mardi, 14 mars 2017
Les déçus du Pape François et la communication
Les déçus du Pape François et la communication: l'effet des stalagmites
Le Pape Benoît XVI avait eu droit à des polémiques médiatiques. Ces dernières fonctionnent un peu comme la formation de stalagmites, avec une cristallisation de slogans qui tournent en boucle et qui finissent, par le truchement de la répétition, comme des vérités figées.
Le Pape François subi un peu la même chose. Trois exemples:
La crise de l'ordre de Malte
- la crise de l'ordre de Malte. En fait, le Cardinal Burke n'a pas vraiment aidé ni le Pape, ni l'ordre de Malte. Le numéro un avait renvoyé le numéro trois, après une rencontre avec le Cardinal américain. Le Pape avait été troublé par une ancienne affaire de préservatifs. Une différence de sensibilité, disons traditionnelle et plus classique, l'avait emportée dans un premier temps.
Après enquête, le numéro un a été démis de ces fonctions et le Cardinal Burke a reçu une mission concernant une enquête canonique à l'autre bout du monde, sa spécialité. Le numéro trois fut réintégré et un commissaire pontifical a été nommé. La sensibilité traditionaliste n'a pas apprécié.
Le Pape n'a fait que son travail au service d'un ordre au service des plus pauvres. Mais tout finira bien.
Le piège de la guerre de religion
- après l'assassinat du Père Jacques Hamel, certains français n'ont pas aimé la phrase du Pape: "je n'aime pas parler de violence islamique, sinon je dois parler de violence catholique". L'extrémisme est une tentation humaine.
Or le Pape François n'a pas usé du vocable "islamiste". Ce dernier est clairement responsable du déclenchement de la violence. Comme leader mondial, François veut tout faire pour ne pas entrer dans une guerre de religion, un piège tendu justement par les islamistes. "Tuer au nom de Dieu est un blasphème" martèle le Pape.
La grande majorité des musulmans sont pacifiques, ce qui n'est pas le cas des salafistes, des extrémistes terroristes. La distinction entre "islamique" et "islamiste", "terroriste" est fondamentale. Le Père Hamel a parlé de Satan. C'est lui qui veut nous faire croire que le nom de Dieu est équivalent à "violence". Or, la religion, la conscience ou la spiritualité donnent la Paix, celle des coeurs, celle de la vie sociale.
Amoris Laetitia et l'aide de l'Eglise pour tous
- Une mauvaise lecture d'Amoris Laetitia, l'exhortation apostolique post-synodale sur le mariage, laisse à penser que le Pape a ouvert la porte à la communion, donc à la confession, des personnes divorcées remariées.
Très honnêtement, quelle est la citation qui affirme cela ? Il n'y en a aucune. Simplement, le Cardinal Kasper, qui a toujours vécu dans l'ombre de Cardinal Ratzinger, pense que François a entrepris une révolution copernicienne. A lire de plus près les textes, le Pape François a surtout approfondi la loi de la gradualité, afin d'accueillir, de discerner et d'intégrer les personnes dans une situation dite irrégulière.
Le texte magistériel dit précisément qu'il n'y a pas des personnes en règles et des personnes irrégulières. Nous sommes tous et toute à la même école de la Miséricorde. Pour aller communier, il y a également bien d'autres questions à poser également à notre conscience que ces deux situations de vie, le divorce et l'homosexualité. Cette stigmatisation, cette obsession sont offensantes et rigoristes.
Le fonctionnement médiatique est essentiellement basé sur la politique
En fait, le "frame" politique joue son jeu. Un frame est un cadre, un angle d'approche qui formate un débat. Par exemple, comme le Pape François développe la doctrine sociale de l'Eglise, sur l'économie, sur l'accueil des réfugiés et sur la pauvreté, le fonctionnement politique qui s'appuie sur ce frame décrit le Pape François comme un homme de gauche. La gauche s'occuperait d'avantage des questions sociales. Or, cette analyse ne tient pas. L'Eglise ne fait pas de politique. Sa source d'inspiration est l'Evangile.
