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samedi, 04 février 2012

Mgr Fellay souffle le chaud et le froid, et répond ni oui ni non... mais...

Homélie de Mgr Fellay du 2 février 2012

... Mais dans la pratique, à plusieurs niveaux, nous sommes obligés de dire « non »....

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Je trouve que c'est se moquer des blessures du Christ sur la Croix et montrer très peu de gratitude envers les tentatives de Benoît XVI. Il a tout fait jusqu'à lever l'excommunication qui pesait sur les épaules des évêques rebelles. Le Pape fut trainé dans la boue médiatique pour aller chercher, tel un Bon Pasteur, la brebie perdue. Face à la Miséricorde, le vicaire du Christ aurait sans doute attendu de l'humilité. 

"Que ton oui soit oui, et non soit non. Tout le reste vient du Mauvais" Matthieu 5,37.

Commentaires

Mon père, permettez moi d'être extrêmement surpris par le ton de votre brêve, et a fortiori de la lecture que vous faites de l'Homélie de Mgr Fellay.

D'une part, c'est une excellente nouvelle de savoir que les discussions, tel qu'annoncé à droite et à gauche, se terminent. Le sermon dit bien le contraire et strictment le contaire. Ce que ne manque pas de relevé vos collègue de la Stampa, sur Vatican Insider: "monsignor Bernard Fellay afferma che il colloquio con il Vaticano prosegue nonostante le divergenze".
Vous lancez une citation de la bible qui ne correpond absolument pas à l'espèce. Le Saint Siège la lui-même affirmé le 14 septembre dernier: "le préambule est suscpetible de modification" ! Donc on peut ne répondre ni oui ni non, et demander à y faire des modifications.

Et c'est exactement ce que fait Mgr Fellay ! C'est écrit noir sur blanc dans son homélie. Je cite :

"Ils nous disent : « vous devez accepter que dans les cas où il y a des difficultés dans les documents du Concile – tels points ambigus qui font débat – ces points, comme l’œcuménisme, la liberté religieuse, doivent être interprétés en cohérence avec l’enseignement de toujours de l’Eglise ». Et ils ajoutent : « ainsi lorsqu’il y a une ambiguïté dans le Concile, vous devez la comprendre comme l’Eglise a enseigné depuis toujours ».

Ils vont encore plus loin et disent : « on doit rejeter tout ce qui est opposé à l’enseignement traditionnel de l’Eglise ». Bon, c’est ce que nous avons toujours dit. C’est surprenant, n’est-ce pas, que Rome nous impose ce principe ? Surprenant. Alors vous pourriez demander : « pourquoi n’acceptez-vous pas ? » Eh bien, chers fidèles, c’est qu’il y a encore un problème. Dans le texte de ce Préambule doctrinal, ils donnent deux applications du comment nous devons comprendre ces principes. Ils nous donnent les exemples de l’œcuménisme et de la liberté religieuse, tels qu’ils sont décrits dans le nouveau Catéchisme de l’Eglise catholique, qui reprend exactement les points que nous reprochons au Concile."

Qu'est ce que Mgr Fellay dit. Il dit je suis d'accord avec les principes énoncés par le préambule, mais pour les points de "litige" soumis à possibles discussions je suis contre l'instrument de référence proposé car à mes yeux il reproduit "le même litige". Donc je souhaite une modofication du préambule sur ce point.

Autrement dit que ressort il de ce sermon:
- que les questions pratiques sont réglées et qu'il y a un accord sur ce point, je cite " Et je peux affirmer que ce qui nous est présenté aujourd’hui – et qui est différent de ce qui nous a été présenté le 14 septembre 2011 – peut être considéré comme bon. Ils remplissent toutes nos conditions, si je puis dire, au niveau pratique." Deo Gratias !

- que les principes moteurs du préambule font l'objet d'un concensus. Je cite: "Ils nous disent : « vous devez accepter que dans les cas où il y a des difficultés dans les documents du Concile – tels points ambigus qui font débat – ces points, comme l’œcuménisme, la liberté religieuse, doivent être interprétés en cohérence avec l’enseignement de toujours de l’Eglise ». Et ils ajoutent : « ainsi lorsqu’il y a une ambiguïté dans le Concile, vous devez la comprendre comme l’Eglise a enseigné depuis toujours ». Ils vont encore plus loin et disent : « on doit rejeter tout ce qui est opposé à l’enseignement traditionnel de l’Eglise ». Bon, c’est ce que nous avons toujours dit." Kyrie Eleison !

