samedi, 30 novembre 2013
Les premiers mots d'Alain de Raemy, nouvel évêque auxiliaire
Le mot du nouvel évêque auxiliaire
« Auprès du Seigneur la miséricorde. » (psaume 129)
Chers amis de tout le diocèse,
C’est dans cette foi en la miséricorde de Dieu que j’ai osé accepter de seconder, avec Pierre Farine, notre évêque Charles dans son ministère épiscopal.
Cet amour miséricordieux de Dieu, aussi passionné que délicat, je veux le vivre et le faire vivre, avec vous et pour vous, dans nos beaux cantons de Vaud, Genève, Fribourg et Neuchâtel.
Je me réjouis d’être amené par ce ministère apostolique à faire connaissance avec la vie de l’Eglise dans tous les recoins de notre diocèse.
Je sais que nous sommes auprès de Dieu dans chaque geste fraternel. Je me sens particulièrement proche de tous nos frères et sœurs des autres confessions chrétiennes. Et à tous les hommes et femmes qui habitent nos villes et campagnes va mon envie de les connaître et de les aimer.
N’ayons jamais peur de tout oser par Amour de Dieu !
Alain de Raemy, évêque auxiliaire élu
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Mgr Alain de Raemy évêque auxiliaire à Fribourg
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Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg |
Communiqué
Un nouvel évêque auxiliaire pour Lausanne, Genève et Fribourg
Le Pape François a nommé Alain de Raemy, 54 ans, évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
L’actuel aumônier de la Garde Suisse, Mgr Alain de Raemy, a été nommé évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. L’ordination du nouvel évêque auxiliaire aura lieu le samedi matin 11 janvier 2014 en la Cathédrale Saint-Nicolas, à Fribourg.
Originaire de Fribourg, Alain de Raemy est né le 10 avril 1959 à Barcelone où il suit sa scolarité obligatoire. Après l’obtention d’une maturité littéraire à la Stiftsschule des Bénédictins d’Engelberg (OW), il entre au Séminaire diocésain de Lausanne, Genève et Fribourg. Il est ordonné prêtre le 25 octobre 1986 à Fribourg. Après un temps de ministère à Yverdon et Lausanne, il poursuit des études en théologie à Rome. En 1995, il est nommé prêtre auxiliaire à Morges. Une année plus tard, il exerce du ministère, à Fribourg, avant de rejoindre le Vatican où il est nommé chapelain de la Garde Suisse pontificale en 2006.
Sa devise épiscopale sera « Apud Dominum misericordia » (« Auprès du Seigneur la miséricorde »), tirée du psaume 129 (De profundis).
L’évêque diocésain, l’évêque auxiliaire Mgr Pierre Farine, ainsi que les prêtres, diacres et laïcs actifs dans la pastorale et l’organisation opérationnelle de l’Eglise diocésaine se joignent aux fidèles pour féliciter leur nouveau pasteur et pour lui souhaiter un fructueux ministère.
Le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg regroupe les cantons de Vaud, Genève, Fribourg et Neuchâtel. Il compte environ 700'000 catholiques et plus de 380 prêtres et diacres et environ 370 agents pastoraux laïcs.
Service diocésain de la communication
Annexes : - Dossier de presse
- Photo-portrait (auteur : Catholic News Service/Paul Haring)
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Nouvel évêque auxiliaire pour Fribourg
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Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg |
Aux agents pastoraux de notre diocèse,
Aux membres des corporations ecclésiastiques,
Aux chargés de communication des vicariats et des diocèses,
Par ce message, j’ai la joie de vous annoncer l’arrivée d’un nouvel évêque auxiliaire dans notre diocèse. D’ici midi, vous recevrez un communiqué avec son nom et les informations le concernant. Au même moment, il se présentera aux médias, lesquels vous permettront aussi de le découvrir. Notre nouvel évêque auxiliaire s’exprimera également dans la feuille diocésaine qui sera en ligne cet après-midi. ....
Un beau temps de l’Avent à vous tous !
+ Charles Morerod
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vendredi, 29 novembre 2013
La Misericordina, le médicament pour le coeur
Prions pour que cette heureuse et géniale initiative ne dégénère pas en business trompeur.
le 29/11/2013 à 12:46:00 Agence I.Media
‘Misericordina’ : Une belle initiative spirituelle qui pourrait bien tourner au business (Reportage).
L’image a fait le tour du monde. A l’occasion de la prière de l’Angélus, le 17 novembre 2013, le pape François avait brandi une petite boîte en encourageant les fidèles rassemblés sous ses fenêtres à prendre ce “médicaments spirituel“. Le pape avait ainsi donné à la Misericordina - une petite boîte venue de Pologne contenant en fait un chapelet et une image pieuse - une notoriété mondiale. Désormais, a constaté I.MEDIA, les fidèles cherchent par tous les moyens à en acheter une à plusieurs boîtes, et les commerces de souvenirs proches du Vatican proposent des imitations.
“Je voudrais maintenant vous conseiller à tous un médicament. Certains vont penser : ‘et maintenant le pape fait le pharmacien !’ C’est un médicament spécial pour concrétiser les fruits de l’Année de la foi qui touche à sa fin, (…) un médicament composé de 59 granules pour le cœur. Il s’agit d’un médicament ‘spirituel’ appelé Misericordina“. Juste après cette promotion exceptionnelle par la voix du pape, des volontaires ont distribué place Saint-Pierre plus de 20 000 petites boîtes qui se sont envolées en un clin d’œil.
C’est dans la tête de Blazej Kwiatkowski, un séminariste de Gdańsk (Nord de la Pologne), qu’a germé en 2011 l’idée d’offrir un cadeau original aux jeunes qui venaient visiter son séminaire. Diplômé en pharmacie, il imagine alors une boîte de médicament contenant un chapelet, convaincu que, de même que le médicament fait du bien au corps, la prière fait du bien à l’âme. Ainsi est née la Miserikordyna.
L’idée va faire son chemin et, à Cracovie, la maison d’édition du diocèse développe le concept en y ajoutant une image du Christ miséricordieux tirée d’une vision de la sainte polonaise Faustine Kowalska (1905-1938) ainsi qu’une notice originale. Cette notice, qui précise d’emblée que ce médicament ne possède aucune “contre-indication“, indique qu’il peut être utilisé à titre préventif “une fois par jour“ et, “en cas d’urgence, autant de fois que l’âme en a besoin“.
En ‘prescrivant’ au fidèles la Misericordina, le pape s’est donc fait le promoteur d’une belle initiative visant à encourager à la prière quotidienne. Mais il a créé une rupture de stock ! A Rome, le fameux médicament est uniquement distribué dans la sacristie d’une église proche du Vatican, transformée en petit magasin. Dans le Borgo Santo Spirito, le sanctuaire de la Divine miséricorde vend des boîtes à 3 € l’unité. La totalité des bénéfices est reversée à l’Aumônerie apostolique que dirige depuis peu un proche du pape François, le Polonais Mgr Konrad Krajewski.
C’est lui qui a eu l’idée de proposer au pape cette initiative spirituelle originale qui, par la même occasion, aidera à remplir les caisses du bureau en charge d’aider au nom du souverain pontife les personnes dans le besoin à Rome et en Italie.
Rupture de stock et imitations
Mais le succès de cette initiative a d’autres effets… Au sanctuaire de la Divine miséricorde, le téléphone ne cesse de sonner et les fidèles se pressent dans le petit magasin où, durant la seule journée du 28 novembre, 2000 boîtes ont été vendues en quelques heures. A court de ‘médicaments’, les responsables du petit commerce ont commandé pas moins de 10 000 nouvelles boîtes et une liste d’attente ne cesse de s’allonger.
Pendant ce temps, la Misericordina est aussi disponible sur Internet, et les prix montent. Un site italien commercialise ainsi le produit à 4,90 € l’unité, ou en “promotion“ à 4,41 €.
Enfin, en quelques jours à peine, une société italienne de la région de Naples a créé une imitation de la Misericordina. La boîte de Fedelina est ainsi vendue 4 € dans les magasins de souvenirs religieux qui jouxtent le Vatican. Réalisée par la société Fars spécialisée dans les articles religieux, elle devrait connaître un franc succès. Pas sûr, cette fois-ci, que les pauvres aidés par le pape en soient les bénéficiaires.
AMI
© 2013 I.MEDIA
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jeudi, 28 novembre 2013
L'engagement des laïcs selon le Pape François
Pour le Cardinal Bergoglio, la cléricalisation de laïcs et la lutte entre la vocation baptismale et sacerdotale relève d'une tentation diabolique.
Les laïcs sont simplement l’immense majorité du peuple de Dieu. À leur service, il y a une minorité : les ministres ordonnés. La conscience de l’identité et de la mission du laïc dans l’Église s’est accrue. Nous disposons d’un laïcat nombreux, bien qu’insuffisant, avec un sens communautaire bien enraciné et une grande fidélité à l’engagement de la charité, de la catéchèse, de la célébration de la foi.
Mais la prise de conscience de cette responsabilité de laïc qui naît du Baptême et de la Confirmation ne se manifeste pas de la même façon chez tous. Dans certains cas parce qu’ils ne sont pas formés pour assumer des responsabilités importantes, dans d’autres cas pour n’avoir pas trouvé d’espaces dans leurs Églises particulières afin de pouvoir s’exprimer et agir, à cause d’un cléricalisme excessif qui les maintient en marge des décisions. Aussi, même si on note une plus grande participation de beaucoup aux ministères laïcs, cet engagement ne se reflète pas dans la pénétration des valeurs chrétiennes dans le monde social, politique et économique.
Il se limite bien des fois à des tâches internes à l’Église sans un réel engagement pour la mise en œuvre de l’Évangile en vue de la transformation de la société. La formation des laïcs et l’évangélisation des catégories professionnelles et intellectuelles représentent un défi pastoral important.
