mardi, 27 janvier 2009
Les évêques suisses condamnent...
Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg
Service de l’information
Madame, Monsieur,
Je vous transmets ci-après le communiqué du Président de la Conférence des évêques suisses publié le mardi 27 janvier dernier, au sujet de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X. Il reflète bien la pensée de Mgr Pierre Farine, la mienne et celle du Conseil épiscopal.
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Nous vous invitons donc à rester dans une sérénité priante, à la communiquer autour de vous et à vivre l’espérance.
Merci de faire connaître ce message à ceux dont vous savez qu’ils ne disposent pas d’adresse e-mail.
Chers Amis, je vous présente mes cordiales salutations et vous assure de ma prière fervente et fidèle. Je me recommande aussi à la charité de la vôtre.
Unis en Jésus, Notre Sauveur.
Mgr Bernard Genoud
Evêque de Lausanne, Genève et Fribourg
Fribourg, le 30 janvier 2009
La négation de l’holocauste n’est pas tolérable
Communiqué
A travers un décret signé par le préfet de la Congrégation pour les évêques, le cardinal Giovanni Battista Re, le pape Benoît XVI a levé le 21 janvier la peine d’excommunication contre les quatre évêques de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X. Ce décret est l’expression de la volonté du pape de résorber le schisme avec une communauté qui compte dans le monde quelques centaines de milliers de fidèles et 493 prêtres. On a cependant accordé peu d’attention au fait que ces quatre évêques demeurent suspendus (suspens a divinis). Il ne leur est donc pas permis légalement d’exercer leur ministère épiscopal.
Diverses réactions ont manifesté une grande préoccupation face à cette démarche du pape qui tend la main pour la réconciliation. Il faut ici éviter les malentendus : d’après le droit de l’Eglise, la levée de l’excommunication n’est pas la réconciliation ou la réhabilitation, mais l’ouverture de la voie vers la réconciliation. Cet acte n’est donc pas un aboutissement, mais bien le point de départ pour un dialogue nécessaire sur les questions disputées. Au regard des profondes divergences, ce chemin pourra être long.
L’interview donnée par un des évêques concernés à la télévision suédoise, peu avant la publication de la levée de l’excommunication a également aggravé les préoccupations. Mgr Richard Williamson y affirmait qu’il n’y avait pas d’évidence historique concernant les chambres à gaz et que seuls 200 à 300'000 juifs avaient été tués par les nazis et non pas six millions. L’Eglise catholique ne peut en aucun cas accepter cette négation de l’holocauste. Le porte-parole du Saint-Siège a pris position lors de la publication du décret sur ces propos absurdes et les a qualifiés de «totalement inacceptables». Nous, évêques suisses, faisons nôtre cette condamnation et prions les membres des communautés juives de Suisse d’excuser les irritations survenues ces derniers jours. Ceux qui connaissent Benoît XVI et son attitude positive envers le judaïsme savent qu’il ne peut pas tolérer les déraillements indéfendables de Mgr Williamson.
Les évêques suisses ont en outre pris connaissance du fait que Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint Pie X, a pris ses distances dans un interview avec les déclarations de Mgr Williamson. Par le passé cependant, les quatre évêques ont maintes fois déclaré, qu’eux-mêmes et la fraternité, n’acceptaient pas la déclaration du concile Vatican II «Nostra Aetate» sur les relations avec le judaïsme et les religions non-chrétiennes. Nous, évêques suisses, attendons qu’au cours des discussions préalables au rétablissement de la communion et à la levée des suspensions, les quatre évêques de la fraternité déclarent de manière crédible qu’ils acceptent le Concile Vatican II et en particulier la déclaration « Nostra Aetate » et qu’ils adoptent une attitude positive envers le judaïsme.
Mgr Kurt Koch
Président de la Conférence des évêques suisses
Soleure, le 27 janvier 2009
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