Saint Augustin
On connaît sans doute moins les confessions de Saint Augustin. Armstrong se confesse et avoue sur un plateau TV. C'est le feuilleton média de ces jours dont le grand public raffole. A chaque jour son lot de révélation, de tragédie et de nouvelles passions. Faute avouée à moitié pardonnée dit-on.
Les spécialistes parlent même de rédemption, de pardon et d'aveu. Des réalités dont la vie chrétienne est remplie. J'ai en effet toujours pensé que le sport était une parabole de la vie de la foi, avec ses défis, ses grandeurs et ses misères, ses grâces et ses péchés, ses secrets et ses confessions.
Dallas
Le feuilleton est bien construit. D'abord les rumeurs, puis l'interview dont quelques confidences filtrent, puis enfin le direct annoncé urbi et orbi. L'audience sera au rendez-vous. La chute des titans a quelque chose de fascinant.
Les journalistes font eux-mêmes le parallèle avec la confession et invitent des prêtres à s'exprimer. Inconsciemment, ce sacrement fascine. Pourtant les chrétiens le garde encore dans un musée, sans vraiment en faire une réalité quotidienne.
La confession
Cette interview tant préparée, tant annoncée, tant attendue est comparée à la grand Messe, event mondial et télévisé. Cette vie de Lance Armstrong est sans doute un peu la nôtre, avec ses grandeurs et ses tricheries, avec ses haines, ses sueurs et ses amours.
Nous avons tous besoin de pardon et d'aveu libérateur. Ce show médiatique révèle au fond que la confession, le pardon, la rencontre avec un prêtre est le lieu intime où chacun peut se placer sous les lumières de projecteurs de l'Amour et de la Miséricorde de Dieu, qui respecte notre intimité et ne crie pas sur les toits nos fautes et nos péchés. Un pardon offert, non pas comme sur un plateau, car Jésus a gravit la montagne pour nous le donner; pas celle du Mont Ventoux, mais du Calvaire.
L'aveu
Les péchés demandent d'être nommés, cités et exprimés pour que l'autre moitié soit donné gratuitement, sans sensation, sans voyeurisme, mais avec beaucoup d'émotion, soit l'absolution: "...et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, je te pardonne tous tes péchés. Le Seigneur a pardonné tes péchés, va dans la paix et la joie du Christ."
Le pardon
Toute la différence est là. L'opinion publique ne pousse pas au pardon, car souvent elle est impitoyable pour le coupable. Les médias ne connaissent pas la Miséricorde et le pardon. L'Eglise oui, car elle est un refuge pour tous les pécheurs, une Mère Vierge et Pure, une femme remplie d'écoute et de compassion, pour s'abriter sous le manteau de la Bonté de Dieu et se réfugier comme un enfant dans le bras de son Père.