La liberté et le responsabilité des hommes et des femmes politiques est engagée afin de chercher à orienter les grandes questions de notre monde selon ces principes moraux fondamentaux, ceux qui mettent la personne humaine au coeur de la politique. Le Pape appelle cela la grande politique.
Le basculement vers la contestation sur internet
Il est paradoxal que le "jeu médiatique" ai glissé des media mainstream vers les réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter, globalement sur internet. Lors du pontificat de Benoît XVI, les attaques provenaient des grands médias et internet était une source bienvenue d'information.
Avec François, un croisement s'est comme opéré. Ces grands médias traitent encore assez bien François (il est tout de même récupéré), alors que la contestation provient désormais de la sphère ou de la nébuleuse d'internet.
Pourtant, le Pape François ou le Pape Benoît XVI, c'est soutane blanche et blanche soutane.
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Les ennemis du Pape
(source Aleteia, René Pujol) Inutile de multiplier les citations. La focalisation médiatique excessive sur les oppositions internes à l’Église au pape François ne doit pas occulter le fait que ses ennemis les plus déterminés sont ailleurs. Ils se situent dans le monde de la finance internationale, au sein des lobbies du pétrole et de l’armement, ou encore parmi les gagnants – il y en a toujours – des tensions géopolitiques.
Tout comme la thèse d'Arnaud Bédat dans "François seul contre tous", il faut également lire, sur ces questions, le remarquable ouvrage de Nello Scavo. L’auteur y salue ce « chef d’œuvre de la diplomatie vaticane » que constitue le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis ; il souligne la constance de l’opposition du Saint-Siège à une escalade anti-iranienne aujourd’hui renforcée par l’élection du président Trump.
Mais surtout, il démontre comment dans un monde multipolaire « Bergoglio est passé à l’action, faisant du Vatican une alternative valable aux organisations traditionnellement vouées à la résolution des conflits. Nations unies en tête. » Et comment « Les émissaires de François travaillent à la cessation des hostilités» dans nombre de conflits de la planète. » Ce qui dessert certains intérêts, y compris en France.
Avec cette conclusion qui vaut pour l’ensemble des oppositions actuelles au Pape : « Il est indéniable que plus les interventions de François sont décisives, plus le nombre de loups rejoignant la meute augmente ».
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Commentaires
Le Pape François aime beaucoup le peuple mais pas les peuples d'Europe dont il souhaite la subversion par l'islam. Il méprise la culture européenne fondée sur le christianisme et pense qu'elle ne mérite qu'effacement et revanche de la part des anciens colonisés. Ostensiblement, au bout de quatre ans, il n'a visité en Europe que des pays à majorité musulmane comme pour nous signifier notre destin inéluctable : Bosnie et Albanie (la visite à Strasbourg n'étant pas une visite d'Etat dans un pays). Il accepte sans aucune charité pour leurs habitants que tous les pays d'Europe deviennent à terme des éléments d'un califat où la misère côtoiera l'ignorance et la violence. On dirait qu'il veut punir les Européens et tous les catholiques fidèles à la Tradition bimillénaire de l'Eglise, constamment réprimandés. Les gens indifférents à l'Eglise et au Christ sont ravis de son action ("il détruit tout", dit l'article!)) mais personne ne se convertit car il fait comprendre à tout le monde que peu importe ce qu'on croit ou fait. Il suffit de rester comme on est! Le Christ n'a jamais prêché ainsi et c'est une imposture de dire que ce Pape nous fait revenir à l'Evangile. C'est également insinuer que tous ses prédécesseurs nous ont égarés loin de l'Evangile, même les Papes saints, dont les derniers canonisés! C'est le premier Pape de la période de ma vie qui ne m'inspire rien d'élevé ni intellectuellement ni spirituellement et chez qui je ne sente pas une paternité pleine de charité à la fois exigeante et douce; ce qui était si bouleversant chez Benoît XVI, qui a inspiré tant de gens qui n'ont même pas le droit de le dire à cause de la police de la pensée. Pardonnez ma franchise mais il ne faut pas que tous les commentaires aillent dans le même sens par peur de parler. Non, tout le monde n'est pas ébloui par ce pontificat et par ce qu'il va laisser à son successeur!
