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jeudi, 06 janvier 2011

Parler de l'avortement: Fréjus-Toulon sur la TV Canção Nova

images-1.jpgSouvenez-vous de ce professeur Philippe Isnard d’un établissement public de la ville de Manosque  (en France) suspendu 4 mois pour avoir débattu librement et montré la dure réalité d’un avortement à ceux de ses élèves de seconde qui le souhaitaient (plus de précisions ici).

Sur la webTV CN, version francophone de Canção Nova hébergée par le diocèse de Fréjus-Toulon.

Emission sur le Web

soutenir le prof. Ph. Isnard:

écrire à:

alienor30@gmail.com

Islam: attentat suicide et suicide

source: Benoît et Moi

Le père jésuite Samir Khalil Samir est professeur d’islamologie et de la pensée arabe à l’Université Saint-Joseph (Beyrouth) et au Pontificio Istituto Orientale (Rome).

images.jpg... Ou bien prenons l'exemple du suicide: l'Islam le rejette, et même - parmi toutes les religions que je connais - l'islam est la plus dure contre ceux qui se sont suicidés parce qu'ils n'ont même pas le droit à être enterrés, ils doivent être abandonnés dans le désert pour être mangés par les animaux.

Alors, comment expliquer le phénomène des kamikazes, pourquoi tant de gens se suicident-ils? Ah non - disent-ils - c'est différent, parce que là ils le font pour l'amour de Dieu et de la communauté islamique. Deux poids et deux mesures.


Au lieu de cela, nous devons aider à réfléchir: pourquoi, l'islam, le christianisme et les autres religions sont-elles opposées au suicide? Parce que le suicide signifie un désespoir à propos de Dieu, un manque de foi. Alors, on réfléchit, et en réfléchissant, par exemple, l'Eglise a reconnu que le suicide est souvent un phénomène psychopathologique, et pas une rébellion contre Dieu. Alors, on s'est dit, donnons également une sépulture religieuse aux suicidés.

mercredi, 05 janvier 2011

Entrer dans "Lumière du Monde" de Benoît XVI

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podcast
Podcast avec les abbés Jean-Robert, Elvis, Laurent et Dominique, étudiants en communication

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Liens: http://puscfrancophone.podomatic.com/

mardi, 04 janvier 2011

Jean Paul II: miracle reconnu par les médecins

Wojtylabeato-298x300.jpgAndrea Tornielli confirme que le miracle en vue de la béatifiction du vénérable Jean Paul II a été approuvé et reconnu par la commision médicale et théologique de la Congrégation pour la cause des Saints. Le dossier a dès lors été tramsmis aux évêques et aux cardinaux. La réunion plénière des cardinaux doit encore se tenir au milieu de ce mois de janvier. En cas d'issue positive, restera alors au Cardinal préfet de la Congrégation pour la cause des Saints Angelo Amato de présenter la cause pour sa promulgation au Pape Benoît XVI. Le miracle serait définitivement reconnu.

Dès ce moment, la béatification de Jean Paul II ne serait plus qu'une question de date, soit pour cet été encore (ou même avant), soit pour le mois d'octobre 2011.

N.B. Les théologiens et médecins n'avaient déjà  aucun doute sur la sainteté de Karol. Toutefois, et c'est  bien normal de ne rien laisser passer, un médecin polonais avait émis des doutes sur le type de Parkinson (il existe en effet une maladie quelque peu similaire et révérsible) dont souffrait Soeur Marie Simon Pierre, d'orgine française. Ce doute est donc levé.

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Soeur Marie Simon Pierre, travaillant au service de la vie ! était bel et bien atteinte de la même maladie qui a tant fait souffrir le vénérable Karol Wojtilà. Et c'est Dieu qui a guérit Soeur Marie Simon Pierre par l'intercession du futur bienheureux.

lundi, 03 janvier 2011

Deux images pour l'éternité

Opinion 

images-4.jpgLe passage à une année nouvelle nous permet de penser au mystère du temps qui semble s'écouler si vite. Dans la société d'information dans laquelle nous sommes baignés, rien n'est plus vieux que le journal d'hier. Les nouvelles, et ils en tombent plus de 10 000 par jour, sont alors comme les gouttes de pluies qui tombent sur le pare-brise de nos vies lancées comme des voitures à pleine vitesse. Les essuies glaces ont rapidement fait de les évacuer, telles des larmes passagères.

La conscience d'abord ...

Le voyage du Pape en Angleterre semble lointain, tout comme les voeux de Benoît XVI à la curie romaine. Il est pourtant revenu sur la béatification de John Henry Newman (photo ci-dessus). Sa célèbre citation au Duc de Norfolk continue de faire couler beaucoup d'encre: le bienheureux écrit que "si j'étais forcé d'introduire la religion dans un toast après le dîner (ce qui, en vérité, ne me semble pas la chose la meilleure), je porterais un toast, si vous voulez, au Pape; en fait, à la conscience d'abord, puis au Pape" .

Certainly, if I am obliged to bring religion into after-dinner toasts (which indeed does not seem quite the things) I shall drink – to the Pope, if you please, -still, to Conscience first, and to the Pope afterwards ».

Cinq siècles, deux images, un même lieu

Lorsque Benoît XVI a rencontré le monde de la culture dans le Westminster Hall, deux images se sont unies dans ma mémoire lorsque les mots du Pape ont résonnés dans l'assemblée:

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"En particulier, j’évoque la figure de saint Thomas More, intellectuel et homme d’État anglais de grande envergure, qui est admiré aussi bien par les croyants que par les non-croyants pour l’intégrité avec laquelle il a suivi sa conscience, fusse au prix de déplaire au Souverain dont il était le « bon serviteur », et cela parce qu’il avait choisi de servir Dieu avant tout. Le dilemme que More a dû affronter en des temps difficiles, l’éternelle question du rapport entre ce qui est dû à César et ce qui est dû à Dieu..."
 

images-3.jpgLa première image a jailli du film "Un homme pour l'éternité" * qui retrace la vie de Saint Thomas More, condamné à mort en ce même lieu pour être resté fidèle à sa conscience. Il paya de sa vie son attachement au Pape.  

 images.jpgLa seconde était en direct. L'humble Pape, avec pour devise: "coopérateur de la vérité" venait, par sa visite en ce lieu du choix de Thomas More, comme illustrer historiquement et chronologiquement, la célèbre phrase de Newman:  la conscience d'abord, puis le Pape.

L'amour de la vérité de Thomas More continuait de résonner dans ce lieu, le Pape en récoltant l'écho harmonieux. La conscience et le Pape sont fait pour se rencontrer et font résonner  tous deux la même note de la vérité. Tous deux sont fait pour s'accorder. Les deux images de Sir Thomas More et de Joseph Ratzinger se sont comme confondues dans mon esprit ébloui.

... le Pape ensuite

Comme l'a très bien analysé Massimo Introvigne, "pour le Bienheureux Newman, le chemin de la conscience est tout sauf un chemin de subjectivité qui s'auto-affirme: c'est au contraire le chemin de l'obéissance à la vérité objective. Porter d'abord un toast à la conscience et ensuite au Pape, ne constitue pas une opposition, mais une chronologie. Foi et raison se rencontrent dans le primat de la vérité".

La vérité du temps

Deux images, deux hommes qui ne sont pas rencontrés, ni connus, car séparés par cinq siècles mais que l'amour de la vérité ont réunis providentiellement dans un même lieu. La conscience est bien le premier de tous les vicaires du Christ. La conscience ne s'oppose pas au Pape, le vicaire du Christ, car tout s'accomplit dans la patiente histoire du temps.

Le temps de la vérité

Avec le temps, on prendra conscience combien Benoît XVI est aussi, à sa façon un martyr, un témoin souriant et souffrant de la vérité. Si les orages semblent le frapper ou une pluie de critiques le toucher, il est sûrement quelque peu comme un Bienheureux Newman que l'on a fini par reconnaître après un certain temps ou un Saint Thomas More, un homme dont les paroles auront un écho pour l'éternité, comme l'atteste ce passage de la main du Pape:

"En Newman, la force motrice qui le poussait sur le chemin de la conversion était la conscience. Mais qu’entend-on par cela ? .... Pour lui « conscience » signifie la capacité de vérité de l’homme : la capacité de reconnaître justement dans les domaines décisifs de son existence – religion et morale – une vérité, la vérité. La conscience, la capacité de l’homme de reconnaître la vérité lui impose avec cela, en même temps, le devoir de se mettre en route vers la vérité, de la chercher et de se soumettre à elle là où il la rencontre. La conscience est capacité de vérité et obéissance à l’égard de la vérité, qui se montre à l’homme qui cherche avec le cœur ouvert. ...

Sa troisième conversion, celle au Catholicisme, exigeait de lui d’abandonner presque tout ce qui lui était cher et précieux : ses biens et sa profession, son grade académique, les liens familiaux et de nombreux amis. Le renoncement que l’obéissance envers la vérité, sa conscience, lui demandait allait encore plus loin. Newman avait toujours été conscient d’avoir une mission pour l’Angleterre. Mais dans la théologie catholique de son temps, sa voix pouvait à grand peine être entendue. Elle était trop contraire à la forme dominante de la pensée théologique et aussi de la piété. En janvier 1863, il écrivit dans son journal ces phrases bouleversantes : « Comme protestant, ma religion me semblait misérable, mais pas ma vie. Et maintenant, en catholique, ma vie est misérable mais pas ma religion ».

images-5.jpgL’heure de son efficacité n’était pas encore arrivée. Dans l’humilité et l’obscurité de l’obéissance, il dut attendre jusqu’à ce que son message soit utilisé et compris. Pour pouvoir affirmer l’identité entre le concept que Newman avait de la conscience et la compréhension moderne subjective de la conscience, on aime faire référence à la parole selon laquelle lui-même – dans le cas où il aurait dû porter un toast –, l’aurait d’abord porté à la conscience, puis au Pape. Mais dans cette affirmation, « conscience » ne signifie pas le caractère obligatoire ultime de l’intuition subjective. C’est l’expression de l’accessibilité et de la force contraignante de la vérité : en cela se fonde son primat. Au Pape, peut être dédié le second toast, parce que c’est son devoir d’exiger l’obéissance à l’égard de la vérité"

* Un homme pour l'éternité (A Man for All Seasons) est un film britannique réalisé par Fred Zinnemann, sorti en 1966.   

dimanche, 02 janvier 2011

Peter Seewald sur KTO


L'émission

(Cliquer)

Le Pape rencontre les pauvres de Rome

250 sans-abris invités au Vatican, marquant ainsi les 100 ans de la naissance de Mère Térésa de Calcutta.