Evangelii Gaudium
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Evangilii Gaudium: un texte qui n'est pas à lire, car écrit pour être prié
Comme nos idées changent lorsqu'on les prie (Bernanos)
EXHORTATION APOSTOLIQUE
EVANGELII GAUDIUM
DU PAPE
FRANÇOIS
AUX ÉVÊQUES
AUX PRÊTRES ET AUX DIACRES
AUX PERSONNES CONSACRÉES
ET À TOUS LES FIDÈLES LAÏCS
SUR L'ANNONCE DE L'ÉVANGILE
DANS LE MONDE D'AUJOURD'HUI
TABLE DES MATIÈRES
1. Une joie qui se renouvelle et se communique [2-8]
2. La douce et réconfortante joie d’évangéliser [9-13]
Une éternelle nouveauté [11-13]
3. La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi [14-18]
Propositions et limites de cette Exhortation [16-18]
Chapitre 1 : La transformation missionnaire de l’Église [19-49]
1. Une Église « en sortie » / « en partance » [20-24]
Prendre l’initiative, s’impliquer, accompagner, porter du fruit et fêter [24]
2. Pastorale en conversion [25-33]
Un renouveau ecclésial qu’on ne peut différer [27-33]
3. À partir du cœur de l’Évangile [34-39]
4. La mission qui s’incarne dans les limites humaines [40-45]
5. Une mère au cœur ouvert [46-49]
Chapitre 2 : Dans la crise de l’engagement communautaire [50-109]
1. Quelques défis du monde actuel [52-75]
Non à une économie de l’exclusion [53-54]
Non à la nouvelle idolâtrie de l’argent [55-56]
Non à l’argent qui gouverne au lieu de servir [57-58]
Non à la disparité sociale qui engendre la violence [59-60]
Quelques défis culturels [61-67]
Défis de l’inculturation de la foi [68-70]
Défis des cultures urbaines [71-75]
2. Tentations des agents pastoraux [76-109]
Oui au défi d’une spiritualité missionnaire [78-80]
Non à l’acédie égoïste [81-83]
Non au pessimisme stérile [84-86]
Oui aux relations nouvelles engendrées par Jésus Christ [87-92]
Non à la mondanité spirituelle [93-97]
Non à la guerre entre nous [98-101]
Autres défis ecclésiaux [102-109]
Chapitre 3 : L’annonce de l’Évangile
2. L’homélie [135-144]
Le contexte liturgique [137-138]
La conversation d’une mère [139-141]
Des paroles qui font brûler les cœurs [142-144]
3. La préparation de la prédication [145-159]
Le culte de la vérité [146-148]
La personnalisation de la Parole [149-151]
La lecture spirituelle [152-153]
À l’écoute du peuple [154-155]
Instruments pédagogiques [156-159]
4. Une évangélisation pour l’approfondissement du kerygme [160-175]
Une catéchèse kérygmatique et mystagogique [163-168]
L’accompagnement personnel des processus de croissance [169-173]
Au sujet de la Parole de Dieu [174-175]
Chapitre 4 : La dimension sociale de l’évangélisation
1. Les répercussions communautaires et sociales du kerygme [177-185]
Confession de la foi et engagement social [178-179]
Le Royaume qui nous appelle [180-181]
L’enseignement de l’Église sur les questions sociales [182-185]
2. L’intégration sociale des pauvres [186-216]
Unis à Dieu nous écoutons un cri [18 7-192]
Fidélité à l’Évangile pour ne pas courir en vain [193-196]
La place privilégiée des pauvres dans le peuple de Dieu [197-201]
Économie et distribution des revenus [202-208]
Avoir soin de la fragilité [209-216]
3. Le bien commun et la paix sociale [217-237]
Le temps est supérieur à l’espace [222-225]
L’unité prévaut sur le conflit [226-230]
La réalité est plus importante que l’idée [231-233]
Le tout est supérieur à la partie [234-237]
4. Le dialogue social comme contribution à la paix [238-258]
Le dialogue entre la foi, la raison et les sciences [242-243]
Le dialogue œcuménique [244-246]
Les relations avec le judaïsme [247-249]
Le dialogue interreligieux [250-254]
Le dialogue social dans un contexte de liberté religieuse [255-258]
Chapitre 5 : Évangélisateurs avec Esprit
1. Motivations pour une impulsion missionnaire renouvelée [262-288]
La rencontre personnelle avec l’amour de Jésus qui nous sauve [264-267]
Le plaisir spirituel d’être un peuple [268-274]
L’action mystérieuse du Ressuscité et de son Esprit [275-280]
La force missionnaire de l’intercession [281-283]
2. Marie, Mère de l’évangélisation [284-288]
Le don de Jésus à son peuple [285-286]
L’Étoile de la nouvelle évangélisation [287-288]
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mercredi, 27 novembre 2013
Première exhortation apostolique du Pape médiatique
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne fait que peu de vagues médiatiques.
Le Monde - Le Figaro - Le Point - Euronews
- d'un côté le texte est très long et le Pape redit également ce qu'il a laissé entendre durant ses premiers mois de pontificat.
- de l'autre, les points polémiques (homosexualité, gender, mariage de personnes de mêmes sexes, communion des personnes divorcées remariées, contraception, mariage des prêtres, ordination des femmes ... ) ne sont guère présents.
Le texte n'offre pas de prise à la polémique. Pourtant le conflit reste un puissant vecteur médiatique. Le Pape, grand communicateur invite à parler positivement.
Enfin, Ecône semble visé frontalement:
Mondanité spirituelle:
.... le néo-pélagianisme autoréférentiel et prométhéen de ceux qui, en définitive, font confiance uniquement à leurs propres forces et se sentent supérieurs aux autres parce qu’ils observent des normes déterminées ou parce qu’ils sont inébranlablement fidèles à un certain style catholique justement propre au passé.
C’est une présumée sécurité doctrinale ou disciplinaire qui donne lieu à un élitisme narcissique et autoritaire, où, au lieu d’évangéliser, on analyse et classifie les autres, et, au lieu de faciliter l’accès à la grâce, les énergies s’usent dans le contrôle. Dans les deux cas, ni Jésus-Christ, ni les autres n’intéressent vraiment. Ce sont les manifestations d’un immanentisme anthropocentrique. Il n’est pas possible d’imaginer que de ces formes réductrices de christianisme, puisse surgir un authentique dynamisme évangélisateur.
Cette obscure mondanité se manifeste par de nombreuses attitudes apparemment opposées mais avec la même prétention de “dominer l’espace de l’Église”. Dans certaines d’entre elles on note un soin ostentatoire de la liturgie, de la doctrine ou du prestige de l’Église, mais sans que la réelle insertion de l’Évangile dans le Peuple de Dieu et dans les besoins concrets de l’histoire ne les préoccupe. De cette façon la vie de l’Église se transforme en une pièce de musée, ou devient la propriété d’un petit nombre.
16:35 | Lien permanent | Commentaires (11) | | |
Synode sur la famille: comment l'Eglise en Suisse est-elle perçue ? Korazym
L'agence d'information décrit ainsi la situation dans l'Eglise en Suisse: sans pastorale suisse pour la famille, sans soutien pour les couples et les évêques suisses apporteront au Synode des réponses surprenantes, dans la ligne «progressiste» que l'Église Suisse suit depuis plusieurs années. Une Eglise préoccupée par les pauvres et les vocations, certes, mais perdue dans la structure est dominée par les «travailleurs» laïcs.
L'Eglise Suisse propose un questionnaire alternatif à celui du Vatican pour le Synode sur la Famille (1)
26 novembre 2013
Maria Franch
http://www.korazym.org
La Conférence des évêques suisses a proposé aux fidèles un «résumé» du questionnaire pour le Synode de la famille que le Vatican a publié en Octobre.
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La Conférence des évêques propose ce questionnaire en ligne comme une «alternative» à celui proposé par le Vatican. Dans la Suisse neutre et démocratique, tout le monde peut répondre au questionnaire, catholiques ou non, mariés ou divorcés, musulmans et non-croyants. Tout le monde a voix au chapitre.
En effet, la Commission pour la planification pastorale, responsable de la collecte des réponses au questionnaire, espère les recevoir dans la première semaine de Décembre de cette année, afin que les réponses puissent être présentées au Vatican en Janvier.
suite (Benoît et Moi)
16:16 | Lien permanent | Commentaires (3) | | |
Traduction officielle de la Bible
Traduction officielle du Notre Père
1/6 Pourquoi une nouvelle traduction de la Bible from La Bible de la Liturgie on Vimeo.
C’est en 1996 que le chantier d’une traduction intégrale fut lancée.
Il aura fallu pas moins de 17 ans aux 70 experts impliqués dans le projet pour réaliser cette lourde tâche, qui résulte des décisions du Concile Vatican II, prises dans le cadre de la réforme de la liturgie de rite latin.
Cette traduction est désormais le texte-source pour l’ensemble des lectures et citations bibliques de la liturgie catholique en langue française. Son utilisation liturgique ne se fera sans doute pas avant l'Avent 2015.
15:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 26 novembre 2013
De la statistique au discernement évangélique
Second questionnaire suisse en vue du Synode
Le Pape voit juste:
"Avant de parler de certaines questions fondamentales relatives à l’action évangélisatrice, il convient de rappeler brièvement quel est le contexte dans lequel nous devons vivre et agir. Aujourd’hui, on a l’habitude de parler d’un “excès de diagnostic” qui n’est pas toujours accompagné de propositions qui apportent des solutions et qui soient réellement applicables.
D’autre part, un regard purement sociologique, qui ait la prétention d’embrasser toute la réalité avec sa méthodologie d’une façon seulement hypothétiquement neutre et aseptisée ne nous servirait pas non plus.
Ce que j’entends offrir va plutôt dans la ligne d’un discernement évangélique. C’est le regard du disciple-missionnaire qui « est éclairé et affermi par l’Esprit Saint ».53 "
16:51 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
La joie de l'Evangile (Evangelii Gaudium) par I.Media
Premier texte magistériel entièrement attribuable au pape François, l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium (la joie de l’Evangile) publiée le 26 novembre 2013, apparaît comme le véritable programme de son pontificat, inauguré un plus de 8 mois plus tôt. On y retrouve tous les grands thèmes que le nouveau pontife a abordé depuis son installation sur le trône de Pierre, de la nécessité de réformer les structures pour les rendre plus en adéquation avec les exigences évangéliques jusqu’à la préoccupation permanente pour les pauvres en passant par la nécessité pour chacun, du plus grand au plus humble, de se convertir. Le tout pour apporter au monde d’aujourd’hui le message de l’Evangile de façon crédible.
© I.MEDIA
“La joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus“ : c’est par ces mots que s’ouvre l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, dans laquelle le pape François développe le thème de l’annonce de l’Evangile dans le monde actuel, en se basant, entre autres, sur la contribution offerte par les travaux du Synode qui s’est déroulé au Vatican du 7 au 28 octobre 2012 sur le thème La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne. Par ce document, en 7 grands axes, le pape veut ainsi indiquer des voies à suivre pour l’Eglise dans les années à venir.
Réformer les structures
Le pape invite à “retrouver la fraîcheur originale de l’Evangile“, en cherchant “de nouvelles voies“ et “des méthodes créatives“, et à ne pas enfermer Jésus dans nos “schémas ennuyeux“. Le souverain pontife appelle ainsi à une “réforme des structures“ ecclésiales pour les rendre plus missionnaire, ainsi qu’à une véritable “conversion de la papauté“, pour qu’elle soit “plus fidèle à la signification que Jésus-Christ entend lui donner et aux besoins actuels de l’évangélisation“.
La redéfinition des relations entre le pape et les épiscopats est un thème important de l’exhortation. Il formule pour cela des indications concrètes. Le pontife souhaite que les Conférences épiscopales puissent offrir leur contribution afin que “le sentiment collégial se réalise concrètement“. Il demande pour cela une “décentralisation salutaire“. Dans ce processus de renouveau, il ne faut pas avoir peur de réviser certaines coutumes de l’Eglise qui ne sont pas “directement liées au cœur de l’Evangile“.
Tentations et audace pastorale
“Les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison“. Ainsi, l’Eucharistie “n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles. Ces convictions ont aussi des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace“, souligne ainsi le pape, alors que la question de la communion pour les divorcés remariés sera certainement l’un des thèmes cruciaux du Synode des évêques sur la famille, qui se tiendra à Rome en octobre 2014.
Le pape parle aussi de ceux qui “se sentent supérieurs aux autres“ parce qu’ils sont “inébranlablement fidèles à un certain style catholique propre au passé“ et qui, “au lieu d’évangéliser, analysent et classifient les autres“ et de ceux qui manifestent “un soin ostentatoire de la liturgie, de la doctrine ou du prestige de l’Église, mais sans que la réelle insertion de l’Evangile dans le Peuple de Dieu les préoccupe“.
