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mercredi, 22 décembre 2010

Pédophilie: un Mgr Léonard exemplaire uni avec Benoît XVI

images.jpgCommission abus : Audition de Mgr Léonard


22 Décembre 2010DEPECHES source: CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles


A la suite du cardinal Danneels, son prédécesseur,  Mgr Léonard a été entendu dans le cadre de la Commission Abus. Il a situé son intervention comme Président de la Conférence épiscopale (depuis le 27 février 2010), comme archevêque de Malines-Bruxelles (idem) et comme évêque de Namur (14-04-1991 à 18-01-2010).


Comme le cardinal Danneels l'avait déjà indiqué devant les commissaires, Mgr Léonard a répété que l'archevêque n'était à la tête que de son archidiocèse et non de toute la Belgique, chaque évêque étant le patron dans son diocèse. En tant que président de la Conférence épiscopale, il a un rôle d'écoute, de coordination, parfois d'inspiration. Dans le contexte d'abus sexuels commis au sein de l'Eglise, sa responsabilité et assumée en concertation avec les évêques référendaires pour ces dossiers, NNSS Harpigny et Bonny.


Le président de la conférence épiscopale est revenu sur l'appel qu'il lança aux victimes le 23 avril à la suite de la démission de l'évêque de Bruges pour qu'elles dénoncent les sévices subis et s'adressent à la justice, les invitant à recourir à la Commission Adriaenssens. Moins d'un mois plus tard, l'archevêque signait avec ses confrères évêques une lettre où ils demandaient pardon aux victimes d'abus sexuels et à leurs proches pour les sévices et leurs séquelles.


Depuis sa prise de fonction en tant qu'archevêque  de Malines-Bruxelles (27 février 2010), Mgr Léonard n'a eu aucune plainte à traiter, même s'il a reçu une liste de 20 noms d'auteurs  présumés de faits d'abus, de la part de la Commission Adriaenssens, dont on sait que les dossiers ont été saisis par la justice qui les détient encore à ce jour.  Pour ce qui concerne les plaintes concernant des prêtres appartenant à un autre diocèse que le sien, ou à des congrégations religieuses, Mgr  Léonard les transmet à l'évêque concerné, ou au supérieur religieux, c'est-à-dire, les autorités dont ces clercs relèvent.


A leur demande, l'archevêque a reçu des victimes, il leur a toujours conseillé de s'adresser à la justice civile. Il est alors revenu sur un cas largement médiatisé : une victime qui lui avait demandé de rencontrer son abuseur afin qu'il reconnaisse son forfait, ce qu'il avait fait avant de rencontrer la victime elle-même. Une rencontre qui si elle fut humainement poignante n'en pose pas moins la question de la sanction que l'Eglise peut  infliger aux abuseurs, et sans que la justice n'épargne le prêtre âgé ou malade, a-t-il insisté.
Devenu évêque de Namur, Mgr léonard a toujours voulu « jouer la carte de la transparence, et me préoccuper davantage de l'honneur des victimes que de celui des abuseurs, en évitant les stratégies de camouflage parfois utilisées dans le passé. » C'est ainsi que dans un cas, l'ancien évêque de Namur intervint de manière énergique en lançant une procédure canonique. Pour les autres cas de délits commis dans son diocèse, dont il fut averti par la justice, Mgr Léonard affirme s'en être tenu « aux mesures de prudence, de probation et d'accompagnement décidées par la justice ».


La dernière partie de l'exposé de Mgr Léonard a montré une volonté de se préoccuper de l'avenir : priorité à l'écoute de la souffrance endurée par les victimes, écoute pastorale et mise place dans chaque diocèse d'un petit groupe de personnes compétentes chargées d'entendre les plaignants. Mgr Léonard a parlé de la vigilance à accorder aux futurs prêtres et à l'accompagnement durant leur vie sacerdotale. A ce propos, l'archevêque a annoncé la publication d'un code déontologique à adopter en cas d'abus, à l'intention de tous les acteurs pastoraux en contact avec des enfants et des jeunes.


Concernant l'indemnisation, thème qui est revenu cette fois encore dans les questions qui ont suivi l'exposé, Mgr Léonard  affirme que « c'est à l'autorité civile qu'il appartiendra de statuer, conformément au droit et compte tenu du bien commun, sur la pertinence d'un dédommagement imposé à une institution, quelle qu'elle soit, dont les responsables ne sont pas personnellement impliqués dans les crimes perpétrés".


Après cet exposé décrit comme "réfléchi et pesé"  et avant d'entamer la deuxième partie de l'audition, les commissaires ont posé une première salve de questions. Pourquoi ce silence de l'Eglise dans le passé ? Une question encore sur le rôle de l'archevêque, est-il un dirigeant moral ? Rappelons que le cardinal avait bien expliqué la veille que l'archevêque n'était « qu'un Primus inter pares ». A-t-il eu des contacts avec l'autorité judiciaire ? (par exemple lors de la Commission Adriaenssens) ? Quel est le suivi accordé aux abuseurs ? Avant et après le jugement ? D'où viennent les informations ? Qu'en est-il dans le cas des affaires prescrites ? Après la démission de la Commission Adriaenssens, pourquoi avoir renoncé à une 3ème commission ? Dans le cadre des perquisitions judiciaires l'archevêque a-t-il le sentiment d'une cabale contre l'Eglise belge ?


Lire le texte complet de l'exposé de Mgr Léonard : http://www.catho.be


Ctb/bl

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