Écrit par : B.C. | mercredi, 15 mars 2017
L'Europe a au contraire une grande Tradition d'intégration. Heureusement que les étrangers sont là. Notre Europe est fatiguée, ne veut plus trop de la vie, supprime les plus faibles, avec une foi somnolente.
L'Amerique et l'Asie, avec l'Afrique sont des continents remplis d'Esperance, avec certes des immenses défis pour endiguer la misère. Pas pour rien que le Pape n'est pas européen. L'Europe reste malgré tout un continent rempli de défi. Il faut juste se réveiller.
Écrit par : Don Dom | mercredi, 15 mars 2017
"L'Amerique et l'Asie, avec l'Afrique sont des continents remplis d'Esperance, avec certes des immenses défis pour endiguer la misère. "
Comme chrétien de base, je préfère le commandement du Christ, qui ne s'applique d'ailleurs pas qu'aux prêtres et aux religieux:
"Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit"
Et laissons les ONG (de préférence chrétiennes... nous aurons plus ou moins la garantie qu'elles n'oeuvrent pas pour favoriser l'avortement) faire leur boulot.
Pour en revenir à l'évangélisation, Jésus n'a jamais dit: les chrétiens prieront avec la Bible et les musulmans, avec le Coran. Lui, non.
Écrit par : Fidemservavi | mercredi, 15 mars 2017
Le Pape François aime beaucoup le peuple mais pas les peuples d'Europe dont il souhaite la subversion par l'islam. Il méprise la culture européenne fondée sur le christianisme et pense qu'elle ne mérite qu'effacement et revanche de la part des anciens colonisés. Ostensiblement, au bout de quatre ans, il n'a visité en Europe que des pays à majorité musulmane comme pour nous signifier notre destin inéluctable : Bosnie et Albanie (la visite à Strasbourg n'étant pas une visite d'Etat dans un pays). Il accepte sans aucune charité pour leurs habitants que tous les pays d'Europe deviennent à terme des éléments d'un califat où la misère côtoiera l'ignorance et la violence. On dirait qu'il veut punir les Européens et tous les catholiques fidèles à la Tradition bimillénaire de l'Eglise, constamment réprimandés. Les gens indifférents à l'Eglise et au Christ sont ravis de son action ("il détruit tout", dit l'article!)) mais personne ne se convertit car il fait comprendre à tout le monde que peu importe ce qu'on croit ou fait. Il suffit de rester comme on est! Le Christ n'a jamais prêché ainsi et c'est une imposture de dire que ce Pape nous fait revenir à l'Evangile. C'est également insinuer que tous ses prédécesseurs nous ont égarés loin de l'Evangile, même les Papes saints, dont les derniers canonisés! C'est le premier Pape de la période de ma vie qui ne m'inspire rien d'élevé ni intellectuellement ni spirituellement et chez qui je ne sente pas une paternité pleine de charité à la fois exigeante et douce; ce qui était si bouleversant chez Benoît XVI, qui a inspiré tant de gens qui n'ont même pas le droit de le dire à cause de la police de la pensée. Pardonnez ma franchise mais il ne faut pas que tous les commentaires aillent dans le même sens par peur de parler. Non, tout le monde n'est pas ébloui par ce pontificat et par ce qu'il va laisser à son successeur!
Écrit par : B.C. | mercredi, 15 mars 2017
"Ostensiblement, au bout de quatre ans, il n'a visité en Europe que des pays à majorité musulmane comme pour nous signifier notre destin inéluctable : Bosnie et Albanie (la visite à Strasbourg n'étant pas une visite d'Etat dans un pays)."