Responsabilité des laïcs
Le pape demande que cessent les jalousies au sein des communautés de l’Eglise. “Qui voulons-nous évangéliser avec de tels comportements ?“, s’interroge-t-il. Et de demander davantage de responsabilités pour les laïcs, mis “en marge des décisions“ par un “cléricalisme excessif“. Il affirme ensuite “qu’il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Eglise“.
Abordant le thème de l’inculturation, le pape rappelle que “le christianisme n’a pas un seul modèle culturel“. “Nous ne pouvons pas prétendre que tous les peuples de tous les continents, en exprimant la foi chrétienne, imitent les modalités adoptées par les peuples européens à un moment précis de leur histoire“, assure-t-il.
Des homélies soignées
Le pape demande que les homélies soient préparées “avec soin“. Elles doivent “être brèves et éviter de ressembler à une conférence ou un cours“. Leurs paroles doivent “faire brûler les cœurs“. “Un prédicateur qui ne se prépare pas n’est pas ‘spirituel’, il est malhonnête et irresponsable envers les dons qu’il a reçus“, écrit le pape.
Comme son prédécesseur, le pape François dénonce avec force les “atteintes à la liberté religieuse“ et les “nouvelles situations de persécution des chrétiens“. Quant à la famille, “elle traverse une crise culturelle profonde“. Réaffirmant “la contribution indispensable du mariage à la société“, il souligne que “l’individualisme postmoderne et mondialisé favorise un style de vie qui affaiblit le développement et la stabilité des liens entre les personnes, et qui dénature les liens familiaux“.
“La politique tant dénigrée - affirme-t-il encore - est une des formes les plus précieuses de la charité“. “Je prie le Seigneur qu’il nous offre davantage d’hommes politiques qui aient vraiment à cœur la vie des pauvres !“, souhaite-t-il alors.
Option préférentielle pour les pauvres
Comme il l’a déjà fait à de nombreuses reprises depuis le début de son pontificat, le pape dénonce le système économique actuel : “Il est injuste à sa racine“. La culture actuelle du déchet a engendré “quelque chose de nouveau“ : “Les exclus ne sont pas des ‘exploités’, mais des déchets, ‘des restes’“.
Le pape exhorte à prendre soin des plus faibles : “les sans-abri, les toxicomanes, les réfugiés, les populations indigènes, les personnes âgées toujours plus seules et abandonnées“ et les migrants et il encourage les nations “à une généreuse ouverture“. Il évoque les victimes de la traite et des nouvelles formes d’esclavage : “Ce crime mafieux et aberrant est implanté dans nos villes, et beaucoup ont les mains qui ruissellent de sang à cause d’une complicité confortable et muette“. “Doublement pauvres sont les femmes qui souffrent des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence“. “Parmi les faibles dont l’Eglise veut prendre soin avec prédilection“, il y a “aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd’hui la dignité humaine“. Et d’insister : “On ne doit pas s’attendre à ce que l’Eglise change de position sur cette question“.
Les voies de la paix
En ce qui concerne le thème de la paix, le pape affirme qu’il faut des voix prophétiques car certains veulent instaurer une fausse paix “qui servirait d’excuse pour justifier une organisation sociale qui réduit au silence ou tranquillise les plus pauvres, de manière à ce que ceux qui jouissent des plus grands bénéfices puissent conserver leur style de vie“.
Dans cette recherche de paix, l’œcuménisme est “un chemin incontournable de l’évangélisation“. “Nous pouvons apprendre tant de choses les uns des autres“, assure-t-il. “Dans le dialogue avec les frères orthodoxes, nous les catholiques, nous avons la possibilité d’apprendre quelque chose de plus sur le sens de la collégialité épiscopale et sur l’expérience de la synodalité“, souligne-t-il. Mais encore : “Le dialogue et l’amitié avec les fils d’Israël font partie de la vie des disciples de Jésus“ ; “le dialogue interreligieux“, qui doit être mené “avec une identité claire et joyeuse“, est “une condition nécessaire pour la paix dans le monde“ et il n’éclipse pas l’évangélisation ; “la relation avec les croyants de l’Islam acquiert à notre époque une grande importance“.
Le pape implore ensuite “humblement“ les pays de tradition musulmane d’assurer la liberté religieuse aux chrétiens, “prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans les pays occidentaux“. Le pape réaffirme aussi l’importance du dialogue et de l’alliance entre croyants et non-croyants.
Espérer, sans condamner
“Dans notre rapport avec le monde, précise-t-il, nous sommes invités à rendre compte de notre espérance, mais non pas comme des ennemis qui montrent du doigt et condamnent“. Le pape invite à ne pas se décourager face aux échecs ou aux faibles résultats parce que la “fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut pas être comptée“.
L’Exhortation apostolique Evangelii gaudium s’achève par une longue prière à Marie, “Mère de l’Evangélisation“, “car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection“. MM
© 2013 I.MEDIA
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Pape François: la joie de l'Evangile - Evangelii Gaudium
RESUME DE L'EXHORTATION "EVANGELII GAUDIUM"
Cité du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS).
"La joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus": c’est par ces mots que s’ouvre l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium dans laquelle le Pape François développe le thème de l’annonce de l’Evangile dans le monde actuel, en se basant, entre autres, sur la contribution offerte par les travaux du Synode qui s’est déroulé au Vatican du 7 au 28 octobre 2012 ("La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne").
Après l'encyclique Lumen Fidei, rédigée en collaboration avec Benoît XVI, Evangelii Gaudium est le premier texte entièrement de la main du Pape François. Je désire, écrit-il, "m’adresser aux fidèles chrétiens, pour les inviter à une nouvelle étape évangélisatrice marquée par cette joie et indiquer des voies pour la marche de l’Eglise dans les prochaines années ". Il s’agit d’un appel vibrant à tous les baptisés afin que, avec une ferveur et un dynamisme nouveaux, ils portent à leurs prochains l’amour de Jésus dans un "état permanent de mission", en évitant "le grand risque du monde d’aujourd’hui, celui de tomber dans "une tristesse individualiste".
Le Pape invite à "retrouver la fraîcheur originale de l’Evangile", en cherchant "de nouvelles voies" et "des méthodes créatives", et à ne pas enfermer Jésus dans nos "schémas ennuyeux". Il faut une "conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont" et une "réforme des structures" ecclésiales pour les rendre plus missionnaires. Le Souverain Pontife pense aussi à une "conversion de la papauté" pour qu’elle soit "plus fidèle à la signification que Jésus Christ entend lui donner et aux besoins actuels de l’évangélisation".
Le souhait que les Conférences épiscopales puissent offrir leur contribution afin que "le sentiment collégial se réalise concrètement ne s’est pas pleinement réalisé". Il est nécessaire de procéder à une "décentralisation salutaire". Dans ce processus de renouveau, il ne faut pas avoir peur de réviser certaines coutumes de l’Eglise qui ne sont pas "directement liées au cœur de l’Evangile…certains usages s’étant très enracinés dans le cours de l’histoire".
Pour témoigner de l’accueil de Dieu, il faut "avoir partout des Eglises avec les portes ouvertes" afin que ceux qui cherchent ne rencontrent pas "la froideur d’une porte close". "Même les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison". Ainsi, l’Eucharistie "n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles. Ces convictions ont aussi des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace".
Le Pape réaffirme qu’il préfère une Eglise "accidentée, blessée et sale pour être sortie dans la rue, plutôt qu’une Eglise malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. Je ne veux pas une Eglise préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous préoccuper…c’est que tant de nos frères vivent" sans l’amitié de Jésus-Christ.
Le Pape énonce ensuite les tentations auxquelles sont exposés les agents pastoraux, de l'individualisme à la crise d’identité et au déficit de ferveur. "La plus grande menace" c’est "le triste pragmatisme de la vie quotidienne de l’Eglise, dans lequel apparemment tout arrive normalement, alors qu’en réalité, la foi s’affaiblit". Le Pape exhorte à ne pas se laisser saisir par un "pessimisme stérile" à être des signes d’espérance en réalisant la "révolution de la tendresse". Il faut repousser la "spiritualité du bien-être" qui refuse "les engagements fraternels" et vaincre "la mondanité spirituelle" qui "consiste à rechercher, au lieu de la gloire du Seigneur, la gloire humaine".
Le Pape parle de ceux qui "se sentent supérieurs aux autres" parce qu’ils sont "inébranlablement fidèles à un certain style catholique propre au passé" et qui "au lieu d’évangéliser, analysent et classifient les autres" et de ceux qui manifestent "un soin ostentatoire de la liturgie, de la doctrine ou du prestige de l’Eglise, mais sans que la réelle insertion de l’Evangile dans le Peuple de Dieu les préoccupe". Il s’agit là "d’une terrible corruption sous l’apparence du bien… Que Dieu nous libère d’une Eglise mondaine sous des drapés spirituels et pastoraux!".
Le Pape demande aux communautés ecclésiales de ne pas se laisser aller à l’envie et à la jalousie: "A l’intérieur du Peuple de Dieu et dans les diverses communautés, que de guerres!". "Qui voulons-nous évangéliser avec de tels comportements?". Il souligne la nécessité d’accroître la responsabilité des laïcs, qui sont maintenus "en marge des décisions" par "un cléricalisme excessif". Il affirme "qu’il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Eglise", en particulier "dans les divers lieux où sont prises des décisions importantes". "Les revendications des droits légitimes des femmes…ne peuvent être éludées superficiellement". Les jeunes doivent avoir un rôle plus important. Face à la pénurie des vocations dans certaines régions, il affirme qu’on ne peut pas "remplir les séminaires sur la base de n’importe quelles motivations".
Abordant le thème de l’inculturation, le Pape rappelle que "le christianisme n’a pas un seul modèle culturel" et que le visage de l’Eglise est "multiforme". "Nous ne pouvons pas prétendre que tous les peuples de tous les continents, en exprimant la foi chrétienne, imitent les modalités adoptées par les peuples européens à un moment précis de leur histoire". Le Pape réaffirme "la force évangélisatrice de la piété populaire" et encourage la recherche des théologiens en les invitant à viser la finalité évangélisatrice de l’Eglise et à ne pas se contenter "d’une théologie de bureau".
Le Pape s’attarde "avec soin sur les homélies" parce que "nous ne pouvons pas rester sourds aux nombreuses réclamations concernant cet important ministère". Les homélies "doivent être brèves et éviter de ressembler à une conférence ou à un cours", elles doivent savoir dire "des paroles qui font brûler les cœurs", et surtout ne pas se limiter à faire la morale et à vouloir endoctriner. Les homélies, il faut les préparer: "Un prédicateur qui ne se prépare pas n’est pas “spirituel”, il est malhonnête et irresponsable envers les dons qu’il a reçus". "Une bonne homélie…doit contenir une idée, un sentiment, une image".
La prédication doit être positive, offrir toujours l’espérance et ne pas laisser les fidèles "prisonniers de la négativité". L’annonce de l’Evangile elle-même doit avoir des connotations positives, la "proximité, l'ouverture au dialogue, la patience, l'accueil cordial qui ne condamne pas".