- qu'il reste un divergence sur les modalités d'exercice d'interprétation et de débats des questions religieuses.

Et dans son introduction il parle du sentire cum ecclesia qui doit être une obligation pour tout membre de la FSSPX: "Nous ne sommes pas une entité indépendante. Même si nous nous battons avec Rome, nous sommes encore pour ainsi dire avec Rome."

Non mais grand Dieu, il faut tout de même avoir une drôle de lecture pour voir dans ce sermon quelque chose de foncièrement négatif. C'est midi a 14h de soutenir que ce sermon va dans le mauvais sens. On a jamais été aussi prêt d'un accord !

Je vous invite à lire urgement les articles de rorate caeli sur ce sermon:
"Holy See-SSPX: Reading comprehension skills urgently needed"


En UDP pour une réconciliation toujours plus proche malgré les "Drama Italiana" des medias.

Écrit par : SB | samedi, 04 février 2012

Je corrige une petite erreur:

- qu'il reste un divergence sur les modalités d'exercice d'interprétation et de débats des questions litigueses (et non religieuse)

Écrit par : SB | samedi, 04 février 2012

J'espère que votre interprétation sera la bonne. En effet ma note peut être partielle et être démantie par le futur. Toutefois je sais que des le début les discussions furent extrêmement difficiles sur le fond, sans savoir comment cela allait être possible de les continuer. Et cela émerge maintenant. Aussi je reste en prière.
Je ne me base en aucun cas sur des articles de journaux, que je lis, ni sur la presse italienne, mais bien sur la seule homélie de Mgr Fellay. Je pense effectivement qu'il souffle le chaud et le froid, qu'il dit ni oui ni non, et donc, selon mon interprétation, qu'il dit en fait non. Mais peut-être que l'avenir me donnera tord; j'aimerais bien qu'il dise oui, car je le crois capable de le dire.

Je ne crois pas non plus à une sorte de conspiration autour du Pape pour faire capoter l'accord, car le pire ennemi de l'accord se trouve dans la Fraternité elle-même; c'est de cette même Fraternité que peut sortir le oui. La balle est dans ce camp.

Écrit par : Dominique Fabien | samedi, 04 février 2012

CAUSA FINITA ...

Il y a longtemps que l'éveque Fellay se moque du Pape et de Rome ... Je crois qu'il est largement temps de lui signifier ses verités : Roma locuta ,causa finata !

Gerard LETTERI

Écrit par : LETTERI | samedi, 04 février 2012

Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.... mais je ne peux pas vous donner tord. Se frotter au Pape et s'opposer à lui peut flatter l'orgueil.

Écrit par : Dominique Fabien | samedi, 04 février 2012

Bien que très honnêtement, comme je viens de parler avec un ami, il semblerait que la réponse ait été donnée: c'est non, comme Mgr Fellay l'a dit dans l'homélie. Certes, il se pourrait que le Préambule puissent être revue, comme cela est écrit, mais dans ce cas, ne faudrait alors pas dire OUI...

Écrit par : Dominique Fabien | samedi, 04 février 2012

Je ne suis pas sûr que ce soit un gain pour l'Eglise romaine de réaccueillir la Fraternité Saint-Pie X "in corpore" en son sein. La doctrine d'un grand nombre de ses membres mélange religion et politique. Héritiers de Pie IX et du "Syllabus", ils condamnent en bloc l'héritage de la Révolution française et la philosophie des Droits de l'Homme. Antiparlementaires, ils voient le libéralisme comme un péché. Aussi vomissent-ils la République et avec elle la pensée des Lumières. Ils défendent ce qu'ils appellent "le règne social de Jésus-Christ", qui n'est rien d'autre que l'apologie de l'union du trône et de l'autel, dans la persécution et l'intolérance, tel que Dostoïevsky l'a puissamment évoqué dans "La Légende du Grand Inquisiteur". Mgr Williamson représente, entre autres, le côté détestable de cette vision des choses, contre laquelle l'Eglise doit se prémunir. Que les négociations échouent ou réussissent, la Fraternité se divisera contre elle-même: les plus fanatiques persévéreront dans le schisme et les plus éclairés se réconcilieront avec Rome. Ceux qui demeureront hors de la communion romaine, se disputeront et érigeront en dogmes ravageurs et fratricides leurs préjugés mortifères. Ceux qui se réconcilieront, à la façon de la Fraternité Saint-Pierre et d'autres Instituts, perpétueront leur témoignage dans une Eglise à la fois une et multiple, à l'image de l'homme, qui doit à son intelligence de pouvoir réconcilier plusieurs analyses dans tous les domaines où s’exerce sa pensée. Mgr Lefebvre savait qu'en sacrant quatre évêques il évitait le destin de la "Petite Eglise de Lyon", qui, aujourd’hui encore, survit sans évêques, donc sans prêtres et sans sacrements, à la suite d'une dispute dont l'enjeu était le refus ou l'acceptation du Concordat de Bonaparte avec le pape Pie VII en 1801. Grâce à ses évêques, la Fraternité Saint-Pie X échappera à l'extinction mais pas à ses démons, qui lui soufflent la haine de ce qui n'est pas elle-même.