FAUX : Géorgie et Arménie en octobre 2016, pays européens visités par le pape François.
B.C. :
vous n'avez RIEN compris au message de Jésus Christ.
Écrit par : Patrick | dimanche, 19 mars 2017
B.C. :
Votre "discours" est Humain, trop "humain"... !
Ou est votre Foi et votre abandon total en Dieu... ?
Le pape François montre la vraie Foi en Dieu, en sa Charité et Miséricorde.
Écrit par : Patrick | lundi, 20 mars 2017
Mais si c'est un si bon pape que ça pourquoi y-a-t-il autant de division dans l'Eglise ? Ce pape est malheureusement une calamité pour l'Eglise Catholique. Une fois diluée, un aplatissement sur les positions luthériennes. Ses réformes conduiront tout simplement à un effondrement général tant de la foi que que de l'Eglise. En fait, il aime tout sauf les catholiques. Il défend l'islam alors que le coran ne souhaite que la mort des associateurs... Il aime les luthériens qui depuis la réforme à coup d'hérésies en sont à faire et accepter tout et n'importe quoi. Alors comme le dit le Cardinal Burke, il faut résister.
Écrit par : Frankie | mardi, 21 mars 2017
Mais bien sûr..., bientôt vous direz que le pape François préfère les tueurs de Daesh aux saints catholiques...???
Vous ne comprenez RIEN, vous racontez n'importe quoi, bref vous êtes de véritables idiots.
Écrit par : Patrick | mercredi, 22 mars 2017
Cher Patrick, qui êtes-vous pour juger ? Ce que beaucoup disent ce sont des faits et rien que des faits ! Qui a couru à Lesbos pour ramener des réfugiés syriens ? Qui a été fêté la Réforme à Lünd ? Qui écrit Amoris Laetitia chapitre 8 ? Qui ne s'agenouille pas devant le Saint Sacrememt
Alors qu'il s'agenouille le jeudi Saint pour laver les pieds de femmes et de musulmans ? Qui ne dit pas un mot sur Asia Bibi ? Qui invite au Vatican des avorteurs ? Qui nomme un homosexuel comme préfet de la maison pontificale ? Qui ne répond pas aux Dubia sur Amoris Laetitia ? Qui massacre des ordres religieux florissants ? Vous voulez d'autres faits ? J'en ai à profusion. Votre maladie c'est la papôlatrie ! Ouvrez les yeux Cher Patrick ! Puisse ce Carême vous y aider.
Écrit par : Frankie | jeudi, 23 mars 2017
Vos "écrits" confirment que vous ne comprenez RIEN, vous racontez n'importe quoi et que vous êtes de véritables idiots !
Écrit par : Patrick | vendredi, 24 mars 2017
Très Cher Patrick,
Si vous écrivez sur un blog et voulez partager vos opinions, ayez l'élégance et la politesse d'accepter les opinions contraires même si elles vous dérangent.
Faite également preuve d'humilité, comment pouvez-vous traiter d'idiots vos contradicteurs.
Ce n'est pas par l'insulte que le débat avance, mais bien parce que l'on avance des arguments et que l'on est capable de débattre sereinement.
Mais il vous faut reconnaître que ce pontificat pose des problèmes à beaucoup de personnes et que l'Eglise est divisée.
Quant à citer Mgr Fellay c'est bien pratique pour étayer vos dires. Essayer de comprendre ne veut pas dire être d'accord avec toutes les orientations pastorales de François pour les mettre ensuite en pratique.
Pensez-vous vraiment que la FSSPX va soudainement tourner le dos à la Tradition pour se lancer à corps perdu dans cette nouvelle pastorale ?
Par ailleurs, d'autres catholiques qui ne sont pas de la FSSPX prient pour François mais cela ne veut pas dire qu'ils sont d'accord avec lui.