Evoquant les défis du monde contemporain, il dénonce le système économique actuel: "il est injuste à sa racine". "C’est une économie qui tue" parce que c’est la "loi du plus fort" qui prévaut. La culture actuelle du déchet a engendré "quelque chose de nouveau": "Les exclus ne sont pas des exploités, mais des déchets, des restes". Nous vivons "une tyrannie invisible, parfois virtuelle, qui impose ses lois et ses règles, de façon unilatérale et implacable", un "marché divinisé" où règnent "la spéculation financière", "une corruption ramifiée", "une évasion fiscale égoïste". Le Pape dénonce les "atteintes à la liberté religieuse" et les "nouvelles situations de persécution des chrétiens… Dans de nombreux endroits, il s’agit plutôt d’une indifférence relativiste diffuse".
La famille traverse une crise culturelle profonde". Réaffirmant "la contribution indispensable du mariage à la société" il souligne que "l’individualisme postmoderne et mondialisé favorise un style de vie qui affaiblit le développement et la stabilité des liens entre les personnes, et qui dénature les liens familiaux".
Le Pape réaffirme par ailleurs "la connexion intime entre évangélisation et promotion humaine" et le droit des Pasteurs "d’émettre des opinions sur tout ce qui concerne la vie des personnes". "Personne ne peut exiger de nous que nous reléguions la religion dans la secrète intimité des personnes, sans aucune influence sur la vie sociale et nationale". Il cite Benoît XVI lorsqu’il affirme que l’Eglise "ne peut ni ne doit rester à l’écart dans la lutte pour la justice". Pour l’Eglise, l’option pour les pauvres est une catégorie "théologique" avant d’être sociologique. "Pour cette raison, je désire une Eglise pauvre pour les pauvres. Ils ont beaucoup à nous enseigner". "Tant que ne seront pas résolus radicalement les problèmes des pauvres…les problèmes du monde ne seront pas résolus".
"La politique tant dénigrée -affirme-t-il encore- est…une des formes les plus précieuses de la charité". "Je prie le Seigneur qu’il nous offre davantage d’hommes politiques qui aient vraiment à cœur la vie des pauvres!". Puis cet avertissement: Toute communauté de l’Eglise qui oublie les pauvres "court aussi le risque de la dissolution".
Le Pape exhorte à prendre soin des plus faibles, "les sans-abris, les toxicomanes, les réfugiés, les populations indigènes, les personnes âgées toujours plus seules et abandonnées" et les migrants et il encourage les nations "à une généreuse ouverture". Il évoque les victimes de la traite et des nouvelles formes d’esclavage: "Ce crime mafieux et aberrant est implanté dans nos villes, et beaucoup ont les mains qui ruissellent de sang à cause d’une complicité confortable et muette".
"Doublement pauvres sont les femmes qui souffrent des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence". "Parmi les faibles dont l’Eglise veut prendre soin avec prédilection" il y a "aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd’hui la dignité humaine". "On ne doit pas s’attendre à ce que l’Eglise change de position sur cette question… Ce n’est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine". Suit un appel au respect de toute la création: "Nous sommes appelés à prendre soin de la fragilité du peuple et du monde dans lequel nous vivons".
En ce qui concerne le thème de la paix, le Pape affirme qu’il faut des voix prophétiques car certains veulent instaurer une fausse paix "qui servirait d’excuse pour justifier une organisation sociale qui réduit au silence ou tranquillise les plus pauvres, de manière à ce que ceux qui jouissent des plus grands bénéfices puissent conserver leur style de vie". Pour la construction d’une société bénéficiant de la paix, de la justice et de la fraternité, le Pape indique quatre principes: "le temps est supérieur à l’espace" cela veut dire "travailler à long terme, sans être obsédé par les résultats immédiats".
"L’unité prévaut sur le conflit" cela veut dire œuvrer afin que les oppositions parviennent à une "unité multiforme qui puisse engendrer une nouvelle vie". "La réalité est plus importante que l’idée" cela veut dire éviter que la politique et la foi se réduisent à la rhétorique. "Le tout est supérieur à la partie" cela veut dire mettre ensemble globalisation et localisation.
L’évangélisation, poursuit le Saint-Père, "implique aussi un chemin de dialogue" qui permette à l’Eglise de collaborer avec toutes les réalités politiques, sociales, religieuses et culturelles. L’œcuménisme est "un chemin incontournable de l’évangélisation". L’enrichissement réciproque est important: "Nous pouvons apprendre tant de choses les uns des autres!", par exemple "dans le dialogue avec les frères orthodoxes, nous les catholiques, nous avons la possibilité d’apprendre quelque chose de plus sur le sens de la collégialité épiscopale et sur l’expérience de la synodalité"; "le dialogue et l’amitié avec les fils d’Israël font partie de la vie des disciples de Jésus"; "le dialogue inter-religieux", qui doit être mené "avec une identité claire et joyeuse", est "une condition nécessaire pour la paix dans le monde" et il n’éclipse pas l’évangélisation;
"La relation avec les croyants de l’Islam acquiert à notre époque une grande importance": le Pape implore "humblement" les pays de tradition musulmane d’assurer la liberté religieuse aux chrétiens, "prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans les pays occidentaux! Face au fondamentalisme violent qui nous inquiète, l’affection envers les vrais croyants de l’Islam doit nous porter à éviter d’odieuses généralisations, parce que le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence".
Et contre la tentative de privatiser les religions dans certains contextes, il affirme que "le respect dû aux minorités agnostiques et non croyantes ne doit pas s’imposer de manière arbitraire qui fasse taire les convictions des majorités croyantes ni ignorer la richesse des traditions religieuses". Le Pape réaffirme l’importance du dialogue et de l’alliance entre croyants et non-croyants.
Le dernier chapitre est consacré aux évangélisateurs avec esprit, "ceux qui s’ouvrent sans crainte à l’action de l’Esprit Saint" qui "infuse la force pour annoncer la nouveauté de l’Evangile avec audace, (Parresia), à voix haute, en tout temps et en tout lieu, même à contre-courant". Ces "évangélisateurs prient et travaillent", en sachant que "la mission est une passion pour Jésus mais, en même temps, une passion pour son peuple": "Jésus veut que nous touchions la misère humaine, la chair souffrante des autres". "Dans notre rapport avec le monde nous sommes invités à rendre compte de notre espérance, mais non pas comme des ennemis qui montrent du doigt et condamnent".
Pour être missionnaires, il faut chercher le bien du prochain et désirer le bonheur des autres: "si je réussis à aider une seule personne à vivre mieux, cela justifie déjà le don de ma vie". Il invite à ne pas se décourager face aux échecs ou aux faibles résultats parce que la "fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut pas être comptée"; "nous savons seulement que notre don de soi est nécessaire". L’exhortation s’achève par une prière à Marie "Mère de l’évangélisation". "Il y a un style marial dans l’activité évangélisatrice de l’Eglise. Car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection".
Pour lire ou décharger le document pontifical: htpp://www.vatican.va/phome_fr.htm
PRESENTATION DE L'EXHORTATION APOSTOLIQUE
Cité du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS).
Ce matin, près la Salle de Presse, Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, Mgr.Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synodes des évêques, et Mgr.Claudio Celli, Président du Conseil pontifical pour les communications sociales, ont présenté l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium (La joie de l'Evangile), écrite par le Saint-Père dans le sillage du synode d'octobre 2012.
Le document se compose de 222 pages divisées en une présentation et cinq chapitres (La transformation missionnaire de l'Eglise, Dans la crise de l'engagement communautaire, L'annonce de l'Evangile, Tout le peuple de Dieu annonce l'Evangile, La dimension sociale de l'évangélisation, Evangélisateurs avec l'Esprit). Voici le texte prononcé par Mgr.Fisichella, avec les renvois de paragraphe des citations:
"L’Exhortation apostolique du Pape François écrite à la lumière de la joie, pour redécouvrir la source de l’évangélisation dans le monde contemporain. C’est ainsi que l’on pourrait résumer le contenu de ce nouveau document que le Pape François donne à l’Eglise pour préciser les chemins que la pastorale doit emprunter dans un avenir immédiat. C’est une invitation à retrouver une vision prophétique et positive de la réalité, sans pour autant se cacher les difficultés. Le Saint-Père nous encourage et nous engage à regarder devant nous, au-delà de ce temps de crise, faisant une nouvelle fois de la croix et de la résurrection du Christ l’étendard de la victoire (85).
A plusieurs reprises, le Pape fait référence aux Propositiones du synode de 2012, montrant ainsi combien la contribution du synode fut importante dans la rédaction de cette exhortation. Le document va cependant plus loin que l’expérience synodale. Le Pape y imprime non seulement sa propre expérience pastorale, mais aussi l’invitation à accueillir le moment de grâce que vit l’Eglise, afin d’avancer avec foi, conviction et enthousiasme la nouvelle étape de l’évangélisation. Reprenant l’enseignement de Evangelii nuntiandi de Paul VI, il place de nouveau au centre la personne de Jésus-Christ, premier évangélisateur qui appelle chacun de nous à prendre part avec lui à l’œuvre du salut (12). L’action missionnaire est le paradigme de toute œuvre de l’Eglise (15) affirme le Saint Père. C’est pourquoi il nous faut accueillir ce temps favorable pour discerner et vivre la nouvelle étape de l’évangélisation (17) qui s’articule autour de deux thèmes qui forment la trame de l’exhortation.
D’une part, le Pape François s’adresse aux Eglises particulières, confrontées aux défis et aux opportunités propres aux différents contextes culturels, pour qu’elles soient en mesure de spécifier le travail de nouvelle évangélisation dans leurs pays. D’autre part, le Pape indique un dénominateur commun, pour que toute l’Eglise, et chaque évangélisateur, puisse adopter une méthode commune, signe que l’évangélisation est un chemin où l’on marche à plusieurs, jamais de façon isolée. Les sept points, regroupés dans les cinq chapitres de l’exhortation, constituent la vision du Pape à propos de la nouvelle évangélisation: La réforme de l’Eglise sur la voie de la mission, les tentations des agents pastoraux, l’Eglise comprise comme la totalité du peuple de Dieu qui évangélise, l’homélie et sa préparation, l’intégration sociale des pauvres, la paix et le dialogue social, les motivations spirituelles de l’engagement missionnaire. Le lien entre tous ces thèmes est l’amour miséricordieux de Dieu qui va à la rencontre de chacun pour manifester le cœur de la révélation, la vie de chacun trouve son sens dans la rencontre de Jésus-Christ et dans la joie de partager cette expérience d’amour avec les autres (8).
Le premier chapitre développe la réforme de l’Eglise sur la voie de la mission, appelée à sortir d’elle-même pour aller à la rencontre des autres. Le Pape y exprime la dynamique de l’exode et du don que représente le fait de sortir de soi, de cheminer et de semer toujours, et toujours plus loin (21). L’Eglise doit faire sienne l’intimité de Jésus qui est une intimité itinérante (23). Comme nous y sommes désormais habitués, le Pape s’attarde en des expressions qui font leur effet et crée des néologismes pour faire comprendre la nature de l’évangélisation. Parmi eux, le Primerear, c’est-à-dire Dieu qui nous précède dans l’amour, montrant à l’Eglise le chemin à parcourir. L’Eglise n’est pas dans une obscure impasse, mais avance sur les pas du Christ (Cf 1 P 2, 21), pour cela sûre du chemin qu’elle parcourt. C’est pourquoi elle avance sans peur. Elle sait qu’elle doit aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin, parvenir jusqu’aux croisements des routes pour inviter les exclus. Son désir de proposer la miséricorde est inépuisable (24). Pour aller dans cette voie, le Pape François insiste sur la « conversion pastorale, qui veut dire passer d’une vision bureaucratique, statique et administrative de la pastorale à une perspective missionnaire, où la pastorale est en état permanent d’évangélisation (25).
