samedi, 11 mars 2017
Renonciation de Benoît XVI: « Il n’y a aucun mystère à révéler », affirme le p. Lombardi
Renonciation de Benoît XVI:
« Il n’y a aucun mystère à révéler », affirme le p. Lombardi
Lien - Mise au point après les propos d’un évêque italien
Zenit
« J’ai toujours pensé que Benoît XVI était un homme qui donne la priorité à la vérité ».
Benoît XVI n’a pas subi de « pressions » qui l’auraient poussé à sa renonciation et « il n’y a aucun mystère à révéler ». C’est la mise au point du père Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI et ancien directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, qui ne mâche pas ses mots après des propos de Mgr Luigi Negri, archevêque émérite de Ferrare (Italie).
Sur le site proche du Saint-Siège Il Sismografo, le père Lombardi réagit à un entretien dans lequel Mgr Negri soupçonne « de graves responsabilités à l’intérieur et à l’extérieur du Vatican » en ce qui concerne la démission de Benoît XVI. L’archevêque fait allusion à « des pressions énormes » subies par le pape allemand, exercées notamment par l’administration américaine de « Barack Obama » .
Pour le jésuite, qui était porte-parole du Vatican au moment de la renonciation, en février 2013, les allégations de Mgr Negri créent une « confusion inutile ».
Il invite à revenir aux déclarations de Benoît XVI aux cardinaux et dans son livre d’entretien avec Peter Seewald : « Il affirme en effet qu’il a pris la décision de sa renonciation en pleine liberté et responsabilité et qu’il n’y a aucun mystère à révéler ». Et le père Lombardi de défendre le pape émérite : « J’ai toujours pensé que Benoît XVI était un homme qui donne la priorité à la vérité ».
« Il est très vrai – comme le dit Mgr Negri – que le pape émérite est ‘très lucide de pensée’, mais aussi ‘physiquement fragilisé’, ajoute-t-il. C’est pourquoi en quatre ans il n’aurait plus été en mesure de présider de longues célébrations publiques, de longues audiences, des réunions complexes, des assemblées synodales, et encore moins de faire des voyages ni des visites en paroisse. (…) Dans sa parfaite lucidité, il en était pleinement conscient déjà il y a quatre ans, et il a pensé que ce serait un problème pour la communauté de l’Eglise ».
« Comment lui donner tort ? », s’interroge le p. Lombardi : « Il ne me semble pas qu’il soit nécessaire de penser à de terribles pressions d’outre-Atlantique. Nous pouvons tranquillement penser que cela a été une décision très sage et raisonnable, devant Dieu et devant les hommes ».
Dans l’entretien, Mgr Negri dit aussi qu’à sa mort, il demandera à Saint-Pierre des éclaircissements sur l’affaire. Ce à quoi le père Lombardi rétorque : « Je ne poserai pas à saint Pierre la même question que Mgr Negri, parce que Benoît XVI a déjà donné la réponse et personnellement j’y crois ».
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