Quant à dire que l'Eglise à mis de côté des fidèles, je ne le crois pas. La morale catholique est claire et limpide. Elle fait appel à ce que nous avons de lumineux en nous. Elle tire vers le haut et c'est vrai, je vous le concède, que ce n'est facile. Mais la liberté est à ce prix.
Tous ont le choix, tous peuvent suivre les enseignements de l'Eglise ou les refuser. C'est là la liberté des enfants de Dieu.
Le fils prodigue revient et demande pardon. Le père l'accueille et donne une grande fête. Mais c'est le fils qui fait le chemin et le Père qui l'attend. C'est le fils qui demande pardon et le père qui pardonne.
Mais il faut renoncer à quelque chose. Il faut renoncer au péché.
Quand la loi ne heurtera plus, il sera trop tard. Nous ne sommes là que pour gagner le paradis. Nous devons nous y préparer de toute notre âme.
Bon Carême.
Écrit par : Frankie | vendredi, 24 mars 2017
Monseigneur Fellay a dit une chose intelligente (contrairement à vous) sur le pape François :
"« J'essaie de comprendre ce qu'il fait »
Mgr Fellay avait d’ailleurs déjà insisté sur ce point trois jours plus tôt sur Radio Courtoisie :
« Pour une bonne partie de ces âmes qui sont dans la difficulté, elles s’y trouvent parce qu’elles ont été heurtées par la loi (…).
Donc on a un pape qui a un problème avec la loi (…) et qui va essayer de voir s’il n’y a pas moyen – non pas de faire sauter la loi, je ne crois pas que ce soit son idée –, mais de voir s’il y a quand même un chemin pour eux. »
Et de conclure : « J’essaie de comprendre ce qu’il fait, mais ce n’est pas facile. » "
C'est aussi à cette lumière que les lefebvristes accueillent les pas faits par le pape François dans leur direction, en considérant notamment comme licites les absolutions accordées par leurs prêtres à l’occasion du Jubilé de la Miséricorde. Dans une interview à Terres de Mission le 29 janvier dernier, le supérieur général de la FSSPX revenait d'ailleurs sur l’extension de cette mesure au-delà de l’année jubilaire : « Je crois, je peux me tromper, que cela vient de ce souci de s’occuper de ces gens que le pape reproche à l’Église, disons dans son ensemble, d’avoir oubliés ou mis de côté », expliquait-il. Selon lui, ce geste du pontife et l’exhortation apostolique Amoris Lætitia « viennent d’un même mouvement. Et ce mouvement c’est un souci du Saint-Père pour les rejetés de tous bords ».
Mgr Fellay avait d’ailleurs déjà insisté sur ce point trois jours plus tôt sur Radio Courtoisie : « Pour une bonne partie de ces âmes qui sont dans la difficulté, elles s’y trouvent parce qu’elles ont été heurtées par la loi (…). Donc on a un pape qui a un problème avec la loi (…) et qui va essayer de voir s’il n’y a pas moyen – non pas de faire sauter la loi, je ne crois pas que ce soit son idée –, mais de voir s’il y a quand même un chemin pour eux. » Et de conclure : « J’essaie de comprendre ce qu’il fait, mais ce n’est pas facile. » "
Écrit par : Patrick | vendredi, 24 mars 2017
Le père Jacques Mourad sur les djihadistes qui menançaient de lui couper la tête :
"J'avais de la compassion pour eux".
"Mon père, ils ne savent pas ce qu'ils font".
Écrit par : Patrick | vendredi, 24 mars 2017
Le mardi de la 3e semaine de Carême
Commentaire du jour
Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours spirituels, 1ère série, no. 58 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 312)
« Ne devais-tu pas avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? »
La compassion, d'un côté, et le jugement de simple équité, de l'autre, s'ils demeurent dans une même âme, sont comme un homme adorant Dieu et les idoles dans une même maison. La compassion est le contraire du jugement de simple justice. Le jugement strictement équitable implique l'égale répartition d'une mesure semblable pour tous. Il donne à chacun ce qu'il mérite, pas plus ; il ne penche ni d'un côté ni de l'autre, ne discerne pas dans la rétribution. Mais la compassion est suscitée par la grâce, elle se penche sur tous les êtres avec une même affection, elle se garde de la simple rétribution envers ceux qui sont dignes du châtiment, et elle comble au-delà de toute mesure ceux qui sont dignes du bien.