De même qu’il y a des structures qui facilitent et soutiennent la pastorale missionnaire, il y a malheureusement « des structures ecclésiales qui peuvent conditionner le dynamisme évangélisateur » (26). L’existence de pratiques pastorales dépassées et fanées oblige à la créativité pour repenser l’évangélisation. En ce sens, le Pape affirme qu'une détermination des objectifs sans un travail de recherche communautaire des moyens à prendre pour les atteindre est vouée à demeurer une pure fantaisie (33). Il faut donc se concentrer sur l’essentiel (35) et savoir que seule une dimension systématique, c’est à dire unifiée, progressive et proportionnée de la foi, peut nous venir en aide. L’Eglise doit pouvoir établir une hiérarchie des vérités et sa relation avec le cœur de l’Evangile (37 - 39). Il nous faudra éviter de tomber dans le piège d’une présentation de la foi seulement sous son aspect moral, en d’éloignant du caractère central de l’amour.
Dans le cas contraire, l’édifice moral de l’Eglise risque de s’effondrer comme un château de carte, et ceci est le plus grand danger (39). Le Pape insiste fortement pour que l’on trouve l’équilibre entre le contenu de la foi et le langage pour l’exprimer. La rigidité avec laquelle on tient à la précision du langage peut parfois en ruiner le contenu en se détournant d’une authentique vision de la foi (41). Le passage important de ce chapitre est le n° 32 où le Pape montre l’urgence qu’il y a à avancer dans certaines perspectives de Vatican II. Il s’agit en particulier du primat du Successeur de Pierre et des Conférences épiscopales. Déjà, dans Ut unum sint, Jean-Paul II avait demandé qu’on l’aide à mieux comprendre les objectifs du Pape dans le dialogue œcuménique. Le Pape François va dans le même sens et se demande si une telle aide ne pourrait pas parvenir d’une évolution du statut des Conférences épiscopales. Un autre passage (n° 38 - 45) est particulièrement important quant aux conséquences qu’il implique dans la pastorale: Le cœur de l’Evangile s’incarne dans les limites du langage humain. La doctrine s’insère dans la cage du langage, pour employer une expression chère à Wittgenstein, ce qui implique un vrai discernement entre la pauvreté et les limites du langage, et la richesse -souvent encore inconnue- du contenu de la foi. Le danger est réel que l’Église ne prenne pas en compte cette dynamique. Il peut ainsi arriver que sur certaines positions, il y ait comme un enfermement et une sclérose du message évangélique, en n’en percevant plus le développement propre.
Le deuxième chapitre est consacré aux défis du monde contemporain et aux tentations qui amoindrissent la nouvelle évangélisation. Tout d’abord, le pape affirme qu’il est nécessaire de retrouver son identité sans complexe d’infériorité qui amènerait à cacher son identité et ses convictions… parvenant ainsi à étouffer la joie de la mission en une sorte d’obsession d’être comme tout le monde et d’avoir ce que les autres possèdent (79). Les chrétiens tombent alors dans un relativisme encore plus dangereux que le relativisme doctrinal (80), parce qu’il touche directement la façon de vivre des chrétiens. Il arrive ainsi que dans de nombreuses manifestations de la pastorale, les initiatives sont plombées par la mise en avant de l’initiative et non des personnes. Le pape affirmé que la tentation est réelle et commune d’une dépersonnalisation de la personne. De la même façon, le défi de l’évangélisation devrait être abordé comme une chance pour croître, plutôt que comme une raison de tomber en dépression. Mort à l’esprit défaitiste (88). Il nous faut retrouver le primat de la relation personnelle sur la technique de la rencontre qui déciderait comment, où et pour combien de temps il faudrait rencontrer les autres en partant de ses préférences (88). Parmi ces défis, il nous faut relever ceux qui ont un rapport direct avec la vie. La précarité quotidienne avec ses funestes conséquences, les différentes formes de disparité sociale, le fétichisme de l’argent et la dictature d’une économie sans visage, l’exaspération de la consommation et le consumérisme effréné… nous place face à une globalisation de l’indifférence et une dépréciation moqueuse de la morale, qui exclut toute critique de la domination du marché, qui, à travers la théorie de la rechute favorable illusionne sur les réelles possibilités d’agir en faveur des pauvres (n° 52 - 64). Si l’Eglise demeure crédible en beaucoup de pays du monde, y compris là où elle est minoritaire, c’est en raison de ses œuvres de charité et de solidarité (65)
Pour l’évangélisation de notre temps, face au défi des grandes cultures urbaines, les chrétiens sont invités à fuir deux expressions qui en détruisent la nature et que le Pape François appelle mondanité (93). Il s’agit en premier lieu de la fascination du gnosticisme, une foi repliée sur elle-même, sur ses certitudes doctrinales, et qui transforme l’expérience qu’on en fait en critères de vérité pour juger les autres. Le néo pélagianisme autoréférentiel et prométhéen de ceux pour qui la grâce n’est qu’un accessoire tandis que leur engagement et leurs forces sont seuls responsables du progrès. Tout ceci contredit l’évangélisation et crée une sorte d’élitisme narcissique qui doit être repoussé (94). Qui voulons-nous être, se demande le Pape? Généraux d’armées vaincues ou bien simples soldats d’un bataillon qui continue à combattre » ? Le risque d’une « Eglise mondaine drapée dans le spirituel et le pastoral » (96) est bien réel. Il nous faut donc résister à ces tentations et offr ir le témoignage de la communion (99) qui s’appuie sur la complémentarité. A partir de là, le Pape François milite pour la promotion des laïcs et des femmes, de l’engagement pour les vocations et les prêtres. Regarder ce que l’Eglise a accompli comme progrès ces dernières années nous éloigne d’une mentalité de pouvoir, au profit du service pour une construction unifiée de l’Eglise (102 - 108).
L’évangélisation est la mission de tout le peuple de Dieu, sans exclusive. Elle ne peut être réservée ou déléguée à un groupe particulier. Tous les baptisés sont directement concernés.
Dans le troisième chapitre de l’exhortation, le Pape en explique le développement et ses étapes. On met en évidence en premier lieu le primat de la grâce qui agit inlassablement dans la vie de tout évangélisateur (112). Puis est développé le rôle des différentes cultures dans le processus d’inculturation de l’Evangile, et le danger de tomber dans l’orgueilleuse sacralisation de sa propre culture (117). Enfin, on parle du rôle fondamental de la rencontre personnelle (127-129) et du témoignage de vie (121). On insiste enfin sur la valeur de la piété populaire, où s’exprime la foi authentique de tant de personnes qui donnent ainsi le témoignage de la simplicité de la rencontre de l’amour de Dieu (122 - 126). Pour terminer, le Pape invite les théologiens à valoriser les diverses formes d’évangélisation (133), et s’arrête assez longuement sur l’homélie comme forme privilégiée d’évangélisation, et qui demande une vraie passion et un vrai amour de la Parole de Dieu et du peuple qui nous est confié (135 - 158).
Le quatrième chapitre est consacré à la dimension sociale de l’évangélisation. C’est un thème cher au Pape François parce que si cette dimension n’est pas clairement prise en compte, on court le risque de défigurer le sens authentique et intégral de la mission d’évangélisation (176). C’est le thème majeur du lien entre l’annonce de l’Evangile et la promotion de la vie humaine en toutes ses expressions. La promotion intégrale de toute personne nous empêche d’enfermer la religion en un fait privé, dépourvu de conséquences sur la vie sociale et publique. Une « foi authentique implique toujours un désir profond de changer le monde (183). Deux grands thèmes font partie de ce passage de l’exhortation. Le Pape en parle avec une grande passion évangélique, conscient que l’avenir de l’humanité est en jeu: L’intégration sociale des pauvres et la paix et le dialogue social. S’agissant du premier point, l’église, à travers la nouvelle évangélisation ressent comme sienne la mission de collaborer pour résoudre les causes instrumentales de la pauvreté et pour promouvoir le développement intégral des pauvres, comme d’accomplir des gestes simples et quotidiens de solidarité face à la misère concrète « qui est chaque jour devant nos yeux »(188).
Ce qui ressort de ces pages denses, c’est l’appel à reconnaitre la « force salvifique » des pauvres, et qui doit être au centre de la vie de l’Eglise avec la nouvelle évangélisation (198). Il nous faut donc redécouvrir d’abord l’attention, l’urgence, la conscience de ce thème , avant toute expérience concrète. Pour le Pape François, non seulement l’option fondamentale pour les pauvres doit être réalisée, mais elle est d’abord une attention spirituelle et religieuse et est pour cela prioritaire (200). Sur ces thèmes, la parole du Pape est franche et sans détour. Le pasteur d’une Eglise sans frontière (210), ne peut se permettre de regarder ailleurs. C’est pourquoi il demande avec force de considérer la question des migrants et énonce clairement les nouvelles formes d’esclavage. Où est celui qui tue chaque jour dans la petite fabrique clandestine, dans le système de prostitution, les enfants utilisés pour mendier, en celui qui doit travailler caché parce qu’il n’est pas régularisé? Ne nous leurrons pas. Il y a de nombreuses complicités (211). De mille manières, le Pape défe nd la vie humaine depuis son commencement et la dignité de tout être vivant (213). Sur le second aspect, Il énonce quatre principes qui sont le dénominateur commun pour l’avancée de la paix et sa traduction sociale. Peut-être en mémoire de ses études sur R.Guardini, le Pape François semble créer une nouvelle opposition polaire. Il rappelle en effet que le temps est supérieur à l’espace, l’unité a le dessus sur le conflit, la réalité est plus importante que les idées, et le tout est supérieur aux parties. Ceci nous amène au dialogue comme première contribution à la paix, et qui concerne, dans l’exhortation, la science, l’œcuménisme et le rapport avec les religions non chrétiennes.
Le dernier chapitre traite de l’esprit de la nouvelle évangélisation (260). Elle se développe sous l’action de l’Esprit qui anime de façon toujours nouvelle l’élan missionnaire à partir de la vie de prière où la contemplation tient la place centrale (264). La Vierge Marie, étoile de la nouvelle évangélisation, est présentée en conclusion comme l’icône de l’annonce et la transmission de l’Evangile que l’Eglise est appelée à vivre avec enthousiasme et dans l’amour du Seigneur Jésus. Ne nous laissons pas voler la joie de l’évangélisation! (83). Le langage de cette exhortation apostolique est clair et immédiat, sans rhétorique ni sous-entendu. Le Pape François va au cœur des problèmes de l’homme d’aujourd’hui, qui demandent à l’Eglise plus qu’une simple présence. Il lui est demandé de renouveler ses programmes et sa pratique pastorale dans le sens de la nouvelle évangélisation. L’Evangile doit être adressé à tous, sans exclusive. Certains, cependant, sont privilégiés. Sans équivoque, le Saint-Père précise son orientation: Ce ne sont pas tant les amis et les riches voisins, mais plutôt les pauvres, les infirmes, ceux qui sont souvent dévalorisés et oubliés…aucun doute ou explication ne doivent affaiblir ce message si clair (48).
