dimanche, 26 décembre 2010
Un protestantisme traditionaliste
Dans une interview accordée à Andrea Tornielli, vaticaniste de « Il Giornale », le préfet de la Congrégation pour le culte divin appelle encore à un nouveau mouvement liturgique qui récupère la sacralité en suivant les indications de la constitution Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II.
Un nouveau mouvement liturgique
Le Cardinal Canizares anticipe quelques initiatives du dicastère, notamment sur la formation, la catéchèse, la prédication, l’art et la musique sacrée. Le préfet admet que la réforme liturgique s’est réalisée avec trop d’empressement, avec le désir de changer, d’inventer, d’imaginer et de créer. La Tradition, l’art de recevoir s’en sont trouvés obscurcis. La tradition est devenue ainsi un obstacle. Par contre, le Cardinal ne pense pas que l’expression « réforme de la Réforme » soit une expression appropriée. Ce qu’il voit absolument comme nécessaire est bien un vigoureux mouvement liturgique. La liturgie est une action divine.
L'adoration
Le renouvellement liturgique est bon, mais il y a eu des déformations arbitraires. Le problème des abus provient notamment de l’absence d’autorité de l’épiscopat. Nous devons réintroduire l’orientation de la liturgie, la croix au centre de l’autel, la communion à genoux, le chant grégorien, l’espace pour le silence sacré et la beauté dans l’art sacré. Il est urgent aussi de promouvoir l’adoration eucharistique.
Tentation protestante
Sur son blog, Andrea Tornielli parle enfin d’un protestantisme traditionaliste qui ne suit pas les indications de l’Eglise, du Pape et du Concile, mais choisi arbitrairement ce qui suit les opinions. Cela engendre des rigidités, des jugements sévères et durs qui conduisent certains chrétiens à une guerre, à se dévorer les uns les autres. Ce n’est pas une bonne façon de répondre aux largesses, aux gestes positifs d’apaisements et d’ouvertures voulus par le Pape Benoît XVI. Alors que paradoxalement, on serait en droit d’attendre de ces derniers une exemplarité dans la fidélité à Benoît XVI envers ce nouveau mouvement liturgique qui s'appuie sur "l'herméneutique de la continuité".
Le Magistère protège la foi
Le Magistère de l’Eglise, comme l’a dit alors l’archevêque de Münich Joseph Ratzinger, défend la foi des simples, qui n’écrivent pas des éditoriaux sur les journaux, qui n’ont pas de chaires universitaires, qui ne publient pas des œuvres théologiques ou des livres à succès, qui ne vont pas à la TV. C’est la foi des simples catholiques qui a toujours su que "là où est Pierre, là est l’Eglise" (Ubi Petrus, ibi Ecclesia).
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