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mercredi, 08 mai 2019

Le petite affaire du Pape hérétique, vue par la Repubblica et La Stampa

Le petite affaire du Pape hérétique, vue par la Repubblica et La Stampa

Le but de ce petit article: une simple information sur la vivacité de la nébuleuse anti-François. Je ne mets pas de lien vers l'intégralité du document, cela ne vaut pas vraiment la peine. 

D'ailleurs le Pape lui-même, ne tient pas compte de cette fronde:

«Je ne les lis pas», «Quand chez ces personnes, ce qu'elles disent ou écrivent, je ne trouve pas de la bonté spirituelle, je prie simplement pour elles. J'éprouve du déplaisir, mais je ne m'attarde pas sur ce sentiment par hygiène mentale».

Mais il faut être informer ...

 

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Paolo Rodari (La Repubblica)


LA LETTRE APPEL QUI ACCUSE LE PAPE D'HÉRÉSIE


2 mai 2019
www.repubblica.it


Une lettre d'appel signée par des professeurs d'université, des théologiens et des hommes d'Eglise accuse explicitement le Pape François d'"hérésie". Rédigée en plusieurs langues, elle est publiée sur les sites web qui se réfèrent au monde des catholiques traditionalistes, les mêmes sites qui ont publié en août dernier la demande de démission au Pape mise noir sur blanc par l'ex-nonce à Washington Carlo Maria Viganò.

«Nous prenons cette initiative comme dernier recours pour contrer les dommages causés par les paroles et les actions du Pape François qui ont engendré depuis plusieurs années l'une des pires crises de l'histoire de l'Eglise catholique», écrivent les pétitionnaires, craignant, sans le mentionner explicitement, la possibilité d'un schisme.

La lettre, dont les signatures manquent pour l'instant d'hommes de poids, est également associée à un recueil de signatures sur <change.org>: «Nous accusons le Pape François d'avoir publiquement et pertinemment démontré, par ses paroles et ses actes, qu'il croit aux propositions suivantes, contrairement aux vérités divinement révélées».

Ici commence une liste de points de doctrine qui, selon les auteurs de la lettre, ont été remis en question par le Pape.

Les accusations en reviennent toujours aux affaires de pédophilie, à une prétendue réticence du Pontife à ce sujet, et plus généralement à des proches de François, accusés d'avoir agi contre la morale. Sont donnés les noms, en partie déjà cités par Viganò, du cardinal Oscar Rodrigez Maradiaga, du cardinal Blase Cupich, du cardinal Godfried Danneels, du cardinal Donald Wuerl, de Mgr Gustavo Zanchetta et Juan Barros [pas un mot sur ce qu'ils ont fait!!!]. Il et aussi directement question du soutien du Pape à Emma Bonino.

En outre, sont également cités de nombreux passages d'Amoris Laetitia, considérés comme contraires à la foi, un schéma pour la vérité déjà exprimé par les cardinaux Raymond Burke, Carlo Caffarra, Walter Brandmüller et Joachim Meisner qui, après la publication d'Amoris laetitia, publièrent leurs "dubia", dans lequel ils demandaient au Pape des éclaircissements sur les questions doctrinales de l'Église, contestant en particulier les points du texte relatifs à la réadmission ou non des divorcés dans la communion avec l'Église catholique.

François n'a jamais répondu à ces critiques, considérant la voie du silence comme la réponse la plus appropriée. En 2018, dans son dialogue avec les jésuites du Chili, il s'est limité à mentionner ceux qui lui résistent en se proposant comme dépositaires de la vraie doctrine: «Je ne les lis pas», a-t-il dit. Et encore: «Quand chez ces personnes, ce qu'elles disent ou écrivent, je ne trouve pas de la bonté spirituelle, je prie simplement pour elles. J'éprouve du déplaisir, mais je ne m'attarde pas sur ce sentiment par hygiène mentale».

Au Vatican, on est conscient que certaines de ces critiques sont pilotées par le monde conservateur américain qui voit en François un obstacle à sa politique sociale et économique. L'ouverture du Pape aux migrants et même ses paroles sur les questions environnementales contre les lobbies pétroliers agacent.

.......


PAPE FRANÇOIS, UNE NOUVELLE INITIATIVE DES TRADITIONALISTES: UNE LETTRE OUVERTE L'ACCUSE D'"HÉRÉSIE".


2 mai 2019

SALVATORE CERNUZIO

www.lastampa.it

Une vingtaine de personnes présentées comme «théologiens illustres» par le réseau politico-médiatique d'opposition à François signent un document pour demander aux évêques et aux ecclésiastiques de prendre position contre le Pape.