Le pape offre un déjeuner aux pauvres accueillis par les Missionnaires de la charité

ROME, Mercredi 29 décembre 2010 – « La charité est la force qui change le monde, parce que Dieu est amour », a affirmé Benoît XVI au cours du déjeuner qu’il a offert dans l’atrium de la salle Paul VI au Vatican, aux pauvres accueillis dans les maisons romaines des Missionnaires de la charité, ordre fondé par Mère Teresa de Calcutta.

En s’adressant aux 350 personnes qui ont participé à ce déjeuner, parmi lesquelles 150 sœurs, frères contemplatifs, prêtres et séminaristes, le pape a longuement évoqué Mère Teresa, « reflet de la lumière de l’amour de Dieu », à l’occasion du 100e anniversaire de sa naissance.

« La bienheureuse Teresa de Calcutta a vécu la charité envers tous, sans distinction, mais avec une préférence pour les plus pauvres et abandonnés : un signe lumineux de la paternité et de la bonté de Dieu », a-t-il affirmé.

« Célébrer les 100 ans de sa naissance est motif de gratitude et de réflexion pour un engagement renouvelé et joyeux au service du Seigneur et des frères, particulièrement des plus pauvres », a rappelé le pape en présence de sœur Mary Prema Pierick, supérieure générale des sœurs Missionnaires de la charité ; du Fr. Sebastian Vazhakala, Co-Fondateur et supérieur général des frères contemplatifs et du Fr. Brian Kolodiejchuk, supérieur général des prêtres Missionnaires de la charité et postulateur de la cause de canonisation de la bienheureuse Teresa de Calcutta.

 « A qui se demande pourquoi Mère Teresa est devenue si célèbre, la réponse est simple : parce qu’elle a vécu de manière humble et cachée, par amour et dans l’amour de Dieu », a ajouté Benoît XVI.

« Elle-même affirmait que sa plus grande récompense était d’aimer Jésus et de le servir dans les pauvres. Son petit visage, avec les mains jointes ou alors qu’elle caressait un malade, un lépreux, un moribond, un enfant, est le signe visible d’une existence transformée en Dieu », a expliqué le pape.  « Dans la nuit de la douleur humaine, elle a fait resplendir la lumière de l’Amour divin et a aidé beaucoup de cœurs à trouver cette paix que Dieu seul peut donner ».

Dans ces quelques mots adressés à l’issue du déjeuner, Benoît XVI a souhaité remercier « parce que, dans la bienheureuse Teresa de Calcutta, nous avons tous vu comment notre existence peut changer lorsque l’on rencontre Jésus ; on peut devenir pour les autres un reflet de la lumière de Dieu ». « A tant d’hommes et de femmes en situations de misère et de souffrance, Elle a donné la consolation et la certitude que Dieu n’abandonne personne, jamais ! ».

« Sa mission continue à travers tous ceux qui, ici comme dans d’autres parties du monde, vivent son charisme d’être missionnaires de la Charité », a-t-il conclu. « Notre gratitude est grande, chères sœurs, chers frères, pour votre présence humble, discrète, cachée aux yeux des hommes mais extraordinaire et précieuse pour le cœur de Dieu. A l’homme souvent en recherche d’un bonheur illusoire, votre témoignage de vie dit où se trouve la vraie joie : dans le partage, dans le don, dans l’amour avec la même gratuité de Dieu qui rompt la logique de l’égoïsme humain ».

Un repas de Noël pour les pauvres

Pour ce déjeuner, a rappelé Radio Vatican, « les tables avaient été dressées dans le hall de la Salle Paul VI où il arrive à certaines occasions, comme les consistoires et les synodes, que le Pape prenne son repas avec de nombreux invités : des cardinaux, des évêques, des experts ».

« Ce dimanche, ce vaste espace a accueilli les plus démunis accompagnés de plus de 200 missionnaires de la charité, religieux et religieuses, qui animent aujourd’hui à Rome une dizaine de structures d’accueil destinées à des pauvres, des personnes âgées abandonnées, des malades mentaux, des filles mères avec leurs bébés, des alcooliques, des malades du Sida ».

« Les religieux de Mère Teresa leur offrent un abri, de la nourriture, mais aussi des espaces de silence et de prière. Le 26 décembre un repas de Noël est organisé pour les pauvres. Cette année, Benoît XVI a voulu les inviter au Vatican, cœur de l’Église, une initiative à laquelle était associée la branche contemplative de la Congrégation ».

« Parmi les heureux élus assis à la table du Pape se trouvaient un haïtien handicapé, un chinois, un ivoirien, un musulman d’Ethiopie, ainsi qu’un gabonais qui se prépare à recevoir le baptême ».

samedi, 01 janvier 2011

Benoît XVI convoque les religions à Assise

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Fantastique annonce du Pape ce matin à l'homélie de la messe pour la paix puis lors de l'Angélus.

Que n'avait-on pas écrit... Ratzinger était contre la rencontre pour la paix, entre les religions, promue par Jean Paul II à Assise en 1986. Face aux critiques intégristes, André Frossard s'était alors étonné que Saint François puisse parler à frère le loup et que les chrétiens ne puissent pas s'adresser fraternellement à leurs frères en humanité.

En fait, le Cardinal Ratzinger ne s'était jamais opposé à une telle rencontre, mais il a aidé le Pape, l'Eglise, à préciser le vrai sens de cette démarche pour ne pas tomber dans le relativisme, le synchrétisme. La formule trouvée fut: nous ne prions pas ensemble (car nous n'avons pas le même Dieu), nous sommes ensemble pour prier (l'homme qui prie avec une conscience droite change). La vérité est ouverte; le Christ, unique sauveur de tous les hommes, vrai Dieu et vrai homme, est venu pour tous et chacun, sans exclusion.

Aussi, Benoît XVI continue le chemin tracé par le Concile Vatican II car il convoque à nouveau les grandes religions à Assise, pour la paix. Un événement historique prévu pour octobre 2011.

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Pour le 25e anniversaire du rassemblement de 1986

ROME, Samedi 1er janvier 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI se rendra en pèlerinage à Assise en octobre 2011. Il y invite les chrétiens d’autres confessions et les repésentants d’autres religions pour célébrer le 25e anniversaire du rassemblement « historique » convoqué par Jean-Paul II le 27 octobre 1986.

C’est ce que le pape a annoncé lui-même après la prière de l’angélus de ce 1er janvier 2011, depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, et en présence de dizaines de milliers de visiteurs. Le pape souhaite que les religions se considèrent au « service de la cause de la paix ».

Le pape rappelle qu’il a mentioné l’anniversaire de ce rassemblement voulu par Jean-Paul II, dans son Message pour la Journée mondiale de la Paix, soulignant que « les grandes religions peuvent constituer un facteur important d’unité et de paix pour la famille humaine ».

« C’est pourquoi, annonce le pape, en octobre prochain, je me rendrai en pèlerinage dans la cité de saint François, en invitant à s’unir à ce chemin nos frères chrétiens des différentes confessions, les représentants des traditions religieuses du monde, et, idéalement, tous les hommes de bonne volonté ».

Le pape indique deux motifs à ce rassemblement : «  faire mémoire de ce geste historique » voulu par son prédécesseur, et « renouveler solennellement l’engagement des croyants de toute religion à vivre leur foi religieuse comme un service de la cause de la paix ».

« Qui est en marche vers Dieu ne peut pas ne pas transmettre la paix, qui construit la paix ne peut pas ne pas se rapprocher de Dieu. Je vous invite à accompagner dès maintenant cette initiative par votre prière », affirme Benoît XVI.

Le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président du conseil pontifical Justice et Paix avait annoncé, le 16 décembre dernier, au Vatican, que Benoît XVI avait l’intention de célébrer ce 25e anniversaire du rassemblement interreligieux d'Assise, sans préciser encore comment le pape entendait le faire.

Le cardinal Turkson avait en effet présenté à la presse le Message de Benoît XVI pour la 44e Journée mondiale de la Paix (1er janvier 2011), sur le thème : « Liberté religieuse, chemin de paix ».

Benoît XVI y affirme: « Le souvenir de cette expérience est un motif d'espérance en un avenir où tous les croyants se sentent et deviennent effectivement artisans de justice et de paix ».

Le cardinal Turkson avait annoncé que des préparatifs étaient en route, avec la collaboration des Conseils pontificaux « Justice et Paix » et pour le Dialogue interreligieux, et avec les Franciscains.

Jean-Paul II avait lui-même à nouveau invité des représentants de différentes religions à Assise le 24 janvier 2002 après le traumatisme des attentats meurtriers du 11 septembre 2001.

Dans son discours, Jean-Paul II indiquait cet antidote à la haine : « Le sentiment religieux naturel conduit à percevoir de quelque manière le mystère de Dieu, source de la bonté, et cela constitue une source de respect et d'harmonie entre les peuples : c'est même dans ce sentiment que réside le principal antidote contre la violence et les conflits ».

Anita S. Bourdin

+ Radio Vatican

Egypte: chrétiens pris pour cible

Le Pape appelle les responsables des nations à défendre les chrétiens

CITE DU VATICAN, 1 jan 2011 (AFP) - Attentat en Egypte: le pape plaide pour la défense des chrétiens

Le pape Benoît XVI a demandé samedi aux dirigeants du monde de défendre les chrétiens contre les abus et les intolérances religieuses, après l'attentat à la voiture piégée qui a frappé dans la nuit à Alexandrie les Coptes d'Egypte, faisant 21 morts.