Écrit par : Laurent de Weck | dimanche, 05 février 2012

Un grand merci pour cette analyse, dont le lien avec la politique est très bien posé. Je partage aussi bien de vos avis; toutefois, je pense que le Pape a raison de chercher l'unité, comme il l'a très bien expliqué dans sa lettre aux évêques suite à la levée des excommunications, soit de tout faire et de tout tenter pour qu'une rupture soit soignée. Mais là, il faut constater, et cela me fait de la peine, que cette générosité ne trouve pas l'humilité nécessaire en face.

Écrit par : Dominique Fabien | dimanche, 05 février 2012

Je suis surpris d'entendre dire sur ce blog le suisse "romain", dans l'indifférentisme et sans la moindre réponse a ce sujet: "ils défendent ce qu'ils appèlent le Règne Social du Christ", je passe que la digression de M. De Weck qui suit "inquisiteur-intolérance" etc... Mais je tiens a vous répondre que ce n'est pas "ils" les lefebvristes qui la défende mais Rome ! Jusqu'à preuve du contraire la doctrine de la Royauté Sociale de Notre Seigneur Jésus Christ est encore au cœur de l'enseignement romain depuis l'encyclique " quas primas" du 11 décembre 1925 de Pie XI, elle a été rappelle par tout les Papes depuis ! Depuis quand dites moi la fête du Christ Roi ne figure t'elle plus dans le calendrier liturgique ??? C'est aberrant d'entendre et de lire des choses pareil... Notre cher Pape louait il y a quelques temps lors d'une audience les vertus pédagogique du petit catéchisme de Saint Pie X et bien je crois qu'il serait temps qu'un certain nombre d'entre nous "en pleine communion" le lise afin de d'éviter une "apostasie silencieuse"...
Je suis surpris par ailleurs de voir un communiquant sorti de la Sainte-Croix publier comme dernier article sur un sujet hautement sensible et qui nécessite de la retenue mais s'il n'y en pas en face (il faut tendre l'autre joue) des paroles purement et simplement sorties de leur contexte. Vous avez hésité mon père, et bien vous auriez du poursuivre dans la retenue qu'exige l'hésitation car en terme de communication c'est hautement négatif et pourrait donner a penser que "L'œuvre" est en marche contre la réconciliation. Je suis proprement atere par le déchainement médiatique contre cette réconciliation, tout le monde y a de sa petite main pour que ça capote, l'alliance objective des "modernes" et des sedevacantistes est sous nos yeux. Mais le bon Dieu triomphera et en avril tout sera réglé...

Écrit par : SB | dimanche, 05 février 2012

Un Mgr Ladaria Ferrer ou un Cardinal Burke désormais présenti comme Cardinal-préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi saura j'en suis sur remettre de l'ordre dans tout ça !

Écrit par : SB | dimanche, 05 février 2012

merci SB pour des commentaires contructifs et de haut niveau intellectuel. Vous demontrez une connaissance doctrinal de notre Foi rémarcable et profonde. je comprends votre position et votre étonement en lisant les lignes ici dessus et je le partage. Merci encore d'elever le niveau.

In Corde Iesu

Écrit par : Patricio Tribelhorn | mardi, 07 février 2012

Merci cher Patrice. Par manque de temps, je n'arrive pas à faire une synthèse sur la liberté religieuse. Sans doute aurez-vous du temps pour éclairer nos lecteurs ?

Écrit par : Dominique Fabien | mardi, 07 février 2012

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