Comme en d’autres moments importants de son histoire, l’Eglise d’aujourd’hui ressent le besoin d’un regard attentif pour évangéliser à la lumière de l’adoration, avec ce regard contemplatif pour voir les signes de la présence de Dieu. Les signes des temps ne sont pas seulement encouragés, mais ils deviennent critères d’un témoignage efficace (71). Premier d’entre nous, le Pape François nous rappelle le mystère central de notre foi: Ne nous éloignons pas de la résurrection de Jésus, ne nous donnons jamais pour vaincus, arrivera ce qui arrivera (3). L’Eglise du Pape François se fait compagnon de route de nos contemporains en recherche de Dieu et désireux de le voir".
AUTRES ASPECTS DE "EVANGELII GAUDIUM"
Cité du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS).
Au cours de la conférence de presse, le nouveau Secrétaire général du Synodes des évêques, a approfondi certains aspects de l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium, notamment la synodalité. Puis le Président du Conseil pontifical pour les communications sociales a abordé les aspects relevant de la communication.
D'abord Mgr.Lorenzo Baldisseri a expliqué que le document part du dernier synode, consacré à la nouvelle évangélisation et à la transmission de la foi, et insiste sur le caractère joyeux qui doivent les accompagner chez tous les chrétiens. Il a re-élaboré les propositions faites par les pères synodaux et composé un programme qui est placé sous les auspices d'un esprit missionnaire à 360 degrés: "On est d'emblée frappé par le mot joie qui ponctue le texte de la présentation à la fin", utilisé 95 fois pour souligner le caractère joyeux de l'Evangile... Les Propositiones synodales sont citées 27 fois" et le Pape développe son texte "selon un solide cadre doctrinal, biblique et magistériel, qui présente les divers aspects de la foi affirmant les principes appliqués à la vie. Il enrichit son exposé de citations des Pères comme Irénée, Ambroise ou Augustin, de citations des maîtres médiévaux comme Isaac de l'Etoile, Thomas d'Aquin ou Thomas de Kempis, de théologiens contemporains comme John Henry Newman, Henri de Lubac ou Romano Guardini, et d'écrivains comme Bernanos. Il faut ensuite noter les nombreuses références à l'exhortation Evangeli Nuntiandi de Paul VI à celles, post-synodales, de Jean-Paul II, mais aussi à des déclarations de l'Episcopat latino-américain (Puebla et Aparecida), à celle des Patriarches orientaux lors du récent synode, à plusieurs autres de Conférences épiscopales (Inde, USA, France, Brésil, Philippines, Congo)... Par synodalité le Pape François entend la transformation missionnaire de l'Eglise, dans le sens d'une Eglise qui sort d'elle même pour aller. Il propose ainsi une pastorale à 360 degrés" qui envisage une conversion allant jusqu'à "l'expression collégiale de l'exercice du primat...
Faisant référence à Vatican II et aux anciennes Eglises patriarcales, il souhaite que les conférences épiscopales puissent contribuer de manière féconde" au primat papal "et que la collégialité trouve des applications concrètes...en matière de doctrine comme de gouvernement. Sous l'aspect oecuménique, grâce également à l'expérience de la présence du Patirarche de Constantinople et de l'archevêque de Canterbury, la synodalité trouverait une expression particulière. Dans le dialogue avec les orthodoxes, les catholiques ont la possibilité d'apprendre quelque chose sur la collégialité épiscopale et l'usage de la synodalité".
Ensuite Mgr.Claudio Celli a traité de la dimension communicative de la nouvelle évangélisation vue par l'exhortation Evangelii Gaudium, qui montre l'attention du Saint-Père au monde contemporain, dans le domaine de la santé, de l'éducation, des media et à tout ce qu'entraînent les nouvelles technologies: "S'il s'agit de progrès et de succès, le Pape est conscient de ce que notre société de l'information est à tous les niveaux saturée par les informations, ce qui la conduit à une terrible superficialité. Il est temps de reposer la question morale, et c'est pour cela qu'il affirme l'importance d'une éducation qui prépare à la pensée critique tout en offrant une méthode d'appréciation des valeurs. Le document reconnaît que le progrès des techniques permet d'accroître les possibilités de rencontre, d'où l'exigence de diffuser une mystique de la vie communautaire, de la rencontre et de l'échange... Une large partie de l'exhortation est naturellement consacrée à la manière de communiquer le message. Le Pape est conscient de la rapidité de la communication et du fait que les media opèrent souvent une sélection des contenus, ce qui risque de faire passer un message mutilé ou réduit à des points secondaires...
Face à ces risques, il prône le réalisme et recommande de ne pas tenir pour acquis que l'interlocuteur soit au parfaitement fait de ce que nous lui adressons. Il faut qu'il puisse relier notre discours à l'essence de l'Evangile... D'où la nécessité de nous concentrer sur l'essentiel dans la communication, sur ce qu'il y a de plus beau, de plus grand, et de plus nécessaire. Il nous faut donc simplifier sans perdre la valeur du contenu, la vérité devant être proposée de façon plus convaincante et radieuse".
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samedi, 23 novembre 2013
Grande Mission à Fribourg: interviewe du chanoine Paul Frochaux
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19:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 22 novembre 2013
Synode sur la famille: le mystère du second questionnaire "suisse"
L'Eglise: la famille des familles
L'Eglise est une communion de foi, une famille. Pour le prochain Synode sur la famille, voulu par le Pape François, une consultation universelle s'opère en vue de sa préparation. 36 questions sont envoyées dans le monde entier. La Suisse ne fait pas exception.
Un couac
Pourtant, il y a un couac. L'Eglise suisse fournit on-line un second questionnaire, certes moins long mais dont le contenu s'éloigne passablement du questionnaire pour tous. Cela ressemble à une contestation, à un sondage.
L'Eglise: un hôptial de campagne
Or le Synode ne désire pas arriver à un sondage, à un diagnostic mais à des remèdes pour aider toutes les familles à s'aimer les uns les autres pour s'orienter vers la Vie. L'Eglise est un hôpital de campagne qui soigne et ne demande pas le taux de cholestérol dit fort justement le Pape François.
Elle donne des remèdes, aime et vient au secours de toutes personnes, sans proposer seulement des taux propres aux institut de sondage.
Astérix chez les Hélvètes ...
Consultation ou référendum ? L'Eglise n'a jamais eu peur de la démocratie vue comme une consultation ( premier questionnaire ) ou une participation, car la majorité est au ciel, avec tous les saints (des papas, des mamans, des enfants....)
15:56 | Lien permanent | Commentaires (4) | | |
Unité pastorale Notre-Dame de Fribourg: ouverture de la Grande Mission
En union providentielle avec la publication d'une lettre sur l'Evangélisation de notre Pape François, les paroisses de la Cathédrale (Saint-Paul), du Christ-Roi, de Saint-Maurice et de Saint Jean proposent une Grande Mission du dimanche 24 novembre au 1er décembre.
Bienvenus, de 7 à 77 ans
Le Chanoine Paul Frochaux, avec l'équipe pastorale de l'Unité pastorale Notre-Dame
(Yoland Miere, Abbé Dominique Fabien Rimaz, Chanoine Paul Frochaux, Emmanuel Rey, Abbé Joseph Gay et Marlena Schouwey)
11:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 21 novembre 2013
Les pauvres selon le Pape François
Une Eglise a-politique
L'expression d'"une Eglise pauvre pour les pauvres" a marqué les esprits et la scène médiatique. L'interprétation marxiste l'a récupérée. Qui sont les pauvres de l'Evangile, du Pape ?
"C'est une Eglise qui quitte sa zone de sécurité pour se soucier du besoin des autres. Une Eglise qui se dépouille d'elle-même et partage: non par charité, par assistanat, ni pour renverser un ordre injuste. Mais parce qu'elle reçoit les dons de Dieu, les uns des autres.... Si tous se faisaient pauvres, tous s'enrichiraient".
Cet extrait tiré du livre d'Evangleina Himitian "François, un Pape surprenant" (Ed. Presses de la Renaissance) décrit fort bien l'axe porteur du pontificat: une Eglise qui s'intéresse aux personnes.
Une Eglise centrée sur La Personne de Jésus et les personnes
Comment vas-tu ? qu'est-ce que tu as sur le coeur ? tes difficultés ? comment vas-tu depuis le décès d'un membre de ta famille ? comment tu manges ? comment tu dors ? la prière ? la confession ? comment vis-tu la foi... l'ordinaire de chaque vie, avec ses joies et ses souffrance. L'Eglise s'intéresse aux personnes, aux âmes, elle n'est pas une ONG qui se soucient surtout de ses biens, de son organisation, de ses pourcentages d'engagements et de sa structure; si ce n'est celle dépouillée et simple que lui donne le droit canon. L'Eglise est un hôpital de campagne qui soigne les blessures, sans avoir en son sein "des clercs d'Etat", des fonctionnaires, des hommes de carrière, mais des Pasteurs d'abord concentrés sur le Confessionnal, la Messe et la prédication.
Les pauvres selon le Pape:
"Ceux chez qui la pauvreté, quelle que soit la forme qu'elle prenne, se manifeste par une âmes dépouillée, mais aussi par une confiance, un don de soi aux autres et à Dieu. En effet, celui qui est confronté à la perte de ses biens, de sa santé, qui doit faire face à des pertes irréparables, la perte des repères intimes, et qui, dans cette pauvreté, accepte de faire l'expérience de de qui est sage, lumineux, de l'amour gratuit, solidaire, désintéressé des autres, en sait un peu, ou beaucoup, sur la Bonne Nouvelle" a un jour affirmé Bergoglio. C'était lors du Te Deum à la cathédrale de Buenos Aires qui a tellement irrité le Président Néstor Kirchner.
*"François, un Pape surprenant" pp 133-134.
12:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
lundi, 18 novembre 2013
Le Pape fait le buzz avec son médicament
Un Pape communicateur pareil ? Rarement vu et quel publicitaire ! Un vrai buzz
L'Eglise est pour la pilule Misericordina !
18:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le meilleur médicament pour le Coeur!
ROME, 17 novembre 2013 (Zenit.org) -
On peut le prendre sans ordonnance, le pape François l'a recommandé, le remède s'appelle "Misericordina", le traitement est indolore et peut se poursuivre à vie, contre toute sorte de maux: pour "répandre partout l'amour, le pardon et la fraternité". Il n'y a pas danger de dépasser la dose prescrite, mais il faut lire attentivement la notice.
Le pape a en effet réservé cette surprise aux visiteurs présents place Saint-Pierre pour l'angélus de midi, ce dimanche 17 novembre.
Après l'angélus, le pape a offert des milliers ce qu'il appelle un "médicament": "Certains vont penser: Le pape se fait le pharmacien maintenant? C'est un médicament spécial pour concrétiser les fruits de l'Année de la foi qui s'achève".