Face aux "tensions menaçantes du moment, face spécialement aux disciminations, aux abus et aux intolérances religieuses, qui frappent aujourd'hui en particulier de façon particulière les chrétiens, encore une fois j'adresse une invitation pressante à ne pas céder au découragement et à la résignation", a-t-il dit lors de la messe du premier de l'an à la basilique Saint-Pierre.

Il s'agit d'une "mission difficile"pour laquelle "les paroles ne suffisent pas, il faut l'engagement concret et constant des responsables des nations", a ajouté le souverain pontife.

"L'humanité ne peut pas se montrer résignée à la force négative de l'égoïsme et de la violence, elle ne doit pas s'habituer aux conflits qui provoquent des victimes et mettent en danger l'avenir des peuples", a-t-il dit dans son homélie.

L'attaque s'est produite pendant la nuit du nouvel an, lorsqu'une voiture a explosé devant l'église des Saints (Al-Qiddissine) à Alexandrie, la grande ville du Nord, vers minuit et demi, alors que les fidèles commençaient à sortir du bâtiment.

L'attaque n'a pas été revendiquée, mais elle intervient deux mois après des menaces proférées par la branche irakienne d'Al-Qaïda contre les Coptes d'Egypte, première communauté chrétienne du Moyen-Orient.

source: La Croix

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Lu sur site TSR

Les Coptes, la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient, représentent 6 à 10% des 80 millions d'Egyptiens, en grande majorité musulmans sunnites. Peu représentés au Parlement, ils s'estiment tenus à l'écart de nombreux postes de la justice, des universités ou encore de la police.

Ils se trouvent régulièrement pris dans des violences à caractère inter-confessionnel, qui n'avaient toutefois encore jamais pris la forme d'un attentat-suicide.

vendredi, 31 décembre 2010

Finances et Vatican

Rappel: TSR - 19.30,  6 octobre 2010

site TSR

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Le 30 décembre 2010 - (E.S.M.) - Nous publions la suite de la lettre apostolique de Benoît XVI en forme de "motu proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les domaines financier et monétaire".

Lettre apostolique de Benoît XVI en forme de "motu proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les domaines financier et monétaire

source: Le 30 décembre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde -

Nous publions la suite de la lettre apostolique de Benoît XVI en forme de "motu proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les domaines financier et monétaire".


Motu Proprio Benoît XVI


Le Siège Apostolique a toujours élevé la voix pour exhorter tous les hommes de bonne volonté, et surtout les responsables des Nations, à s'engager dans l'édification, y compris à travers une paix juste et durable en chaque partie du monde, de la cité universelle de Dieu vers laquelle avance l'histoire de la communauté des peuples et des Nations [Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate (29 juin 2009), 7: AAS 101 /2009), 645]. Malheureusement à notre époque, dans une société toujours plus mondialisée, la paix est menacée par diverses causes parmi lesquelles celle d'un usage impropre du marché et de l'économie et celle, terrible et destructrice, de la violence perpétrée par le terrorisme, causant mort, souffrances, haine et instabilité sociale.

De façon très opportune, la communauté internationale se dote toujours plus de principes et d'instruments juridiques permettant de prévenir et de lutter contre les phénomènes du blanchiment et du financement du terrorisme.

Le Saint-Siège approuve cet engagement et entend faire siennes ces règles dans l'utilisation des ressources matérielles qui servent à l'accomplissement de sa mission et des devoirs de l'Etat de la Cité du Vatican.

Dans ce cadre, et en application de la Convention monétaire entre l'Etat de la Cité du Vatican et l'Union Européenne du 17 décembre 2009, j'ai approuvé pour ce même Etat la promulgation de la Loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment des capitaux provenant d'activités criminelles et le financement du terrorisme, du 30 décembre 2010, qui est aujourd'hui promulguée.

Par la présente Lettre Apostolique en forme de Motu Proprio :

j'établis que la susdite Loi de l'Etat de la Cité du Vatican et ses modifications ultérieures entrent en vigueur aussi pour les Dicastères de la Curie romaine et pour tous les Organismes et Institutions qui dépendent du Saint-Siège où qu'ils exercent leurs activités, dont il s'agit à l'art.2 de la même Loi;

je constitue l'Autorité d'Information Financière (AIF) indiquée à l'article 33 de la Loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment des capitaux provenant d'activités criminelles et le financement du terrorisme, Institution liée au Saint-Siège, conformément aux articles 186 et 190 -191 de la Constitution Apostolique "Pastor Bonus", lui conférant la personnalité juridique canonique publique et la personnalité civile vaticane, et en en approuvant le Statut uni au présent Motu Proprio ;

j'établis que l'Autorité d'Information Financière (AIF) exerce ses devoirs à l'égard des Dicastères de la Curie romaine et de tous les Organismes et Institutions dont il s'agit à la lettre a);

je délègue, exclusivement dans les hypothèses délictueuses dont à la susdite Loi, aux Organismes judiciaires compétents de l'Etat de la Cité du Vatican l'exercice de la juridiction pénale à l'égard des Dicastères de la Curie romaine et de tous les Organismes et Institutions dont il s'agit à la lettre a).

Je dispose que tout ce qui est établi ait pleine et entière valeur à compter de ce jour, nonobstant l'existence d'une quelconque disposition contraire même méritant une mention spéciale.

Je dispose que la présente Lettre Apostolique en forme de Motu Proprio soit publiée dans les Acta Apostolicae Sedis.

Fait à Rome, au Palais Apostolique, le 30 décembre 2010, sixième année de mon Pontificat.

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COMMENTAIRES BUREAU DE PRESSE SAINT SIEGE LETTRE APOSTOLIQUE "MOTU PROPRIO"

Ci-joint l'article du Directeur du Bureau de Presse du Vatican, le père Federico Lombardi S I, sur la "lettre Apostolique en forme de "Motu Proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les secteurs financier et monétaire".

" Transparence, honnêteté et responsabilité

La publication, aujourd'hui, de nouvelles lois pour l'Etat de la Cité du Vatican et pour les Dicastères de la Curie romaine et les Organismes et Institutions qui dépendent du Saint-Siège est un évènement d'une importance normative considérable, mais aussi chargé d'un sens moral et pastoral d'une large portée.

Toutes les institutions liées au gouvernement de l'Eglise catholique et bénéficiant du "support" de l'Etat de la Cité du Vatican, font désormais partie, dans un esprit de sincère collaboration, du système des principes et instruments juridiques que la communauté internationale édifie dans le but de garantir une coexistence juste et honnête dans un contexte toujours plus mondialisé ; contexte dans lequel, malheureusement, l'économie et la finance sont fréquemment le terrain d'activités illégales, comme le blanchiment des capitaux d'activités criminelles et le financement du terrorisme, véritables dangers pour la justice et la paix dans le monde.

Le Pape affirme ouvertement que "le Saint-Siège approuve cet engagement" de la communauté internationale "et entend faire siennes les règles" dont il s'est doté "pour prévenir et faire obstacle à ces terribles phénomènes".

Depuis toujours, les activités illégales ont démontré une extraordinaire capacité de s'insinuer et de polluer le monde économique et financier, mais leur développement au niveau international et l'utilisation de nouvelles technologies les ont rendues encore plus envahissantes et cachées, de sorte qu'il est devenu urgent, pour se défendre, de constituer des réseaux de contrôle et d'information réciproque entre les autorités chargées de lutter contre ces activités.

Il serait naïf de penser que l'intelligence perverse qui guide les activités illégales ne cherche pas à profiter justement de ces points faibles et fragiles qui existent parfois dans le système international de défense et de contrôle de la légalité, pour s'y insinuer et le violer. C'est pourquoi la solidarité internationale est d'une importance cruciale pour le maintien d'un tel système, et il est compréhensible et juste que les autorités nationales de surveillance et les organismes internationaux compétents (Conseil de l'Europe et, en particulier, le GAFI : Groupe d'Action Financière Internationale contre le blanchiment des capitaux) voient d'un œil favorable les Etats et les administrations qui offrent les garanties demandées et imposent, au contraire, de plus grandes obligations à ceux qui ne s'alignent pas.

Cela vaut naturellement aussi pour la Cité de l'Etat du Vatican et les institutions de l'Eglise qui exercent des activités économiques et financières.

La nouvelle réglementation répond donc à l'exigence de conserver un caractère opérationnel efficace des institutions qui agissent dans le domaine économique et financier pour le service de l'Eglise catholique dans le monde, mais aussi - et avant tout - à l'exigence morale de "transparence, honnêteté et responsabilité" qui doit toujours être observée dans le champ social et économique
(Caritas in Veritate, 36).

La réalisation des nouvelles réglementations demandera certainement un grand effort. Il faut en effet mettre en place la nouvelle Autorité d'Information Financière. De nouvelles obligations doivent être respectées. De nouvelles compétences doivent être exercées. Mais cela ne peut être que bénéfique pour l'Eglise. Les organismes du Vatican seront moins vulnérables face aux risques incessants que l'on court inévitablement lorsque l'on brasse de l'argent. Cela permettra d'éviter à l'avenir ces erreurs qui deviennent si facilement motif de "scandale" pour l'opinion publique et pour les fidèles. En somme, l'Eglise sera plus "crédible" face à la communauté internationale et ses membres. C'est d'une importance vitale pour sa mission évangélique. Aujourd'hui, 30 décembre 2010, le Pape a signé un document un peu insolite dans son genre, en faisant preuve d'un grand courage et d'un grand sens moral et spirituel. Voilà une belle façon de conclure cette année, en faisant un pas en direction de la transparence et de la crédibilité".


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mercredi, 29 décembre 2010

Benoît XVI est aimé par les Américains

(©L'Osservatore Romano - 30 dicembre 2010)

un sondaggio dell'istituto Gallup

images.jpgBenoît XVI est une des personnes les plus admirées des citoyens américains (avant le Dalai Lama).

