes de prêtres pédophiles, il a rassemblé tous les évêques et réconforté tout le monde par la lettre aux catholiques de l'Irlande. Il a ouvert l'Année paulinienne pour appeler tous les baptisés à être des apôtres. Et il a ouvert l'année sacerdotale pour relancer la mission des prêtres. Il a écrit un best-seller sur Jésus dont on attend la deuxième partie. Il a prononcé des homélies, des discours et des réflexions qui resteront dans l'histoire.

Il est en train de remettre en ordre l'ABC de la foi, de raccommoder les déchirures d'interprétations extrêmes de Vatican II, il présente au monde un christianisme vital et intelligent capable de remettre Dieu à sa place après des décennies de confusion relativisante. Tout cela dans un laps de temps égal à une législature italienne.

Les inexactitudes pédophiles du New York Times ou les commérages au sujet de problèmes de santé présumés ne suffiront pas à nous distraire. Les résultats de la papauté Ratzinger, après ces cinq années sont sous les yeux de tous. 
Tous mes voeux, Saint-Père.

Un bilan sous le signe de la foi
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Le climat médiatique autour de l'Eglise qui, durant ces derniers mois, a été crescendo, a largement occulté la vie réelle de l'institution. Dans une sorte d'éternel retour de la polémique, on répète depuis des mois les mêmes deux ou trois questions à fort impact, alors que justement la question la plus intéressante semble être la grande absente du débat public: que fait réellement l'Eglise?

Le 19 avril prochain, les cinq premières années du pontificat de Benoît XVI s'achèveront. Il y aura des bilans, et on fera des comptes sur la santé de l'Église. Il y aura ceux qui prendront en considération les voyages et les encycliques, qui retraceront les différentes étapes de son pontificat, qui mettront l'accent sur les problèmes de la Curie (présumés ou réels) et qui insisteront sur les incertitudes dans la gestion de la machine ecclésiastique.

Mais parmi tous ces jugements, ce serait dommage si la vraie politique que Joseph Ratzinger comme Pape, a portée durant ces années n'émergeait pas : celle de remettre de l'ordre dans les choses dans l'Eglise, en commençant par assigner à nouveau à la foi la première place qui lui revient.


Sans coups spectaculaires, sans précipitation, sans jeux de scènes ou feux d'artifice, Benoît XVI remet à leur place, l'un après l'autre, la vérité, le contenu de la doctrine, les fondements du message chrétien. Sans aucune révolution curiale ni coups de poing en matière d'organisation, il a mis l'accent dès le début sur la "cible principale", la plus cruciale: renforcer ce qui maintient l'Eglise debout, et lui fait remplir sa mission depuis des siècles.

C'est une ligne politique haute et spirituelle, peut-être moins visibles à l'œil des médias (ce n'est pas un hasard si, au cours des cinq dernières années elle a été une source de turbulences et de malentendus), mais pas pour autant sans consistance. C'est l'effort de mener le Concile Vatican II à son véritable accomplissement. Ralph McInenrny, auteur catholique connu, récemment disparu, dans son "Vatican II: Qu'est-ce qui n'a pas été?" (“Vaticano II: che cosa è andato storto?”), a soutenu que les différentes dérives et la confusion qui ont résulté du Concile ne peuvent être attribués à l'assemblée elle-même - qui a été une recherche de grand renouvellement dans la continuité - mais à la crise de la foi qui par la suite a touché de nombreuses personnes à l'intérieur et hors de l'Eglise.

C'est à cela que Ratzinger met la main. C'est une réalité que les caméras pointées sur la machine-institution, avec leurs trépieds et leurs objectifs trop encombrants, risquent parfois d'ignorer. Et pourtant, c'est pour cela que Benoît XVI laissera un souvenir dans les livres d'histoire. 

L'effet imprévisible de la tempête pédophile 
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Rien à faire: Papa Ratzinger a le charisme de la vérité, qui remporte la victoire malgré les polémiques. 
Comme cela s'est produit avec l'affaire de Ratisbonne, grâce à laquelle une réflexion sur la relation entre la raison et la religion a été entamée, comme cela s'est produit dans le cas des lefebvristes, qui a remis au premier plan l'importance du Concile et sa continuité avec les enseignements de l'Église, et comme cela s'est produit avec la prétendue brouille avec les Juifs, qui a ravivé le désir de la vérité historique et d'une confrontation claire entre les religions: aujourd'hui encore, la tempête pédophile se transforme en son contraire.

La succession d'accusations (peu nombreuses, du passé, et déjà closes) déballées à dessein une par une, plutôt que de confirmer les sentiments anti-catholiques, ont l'effet inverse. En ce moment, tout le monde se sent appelé: les évêques et les cardinaux du monde entier qui ont exprimé leur confiance inconditionnelle au Pape, les intellectuels (y compris non-croyants) qui sont descendus sur le terrain pour défendre la vérité des faits, les fidèles à travers le monde engagés dans des initiatives et des activités (y compris à travers Internet) pour clarifier la vérité.

Tous unis par le désir de rendre justice à l'action déterminée et cristalline d'un Pape qui plus que quiconque a contribué à résoudre le problème. C'est un fait qui ne trouvera peut-être pas de place parmi les gros caractères des titres , et pourtant, c'est ce qui est en train de se passer: l'Eglise de Benoît XVI, face à la énième attaque, plutôt que de se décomposer, réagit, en redécouvrant la valeur de l'unité.