C'est bon pour le coeur
Il s'est expliqué en annonçant le cadeau-surprise: "C'est un médicament de 59 grains, "entre coeurs". Il s'agit d'un médicament "spirituel" appelé "Misericordina". Une petite boîte de 59 grains "entre coeurs". Cette petite boîte renferme le médicament et des bénévoles vont vous la distribuer pendant que vous quittez la place. Penez-la! C'est un chapelet avec lequel on peut aussi prier le "chapelet de la miséricorde": une aide spirituelle pour notre âme et pour répandre partout l'amour, le pardon et la fraternité."
Cette petite boîte, qui porte l'indication thérapeutique "pour le coeur" - avec un coeur de chair représenté sur la confection - contient un chapelet, une image de Jésus miséricordieux - héritage spirituel de sainte Faustine Kowalska - , ainsi qu’une notice explicative pour apprendre à prier, en quatre langues: anglais, italien, espagnol et polonais.
De sa fenêtre, le pape François a montré la boîte du remède, vantant ses effets thérapeutiques "pour le coeur" et "pour l'âme": "N'oubliez pas de la prendre ! Parce qu'elle fait du bien au coeur, à l'âme et à toute la vie !".
Cette initiative est due à Mgr Konrad Krajewski, aumônier du pape François, a expliqué le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi.
Un héritage de sainte Faustine
Le chapelet de la Miséricorde divine a été enseigné à sainte Faustine Kowalska, alors qu'elle se trouvait à Vilinus (Lituanie), dans les années trente, par le Christ lui-même. Il est très rapide, et correspond bien en cela au rythme de vie des sociétés industrialisées.
Elle raconte, dans son "Petit Journal", à la date du 13 septembre 1935: "J’ai commencé à supplier Dieu pour le monde, par des paroles entendues intérieurement. Alors que je priais ainsi, j’ai vu l’impuissance de l’ange qui ne pouvait accomplir la juste punition qui revient de plein droit aux péchés. Je n’avais jamais encore prié avec tant de force intérieure. Voilà les paroles par lesquelles je suppliais Dieu: "Père Éternel, je T’offre le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité de Ton Fils bienaimé, Notre-Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier; par Sa douloureuse passion, sois miséricordieux pour nous".
Le lendemain matin, en entrant dans la chapelle, j’ai entendu intérieurement ces paroles: Chaque fois que tu entres dans la chapelle, récite tout de suite la prière que je t’ai apprise hier. Lorsque j’ai récité cette prière, j’entendis ces paroles dans mon âme: Cette prière sert à apaiser Ma colère, tu vas la réciter pendant neuf jours, sur un chapelet, de la manière suivante: d’abord tu diras un « Notre Père », un « Je vous salue Marie » et le » Je crois en Dieu » puis sur les grains du « Notre Père », tu vas dire les mots suivants: "Père Eternel, je T’offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de Ton Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus-Christ. En réparation de nos péchés et de ceux du monde entier"; sur les grains du « Je vous salue Marie », tu diras les mots suivants: "Par Sa douloureuse Passion, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier". A la fin tu réciteras trois fois ces paroles: "Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel, prends pitié de nous et du monde entier" (PJ, 474-476)."
Le "remède" a été préconisé par le Christ en particulier pour les agonisants: "Si l’on récite ce chapelet auprès d’un agonisant, Je me tiendrai entre le Père et l’âme agonisante, non pas en tant que Juge juste, mais comme Sauveur miséricordieux » (PJ 1541)."
17:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 14 novembre 2013
Medjugorje ne sera pas reconnu
Homélie du Pape François
La Vierge “n’est pas le chef d'un bureau de Poste, qui envoie des messages tous les jours. Ces nouveautés éloignent de l’Evangile“.
C’est ce qu’a affirmé le pape François lors de son homélie du 14 novembre 2013 au cours de la messe qu’il présidait dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Selon le compte-rendu publié par Radio Vatican , le pontife a expliqué le sens de la sagesse selon la Bible, avant de dénoncer “l’esprit de curiosité, qui est mondain, qui mène à la confusion“.
A ses yeux, cet esprit pousse à dire : “Mais moi je connais un voyant, une voyante, qui reçoit des lettres de la Vierge“. Le pape a alors cité sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873-1897), qui se refusait à entrer dans cet esprit, qui la menait à la “dispersion“.
Personnellement, il me semble y voir une préparation à l'annonce de la non-reconnaissance de Medjugorje
Lien Mgr Müller, Congrégation de la doctrine de la foi
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Le Pape François menacé par la mafia ?
Vatican - le 14/11/2013 à 10:54:00 Agence I.Media
Mafia : Le Saint-Siège n’est pas inquiet pour le pape François.
Les bruits selon lesquels le pape François serait menacé par la mafia calabraise (Sud de l’Italie) “sont privés de tout fondement“, a commenté le directeur du Bureau de presse Saint-Siège le 14 novembre 2013, suite à la publication en Italie d’un livre-choc consacré aux relations ambiguës entre la mafia et l’Eglise. “Le Saint-Siège n’est absolument pas inquiet“, a ajouté le père Federico Lombardi, interpellé par I.MEDIA sur ce sujet dont la presse italienne s’est emparée avec frénésie.
“Ce sont les inventions habituelles“, a ainsi commenté le père Lombardi. “Il s’agit d’un discours que l’auteur a tenu de façon générale lors de la présentation de son livre“, a expliqué le ‘porte-parole’ du Saint-Siège, “il n’y a absolument aucune référence concrète et précise, ces propos sont privés de tout fondement“. “Le Saint-Siège n’est absolument pas inquiet, il n’y a aucun alarmisme“, a ajouté le père jésuite.
Dans une interview publiée par le quotidien italien Il Fatto quotidiano le 13 novembre, le procureur adjoint de la ville de Reggio de Calabre (Italie), Nicola Gratteri, affirme que le nettoyage dans les finances du Vatican voulu par le pape François inquiète la mafia. Selon ce magistrat anti-mafia, “tous ceux qui se nourrissent du pouvoir et de la richesse qui proviennent directement de l’Eglise sont nerveux, agités. Le pape est en train de démanteler les centres de pouvoir économique du Vatican. Si les boss (de la mafia, ndlr) pouvaient lui faire un croche-patte, ils n’hésiteraient pas“.
“Je ne sais pas si le crime organisé a la capacité de faire quelque chose, mais ils y réfléchissent certainement, poursuit-il, cela peut être dangereux“. Ces déclarations, recueillies peu après la présentation de son nouvel ouvrage consacré aux relations ambiguës entre la mafia et l’Eglise en Italie, ont rapidement été reprises par la presse italienne et internationale.
CP/MM
© 2013 I.MEDIA
17:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Pape François est le Pape de tous
Message du Pape pour les 25 ans de la Fraternité Saint Pierre, pleinement dans l'Eglise.
Le Cardinal Hoyos affirme que le Pape François n'a pas de problème avec le Motu Proprio de Benoît XVI, avec la forme extraordinaire de l'unique rite romain.
La Liturgie
Il est vrai que notre Pape n'est pas "un grand liturgiste" et que la transition avec Benoît XVI - la célébration de la foi était une de ses priorités - fut peut-être assez subite. La liturgie est toutefois la Vie du Christ et pas qu'une forme purement extérieur. En ce sens, la piété du Saint-Père est remarquable, un grand priant, un homme qui vit la Messe avec très grande profondeur et intensité (à lire)
Le Pape n'est "que le vicaire du Christ", pas le tout de l'Eglise, et ne peut pas avoir toutes les qualités. Chaque Pape a son propre style, ses points forts et ses points plus faibles. Le Pape n'est pas une idole, et l'Eglise est centrée sur le Christ. Le Pape François est l'homme juste, à la juste place, un Pape providentiel.
N.B. M'étant rendu dans une maison de la Fraternité Saint-Pierre, la photo du Pape François avait évidement toute sa place. Elle a le sens de l'Eglise, qui unifie la diversité sans briser l'unité.
17:33 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Prêtre enlevé au Cameroun
Blog qui raconte son ministère et son départ pour le Cameroun
Article Le Monde / Le Figaro - BFMTV, via Le Copiste
13:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 13 novembre 2013
Par la grâce de Dieu, les fidèles reviennent
Huit mois après son élection, le pape continue de susciter l'euphorie: des baptisés en rupture reviennent dans les églises, et le nom du pape François est plébiscité dans les milieux non croyants.
Dimanche dernier, aucune fête spéciale, aucun pèlerinage n'avaient lieu au Vatican, alors que la saison creuse a commencé à Rome pour les mois d'hiver. Et pourtant la place Saint-Pierre était pleine à craquer.
Comme à chaque apparition publique, le pape argentin a délivré à la foule de sa voix grave et chaleureuse un discours bref, vivant et simple: «Dieu qui porte votre nom, mon nom, ton nom», a-t-il lancé à la foule. Pour convoyer le même message, Benoît XVI ne savait pas user de ces formules.
Les cartes postales du pape émérite, qui vit retiré dans un ancien monastère au Vatican, se font rares dans les kiosques, supplantées par celles de Jorge Mario Bergoglio et de Karol Wojtyla qui sera canonisé en avril prochain.
Selon l'association des hôtels romains, Federalbergi, ceux-ci ont enregistré une hausse des présences de 5% ces derniers mois, une affluence attribuable, en grande partie au moins, au nouveau pape.
Selon une enquête du sociologue italien Massimo Introvigne cité par le site Vatican Insider, le mouvement de rapprochement des baptisés de la péninsule avec l'Église serait spectaculaire.
Retour à la messe
Le Centre d'études sur les nouvelles religions (Cesnur) vient d'effectuer un sondage auprès de 250 prêtres et religieux: 50,8% attestent que «l'effet François» se poursuit au delà de la lune de miel des premiers mois, ce qui montre qu'il n'est pas superficiel.
Il s'agit de baptisés qui n'allaient plus à la messe et retournent communier et se confesser, en raison de la vision positive donnée par le sacrement de pénitence par le nouveau pape.
«Plus de la moitié des prêtres et religieux notent dans leurs propres communautés un effet François, qui ne s'étiole pas. Si nous traduisions ces données en chiffres et sur une échelle nationale, nous devrions parler de centaines de milliers de personnes qui se rapprochent, accueillant l'invitation du pape François», explique le directeur du Cesnur.
Le phénomène ne se cantonne pas à l'Italie. Le vaticaniste de «La Stampa» Andrea Tornielli cite un bon mot du cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York: «si j'avais reçu un dollar pour chaque New-yorkais qui m'a dit combien il aimait l'actuel Saint-Père, j'aurais pu payer la facture salée de la restauration de la cathédrale Saint-Patrick!»
Ailleurs aussi
L'«effet François» est aussi observé par les évêques latino-américains.
Dans les sociétés sécularisées comme la France et l'Allemagne, les chrétiens progressistes, très sévères avec Benoît XVI, donnent leur blanc-seing à François. Ils s'interrogent sur la portée de ses propos bienveillants sur les femmes, les homosexuels, les divorcés, même si aucune rupture de doctrine ne s'annonce.
Le mouvement de chrétiens contestataires de base «Wir sind Kirche» («Nous sommes l'Église») publie des communiqués demandant à l'Église de choisir entre le cours selon lui rétrograde du gardien du dogme du Vatican, le préfet Gerhard Ludwig Müller, et le "discernement" témoigné par François.