A le révéler, un sondage de l'institut Gallup pour l'année 2010. Le Pape a obtenu le 2% des préférences, le plaçant au 6ème rang. Au sommet du classement, le président Barack Obama, qui a reçu 22% des voix. Au second et troisième rang, deux anciens présidents: Georges W.Bush (5%) et Bill Clinton (4%). Le quatrième rang a été obtenu par Nelson Mandela, suivi par le fondateur de Microsoft Bill Gates.

Concernant les personnes féminines, le sondage Gallup place la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, qui a obtenu 17% des préférences. Seconde au classement, l'ex-gouverneur Sarah Palin, avec le 12% des votes. L'actuel First Lady, Michelle Obama, s'est par contre classée 4ème, juste après Oprah Winfrey, la populaire animatrice de talk-show télévisés. Enfin cinquième, l'ancienne leader de la diplomatie américaine, Condoleeza Rice.

Note: je n'ai pas analysé le sondage, ses paramètres, marge d'erreur etc. pensant justement que soit l'institut Gallup soit la source de l'Osservatore Romano sont fiables.

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mardi, 28 décembre 2010

La douce et tragique mélodie de la vie

En ce jour des saints Innocents, prions pour les tout petits enfants et les mamans blessées

Séquence archive (juin 2010)

Bocelli sur Youtube : Je remercie ma mère qui refusa d’avorter

Un théatre, un homme avec un piano. Il s’agit d’Andrea Bocelli. Personne sur le plateau. Le grand tenor est présent pour enregistrer un message vidéo dédié à un missionnaire, le Père Rick, qui travaille en Haïti.« Alors – dit-il – pour cette occasion, j’ai pensé vous raconter une petite histoire ». Il parle d’une jeune femme qui arrive à l’hôpital avec des douleurs qui font penser à un problème d’appendicite. Elle ne sait pas qu’elle est enceinte.

"Je peux vous dire que cela fut le juste choix"

« Les docteurs lui mirent de la glace sur le ventre » raconte Bocelli « puis, lorsque le traitement fut terminé, ils lui dirent qu’elle aurait mieux fait d’avorter . Que c’était la meilleure solution, car l’enfant serait venu au monde avec quelques formes d’handicap. Mais la jeune fille, courageuse épouse, décida de ne pas interrompre la grossesse et l’enfant vint au monde » Puis, « cette femme était ma mère, et l’enfant c’était moi ».

Et il ajoute : «  je suis partisan, mais je peux vous dire que cela fut le juste choix et j’espère que cela puisse encourager d’autres mamans qui se trouvent peut-être dans des moments difficiles, mais je veux sauver la vie de leurs enfants ». A la fin, il commence une chanson: « je veux vivre ainsi, avec le soleil devant ».

"Ma mère dit non à l'avortement. Et je suis né"

"Je souhaite vous raconter une petite histoire, d'une femme enceinte à laquelle les médecins conseillèrent d'avorter, parce que l'enfant aurait pu naître handicapé. Elle ne le fit pas. Elle était ma mère, et ce fils, c'est moi".

Bocceli sur Youtube: je remercie ma mère qui n’a pas voulu avorter.

Le message a été enregistré pour Haïti.

Andrea Bocelli est né en 1958 avec une sorte de glaucome congénital qui l’a rendu presque aveugle. La vidéo dure 2 minutes et 28 secondes et est présente sur Youtube depuis quelques jours.

Comprendre les médias, sans louanges ni condamnations

 images-2.jpgpar Norberto González Gaitano 

Professeur d'opinion publique et d'éthique des médias, Université de la Sainte Croix


(article traduit en substance et résumé par le Suisse Romain)

On peut observer dans les milieux catholiques une vision candide des moyens de communications: soit une condamnation en bloc soit une exaltation simpliste de tels moyens, vu comme des dons de la Providence; cela va de la suspicion à la totale confiance, de la louange à la condamnation entière du système médiatique.

Faiblesses de l'Eglise

 Il est vrai que l'Eglise fut réticente et plutôt lente pour créer des départements de communication, dont surtout des bureaux professionnels de communication. Il est vrai aussi qu'elle manque d'expérience et de connaissance des règles professionnelles du journalisme: les ecclésiastiques prétendent souvent à une simple publicité gratuite ou un traitement de faveur que la presse, jalouse de son indépendance, ne concéderait en fait ni aux politiciens, ni à une autre institution. Les moyens de communication reprochent à l'Eglise un excès de secret, d'hypocrisie de quelques-uns de ses représentants, d'intolérance.

Reproches aux médias

Les critiques de l'Eglise envers les médias sont aussi nombreuses: difficultés à recueillir et communiquer la dimension strictement spirituelle du fait religieux; elle tend à s'arrêter au superficiel et aux controverses, aux polémiques; elle est aussi accusée d'hostilité envers la religion ou tout au moins d'alimenter des idées préconçues sur les valeurs chrétiennes. Enfin, et cela ne provient pas uniquement de l'Eglise, les médias ne sont qu'apparemment indépendants. Or, la presse pèche en étant servile envers les puissants.

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....

Pas de suspicion

Les acteurs ecclésiastiques de la communication ne font aucun bien, ni aux médias, ni à l'Eglise, s'ils traitent les journalistes avec suspicion. Pour ceux qui s'occupent des rapports avec la presse, il est essentiel de comprendre les mécanismes et le fonctionnement des médias. Sinon, on court le risque de travailler avec bonne volonté mais sans compétence.

Note: Il est donc hautement souhaitable d'aimer l'Eglise et d'aimer les médias et les journalistes.

lundi, 27 décembre 2010

Les homélies de Benoît XVI

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Livre en italien

Pour le vaticaniste Sandro Magister, Benoît XVI est l'homme de l'année pour la qualité de ses homélies. Il est vrai que notre Pape est désormais entré dans l'histoire par l'envergure de ses interventions, de ses discours, de ses homélies. Un enchantement pour l'intelligence. C'est un grand communicateur!, certes pas fait pour la TV ou pour les émotions, le spectaculaire passager. Il est le premier Pape d'Internet, le premier évangélisateur du nouveau continent digital. Ses mots, sa poésie, sa foi resteront, alors que les critiques se seront bien vite essouflées.

Un ami prêtre, curé de paroisse, s'inspire largement des homéies de Benoît XVI. Selon son témoignage, bien des gens viennent le remercier à la fin de la Messe pour "la belle homélie". Fin diplomate, il confie à ce moment là que c'est du Benoît XVI !? Effet garanti ...

 

dimanche, 26 décembre 2010

Un protestantisme traditionaliste

CanizaresconPapa.jpgDans une interview accordée à Andrea Tornielli, vaticaniste de « Il Giornale », le préfet de la Congrégation pour le culte divin appelle encore à un nouveau mouvement liturgique qui récupère la sacralité en suivant les indications de la constitution Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II.

Un nouveau mouvement liturgique

Le Cardinal Canizares anticipe quelques initiatives du dicastère, notamment sur la formation, la catéchèse, la prédication, l’art et la musique sacrée. Le préfet admet que la réforme liturgique s’est réalisée avec trop d’empressement, avec le désir de changer, d’inventer, d’imaginer et de créer. La Tradition, l’art de recevoir s’en sont trouvés obscurcis. La tradition est devenue ainsi un obstacle. Par contre, le Cardinal ne pense pas que l’expression « réforme de la Réforme » soit une expression appropriée. Ce qu’il voit absolument comme nécessaire est bien un vigoureux mouvement liturgique. La liturgie est une action divine.

L'adoration

images.jpgLe renouvellement liturgique est bon, mais il y a eu des déformations arbitraires. Le problème des abus provient notamment de l’absence d’autorité de l’épiscopat. Nous devons réintroduire l’orientation de la liturgie, la croix au centre de l’autel, la communion à genoux, le chant grégorien, l’espace pour le silence sacré et la beauté dans l’art sacré. Il est urgent aussi de promouvoir l’adoration eucharistique.

Tentation protestante

Sur son blog, Andrea Tornielli parle enfin d’un protestantisme traditionaliste qui ne suit pas les indications de l’Eglise, du Pape et du Concile, mais choisi arbitrairement ce qui suit les opinions. Cela engendre des rigidités, des jugements sévères et durs qui conduisent certains chrétiens à une guerre, à se dévorer les uns les autres. Ce n’est pas une bonne façon de répondre aux largesses, aux gestes positifs d’apaisements et d’ouvertures voulus par le Pape Benoît XVI. Alors que paradoxalement, on serait en droit d’attendre de ces derniers une exemplarité dans la fidélité à Benoît XVI envers ce nouveau mouvement liturgique qui s'appuie sur "l'herméneutique de la continuité".

Le Magistère protège la foi

Le Magistère de l’Eglise, comme l’a dit alors l’archevêque de Münich Joseph Ratzinger, défend la foi des simples, qui n’écrivent pas des éditoriaux sur les journaux, qui n’ont pas de chaires universitaires, qui ne publient pas des œuvres théologiques ou des livres à succès, qui ne vont pas à la TV. C’est la foi des simples catholiques qui a toujours su que "là où est Pierre, là est l’Eglise" (Ubi Petrus, ibi Ecclesia).

Lire traduction interview

 

 

Noël ensanglanté

images-1.jpg6 personnes chrétiennes sont mortes durant la célébration de la messe de Noël au Nigeria. Parmi les victimes, un prêtre. Selon les premiers indices, cet attentat est un acte de fondamentalistes islamistes.

samedi, 25 décembre 2010

Benoît XVI : Homélie de Noël

63430_1701526308950_1561729357_3213913_1018837_n.jpg"Aujourd’hui aussi marchent, bruyantes, les chaussures des soldats et toujours encore et toujours de nouveau il y a le "manteau couvert de sang" (Is 9, 3s). Ainsi la joie pour la proximité de Dieu fait partie de cette nuit. Nous rendons grâce parce que Dieu, comme un petit enfant, se donne entre nos mains, il mendie, pour ainsi dire, notre amour, il répand sa paix dans notre cœur. Cette joie, toutefois, est aussi une prière : Seigneur, réalise totalement ta promesse. Brise les bâtons des tortionnaires. Brûle les chaussures bruyantes. Fais que finissent le temps des manteaux couverts de sang. Réalise la promesse : "La paix sera sans fin" (Is 9, 6). Nous te rendons grâce pour ta bonté, mais nous te prions encore : montre ta puissance. Établis dans le monde la domination de ta vérité, de ton amour – le « royaume de la justice, de l’amour et de la paix »".

vendredi, 24 décembre 2010

Bon, Joyeux et Saint Noël

 

Le Saint Père Benoît XVI a allumé la lumière de la paix à sa fenêtre (Palais apostolique 24 décembre 2010)

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Lux fulgebit hodie super nos, quia natus est nobis Dominus!

