mardi, 27 avril 2010
Pédophilie: Benoît XVI est une partie de la solution
La campagne de presse contre l'ancien Cardinal Ratzinger et Benoît XVI s'intensifie. Non seulement le New York Times continue de publier des articles à charge contre le Pape, mais certains demandent ni plus ni moins que sa démission.
Or le Pape est une partie de la solution de la crise pédophile qui ronge l'Eglise.
A propos des théologiens qui réclament la tête du Pape, qu'ont-il écrit pour combattre ce fléau durant leur passé ? Ratzinger a beaucoup écrit, sans attendre que la crise soit publique... Certains aiment surfer sur la vague pour faire parler d'eux sur le moment...
- l'Eglise est une communion. Tant de théologiens ont réclamé à corps et à cri une indépendance par rapport à Rome, avec des évêques, et voilà qu'éclate un réel et profond scandale, pour que tout se centralise subitement sur le Pape. Que ces évêques locaux qui réclamaient prennent leur responsabilité et gèrent cette "indépendance" et aient la même attitude que le Saint Père: prier avec les victimes, tolérance zéro, enquête canonique sérieuse... Mgr Léonard, nommé par le Pape, et tant d'autres, sont un exemple.
- aussi, il ne faut pas se tromper de cible. Car lorsque Rome est informé d'un cas, la congrégation demande aussi à l'évêque du lieu des renseignements et des enquêtes.
- Rome a centralisé les cas de pédophilie à la Congrégation de la doctrine de la foi en 2001, avec le Motu Proprio signé par Jean Paul II. Ainsi, il ne sert à pas grand chose de tirer sur l'ancien préfet de la congrégation de la foi, car cette dernière ne fut compétente qu'en 2001. Avant, il y avait un certain vide juridique. Ce Motu Proprio n'est d'ailleurs pas encore traduit en français sur le site du Vatican.
- l'attitude de Ratzinger, le bras droit de Jean Paul II, est exemplaire et si les journalistes veulent enquêter, qu'ils le fassent, car personne n'a peur de la vérité, surtout pas Benoît XVI. On sait par exemple que lorsque le Cardinal Sodano, secrétaire d'Etat sous Jean Paul II se rendait chez les légionnaires du Christ (leur fondateur fut un pédophile et un homme amoral) une envellope de 10 000 dollars lui était remise pour ses oeuvres. Or, le Cardinal Ratzinger s'est aussi rendu dans cette congrégation sans jamais accepter le moindre chèque.
- on a tant décrit le Ratzinger comme un Panzer, et soudain serait-il mou ?
- il faut donc apprendre à lire et regarder en face cette page très noire et douloureuse de l'histoire en suivant le gouvernement du Pape, toujours appuyé par Ratzinger. Il y a une continuité et un fil rouge cohérent. Par exemple, le Cardinal Schönborn a redit publiquement que Ratzinger a tout fait pour faire la lumière sur le cas du Cardinal Groer, archevêque de Vienne, mais le fonctionnement de la Curie l'en a empêché. A cette époque, Ratzinger n'avait pas la compétence pour agir, comme cela sera le cas en 2001.
- enfin, Ratzinger a soutenu que la Papauté "sauverait", d'une certaine manière l'Eglise. Cela devient prophétique. Le monde attend les saints et les saintes du nouveau millénaire, et Benoît XVI en fera à mon avis partie. Un saint n'est pas quelqu'un qui ne se trompe jamais, mais une personne intègre, droite, qui cherche la vérité avec une authenticité, une cohérence et une crédibilité qui ne feront jamais défauts.
Le Christ est bel et bien celui qui édifie son Eglise sur la foi de Pierre, le roc dans la tempête. En ces temps, l'humilité de Joseph Ratzinger est impressionnante.
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