La compassion est donc du côté de la justice, le jugement simplement équitable est du côté du mal... Comme un grain de sable ne pèse pas autant que beaucoup d'or, la justice équitable de Dieu ne pèse pas autant que sa compassion. Comme une poignée de sable tombant dans le grand océan sont les fautes de toute chair en comparaison de la providence et de la pitié de Dieu. De même qu'une source qui coule d'abondance ne saurait être bouchée par une poignée de poussière, de même la compassion du Créateur ne saurait être vaincue par la malice des créatures. Celui qui garde le ressentiment quand il prie est comme un homme qui sème dans la mer et espère moissonner.
Écrit par : Patrick | vendredi, 24 mars 2017
Le pape, qui devait confesser dans l’après-midi une dizaine de pénitents, a expliqué vendredi 17 mars qu’« un bon confesseur » devait être « un véritable ami de Jésus » et « un homme de l’Esprit », et que le confessionnal devait être « un lieu d’évangélisation ».
Tout en soulignant qu’« on ne devient pas un bon confesseur grâce à un cours » mais par la « longue école » du confessionnal « qui dure toute la vie », le pape François a insisté sur le fait que le « bon confesseur » devait être « un véritable ami de Jésus Bon Pasteur » et « un homme de l’Esprit » et que son confessionnal devait être « un lieu d’évangélisation ».
Un « homme de l’Esprit », donc « un homme de discernement »
Sur le premier point, le pape a souligné qu’« être ami de Jésus » signifiait d’abord « cultiver la prière », car « un confesseur qui prie sait bien qu’il est lui-même le premier pécheur et le premier pardonné ».
« La prière est donc la première garantie pour éviter tous malentendus, toutes difficultés » dans le sacrement de la réconciliation, a-t-il expliqué, exhortant les pasteurs à « demander le don d’humilité pour recevoir le don gratuit et surnaturel du pardon », dans la prière.
Le confesseur doit également être un « homme de l’Esprit », a-t-il ajouté, ce qui signifie être « un homme de discernement ».
« Le confesseur n’est pas celui qui fait selon sa volonté »
« Tant de maux de l’Église sont liés au manque de discernement. Tant de maux de l’âme sont liés au manque d’écoute humble de la volonté de Dieu », a-t-il déploré, rappelant que « le confesseur n’est pas celui qui fait selon sa volonté ou qui enseigne sa propre doctrine ».
Le pape, qui revient régulièrement sur cette question du discernement, a expliqué que celui-ci « permet toujours de distinguer, de ne pas confondre et de ne pas tout mettre dans le même sac ».
À LIRE : Pour le pape, « l’Église doit grandir dans sa capacité de discernement »
Le discernement « éduque le regard et le cœur, qui permet cette délicatesse de l’âme si nécessaire face à ceux qui s’ouvrent pour recevoir la lumière, la paix et la miséricorde », a-t-il insisté.
Enfin, le pape a rappelé aux futurs confesseurs que leur confessionnal est véritablement « le lieu même de l’évangélisation », car, a-t-il insisté, « il n’y a pas d’évangélisation plus authentique que la rencontre avec le Dieu de miséricorde ».
Le confessionnal est ainsi un lieu de formation car c’est dans le dialogue avec le pénitent que le confesseur « réannonce les vérités les plus élémentaires de la foi, son noyau incandescent », « œuvre qui représente une authentique priorité pastorale ».
Écrit par : Patrick | vendredi, 24 mars 2017
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