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Chers amis lecteurs du blog,

de tout coeur, un saint Noël et une bonne année 2011.
Je prie pour vous.
Que Dieu vous bénisse

Bien à vous

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Ich wünsche euch allen wunderschöne Weihnachten, und viel Glück,
Erfolg und vor allem gute Gesundheit im neuen Jahr.
Ich bete für euch.
 
Liebe Grüsse

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Celebrating the birth of Jesus Christ, I wish you and your family, a Merry Christmas and a Happy New Year. God bless you
I do pray for you

Love

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Vi auguro un Santo Natale e un felice anno nuovo. Prego per voi

Che Dio vi benedica

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Feliz Navidad

 

Benoît XVI à la BBC

Message radio de Noël de Benoît XVI retransmis à la BBC

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Le 24 décembre 2010 -

Eucharistie Sacrement de la Miséricorde -

Ce matin la BBC de Londres a retransmis un message radio, enregistré mercredi dernier par le Saint-Père Benoît XVI pour le programme « Thought for the Day », avec lequel - dans le souvenir de sa visite accomplie au mois de septembre - le pape envoie les vœux de Noël aux habitants du Royaume-uni et à tous les auditeurs.


Nous rapportons ci-dessous la transcription du message radio du Saint-Père :

Rappelant avec une grand tendresse ma visite de quatre jours au Royaume-Uni en septembre dernier, je suis heureux d'avoir l'occasion de vous saluer de nouveau, et d'autant plus d'adresser mes vœux aux auditeurs partout où ils se trouvent alors que nous nous préparons à célébrer la naissance du Christ. Nos pensées se reportent de nouveau à un moment de l'histoire où les personnes choisies par Dieu, les enfants d'Israël, vivaient dans l'attente intense. Elles attendaient le Messie que Dieu avait promis d'envoyer, et ils l'ont décrit comme un grand chef qui les sauverait de la domination étrangère et leur rendrait leur liberté.

Dieu est toujours fidèle à ses promesses, mais il nous étonne souvent dans la manière où il les accomplit. L'enfant né à Bethléem  a en effet apporté la libération, mais pas seulement pour les personnes de cette époque et de ce lieu - il devait être le sauveur de toutes les personnes dans le monde entier et à travers l'histoire. Et ce n'était pas une libération politique qu'il a apportée, réalisée par des moyens militaires : au contraire, le Christ a vaincu la mort à jamais et a reconstitué la vie à travers sa mort ignominieuse sur la croix. Et bien qu'il était né dans la pauvreté et l'obscurité, loin des centres du pouvoir terrestre, il n'était rien d'autre que le fils de Dieu. Par amour pour nous, il a pris sur lui notre condition humaine, notre fragilité, notre vulnérabilité, et il a ouvert pour nous le chemin qui mène à la plénitude de la vie, à la participation à la vie même de Dieu. Alors que nous méditons dans notre cœur sur ce grand mystère de Noël, remercions Dieu pour sa bonté envers nous, et proclamons avec joie à ceux qui sont autour de nous la bonne nouvelle que Dieu nous offre la liberté de tout ce qui nous opprime : il nous donne l'espérance, il nous apporte la vie.

Chers amis d'Ecosse, d'Angleterre, du Pays de Galles, et de chaque partie du monde de langue anglaise, je veux que vous sachiez que je tiens chacun de vous  très présents dans mes prières en cette période sainte. Je prie pour vos familles, pour vos enfants, pour les malades, et pour ceux qui passent par n'importe quelle forme de difficultés actuellement. Je prie particulièrement pour les personnes âgées et pour ceux qui s'approchent de la fin de leurs jours. Je demande au Christ, lumière des nations, de dissiper toute obscurité de vos vies et d'accorder à chacun d'entre vous la grâce d'un Noël paisible et joyeux. Que Dieu vous bénisse tous !

 

mercredi, 22 décembre 2010

Son Eminence Mgr Kurt Koch et le sentiment anti-romain

source L'anti-romanité suisse n'a aucun futur

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... J'ai du par exemple me confronter à un certain sentiment anti-romain passablement répandu. A ce propos, je pense, qu'en Suisse allemande, pas tous ne comprennent l'envergure du Saint Père.

... Le sentiment de rébellion anti-romain "loin de Rome" du catholicisme suisse-allemand est encore partagé par des parties significatives, encore que ce slogan n'emèrge pas vraiment publiquement. C'est ce même sentiment qui porta le 19ème siècle à la création de l'Eglise des vieux catholiques: il voulut faire en ce temps une Eglise nationale catholique indépendante de Rome. Mais il faut toutefois ajouter qu'une telle tendance, bien qu'encore diffuse, n'a aucun futur.

 

Pédophilie: un Mgr Léonard exemplaire uni avec Benoît XVI

images.jpgCommission abus : Audition de Mgr Léonard


22 Décembre 2010DEPECHES source: CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles


A la suite du cardinal Danneels, son prédécesseur,  Mgr Léonard a été entendu dans le cadre de la Commission Abus. Il a situé son intervention comme Président de la Conférence épiscopale (depuis le 27 février 2010), comme archevêque de Malines-Bruxelles (idem) et comme évêque de Namur (14-04-1991 à 18-01-2010).


Comme le cardinal Danneels l'avait déjà indiqué devant les commissaires, Mgr Léonard a répété que l'archevêque n'était à la tête que de son archidiocèse et non de toute la Belgique, chaque évêque étant le patron dans son diocèse. En tant que président de la Conférence épiscopale, il a un rôle d'écoute, de coordination, parfois d'inspiration. Dans le contexte d'abus sexuels commis au sein de l'Eglise, sa responsabilité et assumée en concertation avec les évêques référendaires pour ces dossiers, NNSS Harpigny et Bonny.


Le président de la conférence épiscopale est revenu sur l'appel qu'il lança aux victimes le 23 avril à la suite de la démission de l'évêque de Bruges pour qu'elles dénoncent les sévices subis et s'adressent à la justice, les invitant à recourir à la Commission Adriaenssens. Moins d'un mois plus tard, l'archevêque signait avec ses confrères évêques une lettre où ils demandaient pardon aux victimes d'abus sexuels et à leurs proches pour les sévices et leurs séquelles.


Depuis sa prise de fonction en tant qu'archevêque  de Malines-Bruxelles (27 février 2010), Mgr Léonard n'a eu aucune plainte à traiter, même s'il a reçu une liste de 20 noms d'auteurs  présumés de faits d'abus, de la part de la Commission Adriaenssens, dont on sait que les dossiers ont été saisis par la justice qui les détient encore à ce jour.  Pour ce qui concerne les plaintes concernant des prêtres appartenant à un autre diocèse que le sien, ou à des congrégations religieuses, Mgr  Léonard les transmet à l'évêque concerné, ou au supérieur religieux, c'est-à-dire, les autorités dont ces clercs relèvent.


A leur demande, l'archevêque a reçu des victimes, il leur a toujours conseillé de s'adresser à la justice civile. Il est alors revenu sur un cas largement médiatisé : une victime qui lui avait demandé de rencontrer son abuseur afin qu'il reconnaisse son forfait, ce qu'il avait fait avant de rencontrer la victime elle-même. Une rencontre qui si elle fut humainement poignante n'en pose pas moins la question de la sanction que l'Eglise peut  infliger aux abuseurs, et sans que la justice n'épargne le prêtre âgé ou malade, a-t-il insisté.
Devenu évêque de Namur, Mgr léonard a toujours voulu « jouer la carte de la transparence, et me préoccuper davantage de l'honneur des victimes que de celui des abuseurs, en évitant les stratégies de camouflage parfois utilisées dans le passé. » C'est ainsi que dans un cas, l'ancien évêque de Namur intervint de manière énergique en lançant une procédure canonique. Pour les autres cas de délits commis dans son diocèse, dont il fut averti par la justice, Mgr Léonard affirme s'en être tenu « aux mesures de prudence, de probation et d'accompagnement décidées par la justice ».


La dernière partie de l'exposé de Mgr Léonard a montré une volonté de se préoccuper de l'avenir : priorité à l'écoute de la souffrance endurée par les victimes, écoute pastorale et mise place dans chaque diocèse d'un petit groupe de personnes compétentes chargées d'entendre les plaignants. Mgr Léonard a parlé de la vigilance à accorder aux futurs prêtres et à l'accompagnement durant leur vie sacerdotale. A ce propos, l'archevêque a annoncé la publication d'un code déontologique à adopter en cas d'abus, à l'intention de tous les acteurs pastoraux en contact avec des enfants et des jeunes.


Concernant l'indemnisation, thème qui est revenu cette fois encore dans les questions qui ont suivi l'exposé, Mgr Léonard  affirme que « c'est à l'autorité civile qu'il appartiendra de statuer, conformément au droit et compte tenu du bien commun, sur la pertinence d'un dédommagement imposé à une institution, quelle qu'elle soit, dont les responsables ne sont pas personnellement impliqués dans les crimes perpétrés".