Après les Dubia, la Correctio filialis, le "rapport" de l'ex-nonce Viganò, le "Manifeste" du Cardinal Müller, pour le printemps été 2019, l'habituel courant médiatico-politico-culturel d'opposition au Pape François lance une nouvelle initiative contre le Pontife argentin: une lettre ouverte pour l'accuser d'"hérésie".

Le document, publié le 30 avril, s'adresse aux évêques et aux ecclésiastiques appelés à prendre position contre le Pape «pour contrer les dommages causés depuis plusieurs années» par ses paroles et ses actions «qui ont engendré une des pires crises de l'histoire de l'Eglise catholique».

Parmi les signataires, il n'y a pas de cardinal, d'évêque ou de personnalité liée à la Curie. Une vingtaine de personnalités entre professeurs d'université, blogueurs et parajournalistes liés à des cercles conservateurs ou préconciliaires sont élevés - surtout aux Etats-Unis - au rang d'«éminents laïcs et ecclésiastiques», d'«intelligentsia de la droite américaine» ou de «groupe de théologiens».

En réalité, à l'exception de deux noms un peu plus connus des initiés, comme le dominicain Aidan Nichols, connu depuis longtemps pour ses positions liturgiques proches des Lefebvristes, et John Rist, historien de l'Église antique, aujourd'hui à la retraite, il s'agit de figures pour la plupart inconnues.

Leurs descriptions, telles que publiées par des sites de forte empreinte traditionaliste, restent souvent dans la généralité: diacre, professeur de lycée, chanoine.... Beaucoup sont à la retraite depuis plus de dix ans, comme Paolo Pasqualucci, professeur de philosophie à l'Université de Pérouse, qui ne garde aucune trace de l'enseignant.

[Suit une revue des noms des signataires, chacun d'eux étant gratifié d'une notice mettant systématiquement en doute son CV, pour le réduire, voire le ridiculiser. Sont évoqués par exemple (mais sans préciser davantage) «des noms et prénoms liés à LifeSite News, One Peter Five ou Novus Ordo Watch, tous sites qui, l'été dernier, ont été le point de départ du Mémorandum Viganò où l'on demandait la démission du Pape»].

En ce qui concerne le contenu de la Lettre Ouverte, la bibliographie choisie en soutien du document saute immédiatement aux yeux: la plupart du temps, des publications des signataires eux-mêmes ou des liens vers des interviews avec des personnalités de l'Eglise qui ont toujours été sceptiques ou hostiles au pontificat de Bergoglio, comme l'évêque auxiliaire d'Astana Athanasius Schneider.

Les accusations de fond s'inscrivent dans la ligne de celles des "Dubia" soulevés par quatre cardinaux contre les ouvertures dans le champ social et moral préfigurées par le Souverain Pontife. Naturellement dans la ligne de mire, on trouve Amoris laetitia, dont de nombreux extraits sont rapportés. A côté de cela, une liste de points de doctrine qui, selon les auteurs de la lettre, ont été remis en question par Bergoglio.

Il y a également une référence à des cas de pédophilie, certains remontant même à deux pontificats avant celui de François, mais dont la responsabilité est attribuée au Pontife régnant. Et il y a aussi des récriminations contre ses proches collaborateurs qui ont agi contre la morale.

Sont mis en cause les cardinaux Maradiaga, Cupich, Dew, Farrell, Gracias. Il y a encore des accusations contre des cardinaux déjà morts comme Danneels, ou à la retraite comme Coccopalmerio ou démissionnés comme Wuerl. Les vicissitudes de l'évêque Zanchetta, du chilien Barros, destitué par le Pape, et de McCarrick, démis en février de l'état clérical, sont également mentionnése. En conclusion de la liste des prélats, Emma Bonino, «la plus ardente militante politique en faveur de l'avortement et de l'euthanasie en Italie», saluée par le Pape comme un des «grands personnages oubliés» d'Italie.

«Opérations pilotées», selon des sources curiales consultées par Vatican Insider, «probablement motivées par des flux d'argent». du En provenance du Saint-Siège, aucun commentaire officiel. C'est peut-être le Pape lui-même qui répondra sur le vol de retour de Macédoine, le 7 mai, si les journalistes le lui demandent, en liquidant peut-être la question comme il l'a déjà fait dans le passé: «Vous me demandez si je suis catholique? S'il le faut, je peux vous réciter le Credo».

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