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mercredi, 08 mai 2019

Pape François en conférence de presse: le diaconat féminin ni pour demain, ni pour après-demain

Dans l’avion du retour, le Pape François a répondu à quelques questions des journalistes qui l’ont suivi pendant ces trois jours en Bulgarie et en Macédoine du Nord. L’occasion de revenir sur ce voyage et d’aborder le thème du diaconat des femmes.

Avez-vous pris des décisions au sujet du diaconat féminin ?

Unknown-1.jpegVatican News « La commission a été créée, elle a fonctionné pendant presque deux ans. Ses membres étaient tous différents, chacun pensait différemment, mais ils ont travaillé ensemble et se sont mis d'accord jusqu'à un certain point. Chacun d'entre eux a alors sa propre vision, qui n'est pas en accord avec celle des autres et là ils se sont arrêtés en tant que commission.

Sur le diaconat féminin : il y a une façon de le concevoir d'une manière différente du diaconat masculin. Par exemple, les formules d'ordination diaconale trouvées jusqu'à présent ne sont pas les mêmes que pour l'ordination du diacre masculin, et ressemblent plutôt à ce qui serait aujourd'hui la bénédiction abbatiale d'une abbesse. Voilà le résultat.

D'autres disent non, c'est une formule diaconale... Il y avait des diaconesses au début. Mais leur ordination était-elle sacramentelle ou non ? Ils m'ont aidé.

Par exemple, dans la liturgie des baptêmes, qui étaient par immersion, quand une femme était baptisée, les diaconesses aidaient... Puis on a trouvé un document où l'on voyait que les diaconesses étaient appelées par l'évêque quand il y avait une dispute matrimoniale pour la dissolution du mariage. Les diaconesses étaient envoyées pour examiner les contusions du corps de la femme battue par son mari. Mais il n'y a aucune certitude que leur ordination avait la même forme et le même but que l'ordination masculine.

Certains disent : il y a un doute. Continuons à étudier. Mais pour le moment, ça ne va pas. Ensuite, il est curieux que là où il y avait des diaconesses, il y avait presque toujours une zone géographique, surtout en Syrie...  J'ai reçu toutes ces éléments de la commission, on a fait du bon travail et cela peut servir à avancer et à donner une réponse définitive par un oui ou un non.

Maintenant, personne ne le dit, mais certains théologiens d'il y a 30 ans disaient qu'il n'y avait pas de diaconesses parce que les femmes étaient à l'arrière-plan dans l'Église et pas seulement dans l'Église. Mais c'est curieux : à cette époque il y avait beaucoup de prêtresses païennes, le sacerdoce féminin dans les cultes païens était à l'ordre du jour. Nous en sommes à ce stade et chacun des membres étudie sa thèse».

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Commission théologique internationale, en 2003

... Cet aperçu historique montre qu’un ministère de diaconesses a bel et bien existé et qu’il s’est développé de façon inégale dans les diverses parties de l’Église. Il semble clair que ce ministère n’était pas perçu comme le simple équivalent féminin du diaconat masculin. Il s’agit à tout le moins d’une fonction ecclésiale, exercée par des femmes, parfois mentionnée avant celle du sous-diacre dans la liste des ministères de l’Église. Ce ministère était-il conféré par une imposition des mains comparable à celle de l’épiscopat, du presbytérat et du diaconat masculin ? Le texte des Constitutions apostoliques le donnerait à penser, mais il s’agit là d’un témoignage à peu près unique et son interprétation est l’objet d’intenses discussions. L’imposition des mains sur les diaconesses doit-elle être assimilée à celle faite sur les diacres ou se situe-t-elle plutôt dans la ligne de l’imposition des mains faite sur le sous-diacre et le lecteur ? Il est difficile de trancher la question à partir des seules données historiques.

Dans les chapitres suivants, des éléments seront clarifiés et des questions resteront ouvertes. Un chapitre spécial examinera de plus près comment l’Église, dans sa théologie et son Magistère, a pris conscience de la réalité sacramentelle de l’Ordre et de ses trois degrés. Mais auparavant, il convient d’examiner les causes qui ont entraîné la disparition du diaconat permanent dans la vie de l’Église.

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