Après cet exposé décrit comme "réfléchi et pesé"  et avant d'entamer la deuxième partie de l'audition, les commissaires ont posé une première salve de questions. Pourquoi ce silence de l'Eglise dans le passé ? Une question encore sur le rôle de l'archevêque, est-il un dirigeant moral ? Rappelons que le cardinal avait bien expliqué la veille que l'archevêque n'était « qu'un Primus inter pares ». A-t-il eu des contacts avec l'autorité judiciaire ? (par exemple lors de la Commission Adriaenssens) ? Quel est le suivi accordé aux abuseurs ? Avant et après le jugement ? D'où viennent les informations ? Qu'en est-il dans le cas des affaires prescrites ? Après la démission de la Commission Adriaenssens, pourquoi avoir renoncé à une 3ème commission ? Dans le cadre des perquisitions judiciaires l'archevêque a-t-il le sentiment d'une cabale contre l'Eglise belge ?


Lire le texte complet de l'exposé de Mgr Léonard : http://www.catho.be


Ctb/bl

mardi, 21 décembre 2010

Préservatifs et Benoît XVI

images-1.jpgLa congrégation de la foi précise la juste interprétation des propos du Pape dans son livre "La Lumière du monde". Ce blog, a toujours soutenu l'enseignement classique de l'Eglise, en se basant également sur l'abbé Martin Rhonheimer. Cette doctrine est lumineuse, une boussole pour naviguer dans ce monde agité. La confession, la messe, la dévotion à la Vierge sont de puissants soutiens pour vivre humainement.

Mais l’Église ne peut pas non plus enseigner que ceux qui adoptent des modes de vie immoraux devraient s’abstenir d’utiliser le préservatif (Abbé Martin Rhonheimer)

- le préservatif ? ni un moindre mal, ni un oui à la contraception, mais une place ultime et dernière lorsque des actes immoraux sont déjà posés, pour éviter la contamination. Le moyen le plus sûr: quitter les comportements à risque pour agir concrètement vers la fidélité ou la continence, abstinence. L'Eglise est au côté des malades du sida, que Dieu aime et soutient.

 

Note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

Sur la banalisation de la sexualité

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A propos de certaines interprétations de "Lumière du monde"


À l’occasion de la publication du livre d’entretiens de Benoît XVI, Lumière du monde, ont été diffusées diverses interprétations erronées, qui ont semé la confusion au sujet de la position de l’Église catholique sur certaines questions de morale sexuelle. La pensée du Pape a été souvent instrumentalisée à des fins et à des intérêts sans lien avec le sens de ses paroles, alors qu’elle se comprend très bien quand on lit dans leur intégralité les chapitres où il est fait allusion à la sexualité humaine. L’intention du Saint-Père est claire: retrouver la grandeur du dessein de Dieu sur la sexualité, en évitant sa banalisation aujourd’hui courante.

Certaines interprétations ont présenté les paroles du Pape comme des affirmations en contradiction avec la tradition morale de l’Église; cette hypothèse a été saluée comme un tournant positif par certains; d’autres, en revanche, ont manifesté leur inquiétude, comme s’il s’agissait d’une rupture avec la doctrine sur la contraception et avec l’attitude de l’Église dans la lutte contre le sida. En réalité, les paroles du Pape qui font allusion en particulier à un comportement gravement désordonné, en l’occurrence la prostitution (cf. Lumière du monde, pp. 159-161), ne modifient ni la doctrine morale, ni la pratique pastorale de l’Église.

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Comme il ressort de la lecture du passage en question, le Saint-Père ne parle ni de morale conjugale, ni même de norme morale sur la contraception. Cette norme, traditionnelle dans l’Église, a été reprise en des termes très précis par le Pape Paul VI au n. 14 de l’encyclique Humanae vitae, quand il écrit: «Est exclue également toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation». L’idée qu’on puisse déduire des paroles de Benoît XVI qu’il est licite, dans certains cas, de recourir à l’usage du préservatif pour éviter les grossesses non désirées, est tout à fait arbitraire et ne correspond ni à ses paroles ni à sa pensée. À ce sujet, le Pape propose au contraire des chemins humainement et éthiquement viables, sur lesquels les pasteurs sont appelés à travailler «plus et mieux» (Lumière du monde, p. 194), c’est-à-dire des chemins qui respectent pleinement le lien insécable du sens unitif avec le sens procréatif de chaque acte conjugal, grâce au recours éventuel aux méthodes naturelles de régulation de la fécondité en vue d’une procréation responsable.

En ce qui concerne le passage en question, le Saint-Père se référait au cas totalement différent de la prostitution, comportement que la morale chrétienne a toujours considéré comme un acte gravement immoral (cf. Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et spes, 27; Catéchisme de l’Église Catholique, 2355). Au sujet de la prostitution, la recommandation de la tradition chrétienne tout entière - et pas seulement la sienne -, peut se résumer dans les paroles de saint Paul: «Fuyez la fornication» (1 Co 6, 18). La prostitution doit donc être combattue, et les organismes d’aide de l’Église, de la société civile et de l’État, doivent travailler pour libérer les personnes impliquées.

À ce propos, il convient de relever que la situation qui s’est créée, par suite de la propagation actuelle du sida dans de nombreuses régions du monde, a rendu le problème de la prostitution encore plus dramatique. Celui qui se sait infecté par le VIH et donc susceptible de transmettre l’infection, commet non seulement un péché grave contre le sixième commandement, mais aussi un autre contre le cinquième, puisqu’il met sciemment en danger la vie d’une autre personne, ce qui a également des répercussions sur la santé publique. À cet égard, le Saint-Père affirme clairement que les préservatifs ne constituent pas la «solution véritable et morale» au problème du sida et aussi que «la seule fixation sur le préservatif représente une banalisation de la sexualité», parce qu’on ne veut pas faire face à l’égarement humain qui est à la base de la transmission de la pandémie. Par ailleurs, il est indéniable que celui qui recourt au préservatif dans le but de diminuer le risque pour la vie d’une autre personne, entend réduire le mal lié à son comportement désordonné. En ce sens, le Saint-Père note que le recours au préservatif, «dans l’intention de réduire le risque de contamination, peut cependant constituer un premier pas sur le chemin d’une sexualité vécue autrement, une sexualité plus humaine». Cette observation est tout à fait compatible avec l’autre affirmation du Saint-Père: «Ce n’est pas la véritable manière de répondre au mal que constitue l’infection par le virus VIH».

Certains ont interprété les paroles de Benoît XVI en recourant à la théorie de ce qu’on appelle le «moindre mal». Cette théorie, toutefois, est susceptible d’interprétations déviantes de caractère proportionnaliste (cf. Jean Paul II, Encyclique Veritatis splendor, nn. 75-77). Une action mauvaise par son objet, même s’il s’agit d’un moindre mal, ne peut être licitement voulue. Le Saint-Père n’a pas dit que la prostitution avec recours au préservatif pouvait être licitement choisie comme un moindre mal, comme certains l’ont soutenu. L’Église enseigne que la prostitution est immorale et doit être combattue. Celui qui, pourtant, en la pratiquant, tout en étant infecté par le VIH, s’emploie à réduire le risque de contamination, y compris par l’utilisation du préservatif, peut accomplir un premier pas vers le respect de la vie des autres, même si le mal de la prostitution demeure dans toute sa gravité. Ces jugements sont en harmonie avec tout ce que la tradition théologico-morale de l’Église a soutenu aussi par le passé.

En conclusion, dans la lutte contre le sida, les membres et les institutions de l’Église catholique savent qu’ils doivent rester proches des personnes, en soignant les malades; ils savent aussi qu’ils doivent former tout le monde à vivre l’abstinence avant le mariage et la fidélité au sein de l’alliance conjugale. À cet égard, il faut également dénoncer les comportements qui banalisent la sexualité, car comme le dit le Pape, ils sont justement à l’origine d’un phénomène dangereux: bien des personnes ne perçoivent plus dans la sexualité l’expression de leur amour. «C’est la raison pour laquelle le combat contre la banalisation de la sexualité est aussi une partie de la lutte menée pour que la sexualité soit vue sous un jour positif, et pour qu’elle puisse exercer son effet bénéfique dans tout ce qui constitue notre humanité» (Lumière du monde, p. 160).

 

lundi, 20 décembre 2010

Exceptionnel Benoît XVI: voeux à la Curie romaine

Merci à ceux qui aident les victimes des abus des prêtres.

sinodo50.jpgLe visage de l'Eglise est recouvert de poussière et son vêtement est déchiré à cause des abus de prêtres contre des enfants. Tels sont en substances les quelques mots que Benoît XVI a notamment adressés devant la Curie romaine réunie pour les voeux de Noël. Cette humiliation des abus sonne comme une invitation à la pénitence, à la vérité et au renouvellement. Le Pape a enfin remercié tout ceux qui s'engagent pour aider les victimes, afin de leur redonner la confiance dans l'Eglise ainsi que la capacité de croire en son message. Benoît XVI a enfin invité toute l'Eglise à réfléchir pour entreprendre des actions afin de réparer l'injustice.

source: ANSA

le discours (avec un regard ample sur les grands événements de l'année) - article de la Croix (Apic)

extrait

"Dans ce contexte, m’est venue à l’esprit une vision de sainte Hildegarde de Bingen qui décrit de façon bouleversante ce que nous avons vécu cette année. « En 1170 après la naissance du Christ, j’étais pendant un long temps malade au lit. Alors, physiquement et mentalement éveillée, je vis une femme d’une beauté telle que l’esprit humain n’est pas capable de comprendre. Sa figure se dressait de la terre jusqu’au ciel. Son visage brillait d’une splendeur sublime. Son regard était dirigé vers le ciel. Elle était vêtue d’un vêtement lumineux et resplendissant de soie blanche et d’un manteau garni de pierres précieuses. Aux pieds elle portait des souliers d’onyx. Mais son visage était couvert de poussière, son vêtement était déchiré du côté droit. Le manteau aussi avait perdu sa beauté singulière et ses chaussures étaient souillées sur le dessus. D’une voix haute et plaintive, la femme cria vers le ciel : ‘Écoute, ô ciel : mon visage est sali ! Afflige-toi, ô terre : mon vêtement est déchiré ! Tremble, ô abîme : mes chaussures sont souillées !’