Les 38 questions envoyées à tous les évêques pour préparer l'assemblée synodale d'octobre 2014 sur la famille sont perçues comme l'oeuvre directe de Bergoglio même si elles ont été rédigées par le secrétariat du synode.
Parmi les non croyants aussi, les interviews du pape à la revue jésuite «Civilta Cattolica» et au journal de gauche «La Repubblica» suscitent des commentaires très favorables. Aucune critique n'est proférée, quand bien même le pape recommande aux chrétiens «d'aller à contre-courant» en défendant la vie et la famille, conformément à la doctrine.
Sur Twitter, François a plus de dix millions de «followers» en neuf langues. (ats)
source: 20 min
Note: tenons compte que les audiences du mercredi de Benoît XVI étaient plus fréquentées que celles de Jean-Paul II et que l'année de la foi portent aussi ses fruits.
10:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
François: Le Pape du tweet
Le Pape bat Obama
Les tweets du Pape François sont en moyenne retwettés 10 000 fois, soit 4 x plus que le Président Obama.
Ce dernier était le grand innovateur de la communication en utilisant les réseaux sociaux.
Pierre Durieux signale qu'Obama a 4x plus d'abonnés (40 millions de followers), aussi le Pape (presque 10 millions) est théoriquement 16 x plus relayé.
09:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 12 novembre 2013
Synode sur la famille: le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg consulte
Quelle consultation ?
Les laïcs font partie intégrante de l'Eglise. Consulter pour faire changer l'enseignement de l'Eglise ? Ou consulter pour apprendre des fidèles, qui des baptisés au Pape, unis dans la même foi, adhèrent ensemble au Christ et sont dotés de l'infaillibilité ?
Afin d'être pastoral
Le Pape est un Pasteur et les questions démontrent que l'Eglise cherche à amener tous les baptisés au Christ, pour qu'ils lui disent "Amen". Aussi, la consultation ne veut pas réformer la doctrine immuable et définitive, mais bel et bien trouver, dans le monde et la culture de ce temps, des chemins pastoraux nouveaux pour que la Vérité entre avec autant de force que de douceur dans nos coeurs agités, incertains et anxieux. Le Christ révèle la vérité de l'homme et sauve sa créature.
Le questionnaire
Le document "Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation" aborde de nombreux sujets tels que la pastorale de la famille, la préparation au mariage, le concubinage, les divorcés remariés, les unions de personnes du même sexe, la contraception.
Cette consultation prépare l'Assemblée extraordinaire du Synode des évêques convoquée du 5 au 19 octobre 2014 par le pape François sur la famille.
Cette consultation a été lancée dans tout le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg par Mgr Charles Morerod. Les réponses à la consultation (39 questions) devront parvenir d'ici à Noël 2013 au Secrétaire général de la Conférence des évêques suisses (CES).
18:16 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
lundi, 11 novembre 2013
Solidarité avec les Philippines
AIDE D'URGENCE AUX PHILIPPINS
Cité du Vatican, 11 novembre 2013 (VIS).
Le Saint-Père a chargé le Conseil pontifical Cor Unum de faire parvenir une aide d'urgence de 150.000 US$ pour les philippins victimes du typhon qui a ravagé leur pays, principalement les îles de Leyte et de Samar. Il y aurait déjà plus de 10.000 morts. Cette somme sera répartie selon les besoins par l'Eglise locale, en priorité en faveur des sans abris et des personnes ayant tout perdu dans les inondations successives. Il s'agit de "la première manifestation concrète de la solidarité, matérielle comme spirituelle, que le Pape François tient à adresser aux victimes" de cette catastrophe.
SOLIDARITE AVEC LES PHILIPPINES
Cité du Vatican, 10 novembre 2013 (VIS).
Le Saint-Père a chargé le Secrétaire d'Etat Mgr.Piero Parolin d'exprimer au Président Benigno Aquino toute sa préoccupation et sa solidarité à la population philippine gravement touchée par le typhon géant ayant dévasté plusieurs régions de l'archipel. Profondément attristé par la perte de tant de vies humaines et tant de destructions matérielles, il prie pour les victimes, les blessés et toutes les personnes endeuillées et privées de leurs biens et foyers. Il encourage les autorités civiles et les secours, adressant à tous le réconfort de sa bénédiction.
17:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 10 novembre 2013
Exposition à la vénération des fidèles des reliques de Saint Pierre
Pour la clôture de l'année de la foi, une célébration est prévue pour la vénération des reliques du Prince des Apôtres, Saint Pierre.
Les ossements avaient été découverts lors de fouilles entreprises en 1940, sous le pontificat de Pie XII, dans une nécropole située sous la basilique à côté d’un monument construit au 4e siècle pour honorer celui qui est considéré comme le premier évêque de Rome et premier pape. Des ossements d’un homme, enveloppés dans un tissu pourpre brodé de fils d’or avaient été découverts.
La Basilique Saint Pierre est construite sur le cirque romain qui a vu le martyre de Saint Pierre. Ce dernier fut enterré dans un cimetière païen tout proche, sous l'actuel autel central de la Basilque. Là est Pierre. Un très belle histoire qui permet de fonder, en raison, que les ossements de Saint Pierre ont bel et bien été retrouvés.
20:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 08 novembre 2013
Mgr Müller: Medjugorje, apparations pas encore crédibles
Dans une missive à son Excellence Mgr Vigano nonce apostolique des USA, le préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi, Mgr Müller, a rappelé que les apparitions de Medjugorje n'était en l'état pas d'ordre surnaturel.
Pour l’heure, la déclaration de 1991 signée par les évêques yougoslaves est la seule valide. Ce texte indique qu’au vu des recherches menées jusque là, il n’est pas possible de statuer sur la véracité des apparitions.
"Les prêtres et les fidèles ne sont pas autorisés à participer à des rencontres, des conférences ou des célébrations publiques où la crédibilité de telles 'apparitions' serait considérée comme acquise", souligne son Excellence Mgr Vigano, diplomate, dans ce courrier adressé à l’épiscopat américain, dans le but "d’éviter le scandale et la confusion".
...
ACTE DE LA CONFERENCE EPISCOPALE DE TOSCANE
source: Thierry Boutet en 1998.
« Pendant la visite ad limina apostolorum des évêques de la région de Toscane, qui a eu lieu du 16 au 20 avril 2007, nous avons eu une réunion à la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la foi avec son secrétaire, Mgr Angelo Amato, qui, alors qu’il parlait avec nous des apparitions de Medjugorje, nous a invités à rendre publique l’homélie de l'évêque de Mostar du 15 juin 2006, prononcée à la paroisse St-Jacques à Medjugorje (voir ci-dessous), pour éclairer le phénomène religieux lié à ce lieu. Répondant à cette invitation, nous la faisons connaître, et surtout nous demandons aux prêtres de la lire soigneusement et d’en tirer les conséquences nécessaires pour que nos fidèles soient correctement éclairés. »
14:27 | Lien permanent | Commentaires (4) | | |
jeudi, 07 novembre 2013
Le choix du Pape: interviewe du Cardinal Barbarin
par Paolo Rodari. La phrase qui a amené le précédent conclave à choisir le cardinal Bergoglio:
"J'ai l'impression que Jésus a été enfermé à l'intérieur de l'Église et qu'il frappe parce qu'il veut sortir"
(5/11/2013)
suite: Benoît et Moi
10:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
La confession: le prêtre donne de rencontrer Jésus
C’est important, lorsque nous nous sentons pécheurs, que nous nous approchions du sacrement de la réconciliation. On pourra dire : « Mais j’ai peur, le prêtre va me battre ». Non, le prêtre ne va pas te battre ; tu sais qui tu rencontreras dans le sacrement de la réconciliation ? Tu rencontreras Jésus qui te pardonne ! C’est Jésus qui t’attend ; et c’est un sacrement qui fait grandir toute l’Églisee
source: Zenit (catéchèse du mercredi)
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Si tu as un poids sur la conscience, n'aie pas peur, Dieu t'attend
Allocution à l'angélus de midi (texte intégral)
Pape François
ROME, 3 novembre 2013 (Zenit.org) - "Si tu as un poids sur la conscience, si tu as honte de tant de choses que tu as commisses, arrête-toi un peu, n’aie pas peur. Pense qu’il y a quelqu’un qui t’attend parce que tu as cessé de te souvenir ; et ce quelqu’un c’est ton père, c’est Dieu qui t’attend !": c'est en ces termes que le pape François a commenté l'Evangile de la rencontre de Jésus et de Zachée, lu lors de la messe de ce dimanche 3 novembre.
Voici notre traduction, rapide, de travail, du texte original en italien.
Paroles du pape François avant l’angélus
Chers frères et sœurs, bonjour !
Le passage de l’Evangile de Luc de ce dimanche nous montre Jésus qui, sur son chemin vers Jérusalem, entre dans la ville de Jéricho. C’est la dernière étape d’un voyage qui résume le sens de toute la vie de Jésus, dédiée à chercher et sauver les brebis perdues de la maison d’Israël.....
... quand Jésus arrive près de l’arbre, il l’appelle par son nom : «Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison » (Lc19,5). Cet homme petit de stature, rejeté par tous, et loin de Jésus, est comme perdu dans l’anonymat; mais Jésus l’appelle, et ce nom "Zachée", dans la langue de ce temps, a une belle signification, pleine d’allusions: "Zachée" en effet veut dire : "Dieu se souvient".
Et Jésus se rend dans la maison de Zachée ....
Il n’y a pas de profession ou de condition sociale, il n’y a pas de péché ou de crime d’aucune sorte qui puisse effacer un seul de ses enfants de la mémoire ni du cœur de Dieu. Dieu se souvient, toujours, il n’oublie aucun de ceux qu’il a créés ; c’est un père toujours en attente vigilante et aimante, de voir renaître dans le cœur de son fils le désir de revenir à la maison. Et quand il reconnaît ce désir, même seulement évoqué, et si souvent, quasi inconsciemment, il se rend immédiatement présent, et par son pardon il rend le chemin de conversion et de retour plus facile.
Regardons aujourd’hui Zachée sur l’arbre : son geste est ridicule, mais c’est un geste de salut. Et je te dis, à toi : si tu as un poids sur la conscience, si tu as honte de tant de choses que tu as commises, arrête-toi un peu, n’aie pas peur. Pense qu’il y a quelqu’un qui t’attend parce que tu as cessé de te souvenir ; et ce quelqu’un c’est ton père, c’est Dieu qui t’attend ! Grimpe comme Zachée l’a fait, monte sur l’arbre de l’envie d’être pardonné ; je t’assure que tu ne seras pas déçu. Jésus est miséricordieux et il ne se lasse jamais de pardonner ! Souvenez-vous en bien, Jésus est comme cela !
Frères et sœurs, laissons Jésus nous appeler nous aussi par notre nom ! Au plus profond de notre cœur, écoutons sa voix qui nous dit : « Aujourd’hui je dois demeurer chez toi », c’est-à-dire dans ton cœur, dans ta vie. Et accueillons-le avec joie : lui, peut nous changer, il peut transformer notre cœur de pierre en cœur de chair, il peut nous libérer de l’égoïsme et faire de notre vie un don d’amour. Jésus peut le faire : laisse-toi regarder par Jésus !
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