Et elle poursuivit : ‘J’étais cachée dans le cœur du Père, jusqu’à ce que le Fils de l’homme, conçu et engendré dans la virginité, répandit son sang. Avec ce sang, comme sa dot, il m’a prise comme son épouse.

Les stigmates de mon époux demeurent frais et ouverts, tant que sont ouvertes les blessures des péchés des hommes. Justement le fait que les blessures du Christ restent ouvertes est la faute des prêtres. Ils déchirent mon vêtement puisqu’ils sont transgresseurs de la Loi, de l’Évangile et de leur devoir sacerdotal. Ils enlèvent la splendeur à mon manteau, parce qu’ils négligent totalement les règles qui leur sont imposées. Ils souillent mes chaussures, parce qu’ils ne marchent pas sur les droits chemins, c’est-à-dire sur les durs et exigeants chemins de la justice, et ils ne donnent pas aussi un bon exemple à ceux qui leur sont soumis. Toutefois je trouve en certains la splendeur de la vérité’.

Et j’entendis une voix du ciel qui disait : ‘Cette image représente l’Église. C’est pourquoi, ô être humain qui vois tout cela et qui écoutes les paroles de plainte, annonce-le aux prêtres qui sont destinés à la conduite et à l’instruction du peuple de Dieu et auxquels, comme aux Apôtres, il a été dit : " Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création "’ (Mc 16, 15) » (Lettre à Werner von Kirchheim et à sa communauté sacerdotale : PL 197, 269ss).

Dans la vision de sainte Hildegarde, le visage de l’Église est couvert de poussière, et c’est ainsi que nous l’avons vu. Son vêtement est déchiré – par la faute des prêtres. Ainsi comme elle l’a vu et exprimé, nous l’avons vu cette année. Nous devons accueillir cette humiliation comme une exhortation à la vérité et un appel au renouvellement. Seule la vérité sauve. Nous devons nous interroger sur ce que nous pouvons faire pour réparer le plus possible l’injustice qui a eu lieu. Nous devons nous demander ce qui était erroné dans notre annonce, dans notre façon tout entière de configurer l’être chrétien, pour qu’une telle chose ait pu arriver. Nous devons trouver une nouvelle détermination dans la foi et dans le bien. Nous devons être capables de pénitence. Nous devons nous efforcer de tenter tout ce qui est possible, dans la préparation au sacerdoce, pour qu’une telle chose ne puisse plus arriver. C’est aussi le lieu pour remercier de tout cœur tous ceux qui s’engagent pour aider les victimes et pour leur redonner la confiance dans l’Église, la capacité de croire à son message. Dans mes rencontres avec les victimes de ce péché, j’ai toujours trouvé aussi des personnes qui, avec grand dévouement, se tiennent aux côtés de celui qui souffre et a subi un préjudice. C’est l’occasion pour remercier aussi les si nombreux bons prêtres qui transmettent dans l’humilité et la fidélité, la bonté du Seigneur et qui, au milieu des dévastations, sont témoins de la beauté non perdue du sacerdoce".

dimanche, 19 décembre 2010

Benoît XVI: la patience d'un Dieu agriculteur

Benoît XVI aux jeunes Universitaires de Rome, jeudi 16 décembre

Dans une société du "tout tout de suite", de l'immédiat, Dieu est un agriculteur patient

02.jpg"Regardez l'agriculteur: il attend avec constance le fruit précieux de la terre" (Jc 5,7).

"Chers amis, pour nous, immergés dans une société toujours plus dynamique, cette invitation, qui fait référence au monde rural, rythmé par les temps de la nature, peut paraître suprenante,. Mais la comparaison choisie par l'Apôtre nous invite à porter le regard vers le vrai et unique "agriculteur"; le Père de Jésus Christ, à son mystère plus profond qui s'est révélé dans l'Incarnation du Fils. En fait, le Créateur de toutes choses n'est pas un despote qui ordonne et intervient avec puissance dans l'histoire, mais est plutôt comme l'agriculteur qui sème, qui fait croître et fait porter du fruit.

L'homme aussi peut être, avec Lui, un bon agriculteur qui aime l'histoire et la construit en profondeur, reconnaissant et contribuant à faire croître les semences de bien que le Seigneur a données. Allons donc, nous aussi vers Bethleem avec le regard tourné vers le Dieu patiant et fidèle, qui sait attendre, qui sait s'arrêter, qui sait respecter le temps de notre existence".

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

jeudi, 16 décembre 2010

Benoît XVI: la liberté religieuse pour la paix

"Les chrétiens sont à l’heure actuelle le groupe religieux en butte au plus grand nombre de persécutions à cause de leur foi"

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Message du Pape pour la journée mondiale de la paix (1er janvier 2011)

Nativité moderne

mercredi, 15 décembre 2010

Légionnaires du Christ: se référer au Christ

Les Légionnaires du Christ invités à se démarquer de leur fondateur


15 Décembre 2010 source DEPECHES CATHOBEL - INTERNATIONAL - Rome


Depeches_Cathobel_MarcialMaciel__4513.jpgLa congrégation des Légionnaires du Christ a officiellement invité tous ses membres à se démarquer définitivement de la figure du Père Marcial Maciel (1920-2008), son fondateur, dont la double vie a été révélée ces dernières années. C'est ce qu'a indiqué un communiqué publié sur le site internet de la congrégation, le 11 décembre. Désormais, aucune photographie du Père Maciel ne pourra être exposée dans les maisons de la congrégation, et les dates anniversaires de sa vie ne seront plus des jours de fête.


Le Père Alvaro Corcuera, directeur général des Légionnaires du Christ et du mouvement 'Regnum Christi', a émis "des normes au sujet de la relation avec la figure du Père Marcial Maciel", en accord avec le cardinal Velasio De Paolis, délégué pontifical. Le Père Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ en 1941, avait été contraint par Benoît XVI à renoncer à tout ministère public, en mai 2006. Plusieurs accusations s'accumulaient à son égard: abus sexuels, corruption, double vie avec femmes et enfants.


Les nouvelles directives, officialisées dans un décret daté du 6 décembre, sont le "fruit de nombreuses considérations et suggestions, et de l'échange successif entre les supérieurs majeurs de la congrégation". Le décret est censé rendre "formelle une pratique qui s'était établie au fur et à mesure ces derniers mois".
Il est précisé que "les maisons légionnaires et de 'Regnum Christi' ne peuvent pas avoir de photographie du fondateur". On peut aussi lire que "les dates concernant sa personne (naissance, baptême, fête et ordination sacerdotale) ne sont pas des jours de fête". En outre, "l'anniversaire de sa mort (le 30 janvier) sera spécialement dédié à la prière".


Dans les écrits institutionnels, la manière d'évoquer le Père Maciel sera "le fondateur de la Légion du Christ et de Regnum Christi ou bien simplement le Père Maciel", peut-on lire, alors que la tradition était de l'appeler "notre Père". Le communiqué précise également que "les écrits personnels du fondateur et ses conférences ne seront pas en vente dans les maisons d'édition ni dans les centres et les oeuvres de la congrégation".


Avec l'annonce de ses règles, le Père Alvaro Corcuera a manifesté officiellement "sa ferme espérance que cette position institutionnelle aidera tous les Légionnaires et membres du mouvement 'Regnum Christi' à se centrer sur la personne du Christ et à être toujours très unis dans la charité".


Ctb/apic/imedia/bl 

images.jpgBenoît XVI:

La découverte de la double vie du fondateur de la communauté monastique des Légionnaires du Christ », Marcial Maciel Degollado, bouleverse aussi l’Église. Des reproches d’abus sexuels adressés à Maciel, décédé en  2008 aux Etats-Unis, couraient déjà depuis des années. La compagne de Maciel a avoué être la mère de deux enfants conçus avec lui. Certains aujourd’hui au Mexique affirment que les excuses publiques des « Légionnaires du Christ » ne suffisent pas et demandent la dissolution de la communauté.

 

Malheureusement, ces informations ne nous sont parvenues que très lentement et tardivement. Elles étaient très bien dissimulées et nous n’avons eu d’indices concrets qu’à partir de l’an 2000. Finalement, il a fallu des témoignages sans équivoque pour avoir la certitude que les reproches étaient fondés.Pour moi, Marcial Maciel demeure un  personnage mystérieux. D’un côté, il y a une vie qui, comme nous le savons maintenant, se situe au-delà de la morale, une vie aventureuse, dissipée, pervertie. D’un autre côté, nous voyons la dynamique et la force avec lesquelles il a édifié la congrégation des Légionnaires.

Nous avons depuis fait effectuer une visite apostolique et engagé une délégation qui prépare avec un groupe de collaborateurs les réformes nécessaires. Naturellement, il y a des corrections à faire, mais dans l’ensemble la communauté est saine. Il y a ici beaucoup de jeunes gens qui ont la volonté enthousiaste de servir la foi. On ne doit pas détruire cet enthousiasme. En fin de compte, beaucoup ont été appelés à un principe juste par un personnage qui ne l’était pas.

C’est cela qui est étrange, cette contradiction, que pour ainsi dire un faux prophète puisse avoir une action positive. Il faut donner un nouveau courage à ces nombreux jeunes. Il faut une nouvelle structure, afin qu’ils ne tombent pas dans le vide mais que, bien dirigés, ils puissent continuer à servir l’Église et les êtres humains.

 

lundi, 13 décembre 2010

Wikileaks et Vatican

images-1.jpgCOMMUNIQUE DE LA SALLE-DE-PRESSE
 
CITE DU VATICAN, 11 DEC 2010 (VIS).

"Sans parler de l'extrême gravité de la divulgation de documents diplomatiques confidentiels, ni de ses conséquences, la Salle-de-Presse du Saint-Siège note qu'une partie de la documentation rendue publique par Wikileaks regarde des rapports de l'Ambassade des Etats-Unis près le Saint-Siège au Département d'Etat. Si ces rapports reflètent les opinions de leurs rédacteurs, on ne saurait les considérer comme positions du Saint-Siège ni comme citations précises de ses officiels. Par conséquent, leur valeur doit être évaluée avec prudence et circonspection, en tenant compte de leur contexte".

Note: Une très bonne communication du Père Lombardi, car la crédibilité de Wikileaks est quasi nulle. Un porte parole d'une grande agence d'énergie italienne ("Eni" pour ne pas la nommer) nous l'a encore confirmé. Pour lui, "crédibilité 0!". Un journaliste cherche toujours à vérifier ses sources. Aussi, n'accordons que peu de crédit à ces fuites....

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samedi, 11 décembre 2010

Préservatifs: Interview de l'abbé Martin Rhonheimer

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"Les campagnes qui promeuvent l’abstinence et la fidélité sont en définitive le seul moyen efficace à long terme de lutte contre le sida.

L’Église n’a donc aucune raison de considérer les campagnes de promotion du préservatif comme utiles pour l’avenir de la société humaine.

Mais l’Église ne peut pas non plus enseigner que ceux qui adoptent des modes de vie immoraux devraient s’abstenir d’utiliser le préservatif"

Dr Martin Rhonheimer

"LE PAPE A VOULU QUE LA DISCUSSION AIT LIEU AU GRAND JOUR"
Interview accordée par Martin Rhonheimer (Opus Dei)

(Zürich, 1950), Professeur d’éthique et de philosophie politique à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix, à Rome


Q. – Certains commentateurs catholiques qualifient les propos du pape de “changement radical” ; d’autres disent qu’absolument rien n’a changé. Laquelle de ces deux opinions est juste ?

R. – Ni l’une ni l’autre. Commençons par la seconde : “Rien n’a changé”. Ce n’est pas vrai. Le pape Benoît XVI, après avoir – je pense - mûrement réfléchi, a fait une déclaration publique qui a changé le discours sur ces questions, à la fois dans et hors de l’Église. Pour la première fois, il a été dit par le pape lui-même, bien que ce ne soit pas dans le cadre d’un enseignement formel du magistère de l’Église, que l’Église n'interdit” pas de manière inconditionnelle l’utilisation prophylactique du préservatif. Au contraire, le Saint Père a dit que dans certains cas (dans le cas du commerce du sexe, par exemple), son utilisation peut être un signe de ou un premier pas vers une attitude responsable (tout en précisant en même temps que ce n’est ni une solution pour vaincre l’épidémie de sida ni une solution morale ; la seule solution morale est d’abandonner un mode de vie immoral et de vivre sa sexualité d’une manière vraiment humanisée). Ce sujet provoque beaucoup d’émotion de part et d’autre, raison pour laquelle j’espère que le pas qu’a fait Benoît XVI puisse nous amener à changer notre façon de discuter de ces sujets et à le faire de manière moins tendue et plus ouverte.

Mais la seconde opinion, selon laquelle ce qu’a dit le pape est un “changement radical” est également inexacte.

Tout d’abord, elle ne change en rien la doctrine de l’Église en matière de contraception ; ce qu’a dit le pape confirme plutôt cette doctrine telle qu’elle est enseignée par "Humanae Vitae".

Deuxièmement, sa déclaration ne dit pas que l’utilisation du préservatif ne pose pas de problème moral ou qu’elle est permise d’une manière générale, même à des fins de prophylaxie. Le pape Benoît XVI parle de "begründete Einzelfälle", ce qui, traduit littéralement, signifie “certains cas justifiés” – comme celui d’un(e) prostitué(e) – dans lesquels l’utilisation d’un préservatif “peut être un premier pas vers une moralisation, une première prise de responsabilités”.

Ce qui est “justifié”, ce n’est pas l’utilisation du préservatif en tant que telle : pas, du moins, au sens d’une “justification morale” d’où découle une norme permissive du genre “il est moralement permis et bon d’utiliser le préservatif dans tel et tel cas”. Ce qui est justifié, plutôt, c’est le jugement selon lequel ce geste peut être considéré comme un “premier pas” et “une première prise de responsabilités”. Benoît XVI n’a certainement pas voulu établir une norme morale justifiant des exceptions.

Troisièmement, ce que dit le pape ne se réfère pas aux gens mariés : il a seulement parlé de situations qui sont en elles-mêmes intrinsèquement désordonnées.

Quatrièmement, comme il l’indique très clairement, le pape ne plaide pas en faveur de la distribution de préservatifs, qu’il considère comme conduisant à la “banalisation” de la sexualité qui est la cause majeure de la diffusion du sida. Il mentionne simplement la méthode ABC, en insistant sur l’importance de A et B (“abstain” [abstiens-toi] et “be faithful” [sois fidèle]) et en qualifiant le C (“condoms” [préservatifs]) de dernier recours (en allemand, "Ausweichpunkt") au cas où certaines personnes refuseraient de se conformer à A ou B.

Et, ce qui est très important, il déclare que ce dernier recours relève clairement de la sphère séculière, c’est-à-dire des programmes gouvernementaux de lutte contre le sida. Donc ce qu’a dit le pape ne concerne pas la manière dont les institutions sanitaires relevant de l’Église devraient gérer les préservatifs. Il a donné une indication sur ce qu’il faut penser d’un(e) prostitué(e) qui utilise habituellement des préservatifs, pas de ceux qui les distribuent systématiquement dans le but de contenir l’épidémie, ce qui est la responsabilité des autorités d’État. Pour sa part, l’Église continuera à dire la vérité à propos de la manière vraiment humaine de vivre la sexualité.

Q. – Dans ses propos, le pape Benoît XVI n’appelle pas l’utilisation du préservatif par les gens porteurs du virus VIH un “moindre mal” mais c’est comme cela que certains théologiens et leaders catholiques expliquent ce qu’il a dit. Est-ce que, dans certains cas, le préservatif est un “moindre mal” ?

R. – Décrire comme un moindre mal l’utilisation du préservatif pour empêcher l’infection est très ambigu et peut créer de la confusion. Bien sûr, on peut dire que quand un(e) prostitué(e) utilise un préservatif, cela diminue la malfaisance de la prostitution ou du tourisme sexuel, puisque cela réduit le risque de transmission du virus VIH dans de plus larges secteurs de la population. Mais cela ne veut pas dire qu’il soit bon de choisir des actes mauvais pour parvenir à un but qui est bon.

Étant entendu que la conduite sexuelle immorale devrait être totalement évitée, à mon avis ce que le Saint Père a souligné à juste titre est que, quand quelqu’un qui commet déjà des actes immoraux utilise un préservatif, il ou elle ne choisit pas à proprement parler un moindre mal, mais il ou elle essaie simplement d’éviter un mal — le mal de l’infection. Du point de vue du pécheur, cela signifie évidemment choisir quelque chose de bon : la santé.

Q. – Si le pape dit que l’utilisation du préservatif dans certains cas peut être un signe de réveil moral, ne dit-il pas que l’utilisation de la contraception est quelquefois acceptable ? Ou que l’utilisation de la contraception est préférable à la transmission du virus VIH ?

R. – Le préservatif est conçu comme un moyen d’empêcher les fluides masculins de pénétrer dans le corps de la femme. Son utilisation normale est la contraception. Mais dans le cas dont parle le pape, la raison qui conduit à l’utiliser n’est pas d’empêcher la conception, mais de prévenir l’infection. Il ne faut pas confondre les actions humaines, qui peuvent être intrinsèquement bonnes ou intrinsèquement mauvaises, avec les “choses.” Ce n’est pas le préservatif en tant que tel, mais son utilisation, qui pose le problème moral. C’est pourquoi ce que dit le pape ne se réfère même pas à la question de la contraception.

Il est vrai que certains spécialistes de la théologie morale soutiennent que puisque – excepté dans le cas de partenaires sexuels stériles – l’effet du préservatif est toujours physiquement contraceptif et pour cette raison intrinsèquement mauvais, ceux qui l’utilisent commettent nécessairement le péché de contraception, même s’ils ne l’utilisent pas dans ce but. C’est pourquoi ils affirment que l’utilisation du préservatif rendra un acte déjà immoral encore pire. L’affirmation du pape Benoît XVI – en admettant qu’il ne voulait pas la restreindre uniquement au cas de la prostitution homosexuelle masculine, cas dans lequel la question de la contraception ne se pose évidemment pas – affaiblit cet argument de manière décisive.

Je pense que la seule manière de sortir de la bizarre impasse où conduisent de tels arguments – par exemple l’affirmation selon laquelle il vaudrait mieux, également d’un point de vue moral, que les gens qui se prostituent soient infectés plutôt que d’utiliser un préservatif – est de dire clairement que le préservatif, en tant que tel, n’est pas “intrinsèquement contraceptif” au sens d’un jugement moral. C’est son utilisation et l’intention qui sous-tend cette utilisation, qui déterminent si l’utilisation d’un préservatif constitue un acte de contraception.

Q. – On peut présumer que le pape était conscient de la confusion que ses propos allaient créer parmi les catholiques. Sans vous demander de spéculer indûment sur ses intentions, quel bien peut sortir de tout cela ?

R. – Il est évident que le Saint Père voulait que ce sujet soit discuté au grand jour. Il a certainement prévu le tumulte, les malentendus, la confusion et même le scandale qui allaient en résulter. Et je crois qu’il a pensé qu’il était nécessaire, en dépit de toutes ces réactions, d’en parler, dans le même esprit d’ouverture et de transparence qui a été le sien, depuis qu’il dirigeait la congrégation pour la doctrine de la foi, pour traiter les affaires d’abus sexuels de la part de prêtres. Je pense que Benoît XVI croit en la force de la raison et que les choses vont se clarifier avec le temps. Il a changé le discours public sur ces questions et préparé le terrain pour une compréhension et une défense plus vigoureuses et plus adaptées de l’enseignement de l’Église en matière de contraception, en tant qu’élément de sa doctrine concernant l’amour conjugal et la véritable signification de la sexualité humaine.

 Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

source Sandro Magister -  The Tablet (article)

lien 1 - lien 2

vendredi, 10 décembre 2010

L'Avent est l'attente d'un enfant

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